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Journal d'Haïti et des Amériques
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Journal d'Haïti et des Amériques

Author: RFI

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13h10-13h30 (TU) sur l'antenne Monde, Anne Cantener vous propose un rendez-vous d’information destiné aux Amériques, avec chaque jour, un dossier spécial Haïti. Haïti, avec quelque trois millions d’auditeurs, est le deuxième bassin d’audience de notre radio, après celui de l’Afrique francophone. Le pays compte six émetteurs pour diffuser RFI en modulation de fréquence. C’est pour cet auditoire que, chaque jour, RFI consacre un reportage, ou une interview, spécifiquement consacré à Haïti. 

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En raison d'un appel à la grève du service international de RFI, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer l'intégralité de ce journal.
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La candidate de la coalition de gauche, Jeannette Jara (issue du parti communiste) est arrivée légèrement en tête du premier tour de l'élection présidentielle. Elle affrontera au second tour, le 14 décembre 2025, José Antonio Kast (extrême-droite), qui a de fortes chances de bénéficier d'un report important de voix des autres candidats des droites. Comme anticipé par les instituts de sondage, c'est bien Jeannette Jara qui a remporté le premier tour de l'élection présidentielle au Chili. Mais elle a obtenu un score un peu moins important qu'attendu (26,8%), tandis que la droite dans son ensemble a fait un très bon score. José Antonio Kast, nostalgique de la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990) décroche son ticket pour le second tour (23,9%). Johannes Kaiser l’ultra-libertarien (d'extrême-droite lui aussi) est arrivé en quatrième position. À la cinquième place, Evelyn Matthei, la candidate de la coalition de droite traditionnelle est la grande perdante de ce scrutin. Ensemble, Matthei et Kaiser ont réuni environ 26% des voix. Tous deux ont appelé hier soir (16 novembre 2025) à voter pour José Antonio Kast, qui se positionne ainsi comme favori du second tour, explique notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné. «Ce sera l’élection la plus importante de notre génération. Ce sera un choix entre deux modèles de société, a asséné le candidat d'extrême-droite après l'annonce des résultats. Le modèle de l’actuel gouvernement et qui a conduit le Chili vers la destruction, la stagnation, la violence et à la haine. Et l’autre projet, le nôtre, qui parle de vérité, qui promeut la liberté, l’espoir et le progrès !», a-t-il martelé devant ses partisans.  Pour Jeannette Jara en revanche, le scénario du second tour est beaucoup moins favorable. Car les autres candidats de gauche n’ont pas obtenu de résultats suffisants pour espérer un report de voix qui pèserait dans la balance face au bloc de droite. L’ancienne ministre du Travail du président Gabriel Boric va donc devoir adopter une nouvelle stratégie pour élargir sa base électorale. Elle pourrait annoncer sa démission du Parti Communiste (où elle milite depuis son adolescence) et qui n’a cessé d’être un frein lors de sa campagne, explique Naïla Derroisné. «Quasiment la moitié des Chiliens et des Chiliennes n’ont pas voté pour moi, c'est vrai. Mais ils et elles n’ont pas voté non plus pour Kast ! Et c’est à eux que dès demain nous irons parler et que nous écouterons attentivement», a réagi Jeannette Jara dimanche soir. Elle pourrait chercher à séduire notamment les électeurs du candidat populiste Franco Parisi, arrivé en troisième position (19%).   En Haïti, le sort des familles contraintes de quitter Port-au-Prince à cause des gangs En Haïti, les gangs contrôlent près de 80% de la capitale, selon l’ONU, et imposent leur loi dans des zones comme Bas-Delmas, Croix-des-Bouquets, Mariani ou encore Gressier. Des milliers de familles sont donc forcées de fuir Port-au-Prince. Menacées par la violence, certaines ont trouvé refuge dans le département du Sud, où elles tentent tant bien que mal de reconstruire leur vie, expliquent-elles à notre correspondant Peterson Luxama. Si ceux qui retrouvent leur ville natale arrivent parfois à se réadapter, d’autres, sans attaches ni soutien, vivent dans des conditions extrêmement précaires. C’est le cas de Dany, un octogénaire qui erre dans la ville des Cayes et dort à même le sol à la belle étoile. La violence des gangs a coûté la vie à ses deux enfants. «Les bandits m’ont chassé et j'ai atterri ici. Je n’ai personne pour m’accompagner, je suis seul. Je fais mon petit lit à même le sol sur la place avec des draps que la mairie m’a offerts», témoigne-t-il. Face à l’afflux croissant de personnes déplacées venues de Port-au-Prince, le maire de Saint-Jean-du-Sud, Dupont Estimé, reconnaît l’ampleur de la crise et les moyens limités de la commune.  «Certaines organisations ont l’habitude de soutenir les déplacés, salue-t-il. Elles exigent toutefois le respect de certains critères, comme la présentation d’une liste accompagnée des cartes d’identité des bénéficiaires», ce que n'ont pas toujours les déplacés. «Nous ne pouvons pas repousser ces personnes ni demander qu’on les chasse, poursuit le maire. Tant que ces personnes vivent paisiblement, elles resteront ici jusqu’à ce qu’un changement permette à tout le monde de rentrer chez soi», conclut-il.   L'Équateur dit quatre fois «non» aux référendums proposés par le gouvernement «No», le mot s'affiche à la Une de la presse équatorienne... C'est la réponse des électeurs équatoriens aux quatre questions qui leur étaient posées, ce dimanche 16 novembre, par référendum, par le gouvernement de Daniel Noboa. Une «première défaite électorale», souligne Primicias. Un «net revers» pour le pouvoir en place, selon La Hora. Un «coup dur», même, pour le président de droite, estime le journal Expreso, qui souligne la forte participation : 80% des électeurs sont allés voter, notamment les jeunes. «Le pays ne cautionne pas le projet autoritaire de Noboa», estime le quotidien, pour qui les électeurs ont refusé de donner un chèque en blanc au président pour réformer la Constitution. Le site Vistazo rappelle que les électeurs devaient décider s'ils souhaitaient réduire le nombre de parlementaires (non à 53%), mettre fin au financement public des partis politiques (non à 58%), changer de constitution (non à 61%) et autoriser à nouveau les bases militaires étrangères dans le pays (non à 61%). Les États-Unis n'étaient pas mentionnés directement, mais c'est bien ce pays qui aurait pu être invité à réinstaller des bases militaires en Équateur, notamment pour lutter contre le trafic de drogue. C'est ce que souhaitait le président Daniel Noboa, allié de Donald Trump. Depuis les États-Unis, l'agence Bloomberg parle de son côté d'une «défaite cuisante» et «surprenante», car les sondages laissaient présager une victoire du «oui». Mais le journal La Hora n'y voit pas uniquement un succès de l'opposition, car le «non» a été soutenu par différents courants, analyse le journal dans un éditorial. Y compris par des jeunes qui se tiennent à l'écart «de l'influence des gourous du marketing politique», estime encore La Hora. qui questionne par la même occasion la stratégie de Daniel Noboa de communiquer presque uniquement via les réseaux sociaux.   Dans les Outre-mer françaises Six femmes ont perdu la vie en Guadeloupe l’an dernier (2024), sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, explique Alex Leveillé de La 1ère.
C’est la dernière ligne droite au Chili avant le premier tour de l’élection présidentielle, dimanche prochain. La campagne est très polarisée : d’un côté, la candidate de gauche Yanette Hara, et de l’autre, l’extrême droite. Des camps que tout oppose, nous raconte notre correspondante Naïla Derroisné. Ce dimanche, 16 novembre 2025, plus de 15 millions de Chiliens seront appelés aux urnes pour choisir entre les 8 candidats présidentiels qui se présentent. Jeannette Jara, la candidate communiste du bloc de la gauche est, pour le moment, la favorite. Mais selon les sondages, elle ne remporterait pas assez de voix pour gagner dès le premier tour. Face à elle, trois candidats de la droite et de l’ultra-droite, dont José Antonio Kast, fondateur du parti Républicain bien positionné lui aussi, pour passer au second tour. Ces derniers mois, la campagne a fortement été marquée par les questions de sécurité, de narcotrafic et de délinquance. Tous les candidats en ont fait leur priorité car ce sont les principales préoccupations des Chiliens, nous précise notre correspondante Naïla Derroisné dans un reportage à Santiago. L’affaire Epstein secoue les républicains et une partie du camp MAGA En voulant étouffer la controverse autour des «Epstein files», les républicains ont finalement ravivé l’affaire, estime le New York Times. Face aux démocrates qui tentaient d’imposer un vote pour publier les documents, les dirigeants du Parti républicain ont lancé en septembre une manœuvre destinée à éviter une mise en difficulté politique : confier à la commission de contrôle de la Chambre, déjà dirigée par les conservateurs, la poursuite d’une enquête sur le dossier Epstein. L’objectif, poursuit le journal, était de montrer un effort de transparence tout en protégeant Donald Trump. Mais cette stratégie s’est retournée contre eux. Coincés entre les appels croissants à la transparence et leur volonté de protéger Trump, les républicains peinent désormais à reprendre le contrôle du dossier. Mais ce n’est pas le seul dossier qui pose un problème à Donald Trump Oui, selon le Washington Post, le président américain fait face à une fronde inhabituelle au sein de sa base MAGA, après avoir affirmé que les États-Unis manquaient de travailleurs «talentueux» et avaient besoin de faire venir davantage d’étrangers qualifiés. Une déclaration qui a été jugée contraire à la devise «l’Amérique d’abord». Ces tensions révèlent les limites de l’autorité de Trump sur son propre mouvement, même si tous s’accordent à dire que la base ne se détournera pas durablement de lui. Les critiques, de plus en plus ouvertes, montrent un populisme désormais autonome, parfois prêt à «guider» Trump plutôt qu’à le suivre. En tout cas, d’après le Washington Post, plusieurs stratèges républicains s’inquiètent que l’enthousiasme pro-Trump s’érode à l’approche des élections de mi-mandat de 2026.   Des footballeurs en grève Des footballeurs colombiens se sont couchés sur la pelouse pour protester contre leurs conditions de travail. D’après le journal La Nacion, les joueurs demandent un accord visant notamment à augmenter le pourcentage qui leur revient lors des transferts, à améliorer la couverture santé et à leur accorder une part des revenus liés aux droits de diffusion télévisuelle. Le malaise touche le football colombien depuis un certain moment. Il y a quelques jours, un club a menacé de faire grève pour demander le paiement d’un mois de salaire qui leur est dû. Selon le site Infobae, la saison 2025 du football colombien se termine dans un contexte de graves difficultés financières pour de nombreux clubs. En Colombie, le Bullerengue est devenu patrimoine immatériel de la nation Ce genre musical et cette danse traditionnelle de la côte caribéenne de Colombie sont nés au cœur des communautés afro-colombiennes à l’époque de l’esclavage. Ils constituaient un outil de résistance contre les colons, un art pour exprimer la liberté et l’identité de ces peuples. Avec une nouvelle loi, le gouvernement vient de franchir un pas historique pour la préservation de la culture afro-colombienne. Notre correspondante à Medellín, Najet Benraba, nous en dit plus, après avoir assisté à plusieurs concerts de Bullerengue.   Journal de la 1re Le Conseil départemental de la Guadeloupe veut en faire avec le conflit qui est en cours au centre hospitalier universitaire.
