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Choses à Savoir SANTE

Author: Choses à Savoir

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Développez facilement votre culture dans le domaine de la santé avec un podcast par jour !

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Le phénomène de tolérance est à l’origine d’un comportement très dangereux pour les consommateurs de drogue. Lorsque leur corps s’adapte à la substance consommée, les effets consécutifs à la prise diminuent. Il leur faut alors augmenter le dosage pour conserver les mêmes ressentis. Cette pratique entraine des risques élevés de surdosage et des conséquences délétères pour la santé. La tolérance aux drogues, un principe à plusieurs niveaux L’on pourrait définir la tolérance comme la capacité décroissante de l’organisme à réagir à une drogue. Elle se manifeste après une utilisation répétée de la substance. La tolérance peut prendre trois aspects différents. La tolérance pharmacodynamique implique une moindre réaction des cellules ciblées par la drogue. Par exemple, les récepteurs des neurones vont se montrer moins sensibles à la substance consommée. La tolérance pharmacocinétique se produit lorsque la drogue est plus rapidement métabolisée, absorbée ou distribuée. Elle devient moins concentrée sur son site d’action. Enfin, la tolérance comportementale se développe quand l’individu s’adapte, par compensation, aux effets de la drogue. Il peut alors avoir l’impression que la substance consommée est moins efficace. Ce processus se déroule de façon consciente ou inconsciente. Par exemple, une personne ivre peut parvenir à conserver une certaine coordination motrice si elle a l’habitude de cet état. Les mécanismes biologiques impliqués dans la tolérance aux drogues Quand une drogue est consommée de manière répétée, le cerveau essaie de maintenir l’homéostasie, c’est-à-dire l’équilibre du milieu intérieur. Il ajuste alors sa réponse chimique. Cette procédure inclut la régulation à la baisse des récepteurs disponibles, ou la modification de leur sensibilité. Les changements chimiques affectent aussi le métabolisme de la drogue. Celle-ci est éliminée plus rapidement, ou dégradée plus efficacement par l’organisme. Les effets ressentis deviennent moins intenses ou moins longs. Pour retrouver le même niveau d’effet, la personne droguée est forcée de consommer une dose supérieure de substance afin de contrer les mécanismes du cerveau. Mais, rapidement, celui-ci va à nouveau développer des techniques de défense pour maintenir son équilibre. Le cercle vicieux s’installe. L’exemple de la tolérance aux opioïdes Nous produisons naturellement des opioïdes, qui se lient à des récepteurs spécifiques impliquant la gestion de la douleur, du plaisir et des émotions. En cas de prise répétée d’opioïdes non endogènes, donc non produits par le corps, le cerveau réduit le nombre de récepteurs ou abaisse leur sensibilité.  D’autre part, la transmission des informations entre les cellules est également modifiée. Lorsque les molécules d’opioïdes parviennent à se fixer sur les récepteurs, le signal est moins bien transmis, aboutissant à une baisse des effets de la substance sur le corps. Pour conserver les mêmes bénéfices lors de l’usage régulier d’opioïdes, le consommateur est forcé d’augmenter continuellement les doses. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pour écouter mes podcasts: 1/ Dans un lavabo, l’eau s’écoule-t-elle toujours dans le même sens ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/dans-un-lavabo-leau-s%C3%A9coule-t-elle-toujours-dans-le-m%C3%AAme-sens/id1048372492?i=1000649151744 Spotify: https://open.spotify.com/episode/7AQpMjrDi2WoSLm8orRmaj?si=922a9173b2274d40 2/ Quelle est la différence entre la tutelle et la curatelle ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/quelle-est-la-diff%C3%A9rence-entre-la-tutelle-et-la-curatelle/id1048372492?i=1000648907196 Spotify: https://open.spotify.com/episode/6ZTmV8hDFpCog9hrAyyrqF?si=250c9d3ec5444166 3/ Pourquoi les avocats portent-ils une robe noire ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-avocats-portent-ils-une-robe-noire/id1048372492?i=1000647931088 Spotify: https://open.spotify.com/episode/0J7DDFCJaSQL70LiTVrLkP?si=302773ddfd2948c1 4/ Pourquoi le Vatican est-il protégé par des gardes suisses ? Apple Podcasts: https://podcasts.apple.com/fr/podcast/choses-%C3%A0-savoir/id1048372492 Spotify: https://open.spotify.com/show/3AL8eKPHOUINc6usVSbRo3?si=3d75e97cfbb14681 ------------------------------------- La princesse de Galles a contribué malgré elle à la popularité de l’hyperemesis gravidarum. Cette complication de grossesse a en effet touché Kate Middleton avant la naissance de ses trois enfants. Contrairement aux nausées et vomissements classiques de début de grossesse, l’hyperémèse gravidique peut entraîner des conséquences graves sur la santé de la future mère et de l’enfant. Définition de l’HG Durant le premier trimestre de grossesse, de nombreuses femmes souffrent de nausées matinales. L’hyperemesis gravidarum s’en distingue par l’intensité des vomissements, qui peuvent avoir lieu plusieurs fois par jour. La femme enceinte a beaucoup de mal à manger et à boire. Elle perd rapidement du poids et se déshydrate. L’HG persiste parfois après les 12 premières semaines, ce qui met en péril le pronostic vital du fœtus s’il n’est pas traité. Environ 2% des grossesses donnent lieu à un HG. Si la perte de poids est supérieure à 10% du poids initial, la future mère doit être hospitalisée afin d’être hydratée et nourrie par sonde. Les principaux symptômes Les vomissements sévères sont l’un des premiers signes caractéristiques de l’hyperemesis gravidarum. Ils empêchent la poursuite d’une alimentation normale et surviennent plusieurs fois dans la même journée. Du fait de ces vomissements, la femme perd rapidement du poids. Elle se retrouve également en situation de déshydratation, surtout si elle ne parvient pas à ingérer de liquides. La perte excessive des liquides déséquilibre les niveaux électrolytiques de l’organisme. Ces derniers occasionnent des troubles neurologiques dans les cas graves. La carence nutritionnelle intervient dès lors que la femme ne se nourrit plus suffisamment par rapport à ses besoins. Manquant de vitamines et de minéraux, le corps se fatigue et tombe en état de cétose. Cet état est très dangereux pour les personnes diabétiques. Parmi les autres symptômes de l’hyperémèse gravidique, l’on peut relever les maux de tête, les douleurs abdominales, les troubles du sommeil, la soif intense ou encore l’hypersalivation. Causes et facteurs de risque... Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les odeurs corporelles peuvent être source d’attirance autant que de répulsion. Elles caractérisent certaines maladies et varient selon de nombreux facteurs personnels et environnementaux. Bien que la transpiration en elle-même s’avère le plus souvent inodore, les bactéries présentes sur la peau contribuent à libérer des fragrances uniques à chaque individu. Mais certaines personnes n’ont pas ou très peu d’odeur corporelle : comment expliquer ce phénomène ? L’origine de l’odeur corporelle Lorsque le corps transpire, il évacue de l’eau et d’autres substances par les pores de la peau. La transpiration provient de deux types de glandes dites sudoripares.  