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Les podcasts de l'ISP

Author: Prépa ISP

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ISP - Prépa d'excellence aux concours juridiques et administratifs : ENM ; CRFPA ; police ; DGSE ; douanes ; DSGJ ; greffiers ; pénitentiaire ; pjj ; Commissaire de justice ; Haute Fonction publique.
293 Episodes
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La question peut surprendre tant il paraît difficile de répondre, en bon républicain, par la négative. Le droit pénal se doit d’être humaniste, c’est-à-dire qu’il doit voir l’homme derrière le délinquant, sa personnalité, ses perspectives de réinsertion et déterminer des mesures de sûreté qui lui permettront de reprendre une place dans la société qui sera ainsi protégée de la récidive. S’y opposer, ce serait se faire le défenseur des châtiments corporels et du bagne. Pourtant, nous allons le voir, les choses sont sans doute plus nuancées que cela. Un auteur incarne cet humanisme pénal : c’est Marc Ancel, auteur, en 1954, de La défense sociale nouvelle (Un mouvement de politique criminelle humaniste). On comprend alors que le sens de la question, « Le droit pénal doit-il être humaniste ? ». Une question qui se veut volontairement provocatrice, une question est l’occasion de retracer l’évolution des écoles de pensées qui ont contribué à la naissance d’un droit pénal humaniste et de s’interroger sur la pertinence et l’efficacité de celui-ci. Ce débat va également nous conduire à nous interroger sur la législation pénale récente, sur le droit pénal des mineurs, sur le sens des peines de prisons, sur la pertinence des peines planchers ou peines minimales, etc. Pour répondre à ces questions, j’ai le plaisir de recevoir Morgane DAURY-FAUVEAU, Professeur de droit privé et j’ai le plaisir de l’annoncer désormais professeur de droit pénal au sein de la Prépa ISP.
En France, la santé a longtemps été pensée et organisée comme une compétence régalienne de l’État. Pourtant, les crises successives — fermeture de services hospitaliers, difficultés d’accès aux soins dans les zones rurales, pandémie de Covid-19 — ont mis en lumière le rôle crucial des territoires. Les régions, en particulier, sont désormais appelées à devenir des acteurs majeurs de la planification et du soutien aux politiques de santé publique. Mais jusqu’où va leur pouvoir réel ? Entre l’État, les Agences régionales de santé (ARS) et les collectivités locales, la gouvernance demeure complexe, souvent critiquée pour son manque de lisibilité. Alors que la loi 3DS a tenté de clarifier et d’élargir certaines compétences, beaucoup estiment que les régions restent insuffisamment armées pour répondre aux défis d’aujourd’hui : lutte contre la désertification médicale, inégalités territoriales d’accès aux soins, prévention. Pour en parler, j’ai le plaisir de recevoir Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France et ancien ministre de la Santé, qui connaît mieux que quiconque les articulations entre l’État et les collectivités territoriales dans ce domaine. Avec lui, nous tenterons de comprendre quel rôle les régions peuvent — et doivent — jouer dans l’organisation des soins et la réduction des fractures sanitaires.
Aujourd’hui, nous allons parler d’un pays au cœur de l’actualité, mais qui reste encore largement méconnu : l’Iran. Un pays dont l’histoire remonte à la Perse antique, marqué par la révolution islamique de 1979, par son programme nucléaire, et aujourd’hui par une confrontation de plus en plus ouverte et sanglante avec Israël. Le sujet n’est pas seulement d’actualité, c’est aussi un sujet de culture générale, un sujet de géopolitique, et un sujet de grand oral des concours. On en veut pour preuve le concours de l’enm 2024, un sujet donné était « Téhéran ». Pour mieux comprendre l’histoire de l’Iran, sa société et sa place sur la scène internationale, nous recevons Antoine Neufman, qui connaît bien la géopolitique du Moyen-Orient. Précision importante : nous enregistrons ce podcast le 23 septembre 2025. Les événements que nous évoquons doivent donc être replacés dans ce cadre temporel, et il est possible que certaines évolutions aient eu lieu entre le moment où nous enregistrons et le moment ou vous écouterez effectivement ce podcast.
