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Author: Ouest Track Radio

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Chaque semaine, Dom nous emmène sur la BDWay
36 Episodes
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Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va s’attarder sur des mots prononcés très souvent ces temps derniers sur les plateaux télés : une jeunesse volée, suite à des évènements imprévus, dans un contexte particulier. Car c’est toute la trame de Patrice Ordas, secondé par Alain Mounier au dessin. Leur choix, en ce qui concerne le contexte de leur BD ? L’hiver 43, dans Paris occupé. A l’approche du bac, un petit groupe de lycéens soudés subit de plus en plus mal l'oppression exercée par les allemands et la police française placée sous ses ordres. Pourtant, ces adolescents ont les mêmes préoccupations que les nôtres aujourd’hui : études, vacances, amours et amitiés. Hélas, le destin frappe à leur porte. Une altercation avec un soldat éméché va les conduire à fuir la capitale pour rejoindre la Corrèze. Et là-bas, tout étant différent, ils opteront pour une autre vie.Rude réalité, magnifiquement retranscrite par Mounier. On a presque froid en dévorant des yeux ses planches enneigées. Puis les frissons s’intensifient, tant les traits des visages se crispent. Souvent, longtemps, trop longtemps. Je n’en dirais pas plus, histoire de ne pas dévoiler l’énigme.Grandir trop vite, du jour au lendemain, reflète l'état d'esprit de cette BD. Une vraie réussite. Au fait, il vous manque le titre. L’école buissonnière est éditée par Bamboo, dans la collection Grand Angle.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va s’autoriser une nouvelle balade dans l’histoire. Aujourd’hui, nous prenons notre envol pour Lisbonne. Et nous le ferons sur un air de fado, le titre de l’album de Nicolas Barral.Originaire des quartiers populaires de cette métropole , ce genre musical est catalogué comme un chant du destin. Mélancolique et lancinant, il cristallise la nostalgie des amours perdues, des rêves inaccessibles. Voilà pour l’ambiance, crée par notre dessinateur-scénariste.Son récit a pour toile de fond l’été 1968. Depuis 40 ans, le Portugal vit sous le joug du dictateur Salazar. Soit on fait sans, soit on fait avec. C’est le choix de Fernando Pais, médecin quadragénaire à la clientèle aisée, qui souhaite pimenter sa vie. Un jour, il visite un patient au siège de la police politique ou il a ses entrées. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, notre héro va défendre un gamin venu narguer un policier en faction. Cette rencontre va bouleverser son existence. Pour le dessin, nous nageons en plein réalisme. L’ambiance, chaude, reste douce-amère, hommage marqué à l’âme portugaise. Le soleil, perfide, nous immerge dans un Lisbonne où la dictature est tapie dans l’ombre. Personnage à part entière de l’histoire, la capitale y est décrite avec force de détails. C’est la caractéristique principale du trait de Nicolas Barral.Etre un serviteur d’un régime autoritaire, ou le combattre ? Fernando ne va plus hésiter très longtemps. Cette BD est parue chez Dargaud.