Les glandes eccrines, présentes sur toute la surface du corps, produisent une sueur composée principalement d’eau et de sel. Cette transpiration aide à réguler la température mais intervient peu dans l’odeur corporelle.  Les glandes apocrines sont localisées de façon plus spécifique aux aisselles, sur le cuir chevelu et dans les zones génitales. Leur sueur, riche en protéines et en lipides, attire particulièrement les bactéries cutanées. Ces dernières produisent une odeur caractéristique en décomposant les nutriments. Le rôle de la génétique Il a été démontré que la génétique jouait un rôle crucial dans l’intensité de l’odeur corporelle. Le gène ABCC11, notamment, détermine la nature de la sueur apocrine. Une partie des individus possède une variation du gène spécifique, qui entraine la production d’une sueur pauvre en protéines et en lipides. Cette transpiration attire moins les bactéries, ce qui explique l’odeur corporelle limitée ou inexistante des personnes concernées. La mutation génétique de ABC11 responsable de l’absence d’odeur corporelle est plus fréquente chez les populations d’Asie de l’Est. L’impact de l’alimentation et du mode de vie Au-delà d’une prédisposition génétique, d’autres facteurs modulent l’odeur émise par le corps. Ils influencent la composition chimique de la sueur et de la flore bactérienne de la peau, ce qui contribue à modifier l’odeur corporelle. Par exemple, les régimes alimentaires qui prônent les fruits et les légumes frais tendent à entrainer une odeur corporelle moins forte que les régimes à base de viande, d’épices, d’ail et d’oignon. Le niveau d’activité physique, la fréquence des douches et le choix des produits d’hygiène exercent aussi une influence sur l’odeur de la transpiration. Conditions médicales qui affectent l’odeur L’absence d’odeur corporelle peut résulter d’une condition médicale particulière. Ce sont souvent les maladies métaboliques ou hormonales qui exercent ce rôle. Les dysfonctionnements de la thyroïde, notamment, altèrent la transpiration.  Certaines maladies génétiques rares sont à l’origine d’altération du métabolisme, avec pour effet une réduction ou une élimination des composés odorants de la transpiration. L’anhidrose hypohidrotique ectodermique en est l’exemple le plus probant. Cette maladie abaisse ou élimine complètement le processus de sudation, entrainant par la même l’absence d’odeur liée à la dégradation de la transpiration par les bactéries. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Si l’on en croit les communications faites par les grands journaux français, certains hommes politiques font le choix de ne s’octroyer que de très petites quantités de sommeil. Outre le président Emmanuel Macron, qui dormirait seulement 3 heures par nuit, le Figaro et le Parisien ont rapporté que le premier ministre Gabriel Attal pouvait enchainer les nuits blanches, quitte à se rattraper le week-end. Cette pratique n’est pourtant pas sans risque pour la santé. Les besoins humains en sommeil d’après les experts Réduire son temps de sommeil n’est pas forcément un bon calcul pour être efficace, d’après la science. Les experts sur la question recommandent au contraire de s’offrir entre 7 et 9 heures de repos par nuit. Ces indications reposent sur de multiples études et constats scientifiques qui prouvent que le sommeil est essentiel au fonctionnement optimal de l’homme. Il existe certes une variabilité individuelle dans ces besoins de repos. Certaines personnes se sentent performantes après des nuits légèrement plus courtes que d’autres. Mais dormir seulement 4 heures par nuit de façon régulière est susceptible d’aller à l’encontre des besoins de l’organisme. Les répercussions sont plurielles. Les risques sur le court terme Le manque de sommeil affecte la fonction cérébrale en diminuant les capacités cognitives, l’attention et la concentration. Cette condition module aussi la productivité et augmente le temps nécessaire pour accomplir les tâches habituelles. À cause de la somnolence induite par la fatigue, les nuits trop courtes peuvent augmenter les risques d’accident, notamment sur la route, et d’erreurs au travail. Avec des réflexes plus lents, la capacité à réagir en cas d’urgence est compromise. L’humeur subit directement le manque de sommeil. Les personnes en dette de repos sont plus irritables, sujettes aux sautes d’humeur et moins tolérantes au stress. Les risques sur le long terme Le fonctionnement du système immunitaire repose en grande partie sur sa faculté à s’organiser durant le sommeil. Un manque de repos contribue à affaiblir les défenses de l’organisme, laissant la personne plus vulnérable aux maladies et infections. Les études prouvent aussi le lien entre le manque de sommeil et le risque accru de développer des maladies chroniques. Une dette de sommeil peut augmenter le risque de développer un diabète de type 2, une obésité ou une maladie cardiovasculaire. En perturbant les hormones, le manque de repos favorise en effet le gain de poids et l’insulinorésistance. Pour finir, manquer de sommeil sur une longue période expose l’individu concerné à des risques plus élevés de troubles mentaux. Les petits dormeurs peuvent ainsi connaitre des épisodes de dépression et d’anxiété à cause d’une régulation émotionnelle moins performante. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C’est un terme désuet, mais qui fut longtemps utilisé en France pour définir un ensemble de symptômes touchant principalement des habitants de régions montagneuses. Le crétinisme, aujourd’hui plus connu sous le nom d‘hypothyroïdie congénitale, résulte d’un ensemble de facteurs environnementaux et diététiques. L’histoire du crétinisme dans les Alpes Les premières observations du crétinisme dans les Alpes datent de plusieurs siècles. À cette époque, le terme de crétin est purement médical, sans connotation négative. Il désigne des personnes qui subissent un retard mental accompagné, dans le cas du crétinisme endémique, d’une augmentation du volume de la thyroïde. Nommé goître, ce phénomène se caractérise par un gonflement du cou, visible sous la forme d’une ou deux boules présentes entre le menton et la poitrine. Au cours du 19ème siècle, de nombreuses théories tentent d’expliquer pourquoi tant d’habitants des montagnes présentent ces symptômes. Air trop humide ou trop épais, os du crâne mal formés, alimentation inadaptée, eau de source trop riche en minéraux, présence de vers intestinaux : les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais aucune ne semble correspondre à l’ensemble des cas. Ce n’est qu’en 1910 que David Marine prouve le lien entre le goître endémique et la faible consommation d’iode, d’abord sur des poissons, ensuite sur des écoliers vivant en montagne. L’ajout systématique d’iode dans le sel de table va alors permettre de faire significativement baisser la prévalence de la maladie. Pourquoi les habitants des Alpes sont les plus touchés ? Si les cas de goître endémique sont désormais plus rares, il existait encore plusieurs milliers de crétins dans les Alpes au milieu du 19ème siècle. Les Pyrénées, les Vosges, le Jura et le Massif central s’avèrent aussi concernés par ces symptômes. Le manque d’iode causant le crétinisme s’explique le plus souvent par une particularité des sols de haute montagne. Lessivés par des phénomènes comme la fonte des glaciers, les crues, les fortes pluies et les inondations, ces sols sont dépourvus d’iode. L’eau bue dans ces contrées et les aliments issus du sol s’avèrent dès lors très pauvres en ce minéral essentiel.  Les animaux élevés sur les terres ainsi que leurs sous-produits comme le lait manquent eux aussi d’iode. De la même façon, des cas d’hypothyroïdie congénitale ont été relevés auprès de populations vivant dans les vallées du Gange, un fleuve connu pour ses importantes crues. Du fait des moindres échanges pratiqués avec les populations des Alpes jusqu’à récemment, la nourriture consommée était essentiellement locale. Cela explique pourquoi le crétinisme était particulièrement développé dans ces zones de la France. Au contraire, les régions proches de la mer, fortes consommatrices de produits iodés comme les fruits de mer, souffrent très rarement de cette affection. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
