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Homo swipiens
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Homo swipiens

Author: Anissa Eprinchard

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Description

Homo swipiens est un média-podcast qui interroge notre utilisation des réseaux sociaux et des applications de rencontre. A travers celle-ci, ce sont nos identités qui se replient, se déploient, se révoltent, se connectent et se façonnent. Qui sommes-nous puisque nous sommes tant d'avatars à la fois ? Qui sont-ils, celles et ceux qui expérimentent de plein fouet les transformations liées au capitalisme et à la digitalisation ? Comment cela transforme leur rapport à l'amour, au monde et à elles-mêmes ?
28 Episodes
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🇬🇧 Shanley Clemot McLaren, feminist activist and co-founder of @stopfisha which fights against cyber-violence, was the guest of the first Homo swipiens live at the Podfest in Berlin. Together we tried to answer the questions: how to make cyberspace a safer place? After all, has a "safe" place ever existed? Isn't cyberspace simply the magnifying and distorting mirror of an unequal, discriminating and capitalist society? Is politics up to the challenge? How can we take the power back from the Gafam? How can we protect ourselves from attacks and violence in a world that no longer gives us any respite, not even in our intimacy? To ask a question is to formulate many others. Elements of answers in this episode. Live from Berlin, we talked about the digital world of tomorrow.  Speaking about the devil...Follow me on Instagram and TikTok!  🇫🇷 Shanley, activiste féministe et co-fondatrice de @stopfisha qui lutte contre les cyberviolences, était l’invitée du premier live d’Homo swipiens au Podfest à Berlin . Ensemble nous avons tenter de répondre à la question: comment faire du cyber espace un endroit plus sûr ? Car après tout, un endroit “sûr” a t il déjà existé ? Le cyber espace n’est-il pas simplement le miroir magnifiant et déformant d’une société inégalitaire, discriminante et capitaliste ? Le politique est-il à la hauteur des enjeux ? Comment reprendre le pouvoir laissé aux mains des Gafams? Comment se préserver des attaques et des violences dans un monde qui ne nous laisse plus de répit, mêne pas dans notre intimité ? Poser une question c’est en formuler tant d’autres. Elements de réponses dans cet épisode.  En direct live du Podfest de Berlin, nous avons parlé du monde digital de demain. En parlant du loup...Suivez moi sur Instagram et TikTok!  References and quotes / Réferences et citations:  Stop Fisha's articles about the DSA : https://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2014_2019/plmrep/COMMITTEES/IMCO/DV/2021/12-13/DSACA9_EN.pdf https://www.euractiv.com/section/digital/opinion/the-human-cost-of-the-eus-fragmented-approach-to-tackling-image-based-sexual-abuse/ Study Media matters : "TikTok's algorithm leads users from transphobic videos to far-right rabbit holes" Sale Pute (documentaire ARTE) #205"Réseaux sociaux: Y-a-til un pilote dans l'avion" avec Tariq Krim - VLAN Podcast  A toolkit to unplug from the capitalist matrix using the science of social justice, abolition & collectivism
Le monde virtuel nous a offert de merveilleux moyens de communiquer rapidement sans contrainte de temps ni d’espace. Les frontières n’existent plus - enfin sauf pour les réseaux verrouillés par des dictatures - les lois peuvent être déjouées, d’autres doivent être créées pour donner un cadre à ce nouveau monde. Ce monde qui nous a permis d’accéder facilement à la connaissance mais aussi de mettre en danger l’ordre établi, car désormais le smartphone est une arme. On filme les scènes de violences policières, on dit “me too”, on révèle des management toxiques au sein d’entreprises, on diffuse le savoir, la colère, la révolte. Mais pas de Yin sans Yang, d’Eros sans Thanatos, de pulsion de vie sans pulsion de mort. Et les pendant mortifères de ce merveilleux outil qu’est le world wide web et de toutes ses déclinaisons seraient impossible à lister.  J'aimerais essayer de comprendre comment le cyber a été un espace d’empouvoirement et de diffusion de savoir, d’outil politique, comment il a remis en cause les rapports de pouvoir existants, comment les frontières entre vie intime et vie publique ont été pulvérisées, comment l’individu se voit désormais non plus uniquement à travers le regard de l’autre mais à travers l’objectif de milliards de smartphones. Comment ce monde désincarné incarne notre monde. J’aimerais donc ouvrir le bal de cette troisième saison avec trois activistes qui luttent à leur façon pour plus de justice sociale et qui ont fait du web leur terrain de jeux. Elles sont particulièrement bien placées pour en faire une critique acérée, comme c'est le cas de la première invitée qui ne met plus son énergie à créer du contenu en ligne mais à explorer des espaces d'existence pour des communautés hors lignes.  