Ce jeudi 13 novembre 2025 marque les 10 ans des attentats de Paris et de Saint-Denis. Le Stade de France, des terrasses de bars et la salle de concert du Bataclan avaient été pris pour cible par des terroristes se revendiquant du groupe État islamique. 132 personnes ont été tuées, dont des étrangers, comme Luis Felipe Zschoche Valle, un Chilien de 33 ans. Sa famille vient tous les ans à Paris honorer sa mémoire. Sa famille s'est confiée à RFI. La mère de Luis Felipe, Nancy Valle, a assisté aux cérémonies de ce jeudi 13 novembre 2025, comme les années précédentes. «Pour moi, c'est une année comme les autres», expliquait-elle au micro de Marine de La Moissonnière, quelques heures plus tôt. «Dix ans, ce n'est rien parce que l'absence est toujours là. Ce sont dix années de jours vides, de silences éloquents. Tous les jours, je pense à mon fils», poursuit-elle. «Avec le temps, ma peine s'est transformée. C'est une douleur plus apaisée : je ne ressens plus de rage, d'impuissance, de sentiment d'échec de n'avoir pas réussi à protéger mon enfant. Il n'y a plus rien à faire que se souvenir de lui, célébrer sa vie et honorer sa mémoire. Et c'est très important parce que ça peut permettre que cela ne se reproduise plus jamais», souligne-t-elle. «Chaque année, quand approche la date du 13 novembre, cette blessure qui est en train de cicatriser s'ouvre à nouveau.» Après avoir assisté aux cérémonies d'hommages, elle partira pour Gap où son fils est enterré. «C'est mon rituel, chaque année. Puis chaque fois, quand je repars pour le Chili, j'ai l'impression de l'abandonner, explique-t-elle, très émue. Ça me fait du bien d'être à Paris et à Gap, avec des gens qui ont vécu la même chose que moi. On se réconforte entre nous. Au Chili, ma famille et moi, on est seules avec notre douleur. Je n'ai personne avec qui parler de tout ça. Mais ici en France, si. Et ça fait du bien.» Le procès qui s'est tenu en 2021 et 2022 a aussi contribué à apaiser cette douleur. «Avant le procès, je n'existais pas pour la justice : personne ne nous a prévenues de la tenue du procès. On l'a su grâce à des journalistes de Radio France Internationale qui nous ont aussi expliqué comment y participer», se remémore Nancy Valle. «Ce procès m'a aidée. Il a été comme une reconstruction judiciaire. Cela m'a un peu apaisée de savoir que la justice avait fait son travail. C'est une satisfaction de savoir que les accusés ont été jugés et condamnés», conclut-elle.   Haïti : la sécurité des ports mise en cause par les États-Unis La garde-côtière américaine a déterminé que «le gouvernement haïtien ne mettait pas en œuvre de manière substantielle le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires au niveau national et au niveau des installations portuaires» et ne «constatait pas la mise en place de mesures de sécurité efficaces», peut-on lire dans une lettre transmise au gouvernement haïtien via l’ambassade des États-Unis en Haïti, rapporte Le Nouvelliste, mercredi 12 novembre 2025. Tirs, kidnappings, à quai ou en mer, «depuis des mois, les ports et des navires sont attaqués par les gangs», ajoute son rédacteur en chef, Frantz Duval, alors que «Haïti importe par voie maritime plus de 80% de ses biens de consommation», souligne-t-il.    Le plus long shutdown de l'histoire des États-Unis s'achève Après plus de 40 jours de paralysie budgétaire, les fonctionnaires vont de nouveau pouvoir être payés et les programmes d'aides sociales vont reprendre, notamment l'aide alimentaire SNAP. Certains élus démocrates ont voté contre la ligne de leur parti, qui exigeait la prolongation des aides publiques pour le système d'assurance santé Obamacare. «Stupidity never shuts down» («La stupidité ne s'arrête jamais»), ce titre assassin et ce jeu de mots ont été choisis par le Wall Street Journal pour son éditorial du jour. Le quotidien économique se moque des démocrates qui ont cru que, plus la paralysie budgétaire durerait, plus ils auraient de chance d'obtenir la prolongation de l'Obamacare. Ce n'était «pas la stratégie la plus maline», estime le quotidien. Le quotidien Detroit Free Press est plus clément : les élus démocrates qui ont voté avec les républicains pour mettre fin au shutdown le plus long de l'histoire du pays «avaient des arguments entendables», lit-on dans une tribune publiée sur le site de ce média du Michigan. Par exemple, celui de considérer que les citoyens touchés par la paralysie budgétaire avaient «assez souffert». «Qu'auriez-vous fait à leur place ?», interroge l'auteur, qui s'adresse aux électeurs états-uniens. À ses yeux, il reste encore une chance de prolonger Obamacare.   Campagne électorale tendue au Honduras Le Honduras se prépare à voter pour choisir son nouveau ou sa nouvelle présidente, le 30 novembre 2025. La campagne se déroule dans un climat de «crispation» selon El Heraldo, à Tegucigalpa. La majorité sortante de gauche et l'opposition de droite s'accusent mutuellement de vouloir attenter contre la transparence et la sincérité du vote. D'un côté, une enquête a été ouverte contre un député de droite ou encore contre une membre de l'autorité électorale, soupçonnés d'avoir voulu organiser une fraude. De l'autre, le gouvernement de gauche est particulièrement critiqué après avoir annoncé que l'armée sera chargée de réaliser un décompte parallèle des voix. Les candidats de l'opposition ont appelé ce mercredi 12 novembre 2025 à «protéger» l'intégrité du processus électoral. Même les États-Unis ont décidé de s'en mêler. Le secrétaire d'État adjoint du gouvernement Trump, Christopher Landau, prévient que Washington «suit de près le processus électoral», rapporte le journal La Tribuna. Le gouvernement états-unien «exhorte les autorités [...] à respecter les lois et la Constitution», faute de quoi il «réagira rapidement», rapporte encore le média hondurien, qui y voit un «avertissement» de la part du grand voisin régional. El Heraldo nuance tout de même cette menace et pointe du doigt la «naïveté de l'opposition», qui insinue, selon le journal, que les États-Unis pourraient envahir le Honduras en cas de victoire de la majorité sortante de gauche. La présidente Xiomara Castro n'échappe pas aux critiques, cette fois-ci dans La Prensa, dont un des éditorialistes accuse la dirigeante d'attiser les divisions au sein de la société hondurienne.   Dans les Caraïbes françaises... Le saviez-vous ? La Martinique est la région de France où l’on compte le plus de… personnes âgées, nous raconte Benoît Ferrand, de La 1ère.
Les Équatoriens sont appelés aux urnes, ce dimanche 16 novembre 2025, pour un référendum voulu par le président Daniel Noboa. Quatre questions leur seront posées : approuver ou non l’installation de bases militaires étrangères, réduire ou non le nombre de députés, cesser ou non le financement des partis politiques par l’État et enfin autoriser ou non la réaction d'une nouvelle Constitution. Ce dernier point inquiète de nombreux écologistes qui souhaitent y maintenir les droits de la nature, inclus en 2008 lors de la précédente Constituante. Journaliste spécialisé dans la défense de l’Environnement, Franklin Vega est favorable au maintien des droits de la nature dans une éventuelle nouvelle Constitution, même si leur application depuis 17 ans le laisse perplexe. «Les droits de la nature sont davantage des énoncés théoriques que des valeurs appliquées sur le terrain. Il y a bien eu quelques cas, par exemple une route à Loja a été déplacée [au nom des droits de la nature] mais face aux grands intérêts économiques et miniers, ces droits passent au second plan», regrette-t-il au micro du correspondant de RFI en Équateur, Eric Samson. En revanche, Beto Bonilla, membre de la Fondation Pachamama, conteste l’idée selon laquelle les droits de la nature seraient en perte de vitesse : «Si c’était le cas, comment expliquer que les droits de la nature se soient étendus à plus de 40 pays comme la Nouvelle-Zélande, des pays européens et jusqu’à la Colombie ?». Le sujet des droits de la nature sera relancé ce dimanche si les Équatoriens choisissent de réformer la Constitution de 2008.   Haïti : la violence des gangs s'étend encore dans l'Artibonite Dans le Haut Artibonite, Gros-Morne, une commune de plus de 150 000 habitants située entre les Gonaïves et Port-de-Paix, fait régulièrement l’objet des attaques sanglantes d’une branche du gang Kokorat San Ras. À plusieurs reprises, les hommes armés ont fait irruption en plein jour dans la ville, tuant, blessant et enlevant plusieurs personnes. Les victimes se comptent par centaines. La dernière attaque en date remonte au 2 novembre et s'était soldée par la mort de trois personnes. En sous-effectif, la police peine à contenir les groupes armés. Ronel Paul a joint des habitants de Gros-Morne, mais aussi Hubert Cénéac, le maire de la ville. Souvent à la tête de manifestations contre les malfrats, il raconte être devenu une cible. Face à l’impuissance des forces de l’ordre, il tente avec les moyens du bord d’assurer les protections des habitants. «Premièrement, j’ai publié des communiqués informant la population que certaines zones du centre-ville seront bloquées, pour réduire la circulation des gangs dans le centre-ville. Les bandits avaient cinq portes d’entrée et j’ai pris la décision d’en bloquer quatre, pour ne laisser qu'une seule voie, la Nationale 5, sur laquelle se trouve le commissariat. On utilise des graviers, du sable de rivière… entre dimanche et mardi, on aura à bloquer d’autres endroits afin de limiter leur entrée», explique-t-il. L’enfermement de la population est donc pour le moment, le moyen le plus efficace de la protéger contre les groupes armés. Car du côté de la police nationale, la situation est catastrophique. Selon le maire, le commissariat de Gros-Morne compterait seulement une quinzaine de policiers pour une population estimée à 169 000 habitants.   39 mercenaires cubains décédés identifiés en Ukraine À Cuba, la presse indépendante se penche sur le cas de mercenaires partis combattre en Ukraine pour le compte de la Russie. 39 Cubains ont été identifiés parmi les combattants de l'armée russe tués en ukraine, écrit Cubanet depuis Miami. Le député ukrainien Maryan Zablotsky (membre du parti du président Volodymyr Zelensky) a fait le déplacement en Floride pour tenir une conférence de presse sur ce sujet avec des membres de l'opposition cubaine en exil. La liste des noms a été publiée. Quatre Cubains ont, par ailleurs, été faits prisonniers, d'après le député, qui est venu de Kiev avec la proposition suivante : l'Ukraine peut les renvoyer chez eux si La Havane accepte en échange de libérer des prisonniers politiques, assure-t-il, cité par Cubanet. Avec la Corée du Nord, l'île communiste serait le principal pourvoyeur de combattants étrangers pour l'armée russe, écrivait Forbes le mois dernier. Les militaires cubains ne participent pas à des conflits à l'étranger, assure le gouvernement à La Havane, cité par Cibercuba. Mais face à la situation économique sur l'île, des milliers de citoyens cubains ont été séduits par le salaire promis par l'armée russe, ou trompés par des offres qui promettaient un emploi civil, puis forcés à signer des contrats de mercenariat sans comprendre ce qui y était écrit en russe, analyse le site d'information indépendant. Les estimations varient, néanmoins les services de renseignements américains, cités par l'agence Reuters en octobre parlent d'entre 1 000 et 5 000 combattants cubains enrôlés dans l'armée russe. Dans les Antilles françaises... La Collectivité Territoriale de la Martinique plaide une nouvelle fois pour une répartition «plus juste» des fonds européens en faveur de l’agriculture, explique Benoît Ferrand, de la 1ère.
