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Religions du monde
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Religions du monde

Author: RFI

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Religions du monde traite de l’actualité des religions et croyances autour du monde, de sujets de société, la recherche spirituelle, la religion sur Internet, les pratiques religieuses... Des portraits nourrissent également cette émission présentée par Véronique Gaymard, diffusée le dimanche à 10h10 TU. 

239 Episodes
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À quoi se réfère le néochamanisme ? Ce qu’on appelle aussi les nouvelles spiritualités suscite un engouement particulier dans les sociétés occidentales depuis les années 1960 - 1980, avec une offre qui a explosé ces dernières années notamment après le Covid. Certains se réfèrent à des «pratiques spirituelles à visée thérapeutique» en utilisant des croyances de populations autochtones (chamanisme de Mongolie ou amérindien), pour répondre à un besoin de spiritualité, de sacré, de purification, pour réenchanter son existence, dans des sociétés de plus en plus sécularisées. Entretiens : Denise Lombardi, anthropologue, chargée de conférences à l’EPHE-PSL (École Pratique des Hautes Études), docteure associée au Laboratoire GSRL (Groupe Sociétés Religions et Laïcités), autrice de «Le néo-chamanisme. Une religion qui monte ?» (Éd. Cerf 2023) – Denis Lombardi dirige un séminaire sur le néochamanisme en tant que pratique thérapeutique et spirituelle dans l’Occident contemporain Laetitia Merli, anthropologue (docteure de l’EHESS - École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris), a mené des recherches de terrain pendant de longues années auprès de chamans mongols et sibériens, réalisatrice de documentaires, auteure et thérapeute transpersonnel Eric Marchal propose un accompagnement thérapeutique et psychologique, pratique le chamanisme contemporain avec des stages et des initiations depuis plus de 20 ans.
Comment raconter l’actualité du Vatican, le cœur de l’Église catholique à Rome ? Dans son livre «Vatican Secret», Loup Besmond de Senneville, qui fut le correspondant au Vatican à Rome pendant quatre ans pour le journal La Croix (2020-2024), nous entraîne dans les coulisses et les rouages du plus petit État du monde qui règne sur plus de 1 milliard 400 millions de fidèles catholiques. Invité : Loup Besmond de Senneville, rédacteur en chef au journal La Croix, ancien correspondant à Rome au Vatican, auteur de «Vatican secret, quatre années au cœur du plus petit État du monde» (Éd. Stock).
Dans les années 1960 en Amérique latine, les populations pauvres et marginalisées s’élèvent contre l’accaparement des richesses et des terres par une petite frange d’oligarques et de riches propriétaires. L’Église catholique connaît alors un mouvement qui ébranle son conservatisme d’alors, dans le sillage de Vatican II et la réforme de l’Église catholique (1962-1965) avec des prêtres, des religieux et religieuses et certains évêques qui s’interrogent : comment être chrétien sans agir dans le sens de l’Évangile, sans engagement auprès des plus pauvres, dans l’action ? Dans les années 1960 en Amérique latine, les populations pauvres et marginalisées s’élèvent contre l’accaparement des richesses et des terres par une petite frange d’oligarques et de riches propriétaires. L’Église catholique connaît alors un mouvement qui ébranle son conservatisme d’alors, dans le sillage de Vatican II et la réforme de l’Église catholique (1962-1965) avec des prêtres, des religieux et religieuses et certains évêques qui s’interrogent : comment être chrétien sans agir dans le sens de l’Évangile, sans engagement auprès des plus pauvres, dans l’action ? C’est ainsi que nait la théologie de la libération, à la faveur de ces hommes d’église engagés auprès des populations les plus démunies et exploitées.  « L’Évangile de la Révolution », le film de François-Xavier Drouet (produit par L’Atelier Documentaire) sorti en salles le 3 septembre 2025, revient sur ce mouvement social au cœur de l’Église catholique qui s’est répandu en Amérique latine pendant plusieurs décennies jusque dans les années 1990. Ce mouvement est né dans le contexte de la Guerre Froide, après la Révolution cubaine de 1959 et dans le sillage de Vatican II. Il relie la justice sociale à l’Évangile, pour redonner dignité et espoir aux populations plongées dans la pauvreté et la misère dans laquelle les régimes militaires, les oligarques et puissants propriétaires terriens les maintenaient. Il marquera son empreinte dans la lutte contre les dictatures et le retour à la démocratie. La théologie de la libération sera combattue sur tout le continent, avec plus de 200 prêtres et des milliers de laïcs assassinés – dont l’archevêque Mgr Oscar Romero au Salvador - , une théologie au service des pauvres condamnée par les États-Unis, mais aussi par les papes Jean-Paul II et Benoit XVI – Mgr Ratzinger qui fut depuis 1981 et pendant 23 ans Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi - qui la considèreront comme un danger de l’immixtion du marxisme et du communisme dans l’Église catholique. Elle sera cependant réhabilitée en 2019 par le pape François, l’Argentin Jorge Mario Bergoglio et son successeur l’Américano-Péruvien Robert Francis Prevost, le pape Léon XIV élu en mai 2025 a placé la doctrine sociale de l’Église et la paix au cœur de son pontificat. Ce documentaire met un coup de projecteur sur quatre situations d’Amérique latine où la religion catholique fortement ancrée dans la société a voulu œuvrer à l’émancipation du peuple, ravagé par les inégalités, la misère et l’oppression : Salvador, Brésil, Nicaragua, Mexique. Un regard à travers des images d’archives et des témoignages de celles et ceux qui en ont été des acteurs, au sein des communautés ecclésiales de base et des mouvements révolutionnaires. Que reste-t-il aujourd’hui de la théologie de la libération ? Un héritage vivant de ce « choix pour les pauvres », nous dit le réalisateur François-Xavier Drouet. Face aux inégalités criantes encore aujourd’hui, l’évangile des pauvres serait un point de non-retour pour l’Église, espère pour sa part Etienne Grieu, prêtre jésuite et théologien, professeur aux Facultés Loyola à Paris, qui interviendra à la fin de cette émission.  Invités : François-Xavier Drouet, réalisateur de « L’Évangile de la Révolution » (2024 – sortie en salles le 3/09/2025 en France), « Le temps des forêts » (2018), « Des bois noirs » (2017), « La chasse au Snark » (2013), « Au nom du coach » (2012), « L’initiation » (2008)… Etienne Grieu, prêtre jésuite, théologien, professeur aux Facultés Loyola à Paris, qui a travaillé pendant plus de 20 ans sur la théologie de la libération, auteur de « Le Dieu qui ne compte pas. À l’écoute des boiteux et des humiliés » (Éd Salvator 2023), « Les jésuites et les pauvres- XVIe-XXIe siècles » (Éd. Lessius) ; « À l’école du plus pauvre. Le projet théologique de Joseph Wresinski » (avec Laure Blanchon et Jean-Claude Caillaux) (Éd. Lumen Vitae 2019) ; « 50 ans après la Conférence de Medellín, une Église pauvre pour les pauvres ? » (avec Pierre Sauvage) (Éd. Médiasèvres 2018 – journées d’études).