BDWay : La Bombe

BDWay : La Bombe

2021-03-1201:51

Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY aborde aujourd’hui un sujet délicat, intemporel. L’histoire de la première bombe nucléaire. Notre album s’appelle donc la bombe, les engins atomiques lancés sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945 ayant scellé à jamais le destin de l'humanité.C’est ce qui a durablement marqué notre premier scénariste, Alcante , secoué par un voyage scolaire au Japon quand il avait 11 ans. Il n’a jamais pu oublier l'ombre d'une victime fixée sur un mur. Pour réussir son pavé de 500 pages, il a convaincu Bollée, spécialiste des grosses paginations, de se joindre à lui pour cette aventure. Sans part pris.Le dessinateur Rodier, lui, depuis son studio des Laurentides au Canada, a peaufiné près de 450 planches en quatre ans à peine. Une charge de travail colossale, pour mettre en valeur et finaliser le travail méticuleux de ses deux coéquipiers. Sa botte secrète ? Une obsession fusionnelle entre le noir et le blanc, synonyme de traits fins et captivants.A la lecture de ce récit traduit en anglais, italien, hongrois et espagnol et déjà vendus à plus de 26 000 exemplaires, l’homme demeure le plus grand prédateur de l’humanité. Alcante, Bollée et Rodier ont signé chez Glénat.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va aller aujourd’hui à la rencontre de Ramirez. Car il faut flinguer Ramirez, tome 2 est paru. Qui peut bien en vouloir à cet antihéros de petite taille, au physique ingrat et la coiffure presque unique ? Suivez le guide, alias Petrimaux, scénariste et dessinateur de ce road-movie décoiffant. Employé modèle et meilleur vendeur du célèbre aspirateur Robotop, Jacques Ramirez aspire à un peu de quiétude, après la disparition de sa femme. Au menu, un agréable séjour à Stone Creek afin de tourner la page. Mais il n’en sera rien car notre héros va se trouver embourbé dans une terrible machination. A ses trousses, un régiment de poursuivants, tous plus déjantés les uns que les autres.Vous prenez un grand shaker et vous mélangez entre autres thriller, comédie policière et western spaghetti, et vous allez pouvoir savourer un breuvage décapant aux accents californiens. J’entends par là, avaler d’un trait un récit trash, ponctué par des coups de flingue à tout va, de l’humour noir, une collection de personnages digne de Tarantino, et j’en passe et des meilleurs.De plus, le dessin et la mise en page de Petrimaux flirtent avec les comics aux USA version années 80. Et puis le travail réalisé sur la colorisation au premier rang desquels figurent les encarts publicitaires, nous saute littéralement aux yeux.S’attacher à Jacques avec son air de chien battu s’avère un acte délibéré. Car pour Ramirez, on adhère, à fond. Il faut flinguer Ramirez, tome 2 est édité par Glénat.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va faire aujourd’hui la part belle à une série naissante destinée au plus jeunes, voire aux ados : les aventures de LULU ET NELSON. Nous en sommes au tome 2, LE ROYAUME DES LIONS. Lulu est une petite européenne exilée en Afrique du Sud. Son père étant toujours emprisonné pour avoir tenté de défendre Nelson, un enfant noir, elle erre avec lui, intrépide au beau milieu d’une savane très hostile. Et donc, plus ou moins livrée à elle-même, elle poursuit ses rêves en compagnie de son camarade. Son but : aller à la rencontre des lions. Tous deux vont être confrontés à la réalité des hommes, pas vraiment reluisante. Par le prisme du regard d’un enfant au demeurant naïf, ils vont nous amener à toucher du doigt des sujets brulants, au fait de notre actualité. Le racisme et la condition animale, avec la disparition programmée de certaines espèces due au braconnage. Bien que volontaires et attachants, Lulu et Nelson ont donc du souci à se faire. Voilà pour la trame pure et pédagogique, signée Charlotte Girard et Jean-Marie Omon. Le dessin d’Aurélie Neyret , lui, cristallise la bulle d’émerveillement teintée de désarroi ou évolue nos deux petites têtes brulées. Et son trait, simple, constant et précis, le démontre aisément. Alors oui, dans un pays si sauvage à la nature luxuriante, l’aventure sera au rendez-vous pour Lulu et Nelson. LE ROYAUME DES LIONS tome 2 est paru aux éditions du Soleil.