Le premier épisode met à l’honneur Elvire Duvelle-Charles, journaliste, réalisatrice, autrice - notamment du livre “Féminisme et réseaux sociaux” - et cofondatrice de la Clitrévolution. Dans cet épisode nous allons d'abord parler de l'avenir hors ligne du compte Clitrevolution et de la nécessité d'explorer des espaces où l'on se parle en face à face, d'escalade de haine, de polarisation des idées issues d'internet - de cyberharcèlement donc, de convergence des luttes, de la révolution à venir qui se fera sûrement sans sextoys.  Bonne nouvelle saison !  . . . Remerciement spécial à Hanneli Victoire, journaliste indépendant, pour sa participation.  Musique: Guazu Guazu Postproduction et mixage: Leonardo Pedron alias LASERGUN  Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 et des commentaires sur Spotify et Apple Podcast.  Retrouvez Homo swipiens sur Instagram et Facebook pour toujours plus d'analyses des réseaux sur les réseaux ❤️
Homo swipiens change de saison et prend de nouvelles couleurs.  Découvrez dans ce trailer ce qui vous attend pour la troisième saison et pourquoi celle-ci s'intitule  « Pouvoir » !  Soutenez ce podcast en lui mettant 5 étoiles sur Apple Podcast et Spotify et suivez son compte Instagram !  Musique: Guazu guazu  Mix et prostproduction: Leonardo Pedron 
Homo Swipiens présente le hors-série "Libérez la parole" sur les violences sexuelles et sexistes et leur traitement par la société allemande.  ACTE II - Adélaide, Juliette et Louise* TW: Le récit que vous allez entendre mentionne des faits de violences sexuelles. Assurez-vous d'être dans de bonnes conditions pour l'écouter. En Allemagne 90% des plaintes pour agressions sexuelles sont classées sans suite selon l’organisation la Terre des Femmes. Alors pourquoi parler ? Qui a envie de supporter cette charge, la remise en cause perpétuelle de sa parole, le passage au crible de sa vie pour qu'au bout du compte il n’y ait même pas l’ombre d’une réparation ?  Sans oublier le fait que la justice tend à être plus clémente lorsqu’il s’agit de juger les violences sexistes dans le cadre conjugal - à ce propos regardez le reportage d’ARTE Tu m’appartiens ! Racines d’un féminicide.  Il suffit de toute façon de regarder les trends Tik Tok de ces derniers mois pour comprendre la violence de cette double peine.  Libérez la parole et au bûcher. Lorsque l'ordre établi tremble se rigidifie-t-il aussi ?  Les trois histoires que vous allez entendre, sont les parcours trop ordinaires de victimes d’agressions sexuelles, qui ont libéré la parole dans une société qui n’est pas encore tout à fait prête à la recevoir. Tant pis, elles continueront de parler. Victimes de violences sexistes et sexuelles, on vous croit.  *Le prénom a été modifié.  . . . Musique, mixage et post-production Leonardo Pedron alias LASERGUN . . . Si cet épisode vous a plu, faites le savoir à l'aide d'✨🌟 et de commentaires sur Spotify et Apple Podcast. Retrouvez Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Homo Swipiens présente le hors-série "Libérez la parole".  ACTE I - Adelaïde TW: Le récit que vous allez entendre mentionne des faits de violences sexuelles. Assurez-vous d'être dans de bonnes conditions pour l'écouter. Ce récit je lai d'abord entendu sur le podcast anglophone Unmatch me now, qui interroge, comme Homo Swipiens les utilisateur-ices des applications de rencontre. Adélaïde a bien voulu à nouveau se raconter à mon micro. A travers ses histoires de dating, elle redéfinit constamment sa recherche amoureuse, ses attentes nourries d’espoirs mais aussi de déceptions face à la malhonnêteté, à la trahison et parfois à la violence. Car la violence des relations qui commencent en ligne, c’est aussi de voir sa confiance, son corps, son être brisés par un inconnu sur lequel on avait parié. Parce qu’après tout, pourquoi ne pourrait-on pas faire confiance à cet inconnu ? Pourquoi devrait-on constamment se méfier ? Pourquoi devrait- on partir du principe que cet inconnu pourrait être un potentiel violeur ? Avec son récit, je commence une série qui se consacre à la libération de la parole concernant les violences sexuelles et sexistes et son traitement insuffisant par une société allemande encore trop peu consciente des ces enjeux. Musique, mixage et post-production Leonardo Pedron alias LASERGUN . . . Si cet épisode vous a plu, faites le savoir à l'aide d'✨🌟 et de commentaires sur Spotify et Apple Podcast. Retrouvez Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Homo Swipiens présente le hors série "Libérez la parole". Cette courte création audio est une proposition artistique inspirée d'une scène de théâtre dont la pièce J.O.N.C. a été jouée à Berlin le dernier weekend avant que le virus ne vole la vedette à tous les espaces de culture et de rencontres et ne les rendent aussitôt indésirables.  