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Le goût de M
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Le goût de M

Author: Le Monde

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Description

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?

Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.


"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)

Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar

Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux

Musique : Gotan Project"

125 Episodes
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#115 Constance Guisset

#115 Constance Guisset

2024-01-2547:22

La designeuse âgée de 47 ans nous reçoit dans son studio, au cœur de la Goutte-d'or à Paris, où elle travaille avec son équipe. Constance Guisset évoque son enfance au sein d'une famille nombreuse en région parisienne auprès d'un père entrepreneur obsédé par le travail et d'une mère au foyer pleine de fantaisie intéressée par les questions d'éducation. Très jeune, elle se passionne pour le personnage de Fantômette et la question du regard. A 10 ans, elle part vivre dans un internat de filles où elle goûte à une forme de liberté et pratique beaucoup de sport. Pendant longtemps, elle rêve d'être chirurgienne mais s'oriente finalement vers l'Essec où elle fabrique notamment les décors de soirée. En parallèle de ses études de design ensuite, elle travaille secrètement avec les frères Bouroullec et dessine ses premiers objets. Elle se confie longuement sur son rapport à la création, à l'industrie, au mouvement, à la douceur, à l'imagination.Elle revient, enfin, sur son amour de la littérature : « J’aime voyager quand je lis. Ces derniers temps, je suis prise dans des lectures islandaises. J’ai aussi adoré Paul Auster, Nancy Huston. J’ai lu Nastassja Martin, Vinciane Despret, le Médicis, le Goncourt. J’aspire tout ce qui arrive. On m’offre tout le temps des livres et je les mange. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#103 Romain Duris

#103 Romain Duris

2023-10-1241:491

Le comédien âgé de 49 ans, à l'affiche du film Le Règne animal, nous reçoit au Chateaubriand, célèbre table du 11e arrondissement. « Il n'y a rien de mieux sur Paris, explique Romain Duris. C'est le restaurant de mon pote Inaki Aizpitarte, qui est dans la restauration un génie. Il a vraiment instauré un peu ce concept d'assiette à la manière de tapas élaboré avec des produits, frais et précis et des cuissons particulières. Sans se la raconter jamais et en préservant l'esprit de fête parisienne que l'on aime. »Romain Duris évoque ensuite son enfance à Paris, dans le quartier de République, auprès d'un père architecte passionné d'alpinisme et d'une mère coloriste qui a enseigné aussi la danse. Dernier de sa fratrie, lui aimait écouter dans sa chambre du rap très fort au cœur d'un foyer bercé de musique classique. Aujourd'hui, Romain Duris loue le génie de l'album Kind of Blue de Miles Davis. Adolescent, il trouve à s'exprimer par le dessin et s'imagine en faire son métier. Il a publié depuis deux carnets. Côté cinéma, il fait sa culture en allant voir les vieux films dans les cinémas du Quartier Latin, admire James Stewart, Cary Grant, Al Pacino ou Joaquin Phoenix. Puis réussit le casting du Péril jeune de Cédric Klapisch. Le comédien raconte son travail sur Gadjo Dilo, L'Auberge espagnole, avec Chéreau et Audiard et sur Le Règne animal de Thomas Cailley, en salle depuis le 4 octobre.Il revient aussi longuement sur les grands artistes qui forment son panthéon personnel : « Le mélange de force et de fragilité dans les sculptures de Rodin, je trouve ça très émouvant. De même, je pense aimer Van Gogh jusqu'à la fin de ma vie. C'est fou la couleur, le flou, la gourmandise. On a envie de les manger les tableaux. »Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna SebanRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#102 Maria Larrea

