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De vive(s) voix
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De vive(s) voix

Author: RFI

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Une émission consacrée à la langue française dans le monde et aux cultures orales. Un rendez-vous quotidien du lundi au jeudi, pour rendre plus vivant notre rapport à la langue, et être la vitrine des initiatives en faveur de la francophonie. Une émission consacrée à la langue écrite qui vit, s’adapte, se développe. Mais aussi une émission où la langue parlée, blablatée, tchatchée, déclamée et murmurée aura toute sa place. En compagnie d’historiens, linguistes, traducteurs, artistes… ce nouveau rendez-vous sur RFI sera aussi celui de l’oralité : ce qui est émis, qui est énoncé de vive voix. Théâtre, slam, poésie sonore, contes, traditions orales… Émission présentée par Pascal Paradou, en collaboration avec Cécile Lavolot. Réalisation : Laura Pinto. Et en podcast sur www.rfi.fr. *** Diffusions du lundi au jeudi : à 13h30 TU vers toutes cibles ; 17h30 vers l'Afrique lusophone ; à 21h30 vers l'Afrique haoussa ; du lundi au jeudi à 22h30 vers Malabo/Bata. Le vendredi à 22h30 vers l'Afrique peul & lusophone & Malabo/Bata. Et le dimanche à 14h30 vers l'Afrique peul & lusophone & Malabo/Bata. (Heure de Paris = TU + 1 en grille d'hiver).

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Dans son dernier roman, l'autrice Hala Moughanie revient sur l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020. C'était en 2020, il y a un peu plus de 5 ans, une explosion ravageait le port de Beyrouth et une partie de la capitale libanaise. Bilan : 235 morts, 6 500 blessés, 77 000 bâtiments détruits ou endommagés.    À lire aussiLiban: cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, une enquête et une reconstruction inachevées Le roman se passe sur 5 jours : du 4 août, jour de l'explosion, jusqu’au 8 août, date de la première manifestation pendant laquelle les Libanais manifestent leur colère. Les autorités parlaient alors de «négligence». L'autrice se trouvait à quelques kilomètres de la capitale ce jour-là, elle a entendu la déflagration. Ce qui a fait la particularité de ce moment-là, c'est son côté très soudain. Chacun vaquait à ses affaires. Aujourd'hui, il n'y a ni vérité, ni responsable dans cette affaire. «Elle a souhaité écrire ce texte immédiatement après ces évènements, ce qui lui confère selon elle une valeur de témoignage historique».  On ne peut pas être Libanais sans perdre quelque chose en chemin.  Les évènements sont narrés du point de vue d'un épicier, un survivant ; il habitait dans le périmètre qui a été soufflé, mais avait fermé sa boutique plus tôt ce jour-là... Le narrateur est persuadé d'avoir entendu des avions rafales ou F16, les «bestioles» qui donnent le titre au livre, survoler le port. Hala Moughanie avait cœur à ancrer la fiction dans une réalité quasiment intangible. Je cherche l'exactitude dans les faits, mais aussi de l'exactitude du ressenti et de l'émotion. Malgré la gravité du sujet, l'autrice parsème son roman d'ironie, de cynisme et d'humour noir. Utiliser ces formes d'humour m'a permis de mettre de la distance et de dire des choses vraies de manière très brutale que le sérieux ne permettrait pas. Invitée : l'autrice Hala Moughanie est née en 1980 à Beyrouth. De 1990 à 2003, elle vient à Paris et suit des études de littérature à La Sorbonne. En 2003, elle décide de retourner vivre au Liban, où elle enseigne et travaille comme journaliste. Elle se passionne pour le travail de mémoire dans une société post-guerre. Autrice de roman, elle écrit également des pièces de théâtre dont Tais-toi et creuse qui obtient le Prix RFI Théâtre en 2015.  Son dernier roman, Les bestioles a été publié aux éditions Elyzad. Il a remporté le Prix France Liban.    Et comme chaque semaine, la chronique de Lucie Bouteloup décrypte les expressions de la langue française ! Alors, on se tient à carreaux et on écoute bien !  Une chronique enregistrée avec Géraldine Moinard des éditions Le Robert, et toujours avec la complicité des enfants de la classe de CM2 de l'École élémentaire Vulpian à Paris !   Programmation musicale : L'artiste libanaise Yasmine Hamdan avec le titre Hon extrait de l'album I remember, I forget.  
Gabriel Mwénè Okoundji est considéré comme l’une des grandes voix de la poésie africaine francophone contemporaine. Le nom est l'autre visage des êtres, écrit Gabriel Mwéné Okoundji. «Okoundji» en langue bantoue, cela veut dire chef et «Mwéné» porteur de la spiritualité du peuple. Son deuxième nom, «Mwéné», il l'a hérité à la mort de son père, à ses neuf ans. Un nom qui a marqué sa vie, son enfance et probablement une destinée de poète !  La poésie permet à l'homme de faire confiance en sa fragilité Gabriel Mwéné Okoundji est né en 1962 dans le petit village de Okondo en République du Congo, village qui a fait naître en lui «toute la sensibilité qu'il porte». Adolescent, il rejoint Brazzaville pour aller au lycée. Puis, il part à Bordeaux, en France, pour suivre des études de médecine. Il y vit désormais depuis près de 40 ans. Parallèlement, il écrit beaucoup de poésie pour porter la parole de l'écriture.  Il se décrit comme un «enfant de la négritude» mais se sent aussi comme un descendant de troubadour.  L'écriture pour moi vient parfois par effraction, d'une rencontre, d'un mot, d'une lecture, d'un chant. Mais cette rencontre peut aussi venir en langue tékée comme elle peut venir en langue française. Ce sont ces deux langues qui me nourrissent. Quand l'une donne, l'autre reçoit, quand l'une reçoit, l'autre invoque, l'autre évoque. Ce sont mes deux langues maternelles. Parfois, je ne trouve pas de mot équivalent en français alors, je le laisse en langue tékée.  Gabriel Okoundji  Invité : Gabriel Mwéné Okoundji, psychologue de métier et poète franco-congolais. Son recueil L'âme blessée d'un éléphant noir, suivi de Stèles du point du jour, est à retrouver dans la collection Poésie aux éditions Gallimard.  Programmation musicale : L'artiste Ours avec le titre Le spleen d'une vie sublime.