Dernière ligne droite au Chili avant le premier tour de la présidentielle qui aura lieu ce dimanche. Selon les sondages, se trouve en tête de cette élection polarisée, la candidate du bloc de gauche, Jeannette Jara, suivie de trois candidats de droite et d’extrême droite. Aucun des huit candidats en lice ne remporterait le scrutin dès dimanche ; il y aurait, donc, un second tour en décembre. À quelques jours du vote, chacun jette ses dernières forces dans la bataille. Hier soir, (10 novembre 2025) avait lieu le dernier débat à la télévision. Naïla Derroisné, notre correspondante à Santiago, l'a suivi.   La « carcel del encuentro », prison de haute sécurité en Équateur En Équateur, une nouvelle prison de haute sécurité est entrée en service hier, dans la province de Santa Elena, dans l'ouest du pays. Trois cents prisonniers, parmi les plus dangereux que compte le pays, y sont désormais détenus. Il n'y a pas eu d'inauguration officielle de la « carcel del encuentro », souligne le site Primicias.  Le gouvernement a décidé d'accélérer le mouvement suite aux affrontements qui ont lieu dimanche dans la prison de Machala, dans le sud-ouest du pays. Affrontements qui ont fait 31 morts et qui ont éclaté en réaction justement aux futurs transferts dans cette nouvelle prison, explique El Universo. Cette prison qui est gérée et surveillée par la police et l'armée, pas par l'administration pénitentiaire, comme le souligne El Mercurio, est une copie du Cecot, l'établissement pénitentiaire de haute sécurité, construit au Salvador et critiqué en raison de violations des droits humains, explique Primicias. La « carcel del encuentro » compte 800 places. Elle est protégée par six miradors de 9,50 m de haut, un mur de 9 mètres, et des brouilleurs d'internet et de téléphone, y compris satellitaire. C'est simple, les détenus n'auront aucun contact avec l'extérieur. Aucun contact entre eux non plus. La prison dispose d'un système de vidéosurveillance qui surveille en permanence, avec l'intelligence artificielle, le comportement des prisonniers, précise le journal Metro. À Cuba, le procès de l'ex-ministre de l'Économie commence aujourd'hui C'est à travers un bref communiqué de la Cour suprême lu pendant le journal de Canal Caribe hier midi que l'information a été dévoilée. Une annonce, la veille de l'ouverture du procès, alors qu'Alejandro Gil, ministre de l'Économie et de la planification de 2018 à 2024, accusé notamment d'espionnage et de corruption, est le plus haut fonctionnaire jamais traduit en justice à Cuba au cours de ces dernières décennies, s'étonne 14ymedio. Sa famille n'était pas au courant et ne sait pas si elle pourra assister à l'audience, ajoute le site qui s'est entretenu avec sa sœur. Contrairement à ce qu'avaient demandé les proches d'Alejandro Gil, le procès aura lieu à huis clos, souligne 14ymedio. La Cour suprême n'a pas spécifié combien de temps il durerait, ni si l'ancien ministre sera jugé pour l'ensemble des faits qui lui sont reprochés. Pas plus de précisions sur les preuves dont elle dispose, insiste le site indépendant qui rappelle que ce manque de transparence dans les affaires judiciaires, c'est la norme à Cuba. À La Havane, un hommage à Celia Cruz, la reine de la salsa Cette soirée, qui devait avoir lieu initialement le 19 octobre pour le centenaire de la naissance de la chanteuse, mais qui a été interdite par le régime, s'est finalement déroulée dimanche soir. C'était « spectaculaire », selon Reinaldo Escobar, le journaliste de 14ymedio, qui y était et semble avoir été emporté comme tout le public. « On a dansé, on a applaudi, on en a profité », écrit-il. Celia Cruz « symbolise la part la plus optimiste, sensuelle et festive de l'âme cubaine, tellement maltraitée par des décennies de sévérité feinte et de discours publics qui exaltent la rancœur et la haine de l'autre », poursuit le journaliste. Pour certains des participants, cette soirée était exceptionnelle parce que c'était la première fois qu'ils écoutaient des chansons de Celia Cruz hors de chez eux. Cette soirée avait un petit goût de « rébellion, de quelque chose que l'on fait même si les chiens de la censure aboient tout près, vraiment tout près », poursuit 14ymedio. Et quant aux répercussions, aux conséquences pour les organisateurs de cette soirée, on va reprendre les mots d'une femme qui a dansé toute la nuit : « On verra bien demain ». Haïti : reprise des connexions entre Miami et Les Cayes Comme chaque mardi, Anne Cantener est en ligne avec Gotson Pierre, directeur de l'agence haïtienne Alterpresse. Avec lui, elle évoque la reprise des vols internationaux aux Cayes, dans le sud d'Haïti, la situation à Tabarre où un « calme relatif » règne après une opération policière, et les promesses d'aide financière et logistique du Qatar. De retour, le président du Conseil, président de transition, s'est entretenu avec la presse haïtienne hier. Selon lui, le Qatar va débourser 44 millions de dollars pour soutenir la Force de lutte contre les gangs, la santé, le logement, l'entrepreneuriat et l'organisation d'élections en 2026. Dans un article à la Une de son site, Alterpresse se penche d'ailleurs sur ce futur scrutin tant attendu. Les forêts du Panama Alors que la COP 30 commence difficilement et sans grandes ambitions au Brésil, notre dossier du jour nous emmène dans les forêts du Panama. Elles représentent plus de la moitié du territoire et sont presque toutes protégées. Il existe, par exemple, un label sur la gestion durable des forêts délivré par l'ONG Forest Stewardship Council. Elle vient de tenir une assemblée générale et notre correspondant Grégoire Pourtier y était. Le journal de la 1ère Le patron de l'Office national anti-stupéfiants est en Martinique.
À l’occasion du début de la COP30 à Belém au Brésil, nous revenons sur le cas d’Haïti. Patrick Saint-Pré, de l’ONG Haïti Climat, explique les multiples vulnérabilités de son pays face au dérèglement climatique. Une interview par Peterson Luxama. « Je n’attends pas qu’on fasse de la charité à Haïti, mais plutôt l’équité », affirme Patrick Saint-Pré, de l’ONG Haïti Climat. Pour lui, les pays développés doivent enfin passer des promesses à l’action, en ce qui concerne le soutien financier obligatoire aux pays les plus vulnérables. Il plaide pour un triplement du financement de l’adaptation, un véritable transfert de technologies et un renforcement des capacités des États comme Haïti, « sans se contenter de simples gestes de bonne volonté ». Belém, insiste-t-il, doit prouver que la solidarité climatique n’est pas un slogan. Selon Patrick Saint-Pré, Haïti est aujourd’hui le troisième pays le plus vulnérable au monde face au changement climatique, et subit une accumulation de chocs : ouragans, inondations, glissements de terrain, sécheresses. Des catastrophes amplifiées par une fragilité structurelle : institutions faibles, pauvreté, infrastructures délabrées. À cette vulnérabilité, s’ajoute l’emprise croissante des gangs, qui freine toute capacité de réponse. L’insécurité détourne les ressources publiques vers un « budget de guerre », au détriment de l’adaptation climatique. Les zones agricoles, comme la vallée de l’Artibonite, sont paralysées, la gouvernance s’affaiblit et les catastrophes naturelles deviennent encore plus dévastatrices faute de secours possibles. Les déplacements internes de populations, fuyant la violence, aggravent encore la dégradation environnementale : habitats informels, déforestation, urbanisation anarchique. Un cercle vicieux où insécurité et dérèglement climatique se nourrissent mutuellement. Coca-Cola provoque des pénuries d’eau au Mexique Autre exemple des conséquences du dérèglement climatique, ce sont des pénuries d'eau. Il y en a notamment dans la région du Chiapas au Mexique, mais le réchauffement climatique n'est pas le seul responsable. La pénurie est aggravée par la présence d'une usine Coca-Cola qui pompe toute l'eau de la ville de San Cristobal. C’est un reportage de notre correspondante Marine Lebègue. USA : les arrestations d’élèves immigrés dans les écoles suscitent de l’indignation C’est à lire dans le Boston Globe. Plusieurs arrestations d’élèves immigrés dans le Massachusetts ont suscité une vive inquiétude. Deux lycéens ont été interpellés après une bagarre à l’école et aussitôt placés en détention par l’agence fédérale de l’immigration ICE, tout comme le père de l’un d’eux. Les associations dénoncent la facilité avec laquelle l’ICE accède aux données biométriques des mineurs, transmises automatiquement via la base de données du FBI dès qu’un élève est arrêté. Elles réclament une loi d’État pour protéger les jeunes sans-papiers et éviter que leurs empreintes digitales ne soient partagées. Ces arrestations provoquent un climat de peur, ce qui a des effets dévastateurs sur le climat scolaire, entraînant stress, décrochage et perte de confiance envers les institutions locales. Les autorités municipales affirment ne pas collaborer avec l’ICE, mais reconnaissent qu’elles ne peuvent pas interférer avec ses opérations. L’Argentine est devenue une terre d’asile pour les Russes qui fuient la répression anti-LGBT du président Poutine C’est un reportage à lire dans Folha de Sao Paulo. Le journal décrit le contraste saisissant entre la liberté affichée lors de la dernière Gay Pride de Buenos Aires et la peur permanente vécue en Russie. Pour des jeunes comme Marat Murzakhanov ou Anton Floretskii, participer à un défilé arc-en-ciel dans les rues de la capitale argentine relève presque du rêve. Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de 120 000 Russes ont immigré en Argentine, parmi eux une minorité de personnes LGBTQIA+ cherchant à vivre sans persécution. Et même si le président Javier Milei est un farouche opposant à ce qu’il appelle l’idéologie du genre, et que la politique d’austérité pèsent sur les programmes destinés aux personnes LGBTQIA+, les réfugiés russes disent redécouvrir une normalité perdue : aller chez le coiffeur, aimer librement, marcher main dans la main. « Le seul regret, confie une exilée, c’est d’avoir dû traverser la planète pour obtenir des droits élémentaires que notre pays nous refuse. » Journal de la 1ère En Guyane, le trafic de bois illégal inquiète les autorités.