Les mots de « Dieu » ? « C’est un sujet infini », prévient d’emblée le linguiste Jean Pruvost dans le premier chapitre de son livre, Dieu à travers les mots et leur histoire (paru aux éditions Desclée de Brouwer). Avec un lexique de mille mots et expressions, l’auteur nous invite à nous plonger dans les racines de ces vocables, de « basilique » à « mosquée », « synagogue » ou « saperlipopette » et « lavabo » qui se retrouvent étonnamment reliés à Dieu. Jean Pruvost explore toutes les facettes et les interstices de la langue française, son histoire, sa littérature, à travers tout ce qui entoure Dieu, l’Église, les bâtiments, les vêtements, les objets, les accessoires, les officiants et officiantes… une profusion impressionnante de mots, d’adjectifs, d’adverbes et d’expressions, un véritable lexique à part entière. Sans oublier le diable et les démons, ainsi que toutes les créatures, de Satan à Belzébuth ou Bélial. Invité : Jean Pruvost, professeur émérite de lexicologie et de lexicographie de l’Université de Cergy-Pontoise, auteur de Dieu à travers les mots et leur histoire (Éd. Desclée de Brouwer, août 2025), Le féminin : au fil des mots et de l’histoire (Éd. Tallandier, 2024), et de plus de 400 ouvrages
Quelle relation les chrétiens ont-ils avec les religions des ancêtres, pour lesquelles le monde des vivants est lié au monde des morts ? C’est cette interaction qu’explore dans son livre Paulin Bataïrwa, prêtre congolais de RDC qui a vécu plus de 25 ans en Asie, aujourd’hui (depuis 5 ans) sous-secrétaire du Dicastère pour le dialogue interreligieux au Vatican (l’équivalent d’un ministère). « La religion des ancêtres, on pense que c’est un phénomène africain, mais non, elle est partout. La religion des ancêtres a survécu partout parce qu’elle a une capacité d’accueil et d’hospitalité. Elle a accueilli l’islam, le christianisme, le bouddhisme… C’est une religion capable d’accueillir toutes les autres religions, sans leur faire concurrence, elle trouvera sa place et elle laissera la place aux autres religions qui arrivent. Les problématiques qui se poseront sont par exemple : "Est-ce qu’on peut être croyant, pratiquant des religions des ancêtres et être chrétien ?" . Ceux qui sont venus et qui se sont posés ces questions, les missionnaires, les ethnologues et anthropologues, diront : "Comment se fait-il ? Ces gens sont chrétiens de jour et païens la nuit, il y a un antagonisme." Tandis que pour d’autres qui pratiquent, ceux-là diront : "Non, ça ne pose pas de problème". Entretien avec Paulin Batairwa Kubuya, prêtre missionnaire xavérien originaire de la République démocratique du Congo, qui a vécu aux Philippines, en Chine, à Taïwan, où il a œuvré dans le dialogue interreligieux. Il vient de publier Les chrétiens face aux religions des ancêtres (Éditions Karthala, 2025).
« Abd El-Kader, l’Arabe des lumières », c’est le titre de l’ouvrage de Karima Berger. Avec elle, nous revenons sur cette figure emblématique de la résistance à la colonisation française de l’Algérie au XIXe siècle, mais surtout sur sa dimension spirituelle, lui qui était un mystique musulman, inspiré par le grand penseur soufi arabo-andalous Ibn Arabi (XIIe-XIIe siècle) enterré à Damas, où Abd El-Kader a passé les 28 dernières années de sa vie, tourné vers la lecture, la prière et l’écriture. (Rediffusion) Un mystique et un humaniste, une figure inspirante aujourd’hui, lui qui disait que l’ignorance était la principale cause des conflits et qui a consacré sa vie au vivre ensemble et à la résistance contre l’extrémisme et l’obscurantisme. Invitée : Karima Berger, écrivaine, essayiste, autrice de « Abd El-Kader, l’Arabe des lumières » (2025, Éd. Albin Michel).Autrice également de : « Les Gardiennes du secret » sur les femmes dans l’imaginaire musulman, « Mektouba » (2016, Éd. Albin Michel), « Les attentives » un dialogue avec Etty Hillesum (2014, Éd. Albin Michel), « L’enfant des deux mondes » (1998, Éd. de l’Aube). Émission initialement diffusée le 4/5/2025.   À lire aussiLa première guerre d’Algérie (1830-1852): une «évidence oubliée»  
Au Brésil, le candomblé est l’une des religions afro-brésiliennes vivantes dans le pays, en particulier, à Salvador de Bahia où elle s’est développée pendant la colonisation portugaise et qui est devenue un instrument d’émancipation des Noirs. (Rediffusion) Les orixás (ou orishas), les dieux originaires d’Afrique en particulier les Yorubas du Nigeria et du Bénin, incarnent les forces de la nature et des esprits des ancêtres et dans un syncrétisme particulier, les saints catholiques ont été intégrés et associés eux-mêmes à des divinités. Les adeptes du candomblé ont régulièrement subi des persécutions, encore aujourd’hui, dans un pays où les églises évangéliques se sont largement développées. Et ces religions afro-brésiliennes ont aussi retraversé l’Atlantique, pour circuler sur le continent européen où elles trouvent un succès étonnant. Invités en studio : - Sara Clamor, docteur en Anthropologie sociale et ethnologie de l’EHESS, l’École des Hautes Pratiques en Sciences Sociales, auteure de « Les orixás dansent en Europe » (Éd. Karthala, 2024) - Stéphane Herbert, photographe, arpente depuis plus de 30 ans le Brésil et notamment Salvador de Bahia et les communautés spirituelles du candomblé, auteur de « Rituels du Brésil », un ouvrage de photos pour illustrer la capoeira, le candomblé et le carnaval (Éd. Hémisphères). Reportage dans un terreiro (maison du candomblé) près de Rio de Janeiro, de notre correspondante au Brésil, Sarah Cozzolino. - Fondation Pierre Verger.   Émission initialement diffusée le 2/2/2025.