« Contrairement à ce qu'on peut penser, Feydeau c'est une écriture très fine et très aigüe, avec des mécaniques de précisions incroyables. C'est un très bon exercice pour le metteur en scène de se confronter à ces structures implacables, qui vous obligent à travailler différemment et à revenir à la compréhension de la narration d'une histoire. Avant de faire rire, Feydeau raconte des histoires. » L’Hôtel du Libre-Échange, c'est une nuit de quiproquos, de rendez-vous ratés, d’amours escamotés et d’infidélités consommées... Vingt ans après avoir mis en scène La Puce à l'oreille, Stanislas Nordey retrouve l’univers de Georges Feydeau avec l’une de ses œuvres majeures. Cette production réunit sur la scène du Théâtre de l'Odéon à Paris une troupe de quatorze comédiens et comédiennes hors pair - un nombre important et apprécié -  dont Hélène Alexandridis, Marie Cariès, Claude Duparfait ou encore Cyril Bothore.  Invité : Stanislas Nordey, comédien et metteur en scène.   « L’Hôtel du libre-échange »  est à voir au Théâtre de l’Odéon jusqu’au 13 juin 2025. ► Pour approfondir les thèmes abordés dans la pièce, un séminaire intitulé « Genre, sexualité et vaudeville » est organisé le mercredi 21 mai 2025 à 18h00 au Salon Roger Blin de l’Odéon. Ce séminaire, en partenariat avec Sorbonne Université, réunira des experts pour discuter des questions de genre et de sexualité dans le contexte de la pièce. ► Pour en savoir plus sur le parcours de Stanislas Nordey, un livre d’entretiens avec Frédéric Vosier : Stanislas Nordey, Locataire de la parole, publié aux Solitaires intempestifs. La programmation musicale :  ♦ «Clair de Lune», Pierre Kwenders ft Pierre Lapointe & NegoO.
Pourquoi a-t-on tant de mal à réformer notre orthographe ? Qui sont les détracteurs des réformes avortées de l'orthographe ? Le linguiste Bernard Cerquiglini a mené l'enquête dans son dernier ouvrage !  La première réforme de l'orthographe date de 1542 ! Bernard Cerquiglini est un partisan des réformes de l'orthographe : il estime que la langue française est incohérente, trop étymologiste, peu fidèle à l'oral et implique une pédagogie lourde.  Mais, pourtant, les élèves s'en accommodent ! Pourquoi les Français sont-ils si attachés à cette orthographe ? La tentative de réforme de 1990, sous Michel Rocard, a en effet échoué, de nombreux détracteurs l'ayant dénoncée. Cependant, depuis plusieurs années, le niveau baisse : que faire ? Consacrer plus d'heures à enseigner l'orthographe… Ou bien la simplifier ?  L'orthographe est un marqueur social. Nous surveillons celle des autres ! On porte un jugement défavorable lorsqu'on voit une faute. La crainte de certains détracteurs de la réforme est que soit créée une « orthographe à deux vitesses » : l'une distinguée, et l'autre plus populaire.  Certains linguistes demandent une orthographe phonétique, ce à quoi est opposé Bernard Cerquiglini qui considère que cela pourrait « défigurer la langue ».  À écouter aussiBernard Cerquiglini ou l’histoire de la féminisation des mots « L'orthographe doit analyser la langue » Bernard Cerquiglini préconise alors de simplifier quelques aspects de la langue tous les deux-trois ans et propose de « rénover » la langue plutôt que de « réformer ». Et « rénover en gardant les fondamentaux ».  Invité : Bernard Cerquiglini, linguiste. Auteur de nombreux livres, il fut aussi l’un des maîtres d’œuvre de la réforme de l’orthographe de 1990. Son dernier ouvrage À qui la faute ? – L'impossible (mais nécessaire) réforme de l'orthographe est publié chez Gallimard en version poche.  Et comme chaque mercredi, retrouvez la chronique La puce à l’oreille de Lucie Bouteloup. Aujourd'hui, elle décortique avec la lexicographe Géraldine Moinard l'expression « C'est reparti comme en 40 ».  Une chronique en collaboration avec Le Robert. ► Programmation musicale : l'artiste ivoirien Serge Beynaud avec le titre « Créatair »"
Agnès Desarthe publie son nouveau roman «L'oreille absolue» : un conte lumineux dans lequel la Mort cesse de faire mourir… C'était un hiver lumineux et sec. Ainsi commencent la plupart des chapitres du roman d'Agnès Desarthe ! Un choix littéraire pour dire la répétition des jours, mais également celui de la musique, comme un refrain.   Tout commence dans un village, près de la mer, un 18 décembre vers 15h15. Il n'y a plus de place au cimetière. Les habitants décident alors de ne plus mourir… Un petit garçon intenable rencontre un homme au bout du rouleau. Une femme retrouve son amant disparu. Un musicien prépare un concours avec un jeune prodige qui ne sait pas lire une note. Deux adolescents filent à moto sans casque. Ces personnages – et bien d’autres encore – semblent n’avoir aucun lien entre eux, si ce n’est que tous appartiennent à la même harmonie municipale. Tous préparent le concert de Noël. Un roman choral aux allures de partition – à cinquante personnages dans lequel les destins sont liés les uns aux autres.  Agnès Desarthe est née en 1966, elle est traductrice de l’anglais. Romancière, outre de nombreux ouvrages pour la jeunesse, elle a publié notamment : Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010) ou encore Une partie de chasse. Elle est également l'auteure d’un essai consacré à Virginia Woolf avec Geneviève Brisac, V.W. Le mélange des genres, d’un essai autobiographique, Comment j’ai appris à lire (Stock, 2013), et d’une biographie consacrée à René Urtreger, Le Roi René (Éditions Odile Jacob, 2016). Elle a publié onze romans aux Éditions de l’Olivier, dont Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010), Ce cœur changeant (Prix littéraire du Monde 2015), L’Éternel fiancé et Le Château des rentiers (en lice pour le Goncourt 2023). Son dernier roman : «L'oreille absolue» a été publié aux éditions de l'Olivier.  Elle publiera en janvier 2026 un nouveau roman : Qui se ressemble, aux éditions Buchet-Chastel, coll. «La Résonnante» et consacré à la chanteuse égyptienne Oum Khalthoum. Programmation musicale :  Le groupe Bonbon Vaudou avec le titre Gourmandises Amoureuses, extrait de leur nouvel album «Épopée Métèque». 