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va encore encenser ce jour une série qui a pignon sur rue : 13. C’est son nom, au cas ou vous ne l’auriez jamais remarquée dans les bacs des libraires. Et nous en sommes au tome 27, la mémoire rechargée. Un mot d’histoire, pour commencer : La série XIII, avec son héros, est devenue, depuis 1984 et au fur et à mesure des albums, un best seller de la bande dessinée. Car ses créateurs sont issus de la BD belges. Ils se nomment Jean Van Hamme pour le scénario et William Vance, pour le dessin. Ils ont cédé la place en 2011 à Yves Sente de la même école et Youri Jigounov, un illustrateur russe installé en Belgique. Même si il y a eu des hauts et des bas, tous deux perpétuent habilement la légende de 13.Mais qui se cache derrière ce fameux nombre ? Jason McLane, un baroudeur sans nom, sans passé, sans souvenir, et qui aimerait bien découvrir son identité. Son seul indice ? Le chiffre, XIII, tatoué sur son corps. Dans ce nouvel album, grâce à un staff médical spécialisé dans le domaine de l'amnésie, il a enfin pu remonter jusqu’à ses souvenirs d’enfance. Juste un sursis, parce que dans l’adversité, Jason devoir vivre sans aucun temps mort.Respect de la charte graphique originelle, couleurs en symbiose, trame pas piquée des hannetons, ce dernier opus reste détonant. La saga 13 se porte bien. Le tome 27, la mémoire rechargée, est parue comme précédemment chez Dargaud.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va nous entrainer aujourd’hui sur un terrain miné. Car notre album est sulfureux, à l’image de son auteur, Milo Manara. Tout comme le héros d’un film français de François Truffaut sorti en 1977, Il est l’homme qui aimait les femmes. Car pour lui, toutes les femmes sont uniques, irremplaçables. Les dessiner, c’est l'œuvre de sa vie. Dans le train train quotidien, quelle que soit l’époque, la situation ou elles se trouvent, il y puise son inspiration artistique. Au risque de passer pour un sexiste, un machiste ou un phallocrate. Ou les trois. Pas franchement politiquement correct, de nos jours. Et pourtant, pourtant…Toutes femmes de Milo Manara sont magnétiques. Visages, corps ou expressions. Age, race ou profession. Le titre de l’album : PASSION FEMMES. Ce recueil de 319 portraits de femmes nues, habillées, mais toujours sexy, ne fait pas dans la dentelle, vous l’aurez compris. Mais le trait est toujours aussi fin, le noir et blanc ou la couleur au diapason. Un régal d’authenticité. Un petit regret toutefois : le manque de repères écrits, fussent-ils courts, pour cibler chaque planche.Maître de la bande dessinée érotique, mais pas seulement, primé à plusieurs reprises en France et aux USA, Milo Manara saura vous séduire, puis vous envouter. Et hop, déclic ! PASSION FEMMES a été édité chez Glénat
BDway : Voutch

BDway : Voutch

2021-02-0502:05

Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va faire, ce jour, un petit écart pour vous faire découvrir ou redécouvrir un dessinateur aussi désopilant que satirique : Voutch. Son dernier album, de surprise en surprise, est plus que jamais dans la lignée de son œuvre précédente. Il ne nous raconte pas une histoire mais publie 52 dessins inédits. Mais qui est-il ?Après avoir travaillé dans la galaxie publicitaire, Il démarre le dessin humoristique en 1995 et réalise rapidement ses premiers dessins dans Psychologies Magazine, Madame Figaro, Télérama, Lire, Le Point, et même dans Lui et Playboy. Puis, en 1997, vient son premier recueil de dessins d'humour : Tout s'arrange, même mal, très vite épuisé, qui donne le ton à ce qui va suivre.Fan de Sempé, Topor et Pétillon, Voutch raille avec délice la méchanceté et le ridicule de nos attitudes usuelles ou programmées. Ses sujets de prédilections : l’amour, l'isolement impliquant les nouvelles technologies, le monde sauvage de l’entreprise etc., etc. La particularité de son dessin ? Des personnages aux silhouettes oblongues et aux nez élancés, peaufinés à la douceur de la gouache.Plus que divertissant, de surprise en surprise est un album ou s’entremêlent dérision et ironie. Et on rit, on rit… Tout bonnement jubilatoire, dans notre contexte actuel…Voutch a signé au Cherche Midi.