De la même façon que dans de nombreux autres pays développés, le taux de fécondité baisse notablement en France ces dernières années. Il s’agit d’une tendance qui suscite l’attention des pouvoirs publics et des chercheurs, car elle n’est pas sans conséquence. Une vue d’ensemble de la fécondité en France Souvent citée comme un exemple par son taux de fécondité élevé, la France vit une érosion progressive de cette position. Si, jusqu’au début des années 2000, l’Hexagone enregistrait encore l’un des taux les plus élevés d’Europe, la tendance actuelle montre une convergence vers la moyenne européenne basse. L’Insee nous rapporte ainsi que le taux de fécondité français était à 2,9 enfants par femme en 1950, et qu’il n’est plus qu’à 1,9 enfants par femme en 2019. En sachant que le seuil de renouvellement de la population est de 2,1 enfants par femme, l’on comprend mieux l’inquiétude que soulève cette baisse de la fécondité. Un taux plus bas implique une population qui vieillit, avec davantage de personnes âgées dépendantes et moins de personnes jeunes actives. Des facteurs démographiques La hausse de l’âge moyen des femmes lors de leur première maternité reflète la tendance à reporter les naissances. Celle-ci va de pair avec la volonté de nombreuses femmes de poursuivre d’abord leur carrière professionnelle ou leurs projets personnels. L’âge avancé à la maternité limite forcément la fenêtre de fertilité, et par extension, le nombre d’enfants qu’une femme peut avoir. Des facteurs socio-économiques Le chômage, les crises sanitaires et écologiques, l’insécurité financière sont autant de facteurs qui influencent les décisions de report de procréation. En période d’incertitude économique, les couples limitent le nombre d’enfants, en craignant de ne pas pouvoir leur fournir un niveau de vie adapté. Le coût de la vie, en hausse, et les difficultés d’accès au logement dans les grandes villes constituent d’autres obstacles à la parentalité. L’éducation et la garde des enfants coûtent de plus en plus cher, ce qui dissuade certains couples de fonder une famille ou de l’agrandir. Des facteurs culturels et sociaux Les normes sociales et les valeurs familiales ont évolué. La pression de la société est moindre sur les modèles familiaux diversifiés, notamment sur les couples qui choisissent de ne pas avoir d’enfant. Cette diversification des parcours de vie impacte aussi la baisse de la fécondité. Des facteurs génétiques et environnementaux Il faut mentionner, comme cause de la baisse du taux de fécondité en France, la hausse de la stérilité des individus. Cette tendance se manifeste dans de nombreux pays. Elle est causée par plusieurs facteurs comme l’exposition aux toxines et aux polluants, l’adoption de modes de vie délétères, et la prévalence accrue de troubles médicaux tels que le syndrome des ovaires polykystiques ou la baisse de qualité du sperme. D’après les estimations, la baisse des naissances en France pourrait se poursuivre et donner lieu à des débats politiques complexes pour trouver des solutions au vieillissement de la population. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Éminente pédiatre à l’origine de la pédagogie Lóczy, Emmi Pikler était une fervente défenseuse de la sieste en extérieur. Cette pratique, jugée presque aberrante dans les pays occidentaux, fait pourtant partie des habitudes des pays nordiques. Elle commence à être adoptée, petit à petit, par des structures françaises convaincues de ses bienfaits, comme la crèche Jean de la Fontaine à Brest. D’où vient la sieste en plein air ? Si nos ancêtres faisaient parfois dormir les bébés dehors par nécessité ou par manque de place, la pratique est devenue plus réfléchie il y a quelques siècles. En Suède, en Finlande et en Norvège, les populations ont constaté que les bébés qui dormaient à l’extérieur semblaient plus apaisés et souffraient moins d’infections respiratoires. Progressivement, les poussettes se sont alignées devant les crèches, mais aussi devant les maisons, les parents plaçant volontairement leur enfant à l’extérieur durant son sommeil. Cette coutume est désormais parfaitement établie, à tel point que les parents laissent souvent dormir leurs enfants à l’extérieur tous ensemble, pendant qu’ils se réunissent au chaud pour partager une boisson ou discuter. Dans la pouponnière créée par Emmi Pikler dans les années 50, de tout-petits bébés accueillis dès leur naissance dormaient eux aussi à l’extérieur. L’intégralité des siestes était réalisée sur la terrasse, et ce quelle que soit la météo. La réussite de la pédagogie menée par la pédiatre a contribué à populariser cette pratique. Les bienfaits concrets pour la santé Au-delà des observations empiriques menées par les parents ou les établissements, la sieste en extérieur a donné lieu à diverses études. Ces dernières mettent en évidence que l’air frais disponible dehors peut aider à diminuer la fréquence des infections des voies respiratoires supérieures. Ceci s’explique par le fait que l’air d’un lieu confiné comme une maison ou un appartement est riche en allergènes et en polluants. Ces substances fragilisent l’organisme du bébé.  Au contraire, l’air extérieur contient une variété de microbes qui stimulent le système immunitaire et lui permettent de se préparer à affronter une gamme plus élargie d’agents pathogènes. D’autre part, dormir dans un environnement naturel favorise un sommeil plus profond et plus réparateur. Les enfants qui dorment bien ont plus de chance d’obtenir un développement cognitif complet et une croissance harmonieuse. L’exposition régulière à l’extérieur encourage enfin les plus jeunes à développer leur curiosité et leur sens de l’exploration. Elle renforce le lien entre les enfants et l’environnement, ce qui a des effets positifs durables sur la santé mentale et émotionnelle. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les antioxydants sont des molécules bénéfiques qui assurent la défense du corps contre les dommages oxydatifs. Ces derniers, provoqués par les radicaux libres, peuvent endommager gravement les cellules et les tissus. Un niveau suffisant d’antioxydant est lié à une meilleure santé. Découvrons comment ces molécules agissent au niveau de l’organisme. La provenance des antioxydants L’on peut distinguer deux catégories d’antioxydants. Les endogènes sont produits par le corps. Ils s‘agit en partie d’enzymes qui décomposent puis éliminent les radicaux libres. Les antioxydants exogènes sont fournis par l’alimentation. Ils prennent la forme de vitamines, de minéraux et de phytonutriments que l’on retrouve dans les végétaux. Parmi les antioxydants connus, l’on peut citer : La vitamine C, présente dans les agrumes, les baies et les légumes verts ; La vitamine E, présente dans les noix et les graines ; Le bêta-carotène, que l’on trouve dans les carottes, les citrouilles et les patates douces ; Le sélénium, présent dans les fruits de mer, les œufs et les céréales complètes. Le stress oxydatif Le corps humain contient un certain nombre de radicaux libres. Il s’agit de molécules instables, auxquelles il manque un électron, qui cherchent à tout prix à s’accoupler avec un autre électron. Dans cette quête, les radicaux libres peuvent créer des dommages conséquents aux autres cellules, mais aussi à l’ADN et aux protéines. Les radicaux libres sont libérés lors des processus métaboliques normaux tels que la respiration cellulaire. Mais ils se créent également en présence de facteurs externes comme la pollution, les radiations, la fumée de tabac ou l’abondance de sucres et de graisses dans l’alimentation. L’action des antioxydants sur les radicaux libres Les antioxydants sont capables de neutraliser les radicaux libres. Pour ce faire, ils stabilisent les molécules instables en leur fournissant l’électron manquant, sans devenir eux-mêmes des radicaux libres. En effet, quand une molécule arrache un électron à une autre molécule, elle induit une instabilité chez cette dernière qui va à son tour rechercher un électron, provoquant une chaîne de réaction oxydative. Les antioxydants aident à interrompre cette chaine délétère pour les structures cellulaires. Bienfaits pour la santé La recherche prouve que les antioxydants jouent un rôle clé dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Ils inhibent l’oxydation du mauvais cholestérol et évitent la formation de plaques dans les artères. Les antioxydants protègent aussi les neurones des dommages oxydatifs et, à ce titre, des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Très à la mode depuis quelques années, les recettes d’aliments fermentés existent pourtant depuis des millénaires. Le kéfir, le yaourt, la choucroute ou encore le kimchi présentent un intérêt double. Ils conservent les aliments plus longtemps, mais ils en améliorent aussi le goût, la valeur nutritionnelle et la digestibilité. Le principe de la fermentation L’on définit la fermentation par un processus métabolique qui transforme les glucides en alcool ou en acide organique. Les sucres et amidons contenus dans les aliments se métamorphosent sous l’action de micro-organismes. Ils se conservent ensuite beaucoup mieux. La fermentation a lieu dans des conditions anaérobies, c’est-à-dire dans un environnement dépourvu d’oxygène. Pour faire fermenter des ingrédients, il est possible d’utiliser plusieurs molécules. La fermentation lactique, très courante, se réalise avec des bactéries lactiques qui transforment les sucres en acide lactique. C’est le cas du yaourt. La fermentation alcoolique utilise des levures pour convertir les sucres des céréales ou des fruits en alcool. Elle est courante dans la production de vin et de bière. Enfin, la fermentation acétique implique des bactéries qui transforment l’alcool éthylique en acide acétique. Ce processus permet de fabriquer du vinaigre. Les bienfaits des aliments fermentés pour la santé Le premier avantage de la fermentation est de rendre plus disponibles les nutriments des aliments. En effet, le processus décompose certaines parties difficiles à digérer comme les phytates des céréales et des légumineuses. Leur prédigestion permet de libérer les minéraux essentiels qu’elles contiennent telles que le fer, le zinc et le calcium. Pendant la fermentation, les aliments sont enrichis en vitamines et minéraux. Les bactéries lactiques et les levures produisent ainsi des vitamines du groupe B durant la fermentation. Celles-ci sont essentielles à l’équilibre du métabolisme et du système nerveux. Les micro-organismes libèrent aussi de la vitamine K au contact de certains aliments, une vitamine cruciale pour la santé des os et la bonne coagulation du sang. Au niveau digestif, la fermentation des aliments est particulièrement bénéfique. En effet, le yaourt, les crudités fermentées ou le vinaigre contribuent à stimuler la croissance des probiotiques dans l’intestin. Ces micro-organismes maintiennent la santé de la flore intestinale, renforçant l’immunité et la digestion. Ils soutiennent aussi la barrière intestinale en évitant l’intrusion par des agents pathogènes. Pour finir, les probiotiques aident à décomposer les fibres alimentaires présentes dans l’intestin. Prévenir les maladies Les recherches montrent que les aliments fermentés agissent aussi sur la prévention des maladies sur le long terme. Leurs composés bioactifs aident à réguler la glycémie, à limiter les niveaux sanguins de cholestérol et à gérer le poids corporel. Ils peuvent même contribuer à réduire l’état inflammatoire, un facteur clé pour prévenir des maladies chroniques comme le diabète. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C’est en 1971 que la psychologue Martha McClintock introduit le concept, qui prend alors son nom. L’effet McClintock résulte d’observations empiriques menées sur des étudiantes qui partageaient un dortoir. L’hypothèse avancée est la suivante : les cycles menstruels des femmes qui vivent ensemble se synchronisent de façon naturelle, par exemple par le biais de phéromones. Mais les recherches plus récentes ne semblent pas corroborer ce mythe. Rappels sur le cycle menstruel Un cycle menstruel habituel dure 28 jours et se caractérise par trois grandes phases. La phase folliculaire permet de former l’ovule. L’ovulation résulte en l’éjection du gamète vers l’utérus. La phase lutéale s’installe ensuite jusqu’aux règles. Ce sont les œstrogènes et la progestérone, deux hormones dites féminines, qui régulent le déroulement de ce cycle. Première étude marquante Martha McClintock publie donc en 1971 une première étude qui soutient l’idée de la synchronisation des cycles menstruels. En examinant les cycles de 135 étudiantes logées en dortoir, elle a relevé une tendance à l’uniformisation des cycles au fil du temps. La psychologue en conclut que le contact étroit entre les femmes conduit à une convergence des phases menstruelles. Elle identifie les phéromones comme potentielles responsables de cette synchronisation. Les phéromones sont des substances chimiques libérées par les individus. Elles transmettent des informations qui permettent de réguler les comportements de façon inconsciente, par exemple en transmettant un signal de danger ou de disponibilité sexuelle. Chez les humains, l’effet des phéromones est controversé car notre sensibilité aux odeurs est très faible par rapport à la plupart des autres espèces. Les limites de l’étude de McClintock Les travaux menés par Marta McClintock ont été vivement critiqués, de même que d’autres études semblables qui ont suivi. Les scientifiques leur ont ainsi reproché des biais statistiques, qui entrainent l’interprétation erronée de coïncidences naturelles. Ils ont soulevé le choix de méthodologie relevant d’un auto-rapport par les participantes. Cette technique induit une perception subjective et influençable des femmes par rapport à leur vécu des règles. Enfin, la généralisation d’une observation faite dans un contexte très précis est contraire à l’approche scientifique rigoureuse. Les études récentes sur la synchronisation des règles Pour déterminer si oui ou non les cycles menstruels pouvaient se synchroniser, d’autres recherches ont été menées avec une méthodologie plus fiable et des analyses statistiques avancées. Les chercheurs ont ainsi utilisé des technologies numériques pour suivre les cycles plutôt que de demander aux participantes de remplir des formulaires. Les résultats actuels maintiennent que, même si des cas de synchronisation anecdotiques existent, il n’y a pas de preuve suffisante pour attester du caractère systématique de ce phénomène. En fait, les cycles menstruels des femmes varient naturellement selon plusieurs facteurs. Il est donc normal qu’il y ait des périodes de chevauchement temporaires. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
