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La Une de la presse cette semaine à Kinshasa
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La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

Author: RFI

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Toutes les semaines, RFI vous propose de feuilleter les journaux congolais de la semaine écoulée. Notre correspondant Pascal Mulegwa revient sur les grands titres et les petites histoires qui ont raconté la République démocratique du Congo au quotidien. 

283 Episodes
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En une d’Ouragan, chute de la ville d’Uvira ou quand Donald Trump est défié par Kigali. Lorsque le président américain s’est personnellement engagé dans la médiation entre Kinshasa et Kigali, ses équipes parlaient d’un tournant historique, d’un accord capable de stabiliser définitivement l’est de la RDC, écrit le trihebdomadaire kinois. Moins d’une semaine après la signature des accords de Washington, « la réalité du terrain lui inflige une humiliation brutale. La ville d’Uvira est tombée entre les mains de l’AFC/M23 et des troupes rwandaises », commente Ouragan. Et avec cette chute, lit-on, « c’est toute la crédibilité du dispositif diplomatique américain qui est mise à rude épreuve. Car Uvira n’est pas une ville parmi d’autres. C’est un verrou militaire, politique, logistique. Un passage essentiel dans la configuration sécuritaire du Sud-Kivu, mais aussi un pont connectant l’espace du Katanga, longtemps considéré comme intouchable par la rébellion, soutenue par le Rwanda, n’est pas seulement un revers, c’est une démonstration de force qui balaie d’un geste l’ambition affichée par la Maison Blanche ». Ouragan estime que la prise de la ville d’Uvira provoque un choc. « C’est véritablement un deuil de toute une région traumatisée par plus d’une décennie de guerre ». Congo Nouveau rebondit sur le même sujet et pointe une « dichotomie entre la rhétorique de paix et les réalités du terrain ». Elle met en lumière, poursuit-il, « les défis immenses auxquels Kagame et ses partenaires sont confrontés ». Pour Congo Nouveau, « alors que certains plaident pour une application rigoureuse des termes de l’accord et une surveillance internationale accrue, d’autres pointent du doigt l’absence de mécanismes contraignants pour garantir la mise en œuvre effective des engagements ». À lire aussiEst de la RDC: les États-Unis s'en prennent au Rwanda, l'ONU craint un «embrasement régional» Exposition des « failles béantes de la gouvernance de Kinshasa » Les critiques du président Félix Tshisekedi sur l'urbanisme, les embouteillages et insalubrités à Kinshasa sont à lire dans Africanews. Pour ce tabloïd, « rarement un président n’avait osé pointer du doigt l’inefficacité de l’administration urbaine avec autant de rigueur ». Félix Tshisekedi n’a pas fait dans la dentelle face aux parlementaires réunis pour un congrès lundi dernier, commente Africanews pour qui « le président a tranché dans le vif et exposé les failles béantes de la gouvernance de Kinshasa, et tout particulièrement celles du gouverneur Daniel Bumba Lubaki ». Le chef de l’État a dressé un portrait désastreux de la capitale congolaise. Insalubrité galopante, insécurité rampante, et gestion chaotique des infrastructures : le trihebdomadaire estime que « les mots de Félix Tshisekedi ont sonné comme un véritable cri de déception face au rendement du gouverneur ». À lire aussiRDC: le président fustige la pollution «catastrophique» provoquée par les pluies diluviennes à Kinshasa Escortes et signaux prioritaires interdits Escortes et signaux prioritaires sont interdits jusqu'à nouvel ordre, affiché la Une dans le quotidien Le journal. Il annonce que le gouvernement a interdit l’usage d’escortes, de sirènes, de gyrophares et de feux multicolores sur toute l’étendue du territoire national, et ce jusqu’à nouvel ordre. Dans un télégramme datant du 8 décembre, le vice-premier ministre en charge de l'Intérieur et de la Sécurité explique que cette décision fait suite à l’utilisation abusive d’escortes par des personnes non autorisées. Le Journal décrit une décision qui intervient alors que de nombreux Congolais « dénoncent l’incivisme routier de plusieurs autorités politico-militaires, accusées d’utiliser leurs escortes pour circuler en sens interdit, notamment dans les principales artères de Kinshasa ».
Ouvrons avec Forum des As, qui revient sur l’accord de jeudi soir à Washington entre les présidents congolais entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame : « Un accord de paix sans poignée de main », titre le quotidien. « La cérémonie s’est déroulée sans poignée de main dans un climat tendu, sous la médiation de Donald Trump, explique Forum des As. À l’affiche, le président américain tentait de détendre le climat dans son emphase habituelle ». Dans les faits, écrit Forum des AS, « les gestes des deux présidents ont montré tout sauf de l’amour, de la sympathie entre eux. Félix Tshisekedi et Paul Kagame ne se sont pas fixés les regards. Une attitude inhabituelle en pareilles circonstances » Sur le même sujet, le Nouvel Observateur titre : « Tshisekedi - Kagame à Washington, entente impossible entre deux hommes diamétralement opposés ». À scanner les propos et gestes des deux protagonistes, le bihebdomadaire émet beaucoup de réserves dans le succès de cette rencontre entre deux hommes et affirme sans détour que « rien ne rapproche Félix Tshisekedi et Paul Kagame ». Et de résumer : « Le président congolais tient au départ des soldats rwandais de son territoire avant tout accord. Le président rwandais, qui a fait des FDLR son fonds de commerce depuis le génocide qui a ébranlé son pays en 1994, tient mordicus à la neutralisation de ces forces négatives avant d’aller à un quelconque accord de paix avec la RDC » Le « miracle » de Trump pour la paix en RDC C'est à lire dans Ouragan. Pour le tabloïd, la date restera avec Trump qui « a imposé sa marque, son style, son énergie ». Et le trihebdomadaire d’ajouter : « Kagame a reconnu une opportunité géopolitique. Tshisekedi a assumé un tournant diplomatique majeur. Mais la paix, elle, reste un chantier herculéen. Les mots sont posés. Les engagements sont écrits. La scène mondiale applaudit. Il reste désormais à voir si, derrière les projecteurs de Washington, les armes se tairont vraiment dans les collines du Nord et Sud-Kivu. Donald Trump promet un miracle. L’Afrique, elle, attend la preuve ». La coalition « Sauvons la RDC » interdite Le régime Tshisekedi ferme la porte au retour politique de Joseph Kabila, C’est à retrouver dans Econews. Le trihebdo affirme que le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a frappé fort : « la plateforme "Sauvons la RDC" de l’ancien président Joseph Kabila est désormais interdite d’activités sur tout le territoire national. Un coup d’arrêt majeur aux ambitions politiques du Raïs, toujours en exil et condamné à mort par la Haute Cour militaire ». Le document, sans ambiguïté du numéro 2 du gouvernement selon Econews, « instruit les services de sécurité et les administrations locales de bloquer toute initiative, réunion ou mobilisation liée à cette structure ». Le journal note que cette interdiction est une « manière de jauger la capacité de Kabila à manœuvrer depuis l’extérieur ». Monusco : Bintou Keïta s’en va ! C'est à lire dans La Tempête des Tropiques. Elle a quitté Kinshasa, fin novembre, mettant fin à quatre années à la tête de la Mission des Nations unies. La diplomate guinéenne a expliqué que son départ, initialement prévu pour février 2026, avait été avancé à la fin novembre. Cela relève d’une « décision personnelle ». Les confrères soulignent que ce départ précipité suscite beaucoup de commentaires, mais la mission assure que le départ n’est pas totalement une surprise. 