Elle permet d'introduire la série de podcasts à venir qui part d'une expérience faite via les applications pour enquêter sur le traitement des violences sexuelles et sexistes en Allemagne. Cet épisode reprend des propos ayant trait à des violences conjugales et sexuelles et dont le contenu pourrait heurter la sensibilité de certaines personnes. Assurez-vous d’être dans de bonnes conditions pour l’écouter. Références Texte original "Scène chorale 2", J.O.N.C par la Jonquilles, janvier 2020  Rose Lamy "Défaire le discours sexiste dans les médias", JCLattès, Octobre 2021 Les trends TikTok  Citations entendues Wikipedia.fr Propos de Amber Heard rapporté par Francetvinfo avec l'AFP, 6 mai 2022 Propos de Johnny Depp rapporté par Madamelefigaro.fr, 23 avril 2022 Patrick Eudeline, "La Ballade de Marie et Bertrand", Rock & Folk, n°434 "Des hommes violents", Les Pieds sur terre, France culture QU’EST-CE QU’UNE « TENUE CORRECTE » POUR UNE FILLE AU LYCÉE ?, sondage Ifop x Marianne, 25 septembre 2022 Xavier Darcos, LCI, 12 octobre 2003 Représentation des français-es sur le viol, vague 2, IPSOS, juin 2019 PPDA, Quotidien TMC, 3 mars 2021 Rose Lamy "Défaire le discours sexiste dans les médias", JCLattès, Octobre 2021 Frédéric Beigbeder, "L'Équipée sauvage", Europe 1, mars 2021 La Hyène par le magdesanimaux.fr Voix Juliette, Pierre, Loris, Paul, Choeur: atelier de création scénique de Berlin  Musique LASERGUN Nade Mukanja, Zap Mama interprétée par la chorale suisse Chor im Hof Mixage et post-production Leonardo Pedron Si cet épisode vous a plu, faites le savoir à l'aide d'✨🌟 et de commentaires sur Spotify et Apple Podcast. Retrouvez Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Le concept de ce dernier épisode, était de réentendre des réflexions et les propos des deux précédents épisodes (partie 1 et partie 2 de l’épisode 16) pour voir ce qui avait changé ou pas dans nos vies et dans nos têtes. Car le contexte lui a bien changé, nous sommes passé.e.s d'une "guerre" contre un virus à une guerre contre de vraies personnes, nous sommes en pleine élection électorale et le fascisme n'a jamais frappé aussi fort à nos portes. Nous ne sommes plus confiné.e.s mais nous nous sentons constamment menacé.e.s. Par un virus, par la guerre, par le fascisme, par le chaos, par la fin du monde. Il ne nous reste donc plus que la parole pour essayer de donner un sens à tout ça. Les conversations que vous allez entendre se suivent mais ne se font pas forcément échos dans la mesure où nous y réagissions spontanément. Écoutez les comme des brèves, faites des pauses, reprenez l'écoute plus tard, zappez une conversation…bref, faites comme bon vous semble et prenez-y part.  Pour vous aider, j'ai thématisé les séquences: 3'04 - 17'20: Cheminement, flow créatif post-rupture & "red flag"  17'30 - 26'07: Est-ce que Bumble est féministe ?  26'30 - 38'08: Sexe saphique vs sexe hétéro, vive la fluidité  38'20 - 45'45 : séduire en Allemagne ou ne pas séduire du tout, les barrières de la langue et ses opportunités  46'00 - 53'18 : pression du couple, hétéronormativité et célibat  53'30 - fin : dépendance au digital, renoncement à la sérendipité ?  Références Episode 90 de Vlan avec Charles Pépins: booster sa confiance en soi à l'ère numérique  Eli Parisier "les bulles informationnelles", TED Talk  Derrière nos écrans de fumée, Netflix  Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 et des commentaires sur Spotify et Apple Podcast et retrouvez Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
La saga anniversaire continue mais cette fois-ci je reprends mon rôle d’hôte et Noémie celui d'invitée.  Si elle m’accompagne pour ces anniversaires, celui manqué de l’année dernière et celui d’aujourd’hui, c’est parce qu’elle est intimement liée à cette aventure de podcast. A l’époque en 2020, alors que Homo Swipiens n’était qu’un projet je la connaissais déjà virtuellement et je la suivais sur Instagram. Elle elle m’a contacté pour une toute autre raison et sur un autre réseau, Facebook (enfin…), pour un open air qu’on organisait avec ma bande de copains. Il y a des rencontres auxquelles on ne peut échapper. C’est vrai qu’on partage beaucoup de choses, un podcast qui déconstruit les relations amoureuses, une double nationalité franco-suisse-allemande, l'événementiel, la passion pour le psychologisme de comptoir, la musique et même le prénom, car oui Noémie c’est mon 2e prénom et mon avatar sur certaines applications. Noémie d’ailleurs, elle en a plein d’avatars. Elle est podcasteuse (elle a créé le podcast Entre Eux Deux), autrice (elle a écrit le livre l’Art du Podcast), sexothérapeute mais aussi DJ (Steiner de son nom de scène). Elle interviewe les autres, beaucoup, pour comprendre les mécanismes à l'œuvre dans nos têtes d'individus postmodernes, pour dévoiler les expériences, défaire les codes et révéler d’autres imaginaires. Dans cet entretien elle nous parle de son expatriation à Berlin juste avant la crise du COVID, de son utilisation des applications de rencontre, de son rapport à la solitude, de ce qu’elle a révélée en elle, de ses identités sexuelles, amoureuses, de la difficulté à toujours devoir se définir, de son besoin - mais n’est-ce pas là un besoin universel - de se sentir en sécurité avec elle-même et avec les autres.  