À l'occasion de la Journée internationale des migrants le 18 décembre, quels mots pour parler des migrations ? Pourquoi le langage lié aux migrations est-il important ? Comment retrouver un lexique correct ?  Invités :  - Constance Rivière, directrice générale du Palais de la Porte Dorée qui abrite le Musée national de l'histoire de l'immigration, qui a ouvert en 2007 et qui a pour mission de reconnaître les apports de l'immigration dans l'histoire de France et de faire évoluer les regards sur l'immigration selon sa directrice. Raconter comment l'immigration est structurante dans l'histoire de France. C'est le musée de notre histoire commune alors qu'elle est parfois déniée. Selon l'historien Gérard Noiriel, pionnier de l'histoire de l'immigration, le mot «immigré» s'impose dans le vocabulaire français au début du XIXè siècle. C'est devenu, selon elle, un mot fourre-tout qui regroupe tout et n'importe quoi, un mot chargé de connotations négatives par le discours politique et médiatique. C'est presque devenu le mot-valise de toutes nos peurs. Nous essayons de lui redonner ses lettres de noblesses"  - Hicham Jamid, docteur en sociologie des Hautes Écoles Sorbonne Arts et Métiers Université, chercheur post-doctorant au Laboratoire d’études des processus sociaux (LAPS) de l'Université de Neuchâtel (Suisse). Ses recherches portent sur les mobilités pour études, la migration des hautement qualifiés, ainsi que les processus de libéralisation et d’internationalisation de l’enseignement supérieur en Afrique, avec un intérêt particulier pour le Sénégal et le Maroc. Les mots ne sont pas du tout neutres et sont nourris par les imaginaires qui véhiculent les médias, les discours politiques ou scientifiques. Selon le chercheur, on a tendance à qualifier de «migrants» les personnes qui viennent du «Sud global» et d'«expatriés» ceux qui viennent de pays industrialisés. Ici en France, un «Afghan sera un immigré, un Américain, un expatrié». Il en est de même pour les mobilités étudiantes. «Il y a un distinguo entre les mots «étudiant international» si on parle d'un étudiant américain et «étudiant étranger» si on parle d'un étudiant sénégalais, brésilien ou marocain.    À lire :  Les 100 mots des migrations, cahier du Palais de la Porte Dorée, coordonné par Marie Poinsot, sous la supervision de François Héran. À lire de Hicham Jamid : «Les mains dans le cambouis… les mots de la migration», dans la revue Afrique(s) en Mouvement. Et la chronique Ailleurs nous emmène à Brazzaville en République du Congo où Sylvie -Dyclopomos, directrice artistique, nous présente la vingt-deuxième édition de son Festival Mantsina sur Scène qui aura lieu du 16 au 20 décembre 2025. Cette année, le thème : Hommage aux vétérans des planches avec des spectacles, des lectures, des rencontres, des ateliers, ainsi qu'une exposition autour de Sonny Labou Tansi.  Programmation musicale :  L'artiste Alba avec le titre «Les autres mots».
«Je voulais faire quelque chose de poétique, chercher de la hauteur. [...] Avec ces oiseaux, je voulais m'éloigner de mes autres pièces, où il y avait souvent des cris, des blessures ouvertes, [...] je voulais chercher un langage plus aérien, pour aller plus loin sur ce que je voulais dire sur la situation d'aujourd'hui à Gaza.» La pièce Au nom du ciel de Yuval Rozman est une fable qui a pour point de départ des recherches ornithologiques sur les espèces d'oiseaux qui n'arrivent pas à se partager le territoire au Proche-Orient. Elle met ainsi en scène trois oiseaux – un bulbul, une drara et un martinet noir – qui, depuis le ciel de la Cisjordanie, observent la violence et l’absurdité du monde des humains, en tentant de comprendre et d'expliquer l’assassinat d’un jeune Palestinien autiste, Iyad Al-Hallaq, tué en 2020 par un soldat israélien. Le spectacle nous plonge dans une ambiance à la fois grave et drôle, où l'ironie surgit pour mieux désamorcer la tension des sujets abordés, en puisant dans «un langage plus léger».  À lire aussiYuval Rozman, un cœur israélien Invité :  ► Yuval Rozman, auteur, metteur en scène et comédien israélien installé en France depuis le début des années 2010. Formé au Conservatoire national d’art dramatique de Tel-Aviv, il fonde en 2010 sa première compagnie et se fait remarquer dès son premier spectacle, Cabaret Voltaire. Son travail est profondément marqué par son histoire personnelle et par les tensions de la guerre israélo-palestinienne, et explore les questions d’identité, de religion, d’amour et de politique à travers une écriture mêlant «humour acide» et poésie. En France, il crée la compagnie Inta Loulou et un cycle de créations appelé la «Quadrilogie de ma Terre» — Tunnel Boring Machine, The Jewish Hour, Ahouvi et Au nom du ciel — dont Au nom du ciel est le quatrième opus.  ► La pièce de Yuval Rozman se joue jusqu'au 20 décembre 2025 au Théâtre du Rond-Point à Paris, puis du 13 au 17 janvier 2026 au Théâtre 104 à Paris, et partira en tournée en France et en Belgique jusqu’à fin avril 2026. Programmation musicale :  La chanteuse franco-algérienne Souad Massi et son titre Samt, de son album Zagate qui sortira en mars 2026.
Une émission consacrée à la transmission des langues non majoritaires, en compagnie de deux invité.e.s qui partagent leur vision du passage des langues rares : le patois normand dans le documentaire Ma langue natale avec Rémi Mauger, et une multitude d'autres langues, comme l'esperanto, le wolof ou le créole avec le podcast Ma langue maternelle n'est pas la langue de ma mère d'Alice Magdelaine. [L'intervention de Rémi Mauger a été largement écourtée suite à un problème technique indépendant de notre volonté. Nous vous prions de nous en excuser.] Le podcast d'Alice Magdelaine donne la parole chaque mois à un.e invité.e qui livre le récit intime de son rapport à sa langue familiale, souvent différente du français ou de la langue dominante. Ils rendent ainsi visibles la multitude des trajectoires langagières, les rapports affectifs, interrogent leurs propres racines et déconstruisent certaines représentations.  Son dernier épisode est consacré à l’esperanto car, dans certaines familles, bien qu'il s'agisse d'une langue inventée dans un projet de pont entre les peuples, l'esperanto se parle comme une langue maternelle ou ici «conjugale».  Rémi Mauger se penche quant à lui sur le patois normand, dans un documentaire aux allures de road-movie à travers la Normandie. En France, le normand n’a pas de statut officiel : il n’est ni reconnu comme langue régionale à part entière ni enseigné massivement. Le film documente une réalité fragilisée : la langue normande, comme beaucoup de langues régionales en France, risque de disparaître si elle n’est pas transmise.  Ma langue natale nous emmène donc à la rencontre des gardiens et passeurs de ce parler normand. Parmi eux, le Père Marc, rencontré dans cet extrait des bonus du documentaire à l'abbaye de Bricquebec dans le Cotentin.   Invités :  – Alice Magdelaine, sociolinguiste et réalisatrice du podcast mensuel Ma langue maternelle n’est pas la langue de ma mère. – Rémi Mauger, journaliste et réalisateur français originaire d'Herqueville dans la Manche. Son documentaire Ma langue natale sera diffusé sur France 3 Normandie le 11 décembre 2025 à 22h50. Le documentaire est déjà disponible gratuitement en replay sur France TV. Programmation musicale :  La chanteuse martiniquaise Meryl avec le titre Biznes issu de son nouvel album La dame.  Et la chronique de Lucie Bouteloup La Puce à l'oreille qui décrypte aujourd'hui l'expression «mettre les pieds dans le plat», avec la complicité des CM2 de l'École Vulpian à Paris, en partenariat avec Le Robert. 