#102 Maria Larrea

2023-06-2942:15

L'autrice et scénariste âgée de 43 ans, qui a publié en 2022 Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, un premier roman remarqué, nous reçoit chez elle à Paris, une « sorte de planque », « boîte de nuit de jour » sans vis-à-vis où elle danse la musique à fond toute la journée. Maria Larrea évoque son enfance à Paris dans le théâtre de la Michodière, dont son père était le gardien, auprès de parents amateurs de musiques latines qui aimaient rigoler malgré une atmosphère souvent orageuse à la maison, sa double culture, ses vacances en Espagne, son goût précoce pour les livres et notamment Les Malheurs de Sophie, son déclic pour le cinéma en découvrant Le Temps des Gitans de Kusturica sur Arte, son émoi devant La Leçon de Piano de Jane Campion, ses années Femis, la révélation tardive de son adoption qui lui a inspiré son premier roman, son identification à la romancière Jeanette Winterson, ses velléités de faire DJ, son amour de la sape, son obsession pour le reggaeton et ses coups de cœur pour Ordesa de Manuel Vilas ou Notre part de nuit de Maria Enriquez.Elle revient aussi longuement sur sa passion pour le clubbing : « Quand Daft Punk sort Da Funk, puis l’album Homework, j’ai la chance d’être sur la côte basque et de découvrir la house musique avec un garçon plus grand que moi avec qui je sors et qui m’emmène en club. Quand avec mes copines on rentre à Paris, on sait qu'il va y avoir un live des Daft au Rex. Le miracle arrive, on réussit à rentrer et là j’ai vu la vierge. Je découvrais la religion du clubbing. A partir de ce moment-là, j'allais au Rex une à deux fois par semaine puis au Queen et aux soirées Respect qui ont été hyper importantes pour moi. La musique électronique a été salvatrice. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#101 Dominique A

#101 Dominique A

2023-06-2243:00

Le musicien âgé de 54 ans, qui poursuit sa tournée cet été et à l'automne, nous reçoit à Rezé dans son « annexe », un petit atelier qui lui sert d'échappatoire et où il vient « lire, travailler, boire du vin ». Dominique A évoque son enfance en Seine-et-Marne auprès d'un père professeur d'histoire-géo passionné de montagne et d'une mère au foyer fan de Jean Ferrat et de Clint Eastwood, tous deux communistes, les génériques de feuilletons, son admiration pour Sapho, son premier concert (Carlos), son goût précoce pour la presse rock, ses débuts sur le label Lithium, le choc de L'Imprudence d'Alain Bashung, le crédit croissant accordé à ses textes, l'importance de la bande dessinée et plus généralement de la littérature dans sa vie, son émerveillement devant le style de Georges Simenon, sa redécouverte de la musique d'Armande Altaï, son amour de l'alcool et sa peur profonde de l'extrême droite.Il revient aussi longuement sur Joy Division : « C'est toujours mon groupe préféré. J’aime leur intensité, l’absence de second degré, l’investissement total de la solennité. Je trouve que l'époque en manque cruellement. C’est mon côté aussi un peu rigoriste, bernanosien. Il y a quelque chose qui s’apparente à du sacré, sans la religion. Il y a l'idée de transcendance, c'est ça qui me bouleverse. C’est une musique qui est constituée sur pas mal de vides. On n’est pas étouffé malgré son propos et sa densité. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#100 Rabih Kayrouz

#100 Rabih Kayrouz

2023-06-1545:01

Le couturier franco-libanais âgé de bientôt 50 ans qui jouera cette année les jurés au festival Design Parade, à Hyères, nous reçoit chez lui. Un espace « simple et fonctionnel » qui lui ressemble.Rabih Kayrouz, âgé de bientôt 50 ans, évoque son enfance dans un petit village au nord de Beyrouth auprès de parents qui avaient le goût du vêtement et de la convivialité, les odeurs de la boulangerie de son père, les défilés découverts au journal télévisé, son arrivée à 16 ans à Paris, son admiration pour le travail d'Yves Saint Laurent, de Yohji Yamamoto ou de Jean Paul Gaultier, sa redécouverte de Beyrouth dans les années 1990 où il lance sa maison, son exploration du prêt-à-porter, son amour du Bauhaus, sa fascination pour les aventurières qui cassaient les codes et plus généralement pour les femmes qui restent sa première source d'inspiration, sa passion pour la peinture classique de la Renaissance et sa recherche de la lumière et le douloureux après de l'explosion du port de Beyrouth.Il revient aussi longuement sur l'affirmation de son style : « J'étais tout jeune, j'étais très intimidé par les clientes. Pour les séduire, au lieu de dessiner, je montrais le vêtement. Donc je drapais le tissu directement. J'avais un geste premier et ce geste a fait mon style. Cette simplicité et cette spontanéité que j'avais sont restées. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#99 Alexandre Gauthier