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va s’arrêter sur un épisode mythique de l’histoire des Etats Unis d’Amérique, la conquête du Far West. Notre héros du jour est un vieux cowboy du Montana, qui vient d’apprendre qu’il a une fille…Désarçonné, mais volontaire, il va donc partir à sa recherche et croiser la route d’un enfant apache qu’il dénommera ghost kind.C’est le titre de l’album de TIBURCE OGER. Sa trame est simple. Son super man à la ramasse a eu une brève aventure, 22 ans auparavant. Puis Liza Jane est née, sans qu’il le sache. Hiver 1895, sa mère le sollicite. Et il vacille, craque, règle quelques comptes et se dirige vers la frontière mexicaine, où sa progéniture aurait été aperçue. Son périple sera semé d’embuches, et bien que galvanisé par la présence du petit indien, old spur sombrera dans la violence. Ah, ghost kind, tout un programme… Voilà pour le scénario, fouillé et implacable. Mais je ne vous en dis pas plus.Evoquons rapidement le dessin de TIBURCE OGER. Finesse, précision et dynamisme le caractérise. Le souci du détail, aussi. Certaine pages pleines mériteraient même d’être encadrées ou postérisées, tant les couleurs traitées à l’aquarelle reflètent le climat de cette folle cavalcade.ghost kind surprend et émerveille. C’est une ode aux grands espaces. Et à la vie surtout, fut-elle sombre et âpre. Vous trouverez cet album aux éditions Grand Angle et c’est signé TIBURCE OGER.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va se focaliser sur la vie de Madeleine Riffaud, une résistante au sens large du terme, toujours des nôtres, aujourd’hui. Témoin engagé de la libération de Paris en 1944, farouche anticolonialiste, au Viêt Nam et en Algérie, elle deviendra un grand reporter prisé. Son sacerdoce : raconter la guerre, dans toute sa brutalité.Celle qui a dit de la bd qu’elle était un véhicule puissant de l’imaginaire, a participé à l’élaboration de sa biographie. Ce premier tome, prépublié sous la forme de trois cahiers, est l’œuvre de Dominique Bertail au dessin et Jean-David Morvan au scénario. Poétesse et écrivaine elle-même, Madeleine Riffaud leur livre son témoignage. Une destinée hors du commun, qui revisite l'histoire de France durant toute la deuxième moitié du XXe siècle. Attardons-nous sur le trait de Dominique Bertail. Puissant et allusif, à l’image de qu’il doit relater, son dessin nous ensorcelle dès les toutes premières pages. La magie opère aussitôt, car, qu’elles que soit nos convictions, nous découvrons un personnage rare et entier. Donc vrai, de bout en bout, ce qui, de nos jours, ne courent pas les rues, convenons-en.Résistante puis correspondante de guerre, amie de Paul Éluard, Picasso ou Hô Chi Minh, Madeleine Riffaud, la discrète, a finalement accepté de faire l’objet d’une bande dessinée. Pour notre plus grand bonheur, aux éditions Dupuis.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY vous propose aujourd’hui d’enfiler une toque de chef et de passer un tablier blanc. En effet, Giulio Macaione, auteur international, a ponctué son œuvre avec des recettes de cuisine italienne. Direction donc, la Sicile, avec en toile de fond un huis-clos familial pesant.Titre de l’album : basilico…C’était l’ingrédient magique avec lequel une mama préparait ses plats. Même si elle n’est plus de ce monde, c’est elle qui raconte sa vie à ses cinq enfants, qu’elle a élevé toute seule. Réunis autour de son cercueil, tous vont avoir droit à un chapitre de la bd, puis à un détour par la gastronomie made in Palerme. La matriarche ayant dirigé son clan d’une main de fer, des secrets de famille vont éclater.Alternant flash-backs et réalité, tons sépias et noir et blancs, parfois grisonnants, notre auteur nous embaume avec son basilic ! Parce qu’en plus, son dessin réaliste sublime des personnages forts et singuliers. Idem pour leurs caractères bien trempés qui nous plongent dans un roman noir, épicé par le son des cigales.Basilico est une intrigue bien ficelée, dopée par le récit de la voix off d’une mère qui a des comptes à régler. Mais c’est un régal, brut et relevé comme il se doit. Et c’est signé Giulio Macaione, aux éditions Ankama.