Ouvrons avec ce titre dans la Tempête des tropiques : plusieurs accords bilatéraux conclus entre la RDC et le Qatar Le président Félix Tshisekedi a reçu, le vendredi 21 novembre à Kinshasa, l’émir de l’État du Qatar, venu en mission officielle. Les deux dirigeants ont présidé la cérémonie de signatures de six protocoles et mémorandums d’attente incluant le domaine des ports, domaine juridique, transports et l’exemption des visas. Une diplomatie de milliards sans investissements réels Mais le Potentiel prévient en titrant : Qatar–RDC, une diplomatie de milliards sans investissements réels. Pour ce quotidien, les 21 milliards de dollars américains annoncés autour de ces accords avec le Qatar s’inscrivent dans ce rituel : « Ce n’est pas une rupture dans la politique économique du pays, écrit le journal, c’est une répétition parfaitement exécutée de son vieux théâtre de promesses. » L’autre illusion, poursuit le Potentiel, « se trouve dans la perception d’une relation exceptionnelle entre Kinshasa et Doha. En réalité, écrivent nos confrères, l’émir du Qatar voyage constamment et reproduit le même scénario dans de nombreux pays. Il signe des mémorandums spectaculaires, il promet des investissements grandioses qui n’ont souvent pour fonction que de créer une formidable image diplomatique. Les chiffres annoncés lors de ces visites, disent enfin nos confrères, ne reflètent pas un budget engagé, mais un langage politique. Ils servent à asseoir le statut international du Qatar, à montrer la vitalité de sa diplomatie, à afficher son intérêt pour divers partenariats sans pour autant déployer un seul dollar. Ce n’est pas de l’investissement, c’est du soft power chiffré. » Le Tabloïd enchaine : « L’absence de détails ou de précisions financières confirme que l’annonce relève davantage du souhait que de l’engagement. Aucun document ne mentionne une allocation du fonds souverain qatari, aucune structure de financement n’a été dévoilée, aucun calendrier n’a été fixé, aucune priorité n’a été définie, aucun consortium industriel n’a été identifié. Tout ce qui aurait donné un début de crédibilité économique à cette annonce manque. Ce qui reste est une image diplomatique, une phrase lourde de chiffres, mais vide de contenu opérationnel. Le Qatar n’a pas engagé 21 milliards. Il a simplement inscrit la RDC sur la longue liste des pays avec lesquels il entretient une relation de façade qui lui coûte peu et lui rapporte beaucoup en visibilité stratégique ». Econews va au-delà des apparences sur sa manchette. Entre Kinshasa et Kigali, l’émir du Qatar choisit son « ami » Kagamé. L’escale de l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad, à Kinshasa, brève après un séjour de trois jours à Kigali, révèle des divergences significatives dans les relations du Qatar avec la RDC et le Rwanda. « L’émir, écrit le trihebdomadaire, a affiché une nette préférence pour le président Paul Kagamé ». Le Tabloïd revient sur les « tweets en arabe décrivant Paul Kagamé comme son « ami » et saluant des « relations solides et croissantes », contrastent fortement avec les discussions plus réservées évoquées pour Kinshasa. » La milice Mobondo est aux portes de Kinshasa C’est dans le quotidien le Journal. Alors qu’on ne cesse de compter des morts à l’est, les lignes bougent à l’ouest de la RDC. Les miliciens Mobondo tuent et la tension reste vive. Dans le village de Nkana, territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe, à la limite de la commune kinoise de Maluku, le bilan des violences attribuées aux miliciens Mobondo est revu à la hausse, depuis l’attaque menée dimanche 23 novembre, par ces hors-la-loi. Selon le quotidien kinois, « la population a découvert de nouveaux corps sans vie, lundi et mardi 25 novembre dans une forêt voisine et le bilan est revu à la hausse, soit vingt-cinq civils tués. Cette tuerie se fait par la machette ». Mercredi matin, les attaques se poursuivaient sur le terrain, notamment dans le village de Mpuki-Nsele, dans la commune de Maluku. Le Journal s’inquiète : « Ces milices groupes persistent à commettre des meurtres depuis 2022, ciblent des postes de police et récupèrent des armes, augmentant ainsi leurs capacités. » Une réunion restreinte a été présidée par le chef de l’État afin de prendre des dispositions sécuritaires sur Kinshasa. Chirurgie esthétique : la pratique de BBL interdite en RDC C’est à lire dans le quotidien Le Phare. Le ministre de la Santé publique, Samuel Roger Kamba a annoncé, mercredi, la fermeture de tous les centres esthétiques proposant des injections et des interventions de type « Brazilian Butt Lift, BBL ». C’était en plénière de l’Assemblée nationale, devant les députés qui voulaient en savoir un peu plus sur toutes ces structures informelles pratiquant ces actes médicaux illégaux en toute liberté dans le pays. Pour soutenir sa décision, il a révélé qu’en plus d’un cadre légal inexistant, il n’existe à ce jour aucun spécialiste en chirurgie esthétique en RDC. D’ailleurs, le pays ne compte que moins d’une dizaine de médecins spécialisés, 17 des 26 provinces ne possèdent aucun spécialiste dans un domaine.
Le Football en Une du Potentiel : « La RDC à 90 minutes d'un retour historique Mondial, l’heure de vérité approche pour les Léopards de la RDC », écrit le quotidien.  Qualifiée directement pour la finale des barrages intercontinentaux du Mondial 2026, la RDC connaît désormais ses potentiels adversaires. Elle affrontera le vainqueur du duel entre la Nouvelle-Calédonie et la Jamaïque. Selon le Potentiel, « cette finale décisive aura lieu le 31 mars 2026 au Mexique, théâtre d’un affrontement qui pourrait marquer l’histoire du football congolais. Une victoire en finale propulserait les Léopards à la Coupe du monde, une première depuis leur unique participation en 1974, soit 52 ans d’attente ». Face à eux, note le quotidien, « la Jamaïque apparaît comme un adversaire plus aguerri, tandis que la Nouvelle-Calédonie pourrait jouer les trouble-fêtes avec son football imprévisible ». « Les Léopards aux portes du Mondial », titre l'Ouragan. Le trihebdomadaire estime que la RDC « n’est plus une nation spectatrice. Elle redevient une nation conquérante. Le rêve est proche. Et les Léopards sont prêts à bondir ». Et en une dans Congo nouveau :  La Belgique ouvre une enquête sur la famille Tshisekedi Le parquet fédéral belge qui a enregistré la plainte visant des proches du président Félix Tshisekedi a décidé d'enquêter sur les allégations de pillage des minerais du Katanga. Ce parquet belge a exigé, selon le trihebdomadaire, « d’accéder à l’historique complet des comptes bancaires de la première dame, Denise Nyakeru, ainsi que ceux des enfants et des frères du chef de l’État. Une décision marque un tournant majeur dans une enquête qui prend une dimension à la fois judiciaire, politique et diplomatique » Déposée le 8 juillet dernier, la plainte à l’origine de cette procédure émane des avocats Bernard et Brieuc Maingain, mandatés par plusieurs ONG katangaises et quatre anciens dirigeants de la Gécamines. Ils accusent, lit-on, « neuf membres du « clan Tshisekedi » — tous de nationalité belge — « de corruption, de détournement et de blanchiment réalisés à travers la gestion opaque de plusieurs sites miniers stratégiques dans le sud-est de la RDC ». Les écoles abandonnées pour l’Or, le cacao et les sauterelles Dans Forum des Ass, plus de 500 enseignants abandonnent la craie pour l'or et le cacao ! Ça se passe en Ituri. Plus de 500 enseignants des écoles publiques de la province éducationnelle Ituri 1 ont abandonné leurs postes depuis le début de l'année scolaire en ville de Bunia et dans les territoires d'Irumu, Mambasa et Djugu. D'après l’inspecteur provincial de cette zone éducative, poursuit le quotidien, « ces enseignants abandonnent leurs postes à la suite des activités aurifères et de la culture du cacao qu'ils jugent mieux rentable ». Pour combler ces vides, annonce Forum des Ass, un concours spécial pour enseignants est organisé. Dans le même chapitre et dans la même province … près d’une centaine d’enfants abandonnent l’école pour ramasser des sauterelles. C’est à retrouver dans la Tempête des tropiques. Ces élèves ont quitté l’école depuis le début du mois de novembre dans le territoire de Mambasa. Selon un rapport de monitoring publié mercredi 19 novembre par l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme, « cette déperdition scolaire est directement liée aux activités de ramassage et de vente des sauterelles » L’apparition de ces insectes est périodique en saison pluvieuse. Et de commenter : « Ces insectes, riches en protéines, constituent une source de nourriture occasionnelle pour de nombreuses familles, mais aussi un commerce rentable pour certains habitants ». L’ONG alerte conclut le quotidien kinois, « cette activité expose les élèves à la délinquance juvénile ».
À la Une d’Africanews : le plébiscite d’Aimé Boji Sangara, à la tête de l’Assemblée nationale. L'Assemblée nationale a couronné, jeudi 13 novembre, Aimé Boji comme son nouveau président. L’élection, commente le trihebdomadaire, « s’est tenue sans le moindre accroc. Avec un score impressionnant de 413 voix pour 423 votants et 10 bulletins nuls, Aimé Boji, député de Walungu au Sud-Kivu, s’installe ainsi à la tête de la Chambre basse du Parlement, devenant le 23ᵉ président de cette prestigieuse institution ». Le quotidien, Forum des ASS, rappelle qu’Aimé Boji succède ainsi à Vital Kamerhe, son ancien mentor et ancien président qui avait démissionné le 22 septembre dernier, à la suite d’une pétition. Ancien ministre d’État en charge du Budget, le nouveau président de l’Assemblée occupait jusqu’à tout récemment le poste de ministre d’État chargé de l’Industrie. Sur le même sujet, Ouragan affirme que Boji veut « replacer le député au centre de l’action parlementaire ». C’est sa priorité présentée devant ses pairs avant de prendre les commandes. L’élu a promis un Parlement respectueux du pluralisme, soucieux du bien-être des parlementaires et fondé sur la transparence.  Aimé Boji, rapporte Ouragan, veut mettre fin aux frustrations internes par une participation équitable aux missions, une distribution équilibrée de la parole en plénière et une rémunération régulière à échéance. La fraude silencieuse qui aurait pu coûter cher à l’État C'est à lire dans le quotidien, Le Journal Trésor public. Des irrégularités dans le processus de paiement des salaires auraient gonflé les dépenses de l’État de 5,5 millions de dollars. Sur trois mois, affirme, le journal, « cette anomalie représente un risque de perte de 15 à 16 millions de dollars, en raison d’ajouts frauduleux de noms sur les listes de paie ». Selon ce confrère, ce document, essentiel pour payer les employés de l’État, contenait des ajouts qui n’avaient pas été approuvés par les responsables de la fonction publique, du Budget et des Finances. Il rajoute : « Il semblerait que des personnes malhonnêtes aient profité de la décision gouvernementale d’appliquer les accords de Bibwa, qui autorisaient une augmentation des salaires des fonctionnaires, pour introduire des paiements non autorisés ». Face à cette situation, il conclut que « le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a ordonné une révision complète de la liste de paie afin de supprimer les noms ajoutés illégalement et d’empêcher le gaspillage de l’argent public ». Roger Lumbala devant la justice française Le procès de l’ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala s’est ouvert devant la cour d'assise de Paris, mercredi 12 novembre, devant la Cour d’assises de Paris. Poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité et participation à une association de malfaiteurs, l’ex-leader du RCD-N doit répondre d’actes présumés commis entre 2002 et 2003 dans l’est du pays, une période marquée par des violences extrêmes contre les populations civiles. Pour Le Potentiel, « nombreux sont ceux qui estiment qu’à défaut de poursuites élargies à tous les auteurs présumés de ces crimes, la communauté internationale risquerait d’être accusée de partialité ou de complicité par son silence face aux souffrances du peuple congolais ».