Une émission enregistrée lors de la seizième édition du Festival Les Traversées Mauritanides à Nouakchott, capitale de la Mauritanie et lieu de rendez-vous d’une vingtaine d’écrivains.  Pourquoi apprendre le français en République islamique de Mauritanie alors que cette langue héritée de la colonisation a perdu son statut de langue officielle depuis 1979 au profit de l’arabe et depuis peu du pular, du soninké et du wolof ?  La Mauritanie est un pays plurilingue dans lequel le français est une langue parmi d'autres. Il y a quatre langues officielles en Mauritanie : le hassanya (un arabe dialectal) le pular, le soninké et le wolof, langues introduites dans le système éducatif depuis 2022 lors de la réforme du système éducatif). Le français a peu à peu été abandonné depuis l'Indépendance du pays en 1960, mais reste une langue d'enseignement. Il est enseigné notamment à l'Université et a aujourd'hui un statut de langue de communication et de langue étrangère.  Pour Mamadou Diop, professeur de Littérature, que Pascal Paradou «Le français est une langue considérée par beaucoup de gens, une langue partagée, mais quand on voit comme elle est enseignée, on se pose des questions ! On a l'impression que tout est fait pour réduire la présence du français en Mauritanie, certainement, pour des raisons politiques ! Moussa Abderhamane Keita ne s'inquiète pas de la présence du français : Dans la vie de tous les jours, c'est une langue qui existe partout. La question relève plus du niveau d'enseignement !  Quant à Idoumou Abbas, ce sont les réformes linguistiques successives et leurs mises en œuvre qui posent problème : Il n'y a pas assez de formation, en français, comme en arabe, pour garantir une bonne qualité d'enseignement.  Pour Alassane Dia, ce sont les réformes qui tendent vers l'arabisation, mais le français reste dans les faits une langue officielle, une langue du quotidien, ce qui est paradoxal, c'est que les enfants des décideurs suivent leur scolarité dans des lycées français !    Invités :  - Idoumou Abbas, écrivain et professeur à l’université. Il a également écrit un guide de la littérature mauritanienne - Moussa Abderhamane Keita, chef du département de langue et littératures françaises à l’Université de Nouakchott - Alassane Dia, linguiste. Il enseigne le français.  Avec un reportage réalisé dans la classe de CM2 D du Lycée français Théodore Monod.  Programmation musicale :  Le groupe de rap mauritanien Adviser qui chante principalement en pular. 
Une émission enregistrée lors du seizième édition du Festival Les Traversées Mauritanides à Nouakchott, capitale de la Mauritanie et lieu de rendez-vous d’une vingtaine d’écrivains.  Que peut-on demander à la littérature ? Qu'est-ce que l'écrit peut dire, que la parole ordinaire ne peut pas ? C'est le thème d'une des tables rondes organisées lors de cette seizième édition du Festival Traversées Mauritanides, un nom du Festival qui a emprunté son nom à la chaîne de montagnes située dans le sud de la Mauritanie. Un festival ouvert qui programme des auteurs français, mais aussi des auteurs arabophones et anglophones et qui reste ouvert à toutes les langues, précise son organisateur.  Cet évènement organisé par Bios Diallo, écrivain et poète, a réuni une vingtaine d'écrivains mauritaniens. C'est sa rencontre avec William Sassine, l'écrivain guinéen exilé et avec Oumar Ba, qui a traduit le Coran en peul, qui a donné le goût de l'écriture à Bios Diallo. Des autrices telles que Hemley Boum, était invitée à donner des conférences aux étudiants lors de cet évènement. Écrivaine camerounaise d'expression française, Hemley Boum a grandi à Douala, mais vit aujourd'hui majoritairement en France, mais raconte des histoires du Cameroun et aussi des histoires d'ailleurs, des histoires des frontières, des géographies contrastées, le monde dans lequel on vit aujourd'hui. Elle publie son premier roman en 2010 : «le clan des femmes» aborde le sujet de la polygamie dans un village africain, au début du XXè siècle. En 2015, «Les Maquisards» remporte le Grand prix Littéraire d'Afrique Noire ainsi que le Prix Les Afriques. En 2020, c'est le prix Ahmadou Kourouma qui lui est attribué pour les jours viennent et passent.  En 2024, le Rêve du pécheur est couronné par le prix des Cinq continents de la Francophonie.  Elle organise le salon littéraire «Lire à Yaoundé».  Également invité, Guillaume Jan, écrivain français né en Bretagne en 1973. Journaliste, devenu auteur «globe-trotter», ses livres mettent en scène ses errances aux quatre coins de la planète. Le Baobab de Stanley, 2009 ; Le Cartographe, 2011 ; Traîne-Savane, 2014 ; Samouraïs dans la brousse, 2018). Il est aujourd'hui en résidence en Mauritanie à l'Institut français de Nouakchott, Son dernier livre s'intitule République Démocratique du Congo et il évoque l'article 15 de la Constitution congolaise, «un texte de loi imaginaire qui prône le jus de crâne et l’huile de coude pour s’en sortir». Avec aussi le témoignage d'Anne-Sophie Stefanini, écrivaine, son dernier roman en date s’intitule Une femme a disparu. Elle est aussi éditrice chez Jean-Claude Lattès et organise le Prix Voix d’Afrique auquel RFI et la Cité internationale des Arts sont associés, c’est un prix pour les primo-romanciers de moins de 30 ans, un prix qui a permis de faire naître des vocations.    Programmation musicale  L'artiste Capitaine Alexandre avec le titre «Venir aux mots». 