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va s’autoriser un détour par la république tchèque. Pour un album pour le moins renversant, parce qu’il revient sur un fait divers sordide survenu là-bas. Le trio qui s’y est attelé a-t-il franchi le Rubicon ? Les faits étant avérés, ma réponse est non mais vous vous forgerez votre propre opinion.Cette affaire glauque ayant défrayé la chronique, Šindelka et Mašek, les scénaristes, n’ont rien voulu occulter. Et pour cause, jugez-en par vous-même. Par le plus grand des hasards, le bug d’un Baby phone, un homme intercepte les images d’une gamine nue et menottée, dans une maison voisine. Il dénonce la mère de l’enfant qui est arrêtée et inculpée. Mais son rejeton placé, disparait.En fait, celui-ci n’en est pas un. En réalité, il s’agit de Barbora Škrlová, 33 ans, qui a subi moult opérations esthétiques et régime draconien. Elle réapparaitra plus tard en Norvège, sous les traits d’un tendre garçonnet. Pour découvrir la suite et le pourquoi du comment, vous savez quoi faire.Je ne m’attarderai pas sur le dessin de Pokorný, qui foisonne de facettes. Son trait, fin et réaliste, se métamorphose selon les épisodes. Et ses couleurs, tantôt froides, tantôt sépia, viennent se greffer dessus.Le titre de l’album est Barbora Škrlová. Il émeut, dérange. Šindelka Mašek et Pokorný ont signé chez Denoël.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va explorer les méandres du savoir. Notre album du jour qui s’intitule : LES OMNISCIENTS Tome 1, phénomènes, s’adresse en priorité aux plus jeunes. Pour un album de SF croustillant. En effet, Vincent Dugomier, le scénariste, nous fait partager les premières aventures de 5 ados qui se réveillent un matin dotés du savoir absolu.Nous sommes aux Etats Unis, à New York plus précisément, et la discrétion n’étant pas le point fort de nos prodiges, le FBI rentre dans la danse sitôt leur totale identification effectuée. Seulement voilà, il n’est le seul à s’intéresser à la toute puissance de ces êtres attachants. Car, différents aussi de part leurs origines ethniques, leurs caractères, ils conjuguent savamment camaraderie et solidarité. Un atout majeur, dans un monde plus qu’hostile. Pour tenter de répondre aux questions, que leur est-il arrivé, que veut-on d’eux et comment vont-ils gérer l’avenir, Renata Castellani, la dessinatrice, a opté pour un trait moderne, dynamique et plein de vie. De plus, jouant sur les ombres et le mouvement, le coloriste Benoît Beckaert l’a aidé à bonifier son dessin dépouillé mais mature.Et donc cette version du club des 5 version 2020 m’accroché, conquis. On trouve LES OMNISCIENTS Tome 1, phénomènes aux éditions du Lombard. Il est signé Dugomier, Castellani et Beckaert.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY prend aujourd’hui la forme d’une voie ascendante et solitaire. Celle du talentuesque. Le mot n’est pas trop fort pour caractériser l’album de Joris Mertens, BÉATRICE. Parce que c’est une BD sans paroles et que son auteur est parvenu à nous faire voyager juste par le trait de son dessin. Hyper osé, mais sublimement réussi.BÉATRICE, c’est mademoiselle tout le monde. Employée dans une grande galerie du Paris des années 60, son quotidien se résume par une expression familière : métro, boulot, dodo. Pourtant, son destin va basculer dans le hall de la gare ou elle prend le train chaque jour. Elle y a remarqué un sac à main rouge oublié, qui semble l’attendre. Rongée par la curiosité, elle finit par le nramener chez elle. Dedans, un album photo. Une vie de femme amoureuse, dans les années 