En Une d’Ouragan, « la purge du réseau Kabila ». Le régime Tshisekedi veut éradiquer politiquement tous ceux qui gravitent autour de Kabila, neutraliser leurs formations politiques et dissoudre toute influence héritée de l’ancien pouvoir. C’est ce qu’écrit le tri hebdomadaire. C’est dans ce cadre que le gouvernement congolais a officiellement saisi le Conseil d’État pour demander la dissolution d’une douzaine de partis d’opposition, ciblant en priorité les formations accusées de connivence avec les forces rebelles. Pour Ouragan, la décision « traduit une volonté claire du régime de frapper tous ceux qui ont participé au conclave de Nairobi, tenu sous l’égide de Joseph Kabila ». Le confrère précise que parmi les partis visés figurent le PPRD de Kabila lui-même, le LGD d’Augustin Matata Ponyo, piste pour l’émergence de Seth Kikuni, l’AAP de Théophile Mbemba, l’ATD de José Makila, l’UDA de Claudel Lubaya, le MPCR de Jean-Claude Vuemba, le MLP de Franck Diongo ainsi que l’UCP, le COFEDEC, le PNEC et l’ACDP. Sur le même sujet, le quotidien Le Journal précise que le ministère de l’Intérieur, « reproche à ces formations politiques d’avoir violé les principes de consolidation de l’unité nationale, de compromission de la souveraineté de l’État congolais et de menacer la sécurité et l’intégrité du territoire national ». « Le schéma est simple », commente le tabloïd. « Le régime veut, en clair, effacer toute trace d’influence kabiliste, imposer sa vision du patriotisme et rappeler que toute opposition tolérée doit être strictement alignée sur ses intérêts ». Pour plusieurs observateurs, écrit le quotidien kinois, « cette série de mesures traduit plutôt une dérive autoritaire, où le droit est instrumentalisé pour museler la pluralité politique et discipliner l’opposition ». Et de conclure : « Le Conseil d’État se retrouve désormais au centre d’un bras de fer politique, avec la responsabilité de légitimer ou non une décision qui pourrait redéfinir durablement la scène politique congolaise ». Grands Lacs, des chefs militaires en conclave à Kinshasa La capitale congolaise accueille, depuis jeudi, la 19e réunion des chefs d’état-major des armées de la région des Grands Lacs. Douze pays y sont représentés pour un objectif commun, celui de trouver les voies et moyens d’une paix durable dans cette région rongée par des décennies de conflits, écrit Le Quotidien. Pour nos confrères, c’est « une réunion aux enjeux stratégiques » à laquelle prennent part le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya et son homologue de l’Intégration régionale, Floribert Anzuluni. Trois jours brûlants, trois dossiers, conclut Forum des As : « l’analyse des crises persistantes dans l’est de la RDC, l’évaluation du cessez-le-feu, et la préparation des recommandations pour le sommet des chefs d’État prévu le 15 novembre ». Le quotidien espère que ces travaux techniques « changent la donne sur le terrain ». Embouteillages à Kinshasa : non gouvernée, la ville se meurt ! C'est à lire dans Econews. Le quotidien des Kinois est un calvaire quasi insurmontable, lance le trihebdomadaire : entre les embouteillages chroniques et les pluies diluviennes qui paralysent entièrement la ville, Kinshasa étouffe et a perdu de sa superbe. Le tabloïd affirme que la capitale est « presque non gouvernée ». Aujourd’hui, poursuit-il, « Kinshasa n’est plus que l’ombre d’elle-même. La capitale congolaise, gigantesque mégapole de près de 17 millions d’âmes, s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos et la paralysie ». Et de poursuivre : « Entre embouteillages apocalyptiques, inondations récurrentes, la ville suffoque, livrée à une déliquescence qui interroge l’absence criante de gouvernance et de vision à la hauteur des enjeux ». Econews décrit un cauchemar qui commence aux aurores quand « les artères principales de la ville se transforment en parkings géants à ciel ouvert dès les premières lueurs du jour ». Des colonnes de véhicules s’étirent à perte de vue, immobilisant les Kinois pendant des heures dans des transports en commun surchargés ou des voitures particulières devenues des prisons sur roues. Ce phénomène, conclut le trihebdomadaire, « loin d’être anecdotique, ruine l’économie de la ville, affecte la productivité des entreprises et use nerveusement une population déjà éprouvée par les crises de la vie ».
D’abord ce titre dans Econews : sans les vrais acteurs du conflit, Paris rate sa conférence humanitaire sur les Grands Lacs. « La Conférence humanitaire, convoquée par le président français Emmanuel Macron, a été marquée par une absence de taille qui en souligne la portée limitée », écrit le trihebdomadaire. Alors que l’événement visait à mobiliser l’aide pour l’est de la RDC, les figures clés de la région, notamment les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni, n’ont pas répondu à l’appel. Seuls le Président Félix Tshisekedi de la RDC et le facilitateur de l’Union africaine, le Togolais Faure Gnassingbé, ont fait le déplacement. Pour Econews, « ce boycott de vrais tireurs de ficelles du conflit soulève de sérieuses interrogations sur l’efficacité de l’initiative parisienne, d’autant que les processus de paix sont déjà activement menés par Washington et Doha ». Et de poursuivre : « si l’objectif affiché était de mobiliser des fonds pour l’aide humanitaire, l’échec politique à rassembler les protagonistes clés risque de réduire l’impact des annonces à un simple cautère sur une jambe de bois. Sans une feuille de route politique contraignante et partagée par tous, l’acheminement de l’aide restera périlleux, et les causes profondes des violences, intactes ». Félix Tshisekedi seul à Paris: ainsi, titre le quotidien Le Journal, qui rappelle que dans ce forum, plusieurs décisions ont été annoncées, notamment la réouverture de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires. Une décision contestée par le Rwanda, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe. L'élections d'Aimée Boji Sangara au perchoir À la Une également cette semaine : « Perchoir de l’Assemblée nationale, Aimée Boji, candidat unique de l’Union sacrée », c'est dans Tempête des Tropiques. L'ancien ministre de l'Industrie Aimé Boji Sangara, a été désigné candidat unique de la majorité parlementaire pour le poste de président de l'Assemblée nationale. L'annonce a été faite mercredi par le secrétaire exécutif de l'Union sacrée de la nation (USN), André Mbata, lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa. Pour ce quotidien kinois, Aimé Boji devra sans nul doute succéder à Vital Kamerhe, président de son parti, UNC, contraint de démissionner à la suite du dépôt d'une pétition pour mégestion. Le profil voulu par Tshisekedi C’est à lire dans Ouragan. Le tabloïd estime qu’en optant pour Aimé Boji, le président Félix Tshisekedi envoie plusieurs messages clairs. D’abord à l’interne : l’Union sacrée reste sous son autorité directe. Toute ambition doit désormais s’inscrire dans sa ligne. Mais cette centralisation du pouvoir politique autour du président comporte un risque, commente le trihebdomadaire : « celui d’un mécontentement silencieux. Les cadres frustrés, les alliés écartés ou les provinces mal représentées pourraient, à terme, nourrir un ressentiment latent ». Déjà, en coulisses, affirme Ouragan, des murmures évoquent une « trop grande présidentialisation du pouvoir législatif ». Plusieurs ténors, à commencer par Vital Kamerhe, observent sans mot dire. En somme, conclut Ouragan, « Aimé Boji ne succède pas seulement à Vital Kamerhe : il hérite d’un symbole, celui d’une Assemblée appelée à refléter la vision du chef de l’État plutôt qu’à la contester. Et dans ce jeu d’équilibres fragiles, le silence des frustrés vaut déjà avertissement pour le nouveau chef du perchoir » Fermeté contre la fraude minière Selon Africanews, le gouvernement adopte une position ferme face à la fraude minière. Le ministre d’État chargé de la Justice a ordonné l’ouverture de poursuites judiciaires à l’encontre de toutes les personnes impliquées dans des activités frauduleuses et de contrebande liées à l’exploitation minière dans la province du Lualaba. Guillaume Ngefa, écrit le confrère, a décidé de mettre fin à l’impunité après avoir pris connaissance du rapport de la Commission nationale de lutte contre la fraude minière qui met en lumière de graves dysfonctionnements. D’après le rapport, « plusieurs sites miniers sont illégalement occupés et exploités par des réseaux de fraude et de contrebande à grande échelle ». Des civils, y compris des étrangers, ainsi que des membres des forces de sécurité, notamment des éléments de la 22ème Région militaire, de la Garde républicaine et de la police sont soupçonnés d’être impliqués dans ces activités illégales. L’auditeur général et le procureur général près la Cour de cassation, y lit-on, ont été instruits afin d’engager des poursuites sans discrimination.
