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Musiques du monde

Author: RFI

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De Mozart à Billie Eilish en passant par Tinariwen... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du grand studio à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !

475 Episodes
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Le groupe satirique Soviet Suprem envahit la #SessionLive. (Rediffusion) Depuis 10 ans, Soviet Suprem soulève les foules, à l’endroit, à l’envers et toujours de la gauche vers la gauche. Après avoir revisité la sono mondiale au travers de l’œil de Moscou et pris le contre-pied de la world music anglo-saxonne puis s’être tourné vers l’électro-minimal teinté de chœurs de l’armée rouge, John Lénine, Sylvester Staline et leurs complices ont pris le train de l’Orient extrême et est de retour avec un troisième opus résolument rap et tourné vers l’Asie Made in China. John Lénine et Sylvester Staline enfilent leurs tabliers de chef étoilé (rouge) pour cette session live qui s'annonce épicée. Titres joués au grand studio : - Woke wok Live RFI - La course aux armements, extrait de l’album - Qui complote Live RFI. Line Up : Nicolas Krassilchik alias Didier Croute-Chef (platines, percussions) ; Cyril Morey alias Cyrillique Saxo (saxophone) ; Toma Feterman alias John Lénine (chant, guitare) et Erwan Seguillon alias Sylvester Staline (chant). Son : Jérémie Besset, Mathias Taylor. ► Album Made In China (Modulor 2024). Site - YouTube - facebook.   Puis Toma et RWan nous propose une sélection musicale. Playlist Soviet Suprem Kiddus | Bazbaz Choices choix RWan Bjork/Omar Souleymane remix Crystalline choix Toma Astéréotype C5 choix RWan The Paradise Bangkok Molam International Band Studio Lam Plearn choix Toma.
À la veille de la COP 30, Isadora Dartial s'est rendue à Belèm (Brésil), à la 20ème édition du festival Se Rasgum. C'est à Belém do Parà que s'est tenue la 20ème édition du festival Se Rasgum en septembre 2025. Belém est une métropole de plus d'un million d'habitants, un estuaire entre les fleuves Tocantins et Para. Dans cette Amazonie urbaine, on entend la lambada, les carimbos, siria (afro et native) et autres brega (années 50 jusqu'à la techno-brega). Ce sont les rythmes et styles musicaux que vous allez écouter en arpentant la ville, à la rencontre des artistes et des activistes réunis pour ces deux temps forts de la rentrée : 1/ Le festival Se Rasgum 2/ La première édition de la Conférence dédiée aux acteurs culturels d'Amazonie : l'A.L.M.A. Du marché du Ver O peso jusqu'au Porto Futuro, des bords du fleuve où se réfléchit la métropole jusqu'à la piscine de l'hôtel de la Pedreira, le quartier de l'amour et de la samba, Belém se dévoile... Nos invité.es : Ynaiã Benthroldo, le batteur du groupe Boogarins Renée Chalu, co-fondatrice et co-directrice (avec Marcelo Damaso) de Se Rasgum & A.L.M.A Gabriel Paixaos, musicien du groupe Raizes Latinas. Oliver KornBlitt, photographe et rédacteur à Midia Ninja  Mc Super Shock, rappeur afro-amazonien Lia Sophia, chanteuse, productrice et réalisatrice de documentaires  Félix Robatto, musicien, producteur de musique Nat Esquema, DJ et animatrice radio, podcast. Playlist : Boogarins Foimal, Nazaré Pereira Sinha Pureza, Dona Onete No meio do Pitiu, Raizes Latinas Carimbada, MC Super Shock Banzeiro, Suraras do Tapajós Mãos do Esperança, Felix Robatto Amazon Sisserou, Kaoma Lambada, Mestre Vieira Lambada das Quebradas, Mestre Cupijo Siria Quente, Joelma Voando Pro Para, Francis Dalva Gito Giral / Melô de Tipiti, Rencontre (Melô do Milionário). Site de Se Rasgum - Instagram Site de l'Alma.
La beauté sauvera-t-elle le monde ? Réponse moyen-orientale en trompette, piano, guitare, violoncelle et percussions. (Rediffusion) Notre 1ère invitée est la trompettiste anglo-bahreïnienne Yazz Ahmed. Le quatrième album studio de Yazz Ahmed, A Paradise in The Hold, s'inspire de la musique folklorique de Bahreïn, l'île des deux mers, dans laquelle les chants de travail des plongeurs de perles et leurs chants de nostalgie et de solitude contrastent avec la musique de célébration des groupes de tambours féminins traditionnels qui se produisent lors des mariages et des festivals. La suite originale de 90 minutes, Alhaan Al Siduri, qui constitue la base de cet album, a été composée en 2015. Le processus de création a commencé par un voyage de recherche à Bahreïn en 2014, au cours duquel j'ai assisté à un concert privé donné par les Pearl Divers de Muharraq, ma ville natale, et j'ai parcouru les librairies locales à la recherche de paroles de chansons de mariage et de poèmes. J'ai également eu le rare plaisir d'entendre mon grand-père me chanter des chansons de son propre mariage. À partir de ces deux éléments d'inspiration, les mots que j'ai trouvés et la musique que j'ai entendue, traitée avec mon nouvel intérêt pour la conception sonore, les compositions individuelles et la forme de la suite ont commencé à émerger.  «La musique a évolué au cours de la dernière décennie grâce à des représentations en direct avec des ensembles de différentes tailles, des solos aux concerts avec orchestre symphonique. Pour cet enregistrement, j'ai adapté le matériel pour mettre en scène cinq chanteurs invités. Brigitte Beraha, Natacha Atlas, Randolph Matthews, Alba Nacinovich et Jason Singh se sont joints aux musiciens de mon groupe Hafla, élargissant ainsi la palette tonale de l'ensemble. Les paroles qu'ils chantent comprennent des fragments de chansons traditionnelles bahreïnies et des pensées issues de mes propres rêveries, des réflexions sur la lointaine maison de mon enfance.» Yazz Ahmed. Titres joués : Though My Eyes Go To Sleep, Al Naddaha, Dancing Barefoot et Into the Night. ►  Album A Paradise In The Hold (Night Time Stories 2025). Site - Bandcamp - YouTube.   Puis nous recevons le trio l'Antidote pour la sortie de L'Antidote. La beauté sauvera-t-elle le monde ? C’est le pari de Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalifé, trois virtuoses réunis pour donner corps à L’Antidote, un répertoire instrumental qui oppose le pouvoir de guérison de la musique aux poisons des temps présents. Maître du zarb iranien et des percussions persanes qu’il aime plonger dans le jazz comme dans le grand bain méditerranéen, Bijan Chemirani croise ici sa science du rythme avec le violoncelliste albanais Redi Hasa — connu pour avoir œuvré au renouveau des musiques traditionnelles du sud de l’Italie, mais aussi aux côtés de Maria Mazzotta, Ludovico Einaudi ou encore Robert Plant — et le Libanais Rami Khalifé qui se joue avec maîtrise des frontières entre classique et électro sur les touches de son piano.  Si leurs chemins s’étaient déjà croisés, la rencontre a véritablement lieu à l’orée de la pandémie, dans un studio des Pouilles, près de Lecce, alors que le temps semble sur le point de s’arrêter. Au cœur d’une mer de vignes, dans ce lieu magnifique baigné de lumière, les trois virtuoses se retrouvent à nouveau à l’automne 2024 pour enregistrer L’Antidote. «La musique est un antidote à la réalité qui, parfois, est entachée de déceptions et de rêves brisés», explique Rami Khalifé. «La musique a un effet thérapeutique sur l’esprit et sur le corps : elle nous apaise, elle nous donne de l’espoir, elle nous guérit et nous aide à voir les choses sous un nouvel angle. La musique transcende tout.» Titres interprétés au grand studio - Pomegranate Live RFI  - L'Ombre qui passe, extrait de l'album - Dates, figues & Nuts Live RFI. Line Up : Redi Hasa (violoncelle), Rami Khalifé, (piano), Bijan Cherimani (percussions). Son : Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album L’Antidote (Ponderosa Music Rd 2025). Site - YouTube.   Réalisation : Donatien Cahu, Hadrien Touraud.
Résiste est le mot d'ordre de la cuvée 2025 du festival Villes des Musiques du Monde. Le Festival Villes des Musiques du Monde résiste au temps, à la morosité et à l’uniformisation de la pensée et des cultures. Les temps sont durs, le racisme, la discrimination et l’intolérance gagnent du terrain, mais on peut et l’on doit y résister. Chaleureuse, rassembleuse, la musique fait contrepoids. On résiste avec le duo féministe afro-cubain Las Panteras et on garde vivant l’esprit des pionniers comme le fait la djeli malienne Mah Damba dans la #SessionLive. Nos premières invitées sont Eliene Castillo et Eliene Castillo, le duo Las Panteras #Groove afro-cubain Duo féministe afro-cubain, Las Panteras est là pour déchiqueter idées reçues et monotonie. Funk infaillible, héritage Yoruba, esprit de la santería, flow convaincu et convainquant, Eliene Castillo (Chucho Valdés, Silvio Rodríguez…) et Martha Galarraga «Martica» (Omar Sosa, Felipe Cabrera…) sont bien décidées à faire changer les mentalités. Elles dénoncent machisme et racisme tout en favorisant l’unité et provoquant des déhanchements, des chaloupes et des pas de danse torrides. Titres joués : Hasta Cuando, La Vendedora, Apretaito et Yiri Yiri Bon. ► Album Hasta Cuando (Karu Prod 2025). Concert 7 novembre 2025 au Studio de l'Ermitage. Site - YouTube - Bandcamp.     Puis nous recevons Mah Damba, Thierry Fournel et Antoine Girard dans la #SessionLive. Mah Damba est une des grandes djélis ou griottes du Mali. Comme ses ancêtres, elle est porteuse de traditions immémoriales, une vocaliste à la puissance comparable à celle des grandes divas de la soul, du R’n’B ou de l’opéra. Accompagnée de cordes ou de percussions, elle narre le passé glorieux des grands hommes de l’empire mandingue, se fait l’écho des joies et des peines de ses contemporains et, pour cette soirée, rend hommage à sa compatriote, la grande Fantani Touré, disparue il y a dix ans. En amont de ce concert un atelier va vous permettre de vous initier à cet art  Mah Damba - Villes des Musiques du monde.   Titres interprétés au grand studio : - Dambe Live RFI - Banga Live RFI.  Line Up : Mah Damba (chant), Thierry Fournel (guitare & guembri) et Antoine Girard (accordéon). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Hakili Kele (Buda Musique 2019), nouvel album attendu en 2026. Concert 9 novembre 2025 à Villetaneuse.  Facebook - YouTube - Site festival.