Avec notre collègue Lucnise Duquereste du site Ayibopost, nous évoquons la situation de plus en plus difficile à Cap-Haïtien, dans le nord du pays. Face à l’insécurité qui gagne du terrain ailleurs, de nombreux Haïtiens fuient vers Cap-Haïtien, perçue comme une zone plus sûre. Selon la journaliste d’Ayibopost, de nouvelles familles arrivent chaque semaine à Cap Haïtien, mais la ville n’a pas les capacités d’accueillir autant de monde. L’exode fait grimper les prix des loyers qui ont doublé, voire triplé dans certains quartiers. Beaucoup de familles doivent s’installer en périphérie, dans des zones peu équipées, souligne Lucnise Duquereste. Mais ce n’est pas seulement le logement qui devient un luxe : l’eau et la nourriture coûtent désormais beaucoup plus cher. Même les produits de base sont plus difficiles à trouver, les prix augmentent chaque semaine, selon notre confrère d’Ayibopost. Résultat : Cap-Haïtien est en pleine mutation, avec une pression démographique et économique qui bouleverse le quotidien des habitants.   Au Chili, la peur de l’extrême droite À dix jours du premier tour de la présidentielle — prévu le dimanche 16 novembre 2025 —, les familles des victimes de la dictature s’inquiètent. Selon plusieurs analystes, le pays pourrait basculer à droite, voire à l’extrême droite. Certains candidats tiennent, ou ont tenu, des propos négationnistes sur la période de la dictature militaire de Pinochet — un régime qui a fait plus de 3 000 morts et torturé des dizaines de milliers de personnes. Reportage à Santiago, avec notre correspondante Naïla Derroisné.   New York se prépare prépare discrètement à une intervention fédérale de Donald Trump D’après Politico, la gouverneure Kathy Hochul est inquiète des réactions possibles du président à l’élection de Zohran Mamdani comme maire de New York. Elle a donc décidé de mettre en place une cellule de crise virtuelle pour anticiper un éventuel envoi de la Garde nationale ou d’autres forces fédérales à New York. Ces efforts visent à empêcher de donner à Donald Trump un prétexte pour «militariser la ville» comme écrit Politico. La gouverneure a demandé aussi à plusieurs associations — ACLU, syndicats, groupes progressistes — d’éviter toute action qui pourrait servir de justification à une intervention fédérale.   Une plongée dans l’Amérique rurale et précaire C’est un reportage photo publié par le New York Times sur des Américains qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. En 2010, la photographe Maddie McGarvey a documenté la vie de Américains touchés par la crise des opioïdes. C’est dans ce cadre qu’elle rencontre les Casto, une famille des Appalaches, dans l’Ohio. Elle se lie d’amitié à Paige, une fillette de trois ans dont elle suivra le parcours pendant plus d’une décennie. À travers ses visites régulières, la photographe capte un quotidien fait de pauvreté, de débrouille et de solidarité. Et elle prend conscience des mécanismes profonds qui enferment la famille Casto dans la pauvreté. Ce n’est pas seulement le manque de moyens, explique-t-elle, mais aussi «l’épuisement physique et moral» causé par des années de travail pénible, mal payé. Ils luttent chaque jour pour ne pas sombrer, en se posant des questions vitales — où dormir ce soir ? comment aller au travail ? que préparer à manger avec un simple micro-ondes ? — Autant de combats quotidiens pour tenter de rester à flot dans un monde qui semble vouloir les faire couler. Journal de la 1ère Les garagistes en Guadeloupe confrontés à une pénurie de pièces détachées.  
Plus d'une cinquantaine de chefs d'États et de gouvernements se réunissent à partir de ce jeudi 6 novembre 2025 à Belém, en Amazonie brésilienne, pour un sommet spécial en préambule à la COP30. La Conférence des Nations unies sur le climat s'ouvrira ensuite officiellement le 10 novembre. Au cœur de la forêt, la mégapole de Belém était en travaux jusqu’au dernier moment pour accueillir l’événement, au détriment parfois de ses populations les plus vulnérables. Au point que des habitants se battent contre un «racisme environnemental».  À Belém, la favela «Vila da Barca» s’apprête à recevoir une station de traitement des eaux usées du quartier voisin huppé de la «Doca». «Pourquoi pas ailleurs ? Ici on n’a pas d’eau, pas de système d’assainissement… de quelle COP on parle ?», s'indigne Socorro Contente, 62 ans. Elle a fondé l’association des habitants de la Vila da Barca, dans les années 1980. Dans cette favela de 5 000 habitants, dont une partie des logements sont encore des maisons en bois sur pilotis, les égouts sont à ciel ouvert. Sur les pontons qui mènent aux maisons, des déchets flottent dans l’eau. «Il y a beaucoup de maladies ici, la dengue principalement. Regardez-moi cette eau sale et stagnante. Tout ça attire les moustiques, les maladies, les rats… Nous n’avons pas de système d’assainissement, et personne ne s’occupe de nous, les habitants des maisons sur pilotis.» Alors quand les riverains ont appris que des travaux à hauteur de 50 millions d’euros profiteraient de leur territoire sans rien apporter, ils se sont mobilisés. Notre correspondante Sarah Cozzolino est allée à leur rencontre.   Haïti paye «le bilan le plus lourd» après le passage de Melissa L'ouragan a fait 43 morts en Haïti et 13 disparus, selon un nouveau bilan, explique Frantz Duval dans notre rendez-vous hebdomadaire avec le rédacteur en chef du Nouvelliste. Un bilan plus important que dans les autres pays des Caraïbes, alors même que l'œil de l'ouragan n'a pas traversé le pays. «On a raté la prévention et on est en train de rater l'évaluation des dégâts», regrette Frantz Duval. La violence des gangs est toujours aussi prégnante dans le pays, et touche aussi les zones agricoles, rappelle-t-il par ailleurs. Dans un article de son édition du jour, Le Nouvelliste décrit ainsi comment à L’Estère, dans l’Artibonite, «les bandits procèdent à une destruction méthodique des infrastructures agricoles et des récoltes des agriculteurs.» Enfin, le plus ancien quotidien d'Haïti alerte sur «les lenteurs administratives» qui «paralysent un investissement portuaire de 60 millions de dollars». Malgré cet investissement, «Atlantic Global Logistics (AGL), partenaire du géant maritime Mediterranean Shipping Company (MSC), attend l’autorisation de l’État haïtien pour démarrer pleinement ses opérations de réception de conteneurs», explique le journal. Depuis cinq ans, les infrastructures sont prêtes mais les douaniers manquent à l'appel et «le ministère ne répond pas aux courriers» de l'entreprise, rapporte Le Nouvelliste.   À Cuba, la disgrâce d'un ancien ministre de l'Économie Le nom et le visage de l'ex-ministre de l'Économie Alejandro Gil (2018-2024) s'affiche à la Une des sites de nombreux médias cubains, à l'exception de la presse officielle. Il a été mis en examen avec d'autres personnes dont les noms n'ont pas été révélés pour l'instant. Leur sont reprochés une dizaine de délits : blanchiment, malversations, mais aussi espionnage, écrit Cibercuba sur son site. Alejandro Gil avait été arrêté l'an dernier (2024), mais on ne savait pas précisément de quoi il était accusé. Après plus d'un an et demi de silence, le Parquet a choisi le «jour des sorcières» pour en faire part, ironise Cubanet. Car le communiqué est daté du 31 octobre, le jour d'Halloween. L'accusation d'espionnage, est «extraordinairement grave» dans le pays, souligne le média en ligne, car elle peut aboutir à une condamnation à mort. De plus, elle est très inhabituelle pour un ancien haut dirigeant du régime, même tombé en disgrâce. Ce mercredi, le site indépendant 14ymedio assurait que le Parquet aurait demandé 30 ans de prison contre l'ancien ministre. La fille d'Alejandro Gil appelle à un procès public, «retransmis à la télévision», ouvert à la presse. Elle assure que son père ne reconnaitra aucun des faits qui lui sont reprochés.