Au début de l’été, dans la presse régionale, on pouvait lire des centaines de récits individuels saluant les parcours méritants de jeunes diplômés du brevet et du baccalauréat. Le 14 juillet dernier, la France célébrait une fois encore la fête nationale par un grand défilé militaire. En tête du cortège, comme le veut la tradition, marchaient les élèves de l’École polytechnique, fièrement coiffés de leur bicorne. Sur les Champs-Élysées, ce sont ainsi des jeunes qui ont réussi un concours d’entrée dans une grande école qui défilent devant le chef de l’État, devant les autorités civiles et militaires, devant les grands corps constitués, parfois même devant des chefs d’État étrangers invités. Ce qui justifie leur place en tête du défilé, c’est l’idée qu’ils sont appelés à exercer un jour le pouvoir : hier le pouvoir militaire, aujourd’hui davantage le pouvoir administratif, économique, financier ou scientifique. A certains égards, ce défilé, cette mise en scène du triomphe de lauréats d'un concours passé à à peine 20 ans, peut paraître étrange, voire incongrue, vue d’un autre pays. Ce mélange des genres — la solennité militaire, la réussite scolaire, la fierté nationale — peut sembler déroutant. Et pourtant, il incarne l’une des expressions les plus emblématiques de ce que l’on pourrait appeler, en France, une certaine sacralisation de la méritocratie. Ce terme fait partie intégrante de notre paysage mental. On parle de « méritocratie républicaine » comme d’une évidence, d’un principe indiscutable, d’un totem républicain. Il est omniprésent dans les discours, dans les récits de réussite, dans les justifications du pouvoir. Mais si l’on y regarde de plus près, ce mot, si souvent invoqué, se révèle étonnamment ambigu. Son évocation soulève interrogations et paradoxes et même une certaine perplexité. Pour essayer de la dépasser, je vais poser 10 questions à Philippe Mazet, intervenant de culture générale au sein de la Prépa ISP.
La saison des sujets de Grand O du CRFPA est lancée et donc celles des thèmes de Libertés fondamentales, qui au-delà des futurs avocats, intéressera tous ceux qui passent concours et examen en droit cette année. Commençons avec un sujet classique et important, néanmoins complexe : intéressons-nous donc au secret des sources des journalistes. « Qui cite ses sources les tarit », c’est un adage bien connu des journalistes et parfaitement fondé. On imagine sans mal qu’une source va taire l’information dont elle dispose si sa divulgation l’expose à des poursuites pénales ou, pire, à des atteintes à son intégrité ou à sa vie. Le secret des sources est donc consubstantiel à la liberté de la presse et d’information. Mais on comprend instinctivement que dans certaines circonstances, il faut pouvoir lever le secret : par exemple, un journaliste apprend par sa source qu’un attentat va se produire ; les autorités compétentes, doivent nécessairement obtenir, pour les besoins évidents de l’enquête, l’identité de la source. La question est donc celle de savoir où placer le curseur. Le sujet invite également à une réflexion plus vaste sur la place du journalisme dans notre société : un secret absolu des sources l’érigerait en véritable 4ème pouvoir, est-ce ce que nous voulons ? Pour répondre à ces questions, j’ai le plaisir de recevoir Morgane DAURY-FAUVEAU, Professeur de droit privé.
Aujourd’hui, nous allons évoquer le parcours d’une figure aussi brillante que sulfureuse : Jacques Benoist-Méchin (1901-1983), historien, musicologue, journaliste, et ministre du régime de Vichy. Intellectuel polyglotte fasciné par l’Allemagne et le monde arabe, ses écrits sont restés célèbres, comme son Histoire de l’armée allemande et la série de biographies réunies sous le titre Le Rêve le plus long de l’histoire. Son engagement ultra-collaborationniste sous l’Occupation lui valut une condamnation à mort en 1947, avant d’être gracié et de devenir, pendant plusieurs décennies, le proche conseiller de leaders du monde arabe et de la diplomatie française. Pour répondre évoquer la vie et l’œuvre de Jacques Benoist-Méchin, je reçois Antoine Neufman.