Au Bénin, le culte vodoun honore la puissance des éléments, l’eau, la terre, l’air, la foudre et on invoque les ancêtres, pour améliorer sa vie. Les croyances traditionnelles en ces forces du monde invisible sont très ancrées avec un vaste panthéon des dieux, des ancêtres que l’on invoque et l’oracle, le fa, l’art divinatoire, que l’on consulte. C’est l’une des religions endogènes qui, depuis 1993, est célébrée le 10 janvier. (Rediffusion) Des pratiques ancestrales qui ont été longtemps interdites par les puissances coloniales. Le christianisme qui s’est implanté à partir de la moitié du XIXè siècle au Bénin a considéré les rites de ces religions traditionnelles comme de la sorcellerie maléfique, diabolique, notamment le vodoun qui a été stigmatisé. Aujourd’hui, les temples vodoun, les églises catholiques, protestantes, évangéliques et les mosquées cohabitent pacifiquement, le christianisme et l’islam ont d’ailleurs intégré la culture traditionnelle dans leurs pratiques, ce qu’on appelle l’inculturation. Mais beaucoup de fidèles naviguent entre le vodoun et les autres religions, notamment vers le christianisme qui poursuit sa quête d’évangélisation. Comment réagit-on de part et d’autre ? Reportage au Bénin à la rencontre de fidèles et de représentants de toutes les religions.  Émission initialement diffusée le 26/01/2025.
Reportage au Bénin, d’Abomey à Ouidah, où depuis 1993, le 10 janvier, le pays célèbre les religions endogènes, dont le vodoun ou vaudou, qui honore les puissances des éléments, la terre, l’air, l’eau, la foudre : un vaste panthéon organisé, hiérarchisé, avec des rituels, des liens forts avec la nature et avec les ancêtres, avec le monde de l’invisible que l’on invoque : on y puise ce qui peut répondre à tous nos questionnements et pour obtenir la bienveillance des dieux. (Rediffusion) Les pratiques, les invocations des dieux, par les rites avec cérémonies, chants, danses et offrandes, permettent de garder un équilibre entre les forces, de les diriger ou de les contrer et de maintenir une harmonie entre les groupes sociaux, en respectant des règles strictes et de répondre aux problèmes existentiels. Tout cela, guidé par le Fa, l’art divinatoire, l’oracle que l’on consulte. Cette année, deux jours fériés ont été décrétés par le gouvernement du président Patrice Talon qui a lancé en 2024 les « Vodun Days », dont l’édition 2025 s’est déroulée pendant 3 jours à Ouidah sur la côte sud. Objectif : valoriser et se réapproprier la culture vodoun et la faire découvrir au monde entier, en développant le tourisme culturel. Pour l’historien Gabin Djimassé, originaire d’Abomey, lui-même initié au vodoun, très engagé dans la conservation du patrimoine culturel, « le vodoun est la réponse que nos anciens ont donnée aux trois questions fondamentales que tous les peuples du monde se posent, à savoir : qui sommes-nous ? Où sommes-nous ? Et d’où venons-nous ? Nous sommes tenus de vouer un culte aux différents éléments de la nature, afin d’accéder à cette force que nous ne maîtrisons pas, que nous ne voyons pas et qui s’impose à nous, dans notre environnement. C’est ça le vodoun. » Reportage au Bénin entre Abomey et Ouidah à l’occasion de la fête des religions endogènes célébrée le 10 janvier 2025. Émission initialement diffusée le 19 janvier 2025.