L’un des effets secondaires fréquents de la chimiothérapie est l’alopécie. Cette chute des poils et des cheveux affecte considérablement l’apparence physique des patients. Il est important d’en comprendre le mécanisme pour s’y préparer. La chimiothérapie : principe de fonctionnement Lors d’une chimiothérapie, le patient reçoit des médicaments qui freinent ou empêchent la division cellulaire. Le traitement cible surtout les cellules à division rapide, une caractéristique commune des cellules cancéreuse. Mais la chimio n’est pas sélective. Elle affecte aussi des cellules saines telles que les follicules pileux. Parmi les différentes chimiothérapies, certaines sont plus susceptibles d’entrainer la chute des cheveux. C’est le cas de celles utilisant la vincristine, impliquée dans le traitement d’un large éventail de cancers, ou de celles misant sur le paclitaxel, employé contre le cancer du sein. La doxorubicine, permettant de traiter certaines leucémies, est également connue pour favoriser la chute des cheveux. Les combinaisons médicamenteuses retenues par les médecins jouent donc un rôle important dans le risque d’alopécie pendant la chimiothérapie. La chute des cheveux durant la chimio Les follicules pileux constituent la base du cheveu. Ils permettent sa croissance et possèdent un taux de renouvellement cellulaire élevé. Or les médicaments de la chimiothérapie agissent justement sur les cellules qui se divisent rapidement. Les follicules sont donc très vulnérables à leur action. Endommagés par le traitement, ils ne fonctionnent plus correctement. Les cheveux poussent moins vite ou tombent des suites de l’atteinte de leur base cellulaire. Plus la chimio est longue et fortement dosée, plus le risque de perte de cheveux est important. La santé générale de l’individu, sa texture de cheveux ou son âge peuvent aussi influencer la susceptibilité à connaitre une alopécie lors d’une chimiothérapie. Prévenir la chute des cheveux Pour limiter l’alopécie pendant le traitement, plusieurs stratégies sont possibles.  L’utilisation de casques réfrigérants limite par exemple la quantité de médicament qui atteint les follicules pileux. En stimulant la contraction des vaisseaux sanguins, le froid freine la circulation sanguine donc celle des composés du traitement vers les follicules. Les casques doivent être appliqués systématiquement lors de l’administration de la chimio. Ils ne fournissent pas une garantie certaine contre la chute de cheveux, mais ils peuvent la limiter. Les personnes qui suivent une chimiothérapie devraient utiliser des produits capillaires doux et éviter tout traitement chimique agressif, dans le but de préserver la chevelure. Avant le traitement, elles peuvent adopter une coupe de cheveux courte pour se préparer à la chute éventuelle. La repousse sera ensuite stimulée avec des produits nourrissants. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les organismes de santé publique mettent régulièrement l’accent sur les risques engendrés par l’obésité. En 2012, 15% de la population française était concernée par cette pathologie, reconnue comme maladie chronique depuis 1977. Pourtant, le mouvement Body Positive affirme au contraire qu’il est possible d’avoir des formes développées tout en étant en bonne santé. Il est essentiel de faire la part des choses entre la nécessité d’abolir des diktats de minceur dangereux, et la réalité physiologique vécue par les personnes obèses. Comprendre l’obésité Médicalement, l’on classe les personnes dans différentes catégories selon leur IMC, indice de masse corporelle. Celui-ci calcule le rapport du poids sur la taille au carré. Un IMC compris entre 25 et 30 est défini par le surpoids, tandis qu’un IMC supérieur à 30 correspond à l’obésité. Ce calcul ne vaut pas pour les sportifs qui ont un poids élevé avec un pourcentage important de muscles. L’obésité peut être modérée, sévère ou morbide selon le résultat obtenu. Elle résulte souvent d’une multitude de facteurs interconnectés. Parmi eux, la génétique exerce une influence considérable en modulant le métabolisme et la tendance à stocker les graisses. L’environnement et le mode de vie jouent également un rôle crucial dans le développement de la masse grasse. Définition de la santé métabolique Être en bonne santé signifie ne pas présenter de désordres métaboliques au niveau de l’organisme. Tous les systèmes corporels fonctionnent et assurent l’équilibre. La santé métabolique aide à prévenir les maladies telles que le diabète de type 2, les atteintes cardiovasculaires ou les troubles hormonaux. Les indicateurs qui caractérisent une bonne santé métabolique sont pluriels et incluent une glycémie stable, une tension artérielle normale, des niveaux de cholestérol sains et des niveaux bas de marqueurs d’inflammation. Le phénotype MHO Dans les années 80, des chercheurs ont mis en évidence des personnes obèses qui ne déclaraient pas plus de maladies cardiovasculaires que les personnes avec un IMC normal. Ils ont nommé ces profils MHO ou OMS en français, pour obésité métaboliquement saine. Cela signifie que, malgré leur surpoids considérable, ces personnes ne présentent ni résistance à l’insuline, ni hypertension, ni inflammation chronique. Les professionnels sont actuellement partagés sur la question. Certains assurent que l’obésité seule ne suffit pas à déterminer une mauvaise santé. Il faudrait davantage se baser sur des indicateurs métaboliques comme la glycémie ou le taux de cholestérol. D’autres estiment que l’état métabolique sain des phénotypes MHO ne dure pas, et qu’il évolue forcément vers des désordres métaboliques avec le temps. Ce que l’on sait, c’est que, même en l’absence de facteurs alarmants, la personne obèse se trouve plus à risque de développer certaines pathologies dans le futur. La réduction du poids reste essentielle pour améliorer le pronostic, par exemple au sujet des douleurs articulaires ou de l’apparition de cancer. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Très contagieuse, la grippe provoque chaque année 10 000 décès en France, d’après l’Institut Pasteur. Causée par le virus Influenza, elle peut être contrée grâce à la vaccination. Celle-ci est particulièrement préconisée pour les personnes à risques de complications ou fréquentant de tels publics. Le principe de la vaccination L’objectif du vaccin est de préparer le système immunitaire de la personne à reconnaitre et combattre certains agents pathogènes. Pour ce faire, l’on injecte dans le corps une version affaiblie du virus ou des agents pathogènes tués, ou encore des fragments d’agents pathogènes. Le système immunitaire produit alors des anticorps spécifiques au virus ou à la bactérie en question. Si la personne est contaminée, son organisme reconnait l’agent pathogène et réagit rapidement, ce qui évite que la maladie ne se déclare. En l’absence de vaccin, le système immunitaire a besoin de plus de temps pour produire les anticorps spécifiques. Cette latence permet à la maladie de s’installer. Les composants du vaccin contre la grippe Le vaccin protégeant de la grippe contient des souches virales qui sont sélectionnées chaque année par les autorités sanitaires mondiales. Elles correspondent aux souches les plus susceptibles de circuler durant la saison propice à la grippe. Le vaccin contient ces souches sous forme de fragments de virus inactivés ou de virus entiers affaiblis. Les adjuvants présents dans le mélange aident le corps à répondre de façon plus efficace au vaccin. Les conservateurs, eux, permettent de stabiliser le vaccin et d’assurer la sécurité des personnes qui le reçoivent. Le vaccin contre la grippe peut être trivalent, avec deux souches de type A et une souche de type B, ou quadrivalent avec une souche supplémentaire de type B pour une protection plus large. Fonctionnement du vaccin contre la grippe Lorsque le vaccin antigrippe est injecté à une personne, son système immunitaire réagit. Il identifie les antigènes présents sur les virus et produit des anticorps spécifiques capables de lutter contre eux. Ces anticorps sont conservés dans le corps un certain temps et peuvent réagir rapidement en cas d’exposition au virus de la grippe durant l’année. Le vaccin protège aussi sur le plus long terme. La mémoire immunitaire permet au corps de produire plus rapidement des anticorps s’il est à nouveau mis en contact avec le virus correspondant. Pourquoi faut-il une mise à jour annuelle du vaccin ? Les virus de la grippe subissent des mutations fréquentes et rapides. L’on parle de glissement antigénique. Pour que la protection reste efficace, les personnes à risque doivent effectuer des rappels annuels avec un vaccin adapté aux nouvelles souches en circulation. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Parfois décrié, parfois encensé, l’acte masturbatoire s’observe naturellement chez tous les mammifères. Il est particulièrement développé chez les primates dont l’être humain fait partie. La masturbation a été accusée de provoquer de nombreuses maladies telles que la surdité ou la stérilité. L’on sait aujourd’hui qu’elle ne déclenche aucune pathologie. Ses effets sur le cerveau sont au contraire plutôt bénéfiques. Les zones cérébrales activées Durant la masturbation, plusieurs zones du cerveau s’activent, avec des conséquences multiples. Le système limbique, impliqué dans la régulation des émotions et le ressenti du plaisir, est fortement stimulé. Incluant l’amygdale et l’hippocampe, il traite notamment les souvenirs associés au plaisir sexuel. C’est lui qui va permettre de booster l’excitation en ramenant à la mémoire les souvenirs de rapports sexuels passés ou d’expériences érotiques plaisantes. L’hypothalamus, lui, régule les comportements sexuels. Il favorise la libération d’hormones qui influencent la libido : oestrogènes et progestérone chez la femme, testostérone chez l’homme. C’est également l’hypothalamus qui consolide le désir et améliore la lubrification ou l’érection durant la masturbation. Le cortex préfrontal est responsable du jugement moral et de la prise de décision. Si la personne qui s’adonne à la masturbation ressent une pression négative envers cette pratique, le cortex peut moduler son désir et limiter sa capacité à vivre correctement l’expérience sexuelle. L’aire tegmentale ventrale, liée au circuit de la récompense, libère de la dopamine durant la masturbation. Ce neurotransmetteur est associé au plaisir et à la motivation. Il renforce le sentiment de satisfaction sexuelle et l’envie de réitérer l’expérience. Le noyau accumbens, également rattaché au circuit de récompense, est activé lors de la libération de dopamine. Il renforce les comportements rattachés à la sensation de plaisir, dont la masturbation. L’insula est une région du cerveau qui traite les émotions et les perceptions corporelles. Elle aide à intégrer les différentes sensations physiques du plaisir sexuel en association avec la réponse émotionnelle. Lorsque la masturbation est vécue dans un contexte positif, elle encode ce rapport en liant les sensations génitales de plaisir à des émotions agréables. Les bénéfices de la masturbation pour le cerveau Grâce à l’activité finement synchronisée de toutes les zones cérébrales, la masturbation exerce des bienfaits avérés pour le cerveau. La libération d’endorphines contribue à soulager le stress et à produire une sensation de bien-être. Cet effet relaxant est à la fois recherché pour améliorer la qualité du sommeil, mais aussi pour bénéficier d’un état de concentration supérieur. En outre, la quête de plaisir étant achevée et soulagée par la masturbation, le cerveau se montre plus disponible pour réaliser d’autres tâches. Il a également été avancé que les pratiques masturbatoires renforçaient le sentiment d’attachement grâce à la libération d’ocytocine. Elles ne sont donc pas du tout incompatibles avec la vie de couple. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Voir une femme pleurer n’est agréable pour personne. Mais pour les hommes, les larmes féminines auraient même un effet particulier mis en évidence par plusieurs études. Bien qu’invisibles, les signaux chimiques produits par les pleurs d’une femme font office de communication non verbale. Ils influencent notamment la libido masculine. Le fonctionnement des larmes humaines Les humains produisent plusieurs types de larmes. Parmi elles, les larmes émotionnelles sont libérées en réaction à des émotions intenses. Il peut s’agir aussi bien de tristesse que de joie ou de frustration. Les larmes basales, elles, jouent un rôle biologique précis. Elles servent à hydrater l’œil et à le protéger des agressions. Chaque forme de larme présente une composition chimique différente, qui reflète son objectif. Utiles à la santé oculaire, les larmes servent aussi de moyen de communication non verbale. Elles influencent les réactions et perceptions des autres individus à un niveau subconscient. Résultat de l’étude principale menée sur le sujet Publiée au tout début de l’année 2011 dans la revue Science, l’étude phare qui explore ce sujet a fourni des pistes de réflexion intéressantes. D’après les résultats obtenus, les larmes féminines contiendraient des signaux chimiques spécifiques susceptibles de réduire la testostérone masculine.  Les hommes participants étaient exposés, sans le savoir, à des larmes féminines collectées lors d’épisodes émotionnels. Ils visualisaient dans le même temps des images de femmes potentiellement attractives. Leur réaction a montré qu’ils éprouvaient moins d’attirance sexuelle envers les femmes en présence de larmes qu’en présence d’une simple solution saline. Explication biologique possible D’autres recherches menées participent à l’élaboration d’une réponse quant à ce phénomène. Les larmes émotionnelles des femmes contiendraient des substances chimiques particulières. Celles-ci, détectées inconsciemment par les hommes par le biais de l’odorat, donneraient lieu à des réponses physiologiques telles qu’une baisse de la testostérone, hormone clé de l’attraction sexuelle.  L’effet des signaux chimiques pourrait résulter d’une adaptation évolutive dont l’objectif serait de moduler le comportement sexuel masculin en présence de signaux émotionnels féminins. En présence d’une femme qui pleure, la baisse de la testostérone de l’homme favoriserait l’empathie. Elle limiterait les réactions agressives, étroitement liées au taux de l’hormone masculine. Interprétation psychologique et sociale Les humains sont des êtres sociaux, pas uniquement soumis à leur pulsions et instincts primaires. L’interprétation mentale faite des larmes d’une femme joue aussi un rôle sur la libido. Perçues comme un signe de vulnérabilité ou de sensibilité d’un point de vue social, les larmes vont par exemple enclencher une réponse de protection ou de soutien de l’homme.  Elles peuvent aussi susciter de l’empathie et le partage de l’émotion. Elles vont rarement conduire l’homme à les interpréter comme une invitation à l’intimité sexuelle. Ce simple cheminement psychologique influencera considérablement l’attirance physique entre les individus, dépendante de l’état émotionnel de chacun. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