La notion de faits divers renvoie à des évènements du quotidien, sans portée générale, à la dimension souvent tragique, des incidents du quotidien. C’est aussi et surtout le nom d’une rubrique bien connue des journaux de la presse écrite ou des chaînes d’information. Lorsque l’on vous demande de citer un fait divers, lequel citez-vous ? Instinctivement, les gens d’une cinquantaine d’années pensent à l’affaire du petit Grégory, plus récemment on se remémore aussi à l’affaire d’Outreau ou la disparition d’Estelle Mouzin. Pour ceux qui nous écoutent et qui sont plus jeunes, ils penseront plus naturellement à l’affaire Delphine Jubillar qui connaît d’importants rebondissements à l’heure où nous enregistrons ce podcast. La réponse semble donc dépendre de notre âge, de notre génération. Mais il existe aussi des exceptions, des affaires que nous connaissons tous, et c’est l’une d’elles que nous allons envisager ensemble, L’affaire Dupont de Ligonnès, particulière s’il en est, a captivé une grande partie de l’opinion, et continue à susciter beaucoup de réactions, d’interrogations et de théories plus ou moins sérieuses, plus ou moins fantasmées. Une question de société, une affaire judiciaire et même à certains égards politique. Pourquoi tant d’intérêt pour ce qui n’est en réalité qu’une simple affaire de tuerie familiale ? Cette question nous allons la poser à Julie Haberman, directrice de la Prépa ISP.
Le sujet de culture générale en 1985 (l’année où notre invitée a réussi le concours de l’ENM) était : “l’écrit a-t-il encore un avenir ?”. Nous sommes 40 ans plus tard et l’écrit n’a pas encore disparu, même s’il s’est transformé. “Le livre” ne se confond pas avec “l’écrit” qui peut désigner une composition littéraire ou scientifique, faire référence à des documents ou des œuvres publiées, ainsi qu'à l'expression écrite en général et renvoie, en droit, à la notion de preuve et à la valeur de la signature en tant qu’élément d’identification d’une personne. Le déchiffrement en cours avec l’aide d’une intelligence artificielle des rouleaux calcinés d’Herculanum nous montre que même si le livre disparaît en tant que support de la pensée, il nous restera l’immense fonds des bibliothèques non détruites à lire, pour explorer notre histoire et nos origines Pour répondre à la question « Les livres ont-ils un avenir », j’ai le plaisir de recevoir Isabelle DEFARGE, Présidente de chambre à la Cour d’appel de Nîmes.
Quand on proposa à Winston Churchill de couper dans le budget de la culture du Royaume-Uni pour alimenter l’effort de guerre il répondit “mais alors pourquoi se bat-on ? ”. La culture nous enrichit, la culture est un bien, la culture est un besoin… un besoin social, un vecteur d’éducation et de développement personnel comme collectif La culture est bien des choses, une politique publique, mais aussi un élément patrimonial, un témoignage de l’histoire, un héritage, parfois une composante de l’identité, un lien entre les individus du présent, mais aussi un lien avec les civilisations du passé. La culture est donc essentielle, on l’a dit elle est bien des choses Mais la culture est-elle un droit ? Si la culture est de l’essence de la civilisation, la réponse positive s’impose : il est logique qu’elle puisse être considérée comme un droit, au moins dans les démocraties qui reconnaissent l’existence d’un Etat de Droit. Mais est-ce aussi simple ? Pour répondre à cette question, j’ai le plaisir de recevoir Isabelle DEFARGE, Présidente de chambre à la Cour d’appel de Nîmes.