La seizième édition du Festival Les Traversées Mauritanides à Nouakchott, capitale de la Mauritanie et lieu de rendez-vous d’une vingtaine d’écrivains, vient de s’ouvrir.  Toute la littérature mauritanienne vient-elle de l'oral ? Comment vivent les traditions orales dans ce pays où cohabitent plusieurs ethnies ? «Oui, selon Mamadou Kalidou Bâ, à l'origine, tout vient de l'oral parce que nos langues ont d'abord été des langues orales avant d'être transcrites, nous avons conservé cette oralité encore plus utilisée que l'écrit». Écrivain, il explique mettre beaucoup d'oralité dans ses livres.  Ghassem Ahmedou, écrivain et ethnologue. Il écrit en français et pense que l'oralité se traduit mieux en français. Il est important de recourir aux traditions orales dans une entreprise de résilience face aux fléaux comme l'embrigadement des jeunes dans le djihadisme. Aujourd'hui, je pense que les traditions orales sont menacées.  Ghassem Ahmedou Dans ses écrits, il met l'accent sur des problématiques de communautés et inter-communautaires.  Pour Aboubakry Njapafta Sow, anthropologue et ethno-musicologue, musique et traditions orales sont très liées. On ne peut pas parler de nos traditions sans parler de l'oralité. Les Griots par exemple font partie de cette catégorie des médiateurs et son maître de la parole. Mais il existe d'autres catégories comme les boisseliers ou les tisserands qui ont leur oralité et leurs chants.    Avec également un reportage sur l'écrivain Saidou Abdoulaye Ba, un ancien infirmier qui a voulu écrire, les histoires de ses ancêtres dans Le souffle d'un destin commun.    Notes biographiques et bibliographiques : Mamadou Kalidou Bâ, écrivain, professeur à l’Université de Nouakchott et coordinateur de plusieurs ouvrages dont Visages des littératures et traditions orales de langues mauritaniennes. Auteur de La résistance pacifique, Paris, L'Harmattan, 2016, Les remparts de l'espérance, Paris, Lettres de renaissance, 2020 Zizanie au Sahel, Paris, Lettres de renaissance, 2025.  Ghassem Ahmedou, écrivain et ethnologue. Auteur du recueil de poèmes Tonnerre au-dessus des vagues.   Aboubakry Njapafta Sow, anthropologue et ethnomusicologue, conseiller pour le musée des Civilisations de Dakar et enseignant à l’Université Cheik Anta Diop. Auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques, parmi lesquels : «Musique et Jeux. La lutte Sippiro au village mauritanien de Djéwol» (L’Harmattan, 2021) et «Kerooɗe. Textes cynégétiques dans la spiritualité peule» (L’Harmattan, 2025). «Enquête dans mon village. Intimité réflexive et réflexion intime à partir de ma position de chercheur et musicien» (Article en Ligne).  Album Doktan (MAURITANIA), Gong-Records Belgique sur Spotify. Salihina Konaté, poète. Par sa plume engagée, il dénonce ce qu'il appelle «Les dérives de nos sociétés». Il publie en 2022 Souffle d'humanité (Éditions Orizons, Poésie), préfacé par le sociologue franco-iranien Nader Vahabi. Ce recueil révèle une voix émergente de la poésie mauritanienne. En 2025, on le retrouve parmi 40 poètes d'Afrique francophone dans le hors-série «Afrique» de la revue Les Haleurs portant sur l'éco-poésie.    Programmation musicale :  L'artiste Doktan Kotawa avec le titre Gawlo Miskinébé qui veut dire «le griot des pauvres», une reprise de l'artiste Baaba Maal. 
La seizième édition du Festival Les Traversées Mauritanides à Nouakchott, capitale de la Mauritanie et lieu de rendez-vous d’une vingtaine d’écrivains vient de s’ouvrir.  Quatre émissions consacrées aux littératures et aux langues de Mauritanie à l'occasion de ces rencontres littéraires. Et une question essentielle pour commencer : quel est le panorama des littératures mauritaniennes aujourd'hui, un pays où cohabitent deux langues : le français et l'arabe ? On est dans un pays où les littératures se côtoient mais se rencontrent rarement, explique Mariem Derwich.  Née avec l'indépendance du pays, dans les années 60, la littérature mauritanienne francophone occupe une place importante dans le patrimoine culturel mauritanien. Le roman est le genre dominant de la littérature même si la littérature mauritanienne est née avec la poésie ! Et bien que le français ait perdu son statut de langue officielle, la littérature mauritanienne francophone reste très importante. L'un des romanciers mauritaniens de langue française les plus connus est Beyrouk. Né en 1957 à Atar, il dit avoir rencontré la langue française «par hasard» et être tombé amoureux de cette langue en lisant «Les Misérables» de Victor Hugo. Il écrit en langue française «un véritable choix pour lui et un engagement». Son dernier roman Saara, publié aux éditions Elyzad en 2022 raconte l'histoire d'une héroïne qui se définit comme une «femme libre» qui refuse la pression sociale et religieuse. Son prochain roman s'intitulera «Le vieux fou et la petite fille qui n'était pas belle.» "J'essaye d'écrire les autres, de nous écrire et même de m'écrire".  Beyrouck  Marieme Derwich est chroniqueuse et poétesse et elle aussi écrit en français, sa langue maternelle. Une langue qui lui «a ouvert le monde», selon ses termes et dans laquelle elle «rêve». Elle a écrit pendant très longtemps dans l’hebdomadaire mauritanien Le Calame pour raconter le quotidien de la Mauritanie. En 2014, elle a publié le recueil de poèmes Mille et un Je. Elle estime que la littérature doit être dynamique. «Il faut qu'on raconte comment chaque Mauritanien est arrivé avec ses coutumes, ses ancêtres, ses langues. La littérature est vivante, on ne peut pas passer notre vie à pleurer quelque chose qui n'a pas existé !» Elle publiera les Nouvelles de Mauritanie, au printemps 2026, aux éditions Magellan. Quant à Ndiaye Sarr, il est enseignant en Lettres modernes francophones à l’Université de Nouakchott et spécialiste du roman mauritanien francophone. Il y enseigne essentiellement la littérature d'Afrique francophone. Il raconte que les littératures mauritaniennes ont beaucoup évolué car, selon lui, car les premiers romans pouvaient se définir comme «ethnographiques». La génération suivante a produit des romans qui interrogent les dynamiques de la société mauritanienne et ses chamboulements, et qui dénoncent les violences politiques, comme celles de 1999. «Mais chaque communauté a sa propre littérature», précise-t-il. Une littérature qui aborde souvent les problématiques liées à la Mauritanie contemporaine.  Mais il existe également une littérature féminine avec des autrices comme Belinda Mohamed ou Safi Ba : une littérature qui dénonce l'oppression des femmes et qui ouvre le débat citoyennes. Le pays au million de poètes Enfin, les Mauritaniens, toutes ethnies confondues, sont très attachés à la poésie ; que ce soit la poésie amoureuse, la poésie religieuse ou la poésie guerrière. Dans notre émission également, un reportage à la librairie Vents du Sud à Nouakchott, une librairie créée en 1994, et la seule librairie francophone de Mauritanie. Elle est fréquentée par des francophones et des étudiants. On y trouve des auteurs classiques comme Victor Hugo, Racine ou Balzac, mais aussi des auteurs contemporains comme Emmanuel Carrère ou Marie Desplechin.     Programmation musicale :  L'artiste griotte Noura Mint Saymaly avec le titre Guéreh, extrait de son nouvel album.