Ouvrons cette revue de presse avec ce titre dans Forum des As : Assemblée nationale : Aimé Boji bouscule dans la course au perchoir. Il a désormais le feu vert de son parti et de l’Union sacrée pour postuler la succession de Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC). « Ministre de l’Industrie, écrit le quotidien, Aimé Boji Sangara a démissionné du gouvernement Suminwa II lundi. Il a décidé de réintégrer l’Assemblée nationale en tant que député pour devenir le candidat de l’Union Sacrée, la coalition au pouvoir, à la présidence de la chambre basse du Parlement, en remplacement de Vital Kamerhe ». La bataille entre Tshisekedistes s’annonce rude C’est ce qu’argue Congo Nouveau sur le même sujet.  Alors que d’aucuns pensaient que l’ex-ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, était le seul candidat de l’Union sacrée de la Nation, le vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, s’est aussi porté candidat pour occuper le perchoir de la chambre basse du Parlement. Un autre membre de la majorité s’est pointé : Beaudouin Mayo, rapporte Congo Nouveau. Pour ce tri-hebdomadaire, Aimé Boji Sangara, semble avoir la faveur des pronostics pour conquérir la présidence de cette chambre. « Mais il pourrait avant tout affronter ses autres membres de l’Union sacrée comme des challengers ». De son côté, Ouragan affirme que Boji bénéficie d’un soutien « discret » mais « réel » de Félix Tshisekedi.  Et que les rapports entre Boji et le leader de son parti Kamerhe se sont « distendus ». Pour les esprits éclairés commente le tabloïd, « le plan visant à installer l’ex-membre du gouvernement au perchoir aurait été soigneusement élaboré depuis plusieurs semaines afin de tourner la page Kamerhe, dont la gestion et les ambitions personnelles susciteraient de plus en plus de réserves au sein du cercle présidentiel ». Baisse du dollar face au franc congolais Sur un autre chapitre : « Tous bernés ! On gagne en taux de change, on perd en pouvoir d’achat » … c’est dans les colonnes d’Econews. Le journal affirme que la récente et spectaculaire appréciation du franc congolais face au dollar présentée par les autorités comme une victoire est une illusion. Sur le terrain, écrit-il, « c’est un casse-tête pour les Congolais. Alors que la monnaie nationale se renforce, le pouvoir d’achat, lui, s’effondre, les prix des produits de base ne suivent pas la baisse du taux de change, contraignant les ménages à débourser plus pour un même panier ». Loin de renforcer l’économie nationale, lit-on, « cette appréciation subite du franc congolais se révèle être un piège pour l’œil : aux conséquences dramatiques, laminant le pouvoir d’achat des ménages et fragilisant la trésorerie des entreprises ». Selon le tri-hebdomadaire, « pour une large frange de la population, la Banque centrale, dont la mission est d’assurer la stabilité, a créé une situation de précarité perçue comme une véritable escroquerie ».  « Une situation paradoxale où la force affichée de la monnaie se traduit par un appauvrissement général », commente Econews. Enfin dans l’Avenir, un massacre silencieux décime les hippopotames Depuis mars 2025, un massacre silencieux décime les hippopotames dans la plaine de la Ruzizi et à Uvira, révèle le quotidien. Deux à trois individus sont abattus chaque mois, suscitant l’indignation des habitants et des experts. Les villageois observent cette hécatombe avec horreur, lit-on : « Le Groupe de travail sur les hippopotames alerte sur un écocide imminent. La situation est aggravée par la militarisation croissante de la région. Les hommes armés les traquent sans relâche, rendant toute protection locale inefficace ». Face à cette crise, conclut l’Avenir : « la mobilisation locale et internationale devient impérative. Sensibilisation, renforcement des patrouilles et collaboration scientifique sont les seuls moyens pour espérer sauver les hippopotames d’Uvira avant qu’il ne soit trop tard ».
En Une de Congo Nouveau, Joseph Kabila élargit le front anti-Tshisekedi à Nairobi. L’ancien président Joseph Kabila et plusieurs figures de l’opposition congolaise ont lancé, depuis Nairobi, au Kenya, une nouvelle plateforme politique baptisée « Sauvons la RDC », à l’issue d’un conclave de deux jours. D'après la déclaration finale de cette réunion, écrit le trihebdomadaire, « cette plateforme incarne une volonté de résistance nationale face à l’effondrement des repères républicains, à la fragilisation de l’État de droit et à la perte progressive de la souveraineté nationale ». À lire aussiRDC: à l'initiative de Joseph Kabila, une partie des opposants à Félix Tshisekedi se retrouve au Kenya Sur le même sujet, Ouragan titre : « Chiffon, aigris, fugitifs, condamnés », l'exécutif rafale Kabila et ses hommes. Le journal reprend la réaction du gouvernement : « Ce qui s'est passé à Nairobi, c'est un chiffon que les Congolais ne doivent pas considérer, c'est une distraction », a fustigé Julien Paluku, le ministre du Commerce extérieur qui était aux côtés du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors d’un briefing tenu mercredi 15 octobre à Washington aux États-Unis. Le quotidien Le Journal parle d’une messe noire à Nairobi : « Cette messe noire, peut-on lire, aura-t- elle un effet sur la politique congolaise ? Peut-être. Elle pourrait raviver les braises d’un camp Kabila moribond, semer la zizanie dans l’opposition institutionnelle, ou simplement rappeler que les fantômes politiques ne meurent jamais vraiment, ils voyagent, s’exilent, et parfois reviennent en hologramme. Et de conclure : À moins que la politique congolaise ne soit, au fond, qu’un éternel banquet où les convives changent de table sans jamais quitter la salle. Croisons les doigts et attendons de voir à quelle sarabande, la nouvelle plateforme politique chère à Kabila va nous convier ». Le taux de braquage élevé sème la terreur dans les villes À la Une d’Infos 27 : braquage à la Rawbank déjoué par les forces de l’ordre, aucun blessé La place Victoire de Kinshasa a été le théâtre, jeudi, d’une scène digne d’un film d’action : une tentative de braquage visant une agence de la Rawbank a semé la panique parmi clients et passants. Selon le quotidien, « grâce à l’intervention rapide et coordonnée des forces de sécurité, l’attaque a été neutralisée sans qu’aucune victime ne soit à déplorer ». Parmi les auteurs, Honorine Porsche, une ressortissante allemande d’origine congolaise. Elle a été arrêtée et a reconnu sa participation, munie d’une arme factice. Forum des As estime qu’il s’agissait d’un scénario digne de la série télévisée espagnole Casa de Papel vu de Kinshasa. Le quotidien rappelle qu’une semaine « ne se passe plus à Kinshasa sans que l’on puisse évoquer au moins un cas de braquage ». Ce phénomène se déroule tant le soir que la journée au vu et au su de tous. Plusieurs agences, banques et cambistes dans la capitale congolaise, affirme Forum des As, « sont ciblés, de grosses sommes d’argent emportées, des blessés et des morts sont comptés ». Les confrères parlent d’un taux de braquage qui présage, je cite, « un sabotage, une politique de déstabilisation à semer la terreur dans les grandes villes du pays ». Econews estime pour sa part que Kinshasa est en passe de devenir le « Port-au-Prince africain ». À lire aussiRDC: un braquage spectaculaire à Kinshasa Des gangs entretenus par les acteurs politiques En dehors du phénomène braquage, la capitale congolaise fait face également au règne des gangs « Kuluna », des milices entretenues par des partis politiques et même des acteurs politiques. Au même moment que se déroulait le braquage, un député accompagné des militaires est allé régler des comptes à un sénateur du parti présidentiel dans le quartier industriel de Kinshasa, à Kingabwa. Selon le tabloïd, tirs de balles et casses s’en sont suivis. En dehors de cela, conclut Econews, « il y a également des enlèvements à répétition avec demande de rançon, qui font que beaucoup de Kinois ont même peur de monter à bord de taxis ». À lire aussiRDC: le ministre de la Justice reste ferme sur l’application imminente de la peine de mort
On ouvre la revue avec cette Une dans Ouragan : « Tshisekedi-Kagame, le langage des sourds ». Paul Kagame n’est pas prêt à saisir la main tendue de Félix Tshisekedi et fumer le calumet de la paix, écrit le bihebdomadaire. Pour la première fois depuis le début de la crise, le dirigeant congolais a lancé jeudi à Bruxelles un appel au dirigeant rwandais pour restaurer la paix, en lui demandant d’ordonner le retrait des troupes du M23 soutenues par son armée. Une demande pas au goût de Kigali, commente le tabloïd. Du côté rwandais, Paul Kagame a répondu avec ironie en qualifiant Félix Tshisekedi d’une personne qui fait du bruit avec un tambour vide. Econews parle d’un « revirement spectaculaire » dans les relations glaciales entre Kinshasa et Kigali. Le trihebdomadaire s’interroge : « cet appel inattendu réussira-t-il là où des années de médiation ont échoué ? ». Après une période d’escalade verbale et militaire, voir Tshisekedi proposer de « faire la paix des braves » est un changement de cap qui déroute. Pour Econews, « certains y verront un signe de pression subie ; d’autres, une manœuvre politique ». Et de conclure : « Le temps des joutes oratoires n’a rien résolu. En proposant un dialogue de chef à chef, clair et sincère, Tshisekedi choisit de court-circuiter l’inertie et de placer les deux capitales face à leurs responsabilités historiques ». Peine de mort contre l'ex-raïs, les évêques catholiques prennent la défense de Kabila C’est à lire dans Congo Nouveau. Dans une déclaration, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) dénoncent un verdict contraire à la dignité humaine et aux valeurs chrétiennes. L’épiscopat a exprimé sa vive indignation après la décision de la Haute Cour militaire, qui a condamné à mort le 30 septembre dernier l’ancien président de la République, Joseph Kabila. Les prélats, poursuit le trihebdo, rappellent que la levée du moratoire sur la peine de mort, décidée en mars 2024 par le ministère de la Justice, allait déjà à l’encontre des engagements pris par la RDC en matière de la défense de la vie. Le franc congolais reprend du poids : la baisse des prix relance le commerce à Kinshasa C'est à lire dans Le Potentiel. Le quotidien fait part d’un vent nouveau sur les marchés de la capitale et rapporte que depuis quelques semaines, « un phénomène inédit redonne le sourire aux ménagères et aux commerçants de Kinshasa : les prix des produits de première nécessité baissent enfin. Riz, sucre, huile, farine, savon, carburant — autant de denrées dont les coûts s’étaient envolés — connaissent un recul sensible ». Cette embellie traduit une appréciation réelle du franc congolais face au dollar américain, passé de 2800 FC à environ 2300 FC. Une amélioration qui s’explique, selon les experts, par une gestion plus rigoureuse des finances publiques et des importations mieux maîtrisées. À la Banque Centrale du Congo, on se félicite de cette stabilité retrouvée. Le gouvernement a renforcé le contrôle des dépenses, amélioré la transparence dans les opérations de change et assaini le marché des devises. Les régies financières, désormais plus performantes, alimentent le Trésor sans recours excessif à la planche à billets. Mais le Bihebdomadaire l’Observateur estime que les différents taux de change affichés par-ci par-là constituent des simples spéculations fondées sur aucune base objective parce qu’il n’y a aucun paramètre économique qui justifie la baisse du dollar américain. D’ici quelques jours la devise américaine va reprendre l’envol, redoutent les experts approchés par le journal. Il conclut : « Quoiqu’il en soit, puisqu’on ne triche pas avec les chiffres, les jours à venir nous fixeront et la population saura où se trouve la vérité ».