Nos premiers invités #SessionLive sont Roseaux avec Ben l'Oncle Soul. (Rediffusion) Roseaux est un trio parisien composé Emile Omar, Alex Finkin et Clément Petit. Les trois mousquetaires du son cultivent leur savoir-faire désormais salué par la critique et un auditoire toujours plus nombreux depuis leur premier projet en 2012. Il leur a fallu du temps, pour prendre du recul et de la hauteur afin de nous offrir un retour tant réjouissant que retentissant. Roseaux prend racine au bord des rives de la soul, du folk, du jazz, et de la chanson de toutes les époques, une cascade de sonorités intarissables, où les trois compositeurs puisent leur inspiration et fusionnent leurs expériences. Les feuilles de Roseaux s’élancent au souffle de merveilleuses voix, choisies avec précision par les trois compères, comme celle, du chanteur américain Aloe Blacc, présent depuis le début de l’aventure, enchanteur incontournable des trois épisodes. Pensé comme une escapade onirique gorgée d’émotions, en marge de la production massive, instantanée et souvent désincarnée, Roseaux est un groupe totalement artisanal, sorte d’ovni dans le paysage musical hexagonal, qui opère à l’instinct et surtout à l’envie. Ainsi, Roseaux est devenu expert pour réunir, le temps d’un disque, les artistes qui forment spécifiquement l’ADN de leur hôte : des voix envoûtantes, une trame au piano et au violoncelle, mais aussi des rencontres et des retrouvailles, dans un univers poétique et volontairement nébuleux. Ce troisième album est l’œuvre de 3 passionnés de musique, capables d’intervertir leurs rôles : écriture, arrangements, production, d’où émergent cette fois, onze titres au mélodies ciselées dont trois instrumentaux colorés et insolites. Un périple entre mélancolie et euphorie, qui a conduit Roseaux aux confins de la planète, des Caraïbes à l’Europe en pasant par l'Afrique pour dénicher d’autres vibrations et des interprètes singuliers : la captivante chanteuse grenado-britannique Ala.ni, le petit prince afropop anglais originaire du Ghana, Ghetto Boy, et la troublante suédoise Isabel Sörling, signent ici une première collaboration flamboyante avec le groupe. Pendant que la talentueuse canado-haïtienne Mélissa Laveaux, l’hypnotique chanteur scandinave Olle Nyman, la pétillante franco-canadienne Anna Majidson et notre remarquable Ben national, déjà présents sur le deuxième volet, parviennent encore à créer la surprise en dévoilant de nouveaux aspects de leur tessiture. Les voix de Roseaux sont décidément impénétrables et sa magie se renouvelle aujourd’hui en faisant dialoguer la force de tous ces éléments scintillants, à découvrir dans un écrin de douceur et de volupté. La nature regorge de roseaux, celui-ci est unique.   Titres interprétés au grand studio - With Us Feat. Ben l’Oncle Soul Live RFI - Loving You Is All I Want To Do Feat. Aloe Blacc, extrait Roseaux III - Island Feat. Ben l’Oncle Soul (Roseaux II 2019) Live RFI Line Up : Emile Omar, machines, Alex Finkin, guitare, Clément Petit, violoncelle, Ben L’Oncle Soul, voix Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album Roseaux III (Fanon Rd) 📧 Contact.   Puis nous recevons Michel Alibo, Jowee Omicil et Arnaud Dolmen, les Poets of Forest dans la #SessionLive Poets of Forest est un voyage musical composé par Arnaud Dolmen, aux côtés du contrebassiste Michel Alibo et du multi-instrumentiste Jowee Omicil (flûte, soxophones alto et soprano, clarinette basse), avec comme invitée sur trois morceaux la harpiste Sophye Soliveau. Ensemble, ils tissent une toile musicale intemporelle. Poets of Forest est un espace de silence et de lumière, où l’imaginaire et la réalité se rencontrent, où la nature parle à l’âme. Une méditation sonore, à la fois fragile et puissante. Arnaud Dolmen, batteur, compositeur, producteur fait partie des artistes les plus plébiscités de lascène jazz. Ses distinctions incluent Révélation aux Victoires du Jazz, finaliste du Prix Django Reinhardt 2023, « Musicien français de l’année », « Top 3 des meilleurs batteurs de l’année » par Jazz Magazine et Jazz News. Depuis très jeune, il collabore avec différents artistes dans des styles variés tels que Joe Chambers, David Linx, Jacques Schwarz-Bart, Mario Canonge, Naïssam Jalal, Alfredo Rodriguez, Ana CarlaMaza ou encore Laurent de Wilde. Michel Alibo, bassiste martiniquais au style « jazz world », est actif depuis ses 16 ans, explorant les musiques africaines, caribéennes, latines et jazz. Il se distingue par un jeu funky et fusionnel, influencé notamment par le makossa camerounais. Cofondateur du groupe SIXUN, il y contribue à 13 albums marquant la scène jazz fusion. Très sollicité dès les années 80, il collabore avec Manu Dibango, Kassav, Céline Dion, MC Solaar, et bien d'autres. Il apporte une touche innovante au zouk avec SAKIYO aux côtés de Mario Canonge. Son parcours l’amène à co-créerSAKESHO et IFRIKYA, mêlant jazz et musiques du monde. Sa créativité s’exprime aussi à travers des échanges avec des figures comme Marcus Miller, Richard Bona ou Victor Wooten. Récemment, il enrichit encore son art avec la contrebasse et les jeunes talents du jazz caribéen. Jowee Omicil est un musicien multi-instrumentiste et compositeur visionnaire, qui mêle jazz spirituel, rythmes afro-haïtiens, hip-hop et free jazz. Né à Montréal de parents haïtiens, il puise son inspiration dans l’église de son père, influencé autant par les cantiques que par Michael Jackson ou 2Pac. Formé au Berklee College of Music, il a collaboré avec de grands noms comme Ornette Coleman, Marcus Miller ou André 3000. Chaque concert est une expérience unique, marquée par l’improvisation et ce qu’il appelle la « BasH! Vibe », un mélange d’amour, de joie et d’unité. Il conçoit la musique comme un dialogue et un outil de transformation intérieure. L’album Poets of Forest est une odyssée musicale où l’âme du jazz se mêle dans les mystères de la nature, sous le jeu d’Arnaud Dolmen, Jowee Omicil et Michel Alibo. Le batteur Arnaud Dolmen compose trois thèmes, points de départ d’une exploration sonore envoûtante, dans laquelle les trois artistes se rencontrent. Chaque version semble naître d’un autre monde, où la forêt et ses secrets murmurent entre les notes. À écouter aussiJowee Omicil, une liberté révolutionnaire Titres interprétés au grand studio - Ti Moun Gaya Live RFI - The Secret Whispers Feat. Sophye Soliveau, extrait de l'album - Une histoire à 3 Live RFI. Line Up : Jowee Omicil, saxophones, Michel Alibo, contrebasse, Arnaud Dolmen, batterie. Son : Benoit Letirant, Camille Roch. ► Album Poets of Forest (Samana prod 2025). Site Arnaud Dolmen - Site Jowee Omicil - Michel Alibo Instagram.
Afropop Electrofunk​​ congolais et jazz mandingue. Nos premiers invités Ali Boulo Santo Cissoko (Sénégal) & Volker Goetze (Allemagne) présentent l'album Sargal. Une musique qui coule comme une eau claire, suggère le calme et une vertigineuse sensation d’apaisement. Le chanteur et musicien sénégalais Ali Boulo Santo Cissoko et le trompettiste et joueur de bugle allemand Volker Goetze forment un duo d’une renversante éloquence poétique. Le premier, héritier d’une célèbre lignée de djèli (griots mandingues) joueur de kora, et le second, musicien, producteur et réalisateur, ont en commun le même élan pour des tissages musicaux naviguant entre plusieurs univers : jazz, musique mandingue, flamenco… sans jamais s’égarer dans une fusion hasardeuse et plate. Ils ont de plus invité ici un ami de bonne compagnie en la personne du célèbre percussionniste Mino Cinelu, qui intervient sur trois des douze compositions de ce bel album intitulé Sargal. Un mot wolof exprimant une idée de remerciement et de gratitude que l’on pourrait tout à fait leur adresser en retour, tant leur musique fait du bien. (Patrick Labesse).   Titres interprétés au grand studio - Sargal Live RFI - Bétiyata feat. Mino Cinelu, extrait de l'album - Rokhaya Live RFI. Line Up : Volker Goetze (trompette), Ali Boulo Santo Cissoko (kora et chant). Son : Mathias Taylor et Jérémie Besset. ► Album Sargal (Motéma/PIAS/Integral 2025). Site Volker Goetze - YouTube Ali Boulo Santo Cissoko - Facebook du duo. Actu concert 29/10/25 Paris Église Bon Secours.   Puis nous recevons le groupe congolais Kin'Gongolo Kiniata pour l'album Kiniata. Formé dans l’effervescence des rues de Kinshasa, Kin’Gongolo Kiniata redéfinit les contours de la musique congolaise, tout en honorant ses racines culturelles profondes. L’album Kiniata est une célébration de cette énergie brute, un hommage à la vie urbaine et aux traditions congolaises, marquées par l’usage du Lingala dans des textes qui racontent les luttes, les espoirs et les triomphes de la vie quotidienne. Leurs rythmes effrénés et leurs mélodies envoûtantes rappellent l’esprit de l’article 15 («Débrouillez-vous») dans son essence transformatrice et rebelle. Mais ici, c’est l’âme de Kinshasa qui résonne à travers chaque note, chaque percussion recyclée, chaque riff électrique. Titres interprétés au grand studio : - Toye Mabe Live RFI - Kin'gongolo, extrait de l'album - Elengi Ya Ko Vivre Live RFI. Line Up : Leebruno (chant, percussions metal), Mille Baguettes (chant, batterie), Ducap (chant percus plastique), Djino (basse) et Bébé Mingé (chœurs, harpe, guitare). En entrevue : Djino & Leebruno. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Kiniata (Hélico 2025). Kin'Gongolo Kiniata - Instagram. Actu Concerts : Primeurs de Massy 31/10 + Péniche Metaxu (Pantin) 29/11/2025.