«Haute-Folie», le nouveau roman d'Antoine Wauters, raconte l'histoire de Josef un enfant devenu orphelin à trois ans et à qui on cache une bonne partie de son histoire. Dans cette fiction, l'auteur parle du silence, et de ses ambivalences et ses trous d'ombre. Le silence secret de famille, le silence pesant, le silence habité et souhaitable. Le silence qui nous fait du tort et celui qui peut libérer, explique Antoine Wauters.  L'histoire commence comme une tragédie, le père de Josef, se tue, et sa mère assassine celui qu'elle considère comme responsable du suicide de son mari. Puis, elle se donne la mort, laissant le petit Josef, âgé de trois ans, orphelin. Toute la vie de Josef sera faite de fuites et de départs... avec une tentative de s'apaiser, de comprendre, de connaître son identité.  Mais «Haute-Folie» est aussi un livre fait pour ne pas laisser gagner le silence, car les choses qui ne sont pas dites «finissent par nous tuer à petit feu».  Invité : Antoine Wauters, écrivain belge de langue française né le 15 janvier 1981. Il écrit de la poésie et des romans. Il se définit comme auteur «hybride». En 2021, il publie «Mahmoud ou la montée des eaux» entièrement écrit en vers libres et qui met en scène un vieux poète syrien en proie à la folie des hommes. En 2023, paraît Le Plus Court Chemin, un texte très personnel où il revient sur son enfance dans la campagne wallonne.  Son dernier roman «Haute-folie», publié chez Gallimard, a remporté le prix Jean-Giono 2025.    Programmation musicale :  L'artiste Arthur Ely avec le titre Tous les matins du monde. 
Comment l'œuvre d’Annie Ernaux est-elle enseignée ? Comment est-elle reçue, étudiée, apprise ? Comment la jeunesse d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, s'empare-t-elle des écrits d'Annie Ernaux ? Ils sont de Sarcelles, Cayenne, Villefranche-sur-Saône. Ils lisent et racontent Annie Ernaux sous la caméra de Claire Simon.  Faire un film sur l'œuvre d'Annie Ernaux... mais sans elle... et avec le point de vue de lycéens. Tel est le projet de la réalisatrice Claire Simon qui s'est déplacée dans plusieurs lycées pour interroger des lycéens et surtout des lycéennes sur la lecture qu'ont ces jeunes des textes d'Annie Ernaux. Un film documentaire tourné après la réception de son Prix Nobel de Littérature !  La réalisatrice du documentaire a cherché plusieurs œuvres lues et étudiées au lycée. Les titres «la place et les années» sont les œuvres les plus travaillées. Les jeunes évoquent souvent une «écriture plate» pour parler d'Annie Ernaux, un terme qu'emploie l'autrice elle-même.   L'intimité, la sexualité : des thématiques qui touchent beaucoup ces adolescents : l'occasion d'ouvrir des débats... en classe.  À voir Le documentaire de Michelle Porte Les mots comme des Pierres. À écouter  Annie Ernaux sur RFI dans l'émission De Vive(s) Voix.  Annie Ernaux est une écrivaine française née en 1940. Son œuvre mêle récit autobiographique et analyse sociologique. Issue d'un milieu populaire, elle explore dans ses livres la mémoire collective, la honte, les rapports de classe, le corps ou encore la condition féminine. Elle se fait connaître, en 1983, avec son roman La place, qui obtient le Prix Renaudot.  Elle écrit des romans marquants tels que La Honte, qui évoque son enfance, Les armoires vides qui parle de la honte et des rapports de classe, L'autre fille qui revient sur les secrets de famille autour d'une sœur morte avant sa naissance, Les années qui traite de la mémoire individuelle, L'évènement qui aborde la question de l'avortement clandestin.  En 2022, elle reçoit le Prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son œuvre.  Invitée : Claire Simon, auteure et documentariste. Réalisatrice du documentaire Écrire la vie qui sera diffusé sur France TV, le 3 décembre 2025. Et la chronique Ailleurs au Mali avec Lamine Diarra, acteur, metteur en scène et directeur du Festival les Praticables, dont la sixième édition se déroule dans la capitale malienne, dans le quartier de Bamako-coura, du 4 au 14 décembre 2025, un évènement que l'organisateur définit comme  «une fabrique citoyenne du vivre-ensemble».  Programmation musicale L'artiste Alma Rechtman avec le titre Je veux être dans tes bras.     
Sylvain Creuzevault adapte «Pétrole», roman inachevé de Pier Paolo Pasolini et publié dix-sept ans après sa mort.  Pétrole est un roman de 850 pages, écrit sous forme de notes par juxtapositions de récits entre 1972 et 1974 et publié en 1992, soit dix-sept ans après la mort de Pier Paolo Pasolini, son auteur.  Il suit l'itinéraire de Carlo Valetti, fils ambitieux d'un bourgeois et cadre de l'industrie pétrolière italienne. Il gravit tous les échelons de la puissante compagnie italienne d'hydrocarbure ENI, au passé fasciste, lorsque son dirigeant est retrouvé mort. Ce personnage «se dédouble» : il y a Carlo I et Carlo II. Tandis que son premier avatar, Carlo I, connaît une ascension fulgurante au sein de l’ENI, Carlo II se dévoue entièrement à une frénétique quête sexuelle, une sexualité bestiale, criminelle et dépourvue d’interdits. Le fait de dédoubler son personnage est un hommage au grand roman picaresque, explique Sylvain Creuzevault.  Dans sa mise en scène, Sylvain Creuzevault fait donc jouer les deux «Carlo» par des comédiens, mais aussi Pier Paolo Pasolini, joué par plusieurs comédiens et comédiennes, qui raconte l'écriture de ce roman ou encore des personnalités politiques italiennes de l'époque, une manière d'aborder la thématique de la corruption et de la mafia. La première partie du spectacle se déroule dans une réception, et raconte les pactes de corruption des élites italiennes, toute la scène est projetée sur un écran.  Pier Paolo Pasolini est un écrivain, poète, cinéaste et intellectuel italien né en 1922 à Bologne. Il débute comme romancier et poète avant de devenir l'un des plus grands auteurs du cinéma italien. Son travail explore les marges sociales, la sexualité, le sacré, la politique et les sociétés de consommation. Il a été assassiné en 1975 sur une plage d'Ostie, dans la périphérie de Rome. Si l'affaire n'a jamais été élucidée, certains affirment qu'il a pu être assassiné à cause de ce texte qui dénonçait la corruption des gouvernants et de la démocratie chrétienne. L'une des notes de ce roman — la 21 - aurait d'ailleurs disparu... Invité : Sylvain Creuzevault, metteur en scène, auteur et comédien français né en 1981.  Il adapte et met en scène le roman de Pasolini. Il a adapté Karl Marx et Dostoïevski. En 2023, il présente deux spectacles, intitulés L'Esthétique de la résistance et Edelweiss [France Fascisme]. Pétrole, à voir au Théâtre de l'Odéon jusqu'au 21 décembre 2025 dans le cadre du Festival d'Automne.