Pour rappel cet épisode a été enregistré il y a un an mais ce qui y est dit y est intemporel. Enfin, pour aujourd’hui tout du moins.  Références citées et consommées par Noémie:   Livres:  La Solitude, Anne de Malleray, Le monde expliqué aux vieux, éditions 10/18  Superstar, Ann Scott  Du bout des doigts, Sarah Waters  Séries : Feel Good Never Have I Ever  Orange is the New Black  Sense8  I Am Not Okay With This Harlem  Films :  Portrait de la jeune fille en feu (et toute la filmographie de Celine Sciamma franchement, comme La naissance des pieuvres)  Booksmart  The Half of It  But I'm a Cheerleader  Référence citée par Anissa:   #6 Billy : « Les apps c'est quand même un point clé dans la vie de beaucoup d'homosexuels. » Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify et Apple Podcast et suivez Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Homo Swipiens soufflera ses deux bougies le 31 mars 2022 ! Il y a deux ans le podcast d'une génération de swipers s’invitait sur vos ondes et ce quasiment en même temps qu’un virus inconnu s’immisçait dans nos chaumières venant bouleverser nos habitudes, nos modes de vie, nos certitudes.  Deux ans après quel bilan tirer de cette existence en apnée, vêtu.e.s de masques, immobilisé.e.s par les gestes barrières, communiquant par zoom, contrarié.e.s par nos plans vacances ratés ? Peut-être qu’un virus en chasse un autre, que la fin du monde approche et que nous sommes d’une manière ou d’une autre, par les guerres ou par nos modes de vie responsables du chaos à venir.  Pourquoi je dis tout ça, ça n’a pas grand chose à voir avec le podcast,  les applications de rencontre ou les réseaux sociaux ? En fait, si tout est lié. Comment on se rencontre, comment on s’engage, comment on se définit, comment on se connecte, comment on s’enfuit de la guerre, comment on s’organise pour aider, tout ça est infiniment lié aux nouvelles technologies de communication ! Notre monde digitalisé nous enveloppe constamment de ses possibles. Sauf que sans électricité, sans prise, sans branchement ce monde là n’existe plus, il ne reste alors plus que les corps, que la terre et le ciel pour seules consolations. Avec Homo Swipiens je voulais réfléchir à ce monde meta, aux connexions qui s’y créent, s’y défont, puis se refont et ainsi de suite.  À cette occasion, je me suis prêtée au jeu des questions-réponses avec @noemie_my, créatrice du podcast @entreeuxdeux et autrice de l'Art du Podcast dans le rôle de l'intervieweuse. En grande exploratrice des questions de l'amour, des relations et des podcasts, elle m'a fait l'honneur de me prêter sa voix pour cette saga anniversaire de trois épisodes dont la conversation s'est étendue sur une année. Dans cet épisode je vous parle donc de mon rapport aux applications de rencontre qui m'ont quand même permises de tomber sur mon amoureux actuel, de la genèse de ce projet de podcast, des abus de langage, de vulnérabilité et bien sûr d'amour. Cet entretien a, en effet, été enregistré il y a un an et aurait dû être publié pour le premier anniversaire du podcast. Sauf qu'un an en année COVID = 0 an IRL. Ça m'a aussi laissé l'occasion de reprendre les réflexions laissées en suspens sur mon disque dur pour les développées avec un regard nouveau, celui d'ici et de maintenant. Pour les deux ans d'Homo Swipiens, trois épisodes se succéderont, deux d'hier et un d'aujourd'hui. Parce que le podcast, la conversation, le dialogue, c'est ça aussi, une parole en mouvement qui s'étend, qui se développe, qui va de l'avant, toujours. Ainsi vont des connexions et des identités.  Merci pour votre écoute depuis deux ans. 🎂Joyeux anniversaire à Homo Swipiens, longue vie aux podcasts, aux conversations qui s'étendent à n'en plus finir de remettre en question le monde qui nous entoure. Continuons le dialogue, que les lignes ne cessent de bouger. ©️ Interview de Noémie Gmür, musique, mixage et post-production de Lasergun (@lasergun333)  Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify et Apple Podcast et suivez Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Qu’est ce que tu recherches toi quand tu swipes ?  Beaucoup diront qu’iels ne savent pas, qu’iels verront au moment de la rencontre, qu’iels en ont de toute façon marre, que c’est une perte de temps, que c’est fatiguant de devoir toujours réavoir les mêmes conversations “salut ça va, oui et toi, tu fais quoi dans la vie”, à l’écrit, puis à l’oral, raconter sa vie à un inconnu en espérant que ça clique vraiment, que ça matche enfin, que la connexion soit réelle et qu’elle dure peut-être un peu plus que les premiers frissons. Est- ce que j’ai vraiment envie de le/la connaître ?  