La poétique du souvenir avec Yasmine Hamdan (Liban) et Christine Zayed (Palestine). Yasmine Hamdan est notre 1ère invitée pour la sortie de son 3ème album I Remember I Forget Yasmine Hamdan a d'abord surgi sur la scène musicale avec la formation indie électronique pionnière Soapkills, formée avec Zeid Hamdan dans le Beyrouth de la fin des années 90. Le répertoire entêtant et irrévérencieux du duo ainsi que ses visuels auront rayonné créativement à travers le monde arabe et au-delà, culminant avec une anthologie en 2015. Après s'être installée à Paris en 2005, la musicienne collabore avec le producteur Mirwais (ex-Taxi Girl et producteur de Madonna) pour le projet Y.A.S., à l'origine d'un album dansant et raffiné, Arabology, paru chez Universal en 2009. Depuis, elle s'est fait un nom au-delà des frontières en tant qu'autrice-compositrice et productrice solo, entrelaçant avec élégance des univers éloignés comme la poésie, la pop et la tradition panarabe, l'electronica, la soul ou encore la guitar music. Elle a collaboré avec des cinéastes de tous horizons tels que Elia Suleiman, Jim Jarmusch (chantant notamment à l'écran dans le film de 2013 Only Lovers Left Alive), Daniele Arbid ou Ghassan Salhab, et a joué au sein de projets collectifs majeurs comme Africa Express. En solo, Yasmine Hamdan a sorti un premier disque en 2013, Ya Nass, un en 2017, Al Jamilat, et à présent son troisième album I Remember I Forget, co-produit aux côtés de son collaborateur de longue date Marc Collin (Nouvelle Vague). La mémoire est une force sans pareille. I Remember I Forget [Je me souviens que j'oublie] succède à deux disques solo salués à l'international, Ya Nass (2013) et Al Jamila (2017). L'album scelle la réputation de Yasmine Hamdan en tant que conteuse talentueuse, performeuse captivante et défricheuse indépendante. L'artiste polyglotte, née à Beyrouth et installée à Paris, a toujours mêlé dans sa musique l'intime, le poétique et la politique, souvent avec un humour vif, puisant ses influences dans les dialectes et sonorités du monde pan-arabe et d'ailleurs. C'est plus que jamais le cas sur ce nouvel album, un ensemble de chants de beauté et de fureur légitime, forgé dans le tumulte de crises mondiales, notamment l'explosion en 2020 du port de Beyrouth et l'effondrement économique du Liban (désastre financier qui aura protégé l'élite aux dépens du plus grand nombre). Dans un monde moderne de plus en plus fracturé, les prises de parole de Yasmine Hamdan semblent plus vitales que jamais. «Pour cet album, je voulais m'attacher à un lieu spécifique — et il fallait que ce soit le Liban», explique Yasmine Hamdan. «Mon lien avec le Liban et ce qui lui est arrivé a constitué le terreau à partir duquel j'ai commencé à écrire et composer l'album. Cependant, au fur et à mesure du processus créatif, cet endroit est devenu un symbole, une métaphore, une catharsis pour ce qui se passe plus largement dans le monde et à travers l'expérience collective.»  «En dépit de la douleur ressentie devant ce qui est infligé à mon lieu de naissance, s'est installé peu à peu un sentiment de tendresse, de familiarité, ce qui m'a apporté de l'espoir et de l'inspiration. Beyrouth a certainement continué à être généreuse avec moi», raconte-t-elle. Yasmine Hamdan s'est ainsi attelée à l'écriture des chansons, renouant pour l'occasion avec un collaborateur de longue date, Marc Collin (Nouvelle Vague). I Remember I Forget a été produit sous la tutelle de leurs labels respectifs, Hamdanistan et Kwaidan, et paraît chez Crammed Discs / [PIAS].   Titres joués durant l'entretien : I Remember I Forget, Shmaali, Shadia et The Beautiful Losers. ► Album I Remember I Forget (Crammed Discs / [PIAS] 2025). Site Yasmine Hamdan - Bandcamp. YouTube. Actu concert 18 mars, Paris Le Trianon.   Puis la #SessionLive reçoit Christine Zayed pour l'album Kama Kuntu. Née dans une famille mélomane de Palestine, élevée entre Jérusalem et Ramallah, Christine Zayed est une chanteuse, une compositrice et une instrumentiste, virtuose du qanûn. Elle a été initiée dès son plus jeune âge à la musique arabe classique et contemporaine, ainsi qu’à la musique traditionnelle palestinienne. Son répertoire s’appuie principalement sur la musique arabe classique, basée sur le maqam (la science et la pratique de l’improvisation modale arabe), et sur la poésie arabe, en particulier la poésie palestinienne contemporaine. Ses compositions, fortement ancrées dans la tradition, sont résolument contemporaines, recherchant les chemins de la modernité dans le croisement avec d’autres univers musicaux. Elle vit et travaille en France depuis quelques années et collabore à de multiples projets, notamment au sein de l’Ensemble Chakâm ou du groupe Atine. Elle se produit en solo ou en trio avec le flûtiste Sylvain Barou et le percussionniste Habib Meftah interprétant un répertoire que l’on retrouve dans son premier album, Kama Kuntu («Ce que j’étais»). On y croise plusieurs invités, notamment Piers Faccini. Titres interprétés au grand studio : - Avant que je photographie les oiseaux, Live RFI - Animal, Feat. Piers Faccini, extrait de l'album  - Ghalimi Live RFI. Line Up : Christine Zayed (qanûn, chant), Sylvain Barou (flûtes, duduk) et Habib Meftah (percussions) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Kama Kuntu (T-Rec 2024). Site - YouTube. Actu concerts : 11 décembre – Festival NoBorder, Brest // en trio + 12 décembre – Le Chenal, Porspoder // dans le cadre de NoBorder // en trio.
David Walters sort Kité Koulé avec Keziah Jones, en amont du prochain album Ti Love.   David Walters signe son grand retour avec un nouveau single Kité Koulé feat. Keziah Jones ! iIs sont nos invités dans la #SessionLive ! Premier extrait de son prochain album Ti Love attendu début 2026, ce morceau marque une rencontre musicale vibrante avec un autre guitariste / chanteur : Keziah Jones. Les deux artistes se sont croisés pour la première fois en 2006, à l’occasion d’une exposition de peintures de Keziah à Paris, où David avait été invité à jouer. Depuis, une complicité artistique s’est tissée entre eux, jusqu’à une nouvelle retrouvaille à Marseille, lors du Marseille Jazz Festival. C’est à Paris, lors d’une soirée spontanée, que le morceau est né. Écrit d’un seul souffle, inspiré par un échange sur le temps qui passe et la puissance de l’instant présent, «Kité Koulé Kon Dlo» (littéralement «laisser couler comme l’eau») prône la fluidité, l’acceptation et la connexion à soi et au monde, dans toute la beauté imprévisible de l’existence. Entre groove enivrant et spiritualité, le titre fait aussi référence à Manman Dlo, déesse des océans, symbole de mémoire, de vie et de guérison. Une chanson à la fois intime et universelle, qui nous invite à danser avec les courants de la vie.   Titres interprétés au grand studio - Kité Koulé David Walters Feat. Keziah Jones (single) Live RFI  - Ti Love Feat. Fatoumata Diawara, exclu, extrait cd non sorti - La vie est belle David Walters et Roger Raspail Live RFI.   VOIR LA #SESSIONLIVE YouTube par RFI Vidéos. Line Up : David Walters (guitare voix), Keziah Jones (guitare voix) et Roger Raspail (percus) Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.  ► Album David Walters à venir Ti Love (début 2026) chez Heavenly Sweetness. + Playlist David et Keziah (sous réserve) - Cesaria Evora «Amor Di Mundo» Café Atlantico 1999_choix David - Prince «Something in the Water» 1999 album (sortie en 1982)_choix Keziah - Keziah Jones «My Brother»_choix David (Nigerian Wood 2008, 5è album) - Prince «Bob George» Black album (22 nov 94)_choix Keziah.