Ouvrons la revue avec Africanews : Joseph Kabila condamné à mort. L’ancien chef de l’État a été condamné devant la haute cour militaire par contumace pour complicité avec le groupe armé M23/AFC soutenu par le Rwanda, Il est également condamné pour trahison et crimes de guerre assortie des réparations de plus de 30 milliards USD. Pour le trihebdomadaire, « cette décision plonge la RDC dans une zone d’incertitudes et crée une jurisprudence sans précédent, provoquant une vive réaction de son camp politique, le FCC, qui dénonce une procédure illégale qui porte atteinte à l’État de droit. » Cette condamnation en cherchant à clôturer un chapitre, écrit le tabloïd, « risque en réalité d’ouvrir celui d’une nouvelle ère d’incertitude et des tensions politiques accrues en RDC ». Procès Kabila, un signal annonçant la dérive autoritaire du régime C’est le titre du bihebdomadaire Ouragan qui revient sur le même chapitre Selon Human Rights Watch (HRW), en RDC, où stabilité et progrès démocratique restent des aspirations lointaines, le procès de l'ancien président Joseph Kabila n'apparaît pas comme un triomphe de la justice. L'ONG estime qu'il constitue plutôt un signal d'alerte préoccupant sur la dérive autoritaire du pays. Un cas, lit-on, « qui illustre un danger systémique. Quand la justice est instrumentalisée, c’est toute la crédibilité de l’État et la confiance des citoyens qui sont ébranlées » Le Potentiel lui voit une incohérence dans la démarche de Kinshasa et commente : « Kabila que Kinshasa accuse de collision avec la rébellion est condamné à mort, mais en même temps, on siège autour de la même table avec la rébellion pour négocier ! On est bien loin d’être logique avec soi-même ! » surtout après que plusieurs chefs d’État ont dénoncé « la réquisition du Ministère public qui avait requis, en son temps, la peine de mort » Dans Econews : le dollar chute, mais les prix résistent Le trihebdomadaire parle d’une santé insolente du franc congolais depuis septembre avec une appréciation de plus de 7% face au dollar américain, Pourtant, sur le terrain, pointe le journal, « cette embellie monétaire ressemble à un mirage » car loin de se traduire par un « soulagement dans les ménages, elle crée une situation paradoxale et anxiogène » Le panier de la ménagère, ce baromètre incontestable de la vie chère, reste désespérément lourd. Econews parle d’une schizophrénie qui révèle que « la bataille du change se joue dans les bureaux climatisés des institutions, mais elle se perd dans la rue, sur les étals des marchés » Le gouvernement et la Banque centrale peuvent se féliciter d’avoir raffermi la monnaie nationale, après avoir puisé dans les réserves internationales à hauteur de 50 millions de dollars. Mais à quel prix ? s’interroge Econews qui conclut : « On assiste désormais à une déconnexion dangereuse entre les indicateurs macroéconomiques et la microéconomie du quotidien » Un élève enclenche une grenade lacrymogène dans une salle de classe … L'information est donnée par l’Agence congolaise de presse qui rapporte que 15 élèves ont été touchés mardi après le déclenchement de cette grenade lacrymogène dans une salle de classe du collège Saint-Fabrina, dans l’ouest de Kinshasa. Une scène de panique a éclaté dans la cour de l’établissement du collège, provoquant l’évanouissement de plusieurs élèves et leur transfert d’urgence vers différents centres hospitaliers de la ville L’auteur présumé de cet acte est un élève de la 4ème humanité, âgé de 19 ans, identifié comme étant le fils d’un policier, qui a introduit une grenade lacrymogène dans l’enceinte de l’établissement scolaire avant de l’activer en pleine salle de classe. Il été immédiatement remis à la police. Cet incident, rappelle l’ACP, « intervient quelques jours seulement après qu’un élève de la même école a blessé un camarade à l’aide d’une machette, introduite dans l’enceinte scolaire ».
En Une du journal Ouragan : Vital Kamerhe quitte le perchoir. Alors qu'il déposait son marteau du perchoir de la Chambre basse, Kamerhe a revendiqué son statut d'architecte incontournable de l'ascension au pouvoir de Félix Tshisekedi envers qui il a réitéré sa loyauté. Le bihebdomadaire estime que son discours de départ n'a pas été un simple au revoir, mais un rappel à l'ordre historique. Le désormais ex-président de l'Assemblée nationale a rappelé que c'est lui, « porté par l'amour de la patrie », qui a « activement œuvré » à l'avènement de l’alternance pacifique de 2018. Ainsi, Vital Kamerhe a tourné la page de la crise parlementaire et appelé ses pairs à se concentrer sur l’essentiel : ne pas oublier qu’en ce moment que le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri vivent dans l’angoisse et paient le plus lourd tribut d’une guerre injuste. Le Phare titre : visé par une pétition, Vital Kamerhe jette l’éponge avant le vote. Le quotidien estime qu’ayant constaté que son sort était scellé, « vu que les pétitionnaires tenaient fermement à leur position, Vital Kamerhe a choisi de sauver son honneur que de subir le ridicule par les urnes ». Pour lui, quitter le bureau de l’Assemblée nationale n’est pas synonyme de ne plus servir le pays. Il continuera à servir la RDC avec dévouement. Le grand ménage ou la purge Pour Econews, arrivé au pouvoir avec la promesse de « déboulonner le système Kabila », le président Félix Tshisekedi étend désormais son grand ménage à ses propres alliés et anciens soutiens. Dans son deuxième et dernier mandat, affirme le trihebdomadaire, « le chef de l’État semble éliminer méthodiquement quiconque pourrait obstruer sa route ». Et de poursuivre : « Après l’épuration au sein de son propre parti l’UDPS et l’exil forcé de puissants notables comme Dany Banza – désormais menaçant de dévoiler les secrets de la Cour présidentielle –, c’est l’architecte de sa victoire de 2018, Vital Kamerhe, qui vient d’être spectaculairement défenestré du perchoir de l’Assemblée nationale ». Le tabloïd parle d’une vague d’éliminations politiques qui frappe Kinshasa, posant une question brûlante : « après l’éviction de Kamerhe, qui sera le prochain sur la liste de cette consolidation brutale du pouvoir ? » Le quotidien le Journal rappelle qu’à New York, le président Tshisekedi n’a pu éviter la question en assurant n’y être pour rien. La confiance mutuelle entre les deux alliés historiques semble érodée, alors que le chef de l’État s’efforce de consolider son contrôle sur les institutions, constate le quotidien kinois. Une paix qui tarde malgré l'accord de Washington La paix tarde à s'installer à l'Est, 83 jours après l'accord de Washington, comme le pointe le quotidien le Potentiel. La RDC et le Rwanda avaient signé, le vendredi 27 juin 2025, sous les auspices des États-Unis, un accord de paix. Lequel vise à mettre fin au conflit qui sévit dans l'est de la RDC, depuis plus de trois décennies, ayant fait des milliers de morts. Cet accord, dont le président américain Donald Trump s'était félicité de l'avoir obtenu, s'inspire d'une déclaration de principes approuvée en avril dernier entre les deux pays. Dans cet accord historique, Kigali avait pris l'engagement clair de retirer ses troupes du territoire congolais dans un délai de 90 jours. À J-7 de l'expiration de ce délai, « la paix promise tarde à s'installer, et la population congolaise, en particulier celle de l'Est, continue à subir les affres de la guerre, tant les canons tonnent et les armes crépitent sans répit ».
L’actualité de la semaine a été dominée par les tensions à l'Assemblée nationale. Econews titre à propos : « la session budgétaire tourne au pugilat ». Selon ce tabloïd, l’Assemblée nationale est secouée par une crise politique majeure qui relègue au second plan le débat sur le projet de budget de l’État pour 2026. Des motions de défiance ont été déposées contre cinq membres du bureau, dont le président Vital Kamerhe, alors qu’une commission spéciale doit rendre son rapport ce samedi. Seuls les vice-présidents Jean-Claude Tshilumbayi et Christophe Mboso semblent, pour l’instant, épargnés par cette fronde parlementaire. Mais la tension reste vive au Palais du Peuple.  Dans le trihebdomadaire Congo Nouveau, la coalition Lamuka de Martin Fayulu s’interroge si l’éviction de Vital Kamerhe n’ouvrira-t-il pas la voie au changement de la constitution, insinuant que la présence de cet allié du président Félix Tshisekedi à l’Assemblée nationale l’en empêche.  Le quotidien Forum des As annonce que pour arbitrer cette confrontation politique, « une commission spéciale a été instituée, avec un délai strict de 72 heures pour rendre ses conclusions ». Le trihebdomadaire Ouragan affirme qu’au cœur de l'Assemblée nationale, « ce sont les intérêts égoïstes qui prévalent désormais au détriment de l'institution ». La pétition, déposée par des élus déterminés à l’évincer, a recueilli environ 300 signatures, bien au-delà du seuil requis. L’équation ne souffre plus d’ambiguïté, affirme les confrères kinois. « La déchéance de Kamerhe ne relève plus d’une hypothèse, mais d’un compte à rebours ». Ouragan constate que le président de la République, Félix Tshisekedi, se garde bien d’intervenir dans ce brasier. Et de commenter : « Ce silence calculé vaut message. Le chef de l’État se tient à distance, acceptant que la mécanique institutionnelle se déroule sans filet protecteur pour son bras droit, Kamerhe ».  Le média kinois pousse un sanglot : « pendant que le Palais du Peuple est déchiré par ces conflits intestins, le pays brûle ailleurs. Plusieurs parties du Nord et Sud-Kivu sont occupées par les rebelles de l’AFC/M23, et la population souffre des conséquences d’un État absent. Cette situation illustre un cruel paradoxe : alors que les ambitions personnelles et les rivalités dictent l’agenda parlementaire, l’intérêt général est sacrifié. L’argent, les intrigues et la volonté de contrôler le perchoir priment sur l’intérêt de la nation, laissant planer un sentiment d’indifférence et de désolation. Entre coups bas et calculs politiciens, le Bureau de la Chambre basse se transforme en théâtre de rivalités personnelles, où le peuple devient le spectateur impuissant ». Émoluments à l'image de la rapacité et du cynisme des membres du Parlement, le scandale des salaires abusifs C'est en Une de Africanews. Ce tabloïd rapporte que les députés « bénéficient d’une augmentation de salaire après avoir exercé une énorme pression sur le bureau de l’Assemblée nationale, tandis que les intérêts des fonctionnaires et agents de l’État continuent d’être ignorés ». Et d’ajouter : « par le biais de pétitions considérées comme une forme de chantage, députés et sénateurs ont réussi à obtenir de Vital Kamerhe et Jean-Michel Sama Lukonde une hausse de leurs avantages ». Ainsi, lit-on, les salaires des députés passent de 15 750 à 20 000 dollars, soit une augmentation de 4 250 dollars. Au Sénat « une dynamique similaire se développe, avec des élus en échange de l’abandon d’une pétition adressée contre Sama Lukonde, le président de la Chambre haute ». 