En 1968, le slogan d’une jeunesse décomplexée était « il est interdit d’interdire ». Notre monde a changé depuis lors. Et pourtant la question des interdits adressés / imposés à la jeunesse se pose toujours, notamment en matière de communication, de réseaux sociaux, etc. Nous vivons désormais dans un monde en apparence totalement mondialisé et ouvert, accessible à tous. La télévision et la radio ne sont plus les médias audiovisuels principaux, les journaux papier ne sont non plus les médias principaux de la presse écrite. Il existe un lieu virtuel où toutes les informations semblent désormais accessibles et où il est possible de communiquer avec tout le monde, avec n’importe qui. Alors que nos parents exerçaient sur nous, enfants, un contrôle parental destiné à nous protéger dans un premier temps du vaste monde, à nous armer à l’affronter ensuite, ce contrôle est de moins en moins effectif. L’accès à internet est libre et possible à partir des ordinateurs, montres, tablettes et des smartphones dont plus personne ne peut se passer dans la vie quotidienne. La seule restriction actuelle est que les mineurs de moins de 15 ans ne peuvent s'inscrire sur un réseau social qu'avec l'autorisation expresse d'un parent ou tuteur légal et que les plateformes ont l'obligation de mettre en place des systèmes de vérification de l'âge conformes aux référentiels établis par l'ARCOM. Or, selon la CNIL, deux tiers des moins de 13 ans possèdent déjà un compte sur un réseau social, souvent sans l'accord parental requis, et le projet de loi Chappaz qui prévoit de porter la majorité numérique à 15 ans, ce qui se heurte pour l’instant à l’obligation d’uniformiser cette limite dans l’UE. En même temps, l’interdiction et son corollaire, la répression ne sont sans doute pas la solution pour permettre aux adolescents d’accéder à l’âge adulte.
Au risque d’être traité de boomer ou autre qualificatif en raison de mon âge, je crois sincèrement que l’autorité d’hier et l’autorité d’aujourd’hui non plus ni le même sens ni la même autorité, que cela soit à l’école, à la maison ou dans la rue. Alors comme moi, d’autres pensent que la société française manque d’autorité. Bien que formulé de manière originale, il s’agit d’un sujet donné l’année dernière au Grand Oral de l’ENM. Nous vivons désormais dans un monde où « on » c’est-à-dire n’importe qui peut dire n’importe quoi. Est-ce dire n’importe quoi que de dire que la société française manque d’autorité ? Et est-ce dit si souvent, et à quelles occasions, dans quelles circonstances ? Est-ce une réalité ou l’expression d’un ressenti ? Ce ressenti repose t’il sur des faits vérifiables ? N’y a-t-il pas une confusion entre autorité et sécurité ? Telles sont les questions au sujet desquelles il conviendra de s’interroger pour tenter de répondre à cette question. Pour répondre à ces questions, j’ai le plaisir de recevoir Isabelle DEFARGE, Présidente de chambre à la Cour d’appel de Nîmes.
Notre podcast de ce jour est – on ne peut plus d’actualité – avec l’annonce d’une possible suppression du 8 mai faite par le Premier ministre François Bayrou le 15 juillet dernier. Qu’elle soit effectivement mise en œuvre ou non, cette annonce ne manque pas de raviver le débat sur la place de la Seconde guerre mondiale et de son souvenir dans notre société. En effet, le 12 octobre 2021, décédait Henri Germain, dernier compagnon de l’Ordre de la Libération. Conformément à la règle éditée par le général De Gaulle, il fut inhumé au Mont Valérien. Ce symbole voulait signifier qu’une page se tournait dans le rapport de notre pays à cette période de notre histoire. De même, les célébrations du 80ème anniversaire du débarquement en Normandie l’an dernier ont mis en scène des héros centenaires, pour la plupart en fauteuil roulant. Moins d’1% des vétérans du Débarquement sont encore en vie. Et les commémorations du 6 juin se dérouleront bientôt sans eux alors qu’ils sont aujourd’hui au centre de ces cérémonies. Quelques semaines après, ce 6 juin 2024, le jury du grand oral de l’ENM donnait aux candidats du grand oral, le sujet suivant : « Après le décès des derniers survivants, faudra-t-il cesser de fêter la Libération ? ». Je ne vous cache pas que cette question m’avait particulièrement interpelé dès l’an dernier à Bordeaux… Pour traiter ce sujet que je trouve difficile, vous l’avez compris, je reçois Philippe Mazet, intervenant de culture générale au sein de la Prépa ISP.