#99 Alexandre Gauthier

2023-06-0839:24

Le chef âgé de 44 ans nous reçoit à Merlimont dans le Pas-de-Calais dans son tout nouveau restaurant, Sur mer. Un lieu qui lui ressemble, « entre l'étal des poissonniers et le bateau qui va prendre la mer et le large ». Alexandre Gauthier évoque son enfance à Montreuil-sur-mer (Pas-de-Calais) auprès d'un père cuisinier et d'une mère directrice de salle, son amour du ski, l'importance qu'a eu le scoutisme dans sa vie, son goût pour les récits d'explorateurs, son expérience à moitié convaincante dans les grandes maisons, son admiration pour Michel Bras et Pierre Gagnaire, ses années auprès de son père à La Grenouillère qu'il a repris ensuite, sa conversion de l'exotisme à la découverte du territoire, son rapport à l'inventivité, à la sensualité, sa bataille de l'approvisionnement, sa conversation avec l'architecte Patrick Bouchain et son admiration pour les artistes qui osent comme l'Allemand Gerhard Richter.Il revient aussi longuement sur la nécessité de coller en cuisine aux impératifs du présent : « En vingt ans à La Grenouillère, je n'ai jamais travaillé le thon. Ici, je vais le faire. Il y a vingt ans le thon était menacé d'une disparition totale. Plein de cuisiniers dont je fais partie ont arrêté de travailler ce produit pour le préserver et espérer qu'il revienne. Aujourd'hui, on nous dit qu'on peut y retourner, et ben je dis “on y va ”. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#98 Ovidie

#98 Ovidie

2023-06-0154:07

L'autrice et documentariste âgée de 42 ans nous conduit chez elle dans la campagne charentaise, à l'occasion de la sortie de son essai La Chair est triste hélas. Un espace calme et pas trop grand, un peu coupé du monde, dans lequel elle se sent bien.Ovidie évoque son enfance dans le Sud-Ouest dans une petite maison typique de la classe moyenne auprès d'un père salarié de la fédération des œuvres laïques puis proviseur, supporter du RC Lens, et d'une mère qui dirigeait une maison d'enfant, ses soirées devant des films de série B comme ceux de John Carpenter, l'importance de manger de bonnes choses, le choc adolescente de la découverte de Courtney Love, son look punk new-wave, sa fascination pour Annie Sprinkle et les féministes américaines pro-sexe, sa courte carrière d'actrice porno puis son travail documentaire et de fiction, son désenchantement par rapport aux rapports hétérosexuels, son admiration pour les autofictions de Nelly Arcan, Cyril Collard ou Eva Ionesco, son goût de la routine et son amitié avec Sophie-Marie Larrouy.Elle revient aussi longuement sur son profond attachement pour les chiens : « Plus jeune, je regardais énormément de films avec des chiens. À tel point que plus tard, j’ai organisé un festival de films de chiens. Et puis je passais plus de temps avec mes chiens qu’avec mes copains d’école. Je rentrais, j’étais contente. Le week-end, je partais, je prenais mon vélo, je partais avec mon gros chien. Ça m’a aussi beaucoup protégée. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#97 Irène Drésel