Pour la 20è édition du festival Arabesques à Montpellier, hommage du Couscous Clan à Rachid Taha et retour de l'ONB ! Créé en 2006 par UNi’SONS, le Festival Arabesques brille comme une perle culturelle majeure qui illumine Montpellier. Cet événement annuel, qui prend place au cœur de la ville en septembre, se dresse comme un véritable phare de la diversité artistique et du vivre ensemble. Nos invités : Taoufik Mimouni (ONB), Habib Derchaoui (fondateur Arabesques). 7 ans sans Rachid Taha... Le festival Arabesques lui a rendu hommage en septembre avec l'armée mexicaine du Couscous Clan. L'émission démarre avec un autre groupe emblématique du Alger-Paris-Barbès : l'ONB. L'Orchestre national de Barbès prépare un nouvel album pour fêter 30 ans d'insolitude.  Après plus de mille concerts donnés aux quatre coins du monde de Londres à Montevideo, en passant par Alger, Casablanca, Bamako ou encore Montréal, l’Orchestre National de Barbès n’a rien perdu de sa flamme ni de sa fougue légendaire. Trente ans après ses débuts, l’ONB reste fidèle à son esprit frondeur : toujours là, toujours libre, fidèle à cette promesse que le métissage est une célébration, et que la musique demeure un territoire de liberté, sans passeport ni barrière. Sur scène, le groupe déchaîne un cocktail incandescent de chaâbi, gnawa et raï, électrisé par des influences rock, reggae et un ska cuivré explosif dont ils détiennent la recette unique. Une French Touch transmaghrébine, urbaine et populaire, à la croisée des diasporas et des héritages mêlés, qui fait vibrer les corps autant qu’elle éveille les consciences. À l’occasion de cet anniversaire haut en couleurs, le collectif mythique parisien remonte sur scène pour rallumer les braises, électriser les foules et faire danser les mémoires. Entre énergie brute, générosité festive et insoumission joyeuse, l’ONB rappelle s’il en était encore besoin, qu’il est plus que jamais un porte-voix vivant, poétique et politique des cultures croisées. Distribution : Youssef Boukella : basse ; Fatah Ghoggal : guitare, chant ; Taoufik Mimouni : clavier, chant ; Ahmed Bensidhoum : derbouka, chant ; Mehdi Askeur : accordéon, chant ; Khliff Miziallaoua : guitare, chant ; Kamel Tenfiche : percus, chant ; Mamoun Dehane : batterie, chant ; Basile Theoleyre : trompette, chant ; Dominique Sablier : clavier. + Extraits du concert  Facebook.   Puis Habib Derchaoui, le boss d'Arabesques, nous parle de son festival, l'association Uni'Sons et de son ami Rachid Taha, à qui le festival a rendu hommage en septembre 2025.   Un grand concert-création en hommage à Rachid Taha, l’inclassable, l’insoumis, le rockeur made in Casbah. Celui qui a fait exploser les carcans, mêlé les riffs électriques au chaâbi et au raï, et signé la fusion magistrale entre les sons brûlants du rock et la modernité des musiques arabes. Rachid Taha, le pionnier, le transgressif, l’agitateur visionnaire, a ouvert des brèches profondes dans le paysage musical. Il a renversé les frontières, électrisé les scènes du monde entier, faisant résonner souvent dans un même cri la colère, l’exil, la fête, l’amour et la liberté. Pour célébrer cet héritage incandescent, le Festival Arabesques réunit un cercle de musiciens complices, artistes fidèles ou héritiers de son feu sacré. Parmi eux, Rodolphe Burger, compagnon de route et frère d’âme ; Justin Adams, alchimiste des cordes et des fusions transcontinentales ; Sofiane Saidi, voix du raï 2.0 à l’énergie brute ; Yousra Mansour, charismatique chanteuse-guitariste du groupe Bab L’Bluz, qui incarne une nouvelle génération de révolte poétique. À leurs côtés, le Couscous Clan, formation emblématique née autour de Rachid Taha, rallume les braises de son énergie folle, entre riffs acérés, rythmes incendiaires et poésie électrique. Ensemble, ils feront résonner l’écho de sa voix, toujours vivante, toujours en lutte, toujours en fête. Un hommage vibrant à une légende libre, éternel passeur, éternel révolté. Distribution : Rodolphe Burger : guitare ; Justin Adams : guitare ; Sofiane Saidi: chant ; Yousra Mansour de Bab’l Bluz : chant ; Idris Badarou: basse ; Kenzi Bourras : claviers ; Hakim Hamadouche: mandole et Franck Mantegari : batterie. + Extraits du concert : Voilà Voilà, Rock El Casbah et Ya Rayah. L'intégralité du concert hommage à Rachid Taha est disponible sur le site rfi.fr.   Facebook Rachid Taha  Site Uni'Sons  Site festival Arabesques.
Entre Pink Casbah et Everyday Superheroes, piano méditatif et arabo andalou «arrangé» rock & soul. Nos premiers invités sont les 3 chevaliers du trio Armel Dupas pour la sortie de Everyday Superheroes. Avec Everyday Superheroes, le Armel Dupas Trio signe un album vibrant, cinématographique, où chaque morceau célèbre à sa manière les figures ordinaires de la vie quotidienne. À travers dix titres d’une grande cohérence poétique, le trio nous plonge dans un univers acoustique lumineux, enraciné dans la tradition du jazz tout en s’ouvrant aux couleurs du monde d’aujourd’hui. On y entend l’écho des grandes années Blue Note — des grooves inspirés de la soul jazz des années 60, des clins d’œil rythmiques aux musiques latines (Chocolate Cake), une narration presque filmique (The West Coasters, Vert Lagune), mais aussi la douceur d’un piano méditatif (Peace On Earth, Les mystères de l’âme) et l’énergie bondissante d’un trio en pleine osmose (The Playful Listener). À ces compositions s’ajoutent deux reprises emblématiques : Invitation, traité comme un boléro élégant, et Encuentros de John McLaughlin, totalement réinventé dans une dynamique presque orchestrale. Entre éclats, tendresse et clarté mélodique, Everyday Superheroes est un hommage vibrant à celles et ceux qui avancent dans la vie avec grâce, courage ou discrétion. Un album à la fois généreux, accessible, et plein d’âme. Armel Dupas se définit comme un musicien-entrepreneur. Son attrait pour la diversité artistique le conduit à multiplier pendant plus de 10 ans les expériences de tournées, de concerts et de musiques pour le cinéma et le théâtre (Henri Texier, Arnaud Desplechin, Sandra Nkaké, Catherine Ringer). Son oeuvre en tant que leader débute avec deux albums remarqués : Inner Island, album du groupe WaterBabies, vainqueur en 2013 du Tremplin Rezzo Focal Jazz à Vienne, auquel succède Upriver en 2015, sorti sous la bannière prestigieuse du label Jazz Village. En 2017-2018, le Armel Dupas Trio parcourt les scènes jazz françaises et européennes grâce au soutien du projet Jazz Migration qui entoure la sortie de l’album A Night Walk. En 2019, Armel découvre le plaisir de la scène en solo hors des circuits traditionnels, bâtissant une tournée de 100 concerts chez l’habitant baptisée Home Piano Live, laquelle épouse à merveille la sortie de son album Broderies (7 millions d’écoutes sur les plateformes de streaming). Se produisant davantage à l’étranger qu’en France, Armel prépare un départ pour Moscou avorté par la crise de la COVID. C’est l’occasion d’un retour aux sources sur ses terres nantaises, où Armel redécouvre la vie au calme, entouré de nature et de vieux complices. Home Piano Live devient une émission en direct sur YouTube où l’on joue du jazz pour les amis d’ici et d’ailleurs. En quête permanente de rencontres avec son public, Armel crée en 2021 Le Piano Sacré et Le Coaching Musical, nouvelles passerelles entre musique et bien être. Allongé.e.s sur son piano, les participant.e.s au Piano Sacré vivent la musique d’une manière inédite, entre son vibratoire et portrait musical. 2022 voit la création d’un nouveau Armel Dupas Trio avec Jules Billé (contrebasse) et Christophe Piot (batterie). Acoustique et ancré dans un jazz easy listening, le trio produit deux albums qui remportent instantanément un large succès sur Spotify, propulsant la formation nantaise au rang des artistes de jazz les plus streamés internationalement. Titres interprétés au grand studio - Chocolate Cake Live RFI  - Les mystères de l'âme, extrait CD - Everyday superheroes Live RFI Line Up : Armel Dupas (piano), Jules Billé (contrebasse) et Christophe Piot (batterie). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Everyday Superheroes (Jazz Family 2025). Site Armel Dupas  YouTube  Home Piano Live    Puis la #SessionLive reçoit Samira Brahmia pour Pink Casbah. Depuis plus de 10 ans, dans le milieu de la musique «du monde», elle se fait repérer pour sa voix et sa personnalité à la force tranquille.  Mais avec son passage à l’émission «The Voice» où elle défendait crânement «Haramtou Bik Nouassi», chanson d’amour du creuset arabo-andalou, Samira Brahmia a plus que galvanisé un auditoire des deux côtés de la Méditerranée. Un signe d’encouragement pour une chanteuse qui revendique son identité plurielle et a l’ambition de bousculer les codes esthétiques pour faire voyager son art hors des territoires assignés. Toute son histoire la porte vers cette multiculturalité. C’est que celle qui en pince pour le swing d’Ella Fitzgerald, le groove de Cheikha Rimitti, la fougue d’Edith Piaf, la saudade de Cesaria Evora, a comme ses illustres ainées une voix dont le grain, la dynamique, la texture, la classe qui rappellent celles dont on dit qu’elles guérissent l'âme.  Samira Brahmia, femme-monde, voix des deux rives. Née en France mais élevée en Algérie, Samira Brahmia a grandi au carrefour des cultures, bercée autant par le blues et le rock que son père lui faisait écouter que par les mélodies arabo-andalouses qui irriguaient son quotidien. Dans l’Algérie des années 1990, alors que le pays traverse une décennie marquée par la violence, elle rêve déjà de musique et de liberté. Elle fait ses premiers pas comme choriste au sein d’un groupe de rock, puis se lance sur scène avec cette force tranquille et cette voix singulière, suave et brûlante, qu’on n’oublie pas. Son univers, qu’elle nomme le Pink Casbah, abolit les cases et les frontières. Héritière autant de Joni Mitchell que de Cheikha Rimitti, de Piaf que de Cesaria Evora, elle chante en arabe, en français et en anglais, dans un aller-retour constant entre Orient et Occident, entre héritage et invention.  Titres interprétés au grand studio - Sankara (hommage à Thomas Sankara) Live RFI - Len Arka3, extrait album - Dzeoudji ou Quilini (Marie-toi et lâche-moi) (hommage à Cheikha Remitti) Live RFI. Line Up : Samira Brahmia (chant), Khliff Miziallaoua (guitare), Karim Ziad (batterie), Youcef Boukella (basse) et Meddhy Ziouche (piano). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Pink Casbah (auto-prod 2025). Site Samira Brahmia  YouTube.