À l’heure de la digitalisation de nos relations, du marketing de soi, de la profitabilité du marché du célibat pour des actionnaires qui misent sur notre solitude pour engranger toujours plus de dividendes, du dictat de l’épanouissement personnel et du self love, qu’est-ce que l’amour ? À une époque donc, où l’image vaut plus que l’être ou la chose qu’elle reflète, où l’accumulation, la productivité et la saturation sont synonymes de succès et de réussite, où peut-on trouver refuge ? Dans l’amour ? Mais pas celui-ci qu’on nous vend, car celui-là est une image sans fond, pour nous empêcher de jamais l’attendre.  L’amour dont je parle, c’est la vulnérabilité sans la peur, la puissance sans la contrainte, la beauté sans le temps, l’entente sans la compromission. La Saint-Valentin est une fête commerciale. Elle nous sature de ses images, de ses stéréotypes, de son hétéronormativité. Si on reprenait les rênes en exprimant tout simplement ce qu’est pour nous l’amour ? J’ai donc demandé à  celles et ceux qui ont participé aux épisodes ou à l’écoute d’Homo Swipiens de me dire ce qu’était pour eux, pour elles l’amour. Bonne fête de l’amour ! Merci à Eclair, Elif, Pierre, Crystel, Pierre & David, Tatiana, Louisa (@singlejunglepodcast), Dorothée et Pauline (@tinder_et_ses_pepites) pour avoir (à nouveau) témoigné leur amour et prêté leur voix. Merci à Alice @lesbellesfrequences pour le mixage et la postproduction.  Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify, Tumult et Apple Podcast et n'oubliez pas de suivre Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Après avoir déserté le cyber espace, qui m’a paru si violent, si fulgurant, si polarisé, j’ai voulu interroger celles et ceux qui luttent pour protéger, pour donner un cadre, pour réfléchir au monde d’après qui sera indéniablement toujours plus virtuel et metaversé. Shanley est une militante féministe. Elle a co-écrit le livre Combattre le Cybersexisme et est co-fondatrice de Stop fisha, une association d'utilité publique qui lutte contre les cyber violences et donnent les outils nécessaires aux victimes pour se protéger et se défendre. Dans cet épisode, elle évoque les différentes formes du cyberharcèlement, les lois qui les punissent, l’incapacité et l’absence de volonté des GAFA à créer un cadre sécurisant. À force de discussion, ce n'est moins que d'obtenir des réponses, toujours plus de questions se posent : à quoi ressemblera le cyber espace de demain ? Comment combattre les cyber violences ? Comment humaniser les relations virtuelles et éviter ses écueils bien trop mortifères et mortelles ? Et quid des violences intracommunautaires et militantes ? Quid des violences contre soi ? Car l'espace virtuel n'est-il pas avant tout la réflexion profondément distordue et infinie de soi-même ?  Chiche, on y réfléchit ensemble ?   Si vous êtes victime de cyberharcèlement ou connaissez quelqu'un.e qui l'est, vous pouvez directement vous adresser à l'association Stop Fisha. Parlez-en. Des lois existent pour vous protéger. Références et bibliographie:  Combattre le Cybersexisme, Association Stop Fisha, Editions le Duc, 2021 Sale Pute, Florence Hainaut & Myriam Leroy, Kwassa Films Le coeur sur la table en live avec Judith Duportail, Binge Audio La Fin de l’amour. Enquête sur un désarroi contemporain, Eva Illouz, Seuil, Paris, 2020 Sur Instagram, la prime secrète à la nudité: se déshabiller pour gagner de l’audience, Judith Duportail et Nicolas Kayser-Bril (avec Kira Schacht et Édouard Richard), 15 juin 2020 Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify, Tumult et Apple Podcast et n'oubliez pas de suivre Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Je ne pouvais pas intituler la deuxième saison de mon podcast Connexion et identités et ne parler que de celles dont on parle tout le temps. Elles nous dominent, nous gouvernent, font la pluie et le beau temps médiatique, ont fait l’histoire. Je parle des identités binaires masculines, féminines, hétérosexuelles, blanches, binaires. Moi, je suis tout ce qu’il y a de plus majoritaire, je suis une femme blanche, cis-genre, hétérosexuelle. Mon podcast représente majoritairement des gens comme moi, explore les habitudes de ces gens là, sur ces applications là. Mais je ne peux faire un podcast qui traite des identités sans parler de non-binarité. Tatiana est transgenre. Elle nous parle de son secret, celui qu’elle m’a un jour confié : elle ne serait pas qui elle prétend être. Elle serait peut-être une femme que l’on aurait à sa naissance assigné au sexe masculin. Et la véritable question est : qui devient-on, qui choisit-on de devenir et surtout a-t-on le