Depuis qu'il a été réélu, il y a un an tout juste, Donald Trump imprime sa marque sur les États-Unis : guerre commerciale, offensive contre les migrants, mais aussi chasse aux employés fédéraux. Près de 300 000 postes ont été supprimés depuis le début de l’année dans la Fonction publique au nom de «l’efficacité gouvernementale». Des fonctionnaires qui subissent, en plus, le «shutdown» depuis plus d’un mois. Certains travaillent sans être payés ; d'autres ont été placés au chômage forcé, sans toucher de salaire. Des banques alimentaires organisent désormais des distributions d’aide alimentaire spécialement réservées aux fonctionnaires. Reportage de Vincent Souriau à Memphis, dans le Tennessee. Anne Cantener poursuit la discussion sur ce sujet avec son invité Corentin Cellin, professeur agrégé d'Histoire et chroniqueur sur le site d'information Les jours. Il analyse la «purge idéologique» que vivent les États-Unis. «Les fonctionnaires qui sont chassés sont ceux qui ont pris position contre l'administration Trump», raconte Corentin Cellin. Particulièrement visés : le ministère de la Justice et le FBI. Cette mise au pas était annoncée et prévue par le Projet 2025 de la Fondation Heritage. Mais l'expert des États-Unis se dit surpris par la vitesse avec laquelle Donald Trump met son plan en application.   Au Mexique, l'émotion après l'assassinat du maire de Uruapan Les députés ont observé une minute de silence en mémoire de Carlos Manzo tué samedi (1er novembre 2025) lors de la célébration de la Toussaint dans sa ville, et alors qu'il bénéficiait pourtant d'une protection policière, rapporte El Sol de Mexico. Sur leurs sièges ou leurs bureaux, les parlementaires du PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel, ont déposé un chapeau blanc tâché de rouge. Ce même chapeau qui était le signe distinctif de Carlos Manzo, explique le quotidien. Un maire qui a tenté de lutter contre les groupes criminels. Il a enregistré quelques victoires. Il a porté des coups sérieux aux cartels qui opèrent dans le Michoacan, rapporte El Sol de Mexico. Et cela lui a coûté la vie. Carlos Manzo était courageux, téméraire même, mais il était seul, estime David Saucedo, expert en Sécurité publique et délinquance organisé, interviewé par El Sol de Mexico. Uruapan a 400.000 habitants mais seulement 350 policiers. Et son maire n'avait le soutien ni du gouvernement provincial ni du gouvernement fédéral, analyse ce spécialiste. Au cours des quatre dernières années, six maires du Michoacan ont été assassinés, cinq autres victimes d'attentats. La présidente Claudia Sheinbaum a annoncé un plan pour le Michoacan hier, lors de sa conférence de presse quotidienne. Cela fait une vingtaine d'années que «des gouvernements de bords politiques différents promettent de rétablir la paix au Michoacan, et ils ont toujours échoué», relève Milenio. En 2006, Felipe Calderon avait envoyé l'armée dans cet État. Résultat : une escalade de violences.   En Haïti, les autorités alertent une nouvelle fois sur la recrudescence du choléra Oui, recrudescence notamment à Pétionville, nous apprend Le Nouvelliste. «Des opérations d’assainissement, de fumigation et de dératisation sont en cours dans la région métropolitaine (de Port-au-Prince), particulièrement dans les quartiers où les inondations et les accumulations d’ordures augmentent le risque de contamination», peut-on lire dans le journal. Le gouvernement est, en effet, inquiet pour les zones qui ont été dévastées par Melissa, surtout le sud et l'ouest d'Haïti. «Les fortes pluies et inondations provoquées par le passage de l’ouragan (...) risquent d’aggraver la situation sanitaire, en favorisant la contamination de l’eau et la transmission du choléra», écrit Alterpresse. Le ministère de la Santé redoute également une hausse de cas de diarrhée, de typhoïde et de paludisme, précise Le Nouvelliste. Les campagnes de communication visant à rappeler les règles d'hygiène se sont intensifiées. Mais la priorité reste, bien sûr, l'accès à l'eau potable dans les zones sinistrées.   Le journal de la 1ère En Martinique, le procès des déboulonneurs de statues a commencé ce lundi 3 novembre 2025.
Les New-Yorkais sont appelés à élire ce mardi 4 novembre leur nouveau maire. Face à l'ancien gouverneur Andrew Cuomo, le jeune Zohran Mamdani, 34 ans, candidat sorti victorieux de la primaire démocrate, fait figure de favori.  Quasiment inconnu, il y a encore quelques mois, Zohran Mamdani se revendique socialiste et s'est rendu populaire grâce à une campagne très active sur les réseaux sociaux, mais aussi grâce à son programme politique, entièrement consacré à la lutte contre la vie chère. Loubna Anaki a suivi sa campagne et rencontré ses électeurs à New York. Ce mardi 4 novembre 2025, des élections ont aussi lieu dans deux États pour renouveler les gouverneurs (en Virginie et dans le New Jersey), ainsi qu'en Californie, pour un référendum qui propose un redécoupage électoral particulièrement favorable aux démocrates.   COP30 au Brésil, comment relancer la coopération internationale ? J-2 avant le grand sommet des chefs d’État et de gouvernement à Belém au Brésil. À quelques jours de la COP30, la grande conférence onusienne sur le changement climatique, le président Lula da Silva y accueillera ses homologues pour tenter de relancer la coopération internationale. Car l’ambition climatique mondiale est actuellement mise à mal, notamment par les États-Unis de Donald Trump, explique notre journaliste environnement Stefanie Schüler.   En Haïti, la «question électorale» encore «en suspens» Plus de la moitié du pays est en état d'urgence après le passage de Melissa. Le bilan provisoire dans le pays est toujours de 30 morts, 20 disparus et au moins 15 000 sinistrés. Malgré la catastrophe, le Premier ministre réaffirme sa volonté d'accompagner le processus électoral. Alix Didier Fils-Aimé, à la tête du conseil présidentiel de transition depuis presque un an dit vouloir «remettre, dans les plus brefs délais, le pays entre les mains d’autorités démocratiquement choisies», rapporte l'agence Alterpresse. Les dernières élections remontent à 2016. Le mandat du conseil de transition doit s'achever le 7 février 2026. Mais «la question électorale demeure en suspens», poursuit Alterpresse. Car aucune date de scrutin n'a été avancée pour l'instant. Malgré la violence des gangs, qui contrôlent près de 90% de la capitale Port-au-Prince, «l'année 2026 sera une année électorale», assure le conseiller présidentiel Emmanuel Vertilaire, cité par Le Nouvelliste. Les élections auront lieu dans une «ambiance de sécurité», selon lui. Mais pour Rezo Nodwes, il ne peut y avoir d'élections libres tant que les gangs contrôlent les rues. Le journal s'adresse ainsi au conseil électoral provisoire, et lui lance l'avertissement suivant : «aucune élection n’est valide si la liberté du vote est compromise», écrit le média haïtien.   Au Chili, la fin d'une prison dorée pour criminels de la dictature Au Chili, la campagne pour l'élection présidentielle est très polarisée, avant le premier tour prévu le 16 novembre. Les deux favoris pour l'instant sont une communiste - la candidate de la gauche Jeannette Jara - et le candidat d'extrême droite José Antonio Kast. C'est le moment qu'a choisi le président sortant de gauche Gabriel Boric pour annoncer qu'à partir de ce lundi 3 novembre 2025, «au Chili, il n'y a plus de [...] prison spéciale pour les criminels de la dictature qui a dévasté notre pays pendant 17 ans. Cette prison devient définitivement une prison de droit commun.» La prison de Punta Peuco, construite en banlieue de Santiago après la fin de la dictature dans les années 90, comptait un espace barbecue, ou encore des terrains de tennis, «bien loin des conditions réservées aux prisonniers de droit commun», rappelle l'édition chilienne du Monde Diplomatique. La prison de Punta Peuco a été une «concession accordée au pouvoir militaire dont l'ombre planait encore sur [une] démocratie naissante» et «incarnait l'impunité», écrit la chercheuse Rossana Carrasco. Parmi les détenus, un ancien membre des services de renseignements chiliens, Miguel Krasnoff condamné à près de 1 000 années de prison pour des crimes commis sous la dictature. Le candidat d'extrême droite José Antonio Kast lui a rendu visite, il y a quelques années, et n'exclut pas de le gracier s'il est élu. Il a critiqué hier (3 novembre 2025) le changement de statut de la prison au motif que la décision arrive en toute fin de mandat, rapporte El Dinamo. 
Plongée au cœur de l'Amazonie avec Lucile Gimberg du service environnement de RFI en français et Lucia Muzell de la rédaction en brésilien. À l'approche de la COP 30 qui s'ouvrira dans quelques jours au Brésil, Anne Cantener reçoit les deux reporters qui reviennent de ce territoire immense. Elles signent toute une série de reportages disponibles sur le site internet de RFI en français et en brésilien. Les deux journalistes ont été marquées par la richesse et l'importance des savoirs traditionnels des communautés autochtones, en particulier en ce qui concerne la gestion de la forêt amazonienne. Il faut garder en tête que «c'est aussi et surtout une zone de rivières. L'eau fait vraiment partie du quotidien», souligne Lucile Gimberg. «Il y a également de nombreuses villes, comme Belém. 28 millions de personnes vivent en Amazonie», ajoute Lucia Muzell. Les premières traces d'habitat remontent à 12.000 ans et on peut s'inspirer des modes de vie des peuples originels pour protéger la nature, expliquent les reporters. «Par exemple, il faut rediversifier notre alimentation», explique Lucile Gimberg. «Ces peuples mangeaient 37 espèces de poissons !» Ces savoirs ancestraux sont d'ailleurs toujours utilisés aujourd'hui dans les communautés qui s'efforcent de les transmettre aux jeunes générations. Mais leur travail n'est pas toujours suffisamment reconnu et valorisé, notamment au niveau économique. Vidéo : Amazonie : et si l’avenir passait par la bioéconomie ? - RFI  Amazônia: a equação delicada entre preservação e combate à pobreza - Planeta Verde  COP30: Nas comunidades tradicionais amazônicas, clima mais quente já assusta e mobiliza adaptação - Planeta Verde   Melissa : deuil national en Haïti Le Nouvelliste parle d'une trentaine de morts mais là encore, les chiffres devraient augmenter. Trois jours de deuil national ont été décrétés, à partir de ce lundi (3 novembre 2025), nous apprend Gazette Haïti. «Durant cette période, le drapeau national sera mis en berne sur tout le territoire, les discothèques et établissements assimilés resteront fermés, et les médias seront invités à adapter leur programmation avec de la musique et des émissions de circonstance», explique le journal. Six départements du pays restent en état d'urgence : le Sud, le Sud-Est, la Grand-Anse, les Nippes, l’Ouest et le Nord-Ouest, et ce pour une durée, de trois mois.   