D'une ville péninsule (Conakry) aux villes qui ne meurent jamais (Beyrouth), la route passe aussi par Addis, Kingston, Bogota. Bon voyage ! Comme tous les mois, Sophian Fanen propose 5 nouveautés : - Ata Kak, Batakari, tiré de l'album Batakari (Awesome Tapes from Africa, 2025) - Sister Nancy, Armageddon, tiré de l'album Armageddon (Ariwa Sounds, 2025) - Yasmine Hamdan, Shadia, tiré de l'album I Remember I Forget (Hamdanistan/Kwaidan Records, 2025) - Mulatu Astatke, Kulun, tiré de l'album Mulatu Plays Mulatu (Strut Records, 2025) - Lucas Hill, Madrugada, tiré de l'album El sol sale también (Polen Records, 2025).   Puis la #SessionLive reçoit Kaabi Kouyaté pour la sortie de Tribute to Kandia.  Sory Kandia Kouyaté (1933-1977) fut «La voix» de la Guinée indépendante. Descendant de Balla Fasséké Kouyaté, l’illustre «djeli» (détenteur de la tradition orale d’un peuple) de Soundiata Keïta, le fondateur de l’Empire du Mandingue, initié à la musique (notamment au ngoni) et à la complexe généalogie mandingue par son érudit de père, il rejoint très tôt la cour royale de Mamou où ses dons vont faire merveille. C’est à ce baobab de la chanson guinéenne qu’un de ses fils, Kabiné Kandia Kouyaté, alias Kaabi, consacre cet hommage. Un projet suscité par le réalisateur Laurent Chevallier qui réalisa «La Trace de Kandia», dans lequel Kaabi revenait en Guinée sur les traces de son père, à la rencontre des lieux et témoins de sa légende. Par le choix du répertoire, cet hommage rend compte de la géographie mentale de Sory Kandia Kouyaté, de son insertion dans la chanson de geste griotique mandingue Contemporanéiser un patrimoine : tel était l’objectif que s’assignait Sory Kandia Kouyaté.  C’est dans le même esprit que Kaabi a œuvré, lui qui avoue avoir eu besoin de temps pour comprendre l’envergure d’un tel legs. Fort de ce bagage, il s’est donc entouré d’un équipage ad hoc. Des fidèles comme Badje Tounkara (ngoni), Ballaké Sissoko (kora), Lansine Kouyaté (balafon) ou des invités sachant combien l’on ne pénètre dans la musique mandingue qu’avec tact et d’humilité, à l’instar d’un Jean-Philippe Rykiel, familier des musiciens africains, dont le piano prend ses quartiers dans la savane. La présence de la chanteuse Aminata Camara, qui fut choriste de son père, symbolisant comme un passage de témoin. Encore que le plus fascinant dans cet album est la voix de Kaabi, dont le timbre, les modulations, les inflexions, facétie de l’ADN, font écho de façon si troublante à celle du plus célèbre griot de la Guinée. (D’après Frank Tenaille). Titres interprétés au grand studio - Mobalou Live RFI  - Wamiyo, extrait CD - N'na Yafa Live RFI  Line Up : Kaabi Kouyaté (chant), Jean-Philippe Rykiel (Piano), Chérif Soumano (Kora) & Youssouf Diabaté (Ngoni). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. RFI Vidéos : Christophe Valette, Dominique Fiant et Cyril Etienne. ► Album Tribute to Kandia (Buda Musique / Socadisc 2025). Site de Kaabi Kouyaté  Kaabi Kouyaté à lire sur RFI Musique La trace de Kandia Sory Kandia Kouyaté à lire sur RFI Musique.
Dhafer Youssef, Flèche Love, Labess, Aziz Konkrite et Habib Dechraoui à la 20è édition d'Arabesques. L'esprit du festival Arabesques : un hymne à la diversité culturelle à Montpellier. Créé en 2006 par UNi’SONS, le Festival Arabesques brille comme une perle culturelle majeure qui illumine Montpellier. Cet événement annuel, qui prend place au cœur de la ville en septembre, se dresse comme un véritable phare de la diversité artistique et du vivre ensemble. Une programmation musicale et pluridisciplinaire : de la musique, mais aussi du théâtre, des contes aux projections cinématographiques, de la danse à la calligraphie, des délices gastronomiques, le festival offre une immersion inégalée dans la riche culture du monde arabe. Cet éventail artistique couvre à la fois la tradition et la création contemporaine, encourageant l'appréciation et la compréhension profonde de cette culture. Des valeurs de convivialité et de cohésion sociale : au-delà de son rôle artistique, Arabesques incarne un engagement profond en faveur des valeurs de convivialité, de respect mutuel et de vivre ensemble. Chaque année, il réunit un public de toutes origines et de tous âges dans un esprit de dialogue et d'ouverture. Le festival transcende les stéréotypes, offrant une vision authentique et nuancée des cultures arabes. Le public varié reflète la richesse des cultures méditerranéennes, favorisant ainsi l'harmonie et l'enrichissement mutuel. Un rayonnement international entre l'Europe et le monde arabe : Arabesques est bien plus qu'un festival local. Il se positionne comme un pont entre l'Europe et le monde arabe, mettant en lumière les convergences culturelles et établissant une relation harmonieuse. Avec plus de 20 000 spectateurs qui se rassemblent chaque année pendant 15 jours, le festival investit divers lieux publics et culturels de la Métropole de Montpellier, dont le domaine d'O, l'Opéra comédie, la Halle Tropisme et des espaces publics. Il s'efforce de stimuler la curiosité de tous, favorisant ainsi le vivre-ensemble et l'accessibilité culturelle. Arabesques devient une scène internationale pour la nouvelle génération d'artistes arabes grâce à ses partenariats étroits avec des artistes, des festivals, des salles de spectacles et des institutions en Europe et du bassin méditerranéen qui fait de lui l’événement culturel dédié au Monde arabe le plus important d’Europe. Nos invités : Nous avons rencontré le oudiste tunisien Dhafer Youssef. Le maître du oud, vocaliste au talent rare, est revenu à Arabesques pour présenter en exclusivité son tout nouvel album (il jouera 3 titres en fin de concert), attendu à la fin de l’automne. C’est un rendez-vous avec l’un des artistes les plus singuliers de la scène musicale contemporaine. Dhafer Youssef (oud, voix) ; Mario Rom (trompette), Daniel Garcia (piano, claviers) ; Swaeli Mbappe : guitare basse et Tao Ehrlich (batterie). Flèche Love. L'artiste suisse-algérienne propose une expérience intime, presque chamanique, où la voix devient souffle, cri, incantation, caresse. Portée par la puissance de l’émotion brute et la délicatesse du geste, elle convoque un ailleurs sensible, un territoire intérieur à explorer les yeux fermés. Dans Archipels intérieurs, elle (Amina Cadelli) est accompagnée de Jaafar Aggiouri à la guitare, clarinette, clarinette basse et au chant, et d’Olivier Koundono au violoncelle. Labess › Dima Libre - nouvel album. C’est un cri du cœur, un souffle insoumis, l’élan vital qui irrigue chaque note du cinquième album de Labess. Dima Libre est une traversée en eaux profondes, portée par la voix rugueuse, vibrante et sincère de Nedjim Bouizzoul. Une voix qui dit les fêlures, les colères brûlantes, les espoirs têtus, les poésies mouvantes et les étincelles volées à la nuit. Nedjim est un voyageur, Algérie, Québec et Bretagne récemment. Aziz Konkrite est un DJ franco-marocain, collectionneur de disques, beatmaker et producteur d’événements depuis 35 ans. Pour lui, tout a commencé avec la musique : funk, soul, hip-hop, boogie, et musique du monde de Montpellier à Nottingham, Paris à Casablanca, Lille, Praha, Gandou, Brighton…  - Site du festival Arabesques  - Dhafer Youssef  - Flèche Love  - Labess  - Aziz Konkrite.
Les musiques nées de l'esclavage (domaine français) est le nouveau livre du journaliste Bertrand Dicale. Entretien. Bertrand Dicale est né à Paris d'un père guadeloupéen et d'une mère auvergnate. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et du Centre de formation des journalistes. Depuis janvier 2017, il est directeur général du média numérique d'information News Tank Culture, consacré à l'économie et aux politiques de la culture. Auteur de plusieurs ouvrages, il vient de publier «Musiques Nées de l'Esclavage (domaine français)», aux éditions de la Philharmonie. Quelle trace la longue période coloniale a-t-elle laissée dans les cultures populaires des terres possédées ou exploitées par la France et ses colons ? Ces sociétés nées de l'esclavage ont engendré un nombre étonnant de genres musicaux : biguine, séga, zouk, quadrille, gwoka, bèlè, mazurka... L'Afrique jetée dans le creuset de la créolisation est partielle, composite, ruinée ; l'Europe que les colons apportent avec eux est incomplète, bancale et surtout confrontée à d'autres cultures, au contact des Africains, des Amérindiens et des Asiatiques dans un contexte radialement neuf. De ce qu'Edouard Glissant appelle la Relation émerge une créolité d'autant plus passionnante à explorer qu'elle annonce le Tout-Monde dans lequel nous vivons. Playlist de Bertrand Dicale : - Négoce et Signature La Pastourelle (4ème figure du quadrille, Guadeloupe) - Ti-Coca An Tan Mango (Haïti) - Stellio et Léona Gabriel Calalou (Martinique/Guyane) - Joséphine Baker Madiana (USA/Île-de-France) - Germain «Chabin» Calixte Zombi baré mwen (Guadeloupe) - Kassav Zouk La Sé Sèl Médikaman Nou Ni (Guadeloupe/Martinique) - Danyel Waro Batarsité (Île de La Réunion) - Theodora Congolese BBL (Congauloise). - Éditions de la Philharmonie  - X - Bertrand Dicale  Par ailleurs, Bertrand Dicale propose un podcast sur Martinique La 1ère depuis le 15/09/2025.