choix de le devenir ? L’identification de soi-même à un sexe biologique, l’achèvement de cette identité à la fin de la puberté, est une réduction. On ne naît pas femme, homme, queer, on ne naît pas « soi », on le devient. Que se passe-t-il en soi lorsqu’on ne se sent pas en accord avec cette assignation ? Est-on étrange ? Car l’étrangeté à elle-même, Tatiana la ressent encore parfois aujourd'hui. Ainsi, sur les applications ou dans la vie, elle se représente tantôt comme une femme-cis genre tantôt comme une femme transgenre. Dans cet épisode elle nous parle de la difficulté à être elle-même en ligne et hors ligne. Dans une société qui nous assigne à la naissance et tout au long de notre vie un rôle à jouer et un genre auquel ressembler, il est parfois impossible de s’identifier. Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify, Tumult et Apple Podcast et n'oubliez pas de suivre Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Les applications de rencontres sont aujourd’hui plus que jamais un endroit de socialisation. Privés de nos espaces de rencontres traditionnels, nous sommes contraints de pallier la solitude en nous connectant de partout, tout le temps et pour tout. Il en va de notre vie professionnelle, amicale, amoureuse. On travaille sur slack, on se rencontre en facetime, on se détend (ou se tend) sur Instagram, on débat sur Twitter, on se marre sur Tiktok, on se séduit sur Tinder. Comme pour refléter cette nouvelle réalité, en rire et la mettre encore plus à distance, de nombreux comptes Instagram reprenant des captures d’écran de profils d'applications de rencontres ont vu le jour. Certains dénoncent le racisme, le sexisme, la grossophobie, d’autres affichent simplement des profils osés, cyniques, drôles. Tous en tout cas sont les témoins de nos identités numériques. C’est le cas de @tinderetsespepites qui a connu un succès fulgurant sur Instagram et compte aujourd’hui 70 000 followers. Le succès est si énorme que les utilisateurs Tinder s’inspirent désormais des punchlines de ce compte pour remplir leur bio ou pour envoyer le premier message, celui qui va faire la différence. Peut-on voir ce phénomène comme de l’introjection, c’est-à-dire le processus en psychanalyse qui met en évidence le passage fantasmatique du dehors au dedans mais appliqué à l’échelle du dehors virtuel qui est bien plus vaste, bien plus fulgurant que nos environnements traditionnels et délimités ? Les réseaux sociaux se confrontent et se complètent et nous amènent sans cesse à retravailler notre image, ils nous valident, nous invalident, nous donnent des shoots d’adrénaline. Et après quoi ? J’ai donc demandé à Pauline et Thomas, créateurs du compte @tinderetsespepites de me parler de l’image que renvoie leur compte d’une génération qui n’a plus à rien perdre et fait tout pour en rire. Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify, Tumult et Apple Podcast et n'oubliez pas de suivre Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
C’est quoi la virilité en 2020 ? Est-ce l'ensemble des critères morphologiques tels que la taille, un visage émacié, des poils, l’âge, des traits de caractères tels que la domination, la force, la capacité de protection ? La virilité est-elle associé à la capacité d’expansion, de possession du territoire ? Et si on ne rentre pas dans ces stéréotypes, cela fait-il de nous un looser, une victime ? Parce que les applications de rencontres nous poussent à réfléchir à ce que l’on veut montrer de soi, a choisir un angle de narration en particulier, il me semblait essentiel d’interroger la façon dont certains hommes veulent se montrer, alors que c'est justement l’inadéquation entre l’image qu’ils aimeraient refléter et la réalité qui engendrent souffrances et frustrations. Il est pourtant possible de sortir de ces schémas que l’on s’impose à soi-même.  C’est en se remettant en question, en déconstruisant nos comportements, nos identités, en les contextualisant et en mettant à distance le cadre qui nous est donné, que nous créons les meilleures conditions pour se rencontrer. Dans cette deuxième partie il me semblait donc nécessaire de faire apparaître un autre point de vue “masculin”.  J’ai invité Milan, créateur du podcast Phallodécentré - qui déconstruit la masculinité a nous partager sa vision des choses. Ainsi, en se questionnant, nous pouvons tous nous défaire des identités dont nous avons héritée pour en créer des nouvelles, des singulières, des authentiques. Peut-être ainsi pourrons-nous, enfin, établir une réelle connexion pour se rencontrer, soi, et les autres.  Découvrez son podcast.  Bibliographie :  "Le mythe de la virlité", Olivia Gazolé, Robert Laffont, 2017  "Sortir du trou, lever la tête", Maïa Mazaurette, Anne Carriere Eds, 2020  "La fin de l'amour", Eva Illouz, Seuil, 2020.  