À écouter aussiHaïti : à Petit Goâve, les habitants encore sous le choc après le passage de Melissa Les États-Unis débloquent trois millions de dollars pour Cuba Cet argent destiné en priorité aux habitants des régions orientales de l'île, les plus touchées par Melissa, sera distribué par l'Église catholique, relève 14 y Medio. Ce choix de l'Église catholique, «une institution avec une présence territoriale, crédible et bien vue par la population», précise le journal, met le gouvernement cubain «dans une situation difficile». Ce qui explique l'absence de réactions officielles des autorités face à cette offre de bons services.   À lire aussiL'ouragan Melissa a touché Cuba mais perd de la puissance, rétrogradé en catégorie 3 Une majorité d'Américains estiment que Donald Trump va trop loin Selon un sondage effectué par Ipsos pour le Washington Post et ABC, près de deux-tiers des personnes interrogées jugent que le président outrepasse ses pouvoirs. Près de 60% des Américains ont une opinion défavorable de Donald Trump. Un taux d'insatisfaction jamais atteint depuis janvier 2021 et l'attaque du Capitole, fait remarquer le Washington Post. Principales raisons de ce mécontentement : les tarifs douaniers, et l'économie en général, et comment Donald Trump gère le gouvernement fédéral. En revanche, sur les questions d'immigration et de diversité, la société américaine semble divisée. La moitié des personnes sondées juge que Donald Trump va trop loin et l'autre moitié estime que ce qu'il fait est bien ou qu'il ne va pas assez loin. Dernier enseignement intéressant de ce sondage : les démocrates ne bénéficient pas de ce mécontentement. Près de 7 Américains sur 10 estiment que le parti est déconnecté de leurs vies. C'est 6 sur 10 pour les Républicains. Ceux qui désapprouvent l'action de Donald Trump, ne sont pas prêts pour autant à voter démocrates, souligne le Washington Post.   À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump assume les méthodes brutales des opérations anti-immigration Nicolas Maduro renforce la censure Selon Tal Cual, le mois dernier, deux personnes ont écopé de 10 et 15 de prison. Elles ont été reconnues coupables de «délit de haine» lors de procès expéditifs, rapporte le journal en ligne. La première, âgée de 44 ans, avait critiqué le gouvernement lors d'une discussion privée sur WhatsApp ; la seconde âgée de 22 ans est accusée d'avoir posté sur TikTok une vidéo dans lequel elle disait du mal des autorités. Ces deux condamnations sont les dernières d'une longue série de personnes condamnées à de lourdes peines de prison pour avoir fait des remarques négatives sur le gouvernement dans un cadre privé, raconte Tal Cual qui fait le lien avec une décision de Nicolas Maduro. Afin d'encourager la délation, le 20 octobre 2025, il a demandé à ce que soit réactivée une fonction de l'appli VenApp afin de pouvoir signaler 24h/24 «tout ce que l'on voit, tout ce que l'on entend». À l'origine, VenApp, c'est un réseau social créé pour faire remonter les problèmes du quotidien, comme lorsqu'un service public ne fonctionne pas, explique Tal Cual. Aujourd'hui, on y trouve des onglets «terrorisme» ou bien «attaque de drones», précise le journal. Tout cela contribue à «créer un climat de silence et de terreur», analyse Martha Tineo, avocate et coordinatrice de l'ONG ONG Justicia, Encuentro y Perdón. Un «silence collectif» pour que la vérité disparaisse.   Le journal de la 1ère Après le passage de Melissa, des milliers de Jamaïcains ont tout perdu.   À lire aussiOuragan Melissa: le personnel médical de la Jamaïque mobilisé malgré les nombreux dégâts
C'est en Haïti que les vents, les pluies ou encore les inondations provoquées par le passage de l'ouragan Melissa ont été les plus meurtriers. Selon un bilan de la protection civile haïtienne, au moins 30 personnes sont mortes et 20 sont toujours portées disparues. À Petit Goâve, ville la plus endeuillée par le passage de l'ouragan, Gauda Estiverne a vu trois de ses quatre enfants disparaître dans les flots de la rivière Ladigue sortie de son lit. Yannick Jean Pierre, elle, a eu plus de chance. «J’ai failli mourir. L’eau a failli m’emporter. Regardez, ma maison est détruite. Je ne sais pas où je vais dormir», témoigne-t-elle.  L'écrivaine haïtienne Yanick Lahens remporte le prix du roman de l'Académie française «Que le nom de Melissa soit banni», écrit Frantz Duval dans le journal Le Nouvelliste, et «que celui de Yanick rayonne». L'écrivaine, qui vit en Haïti, a été récompensée pour son roman Les passagères de la nuit. «Depuis plus d’un siècle, l’Académie française récompense des auteurs haïtiens pour la qualité de leurs œuvres», rappelle Frantz Duval. «Quelle joie, quelle fierté !», renchérit Gazette Haïti. Car dans un «pays en crise», et «malgré les blessures», ce prix rappelle «qu'Haïti demeure une terre de création et de génie, capable d’offrir au monde des voix puissantes, des écritures de lumière.»   Plongée dans un musée sous-marin en Colombie Au large de l'Isla Fuerte, sur la côte caraïbe, des initiatives tentent de donner un second souffle aux coraux, garants de la vie marine mais qui sont gravement menacés aujourd'hui par le dérèglement climatique et par le tourisme de masse. Parmi elles, le Muszif, un musée entièrement immergé dans des eaux cristallines, où l'art devient refuge pour la vie marine et qu'a visité la correspondance de RFI en Colombie, Camille Bouju.   Dans le journal d'Outre-mer La 1ère Les Antilles françaises et leurs forces armées viennent au secours de la Jamaïque, meurtrie par l’ouragan Melissa.
Les habitants du nord des Caraïbes se réveillent dans les décombres du passage de l'ouragan Melissa. Le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. L'ouragan Melissa se dirige désormais vers les Bermudes qu'il devrait atteindre ce soir (30 octobre 2025). L'ouragan a déjà dévasté plusieurs îles des Caraïbes. Haïti paye le plus lourd tribut. En Haïti, le dernier bilan est de 24 morts, 18 disparus et de nombreux blessés, rapporte Le Nouvelliste. Le bilan peut encore évoluer, affirme Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste sur notre antenne. «Le gouvernement semble pris de court, affirme-t-il. On n’a pas encore annoncé de mesures concrètes. Ils sont comme le reste de la population, ils ne savent pas vraiment ce qu’il s’est passé dans les villes de province».   Cuba, entre ouragan et blocus Cuba est donc le dernier pays touché par Melissa. Les inondations sont le principal problème pour l'île, estime le site 14 y medio. Des torrents d'eau emportant tout sur leur passage. Les pluies abondantes ont continué même après le passage de Melissa. Le fournisseur d'électricité national a annoncé qu'une grande partie de la population se trouvait sans électricité, mais aussi sans réseau téléphonique. Le pays traverse une grave crise économique et certains habitants des zones sinistrées se sentent abandonnés. «Avant l'arrivée de l'ouragan, les autorités sont venues nous dire de trouver nous-mêmes un endroit où nous mettre à l'abri parce que le gouvernement n'avait pas de lieux où nous évacuer», témoigne Elsa Listy Isacc Reyes jointe par RFI. Cette mère d'un adolescent de 17 ans vit à 40 km de Santiago de Cuba. Sa maison a été détruite. «Moi, je suis allée me réfugier chez ma voisine, ajoute-t-elle. Je n'ai pas reçu d'aide pour l'instant : ni du gouvernement, ni de personne. Je n'ai pas de proches vers qui me tourner. Ma famille et moi, on est vraiment, vraiment désespérés.»   Au Brésil, la polémique grandit après l’opération policière à Rio Au Brésil, la population et les autorités tentent encore de comprendre ce qui a transformé une intervention policière contre le crime organisé en bain de sang mardi (28 octobre 2025) dans des favelas de Rio. Le bilan provisoire officiel est de 119 morts dont quatre policiers. C'est l'opération policière la plus meurtrière de l'histoire dans le pays. Pour l'heure, l'identité des morts n'a toujours pas été révélée, mise à part celle de policiers. On ne sait donc pas s'ils étaient visés par le mandat judiciaire de cette opération. Certains habitants dénoncent des exécutions et un juge de la Cour suprême brésilienne a convoqué une audience lundi prochain (3 novembre 2025) pour que le gouverneur de l'État de Rio, Claudio Castro, commanditaire de l'opération fournisse des détails. Mais dans la presse, le débat a déjà commencé. Dans un éditorial de la Folha de Sao Paulo, le journaliste Vinicius Torres Freire accuse la droite d'avoir simplement voulu relancer sa campagne par le sang. Claudio Castro est, en effet, un allié de l'ancien président Bolsonaro. «La droite était acculée, sur la défensive», développe l'éditorialiste. «Les gouverneurs de droite «expriment aujourd'hui leur solidarité» à Claudio Castro — ils tentent de diffuser l'idée que Castro et la sécurité de Rio sont abandonnés par le pouvoir fédéral, par le président Lula notamment.» La Folha précise également que «la gauche n'a jamais été capable de présenter un plan de sécurité, laissant le champ libre à une nouvelle invasion barbare des démagogues de la mort.» Le média O Globo, de son côté, a interviewé l'ancien secrétaire national de la Sécurité publique. Ricardo Balestreri reconnait que le crime organisé exerce «un pouvoir tyrannique sur une large partie du territoire de Rio» mais «aucun criminel important n'habite dans une favela», affirme-t-il. Autrement dit, combattre le crime organisé uniquement dans les quartiers les plus pauvres revient à tromper la population.   Chili : Jeannette Jara, candidate de la gauche à la présidentielle Dans deux semaines (dimanche 16 novembre), le Chili se rendra aux urnes pour le premier tour d’une élection présidentielle très polarisée. Les deux candidats qui sont, pour le moment, en tête dans les sondages sont à l’opposé l’un de l’autre. D’un côté, José Antonio Kast à l’extrême droite, face à lui Jeannette Jara, communiste et candidate de la gauche réunie. Il ne leur reste plus que quelques jours pour faire campagne et tenter d’élargir leur base électorale. Jeannette Jara qui a créé un certain engouement surtout chez les femmes. Elle qui est issue d’une famille pauvre et a gravi les échelons un à un, jusqu’à devenir ministre du Travail dans l’actuel gouvernement du président Gabriel Boric. Écoutez le reportage de notre correspondante Naïla Derroisné à Santiago.