Que signifie la notion de « civilisation judéo-chrétienne » ? C’est l’interrogation de l’historienne franco-tunisienne Sophie Bessis dans son essai « La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d’une imposture » (Éditions Les Liens qui Libèrent », 2025), dans lequel elle dénonce la récupération politique de cette expression apparue dans les années 1980 qui occulte deux millénaires d’antijudaïsme puis d’antisémitisme en Europe, qui exclut l’apport de l’Orient et qui efface l’islam des références culturelles. (Rediffusion) Dans la réédition fin 2024 de son livre « La double impasse. L’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchands » (Éd. Riveneuve), Sophie Bessis analyse ces deux fondamentalismes qui veulent imposer une vision du monde exclusive et rigide, une lecture éclairante qui résonne aujourd’hui dans la reconfiguration de l’ordre mondial. ► La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d’une imposture (Éditions Les Liens qui libèrent, 2025) ► La double impasse. L’universel à l’épreuve des fondamentalismes religieux et marchands (Éditions Riveneuve, réédité 2024) – Postface de Souleymane Bachir Diagne Émission initialement diffusée le 13 avril 2025.   À lire aussiLa «civilisation judéo-chrétienne», une «imposture utile à tellement de monde», selon l'historienne Sophie Bessis
Qu’est-ce que le chant grégorien ? Ce chant monodique en latin, lié à la liturgie et à la parole biblique de l’Église catholique romaine, s’est développé à l’époque médiévale autour du XIIIè et IXè siècles. Après un déclin progressif, il a été restauré au XIXè siècle, et aujourd’hui, il est porté par des chœurs qui le font vivre sur plusieurs continents. « C’est par la pratique des psaumes qu’on comprend ce chant », disait Louis-Marie Vigne, considéré comme l’un des grands maîtres contemporains du chant grégorien en France, fondateur du Chœur grégorien de Paris, il y a une cinquantaine d’années. « Ce qui m’intéresse dans le grégorien, c’est le rapport du temps à l’éternité… La modification de notre conscience du temps est une des fonctions générales de la musique, une de ses plus belles vocations. Mais le chant grégorien en fait l’expérience permanente, à travers le mélisme, c’est-à-dire une méditation sonore sur une note ». Nous partons à la rencontre de ce chœur grégorien de Paris, dont les choristes viennent de tous les continents et se produisent également en tournée à différents endroits du monde, et dont le chef de chœur d’hommes est malgache, et la cheffe de chœur de femmes est sud-coréenne.   Invités : - Pierre Loiret, auteur notamment de plusieurs livres accompagnés de CDs sur le chant grégorien (« Origine, au commencement était le verbe » (Éd. Ad Caelum 2024), « Rayonnement, comme le cèdre du Liban » (Éd Caelum 2025), « Modalité, le Seigneur est ma lumière » (Éd. Ad Caelum, 2025) - Xavier Accart, rédacteur en chef du magazine Prier, auteur de « L’âme du grégorien, entretiens avec Louis-Marie Vigne » (Éd. du Cerf, 2025).
À l’occasion du 90è anniversaire du Dalaï-lama cette année, chef spirituel du bouddhisme tibétain, la question de sa succession est posée. Défenseur charismatique de son peuple, de sa culture et de sa religion, le Dalaï-lama prépare sa réincarnation. Lors des célébrations de son anniversaire, il a confirmé que l’institution du Dalaï-lama serait perpétuée et qu'un successeur serait désigné à sa mort pour assurer la continuité de sa fonction de chef spirituel de la communauté tibétaine. Un processus qui reposera exclusivement sur les membres du Ganden Phodrang Trust, le bureau de Sa Sainteté le Dalaï-Lama – alors que la Chine exige que le successeur du Dalaï-lama soit «approuvé par le gouvernement central».   Dans cette émission, nous revenons sur l’histoire des Dalaï-lamas, en particulier sur le 14è, figure charismatique qui s’est fait l’avocat de la non-violence, dont l’aura a largement dépassé les frontières du Tibet et de l’Inde où il a dû fuir et où il s’est exilé depuis 1959. Prix Nobel de la Paix en 1989, Tenzin Gyatso (le 14è Dalaï-lama) a su faire exister la cause du peuple tibétain dont la culture, le patrimoine, la langue, la religion sont menacés d’effacement par les politiques d’assimilation chinoises depuis 1959, qui se sont accélérées depuis l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping.    Invités : -  Tenam, Tibétain, né en exil dans le sud de l’Inde, a travaillé aux côtés du gouvernement tibétain en exil et auprès du Dalaï-lama à Dharamsala, en France depuis 2005 où il poursuit sa lutte pour un Tibet libre - Katia Buffetrille, ethnologue et tibétologue, travaille depuis 35 ans sur les rituels populaires, les pèlerinages autour des montagnes sacrées, se rend régulièrement au Tibet depuis 1985.