Pour ce podcast, nous allons mettre le cap sur le Rocher, chez nos voisins et amis de la Principauté de Monaco... Souvent à la une de la presse française et internationale, Monaco est une principauté qui fait l’objet de beaucoup de fantasmes… elle fascine, elle attire, elle intrigue parfois… Monaco est un pays, un « État », un micro-état connu dans le monde entier, tout comme la famille princière, son Palais, son faste tout en élégance. Pour beaucoup, Monaco est un lieu hors du monde, hors du temps. Mais s’il y a quelque chose qu’on ignore souvent à son propos, ce sont ses institutions POLITIQUES ! Monaco est une Principauté. Certes ! Mais qu’en est-il réellement ? Quel est son système politique ? Qu’a-t-il d’original ? Pour répondre à cette question, je reçois aujourd’hui un éminent spécialiste des institutions politiques, maitre de conférences à Sciences po et enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal.
La toponymie, la première fois que j’ai lu ce mot je n’avais pas idée de ce dont il s’agissait, encore aujourd’hui j’ai des questions rien qu’à l’évoquer. La toponymie, ou l’art de nommer les lieux, constitue un enjeu central dans les relations internationales, à la croisée de la géopolitique, de la mémoire collective, de la diplomatie et de la décolonisation. Elle façonne la manière dont les territoires sont perçus, revendiqués, administrés, et parfois contestés. Un sujet ardu en somme qui mêle culture générale, géographie, politique, histoire, traditions, colonisation, etc. Un sujet qui en regroupe d’autres en somme. Pour en dessiner les contours concrets, nous allons aborder différentes situations, différents lieux et territoires, marqués de leur complexité : dit-on le Proche-Orient ou le Moyen-Orient ? faut-il parler du golfe du Mexique ou du gulf of America. Envisageons donc ensemble les enjeux de la toponymie dans les relations internationales Pour ce faire, nous recevons À NOUVEAU Franck Vermeulen. Franck Vermeulen, vous êtes est Diplomate de carrière depuis plus de 30 ans dont une vingtaine d’années de service à l’étranger principalement au Moyen Orient mais aussi en Europe et en Afrique. Vous avez notamment exercé des fonctions de chef de poste comme consul général de France mais aussi des fonctions politiques comme rédacteur au quai d’Orsay ou comme conseiller d’ambassade ou conseiller culturel.
Quelques mois après avoir envisagé La Russie de Valdimir Poutine, nous vous proposons en miroir d’envisager un autre sujet de Grand Oral au concours de la fonction publique des dernières années, Les Etats-Unis de Donald Trump. Depuis près d’une décennie, Donald John Trump façonne l’Amérique à son image : pour ses partisans, un bâtisseur ; pour ses adversaires, un déconstructeur. Étoile des plateaux télé devenue 45ᵉ puis 47ᵉ président des États-Unis, il est aujourd’hui l’homme qui bouscule les certitudes occidentales et pousse la première puissance mondiale hors des sentiers multilatéraux. À la tête d’un pays traversé par les doutes sociaux et les colères identitaires, il a replacé Washington au centre des regards depuis le 6 janvier 2021, point de bascule d’une démocratie mise à l’épreuve – et, plus encore, depuis son retour triomphal à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025. Mur renforcé à la frontière, tarif douanier universel, purge de l’administration fédérale : chacune de ses décisions secoue le monde, fracture les alliances, divise l’opinion. Tout – ou presque – a été tweeté, filmé, commenté sur le parcours de ce magnat de l’immobilier devenu chef de l’exécutif. Pourtant, c’est bien un État, les États-Unis, cette fédération de cinquante étoiles, qui survivra à Donald Trump, qu’il faut d’abord comprendre – un État et, peut-être surtout, un peuple dont les fractures dessinent déjà l’Amérique de demain. Pour décrypter « Les États-Unis de Trump », j’accueille aujourd’hui Grégory Portais, spécialiste du droit constitutionnel américain et observateur passionné de la vie politique outre-Atlantique. Ensemble, nous remonterons le film du premier mandat avant de plonger dans les six premiers mois de ce second acte hors norme, afin de saisir la logique d’un président qui, plus que jamais, veut écrire l’Histoire en lettres capitales.