#97 Irène Drésel

2023-05-2539:42

Irène Drésel, qui fait la tournée des festivals ce printemps et cet été, nous reçoit chez elle, en Eure-et-Loir. Une longère authentique dans laquelle vivait sa grand-mère et où chaque pièce a sa propre identité. La musicienne et artiste évoque son enfance en banlieue parisienne entre un père ingénieur obsédé par le travail et une mère au foyer grande amatrice de musique classique, son rêve enfant de devenir animatrice radio, son goût pour le rire, le chant et la danse, sa passion pour la photo et son admiration pour le travail de Bettina Rheims, Vanessa Beecroft, Lise Sarfati, Alessandra Sanguinetti ou Thomas Ruff, son passage par les Beaux-Arts, ses années à l'accueil d'Aqua Saint-Paul, un lieu naturiste à Paris, son rapport aux milieux de l'art contemporain et de la techno, son césar pour la meilleure musique de film, une première pour une femme, son enthousiasme pour la voix d'Angèle ou la musique de Mac DeMarco et son amour du rose fluo.Elle revient aussi longuement sur son coup de cœur pour le film Midsommar d'Ari Aster qui a inspiré certains morceaux et la pochette de son deuxième album Kinky Dogma sorti en 2021 : « Un ami m'a dit qu'il fallait que je voie ce film, qu'il me correspondait trop. Quand je l’ai vu, je me suis dit : “C’est extraordinaire.” C’est un thriller en plein jour et j’adore ça, il y en a très peu. L’esthétique est très éthérée. On retrouve un peu ­l’univers visuel que j’ai sur scène. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#96 Pierre Marie

#96 Pierre Marie

2023-05-1148:52

Le dessinateur et décorateur nous reçoit chez lui, quartier de la Nouvelle Athènes, dans le neuvième arrondissement à Paris. Rue Victor-Massé, on passe devant la galerie à son nom, où il expose ses créations et accueille ces jours-ci l'exposition « L'Amateur de parfums », avant de rejoindre son appartement qui lui a permis de « s'essayer au décor ». « C'est un espace où l'ornement a une place de choix. »Pierre Marie évoque son enfance au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) auprès d'un père guitariste et d'une mère institutrice, sa fascination très jeune pour les Quatre saisons de Vivaldi, son amour du clavecin, son obsession pour les dessins animés de Walt Disney, le choc visuel de la découverte en 1997 de la boutique parisienne de Comme des garçons, sa collaboration à 19 ans avec Agnès B., son goût pour l'univers du conte pour toucher l'inconscient des gens, sa filiation avec les artistes décorateurs de la fin du XIXe siècle-début XXe siècle, sa conception du style, son rapport aux couleurs ou aux objets et son dégoût de l'ail et de l'oignon. Il revient aussi longuement sur l'émergence d'une esthétique minimaliste après guerre en Occident : « C'est fou à quel point cette déconstruction du style a été radicale puis adoptée en masse. J'ai envie de taper sur cette vision de la modernité dans laquelle on s'est tous engouffrés qui prône la fabrication d'objets en très grande série en cherchant à maximiser les marges et à réduire le coût de fabrication. Elle nous emmène tous dans une uniformisation du style. Et une éradication de la fantaisie et du goût personnel. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#95 Emilie Dequenne

#95 Emilie Dequenne

2023-05-0441:19

La comédienne belge âgée de 41 ans nous reçoit, à l'occasion de la sortie en salle le 10 mai du film La Fille d'Albino Rodrigue de Christine Dory, chez elle. Un appartement en forme de grand L avec une baie vitrée qui lui permet de voir l'eau. « J'ai l'impression de vivre sur un bateau ». Emilie Dequenne évoque son enfance dans un hameau non loin de la frontière française auprès d'un père menuisier et d'une mère dont la passion est le jardin, Au nom du père de Jim Sheridan et le génie de Daniel Day-Lewis, les séries télé AB Productions ou Sauvés par le gong qui ont marqué son adolescence, ses sorties en discothèque dans les Flandres, l'aventure Rosetta des frères Dardenne qui lance sa carrière, ses tournages avec André Téchiné, Joachim Lafosse, Emmanuel Mouret ou Lukas Dhont, le livre La Plage d'Ostende de Jacqueline Harpman, sa tendance à l'autosabotage, sa fascination pour David Bowie ou Stromae et son rapport compliqué à l'addiction.Elle revient aussi sur son goût précoce pour les films d'horreur : « C’était ma grande passion. J’allais chez ma tante ou chez mon oncle me faire des marathons avec ma cousine. Ils passaient au vidéoclub, ils nous faisaient le plein de friandises, de sucreries, de chips… Je crois que j’ai vu Les Griffes de la nuit, de Wes Craven, à 8 ans, L’Exorciste vers 10-12 ans. Plus j’en voyais, plus c’était amusant pour moi. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#94 Thierry Marx