Le Concile de Nicée fête ses 1 700 ans. Ce premier concile œcuménique, rassemblant les évêques chrétiens, s’est tenu en l’an 325 à Nicée, aujourd’hui Iznik en Turquie, pour fixer l’unité de l’Église. C’est là qu’a été établi pour la première fois le Credo, la profession de foi chrétienne, qu’a été posé le dogme de la consubstantialité du Fils au Père et la date de Pâques commune. Un concile avec une dimension œcuménique centrale, dont le 1 700ème anniversaire est célébré pour marquer l’unité des chrétiens – catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans… - malgré les divergences qui subsistent.   Invités : - Michel Stavrou, doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, où il enseigne la dogmatique et l'histoire de l'Église byzantine, auteur de plusieurs ouvrages et récemment de l’article « Recevoir le concile de Nicée : quelques acquis toujours actuels » (Contacts, Revue française de l’Orthodoxie, avril-juin 2025) - Michel Fédou, théologien catholique jésuite et enseignant aux Facultés Loyola à Paris, auteur de nombreux ouvrages et récemment de l’article : « Le concile de Nicée et ses enjeux actuels » (Nouvelle revue théologique, avril 2025)  - Claire Reggio, historienne, enseignante à l’Université d’Aix-Marseille et à Domundi Universitas, autrice de plusieurs ouvrages dont « Nicée, 1700 ans d’histoire » (Éd. Cerf, 2025) - Correspondance RFI à Rome au Vatican d’Eric Sénanque.
C’est un virtuose de la flûte ney qui nous accompagne dans cette émission « Religions du Monde » : Kudsi Ergüner partage avec nos auditeurs le son et le souffle de cet instrument, une flûte taillée dans un roseau qui, pour les soufis, mène au divin. « Moi je dis qu’il n’y a pas une « musique soufie », mais qu’il y a des soufis qui ont donné une dimension profonde à la musique ». Kudsi Ergüner est l’héritier d’une longue lignée de musiciens Mevlevi, les derviches tourneurs, un ordre créé par les disciples du grand poète mystique musulman du XIIIè siècle, Rûmî, enterré à Konya dans le centre de la Turquie. Il nous plonge dans l’origine du souffle de cette musique qui l’a façonné depuis son enfance sur les rives du Bosphore, à Istanbul. Une histoire qu’il a racontée dans plusieurs ouvrages, « La flûte des origines, un soufi d’Istanbul », aux éditions Plon en 2013, et tout récemment en 2025, « Rûmî et les derviches tourneurs, la véritable histoire », aux éditions Albin Michel co-écrit avec son épouse, Arzu Ergüner. Un livre dans lequel il déconstruit un certain nombre d’idées reçues et de mythes qui se sont installés autour de la figure de Rûmi, enterré à Konya dans le centre de la Turquie.