Ouvrons cette revue avec ce titre dans Econews : « Nuit de terreur à N’Djili : l’avion présidentiel frôle la catastrophe ». La République démocratique du Congo a vécu une nuit d’angoisse dans la nuit du 10 au 11 septembre. L’avion transportant le président Félix Tshisekedi a été contraint de retarder son atterrissage à l’aéroport de N’Djili, plongé dans le noir total suite à une panne de courant électrique et à la défaillance de son groupe électrogène de secours. Un incident qualifié de « négligence » aux conséquences potentiellement dramatiques, qui a déjà entraîné une cascade de suspensions et d’arrestations. D’après le trihebdomadaire, le drame a commencé à se jouer aux alentours de 23h30, alors que l’appareil présidentiel amorçait sa procédure d’approche. Brutalement, la tour de contrôle de N’Djili a perdu l’ensemble de ses alimentations électriques. Les systèmes de balisage lumineux de la piste se sont éteints, les radars se sont tus, et les communications avec l’avion présidentiel ont été interrompues, plongeant l’aéroport dans un silence radio angoissant. Pendant de longues minutes, le pilote de l’appareil présidentiel s’est retrouvé dans une situation critique. Le trihebdomadaire Ouragan ajoute que « face à la gravité de cet incident, le directeur général de la Régie des voies aériennes (RVA), Léonard Mbaki, a suspendu le commandant de l’aéroport, le temps que les enquêtes en cours déterminent les responsabilités ». Si la présidence a rapidement assuré qu’à aucun moment l’avion n’avait été en danger, plusieurs agents de la RVA ont néanmoins été arrêtés pour « négligence grave » et placés à la disposition des enquêteurs.  D’après Ouragan, « cet épisode, survenu à l’une des plateformes aéroportuaires les plus stratégiques du pays, démontre une nouvelle fois, les défaillances techniques et organisationnelles qui affectent la sécurité aéronautique de la RDC ». Massacre au Nord-Kivu, trop de morts, trop de condamnations, aucune action C'est à la Une du Potentiel. Plus de 84 civils ont péri en l’espace de deux jours dans les territoires de Lubero et de Beni, au Nord-Kivu, victimes de nouvelles attaques attribuées aux ADF. Une fois encore, les réactions des grandes institutions se sont limitées à de simples condamnations, constate le quotidien kinois. Il estime que l’ONU, l’Union africaine et même le gouvernement congolais répètent « un verbe qui, à force d’être martelé sans effet, sonne désormais comme une insulte aux oreilles d’une population meurtrie ». Le quotidien Forum des As, estime que ce qui choque plus d’une âme sensible est l’attitude des Congolais du reste du pays, vis-à-vis de ces massacres à répétition de leurs compatriotes de l’est et du nord-est. Le tabloïd pointe un « comportement nonchalant, comme si ces carnages humains étaient un simple fait divers ». À Kinshasa, par exemple, lit-on, « les gens continuent à vivre comme si rien ne s’était passé. Cependant, d’aucuns pensent que les autorités du pays devraient aller bien au-delà d’un simple communiqué, avec des messages de condoléances aux familles des victimes ». Les élus plus préoccupés par la politique que le vécu des populations C’est à retrouver dans Le Nouvel Observateur. Le bihebdomadaire rapporte que la tension est perceptible au sénat et à l’Assemblée nationale. Sama Lukonde et Vital Kamerhe, les speakers de deux chambres législatives, sont visés par une motion de défiance, initiée non pas par les élus de l'opposition mais bien par ceux de l'Union sacrée pour la nation (USN).  Et de commenter : « Alors que la méga plateforme présidentielle sort fraîchement d'un congrès dont on a dit qu'il a resserré les liens entre sociétaires, contre toute attente l'édifice s'est fissuré quelques jours seulement après la fin des assises ». Le journal parle d’un « spectacle indigeste » qui prouve « l'incohérence des acteurs politiques congolais, semblables à une mare des caïmans ». « Ils s'occupent plus de combines politiciennes que du vécu quotidien des populations ». 
Ouvrons avec ce titre dans Econews : fin d'une course-poursuite judiciaire contre Constant Mutamba. « C’est l’ironie du sort », commente le tabloïd. Constant Mutamba, ancien Garde des sceaux qui avait juré de réformer la « justice malade », vient d’être terrassé par elle. La Cour de cassation l’a condamné à trois ans de travaux forcés et à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de près de 20 millions de dollars, scellant ainsi son destin politique et judiciaire. La haute juridiction, écrit Econews, « a ainsi mis un point final à l’affaire des fonds destinés à la construction d’une prison à Kisangani. Un verdict lourd de conséquences, bien qu'inférieur aux dix ans requis par le procureur, qui crée la division dans l’opinion publique entre ceux qui y voient une clémence relative et d’autres, un signe que la justice finit par passer ». Le quotidien Forum des Ass rappelle que tout au long de son procès fort retentissant, Constant Mutamba a rejeté les accusations portées contre lui. « Probable fin de règne » pour Vital Kamerhe ? Sur un autre dossier : Ouragan parle d’une « probable fin de règne » pour Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale. Un climat délétère règne à l'Union sacrée, la majorité au pouvoir dans laquelle quelques élus tentent un coup de force, constate le bihebdomadaire qui confirme que depuis quelques jours, « la tête de Vital Kamerhe a été mise à prix ». Dans les couloirs de l'hémicycle de la Chambre basse du Parlement, des dollars américains circuleraient pour faire éjecter le leader UNC du perchoir. Odieux, écrit Ouragan, « le plan anti-Kamerhe indigne certains esprits éclairés. Pour séduire les plus malléables, plusieurs sources parlent de 500 dollars américains proposés par député congolais pour évincer Kamerhe. » Les complotistes ont décidé de déclencher les hostilités dès l’ouverture de la session prévue le 15 septembre. Les confrères rappellent que Vital Kamerhe s’est déjà retrouvé dans une situation similaire sur le même poste en 2009 sous la présidence de Joseph Kabila. Le quotidien Le Journal précise que les frondeurs sont guidés par Crispin Mbindule, un ancien lieutenant de Kamerhe membre aujourd’hui du parti présidentiel UDPS. Si la série de pétitions vise l’ensemble des membres du bureau de l’Assemblée nationale, la véritable cible semble bien être le président Vital Kamerhe. Les pétitionnaires l’accusent de violation du règlement intérieur, absence de financement suffisant pour les commissions parlementaires et une monopolisation de la parole au sein de l’hémicycle. Cependant, note Ouragan, la procédure est fragilisée par des révélations compromettantes. Des députés auraient reçu jusqu’à 500 dollars chacun pour signer ces pétitions. L’entourage de Kamerhe parle d’une « main noire » au sein de la majorité, suggérant des règlements de comptes internes. Le tabloïd affirme que ce dossier « traduit en réalité les fragilités d’une coalition majoritaire minée par des rivalités internes ». À Kinshasa, « une prison à ciel ouvert pour Kyabula » C’est à lire dans Africa News. À Kinshasa, Jacques Kyabula, le gouverneur du Haut- Katanga, se retrouve dans une situation délicate depuis son arrivée dans la capitale le 28 juillet. Plus d’un mois s'est écoulé sans qu’il ne retourne à son poste, suscitant de nombreuses interrogations quant à son avenir. Va-t-il revenir à Lubumbashi ? Retrouvera-t-il son poste dont s'occupe actuellement le vice-gouverneur Martin Kazembe à titre intérimaire ? Les interrogations fusent et les rumeurs vont bon train. D’après des informations recueillies dans les couloirs du ministère de l’Intérieur et Sécurité, le gouverneur aurait récemment été interrogé par des représentants de la communauté de renseignement, un organisme englobant tous les services de sécurité du pays. L’objet de cette rencontre ? « Des affaires de trahison et de duplicité », écrit Africanews. Santé : la 16ème épidémie d'Ebola se déclare dans le Kasaï C'est dans le quotidien le Potentiel. Le gouvernement, par la bouche du ministre de la Santé publique Roger Kamba a annoncé jeudi la réapparition du virus Ebola, souche Zaïre, dans la zone de santé de Bulape, province du Kasaï. Selon un premier bilan, ce nouvel épisode de la Maladie à Virus Ebola affiche déjà 28 cas suspects, dont 4 agents de santé, avec 16 décès enregistrés, soit une létalité provisoire de 57 %.
