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Le Laboratoire de la création
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Le Laboratoire de la création

Author: Philharmonie de Paris | Thomas Vergracht

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Description

La série Le Laboratoire de la création analyse les œuvres marquantes qui ont forgé la modernité, de l’après-guerre à la période contemporaine. Elle nous fait pénétrer dans l’atelier du compositeur. Par Thomas Vergracht

14 Episodes
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Deux grands noms de la modernité, deux compositeurs attentifs aux musiques folkloriques et traditionnelles. Une avant-garde venue d'Europe de l'Est.
Directeur musical charismatique du San Francisco Symphony, Esa-Pekka Salonen est également un compositeur audacieux, qui destine la plupart de ses œuvres au grand orchestre symphonique.
Quand on évoque le nom d’Olivier Messiaen, ce célèbre compositeur français qui traversa le XXe siècle, on ne peut s’empêcher de penser à plusieurs mots, en vrac : orgue, foi catholique, harmonies, chants d’oiseaux, couleurs… Mais qui se cachait vraiment derrière cette stature imposante, ces grandes lunettes et ces éternelles chemises colorées à col « pelle à tarte » ?
À l'image de La Barque solaire, le langage musical de Thierry Escaich est puissant et fiévreux, ouvert à de multiples influences. Adepte, depuis l'enfance, du piano à bretelles, Escaich est surtout devenu l'un des plus grands organistes français et un improvisateur hors pair.
Une chaleur envoûtante, un parfum particulier et ambivalent, entre bois et cuivres… On est bien dans le saxophone ! Instrument inventé il y a à peine cent cinquante ans, le saxophone a rapidement été la marque de fabrique du jazz et des musiques populaires. Instrument multiple, aux facettes changeantes le saxophone, ou plutôt LES saxophones, constituent une source d’inspiration importante pour les compositeurs et la voie sonore conduisant au brassage des cultures, Petite exploration musicale, de Ravel à Christian Lauba.
Compositeur et chef d'orchestre, John Adams est une figure majeure de la musique américaine et l'un des représentants du courant minimaliste, Il est notamment l'auteur de Harmonielehre (1984), de Chairman Dances (1985) et des opéras Nixon in China (1985-87), The Death of Klinghoffer (1991) et El Niño (2000). Thomas Vergracht présente un vivant kaléidoscope de son œuvre, agencé à partir de différents concerts enregistrés à la Cité de la musique-Philharmonie de Paris.
Le XXe siècle est disruptif et percussif. En 1933, le visionnaire Edgard Varèse écrit Ionisation, véritable petite symphonie de bruits. En 1971, l'Américain Steve Reich, de retour du Ghana, compose Drumming dont chaque section met en valeur une famille d'instruments à percussion. Tous se rejoignent dans un finale qui s'embrase. L'Indonésie, Bali et ses gamelans constituent une autre source d'inspiration. Dans son Concerto pour orgue et percussion, Lou Harrison fait dialoguer deux entités sonores a priori éloignées. Dans son Double Concerto pour piano, percussion et ensemble, la Coréenne Unsuk Chin imagine un monde fantasmagorique et coloré. Puisant dans la riche tradition de la Tafelmusik, le compositeur belge Thierry De Mey demande aux interprètes de jouer à même la table. Ses sonorités fragiles nous invitent à repenser totalement la percussion.
L’inspiration explosive de Bryce Dessner réunit pop et classique, rock et contemporain. Les sonorités électriques de Fausto Romitelli s’apparentent à un kaléidoscope acide. Olga Neuwirth cite Radiohead et brouille les pistes. La musique pulsée et véhémente de Marko Nikodijevic convoque l'esprit du rock et se réfère à Ligeti.
Œuvre emblématique des années 1980, Répons de Pierre Boulez se réfère à la fois au chant grégorien, au concerto grosso et à l’écriture debussyste. Elle témoigne d’une insatiable quête de l’écoute et d’une conception originale de l’espace sonore.
Une allégorie de l’Allemagne des années vingt, une forme nouvelle et des refrains sarcastiques : en 1930, l’opéra si peu conformiste de Bertolt Brecht et Kurt Weill défraie la chronique.
Composé en 2007, Double Sextet se caractérise par une subtile variété de timbres et la savante imbrication des cordes, des vents et des percussions. Il entraîne l'auditeur par la diversité de ses atmosphères et son énergie débordante.
En 2002, pour le dernier volet de sa trilogie, Naqoyqatsi: Life as War (« la vie comme guerre », en hopi), Godfrey Reggio fait un usage intensif des techniques numériques de traitement des images, qu’il puise dans des archives scientifiques ou militaires, mais aussi dans des dessins animés ou des publicités. Par contraste, Philip Glass a décidé de ne recourir qu’à des timbres « naturels », notamment celui du violoncelle.
Réalisé en 1987, Powaqqatsi: Life in Transformation (« la vie en transformation », en hopi) dévoile la beauté de l’artisanat, la délicatesse d’un tissu, l’intensité d’un regard d’enfant face à l' l’irruption des objets et des mœurs consuméristes produits par l’industrie mondiale. Pour cette partition, Philip Glass a collaboré avec des musiciens à travers le monde pour intégrer « des échos de l’Inde, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud ».
En 1982,, la collaboration de Godfrey Reggio et de Philip Glass pour Koyaanisqatsi : Life out of Balance (« la vie en déséquilibre », en hopi) a constitué un événement majeur dans l’histoire des rapports entre musique et cinéma : le montage des images danse au rythme lancinant des formules mélodiques répétitives, tandis que se succèdent les visions d’une nature imposante et celles des flux urbains.
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