#94 Thierry Marx

2023-04-2743:28

Thierry Marx nous reçoit un midi chez Onor, son tout nouveau restaurant gastronomique. Un espace qui lui ressemble, « simple, épuré », où tous les objets choisis par la décoratrice Mathilde de l'Ecotais ont été recyclés.Le chef âgé de 63 ans évoque son enfance dans le quartier de Ménilmontant, à Paris, auprès de parents et de grands-parents qui défendent le goût de l'effort, la culture gastronomique populaire qui s'est ouverte au cosmopolitisme au gré des vagues d'immigration, ses souvenirs du pain Ganachaud, son déménagement à Champigny-sur-Marne dans la cité des Bois-l'Abbé où le seul divertissement est l'hypermarché, son initiation au judo et à la boxe, son arrivée à l'école hôtelière et sa découverte de la France rurale, son travail du gâteau, sa définition d'un bon produit, son regard sur l'art culinaire dans une société de plus en plus fracturée, son admiration pour Raymond Depardon, Ernest Pignon-Ernest ou Enki Bilal et la nécessité d'allier tradition et innovation afin de penser une cuisine adaptée aux défis de demain.Il revient aussi sur ses goûts musicaux : « J'étais plus Trust ou Renaud, qui dépeignaient l’univers dans lequel j’ai grandi. Plus tard, je me suis ­intéressé à NTM ou à Kery James, ils faisaient la même chose. Puis, un jour, je me suis surpris à aimer Schubert ou Liszt. Quand j’ai découvert l’art lyrique, je me suis dit ­finalement que ce n’était pas si mal. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#92 Pomme

#92 Pomme

2023-04-1347:45

Paris, le quartier du Marais. Direction 62 rue des archives, dans le troisième arrondissement. Pomme, en tournée dans toute la France pour défendre son dernier album Consolation, nous accueille au musée de la chasse et de la nature à Paris, un lieu dont la première visite l'avait marquée et dans lequel elle avait envie de revenir. « Être au contact d'iconographies d'animaux, c'est un truc rassurant pour moi. »La chanteuse âgée de 26 ans évoque son enfance non loin de Lyon dans une famille imprégnée de catholicisme auprès d'une mère institutrice en prison et d'un père autoentrepreneur, son attrait très jeune pour la musique et les animaux, sa fascination pour la sorcellerie, sa découverte des chansons de Barbara devenue « une sorte d'amie imaginaire », son enthousiasme pour Lady Gaga ou Miley Cyrus, sa recherche d'identité adolescente, l'expérience douloureuse de son premier album qui lui a permis ensuite de reprendre pleinement la main sur son travail, son rapport au succès, au public, à son image, son goût des miniatures, sa curiosité culinaire et son amour pour l'univers de Claude Ponti dans lequel elle se retrouve complètement.Elle revient aussi sur son admiration pour l'écrivaine canadienne Nelly Arcan à qui elle a consacré une chanson de Consolation : « C'était à la fois une littéraire et une travailleuse du sexe. Toute sa très courte vie, elle a été dans une sorte de souffrance du patriarcat. Dans la dénonciation des diktats de beauté et refaite à plein d'endroits. Son écriture me parle beaucoup. Elle utilise des images crues, violentes et sexuelles, et puis, la phrase d’après, elle parle de paysages avec une poésie magnifique. Je me sens bien avec cette ambivalence. » Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#91 Elodie Bouchez