Mix : Lasergun <3 Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify, Tumult et Apple Podcast et n'oubliez pas de suivre Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Qu’est ce que signifient la connexion et les identités pour Simon et Yan qui ouvrent le bal de cette deuxième saison ? Leurs expériences des applications de rencontre ont été si marquantes qu’ils ont décidé de créer une compilation, un recueil de tous les rejets qu’ils ont accumulés au fil du temps. Ils l'ont intitulé "LoveMeTinder" comme pour se réconcilier avec une application de rencontre dont ils ont l'impression qu'elle ne leur laisse pas vraiment le choix. Compiler les rejets, est-ce ainsi se les mettre à distance ? Créer une armure entre l’individu qui se mouille, qui se rend vulnérable lorsqu’il part à la rencontre de l’autre et celui qui se met en scène sur la scène des genres, de ce que l’on entend par masculinité, par virilité ? Cette thématique importe d’ailleurs beaucoup à mes deux invités, à tel point qu’elle en devient le fil conducteur de notre conversation. Alors, leur identité est-elle virile ? Simon et Yan se questionnent. Dans cette première partie, ils vont nous donner leur interprétation de cette notion, sans jamais la déconstruire. Il me semblait donc essentiel de faire un deuxième épisode pour compléter et dépasser les propos qui sont évoqués ici. Si cet épisode vous a plu, n'oubliez pas de lui mettre plein d'✨🌟 sur Spotify, Tumult et Apple Podcast et n'oubliez pas de suivre Homo Swipiens sur Instagram et Facebook ❤️
Solenn lived in Berlin. In Hamburg. She now lives in Amsterdam. She wandered in the cities, danced in their clubs, worked in their companies, ate their foods and met their inhabitants offline or online. What did she learn from meeting so many people in such different ways? Did she got more experienced, richer from all these get-to-know? Do they behave differently from a city to another? Is a 30 yo guy from Amsterdam going to react differently towards her profile, her pics than the one in Berlin? What is their relationship to love, commitment, sex, friendship? At 27 she says she has her whole life in front of her. Dating apps are fun until they are not anymore, until she doesn't know why she is still using them. Because, yes, she’s still missing this little connexion. So why does she keep going back to them? Is it like social media in general, an addiction? A way for us to feel less lonely when we in fact got more lonely the more time we spent with our screens? Do we really get richer from all these possibilities or are we in fact getting emptier as we fail to really connect, really meet?  Bibliography:  "Women who Run with the Wolves: Myths and Stories of the Wild Woman Archetype", Clarissa Pinkola Esté, Ballantine Books, 1997  "Simulacra and Simulation", Jean Baudrillard, Galilée, 1981  "The reddest rose unfolds",Liv Strömquist, 2019
Lorsque j’ai décidé de créer ce podcast, je voulais surtout essayer de comprendre les conséquences du marketing de soi transposé aux choses de l’impalpable, du transcendant, du désir. Comment se voit-on, pourquoi décide-t-on de choisir cette photo plutôt qu’une autre, de swiper des profils inanimés correspondant pourtant à des critères que l’on s’impose. Les sites puis les applications de rencontres ont été une révolution à beaucoup d’égards, elles nous permettent de rencontrer des personnes en dehors de notre zone de confort, de faire tomber les frontières physiques, de créer des espaces au-delà des espaces géographiques. Mais en nous amenant à nous “vendre”, à nous afficher en photo, à nous mettre en rayon, elles contribuent très fortement à une fétichisation à outrance, à la réduction de notre êtres complexes et vivants à des corps inanimés, à des stéréotypes, à des objets. Pour ce dixième épisode et ceux à venir, j’aimerais rentrer plus en profondeur dans ces problématiques sociétales, culturelles dont les applications sont des symptômes. Louisa, 40 ans, créatrice du podcast Single Jungle, dédié à la problématique du célibat dans nos sociétés, ouvre le bal. Dans cet épisode, elle nous parle donc de son podcast mais surtout d’elle, de son célibat qui l’a amenée à utiliser les applications de rencontres, et de son expériences vis-à-vis de celles-ci. Elle y aura expérimenté la grossophobie & le racisme et nous raconte ce que c’est que de faire perpétuellement face à la fétichisation de son être dans le monde virtuel du dating.  Références citées par Louisa :  - L'Amour sous Algorithmes, Judith Duportail, Goutte D'or, 2019 - Sex Friends, Richard Mémeteau, Zones, 2019;  "Comment Instagram est devenu le terrain de jeu idéal pour pécho", Jennifer Padjemi, Août 2018, Glamourparis.com  Références citées par Anissa :  - « L'Autre », Textes pour un poème 1949-1970, Andrée Chedid, Paris, Flammarion, 1987;  - « Je vous aime avec excès, folie, transport et désespoir », Julie de Lespinasse, Bruxelles, André Versaille éditeur, 2009.