400 maisons d’édition venues du monde entier, des milliers d’autrices et d’auteurs, et un thème, l’Art de l’autre, qui célèbre l'empathie et la curiosité : le Salon du Livre et de la Presse jeunesse est ouvert aux petits et aux grands à partir de ce mercredi 26 novembre 2025.  Les dernières études montrent un recul marqué de la lecture chez les jeunes qui lisent moins souvent et moins longtemps – seulement 19 minutes par jour en moyenne – et peinent davantage à se concentrer. Pour autant, l'offre jeunesse n'a jamais été aussi abondante (elle représente actuellement 13% des ventes de livres en France) et propose de nombreuses pistes pour reconnecter les jeunes au plaisir de lire. Les BD, mangas et comics dominent largement leurs lectures, tandis que les romans, bien que toujours présents, reculent légèrement.  Le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, depuis sa première édition en 1984, reste le rendez-vous incontournable (et gratuit) des jeunes lecteurs. Parmi les propositions exposées cette année, Le Dinosaulyre de Guillaume Métayer, «un livre pour les enfants de 7 à 117 ans» ; et Pirates en Enfer, de Lucas Scholtes, l'histoire d'une bande de pirates coincée dans les neuf cercles de l'Enfer qui tente de trouver une porte de sortie. Deux auteurs qui fabriquent l'imaginaire des adultes de demain.  Invités : Guillaume Métayer, poète et chercheur en Lettres et en Philosophie. Spécialiste de Nietzsche et d’Anatole France, il est agrégé de Lettres classiques, germaniste et traducteur littéraire de l’allemand et du hongrois. Son livre, Le Dinosaulyre (suivi de l'Etymosaure), illustré par Djohr, propose un voyage dans le temps à dos de dinosaure pour aller jusqu'à la préhistoire de la langue française et en décortiquer les étymologies   Lucas Scholtes, illustrateur et auteur de romans graphiques. Pirates en Enfer est une BD inspirée de son mémoire d'étude, et revisite le lore dantesque des Enfers, mais aussi celui de la piraterie. Le jeune dessinateur signe le scénario, les dialogues et le dessin de l'ouvrage. La BD a reçu le soutien du Centre national du livre.  ► La 41è édition du Salon du Livre et de la Presse jeunesse se tient du 26 novembre au 1ᵉʳ décembre 2025 à Paris Montreuil Expo en Seine-Saint-Denis.  Et la chronique la Puce à l'oreille de Lucie Bouteloup, qui décrypte le langage texto à l'occasion du 33è anniversaire de l'apparition du SMS.  Programmation musicale : Requin Chagrin - Parachute. 
Dans ce nouveau roman, l'autrice islandaise Audur Ava Ólafsdóttir brosse le portrait d'une femme transgenre arrivée dans la soixantaine.  Les noms islandais sont toujours un peu longs, car ils ont la particularité de marquer le genre ! À la naissance, elle est née homme et s’appelle V …  comme son père. Adulte, elle devient biochimiste, spécialisée dans les cellules, les plus petits éléments du corps humain. Elle a 61 ans, s’est toujours sentie femme, mais elle est née dans un corps d’homme. Elle s'est mariée avec Sonja, est devenue père alors qu'elle voulait devenir père. Mais elle ne veut pas mourir dans ce corps d'homme. Elle va demander à s’appeler Logn, un terme qui n'existe pas en français, qui signifie «le calme plat entre deux tempêtes, l'immobilité de l'air» en islandais. Ce temps suspendu, c'est le temps perdu de sa vie.  Son surnom «Bambi» n'est pas anodin. Formé à partir de l'italien «bambino, enfant». C'est aussi le nom choisi par sa grand-mère et son frère, d'après une référence à Disney, mais surtout au roman de Felix Salten publié en 1923 qui fut brûlé une dizaine d'années plus tard par les Nazis qui le considéraient comme une allégorie du sort des Juifs. Contrairement au long métrage de 1942, Bambi est seul, comme le personnage du livre, car toute sa vie, elle a dû essuyer les insultes, la culpabilité et un grand sentiment de solitude et pense même à se suicider. Mais ce n'est pas un roman sur la mort, c'est un roman sur la survie, sur la guérison, sur la réparation, la renaissance.  L'idée de ce roman lui est venue d'après une amie, une femme transgenre qui lui a demandé si elle pouvait écrire sur elle et sur la transidentité.  En Islande, la loi de juin 2019 sur l'autonomie de genre, facilite les procédures de transition. Aujourd'hui, le pays reconnaît un genre neutre sur les passeports et les documents officiels, prenant en compte les personnes non-binaires. L'islandais est une langue qui comporte trois langues : le masculin, le féminin, le neutre.  Invitée : Auður Ava Ólafsdóttir,  née en 1958 à Reykjavik, est une autrice, poétesse et dramaturge islandaise. Formée à l'histoire de l'art, La Sorbonne, elle a longtemps enseigné cette discipline à l'Université d'Islande. Elle s'est imposée sur la scène littéraire avec ses romans Rose candida, Hotel silence ou encore Miss Islande.  DJ Bambi, son dernier roman est paru aux éditions Zulma.  Programmation musicale : L'artiste Joseph Marchand avec le titre Au début du soleil et son nouvel album Treize miniatures.