Un diggeur passionné des Caraïbes talonné par un poète anglo-trinidadien qui slame la mémoire des afro-descendants. (Rediffusion) Emile Omar est notre 1er invité pour présenter le 3e volume de la série Disques Debs International Mizik Maladi (Strut Record 2025). Une compilation concoctée par Emile Omar et Hugo Mendez. Strut présente avec enthousiasme le troisième volume tant attendu de la série Disques Debs International, explorant plus en profondeur les archives de l’un des plus grands labels franco-caribéens, Disques Debs, basé en Guadeloupe. Fondé par le visionnaire Henri Debs à la fin des années 1950, le label et son studio ont fonctionné pendant plus de 50 ans, produisant plus de 300 singles 7” et 200 albums, faisant de Disques Debs un pilier de l’histoire musicale caribéenne. Au début des années 1980, Henri Debs s’était déjà imposé comme un producteur prolifique, avec un catalogue de sorties inégalé en Guadeloupe et en Martinique. Parti d’un simple magnétophone deux pistes installé à l’arrière d’une boutique de vêtements, Disques Debs s’est transformé en une véritable institution, avec un studio ultramoderne en plein cœur de Pointe-à-Pitre, des magasins de disques et d’instruments de musique en Guadeloupe, en Martinique et à Paris, une discothèque au Gosier, ainsi que des accords de distribution internationale en Europe, aux États-Unis et en Amérique du Sud. Disques Debs a joué un rôle essentiel dans l’évolution de la musique caribéenne moderne, créant un pont entre les genres traditionnels comme la biguine et le gwoka et les styles contemporains comme le cadence, le compas et le zouk. Ce dernier est devenu un phénomène mondial dans les années 1980 grâce à des groupes emblématiques comme Kassav’ et Zouk Machine. Durant cette période, le label a soutenu une nouvelle génération d’artistes tout en continuant à collaborer avec des figures légendaires des décennies précédentes. Le volume 3 de cette série, compilé par Emile Omar et Hugo Mendez, met en lumière l’une des périodes les plus dynamiques et influentes du label, alors qu’il étendait son rayonnement international dans les années 1980. À travers deux vinyles, cette sortie propose une sélection soigneusement choisie de morceaux issus de l’univers Disques Debs, mettant en avant à la fois de jeunes talents et des artistes confirmés qui ont marqué cette époque. Cette collection célèbre non seulement l’héritage inégalé d’Henri Debs, mais offre également un instantané de l’âge d’or de la musique caribéenne, confirmant Disques Debs comme une véritable institution culturelle. ► Titres joués - Christian Yéyé – Misyé Zanndo - Horizon – Neg Mawon - Alex Rosa – L'Appel des champions - Max et Henri – Sé Pou Demen ► Album Mizik Maladi, l'âge d'or des Disques Debs International (Strut Record 2025) Bandcamp Volume 1  Bandcamp Volume 2 Cadence Revolution  Bandcamp Volume 3 Mizik Maladi À écouter aussiSpéciale Disques Debs international avec Émile Omar Notre 2nd invité est Anthony Joseph pour la sortie de l’album Rowing up River to Get Our Names Back. L’origine africaine des OVNI, George Clinton en personne, n’aurait pas désavoué ce concept afro-futuriste dont Anthony Joseph avait fait le sujet de The African Origins Of Ufo’s, sa nouvelle écrite il y a bientôt vingt ans. Durant ce laps de temps, les albums du chanteur-poète de Trinidad se sont succédé, mais l’idée ne s’est pas évaporée. Après un travail de réflexion et de recherches artistiques avec le musicien-producteur Dave Okumu, il est même devenu l’axe de rotation de son nouvel album. Base des premiers titres élaborés en duo, la nouvelle est ensuite devenue la rampe de lancement de Rowing Up River To Get Our Names Back Vol 1 & 2. D’une aventure si dense qu’il a fallu la scinder en deux parties. Après avoir solidement assuré la connexion musicale de toute la diaspora caribéenne sur ses précédents albums, Anthony Joseph s’engage dans une fresque musicale aussi ambitieuse que fascinante : l’exploration de toutes ces strates qui constituent la longue et tumultueuse histoire de la musique noire. Ces couches créatives qui se sont superposées et additionnées, la nouvelle se nourrissant de la précédente pour, sans le savoir, préparer l’arrivée de la suivante. Cet immense puzzle où, reliées par une forte conscience politique, les différentes pièces ont noirci les portées de leurs notes les plus intenses. Sculpté dans la cire des œuvres si impérissables qu’elles ont rendu stériles toutes les tentatives d’altération des décennies qui se sont accumulées. Forme, fond, portée révolutionnaire, tout est resté intact. Y compris l’esprit de tous ces musiciens qui ne se sont exprimés que par la voix de leur instrument, la puissance de leur groove, la radicalité de leur démarche artistique. Funk, P-Funk, soul, dub, free-jazz, jazz, afrobeat, blues, confrontant leurs deux visions musicales pour n’en former plus qu’une, c’est en binôme éclairé par les phares de leur créativité qu’Anthony Joseph et Dave Okumu ont façonné un afro-futurisme à l’esthétique mouvante et sans limites d’expansion. Stabilisée par cette volonté de raviver toutes les racines, l’exploration se conjugue à celle qui mène aux patronymes perdus. Ceux qui, entre le voyage depuis l’Afrique vers l’Amérique, se sont évaporés dans les flots de l’Atlantique et le claquement des fouets. Ceux dont ont été dépossédés les déracinés de force qui ont dû endosser celui du maître. Les peaux des batteries, le bois des baguettes et celui des percussions, le nylon de cordes, les métaux des saxophones et les trompettes, tout ce qui constitue l’arche organique dans laquelle ont embarqué les héros de la musique noire, révèle au moment du décollage un tableau de bord à l’électronique sophistiquée. Renforcer, voire supplanter certaines fonctions peut s’avérer utile tant la destination est lointaine. Elle est à des années-lumière d’ici. La rejoindre impose de connecter le présent avec le passé pour pouvoir l’emmener dans le futur. Dans l’afro futur. Là où, après avoir remonté la rivière, tous auront récupéré leurs noms et se seront réappropriés un pan de leur histoire. ► Titres joués extraits de l’album - Satellite - Tony - Black History - Churches of Sound ► Album Rowing up River to Get Our Names Back (Heavenly Sweetness 2025) Site – Bandcamp – YouTube.
Voyage musical entre la Nouvelle Orléans, Paris, Marseille et Dakar. La #SessionLive reçoit Raphaël Imbert, Sarah Quintana et Pierre-François Blanchard pour le festival Jazz Nouvelle Orléans à la Goutte d'Or + Marseille. Entre la Goutte d’Or et la Nouvelle Orléans, la distance est bien moins longue qu’il n’y paraît. Eloignés géographiquement d’un peu moins de 8 000 kilomètres, les deux territoires sont pourtant proches par de bien des façons. Toutes deux terres de métissage dès leur origine, la Crescent City et l’ancienne commune de La Chapelle se sont nourries au fil des années des différentes vagues d’immigration qu’elles ont accueillies et dont les influences ont nourri la culture locale de différentes strates perceptibles aussi bien dans la musique, la gastronomie, la mode ou l’architecture. Comme les années précédentes, le festival 2025 s'est tenu pendant trois jours au 360 Paris Music Factory, cœur battant du quartier de la Goutte d’Or ; avec trois musiciens majeurs issus de la scène néo-orléanaise, Joe Lastie, Cha Wa et, à nouveau, James Andrews. Enfin, événement, le festival se transportera cette année à Marseille, autre terre de métissage, pour une réplique sous la houlette de Raphaël Imbert. Titres interprétés au grand studio - Basin Street Blues Live RFI - Baby don’t (Sarah Quintana) Live RFI - Laisse le bon temps rouler Live RFI. Line Up : Raphaël Imbert (sax), Pierre-François Blanchard (piano) et Sarah Quintana (chant). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant.  ► Album Sarah Quintana Baby Don't (Independiente 2025) Festival au Campus Art Méditerranée Raphaël Imbert Sarah Quintana  Pierre-François Blanchard.    Puis nous recevons Sahad pour la sortie du nouvel album African West Station. Depuis plus de dix ans, Sahad Sarr est le fondateur et le leader vocal du groupe SAHAD, basé à Dakar. Ce projet indépendant et autoproduit innove et participe au développement de la musique alternative au Sénégal. Et ancien finaliste du Prix Découvertes RFI.  En 2021, entouré d'une équipe interculturelle, Sahad crée le label indépendant Stereo Africa 432 pour assurer la production à 360° du groupe et participer à la promotion, au soutien et au développement d'autres projets musicaux émergents sur la scène locale. Le label est également à l'origine du Stereo Africa Festival, qui vise à promouvoir les musiques actuelles d'Afrique de l'Ouest à travers une programmation éclectique et devient un lieu de rencontre entre professionnels africains et internationaux pour la promotion, la représentation, la diffusion et la structuration des musiques du continent. Sahad Sarr est aussi le fondateur et l'initiateur de l'écovillage Kamyaak : un projet de développement environnemental, culturel et social qui travaille avec des femmes et des jeunes dans la région de Fatick.  Après deux albums acclamés, SAHAD est de retour avec un projet puissant et profondément enraciné : African West Station, une véritable odyssée musicale qui traverse les frontières du temps et de l'espace, reliant l'âme vibrante de l'Afrique de l'Ouest au reste du monde. C’est une célébration de l'histoire, de la liberté et du pouvoir de l'union des peuples. Ce voyage n'est pas figé dans le passé, c'est une Afrique contemporaine tournée vers l'avenir qui s'exprime ici. Tout en rendant hommage aux années 70, aux révolutions culturelles et politiques, SAHAD s'inspire de l'esprit critique, de l'effervescence des luttes pour la fin de la colonisation et de la quête universelle de liberté. S’il se nourrit d'une certaine nostalgie des luttes et des révolutions passées, l’album nous projette avec espoir vers un avenir où les hommes et les femmes, au-delà de leurs différences, apprendront à s'écouter, à vivre ensemble et surtout à danser ensemble. African West Station est aussi un manifeste. C'est un voyage. Une célébration. Une rébellion. Une invitation à se libérer, à danser et à espérer, ensemble. Titres joués : Vultures, Yabon feat. Pat Kalla, Ne Mbife et Ba Nu Faloo. ► Album African West Station (Stereo Africa 432). Bandcamp  YouTube. 