La polémique, parce qu’il s’agit de cela, n’est pas si nouvelle qu’on le pense, mais elle a éclaté au grand jour notamment à l’occasion des JO de Paris, c’est d’ailleurs cet épisode qui a sans doute suscité l’idée de ce sujet dans plusieurs – j’insiste – dans plusieurs concours ces dernières années. Sport et transidentité est un sujet qui interroge de nombreux thèmes et valeurs. Entre inclusion, performances et réglementations, le sport est au cœur de nombreux débats. Le sujet montre la différence qu’il peut exister entre équité et égalité, révèle que ces notions sont plus complexes qu’il n’y parait, que l’on ne peut invoquer sans prudence et intelligence. Le thème sport transidentité est un sujet de société, un sujet politique, un sujet économique et un sujet profondément humain. Pour l’envisager, nous allons plonger dans l’histoire des athlètes trans, découvrir leurs parcours et tenter de comprendre les enjeux qui entourent leur présence dans le monde du sport. Nous allons également essayer de répondre à la question de savoir si le sport peut ou doit être un espace d’inclusion ? au contraire, faut-il que le sport continue d’être structuré selon des distinctions rigoureuses ? Les réponses à ces questions ne sont pas simples, mais ce débat est essentiel pour construire un avenir où chacun peut concourir librement, sans discrimination et en toute égalité, voire en toute équité. Pour ce podcast, nous recevons Franck TOURET, professeur de droit civil au sein de la Prépa ISP.
L’immigration de travail est suspendue en France depuis le 31 juillet 1974, cela ne devrait plus être un sujet. Pourtant, et c’est le moins que l’on puisse dire, le thème de l’immigration est partout dans la sphère médiatique, politique, judiciaire, économique, etc. Encore cantonnée à la droite de la droite de l’échiquier politique dans les années 1980 et 1990, la question migratoire s’est invitée au cœur du débat contemporain en France, comme en Europe et aux Etats-Unis. Ce thème est en lien avec de grandes questions géopolitiques (crise migratoire sur fond de guerre en Syrie en 2015-2016, réfugiés climatiques, Brexit, relations France-Algérie, etc.) La question de l’immigration est en lien avec des faits divers violents, souvent dramatiques parfois commis par des personnes sous OQTF… Partant, voici un thème sur lequel le souci de prise de hauteur, auquel nous nous efforçons dans nos podcasts, prend tout son sens. D’un point de vue plus utilitaire, il peut aussi y avoir pour nos auditeurs candidats aux concours de la fonction publique, une question très sensible : qu’est-on en droit de dire ou d’écrire à propos d’un sujet réputé sulfureux, polémique, glissant… D’ailleurs, le sujet « L’immigration » a été proposé tel quel au grand oral de l’ENM il y a quelques mois. Pour envisager ce thème difficile et « dangereux », je reçois Philippe Mazet, professeur de culture générale au sein de la Prépa ISP.
Aujourd’hui, nous abordons un sujet à la croisée du droit, de la technologie et des libertés fondamentales : l’Open data des décisions de justice. L’expression peut sembler abstraite, mais elle désigne une évolution concrète et profonde du fonctionnement de notre justice : celle de rendre accessible, en ligne et à grande échelle, les décisions rendues par les juridictions françaises. Pourquoi cette ouverture ? Quels sont les bénéfices attendus ? Quels risques cela fait-il peser sur le respect de la vie privée, sur le secret judiciaire, ou encore sur l’indépendance des magistrats ? En toile de fond, une question essentielle : comment concilier transparence de la justice, protection des droits fondamentaux, et intelligibilité du droit dans un environnement numérique, où les données sont massives, accessibles instantanément, et potentiellement exploitables à des fins très diverses ? Derrière ce chantier technico-juridique se dessine en réalité un enjeu démocratique majeur : celui d’une justice plus lisible, plus accessible, mais aussi d’une justice qui ne se laisse pas réduire à des statistiques ou à des modèles prédictifs. Pour y voir plus clair, nous recevons aujourd’hui Jean-Baptiste Crabières, magistrat, et professeur de culture générale au sein de la Prépa ISP.