Professeur de Sciences politiques à l'Université américaine de Paris, Philip Golub analyse pour RFI la politique étrangère de Donald Trump, qui poursuit cette semaine sa tournée en Asie. «America first», l’expression est née dans les années 1920 aux États-Unis, dans la bouche de ceux qui étaient en désaccord avec les engagements internationaux du président de l’époque, puis remise au goût du jour par Donald Trump près d’un siècle après. Il la martèle depuis son retour à la Maison Blanche. Pourtant, Donald Trump est présent sur un maximum de fronts ces derniers mois. Alors comment qualifier la politique étrangère de Donald Trump ?  «Les États-Unis sont structurellement une puissance globalisée, nuance Philip Golub. Donald Trump n'est pas un isolationniste, mais un unilatéraliste, qui veut imposer sa volonté dans différents théâtres du monde, selon ce qu'il estime être l'intérêt national des États-Unis, poursuit celui qui enseigne à l'Université américaine de Paris (AUP). Ce qui correspond d'assez près à son intérêt personnel». Il va plus loin : «La politique internationale de Donald Trump est dirigée par son ego».    Après la Jamaïque, l'ouragan Melissa touche Cuba et fait au moins 10 morts en Haïti Le jour d'après en Jamaïque. L'ouragan Melissa a traversé l'île des Caraïbes, mardi 28 octobre 2025, laissant de lourds dégâts sur son passage. Un «Désastre !» pour The Jamaica Observer. En Une du journal, s'affiche un amas de tôles et de poutres en partie immergées dans une eau boueuse. The Gleaner, pour sa part, multiplie les adjectifs choc : «Défiguré(e)», écrit le journal en majuscules, à sa Une ce mercredi 29 octobre 2025. «Ravagé(e)», lit-on aussi en titre d'un article sur son site. Le quotidien décrit les arbres arrachés, les lignes téléphoniques à terre.  Melissa a atteint, mercredi 29 octobre 2025, le sud-est de Cuba. Rétrogradé en catégorie 3 (sur 5), mais avec des vents qui peuvent encore souffler à près de 200 km/h. L'ouragan a déjà provoqué «d'importants dégâts», assure le président cubain Miguel Diaz Canel. Plus de 700 000 personnes ont été évacuées.  Haïti, pour sa part, n'a pas été touchée directement par l'œil de l'ouragan, mais toute la moitié sud du pays est en alerte rouge, y compris la capitale, Port-au-Prince. Face à cela, les autorités haïtiennes ont déclaré, ce mercredi chômé, explique Gazette Haïti. Objectif : «permettre à la population de se préparer et de réduire les risques liés au passage de l’ouragan», poursuit le site d'information.   À lire aussiLa Jamaïque, «zone sinistrée» après le passage de l'ouragan Melissa Brésil : L'opération de police la plus meurtrière de l'histoire de Rio À Rio de Janeiro, une gigantesque opération de police ordonnée par le gouverneur Claudio Castro s'est soldée, mardi 28 octobre 2025, par au moins 132 morts. Ce mercredi matin, des dizaines cadavres ont été alignés dans la rue par les habitants eux-mêmes, dans l'un des quartiers visés par l'opération, écrit Folha de Sao Paulo sur son site. Les familles cherchent à identifier les victimes. D'après les autorités, les policiers visaient des membres du principal groupe criminel de la ville, le Comando Vermelho. À lire aussiScène de guerre à Rio de Janeiro: des dizaines de morts dans une opération anti-drogue
Classé en catégorie 5 (le niveau maximum), c'est le plus puissant ouragan à jamais toucher l'île des Caraïbes. 1,5 million de personnes pourraient être affectées à divers degrés en Jamaïque, tandis que des rafales de vent et de fortes pluies s'abattent déjà sur le sud-ouest d'Haïti depuis plusieurs jours. Tandis que de nombreux habitants se préparent depuis plusieurs jours et se calfeutrent chez eux, le quotidien de Kingston s'est rendu à Port Royal, quartier particulièrement exposée aux vagues, et soumis à un ordre d'évacuation... Mais «pourquoi fuir si nous avons déjà survécu à l'ouragan Gilbert ?» (en 1988) se demandait, lundi 27 octobre 2025, un habitant qui ne comptait pas quitter son quartier. Certains craignent de ne pas avoir assez à manger dans les abris désignés par le gouvernement, ou que leur maison soit pillée en leur absence. Une autre vidéo est à la Une des journaux états-uniens, transmise par l'US Air Force. Le Washington Post donne la parole à un météorologue qui était à bord de cet avion. Il décrit les violentes turbulences au moment de traverser les nuages à haute altitude, les vents qu'il sait être très forts en dessous de lui, puis l'arrivée dans une trompeuse «oasis de calme»... image à la fois «sinistre et poétique». Une «perfection météorologique», dit-il, dont il sait, en même temps, la catastrophe qu'elle signifie à terre... des «communautés brisées», «dévastées», et des «blessures qui mettront des années à cicatriser».   En Haïti, Melissa représente «une menace majeure» Le directeur de l'agence haïtienne Alterpresse, Gotson Pierre, fait le point sur les dégâts déjà causés par l'ouragan en Haïti ces derniers jours, où il a fait au moins trois morts. Le sud-ouest du pays est le plus affecté, notamment les départements de Nippes, de Grand' Anse et du Sud. «Le puissant ouragan Mélissa représente une menace majeure même sans impact direct», explique l'agence. Car «ces précipitations extrêmes risquent de provoquer des inondations catastrophiques et de nombreux glissements de terrain, surtout dans les zones montagneuses de la Grand’Anse, du Sud et des Nippes, où les sols sont déjà saturés."   Un livre de photographie pour dédiaboliser la feuille de coca La photographe française Nadège Mazars vient de publier un livre sur la feuille de coca : «Mama Coca». Un livre pour démystifier et dédiaboliser l’image de cette plante sacrée pour certains, et considérée comme un stupéfiant pour d’autres. Notre correspondante en Colombie, Najet Benrabaa, l'a rencontrée fin septembre 2025 au salon international d’art ARTBO à Bogota.   Dans le journal de la 1ère Le préfet de la Guadeloupe qui est allé hier soir (27 octobre 2025) à la rencontre des collectifs «d’usagers de l’eau», nous explique Benoît Ferrand.
C'est une victoire «écrasante», selon Donald Trump qui s'est empressé de féliciter son allié. Le parti de Javier Milei, La Libertad avanza, a récolté 41% des suffrages exprimés contre 32% pour l'opposition péroniste de centre gauche, lors des élections législatives partielles. Après des semaines de turbulences financières et l'intervention des États-Unis, Javier Milei s'en est sorti par le haut. Son parti arrive en tête dans les deux-tiers des provinces du pays, et notamment dans celle de Buenos Aires, qui concentre 40% de la population argentine et qui est un bastion traditionnel du péronisme. «Malgré une participation en berne et une économie qui tourne au ralenti, et après deux années d’austérité draconienne, Javier Milei enregistre une victoire personnelle car ces élections législatives s'étaient converties en véritable plébiscite sur sa personne», détaille Théo Conscience, le correspondant de RFI à Buenos Aires. «Le peuple argentin approuve le plan économique» de Javier Milei, estime Erica, une militante de la Libertad Avanza rencontrée devant le QG de campagne de Javier, Milei hier soir. «Il faut continuer avec l’équilibre des comptes publics et la baisse de l’inflation. Il faut continuer sur cette voie». «Javier Milei sort de ce scrutin renforcé, mais il n’aura pas les mains totalement libres», précise Théo Conscience. Avec ses alliés, il va contrôler un tiers de la chambre des députés, ce qui lui permettra de gouverner par décret et de blinder ses vetos présidentiels, donc de maintenir sa politique d’austérité. Le président n’aura en revanche pas la majorité absolue nécessaire pour avancer sur ses réformes, du système fiscal et du marché de travail notamment. Il va devoir nouer des alliances. Cela fait d’ailleurs partie des conditions posées par Donald Trump en échange du soutien financier du Trésor américain.   La lourde défaite de Cristina Kirchner Pour Clarin, «une grande partie de la société n'a pas voté par peur de l'avenir, mais par peur du présent». Peur d'encore plus d'instabilité économique et politique. Les Argentins ne veulent pas que les règles du jeu changent à nouveau, estime le quotidien. Alors même si «la société souffre actuellement», les Argentins ont «décidé de parier» sur Javier Milei, «sur cette expérience politique face à la pauvreté de ce que proposait l'opposition qui se résumait à une seule consigne», poursuit Clarin : «freiner ou si possible, en finir avec l'actuel gouvernement». Le journal se montre très critique envers le péronisme «figé depuis longtemps dans des catégories idéologiques» dont il ne parvient pas à sortir pour recomposer son offre politique et se rendre attractif. Faute de prendre en compte la nouvelle réalité, «les slogans du passé ne sont plus que des coquilles vides», insiste Clarin. La Nacion aussi tire à boulets rouges sur le péronisme, et plus précisément sur l'ancienne présidente Cristina Kirchner. «Elle est le résultat de la construction d'un récit, et pas le résultat du constat d'une réalité tangible», estime le quotidien. «Ja» pour sa mauvaise gestion des ressources publiques, souligne La Nacion qui juge qu'elle devrait désormais appartenir définitivement au passé. «Le péronisme est devenu un projet politique de néophytes alors que c'était auparavant l'organisation politique la plus audacieuse quand il s'agissait de conquérir le pouvoir», poursuit le journal qui met en garde : «Le somnanbulisme politique des kirchnéristes constitue un sérieux obstacle au projet de retour au pouvoir du péronisme.»   Ivan Cepeda, possible dauphin du président colombien Environ 2,7 millions de Colombiens se sont rendus aux urnes hier (26 octobre 2025) pour la primaire ouverte organisée par le «pacto historico», la coaliton gouvernementale de gauche, relève El Espectador, ce qui, selon La Semana, fait dire à la gauche que ce scrutin est une victoire quand la droite juge que c'est un échec.  En effet, plus de 2 millions d'électeurs, c'est bien mais pas assez pour remporter la présidentielle de 2026. La gauche doit s'unir, analyse le journal. Avant le premier tour, prévu le 31 mai, Ivan Cepeda, philosophe et défenseur des droits âgé de 63 ans et ennemi déclaré de l'influent ex-président de droite Alvaro Uribe, devra affronter d'autres figures de gauche lors de prochains scrutins afin de désigner un candidat unique. Pour El Espectador, la primaire d'hier a au moins permis au camp de Gustavo Petro de savoir où il se situe. Il peut désormais tracer «la route à suivre pour entretenir l'agitation électorale» et nourrir «les différents narratifs de la campagne, qui incluent les discours autour d'un «blocage» au Congrès et l'étendard de la lutte contre les Etats-Unis de Donald Trump».   L'ouragan Melissa menace Haïti et la République dominicaine L'ouragan Melissa est désormais classé en catégorie 5, soit la catégorie maximale, indique ce matin (27 octobre 2025) le Centre national américain des ouragans. Les 48 prochaines heures seront cruciales pour la Jamaïque, la République dominicaine et Haïti menacés par des «vents destructeurs» et des «inondations catastrophiques». Melissa pourrait être l'ouragan le plus puissant de toute l'histoire de la Jamaïque, souligne le Washington Post. Les dégâts pourraient être considérables parce que l'ouragan se déplace lentement et que la Jamaïque est une zone montagneuse, explique le journal. Mélissa pourrait frapper trois fois en trois jours cette petite île d'environ 2,8 millions de personnes, ce qui veut dire que personne ne devrait être épargné, écrit encore le Washington Post. C'est un ouragan «extraordinaire» qui s'apprête à toucher la Jamaïque, précise le journal. Extraordinaire en raison de la rapidité avec laquelle cette tempête est devenue un ouragan. Déjà touchés l'an dernier (2024) par l'ouragan Beryl, les autorités et les habitants se tiennent prêts. Le responsable du fournisseur d'électricité du pays a d'ores et déjà prévenu que la priorité de ses équipes serait de débloquer les routes qui mènent aux hôpitaux et aux aéroports, de faire parvenir des vivres et des équipements à l'île par bateau ou avion, et de reconstruire les infrastructures endommagées. Compte tenu de l'intensité de Melissa, ce responsable s'attend surtout à devoir reconstruire, pas à devoir réparer.   La difficile situation des écoliers de l'Artibonite En Haïti, les enfants subissent de plein fouet les conséquences de la violence perpétrée par les gangs. Un rapport de l’Unicef, publié en octobre 2025, révèle que plus de 600 000 enfants ont été contraints de quitter leur foyer au cours de l’année écoulée. Cette situation affecte principalement le département de l’Ouest, ainsi que celui de l’Artibonite. Dans l’Artibonite, notamment dans la partie basse du département, certains des groupes criminels les plus dangereux du pays se sont installés. Meurtres, pillages et incendies se multiplient, plongeant la population dans la terreur et l’insécurité. Au milieu de tout cela, les écoles peinent à rouvrir leurs portes, laissant ainsi des milliers d’enfants non scolarisés et les parents dans la tourmente. Dans le Bas-Artibonite, des enfants sont pris au piège de la violence des gangs. C’est un dossier signé Ronel Paul.   Le journal de la 1ère Les algues sargasses suivent des «autoroutes» bien précises. C’est ce que révèle une étude très sérieuse publiée le mois dernier.