30. La magie opérant, cette inconnue finira par bouleverser Beatrice, qui s’identifiera à elle. Comment ? Je vous laisse le découvrir.Si je me suis attardé sur le scénario, c’est que le dessin de Joris Mertens parachève le tout. Réaliste et simple à la fois, il se caractérise par une myriade de petits détails, alors que, de prime abord, le lecteur aperçoit un brouillon crayonné, rehaussé de couleur. Ainsi, chaque planche décortiquée sacralise ambiances et sentiments.BÉATRICE va libérer votre imaginaire. Sans mots. Et donc vous prendre aux tripes. Oui, c’est grand et c’est beau. Et c’est signé Joris Mertens, aux éditions Rue De Sèvres.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va faire un bond, ce jour, dans le temps. Nous sommes en 2084, et la terre est une planète en voie d'extinction. Originaire d'un ailleurs qui a su se préserver, Swänn, jeune extraterrestre tant sensible que volontaire, décide de rallier notre monde menacé d’anéantissement pour le pacifier. Autant le spécifier tout de suite, ça ne sera pas de la tarte, si vous me passez l’expression.Le titre de l’album : renaissance, tome 3, permafrost. C’est une trilogie de SF sulfureuse, dérangeante mais particulièrement aboutie. Fred Duval, le scénariste, a fait de notre civilisation un chaos. Pourtant, notre extrême détresse mobilisera de nouveaux mondes. Son message : non, l’autre n’est pas toujours un ennemi. Et c’est rafraîchissant.Emem, lui, dessine ambiances, décors, personnages et matériel à l’unisson des bulles pondues par Duval. De plus, il a été secondé dans sa partie par Fred Blanchard, qui a bien planché sur le design. Alors oui, cet avenir la, il pourrait être le nôtre.Renaissance, tome 3, permafrost n’a pas été réalisé que pour les amateurs de SF. Si vous en doutez, allez en feuilleter quelques pages chez votre libraire attitré. Et c’est signé Duval, Emem et Blanchard, aux éditions Dargaud.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY se focalise aujourd’hui sur la seconde guerre mondiale. Notre album, relatif au débarquement, s’intitule : l’ESPION DU JOUR J, TOME 1, LA CAVALE. Un journaliste normand, Frédéric Leterreux, a écrit son scénario et s’est appuyé sur le savoir-faire du couple Eho-Dumas pour les dessins et la couleur.Ce qu’il y a vraiment d’original dans cette histoire conçue pour s’étendre sur trois albums, c’est qu’elle s’inspire de faits réels. Notre héros, Greg Honey, est en effet une copie presque conforme d’un agent du SOE ayant existé. Il appartient au service secret britannique, créé par Churchill en juillet 1940, et va être parachuté en France afin de mobiliser la résistance à l’approche du débarquement.De plus, le climat délétère de ce conflit a été passé au peigne fin. Décors et couleurs plus vrais que nature nous plonge dedans, sans fioritures. Idem pour les personnages, scotchés à leur époque trouble et dangereuse de par leurs traits. Et puis il y a la trame, providentielle, euphorique ou crispante, qui vient se greffer dessus.Alors oui, on attend de pied ferme le second tome de l’espion du jour J. Juste pour le fun et le devoir de mémoire. Et c’est aux éditions Idées plus.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY, à quelques encablures des fêtes de fin d’année, va surfer sur la banquise. Notre album, Waluk, tome 2, La Route du Grand Chien, fera le bonheur de tous ses lecteurs à partir de six ans. Parce que, plus qu’une BD animalière, c’est un conte. Contemporain, écologique, millimétré et récréatif. Ses auteurs ont donc réussi leur pari. Séduire, sensibiliser et émouvoir. Ana Miralles dessine. Ses personnages sont réalistes, expressifs, débonnaires et volubiles. Emilio Ruiz, son mari, lui, déroule pas à pas son scénario original. L’alchimie est magique et toute l’histoire coule de source. Leur héro Waluk, un gros ourson, vole au secours d’une autre espèce en danger avec les siens. Les chiens de traîneau. Alliés inopinés, solidaires et efficaces, ils vont devoir affronter des humains peu recommandables. Certes ses derniers n’ont pas la part belle dans cette aventure pittoresque, mais le primordial est ailleurs. Faire témoigner ceux qui ne le pourront jamais. Indiciblement, comme dans un jeu bon enfant, sain, attendrissant et festif.Waluk, tome 2, La Route du Grand Chien est une immense bouffée d’air pur, pour petits et grands. Et il se dévore de la première à la dernière bulle. Vous le découvrirez aux éditions Dargaud.