Le 19 juin 2022, à l’issue des élections législatives, un fait politique rare, presque incongru sous la Ve République, s’impose : le président de la République ne dispose plus d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. La dissolution et les législatives de 2024 n’ont rien changé à cet état de fait. Partant, la France est gouvernée dans un flou institutionnel et une tension parlementaire permanents. Le gouvernement n’a pas été investi. Il n’a pas été renversé non plus. Il gouverne. Mais sans majorité. Ce désajustement entre l’exécutif et le législatif serait un signal d’alarme dans bien des démocraties parlementaires. En France, il a été absorbé sans réforme, sans coalition, sans contrat de gouvernement. Un mode de fonctionnement s’est installé : celui d’un exécutif minoritaire qui se maintient grâce aux ressorts techniques de la Constitution de 1958 – en particulier l’article 49 alinéa 3 – et grâce à une culture politique qui valorise le président davantage que le Parlement. Cela nous oblige à poser une série de questions simples mais fondamentales : Que signifie exactement gouverner sans majorité ? Cette situation est-elle pérenne ? Est-ce démocratique, même si cette question est j’en ai conscience intrinsèquement peu rigoureuse ? Faut-il politiquement et juridiquement assumer et admettre cet état de fait ? Bref, cette situation est-elle une anomalie institutionnelle… ou bien le reflet fidèle de notre manière d’organiser le pouvoir politique ? Ce podcast est l’occasion d’éclairer, avec Grégory Portais, professeur de droit public au sein de la Prépa ISP, une question complexe à la croisée du droit constitutionnel, de la stratégie politique et de la culture démocratique : celle du gouvernement minoritaire.
La famille est une institution tant sociale que juridique. Mais que regroupe réellement cette notion ? En l’absence de définition légale, René Savatier l’imaginait comme une entité à part entière, une presque personne. De manière large, elle peut se définir comme un groupe de personnes unies par des rapports de parenté ou d'alliance. Ainsi présentée, la famille est une notion plurimillénaire qui a profondément évolué au cours des siècles. Longtemps exclusivement fondée sur le mariage et l'autorité du mari, elle est désormais protéiforme, plus indéfinie que jamais, de sorte que l’on doit lui adjoindre un qualificatif pour arriver à l’identifier : elle est dire alors biologique, adoptive, monoparentale, homoparentale, recomposée, etc. L’une d’elles nous intéresse plus particulièrement dans le présent podcast : elles sont de plus en plus nombreuses, "elles", ce sont les familles monoparentales, qui représentent un quart des familles en France et dont on trouve à la tête, dans une très large majorité, plus de 80%, une femme. Ces familles semblent pourtant souvent confrontées à des inégalités persistantes et à un cadre législatif qui ne reconnaît pas leur spécificité. Comment faire face aux difficultés économiques, à l’isolement et aux inégalités ? Comment la société doit-elle prendre en compte ce choix aussi, de faire famille avec un seul parent ? Pour répondre à ces questions, nous avons le plaisir d’accueillir deux acteurs engagés sur ce sujet : Angélique Gasmi, présidente exécutive du fonds de dotation Femmes & Avenir, et Frédéric Visnovsky, que nous avons déjà eu le plaisir de recevoir dans nos podcasts dans le cadre de ses fonctions à la Banque de France et qui est aussi un acteur engagé comme membre du comité de direction de fonds.
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Comments (1)

Nat

Beaucoup de positions très orientées sous un vernis d'impartialité. Très déçue par la qualité de cet épisode.

Jan 29th
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