#91 Elodie Bouchez

2023-04-0645:151

Dans le Marais, à Paris. On quitte une rue commerçante, on tourne à gauche. On emprunte un escalier biscornu, on monte au quatrième, on y est. Elodie Bouchez, à l'affiche du nouveau film de Jeanne Herry, Je verrai toujours vos visages, nous reçoit chez elle, un appartement haut de plafond, blanc, feutré. Un « endroit en déconstruction, provisoire » qu'elle devrait prochainement quitter.La comédienne âgée de 50 ans évoque son enfance dans le Val-de-Marne, à Vitry-sur-Seine et plus tard à Choisy-le-Roi, son intérêt très précoce pour la danse et la scène et plus tardif pour le cinéma, sa première expérience de tournage sous la direction de Serge Gainsbourg, le souvenir merveilleux des Roseaux sauvages d'André Téchiné, son rapport au jeu d'actrice, sa fascination pour la ville de Los Angeles, son expérience américaine autour d'Alias, la série d'espionnage de J.J. Abrams, ses rencontres marquantes avec Jeanne Herry et Vanessa Springora qu'elle s'apprête à incarner à l'écran, sa passion pour le spectacle vivant et notamment le travail du chorégraphe Hofesh Shechter, son adoration de Julia Roberts et son horreur de la technologie.Elle revient aussi sur son admiration pour le travail du réalisateur Abdellatif Kechiche avec qui elle a tourné La Faute à Voltaire : « C'est un film que j'adore. Son cinéma, c'est mon goût. Avec Adèle Exarchopoulos avec qui j'ai tourné le film de Jeanne Herry, on sait qu'on a ça en commun toutes les deux. Comme acteur, il y a un endroit qu'on ne peut pas atteindre sans quelqu'un comme Abdel. Il ne se contentera jamais de ce qu'on va pouvoir lui donner sans qu'il puisse nous aider à aller un peu plus loin. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#90 Ronan Bouroullec

#90 Ronan Bouroullec

2023-03-3054:30

Paris, bas du 9e arrondissement. On tourne à droite. Une petite rue aux immeubles cossus, on y est. Ronan Bouroullec, dont les dessins sont exposés jusqu’au 29 avril à l’hôtel des Arts de Toulon, nous reçoit dans son atelier, un grand espace « très calme avec une lumière formidable et une vue extraordinaire ». Le designer âgé de 51 ans évoque son enfance solitaire dans un petit hameau de Bretagne occupée notamment par le dessin, sa difficulté avec l'enseignement scolaire et le monde des adultes, sa découverte de l'architecture puis du design dans les magazines, son rapport à la couleur et aux objets, la philosophie derrière ses meubles de bureau conçus pour Vitra, le travail avec son frère Erwan, son obsession pour la vérification avec des maquettes à l'échelle, sa fascination pour Donald Judd, Vico Magistretti ou Shiro Kuramata et sa passion pour la gastronomie du Japon. Ronan Bouroullec revient aussi longuement sur l'importance qu'a pris Instagram dans sa vie et son travail : « Je l'utilise comme un journal. C'est une manière pour moi de montrer l'évolution du travail. On peut montrer le temps nécessaire entre le premier croquis et l'existence d'une chaise de manière suffisamment mystérieuse pour ne pas que ce soit copié. Pour moi, un objet est terminé quand la photographie est bonne. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#89 Niels Schneider

#89 Niels Schneider

2023-03-2347:34

Paris, 11e arrondissement. On passe une petite place, on longe les cafés. Première à droite, on y est. Niels Schneider nous reçoit, à l'occasion de la sortie en salle du film Apaches de Romain Quirot, dans l'appartement qu'il partage avec Virginie Efira. Un espace qui lui ressemble, « avec de grandes plantes et des lampes chaudes ».L'acteur né à Meudon (Hauts-de-Seine) en 1987 évoque son enfance à Montréal au Canada auprès d'un père danseur qui a fondé une école de comédiens au Québec et d'une mère mannequin puis mère au foyer de cinq enfants ; sa passion pour les sports extrêmes (snowboard, skate, motocross) ; sa fascination pour Kurt Cobain et les films de Larry Clark, Gus Van Sant ou Catherine Hardwicke ; son engagement comme comédien après le décès dans un accident de son frère aîné qui appartenait à une troupe ; ses rencontres déterminantes avec Xavier Dolan, Arthur Harari et Catherine Corsini ; l'enfermement des acteurs dans certains types de rôle ; son amour pour Guillaume Depardieu, Adam Sandler, Jean-Louis Trintignant ; et son goût pour Glenn Gould, Nina Simone, Leonard Cohen, la pop italienne sirupeuse ou le rock anglais.Il revient aussi sur son admiration pour le cinéma de Woody Allen, avec qui il vient tout juste de tourner : « Xavier Dolan m’a fait découvrir Maris et femmes. On le regardait en boucle avec Monia Chokri avant le tournage des Amours imaginaires. Je suis devenu fan de son cinéma. Même ses films que je n’ai pas aimés la première fois, comme Minuit à Paris, en les revoyant, il y a toujours une profondeur, une intelligence, une légèreté. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#88 Bertrand Belin