Nos premiers invités sont les Sababa 5 pour la sortie de leur 4ème album Nadir. Formé à Tel-Aviv en 2016, basé en France, le groupe vient de jouer à guichets fermés à Paris. Après trois albums salués par la critique, une série de 45 tours très recherchés et des collaborations avec des chanteuses telles que Yurika et Sophia Solomon — soutenus par des figures influentes comme Gilles Peterson, Cerys Matthews ou Jeremy Sole — Sababa 5 se révèle sous un jour à la fois énigmatique et irrésistible avec Nadir. Ce nouvel album explore une fusion plus sombre, sophistiquée et cinématographique entre soul psychédélique et rock moyen-oriental. Le terme ‘nadir’, emprunté à l’astronomie, désigne le point de la sphère céleste situé à l’opposé du zénith, directement sous l’observateur. Par extension, il évoque aussi un point bas, une période de crise ou de doute. Cette double signification résonne avec la démarche du groupe, qui mêle dans sa musique les contraires : le céleste et le terrestre, l’abstraction et la matière. Ce titre résume l’essence même de l’album : une traversée de paysages sonores profonds et introspectifs, à la fois ancrés dans des grooves bruts et ouverts sur l’infini. Un album essentiel pour les amateurs de The Heliocentrics, Khruangbin, The Dap Kings ou Moğollar. Titres interprétés au grand studio - Vu Live RFI - Gaip Feat. Canay Dogan, extrait single Gaip - Zenith Live RFI. Line Up : Ilan Smilan (guitare), Amir Sadot (basse), Eitan Drabkin (claviers) et Itamar Weinstein (batterie). + Claire Simon (traduction). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Nadir (Batov Rd 2025) Bandcamp - Facebook.   Puis nous recevons Sarah Maison pour la sortie de son 1er album Divad. L’histoire de Sarah Maison débute dans le sud de la France à la fin des années 80. Pensionnaire durant sept années de l’École Nationale Supérieure d’Art de la Villa Arson (Nice), elle envisage très tôt une carrière d’artiste, confronte concret et abstrait, investigue sur les modes d’expression instinctifs, avant de trouver sa voie : la musique. Une fois montée à Paris, Sarah Maison délaisse le minimalisme acoustique et solitaire des débuts au profit d’une recherche d’arrangements plus luxuriants pour ses compositions. La première matérialisation sera «Western Arabisant», soutenu par La Souterraine sur la compilation «Semi-Vol.2» en mars 2016. Entrer dans l’univers singulier de Sarah Maison s’apparente à franchir le seuil de son domicile. Pas femme à se faire enfermer dans un style, largement influencée par ses origines métissées (mère amazigh et père du Cantal), elle dresse son autoportrait, brouille les pistes, mêle tradition française et rythmes dansants sur lesquels elle appose des textes non dénués d’humour. La décoration intérieure s’avère donc unique, généreuse et riche, entre couleurs vives, tissus chamarrés et formes omniprésentes. Après deux EP's auto-produits (Sarah Maison en 2018 et Soleils en 2021), Sarah Maison revient en 2025 avec son premier album.  « Laissez-moi donc me promener en de multiples facettes... Sans me déranger... Laissez-moi être ». Cette phrase, tirée de «Dans une ivresse», résume à merveille l’esprit de Divad, un voyage sonore intense et nuancé qui célèbre la liberté de l’artiste. Titres interprétés dans le grand studio  - Bonsoir Live RFI - Mandoline, extrait de l'album - Exister Live RFI. Line Up : Sarah Maison (guitare-voix). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album Divad (Capitane Rd 2025). Bandcamp - Facebook.
Reportage sur la 28ème édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du monde par Jeanne Lacaille. (Rediffusion)   Première ville islamique du Maroc, cœur battant du soufisme, Fès abrite aussi Al Quaraouiyine, la plus ancienne université du monde musulman... on raconte que le grand mystique Ibn Arabi aurait eu ses premières illuminations à Fès ! Difficile en tous cas de résister à l'aura vibratoire de cette ville classée à l'Unesco, une cité de savoir, de foi, d'art et d'histoire au carrefour des cultures comme des spiritualités qui accueillait mi-mai la 28è édition du Festival de Musiques Sacrées du Monde, placée sous le signe des «Renaissances».  Des jardins de Jnan Sbil à la zaouia de Cheikh Sidi Ahmed Tijani au cœur de la médina, en passant par le Forum et les fortifications monumentales de Bab Al Makina, Jeanne Lacaille a traversé pour nous cette nouvelle édition du Festival de Musiques Sacrées du Monde. Au programme : la poésie soufie de l'océan indien et le deba de Mayotte avec les chanteuses de la Madarassati Toyaria, un pèlerinage et du dikr soufi du Maroc avec les chanteurs de la confrérie Tijaniyya, la résurrection du violon sokou des bergers peuls du Mali avec Adama Sidibé et Clément Janinet, de la transe psychédélique avec les Master Musicians of Jajouka et pour finir, une cérémonie qui convoque les esprits du jazz et du vodou haïtien avec le saxophoniste Jowee Omicil.   Site Festival Fès. Reportage : Jeanne Lacaille Réalisation : Donatien Cahu.
Le guitariste Thomas Naïm est le seul guitariste au monde à proposer un album solo sur Hendrix May This Be Love avec la participation du spécialiste français de Jimi Hendrix : Yazid Manou. (Rediffusion) La #SessionLive reçoit Thomas Naïm pour la sortie de l’album May This Be Love et le spécialiste français de Jimi Hendrix : Yazid Manou ! C’est après un stage d’été au Berklee College of Music de Boston et des cours à l’American School of Modern Music à Paris, que Thomas Naïm fonde avec la chanteuse Joyce Hozé le duo Tom & Joyce. Influencé par la MPB, la bossa nova des 60’s et le jazz, le groupe enregistre deux albums : Tom & Joyce sorti en 2002 (Yellow Productions/East West) et Antigua en 2005 (Yellow Productions/Tommy Boy) sur lequel participe le légendaire batteur Tony Allen et dont certains morceaux seront remixés par des producteurs de dance music parmi les plus reconnus (Masters At Work, François Kevorkian ou Bob Sinclar). Par la suite, Thomas Naïm sera sollicité pour accompagner sur scène ou en studio de nombreux artistes venant d’horizons parfois très différents parmi lesquels Youn Sun Nah, Hugh Coltman, Hindi Zahra, Sébastien Tellier, Ala.ni, Mayra Andrade, Tiken Jah Fakoly, Blick Bassy, Idrissa Diop, Bob Sinclar, Salomé de Bahia, Brisa Roché, Bernard Lavilliers, Albin de la Simone, Michel Fugain, Claire Diterzi, Renan Luce… Il mène en parallèle depuis plusieurs années une carrière solo à la tête d’un trio avec le bassiste Marcello Giuliani et le batteur Raphaël Chassin avec lesquels il enregistre en 2018 l’album Desert Highway. En 2020, Thomas Naïm va confronter son trio aux compositions du maître Jimi Hendrix et enregistrer l’album Sounds of Jimi. L’idée de départ n’est pas de reprendre les titres d’Hendrix tel quel mais de trouver pour chaque morceau une esthétique plus personnelle, et à l’exception de trois titres chantés par Hugh Coltman et Célia Kameni, de privilégier l’approche instrumentale. L’album accueillera également en invités Erik Truffaz à la trompette et Camille Bazbaz à l’orgue. En 2022, il retourne en studio avec son trio augmenté de l’organiste/pianiste de Marc Benham pour enregistrer, sous la houlette du réalisateur grand angle Daniel Yvinec, On the Far Side, un album consacré à ses propres compositions dont la sortie est prévue pour février 2023. Thomas Naïm y retrouve ses premières amours, le Jazz, qu’il mêle à ses influences de toujours la pop, le rock psychédélique, les bandes originales de films et mille autres choses. Laurent Bardainne (saxophone) souffle sur trois titres un vent créatif qui donne à cet album unique une force et une couleur presque mystique. Avec May This Be Love, Thomas Naïm devient le 1er guitariste au monde, à reprendre Hendrix en guitare solo. Titres interprétés au grand studio - Hey Joe Live RFI - The Wind Cries Mary, extrait de l’album - Purple Haze Live RFI Line Up : Thomas Naïm, guitare. Son : Benoît Le Tirant, Camille Roch, Mathias Taylor. Album May This Be Love (Rootless Blues 2025). Site -  YouTube - Bandcamp.   Yazid Manou est journaliste, relations presse et spécialiste de Jimi Hendrix en France. en 1990, il organise un concert à l’Olympia pour les 20 ans de la disparition du guitariste américain. Il est le héros du roman « Blues pour Jimi Hendrix » écrit par Stéphane Koechlin. Yazid Manou est le gardien d'un mort comme Anubis dans la mythologie égyptienne, Jimi Hendrix. Il porte des fleurs sur sa tombe, soigne sa postérité, veille à sa gloire... En 1990, vingt ans après la mort de Jimi le 18 septembre 1970, il a organisé le festival « Jimi's Back » à Paris pendant une semaine dont une soirée à l'Olympia qui a bouleversé sa vie. Il y a invité de nombreux artistes pour reprendre les thèmes du bluesman. Il a convié bien sûr en premier lieu l'ex-bassiste de Jimi, Noel Redding, personnage douloureux et attachant, frappé quelques mois plus tôt par un deuil terrible, la mort de sa fiancée Carol Appleby dans un accident de voiture. Depuis, la vie de Yazid - devenu par la suite attaché de presse indépendant - est rythmée par les nouvelles de la « famille Hendrix », disputes avec la soeur adoptive Janie, rencontre avec ceux qui l'ont connu (B. B. King, Eric Clapton, Paul McCartney, Johnny Hallyday, Miles Davis, Taj Mahal), sorties d'albums (Jimi a davantage publié de disques une fois mort que vivant), disparition des témoins, Noel, Buddy Miles, Monika Dannemann (dernière compagne), Al Hendrix (son père) puis Mitch Mitchell. Il a construit sa vie autour d'un mort, de la mort en général. Yazid est un infatigable marcheur africain arpentant le pavé parisien en compagnie de son fantôme. Playlist Jimi Hendrix par Yazid Manou 51st Anniversary, Wait Until Tomorrow, Red House & All Along the Watchtower. Concert du 20 mars @ Le 360 Paris. Réalisation : Hadrien Touraud.