La consommation d’un chili ou d’un tajine un peu relevé s’accompagne, chez de nombreuses personnes, d’une sensation marquée de chaleur. La hausse de la température corporelle, bien réelle, se traduit par une transpiration plus abondante. Explorons la physiologie consécutive à la consommation de nourriture épicée pour comprendre ce ressenti soudain de chaleur. Les composés présents dans les épices Les épices connues pour conférer une hausse de température corporelle contiennent des composés chimiques bien précis. Le piment, par exemple, est riche en capsaïcine. Le poivre noir, lui, contient de la pipérine. Ces molécules interagissent de façon spécifique avec des récepteurs présents dans la bouche et l’estomac. Nommés récepteurs TRPV1, ces derniers enclenchent une série de réponses physiologiques. Lorsqu’un composé d’une épice se lie au récepteur, celui-ci informe le cerveau d’une sensation de brûlure similaire à celle provoquée par la chaleur. Bien qu’il n’y ait pas de source réelle de chaleur externe, le corps réagit comme si c’était le cas. Il active son système nerveux et libère des substances chimiques dans l’organisme pour lutter contre l’agression présumée. Les conséquences de l’activation des récepteurs TRPV1 À la suite de l’interaction des molécules des épices avec les récepteurs TRPV1, une cascade de réactions se produit. Le corps libère des neuropeptides, activateurs du système nerveux, qui provoquent une légère inflammation. L’un des symptômes de l’inflammation est justement la hausse de la chaleur, qui aide à dilater les vaisseaux. Le sang circule mieux et plus vite pour propager les globules blancs vers le lieu de l’inflammation. La température corporelle augmente donc sous l’effet cumulé de la réponse inflammatoire et de l’activation du système nerveux. Pour se refroidir, l’organisme libère de la transpiration. La hausse du métabolisme En plus de l’inflammation, le corps subit parfois une hausse de son métabolisme. La capsaïcine du piment, la pipérine du poivre, les ginsénosides du ginseng amplifient la thermogénèse. Ce processus de régulation de la température interne conduit à une consommation plus élevée de calories, avec une libération plus importante de chaleur dans le corps. Cet effet de courte durée est néanmoins mis en avant par les fabricants de compléments alimentaires destinés à accompagner la perte de poids. Une sensibilité variable Des facteurs génétiques et environnementaux jouent dans la perception plus ou moins marquée de chaleur lors de la consommation d’épices. Les populations habituées dès le plus jeune âge à consommer des plats épicés sont généralement plus tolérantes à leurs effets sur la température corporelle. À l’inverse, les peuplades qui consomment peut d’épices les tolèrent souvent moins bien. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Cela peut sembler étonnant lorsqu’on l’évoque, mais fermer les yeux ne nous expose pas au noir. Au contraire, lorsque nos paupières sont closes, nous voyons toutes sortes de formes et de lumières. Celles-ci reprennent même parfois les contours d’objets que nous venons d’observer. À quoi est dû ce phénomène ? Les principes de base de la vision La vision humaine se base sur la perception de la lumière qui pénètre dans l’œil par la cornée. Le cristallin est une structure qui ajuste la luminosité pour focaliser les images, lesquelles se forment sur la rétine à l’arrière de l’œil. La rétine se charge de transformer les différents stimuli lumineux en signaux électriques, transmis au cerveau par le nerf optique. Au niveau du cerveau, dans le cortex visuel, les signaux sont transformés en images telles que nous les voyons. Cette interaction élaborée entre les composants de l’œil et les neurones est essentielle à la vision. Elle est aussi impliquée dans la représentation de motifs lumineux lorsque nos yeux sont fermés. Les phosphènes : définition et origines L’on appelle phosphènes toutes ces sensations visuelles de lumière qui nous parviennent sans que la lumière n’entre réellement dans l’œil. Elles se manifestent par des taches, des motifs ou des éclairs colorés. Les phosphènes proviennent de l’activation des cellules de la rétine ou de celles situées dans le cortex visuel du cerveau. Ils sont provoqués de deux façons. Les phosphènes mécaniques sont des réponses des cellules qui captent la lumière dans la rétine à une pression. Concrètement, si l’on frotte ses paupières fermées, les cellules interprètent cette pression comme une lumière. Le cerveau reçoit une information mentionnant la présence de lumière, et transforme donc ce signal en images. Les phosphènes induits par d’autres stimuli résultent par exemple de l’usage de psychotropes ou de la présence d’un champ électrique particulier. Le cortex visuel est activé par ces stimuli, et produit des images lumineuses en l’absence de signal nerveux induit par la rétine. L’impact de la lumière résiduelle Les cellules photoréceptrices de la rétine qui ont été activées en regardant une scène lumineuse ne se désactivent pas instantanément. Lorsque l’on ferme les yeux, elles conservent une certaine activité, produisant une lumière résiduelle. Ainsi, les phosphènes sont plus présents quand on vient de regarder une source importante de lumière telle que le soleil. Le cerveau continue à recevoir les informations de la rétine pendant un temps, produisant ces motifs lumineux inspirés de ce que l’on vient de voir. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
REDIFFUSION Des grasse-matinées d’adolescent jusqu’à 13 heures le dimanche aux nuits entrecoupées de jeune parent en passant par les réveils aux aurores des séniors, chacun d’entre nous connait tout au long de sa vie des habitudes de sommeil très variées. Si certaines sont régies par les contraintes extérieures ou l’hygiène de vie, d’autres dépendent intrinsèquement de nos besoins physiologiques. Quelle est la quantité exacte de sommeil nécessaire à chaque âge ? Est-elle la même pour tout le monde ? D’après l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, les besoins en sommeil varient selon 6 périodes clé de la vie. À la naissance, le nourrisson dort jusqu’à 20 heures par jour Le bébé qui vient de naitre a besoin d’une quantité très importante de sommeil. Dans les premiers mois de vie, cette durée passe de 20 heures à environ 15 heures par période de 24 heures. Le rythme circadien s’acquiert progressivement, et certains nourrissons dorment d’emblée toute la nuit tandis que d’autres vont encore se réveiller régulièrement entre 20h et 6h après l’âge de 6 mois. Les siestes diurnes complémentaires permettent