#88 Bertrand Belin

2023-03-1645:54

Montreuil, en Seine-Saint-Denis. On se gare en face d'une école en briques rouges. On y est. Bertrand Belin nous reçoit, en marge de la tournée pour son album Tambour Vision, qui passe par l'Olympia à Paris, le 30 mars, dans son studio d'enregistrement-atelier. Un espace qu'il a investi depuis une dizaine d'années rempli de très nombreux instruments de musique, de tableaux, de livres et d'objets. Le chanteur âgé de 52 ans évoque son enfance en Bretagne, son amour de la pêche avec l'espoir du butin qui occupait son esprit des journées entières, sa curiosité précoce pour l'archéologie puis le BMX, ses premiers pas adolescent à la guitare à reprendre des classiques du rock dans les bistrots, son admiration pour la musique de Dire Straits et d'Hubert-Félix Thiéfaine, son arrivée à Paris, sa fascination pour Philippe Katerine, sa vision très stratifiée de la société, la composition de ses premiers albums, sa découverte de la critique musicale, son intérêt pour les écrivains de Samuel Beckett à William Faulkner en passant par Mikhaïl Boulgakov, dont il a lu récemment Le Maître et Marguerite, et sa petite collection de tableaux amateurs.Il revient aussi longuement sur sa vision de la musique : « Ce que j'aime dans mes chansons, c'est faire cohabiter l'éclat de rire avec l'effroi. Mais pas un éclat de rire particulièrement clownesque. Plutôt quelque chose qu'on appelle l'absurde. C'est cette matière que je travaille, un genre d'œuf avec deux polarités. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
Paris, neuvième arrondissement. On traverse une très belle cour intérieure, on emprunte un escalier tout en bois, direction le dernier étage. On y est. Alexandre Mattiussi nous reçoit chez lui, un espace dont il est tombé amoureux pour sa lumière.Le créateur de mode âgé de 42 ans, à la tête de sa marque AMI, évoque son enfance solitaire en Normandie, sa passion précoce pour la danse et la musique classique, son goût pour les histoires commencé avec les films Disney, sa phase pilote d'avion, sa pratique du dessin, ses études de mode, sa fascination le travail d'Hedi Slimane, de Xavier Dolan ou de Christophe Honoré, ses années Givenchy, sa conception du vêtement, son admiration pour les comédiennes comme Charlotte Rampling qui a participé à son dernier défilé.Il revient aussi sur son amour de la photo, hérité de son père, et notamment sur son admiration pour Juergen Teller, dont il possède chez lui un autoportrait assis, nu, le sexe apparent, rouge aux lèvres : « C’est quelqu’un de très spontané. IL n’a pas besoin de beaucoup de matériel. Il arrive, il a la lumière du jour, son ­appareil photo, ça va vite. Le cadrage n’est pas forcément académique ni le mannequin placé dans cette position qu'on aurait imaginé et j’aime ça. Je fonctionne un peu comme lui. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#86 Fishbach

#86 Fishbach

2023-03-0241:49

Charleville-Mézières dans les Ardennes. Fishbach passe nous prendre à la gare et nous emmène dans la vallée de la Semois, à l'occasion de la tournée qui suit la sortie de son deuxième album, Avec les yeux. Elle nous reçoit chez elle dans une maison qui ressemble à celle où sa famille a grandi, « une vieille masure ardennaise en pierre de schiste, très sombre, avec de toutes petites fenêtres ».La chanteuse de 31 ans évoque son enfance entre la Normandie et les Ardennes auprès d'un père chauffeur routier amateur de foot et de Queen et une mère aide-soignante en gériatrie qui aime se déguiser, sa passion très jeune pour les cabanes, sa fascination pour les univers de Tim Burton et de Christophe, son rapport compliqué à l'autorité, l'arrêt de ses études à 16 ans pour travailler, ses premières compositions à l'ordinateur, son choix de revenir vivre dans les Ardennes, son intérêt pour l'urbanisme, son goût pour Matrix et la fantasy, son obsession récente pour le pop rock australien des années 1990, l'enchantement de la clarinette et sa détestation de la coriandre. Elle revient aussi sur son amour des synthés : « Vers 18-19 ans, je me suis rendu compte qu'il y avait plein de choses qui étaient super dans la chanson française des années 1970/80/90 comme Elli et Jacno. Chez Vladimir Cosma, chez François de Roubaix, il y a aussi beaucoup de synthés. Je trouvais ça sublime. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Emmanuel BauxMusique : Gotan Project
#85 Romane Bohringer