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY traverse aujourd’hui l’Atlantique. Pour un album totalement à part, et même inassimilable à toute autre œuvre du 9ieme art. Son titre : tomahawk, signé Patrick Prugne.En premier lieu parce que notre dessinateur-scénariste, lorsqu’il a une idée, ne se contente pas de faire une recherche historique. Il va sur place et se procure des objets la concernant. Il faut, par conséquent, qu’il voit et qu’il touche pour qu’il puisse travailler …Nous voici donc au Canada du 18ième siècle, dans les colonies françaises du Nouveau Monde. Les troupes anglaises sont là, bien décidées à les bouter hors de la Nouvelle-France. C’est dans ce cadre historique que Jean Malavoy, un jeune milicien, va affronter un gigantesque grizzly.Cocktail d’aquarelle, de gouache et de pastels, les compositions de Patrick Prugne réinventent détails, couleurs et graphisme. Que ce soit pour un uniforme, un fortin ou le visage d’un indien abenaquis. On pourrait même affirmer que la foret vit sous les pieds de Jean. Alors oui, c’est total régal pour les yeux et l’imaginaire. Une ode à la nature, au souffle sauvage. Un cadeau qui subjuguera tous les amateurs de bulles. Tomahawk est signé Patrick Prugne, aux éditions Daniel Maghen.
 Bdphiles bonjour, c’est dom et votre BDWAY s’ouvre aujourd’hui sur le troisième album d’une série à collectionner absolument. Son titre : Léna, dans le brasier. A commencer parce qu’un très grand scénariste, Pierre Christin s’est attaché les services d’un non moins grand dessinateur, André Juillard.Mais qui est donc Léna ? C’est une jeune femme engagée par les services secrets après avoir perdu les siens dans un attentat islamiste. Elle va devoir faire ses preuves au cœur d'une conférence préparatoire à un sommet sur la Syrie. Et nous voici plongé dans un monde très contemporain, avec son lot de réalités absurdes, cruelles, voire dérangeantes.Comme à leur habitude, nos deux complices excellent dans leur art. Pierre Christin pourrait faire pâlir d’envie nombre d’auteurs de romans noirs. Son scénario est carré et prenant de bout en bout. Quant ‘à André Juillard, il n’en finit plus de peaufiner son élégant dessin, que l’on pourrait apparenter à des tableaux. Léna, dans le brasier suit de près Le Long Voyage De Léna et Léna Et Les Trois Femmes, chez Dargaud. Si vous souhaiter découvrir ce qu’est le neuvième art, précipitez-vous chez votre libraire.
Bdphiles bonjour, c’est dom et notre BDWAY va nous propulser aujourd’hui dans les années 40. Pour une série de 8 albums, qui vient de s’achever par un recueil de dessins. Il s’agit «des aventures de Betty & Dodge », aux éditions BD Must. Même si cet Art Book destiné aux afficionados ne fait que reprendre les meilleures planches de la série, il me parait plus convenable de vous mettre au parfum. Avant que vous en deveniez un. A cause d’elle.Betty, aristocrate anglaise, secondé par Dodge, séduisant photographe américain, apprend à la fin des années 30 l’existence d’un père naturel. Le souci, ce sont sa profession et sa nationalité. Il est un physicien nucléaire allemand, pour le moins très convoité. Alors comment le débusquer ? Une grande quête débute, aux quatre coins du globe. Elle va les conduire à Berlin, juste avant le début de la seconde Guerre Mondiale.Oui, cette saga est électrisante. Hyper documentée et rythmée, elle rebondit à chaque instant. Le dessin, lui, énergique et expressif, nous plonge totalement dans cette époque.Si nous résumons : 8 albums, finalisés par un Art Book. Bref, un cluedo hors normes. Et c’est signé signé Pat Van Beirs et ses potes, aux éditions BD Must.
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