Religions du Monde reçoit en studio Mgr Pascal Gollnisch, vicaire général de l’Archevêque de Paris pour l’Ordinariat des catholiques orientaux en France, qui a dirigé l’Œuvre d’Orient depuis 2010, une organisation engagée depuis 170 ans auprès des chrétiens d’Orient dans 23 pays : au Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique, en Europe Orientale et en Inde. Mgr Pascal Gollnisch quitte son mandat le 1er septembre 2025, son successeur sera Mgr Hugues de Woillemont, jusqu’à présent secrétaire général de la Conférence des Évêques de France. C’est l’occasion de faire le point avec Mgr Pascal Gollnisch sur la situation des chrétiens d’Orient – les chrétiens des origines - dont il a porté la voix pendant 15 ans en France et sur son engagement. Il nous parle des guerres et des crises passées et en cours, en Irak, en Syrie, au Liban, à Gaza, en Ukraine, en Arménie ou en Éthiopie. « Nous ne soutenons pas un confessionnalisme qui serait replié sur lui-même » insiste-t-il, lui qui a travaillé à bâtir des ponts et au vivre-ensemble apaisé malgré les fortes tensions régionales.  
Les musulmans ont célébré ce vendredi 6 juin 2025 et pendant trois jours l’Aïd el-Kebir, aussi appelé l’Aïd el-Adha ou tabaski en Afrique subsaharienne… Environ 1,5 milliard de musulmans dans le monde, dont plus de 500 millions sur le continent africain, devaient suivre l’une des fêtes les plus importantes en islam qui commémore le sacrifice d’Abraham. En France, une semaine avant l’Aïd el-Kebir, nous sommes allés à la rencontre de croyants qui s’apprêtaient à célébrer ce moment, dans un contexte de tension où beaucoup de musulmans se sentent stigmatisés du fait de leur religion, nous entendrons aussi leurs témoignages.  Invité : Omero Marongiu-Perria, théologien, sociologue et spécialiste de l’islam en France, auteur de « L’Amour de Dieu dans le Coran » (Éd. Atlande, 2023), « Qu’est-ce qu’un islam libéral ? » (Éd. Atlande, 2022). Reportage auprès de la Grande Mosquée de Saint-Ouen près de Paris et rencontre avec l’imam Abdelghani Benali. 
Qu’est-ce que le jaïnisme ? Une tradition, une religion, une philosophie, née en Inde il y a plus de 2 500 ans, qui ne reconnait pas de Dieu créateur et dont le modèle est la parfaite conscience humaine, l’incarnation de l’ascétisme. Les maîtres-sources de l’enseignement sont les Jina, dont les adeptes sont les jaïns. Leur modèle : la non-violence et le respect de tout être vivant.Cette religion est née aux VIe – Ve siècle A.-C. en réaction aux pratiques sacrificielles et au suprématisme des brahmanes (un système religieux très élitiste lié aux textes védiques qui ont influencé l’hindouisme). Le jaïnisme invite par des exercices d’introspection à se libérer du karma qui alourdit l’âme et des cycles infernaux des renaissances, pour arriver à la Délivrance. Ses textes, contrairement aux Veda qui sont en sanskrit, réservés à une élite, sont rédigés en prakrit, une langue plus accessible.Les maîtres absolus, les Jina, sont des êtres omniscients. Le 24e Jina, Mahavira, est particulièrement célébré. Il serait né au VIe siècle A.-C., contemporain du Bouddha – mais ils ne se seraient jamais rencontrés. Le 10 avril, une fête lui est dédiée dans les temples jaïns, Mahavir Jayanti, qui célèbre la naissance de Mahavira.Aujourd’hui encore, le jaïnisme compte environ 10 millions d’adeptes dans le monde. Même si en Inde, ils ne constituent que 0,5 % de la population, ils ont un rôle social et économique très important, et ont saisi le virage des nouvelles technologies envers les jeunes générations.Invitée en studio : Nalini Balbir, professeure en études indiennes à l’Université Sorbonne-Nouvelle, membre du Groupe de recherches en études indiennes, directrice d’études émérite à l’École pratique des hautes études. Autrice de À la découverte du jaïnisme, aux éditions du Cerf en 2024.Reportages en Inde de Côme Bastin.