#85 Romane Bohringer

2023-02-2349:18

Montreuil en Seine-Saint-Denis. On dépasse Robespierre, on tourne à droite, une longue rue en pente, on y est. Romane Bohringer nous accueille, à l'occasion de la sortie en salle du film Petites de Julie Lerat-Gersant, dans son « sépartement » qu'elle a filmé dans son film et sa série L'Amour Flou. Un lieu qui lui ressemble : « lumineux, en foutoir, tentant malgré tout de conserver la magie de Noël au mois de février ».La comédienne et réalisatrice de 49 ans évoque une enfance paradoxale et morcelée, à la fois tourmentée et joyeuse auprès de son père Richard, comédien qui aime la musique, la nuit et l'alcool, les tournages qu'elle fréquente très jeune et où elle rencontre plein de gens atypiques, son admiration pour Charlotte Gainsbourg et L'Effrontée, sa passion pour Jacques Higelin et Annie Ernaux, la soirée qui a changé sa vie, l'expérience déterminante des Nuits Fauves de Cyril Collard qui lui vaut le César du meilleur espoir féminin, son amour de la troupe et des familles recomposées, sa joie à réaliser, ses achats compulsifs et son goût du gras.   Elle revient aussi sur son besoin de légèreté : « J'aime tellement rire. J'ai fait beaucoup de choses assez graves mais j'aime tellement les gens rigolos, spirituels, qui, même s' ils souffrent parfois, ont de la légèreté en eux. J'ai que des gens comme ça autour de moi. Je ne peux pas imaginer réaliser un film qui soit totalement grave ou sérieux, ce qui n'empêche pas d'avoir de la profondeur. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
#84 Inga Sempé

#84 Inga Sempé

2023-02-1646:11

Paris, dixième arrondissement. On arrive dans une petite ruelle. Là, un immeuble en brique donne tout de suite la sensation d'être à Londres, peut-être subitement projeté face à l'immeuble biscornu des Aristochats. Inga Sempé nous reçoit chez elle, dans un bel espace avec des fenêtres à guillotines, une rareté à Paris, souligne-t-elle.La designeuse de 55 ans évoque son enfance dans le 6e arrondissement à Paris auprès de parents qui vivaient du dessin et aimaient lire et rire, son intérêt précoce pour les tâches manuelles et notamment la fabrication d'objets usuels, sa passion pour le piano et les biographies de Mozart ou Beethoven, sa découverte des Puces pour s'habiller rétro, ses années de formation auprès de Marc Newson et Andrée Putman puis à la Villa Médicis, son aversion pour le minimalisme, sa manière d'appréhender ses propres créations, son admiration pour le design de Vico Magistretti et son amour du Lolita de Nabokov ainsi que de la cuisine de brasserie.Elle revient aussi longuement sur le rapport très différent de la France et de l'Italie à sa discipline : « Pour un industriel italien, c'est normal de faire appel à un designer pour dessiner des objets qui vont être produits. En France, une entreprise va faire appel à un designer pour un événement particulier, comme les dix ans de la marque, et demander un habillage. L'Italie a un rapport plus affirmé avec les objets du quotidien. Je trouve ça triste que la France soit résumée au monde du luxe. »Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène BenlachtarRéalisation : Guillaume GiraultMusique : Gotan Project
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Comments (1)

Isabelle Sakou

Chouette nana ! Simple authentique humaine et particulière, la copine qu'on aimerait tellement avoir 😍

Feb 24th
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