Des Britanniques sixties au rivage d'Essaouira, en passant par un Brésil très seventies. Une playlist. Une fusion. Des musiciens. Tous les mois, le critique musical Sophian Fanen présente ses 5 titres obsessionnels. La cuvée de septembre est la suivante : - Trio Ternura, A Gira, tiré du 45 tours Trio Ternura, compacto 1973 (Universal Music, 2025) - Alvaro Lancellotti, Abre Caminho, tiré de l'album Arruda, Alfazema e Guiné (Amor in Sound, 2025) - Nick Drake, Strange Face (Rough Mix With Guide Vocal, 11th September 1968), tiré de la compilation « The Making of Five Leaves Left » (Island Records, 2025) - Amaarae, S.M.O., tiré de l'album Black Star (Golden Angel, 2025) - Saint Levant, Wain Maady Wain, tiré de l'album Love Letters (Deluxe) (Salxco, 2025).   Puis retour sur la fusion du Maâlem Houssam Gania avec Marcus Gilmore au Maroc. Le batteur américain Marcus Gilmore et le Maâlem marocain Houssam Gania  ont partagé la scène au festival Gnaoua et Musiques du Monde en juin 2025 à Essaouira, Maroc. Nous les avons rencontrés dans une salle de répétition souirie ouverte sur l'océan Atlantique. Avec le son des vagues... Et des mouettes ! Marcus Gilmore : le pouls du jazz moderne Marcus Gilmore est un batteur qui apporte une nouvelle voix au jazz, mêlant énergie, précision et profondeur émotionnelle dans chaque battement. Élevé dans une famille musicale, il a grandi entouré de rythmes, et aujourd’hui, il est l’un des noms les plus intéressants de la scène internationale. Au fil des années, il a joué avec des légendes comme Chick Corea, Vijay Iyer et Esperanza Spalding, tout en sculptant son propre chemin en tant que leader de groupe. Ses projets Actions Speak montre sa passion à pousser le jazz dans de nouveaux territoires, mélangeant groove, mélodie et liberté. En 2025, Marcus est attendu de sortir un nouvel album qui promet de plonger plus profondément dans son monde créatif, un pont entre les générations et les genres. De nature curieuse, il continue d’explorer des collaborations qui le stimulent et inspirent, vivre de sa musique, une force respiratoire sur scène et en studio. Houssam Gania : l'héritier Fils du légendaire Maâlem Mahmoud Gania et héritier d’une tradition gnaouie ancestrale remontant à Ba Massoud, Houssam Gania porte en lui l’âme de la tagnaouite. Né à Marrakech, il grandit au sein d’une famille profondément enracinée dans cette musique, aux côtés de son oncle Mokhtar Gania et de son frère aîné Hamza. Très jeune, il se distingue par sa maîtrise des traditions gnaoui, tout en restant ouvert aux rythmes du monde. Son talent, allié à une rigueur et un travail acharné, lui permet de se forger une identité musicale forte. En 2012, il accompagne son père pour un concert en Belgique, amorçant ainsi son parcours sur la scène internationale. Deux ans plus tard, en 2014, il fonde son propre groupe à Essaouira, et se produit au Maroc, en Angleterre et aux Pays-Bas. En 2016, il marque les esprits lors du concert hommage à son père et à Doudou N’diaye Rose au Festival Gnaoua d’Essaouira. La même année, il monte sur la scène de Mawazine pour une fusion avec Omar Sosa et Mehdi Nassouli, affirmant sa capacité à transcender les genres musicaux.
#SessionLive avec deux poètes de la chanson française : Mathieu Boogaerts pour Grand piano et Albin de la Simone pour Toi là-bas. (Rediffusion) Notre premier invité est Mathieu Boogaerts pour la sortie de Grand Piano. Note d’intention par Mathieu Boogaerts : Mathieu Boogaerts, « Grand piano » ?  C'est le titre de mon neuvième album, et c'est un oxymore : « Figure de style qui vise à rapprocher deux termes que leurs sens devraient éloigner ». « Grand » car je l'ai voulu ainsi : franc, épais, puissant, plus de matière, de volume que ses prédécesseurs... Plus âgé ? Une batterie, une basse électrique, une basse synthétique, une guitare électrique, une guitare acoustique, un synthétiseur, un saxophone, une flûte, un accordéon, un chœur, des percussions, un piano électrique et un piano droit : la gamme de couleurs qu'il m'a fallu pour dépeindre en détails les sentiments que je déploie dans mes douze nouvelles chansons. Mais « Piano », car toujours sur le ton de la confidence, léger, fragile, doux, nuancé. Comment ? J'ai écrit et composé ce répertoire entre septembre 2020 et mars 2023 dans de nombreux lieux dont Londres, Paris, Istanbul, Amsterdam, Budapest, Plaisians, Risoul et les Landes. Le disque a été enregistré « de manière classique » entre 2023 et 2024 à La Frette Studios en région parisienne. Comme pour chacun de mes disques, Renaud Letang a ensuite élaboré le mixage, puis le duo de graphistes M/M (Paris) a conçu la pochette : ici une nature morte illustrant la facture, le geste, l'intention poétique de l'album. Avant ? Né en 1970 à Fontenay-sous-Bois. J'ai sorti mon premier « Ondulé » de clip-vidéo en 1995, suivi de l'album Super. Depuis : huit albums studio, trois albums live, plus de mille concerts à travers le monde, des chansons pour Camélia Jordana, Luce, Zaz, Vanessa Paradis... D'innombrables collaborations. En 2023, en pleine fabrication du disque, j'ai donné vingt concerts à Paris lors desquels je tirai au sort les chansons de ma discographie. Après ? Joie : l'écriture et la réalisation des clips-vidéo des morceaux. Les interpréter sur scène accompagné par mon tout nouveau groupe... Le Grand piano ! Mon meilleur disque ? Oui ! Titres interprétés dans le grand studio - Ma Jeunesse Live RFI  - Faut toujours écouter son corps, extrait de l’album - Dans une case Live RFI.  Line Up : Mathieu Boogaerts, guitare voix. Son : Camille Roch, Jérémie Besset. ► Album Grand Piano (Tôt ou Tard 2025). Site internet - YouTube - Facebook À lire aussiMathieu Boogaerts: «Grand piano», entre intimité et ambition musicale   Puis, nous recevons Albin de la Simone pour la sortie de Toi là-bas (disque) et Mes Battements (livre avec dessins chez Actes Sud). ► Teaser MdM. Le Livre Mes battements. Rome, 30 septembre 2024. Il est 11h du matin, partie à 4h30 chez moi, j’arrive à la Villa Médicis qui me fait le beau cadeau de m’inviter en courte résidence pour finir le livre que vous tenez entre les mains. Donc, à l’heure où j’écris ces lignes, ce n’est encore qu’un tas de dessins et de textes plus ou moins ordonnés. J’ai du pain sur la planche. Car un premier livre de ce type, comme un premier disque, est un peu constitué d’une vie entière, et quand on a 50 ans passés, il y a du tri à faire. À partir du deuxième, si on a bien fait son boulot dans le premier, on part d’une page blanche ou, au pire, d’une page beige. Nous verrons. L’album Toi là-bas. Paris, le 1er décembre 2024. Après quelques saisons très denses, j’ai ressenti à l’automne dernier le besoin imparable de me retrouver seul. Du moins face à moi-même. Je suis parti m’enfermer à la Villa Médicis où j’ai terminé d’écrire et de dessiner mon premier livre (Mes battements, paru en mars 2025 chez Actes Sud), un voyage intérieur qui, depuis des mois, me baladait loin dans le passé, mon village, mon enfance, mon adolescence. Je me suis amusé à reprendre quelques chansons de mes débuts comme Je te manque, Avril 4000 ou Non merci (2005), et j’ai remarqué que je leur donnais quelque chose que je ne voyais pas à l’époque. Je les habitais d’une nouvelle façon. J’ai tiré le fil, et d’autres chansons comme J’aime lire (2008) et enfin Pourquoi on pleure (2017) sont sorties naturellement de la pelote. Alors j’ai eu envie de les enregistrer à nouveau, comme de les photographier dans leur nouveau costume. Je me suis laissé aller sans faire de plans, sans pression, juste pour le jeu de la réinterprétation, pour le plaisir. Beaucoup de plaisir, musical autant que vocal. Les chansons en sont sorties plus sereines et plus sensuelles aussi, je crois. Boîtes à rythmes et basses profondes, synthétiseurs en halos suaves autour de mes instruments acoustiques chéris, comme mon piano Una Corda, et aussi cette incroyable Fender VI chère à The Cure ou Richard Hawley, une guitare électrique des années 60 accordée une octave plus grave, dont le son me retourne (écoutez le solo dans La valse des lilas). J’ai invité Alice on the Roof – avec qui je travaille pour son prochain album et que j’adore – à partager Pourquoi on pleure. Alice a accepté. La chanson en duo a pris un sens nouveau. Je pensais faire un petit EP à sortir à l’occasion de la parution du livre, mais comme je fouillais dans le rétroviseur depuis des mois, j’ai croisé quelques autres chansons importantes dans ma vie. La très souchonesque C’est bien moi que j’ai chantée l’an passé en hommage à Françoise Hardy avec Sage. La sublime Valse des lilas de Michel Legrand dont j’ai tant aimé la version américaine Once Upon a Summertime par Blossom Dearie ou Miles Davis. Et le temps s’arrêtait, d’Adamo, que nous avions arrangée avec Julien Chirol et Renaud Létang en 2003 pour le grand Salvatore lui-même. Et surtout, Ma gueule, lourdeur de Johnny qui me renvoyait au pire de la préadolescence brutale et masculiniste, jusqu’à ce que je découvre en la chantant qu’elle pouvait m’aller comme un gant et m’émouvoir même. Puisque mon livre et mon disque sortent en même temps, puisque leurs visuels et leurs thématiques sont cousins, j’ai quand même eu envie d’écrire une chanson nouvelle pour faire le pont entre les deux. En laissant errer mon regard dans les arbres de la Villa Médicis, j’ai revu Laurence, Natalia, Maud, Sidonie, Ouria… premières amoureuses qui ne m'ont pas connu. Que j’ai aimées, follement, mais de loin. Que j’ai regardées, sans relâche, dont j’ai étudié les gestes, les habitudes, les vêtements, ne détournant le regard que si je sentais le leur se tourner vers moi. J’avais trop peur. Peur de quoi. J’ai aussi entendu dans les arbres les échos de Charlotte Sometimes des Cure, sur laquelle je pleurais ces amours à distance. Trois jours plus tard, j’ai terminé la première maquette de Toi là-bas. Ça n’est donc pas un EP, mais bien un album. Mon huitième. Post-scriptum : Je ne résiste pas à repartir sur la route pour promener mes chansons et mon livre. Cette fois, je serai seul sur scène. Je chanterai et jouerai, je parlerai un peu, mais aussi je dessinerai. À moins d’un miracle anatomique, il est peu probable que je parvienne à faire tout cela en même temps. Titres interprétés dans le grand studio - Pourquoi on pleure Live RFI  - Toi là-bas, extrait de l’album - Quoi ma gueule Live RFI.  Line Up : Albin de la Simone, piano, voix. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor, Camille Roch. ► Album Toi là-bas (Tôt ou Tard). Site internet - YouTube - Facebook   Réalisation : Hadrien Touraud.
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