La perception que l’on a de nos expériences est toujours déterminée par un contexte, un environnement, une société, un héritage, une couleur de peau, un genre, une orientation sexuelle. Ainsi, l’expérience des applications diffèrent que l’on soit homme, femme, hétérosexuel.le, homosexuel.le, racisé.e, argenté.e, moins argenté.e etc. Et à force de vous interroger, je me suis rendue compte que les discours se croisaient, certains se ressemblaient, d’autres s’opposaient mais ils étaient presque toujours construits par rapport à la place que l’on pense avoir dans la société. Et ainsi, par exemple - en caricaturant - si un homme hétérosexuel utilise les applis pour trouver l’amour et qu’une femme les utilise simplement pour des rencontres à caractère sexuelle, il y aura la même volonté de l’un et de l’autre de se justifier par rapport à ce que l’on attend de lui et d'elle. Sommé.e.s de nous identifier à une communauté, à un genre, à un sexe, à une orientation, à une norme, nous le sommes toujours. Dans cet épisode j’ai donc voulu croiser les voix, celle de Paul, 30 ans, d’une part, et d’Elif, 29 ans, d’autre part - deux Français, Berlinois d’adoption depuis un bon bout de temps - pour briser un peu les stéréotypes liés aux genres. Je ne les ai pas enregistrés au même moment, ils n’étaient donc pas dans la même pièce lorsqu’ils se sont dévoilés. Ils se font échos sans pour autant dire la même chose. Paul recherche l’amour, Elif ne sait pas trop. En tout cas, leur expérience sur les applications de rencontres les interrogent sur ce que l'on attend d’eux, le rôle qu'ils doivent remplir mais aussi sur ce qu’ils attendent d’eux-mêmes.
Comment parler d’applications de rencontres sans parler de celles et ceux qui les créent et dans quel but ? A priori, dans une société capitaliste le but est de faire du profit et donc l’intérêt de Tinder & consorts est de vous faire rester sur leur plateforme aussi longtemps que possible, de vous faire miroiter l’abondance sans jamais qu’elle ne s’incarne réellement. N’est-ce pas là justement l’illusion de la société consommation ? Créer plus d’offres, de biens, de besoin sans que jamais aucun ne nous satisfasse vraiment ? Avoir et ne pas être. Mais pouvons nous vraiment avoir sans être ? Antoine, 26 ans a fait le pari que non. Il est le co-fondateur d’abricot.co, un site et bientôt une application de rencontre qui a vu le jour il y a trois ans, en 2017. Constatant la vacuité de l’incessant swipe, l’insatisfaction crasse qui en résulte, il a voulu remettre la rencontre réelle au coeur du dating en ligne. Dans ce huitième épisode, il nous parle bien sûr d’abricot.co, de sa genèse et de sa vision mais aussi de son rapport personnel à l’amour et à l’engagement. Découvrez le site de rencontre abricot ainsi que ses articles sur Medium.
Alors que j’ai entrepris ce projet de podcast pour parler des rencontres qui se passent d’abord en ligne, je voulais avant tout parler d’amour, de notre recherche effrénée, intemporelle, désespérée et désespérante de cette personne qui pourrait nous compléter à l’infini. On se plante souvent, on souffre beaucoup, on essaie, on échoue, on réessaie, on y arrive, on arrête et on recommence. On se remet en question et on redéfinit nos attentes jusqu’à ne plus rien attendre. Et puis on se rencontre. A nouveau. Pour paraphraser André Breton dans l’Amour fou « C’est vraiment comme si je m’étais perdu et qu’on vînt tout à coup me donner de mes nouvelles. » Car pourquoi associer le préfixe re- au mot latin incontra, si ce n’est pour signifier la répétition. Et en effet, que provoque l’amour ? Un sentiment d’éveil, d’existence, de puissance. Alors qui rencontre-t-on vraiment ? Soi-même à travers l’autre ? Tant de disciplines se sont employées à l’analyser, à le rationaliser mais il demeure toujours sacré et insaisissable. La modernité veut qu’on ait conscience de ses limites comme en témoigne le florissement des théories de développement et de d’épanouissement personnels. Et pourtant on a beau compartimenter, essayer de contrôler, accumuler, swiper, consommer, le désir d’aimer et d’être aimé est universel. A travers les histoires d’Emilie (30) et Rémi (35) d’un côté et de Lucile (25) de l’autre, j’ai voulu cette fois-ci donner la voix aux amours heureuses, celles qui commencent par une banale conversation en ligne et qui n’en finissent pas de s’inscrire dans le réel. Cette fois-ci donc je n’interviendrai pas et laisserai toute la place à celles et ceux qui ont hasardeusement trouvé leur bonheur sur les applications de rencontres.
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Comments (1)

Laura Vega

Super podcast, avec des points de vues très différents les uns des autres, le tout, dans le but de comprendre comment nous utilisons les applications de nos jours

May 5th
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