Procès Constant Mutamba, la justice face à la pression de la rue C’est en Une d’Econews. Le verdict très attendu dans l’affaire de détournement de fonds visant l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, devait être rendu mercredi... mais la plus haute juridiction congolaise a surpris tout le monde en reportant sa décision au 1er septembre, invoquant des « contraintes d’organisation ». Un report, écrit Econews, « perçu par beaucoup comme une capitulation temporaire face à la mondialisation massive et menaçante des partisans de l’accusé qui campaient aux portes du tribunal ». Pour le tabloïd, « Quoi qu’il en soit, ce report imprévu, loin d’apaiser les tensions, les exacerbe. Il est comme une manœuvre, un aveu de faiblesse ou de division au sein de la Cour de cassation. Le verdict ne sera pas qu’une décision de justice, il sera le produit d’un rapport de force inédit, d’un combat de cage inédit où chaque camp mesure désormais la force de l’autre. L’indépendance de la justice congolaise face à la puissance de la mobilisation populaire se jouera ce jour-là ». Le quotidien La tempête des tropiques rappelle la tension qui était perceptible autour du bâtiment abritant la Cour de cassation. Outre la présence des policiers déterminés à faire régner l'ordre public, quelques véhicules blindés de la Garde républicaine étaient également déployés aux abords de ce tribunal situé en plein centre de la commune urbaine de la Gombe. Pour sa part, le quotidien Forum des Ass affirme « qu’on s’attendait à la bombe ». « Elle n’a pas éclaté. Elle n’a même pas été larguée. Plongée sous haute tension, la capitale a repris ses esprits début après-midi lorsque la Cour a annoncé le report du verdict », commente-t-il. Dans Africanews, le refus de Kinshasa face à l’invitation de Thabo Mbeki Le gouvernement de la République a décidé de ne pas se joindre à la réunion politique suggérée par Thabo Mbeki. Quelques heures après que l'ancien président sud-africain a annoncé sa volonté de rassembler les principaux acteurs du conflit en RDC dans le but d'apporter des solutions à une crise qualifiée de « multiforme », Kinshasa a choisi de décliner cette invitation. Les confrères rapportent que le gouvernement a fermement rejeté l'initiative, la qualifiant d’« inopportune » et son animateur de « partisan ». Et de conclure : ce refus met en lumière la position inflexible du gouvernement, qui entend aborder la crise en collaborant avec des médiateurs de confiance, tels que Washington et Doha, qui ont réussi à avancer leurs objectifs pour la paix. Sur le même chapitre, le bihebdomadaire Ouragan titre :  « Tshisekedi zappe Thabo Mbeki » La rencontre avec notamment certains opposants congolais est prévue du 3 au 6 septembre. Selon Ouragan, le choix de Johannesburg et surtout le rôle de Thabo Mbeki n’étaient pas anodins. L’ancien président sud-africain fut déjà l’artisan du dialogue inter congolais de 2002 à Sun City, qui avait conduit à un accord historique mettant fin à la Deuxième Guerre du Congo. Certains observateurs rappellent aussi sa proximité politique avec Joseph Kabila, ce qui alimente aujourd’hui la méfiance de Kinshasa. Enfin dans Le Potentiel, la confiance envers la police en chute libre Le quotidien constate que l’insécurité a atteint « un niveau alarmant en RDC, particulièrement dans la capitale, Kinshasa, où la confiance entre la population et les forces de l’ordre s’effrite dangereusement ». De plus en plus de voix dénoncent une dérive inquiétante : « La police serait en train de coopérer avec certains gangs urbains » dits Kuluna au lieu de les interpeller. Une telle complicité présumée, si elle se confirmait, explique - t-il, « pourrait non seulement aggraver la criminalité urbaine mais aussi compromettre le rôle régalien de la police, censée protéger et rassurer les citoyens ». Selon ce quotidien kinois, le climat de défiance a franchi un nouveau cap à Boma, une ville de la province du Kongo-Central, où la population s’est ouvertement révoltée contre la police. 
L’actualité judiciaire s’est imposée dans les journaux de la capitale. Avec d’abord ce titre dans le quotidien Le Phare : « Lourde ardoise pour Joseph Kabila ». 24 milliards de dollars, c'est la facture salée que les avocats de la RDC ont mise à la charge de Joseph Kabila, ancien chef de l’État et sénateur à vie sans immunités depuis le 24 mars dernier. 24 milliards de dollars en réparation des préjudices matériels et économiques que subit le pays dans sa partie orientale suite à la guerre d’agression rwandaise. Pour le journal, « cette somme astronomique présentée jeudi devant la Haute cour militaire, à l’occasion du démarrage de la phase des plaidoiries et des réquisitions, représente les dommages-intérêts à payer à la victime, à l’État ». Selon les avocats de la partie civile, lit-on, « l’État Congolais a vu ses ressources naturelles, notamment les minerais, pillées systématiquement par l’armée d’occupation rwandaise, et ses supplétifs de l’AFC/M23, dont Joseph Kabila est désormais reconnu comme le principal sponsor de ce mouvement terroriste ». Ouragan titre : « L’État désacralise Joseph Kabila. » Le tabloid rappelle que depuis l’ouverture du procès, Joseph Kabila ne s’est jamais présenté à la haute Cour militaire. Les charges à son encontre sont lourdes : trahison, apologie, participation à des crimes ou encore viol. Pour le bihebdomadaire, « son absence est interprétée par certains comme un aveu tacite, tandis que d’autres y voient une protection de l’ancien président par certains réseaux encore actifs au sein de l’appareil sécuritaire ». Le PPRD, formation politique de Joseph Kabila, rejette catégoriquement ces accusations, dénonçant une « persecution politique ». Ouragan rapporte que Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti, dénonce « une scène de théâtre montée de toutes pièces pour éliminer définitivement Kabila de la vie politique ». Selon lui, une telle démarche judiciaire risquerait d’embraser le pays en réactivant les lignes de fracture de la confrontation judiciaire. Sous un autre chapitre, François Beya acquitté. L'affaire fait la une de Congo Nouveau qui parle de « la fin d’un feuilleton juridico-sécuritaire ». La Haute Cour militaire s'est prononcée jeudi sur le procès de François Beya Kasonga, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi, poursuivi pour « complot contre la vie ou la personne du chef de l’État », « offense au chef de l’État », « violation de consigne » et « incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline ». Début août, le ministère public avait requis une peine d’un an de prison ferme dont six mois avec sursis en invoquant des circonstances atténuantes liées à l’âge et à l’état de santé de François Beya. La haute cour, fait remarquer le tabloid, a fini par acquitter l’ancien chef de la sécurité nationale, « fustigeant des accusations basées sur une juxtaposition des faits isolés et sortis de leur contexte ». Africanews, un autre trihebdomadaire, évoque la possibilité pour François Beya de se faire indemniser après avoir passé sept mois en prison pour rien. Arrêté le 5 février 2022, François Beya avait passé sept mois en prison avant de bénéficier d’une liberté provisoire pour raisons médicales. Selon Africanews, l’ancien conseiller spécial peut désormais « demander une indemnisation pour le préjudice moral et matériel subi » en saisissant les instances compétentes. Et de poursuivre : « l’accompagnement d’un avocat spécialisé en droit pénal sera nécessaire pour constituer un dossier solide, permettant d’évaluer les dommages matériels – perte d’emploi, frais de justice – et moraux, tels que l’atteinte à la réputation ou la souffrance psychologique ». Enfin, dans le quotidien Le Potentiel : « Après des revers dans l’est, l’heure des comptes pour les généraux congolais. » Dans une démarche inédite de transparence, l’Inspection générale des Forces armées a convoqué 41 hauts gradés de l’armée et de la police pour des auditions approfondies. Selon le journal, « L’objectif est de faire la lumière sur les causes profondes des revers militaires enregistrés dans l’est du pays depuis la chute stratégique de Bunagana en 2022, de déterminer d’éventuelles responsabilités et d’envisager une réforme structurelle des forces de défense ». Cette débâcle, écrivent nos confrères, « aurait été alimentée par des actes de trahison et des failles dans la chaîne de commandement, qui auraient ouvert la voie à la perte progressive de plusieurs localités stratégiques, jusqu’à Bukavu et Goma. Les officiers convoqués devront désormais s’expliquer sur ces défaillances qui ont mis en péril la souveraineté nationale ». À lire aussiRDC: peine de mort requise contre l'ancien président Joseph Kabila
En une du quotidien Le Potentiel, « Justice : 10 ans de travaux forcés requis contre Constant Mutamba ». Le ministère public a prononcé, mercredi, ses réquisitions dans l’affaire opposant l’État congolais à Constant Mutamba, désormais ex-ministre de la Justice et Garde des sceaux. Le procureur a demandé que l’accusé soit condamné à 10 ans de travaux forcés, considérant la gravité des faits reprochés et l’importance des montants en jeu. Selon l'accusation, rappelle Le Potentiel, cette peine doit s’accompagner d’une interdiction totale de participer à la vie politique, notamment par le retrait du droit de vote et du droit d’éligibilité, et ce, pendant une durée de dix ans après la fin de la peine principale. Une mesure qui, selon le parquet, vise à protéger l’intégrité des institutions publiques. Le quotidien Le Phare aborde le même sujet. Les avocats de la Défense, écrit-il, se sont évertués à démontrer qu’aucun fonds n’a été sorti dans cette affaire... Ils ont soutenu par la suite que les autres accusations du ministère public ne tenaient pas la route, étant donné qu’aucune preuve matérielle formelle n’établit ce détournement de 19 millions USD. C’est à la sortie du prétoire qu’ils ont exprimé leur mécontentement , estimant que l’ancien ministre de la Justice était victime de sa politique visant des réformes profondes au sein de l’appareil judiciaire de notre pays dont l’état de déliquescence et de profonde maladie était dénoncé à plusieurs reprises par le président de la République. La grand-messe de l'opposition confirmée C'est à lire dans Ouragan. Alors que la majorité de Félix Tshisekedi s’organise (quelques jours après la sortie du gouvernement Suminwa II), l’opposition n’est pas en reste. Le bihebdomadaire annonce que les grandes figures vont se retrouver d’ici peu à l’extérieur du pays (probablement au Kenya) pour faire aboutir des discussions politiques engagées depuis plusieurs mois afin de préparer le dialogue national. Aucune date officielle (même si on parle de fin août), ni liste complète des participants n’a encore été communiquée, mais la présence de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, est signalée, comme l’a révélé, le week-end, Mike Mukebayi, proche allié de Moïse Katumbi (en exil). Autre certitude, écrit Ouragan, les visages marquants du PPRD seront également là. Le leader d'Ensemble, Moïse Katumbi, y participera également, comme les huiles de son parti. Le travail de rapprochement se poursuit, conclut Ouragan, pour assurer une large participation des opposants et de grands noms de la société civile. Les négociations de Doha en panne, les combats s’intensifient dans l’est de la RDC C’est à retrouver dans Congo Nouveau. Les affrontements se sont accentués entre les rebelles de l’AFC/M23 et les groupes armés pro-Kinshasa Wazalendos, alors qu’un cessez-le-feu avait été signé à Doha. En cause, écrit le trihebdomadaire, des négociations au point mort dans la capitale qatarienne, qui retardent l’ensemble du processus de paix. Et de rappeler : « Kinshasa et les rebelles devaient s’accorder sur un cessez-le-feu permanent, la libération de prisonniers de l’AFC/M23 par Kinshasa, ou la levée des condamnations à l’encontre des leaders de la rébellion. Depuis la signature du 17 juillet, Kinshasa et l’AFC/M23 n’ont pas avancé d’un iota et l’impasse des discussions se paie cash sur le terrain ».