Les Argentins sont appelés aux urnes, dimanche 26 octobre 2025, pour élire la moitié des députés et un tiers des sénateurs. Des élections législatives de mi-mandat aux allures de plébiscite pour Javier Milei et son plan d’austérité. Le bilan économique contrasté du président ultralibéral est au cœur du scrutin. Deux ans après son élection, la désillusion pointe chez de plus en plus d’électeurs. Notre correspondant Théo Conscience s’est rendu à Suipacha, petite ville de 12 000 habitants, où Javier Milei l’avait emporté avec 54% des voix à la présidentielle fin 2023. Pour le président de la Chambre de commerce de Suipacha, voir la commune basculer du côté de l’opposition péroniste aux élections régionales début septembre n’a pas été une surprise. «Les gens votent avec leur porte-monnaie…», pointe Pablo Braghi. À quelques jours du scrutin législatif national sur la rue commerçante, la boutique de vêtements où travaille Priscilla Rodriguez est désespérément vide. Cette cinquantenaire en profite pour étiqueter les derniers arrivages avant de les mettre en rayon. «Ça fait six mois qu’on a recommencé à mettre les étiquettes. On avait arrêté parce que les prix n’arrêtaient pas d’augmenter et il fallait corriger et changer les étiquettes tous les mois, c’était du temps perdu.» La cure d’austérité imposée par Javier Milei a permis de réduire significativement l’inflation, mais elle a aussi plombé le pouvoir d’achat en plafonnant les salaires. Pour joindre les deux bouts, Priscilla a dû commencer à faire des ménages à côté de son travail de vendeuse. «Mon époux aussi a dû prendre un autre travail. Sans ça, avec un seul emploi on ne pourrait pas survivre», conclut-elle.   Le nouveau budget de l'État critiqué en Haïti Le Nouvelliste étrille le projet de budget 2025-2026 présenté par le gouvernement intérimaire, pour l'exercice commencé le 1er octobre 2025. «L'État, incapable de jouer son rôle régalien d'assurer [...] la sécurité, [...] la santé, l'éducation» ou encore «le progrès économique pour tous les Haïtiens», «perçoit taxes et redevances pour s'occuper avant tout de ses petits oignons, ceux de nos chers chefs», écrit le journal. Plus de la moitié du budget sera consacrée au fonctionnement de l'administration, regrette le quotidien. Dans Le National, un économiste remet en cause des prévisions de croissance irréalistes selon lui, estimées par le gouvernement à +0,3%, après sept ans de récession et en pleine crise sécuritaire.   Poker menteur et paris truqués en NBA Les États-Unis font face à un scandale de paris sportifs et de parties de poker truqués, avec la complicité de la mafia. Plus de trente personnes ont été arrêtées dont Terry Rozier, joueur de Miami Heat, et l'entraineur de l'équipe de Portland. «La NBA a un problème avec les jeux d'argent», titre le Wall Street Journal, qui parle d'une affaire «digne de James Bond» et rappelle que les fédérations sportives en ont largement tiré profit depuis la légalisation des paris sportifs par la Cour suprême il y a 7 ans. «Les fans ont droit à ce que la compétition soit juste et honnête», poursuit le journal. Mais «les scandales vont se reproduire» et ne se limiteront pas à la seule NBA, tout les grands sports populaires sont concernés, avertit le New York Times dans ses pages sportives.   Reportage au  «cimetière français» du canal de Panama Des milliers de Français, pour la plupart Antillais, sont enterrés au Panama. Si les États-Unis ont construit le Canal de Panama, inauguré en 1914, la France avait été, dès les années 1880, la première à s’attaquer à ce projet titanesque consistant à ouvrir une voie navigable entre les Caraïbes et l’océan Pacifique. L’initiative avait échoué, principalement car Ferdinand de Lesseps pensait pouvoir reproduire ce qu’il avait fait à Suez, sans prendre en compte les spécificités de l'environnement local. La forêt tropicale humide, dense et montagneuse, et la fièvre jaune et autres maladies qui sévissait alors dans la zone auraient ainsi causé la mort sur le chantier de près de 20.000 personnes venues essentiellement des Caraïbes. Notre correspondant Grégoire Pourtier s'est rendu dans le «cimetière français» où l’on trouve 2.000 croix anonymes. Négligé depuis plusieurs années, il est en train d'être rénové par les autorités panaméennes.   Journal d'Outre-mer La 1ère La deuxième édition de la Conférence de l'aérien du bassin Antilles-Guyane s'est ouverte ce jeudi 23 octobre 2025 à Cayenne.
Dans une interview avec France 24 et RFI, le président élu bolivien défend son discours de rupture après 20 ans de gouvernement de gauche. Il se dit favorable à une économie tournée vers l’initiative privée. Une interview réalisée par les envoyées spéciales de deux chaînes à La Paz, Ángela Gómez Galeano pour France24 et Paola Ariza pour RFI. Rodrigo Paz dresse un constat sévère de la situation économique bolivienne : «Pour un pays qui se disait socialiste du XXIè siècle, adopter un discours de capitalisme pour tous est une rupture». Selon lui, l’État est devenu un frein à la croissance : «L’économie répond aux besoins de l’État et non à ceux des Boliviens». Avec une économie à 85% informelle, il accuse vingt années de mauvaise gestion du secteur gazier : «Les 60 milliards de dollars de revenus issus du gaz ont été perdus sans créer de modèle alternatif de développement». Evo Morales, dit-il, «a reçu 60 milliards» mais aujourd’hui «les gazoducs sont vides» et «nous avons perdu les marchés argentin et brésilien». Face à l’effondrement du gaz, Paz critique aussi l’échec de l’exploitation du lithium et plaide pour une économie tournée vers l’initiative privée. Il appelle à «donner aux Boliviens les outils» pour produire : crédits bon marché, baisse des impôts et des droits de douane. Paz promet enfin de «briser l’isolement» du pays en obtenant des accords avec les voisins pour garantir le carburant et restaurer la crédibilité internationale de la Bolivie.  L'interview de Rodrigo Paz. À lire aussiRodrigo Paz, nouveau président de la Bolivie : «Parler de capitalisme pour tous est une rupture»   Haïti : l’agriculture dans l’Artibonite menacée par les gangs Avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, nous évoquant la production agricole, notamment la riziculture, dans l’Artibonite qui est menacée par les gangs. Le journal rapporte que le 18 octobre 2025, une vidéo publiée par Infos Partage montre des individus qui se déplacent dans les rizières de l’Artibonite. Le média parle d’une destruction méthodique des plantations de riz par des groupes armés. Le Nouvelliste cite aussi un nouveau rapport de l’ONU selon lequel les violences meurtrières dans les départements de l’Artibonite et du Centre sont en hausse, alors qu’on enregistre un léger recul des homicides au niveau national. Fin de la campagne pour les législatives en Argentine Le président Javier Milei tiendra son dernier rassemblement à Rosario, dans la province de Santa Fe, selon le journal Clarín, qui, comme les autres quotidiens, titre sur la double démission du ministre des Affaires étrangères, Gerardo Werthein, et du ministre de la Justice, Mariano Cúneo Libarona. Selon La Nación, ces départs, à quelques jours des élections législatives, ont plongé le gouvernement de Javier Milei dans une crise interne majeure. Ces démissions traduisent «le chaos au sein de l’exécutif et la difficulté du président à gérer les mécanismes traditionnels du pouvoir». À cela s’ajoute, en toile de fond, une économie qui reste instable avec un dollar qui s’envole. Ces élections de mi-mandat ne détermineront pas à elles seules la survie du projet libertarien de Javier Milei, écrit La Nación. Tout dépendra de la capacité du président à relancer son gouvernement, à apaiser la crise interne et à recréer une dynamique d’espoir. Un scrutin suivi de près par Washington Le président américain a conditionné le maintien de son aide financière à la victoire de Javier Milei. Une aide qui suscite des interrogations du New York Times. L’éditorialiste rappelle que le plan de sauvetage accordé à l’Argentine équivaut au budget annuel de l’agence de développement USAID — une agence que Donald Trump avait largement démantelée. Le journaliste décrit des villages africains où des enfants meurent, faute de moustiquaires à deux dollars. Comment expliquer, alors, que la Maison Blanche soutienne massivement l’Argentine, sans justification stratégique pour les États-Unis ? D’après le New York Times, ce geste viserait surtout à sauver le président argentin Javier Milei, un allié populiste idéologiquement proche, aujourd’hui en difficulté. L’article souligne aussi que cette aide pourrait profiter à de riches investisseurs américains — amis du secrétaire au Trésor, Scott Bessent — qui ont beaucoup misé sur l’économie argentine. Journal de la 1re En Martinique, les autorités sensibilisent la population face à l’activité sismique de la Montagne Pelée.
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