Avec ses machines, son sodaphone et quelques bidons en plastique en guise de percussions, Plastic Jesus aka Lechapus fabrique une musique spontanée, expérimentale et fantaisiste.   Invité : l’artiste Ben Lechapus, alias Plastic Jésus. Artiste, musicien, il a inventé le «plasticisme», la religion du plastique. Il détourne le récit qui est fait des déchets plastiques en imaginant un personnage. Pour lui, le plastique est vivant. Il utilise cette matière pour créer des instruments de musique, costumes et accessoires comme ce chapeau fait de rasoirs jetables !  Tout cela est traité sur le ton de l'humour et de l'absurde avec évidemment un volet écologique.  Je veux qu'il y ait en filigrane un objet politique. Je ne pense pas que je peux éveiller les consciences en faisant cette musique, mais j'ai envie que ce soit un moment drôle Son personnage est né durant la période de la COVID. Ben Lechapus a découvert le livre d'un luthier belge, Max Vandervorst. Ce musicien, compositeur est également un formidable inventeur d'instruments. Dans Nouvelles lutheries sauvages, il explique comment fabriquer des instruments à partir de déchets. Il a commencé à ramasser chaque déchet et à faire les poubelles et à stocker bidons, bouteilles et autres déchets plastiques pour créer objets, instruments d'où sortent les sons post-punk ! Plein d'artistes en Afrique et ailleurs se sont emparé de ce sujet qu'est le plastique pour le détourner ! nous explique l'artiste.  L'artiste fait aussi des spectacles jeune public «Plastic Monster».  Et la chronique Ailleurs nous emmène en Haïti, avec Guy-Régis Junior, auteur, traducteur, metteur en scène et directeur du Festival des Quatre chemins en Haïti qui débute ce lundi 24 novembre, avec pour thème et pour titre «Paroles de fille».     Invité : Ben Le Chapus alias Plastic Jesus.  Titres diffusés :  L'artiste haïtien Jean D’Amérique en featuring avec the plug pour le titre Li dim    Le groupe congolais Fulu Miziki avec le titre Tia mungwa na biloko L'artiste Plastic Jésus avec les titres Ma tribu et Caddie.  
Chaque année, a lieu la Journée internationale des professeurs de français (JIPF). Cette année, cette journée s'articule autour du thème : «Chanter, jouer, enseigner, la francophonie en musique». «Un amour pour une langue, c'est aussi une rencontre». Pour cette septième édition de la journée des profs de français, c'est le chanteur Benjamin Piat qui a été désigné comme parrain. Né le 24 avril 1985 à Angers, il grandit avec les chansons de Bernard Lavilliers, Henri Salvador et Charles Trenet. Il commence très tôt à se passionner de poésie, notamment pour Jacques Prévert. Il se met à composer ses premières chansons.  La musique est un outil merveilleux pour apprendre une langue de manière joyeuse.  Son premier album Boite à musique sort en 2013. L’échappée Belle, son deuxième album, en 2017. Puis sortiront Frenchy et Eldorado.  Son dernier album Bivouac dont les sonorités ont été inspirées grâce à une tournée au Moyen-Orient, est sorti en juin 2024.  Avec également le témoignage de Cynthia Eid, présidente de la FIPF (Fédération Internationale des Professeurs de Français) qui nous explique pourquoi ce thème de la francophonie en musique a été choisi. Elle nous détaille les nombreux défis auxquels doivent faire face les professeurs de français.  Vous pourrez également entendre les témoignages des professeurs de français recueillis par Adrien Delgrange. Quel avenir face à l'Intelligence Artificielle ?  Retrouvez l’enquête lancée par le journal Le français dans le monde, sur l’enseignement de langue et du français en 2050.  Sur le site aussi, le reportage d’Adrien sur les profs et l’Intelligence Artificielle, vous pouvez participer au webinaire sur l’éducation aux médias organisé avec la villa Albertine et le consulat à San Francisco et Los Angeles. Découvrez aussi la saison 2 du podcast En cours.  Programmation musicale : Les enseignants de la francophonie - Benjamin Piat  Faire danser le monde - Benjamin Piat. 
Dans son dernier roman, l'autrice Hala Moughanie revient sur l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020. C'était en 2020, il y a un peu plus de 5 ans, une explosion ravageait le port de Beyrouth et une partie de la capitale libanaise. Bilan : 235 morts, 6 500 blessés, 77 000 bâtiments détruits ou endommagés.   À lire aussiLiban: cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, une enquête et une reconstruction inachevées Le roman se passe sur 5 jours : du 4 août, jour de l'explosion, jusqu’au 8 août, date de la première manifestation pendant laquelle les Libanais manifestent leur colère. Les autorités parlaient alors de «négligence». L'autrice se trouvait à quelques kilomètres de la capitale ce jour-là, elle a entendu la déflagration. Ce qui a fait la particularité de ce moment-là, c'est son côté très soudain. Chacun vaquait à ses affaires. Aujourd'hui, il n'y a ni vérité, ni responsable dans cette affaire. «Elle a souhaité écrire ce texte immédiatement après ces évènements, ce qui lui confère selon elle une valeur de témoignage historique».  On ne peut pas être Libanais sans perdre quelque chose en chemin.  Les évènements sont narrés du point de vue d'un épicier, un survivant ; il habitait dans le périmètre qui a été soufflé, mais avait fermé sa boutique plus tôt ce jour-là... Le narrateur est persuadé d'avoir entendu des avions rafales ou F16, les «bestioles» qui donnent le titre au livre, survoler le port. Hala Moughanie avait cœur à ancrer la fiction dans une réalité quasiment intangible. Je cherche l'exactitude dans les faits, mais aussi de l'exactitude du ressenti et de l'émotion. Malgré la gravité du sujet, l'autrice parsème son roman d'ironie, de cynisme et d'humour noir. Utiliser ces formes d'humour m'a permis de mettre de la distance et de dire des choses vraies de manière très brutale que le sérieux ne permettrait pas. Invitée : l'autrice Hala Moughanie est née en 1980 à Beyrouth. De 1990 à 2003, elle vient à Paris et suit des études de littérature à La Sorbonne. En 2003, elle décide de retourner vivre au Liban, où elle enseigne et travaille comme journaliste. Elle se passionne pour le travail de mémoire dans une société post-guerre. Autrice de roman, elle écrit également des pièces de théâtre dont Tais-toi et creuse qui obtient le Prix RFI Théâtre en 2015.  Son dernier roman, Les bestioles a été publié aux éditions Elyzad.    Et comme chaque semaine, la chronique de Lucie Bouteloup décrypte les expressions de la langue française ! Alors, on se tient à carreaux et on écoute bien !  Une chronique enregistrée avec Géraldine Moinard des éditions Le Robert, et toujours avec la complicité des enfants de la classe de CM2 de l'École élémentaire Vulpian à Paris !   Programmation musicale : L'artiste libanaise Yasmine Hamdan avec le titre Hon extrait de l'album I remember, I forget.  
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