Ouvrons avec Geopolis qui titre à sa Une : « Voici le gouvernement Suminwa 2 ». « C'est un gouvernement de 53 membres, dont six vice-Premiers ministres, douze ministres d'État, 24 ministres, cinq ministres délégués et six vice-ministres », précise le trihebdomadaire. Nos confrères sont d’avis que l’attente a été longue. Au finish : « Judith Suminwa, Premier ministre, rempile. Elle devra conduire cette équipe d'ouverture qui connaît le retour aux affaires notamment d'Adolphe Muzito. L'ancien Premier ministre a été fait vice-Premier ministre au Budget ». Congo Nouveau, un autre tri hebdo note que la grande annonce est l'entrée au gouvernement de l'opposant Adolphe Muzito. Floribert Anzuluni issu des mouvements citoyens, fait également son entrée, précise-t-il. Ni Martin Fayulu, encore moins ses lieutenants, ne figurent dans ce gouvernement remanié. Sur le même sujet, Chronik Eco estime que loin d’un remaniement de rupture, Suminwa 2 se présente comme un gouvernement de continuité. « Le maintien de figures clés comme Doudou Fwamba aux Finances, Patrick Muyaya à la Communication, Julien Paluku au Commerce extérieur et Didier Budimbu aux Sports témoigne de la volonté de conserver des hommes et femmes déjà rodés aux arcanes de l’exécutif », affirme le confrère. Les vétérans comme Jean-Lucien Bussa, Aimé Boji, Alexis Gisaro ou Guy Loando consolident l’image d’un exécutif soudé autour du président. Adolphe Muzito, selon Chronik Eco, « représente un pont avec une partie de l’opposition, tout en apportant un savoir-faire reconnu en matière de finances publiques ». Le quotidien Forum des ass tranche : « Le choix de Félix Tshisekedi sur l’ancien Premier ministre est perçu comme un casting réussi ». Et de conclure : « qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, Adolphe Muzito, blanchi sous le harnais, a la maîtrise du budget. Comme un poisson dans l'eau, il sait comment s'y prendre, lui qui a une expertise certaine des chiffres. » À lire aussiRDC: un gouvernement pour verrouiller l’Union sacrée, esquiver le dialogue et gagner du temps? Constant Mutamba vers une condamnation sans preuve ? Dans les colonnes de La tempête des tropiques : Procès Constant Mutamba, L’ASADHO craint une condamnation sans preuve. L’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) s’inquiète du déroulement du procès de l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, accusé devant la Cour de cassation de détournement des fonds publics. Jean-Claude Katende, président de l’ONG, a dénoncé de graves irrégularités qui menacent, selon lui, l’équité de la procédure en cours. Le militant, souligne le journal, estime que « le déroulement des audiences trahit un profond déséquilibre entre l’accusation et la défense ». Le tri hebdomadaire Africanews annonce qu’en dépit de l’absence de plusieurs témoins à décharge, la Cour a jugé « l’instruction suffisamment avancée » pour ouvrir la phase des plaidoiries dès le 13 août, suscitant l’opposition de la défense. À lire aussiRDC: dans le procès de Constant Mutamba, Juges récusés et témoins défaillants AFC/M23, les négociations au point mort Enfin, les négociations directes entre Kinshasa et l’AFC/M23 au point mort, c’est à retrouver dans Le phare. Annoncées pour vendredi 8 août, les négociations directes entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23 ont été reportées sine die. Aucune délégation des deux parties ne s’est signalée à Doha. Mais le Phare précise que le fil devant conduire à ce dialogue n’est pas coupé. Et d’ajouter : « Le point d’achoppement se trouve être le contentieux des prisonniers à libérer du côté de Kinshasa comme de Goma. On laisse entendre que la coalition AFC/M23 a mis sur la table une liste de 700 de ses combattants et civils à remettre en liberté par le gouvernement de Kinshasa, ce qui parait excessif aux yeux des autorités congolaises ». À lire aussiDiscussions directes entre la RDC et le groupe AFC/M23: qu'en est-il du rendez-vous de Doha?
Ouvrons avec ce titre d’Econews : « l’heure des recompositions du gouvernement ». Le couperet est tombé lors du Conseil des ministres du 25 juillet 2025, annonce le trihebdomadaire : « le gouvernement Suminwa II se profile à l’horizon ». Dans les coulisses du pouvoir, fait savoir Econews, l’annonce présidentielle a déclenché une onde de choc, faisant vaciller les certitudes et réveillant les ambitions. Seule la Première ministre est, pour l’instant, à l’abri de turbulences à venir. Pour les autres membres de l’équipe gouvernementale, c’est l’heure du doute et des calculs stratégiques. Et de s’interroger : « La question qui taraude toute la classe politique – Qui partira ? Qui restera ? Qui entrera ? – traduit bien l’incertitude qui plane sur cette recomposition ministérielle ». Le quotidien le Potentiel constate que les ministres sortants sont déjà en pleine opération séduction. Le quotidien kinois fait état d’un « vent d’agitation qui souffle sur les réseaux sociaux congolais ». Face à la menace d’être écartés de la prochaine équipe gouvernementale, « plusieurs ministres sortants tentent de redorer leur image publique dans une campagne de communication frénétique, y lit-on. Entre bilans enjolivés, vidéos promotionnelles, interviews calculées et posts sponsorisés, chacun cherche à justifier son maintien au pouvoir. Mais cette stratégie de communication agressive peine à convaincre une opinion publique de plus en plus lucide et critique, qui dénonce un décalage flagrant entre les discours officiels et la réalité du quotidien », écrit le Potentiel. Cette agitation, conclut le quotidien, « ressemble davantage à une opération de sauvetage politique qu’à un véritable bilan de fin de mandat ». À lire aussiVers un remaniement en RDC après une annonce du président en Conseil des ministres? Des engagements non tenus par le président, comme à Doha  Le bihebdomadaire Congo Nouveau annonce en Une qu’en voulant remanier le gouvernement Suminwa, Félix Tshisekedi repousse le dialogue prôné par les Églises catholique et protestante. « Pourquoi ne pas avoir attendu l’issue du dialogue national en cours de préparation pour finalement mettre en place un gouvernement d’union nationale comme lui-même l’avait suggéré lors d’une réunion de l’Union sacrée ?, s’interroge Congo Nouveau. Visiblement, Félix Tshisekedi entend renvoyer aux calendes grecques les assises du pacte social pour la paix et le vivre-ensemble voulues par l’Église catholique et une large majorité de l’opposition politique. » Visiblement, constate le confrère, « ni ce gouvernement de large union ni le dialogue national inclusif ne verront le jour de sitôt. Félix Tshisekedi semble avoir préféré gagner du temps avec un remaniement. ». Enfin, dans Africanews, déclaration de Doha : les mesures de confiance restent lettre morte. Dix jours après la signature à Doha d’une déclaration de principes entre le gouvernement de Kinshasa et le mouvement rebelle AFC/M23, les engagements mutuels censés poser les bases d’un futur accord de paix global peinent à se concrétiser. Les mesures de confiance, pourtant considérées comme indispensables à la reprise du dialogue, restent à ce jour sans effet, lit-on. Parmi les engagements pris, rappelle Africanews, figure un cessez-le-feu immédiat sur toutes les lignes de front; Y figure aussi le retrait progressif des forces rebelles des zones occupées, ainsi qu'une amnistie sélective et conditionnelle pour les membres du M23 n’ayant pas commis de crimes graves au regard du droit international. Le journal affirme qu’aucune de ces mesures n’a encore été effectivement appliquée, malgré les engagements écrits.
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