Qu’est-ce que l’Intelligence Artificielle peut apporter aux religions ? Quels sont les risques, les défis majeurs ? Comment éduquer à l’utilisation de l’IA en particulier dans le domaine des religions ? Faut-il créer des IA fermées pour chaque confession religieuse ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre avec nos invités. Toutes les religions sont concernées, comme le souligne Laurence Devillers dans son livre « L'IA, ange ou démon » (Éd. Cerf, 2025), « Qu’il s’agisse d’amitié, d’amour ou de politique, que ce soit à travers la nature, la religion, l’art ou l’histoire, ou encore dans nos rapports à la matière et aux objets, que ce soit dans le travail, l’éducation ou le sport, l’IA s’immisce partout et modifie notre rapport au monde. »Invités : - Laurence Devillers, professeure en intelligence artificielle à Sorbonne-Université, chercheuse au CNRS, autrice de « L’IA, ange ou démon », aux éditions du CERF (mars 2025) ; « Les robots émotionnels » (2020 – éditions de l’Observatoire)- Bernard Jarry-Lacombe, ingénieur, chargé de mission au sein du pôle Société de la Conférence des Évêques de France, auteur de l’ouvrage collectif « Pour un numérique au service du bien commun » (2022 - Odile Jacob)- Elon Cohen, représentant de l’Union mondiale juive libérale, très impliqué dans un travail spécifique sur judaïsme et numérique, judaïsme et IA.
Qu’est-ce que la mode peut avoir en commun avec la religion ? La mode comme phénomène globalisant, qui concerne l’individu et la collectivité, avec ses dogmes et ses rites, dans une société où la question de l’éthique dans une société mondialisée prend de l’ampleur. Nous en parlons avec le théologien dominicain Alberto Fabio Ambrosio, auteur de Mode et religion, habiller le sacré, sacraliser le look. Invité en studio : Alberto Fabio Ambrosio, théologien dominicain, spécialiste de la mystique musulmane, professeur de théologie et d’histoire des religions à la Luxembourg School of Religion & Society, directeur de recherche au Collège des Bernardins à Paris, professeur invité à l’université de Bologne ; co-directeur du séminaire « Écologie de la mode, vers de nouvelles vertus » au Collège des Bernardins (2024).Auteur de Théologie de la mode, Dieu trois fois tailleur (Éd. Hermann, 2021)Et auteur de Mode et religion. Habiller le sacré, sacraliser le look (Éd. Hermann, 2024).Émission initialement diffusée le 5 janvier 2025.
Le conclave réuni à Rome a élu un nouveau pape : le cardinal des États-Unis Robert Prevost, qui a aussi la nationalité péruvienne, a pris le nom de Léon XIV. Religions du monde était à Rome pour suivre ce moment, depuis le début du conclave jusqu’à la fumée blanche. La rapidité de l’élection en 24 heures seulement et quatre tours de scrutin, un de moins que pour le pape François, a surpris tout le monde. Une grande clameur s’est propagée devant la basilique Saint-Pierre de Rome lorsque la fumée blanche s’est élevée de la cheminée au-dessus de la chapelle Sixtine. Une foule s’était massée sur la place Saint-Pierre, puis des milliers de personnes ont déferlé sur les artères alentours, dont beaucoup de Romains venus en courant pour découvrir et apercevoir celui qui est désormais aussi leur évêque.  Robert Prevost, âgé de 69 ans, est un homme discret, souvent présenté comme le plus latino des cardinaux des États-Unis, lui qui a vécu de longues années au Pérou comme missionnaire et dont il a également la nationalité. Il a choisi le nom de LéonvXIV, s’inscrivant ainsi dans les pas de Léon XIII, un pape de la fin du XIXe siècle qui a promu la doctrine sociale de l’Église et une attention particulière aux pauvres et aux ouvriers.À lire aussiLéon XIV, nouveau pape élu: Robert Francis Prevost, un homme de synthèse modéré et premier pape nord-américain Lorsque le nouveau pape est apparu à la loggia de Saint-Pierre, la foule a lancé des cris de joie, certains étaient en larmes. Dès ses premiers mots, avant sa bénédiction Urbi et Orbi, à la ville et au monde, il a fait référence à la paix, à l’unité de l’Église, appelant à marcher ensemble et à construire des ponts. Il a rendu hommage au pape François dont il était proche et, dans la clameur de la foule, il a salué, en espagnol, son ancien diocèse de Chiclayo au Pérou.Religions du monde revient sur les temps forts de cette semaine, depuis le conclave jusqu’à l’élection de Léon XIV.Plus de contenusLéon XIV
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