à l’organisme d’assimiler tous les acquis et au cerveau de se développer harmonieusement. Il y a des bébés petits dormeurs, et d’autres qui ont besoin de davantage de sommeil. Ainsi, à un an, certains tout-petits n’auront plus besoin de faire de sieste, tandis que d’autres dormiront encore l’après-midi jusqu’à 3 ans et plus. Entre 1 et 2 ans, le bébé se cale sur le rythme de ses parents Les besoins en sommeil d’un enfant de 1 ou 2 ans sont de 11 à 14 heures par 24 heures. Cette durée est parfois atteinte uniquement avec le sommeil de la nuit. Mais, si les parents doivent déposer leur enfant en crèche tôt le matin, ou ont l’habitude de se coucher tard, le rythme du bébé va souvent être décalé. Un tout-petit qui dort 10 heures la nuit aura donc besoin d’une sieste l’après-midi, et parfois encore d’une sieste le matin. Entre 3 et 5 ans, la durée de sommeil varie moins À partir de 3 ans, l’enfant se cale généralement sur une certaine durée de sommeil nocturne, qui atteint 10 à 12 heures en moyenne. Si les heures de la nuit ne sont pas suffisantes, il aura besoin d’une sieste supplémentaire l’après-midi. Les activités de la journée, la lumière extérieure participent à l’établissement d’un rythme circadien clair, avec des nuits complètes et reposantes, et des périodes très actives pendant la journée. De 6 ans jusqu’à l’adolescence, la durée de sommeil reste identique L’INSV établit à 10 heures la durée de sommeil nécessaire pendant l’enfance, de 6 ans jusqu’à la puberté. Les nuits sont alors complètes, et l’enfant ne fait plus de sieste, sauf pour rattraper une éventuelle dette de sommeil. Les petits dormeurs se satisfont d’une nuit de 9 heures, tandis que les gros dormeurs ne sont reposés qu’avec 11 heures de sommeil au compteur... Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
REDIFFUSION Le fait a encore une fois été remarqué pendant la récente épidémie de Coronavirus. En réanimation, les lits d’hôpital étaient occupés plus fréquemment par des patients masculins que féminins. Sur le tableau des décès des suites du Covid-19, la proportion d’hommes atteint 57,8% en France contre 42,2% de femmes, une tendance confirmée dans tous les pays relevés, sauf le Vietnam et la Corée du Sud. Les femmes résistent mieux aux infections que les hommes, et ce point a été à nouveau confirmé par une étude récente, qui ajoute que l’âge n’influence pas ce constat. Une femme de 80 ans sera toujours mieux armée face aux virus qu’un homme du même âge. L’influence des interférons de type 1 Grippe, VIH, SARS-Cov2 : qu’ont en commun ces infections ? D’après les statistiques médicales obtenues sur les dernières décennies, les femmes résistent mieux à ces virus que les hommes. Le mécanisme impliqué dans cette différence est connu depuis longtemps, et se base sur une composante génétique. Il faut d’abord savoir qu’en cas d’infection par un virus de type grippe ou Covid-19, certaines cellules du corps détectent la présence de l’indésirable grâce à un récepteur nommé TLR7. Ces cellules relarguent alors dans le sang des molécules antivirales, les cyotkines, dont l’une porte le nom d’interféron de type 1. Puissants et aptes à stopper la réplication du virus, les interférons ont un rôle crucial dans la lutte contre l’infection. Il s’avère que les femmes produisent généralement davantage d’interférons que les hommes lors de la stimulation du récepteur TRL7, pour une bonne raison : le gène qui code ce récepteur est situé sur le chromosome X, que les femmes possèdent en double exemplaire. Les études qui avaient été menées jusqu’à récemment portaient surtout sur des femmes de moins de 60 ans. Mais, en 2022, des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’université Toulouse 3 ont collaboré pour étudier la réponse immunitaire de l’organisme chez les femmes plus âgées... Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
REDIFFUSION En valeur absolue, il existe certaines inégalités physiques entre l’homme et la femme, comme le pourcentage de muscle et de graisse dans le corps, l’épaisseur des os ou la souplesse articulaire. La calvitie, quant à elle, touche environ 25% des hommes âgés de moins de 65 ans contre seulement 2% des femmes de la même tranche d’âge. Comment s’expliquent ces différences ? Sont-elles uniquement liées à des aspects génétiques et physiologiques, ou dépendent-elles aussi de facteurs extérieurs ? Le poids de la génétique et des hormones dans l’alopécie androgénétique La calvitie, c’est-à-dire l’absence de cheveux sur une partie plus ou moins importante du cuir chevelu, est généralement liée à une situation d’alopécie androgénétique héréditaire. Celle-ci concerne 70% des hommes tous âges confondus, et se manifeste par la perte progressive des cheveux. Il faut bien la différencier de l’alopécie aigue, qui fait suite à un traitement ou à un empoisonnement, de l’alopécie localisée, consécutive à une radiothérapie ou à des parasites, et de l’alopécie areata, qui est elle plus fréquente chez les femmes et se manifeste par des chutes de cheveux ou de poils en plaques. Ce sont les hormones androgènes qui jouent le rôle le plus important dans la perte des cheveux des suites d’une alopécie androgénétique. Plus précisément, la dihydrotestostérone, dite DHT, produite en grande quantité par l’homme, s’avère responsable d’un rétrécissement des follicules pileux chez les individus qui présentent une sensibilité génétique accrue à cette hormone. Lorsque les follicules sont plus petits, les cheveux disposent d’une durée de vie raccourcie et tombent plus rapidement. Le facteur héréditaire de la calvitie masculine se manifeste par la prévalence élevée de calvitie chez un individu avec des antécédents familiaux. La mère comme le père peuvent transmettre les allèles du gène considéré comme en cause de l’alopécie, mais ce gène s’exprimera plus fortement chez les hommes puisque ces derniers produisent davantage de DHT. D’autres facteurs interviennent dans la calvitie des hommes Outre le poids des gènes, il faut prendre en compte d’autres facteurs qui peuvent influencer le développement de la calvitie chez l’homme. Le stress, d’abord, physique ou émotionnel, conditionne sérieusement la perte de cheveux. En situation stressante, l’organisme libère du cortisol, une hormone qui affaiblit les follicules pileux et peut de la sorte entrainer la chute des cheveux, de façon permanente ou transitoire. Les hommes les plus exposés au stress, ceux qui ont par exemple une situation professionnelle à haute responsabilité, ont plus de risques de développer une alopécie... Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
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Comments (6)

Audrey pasdecalais

peut-on avoir des oublis du à la progestérone sans être enceinte ?

Dec 9th
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Nour Hane

wow

Jun 11th
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ربي زدني علما امين

s'il vous plaît ,la musique de début est agaçante

Aug 26th
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Valérie Schneider

Mon rituel du matin, pendant que je me lave ! Très instructif et ludique. J'écoute également Choses à savoir Tech et Choses à savoir Culture générale.

Jul 20th
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Léa Steydli

Super intéressant 😊

Oct 28th
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Prüd'homme Carlõssy's

bien

Jul 22nd
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