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Le goût du monde
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Le goût du monde

Author: RFI

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Description

L'oignon est-il vraiment de toutes les marmites du monde ? Les ancêtres sont-ils gourmands ? Et la pomme de terre une déesse ? Vous saurez tout dans le Goût du Monde, l'émission qui parle de saveurs, d’histoires, de partage, de goûts : d’ici ou d’ailleurs. Ces goûts qui rappellent les souvenirs, les émotions, et nourrissent l’imaginaire. À vous ensuite de partager vos souvenirs et de faire chauffer les marmites ! Comme nous ne pourrons pas goûter, racontez-nous ! En mots, en photos, en recettes, en histoires, parlez-nous de vous ! Réalisation : Guillaume Munier. *** À écouter, podcaster, à partager, à déguster le samedi à 17h30 (vers Afrique luso), à 21h30 TU vers toutes cibles. Le dimanche à 11h30 TU vers toutes cibles, à 21h30 (vers Afrique haoussa).

249 Episodes
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Avec peu, elle change tout, la sauce. Elle apporte du goût, de la texture, des couleurs, révèle, relève, «transforme un plat banal en un souvenir impérissable» va jusqu’à dire le chef Simon Auscher. Il lui déclare sa flamme et signe un bel hommage dans : «Saucer n’est pas tremper». Le livre inspiré de sa série éponyme sur Instagram. La sauce est gourmandise de bout en bout, de la première cuillère au croûton dont on frotte le fond du bol, surtout elle peut-être faite d’un rien ou presque – quelques herbes, de l’huile, du citron – et changer tout.  De plats en sauce ou sauces devenues plats, de bouillons réduits en sauces, des plus élaborées aux classiques ou plus essentielles, Simon Auscher livre certaines pépites qu’il a créées, les ressorts et les astuces pour égayer sa cuisine, y compris pour un plat pour soi, à la fin d’une longue journée, et que l’énergie s’est faite la malle : une huile chaude versée sur des herbes qui sentent le soleil, citron sel poivre, en 10 mn le tour est joué, et vous aurez la fin sous la main pour un autre jour, enfin... s’il en reste ! Avec Simon Auscher, cuisinier, chef privé, auteur de «Saucer n’est pas tremper», aux éditions Hachette cuisine. Sa page instagram et la newsletter «ceci n’est pas une newsletter food» et «cuisine playground». Pour les amateurs de sauces, on recommandera chaleureusement la lecture savoureuse d’un petit et très grand livre : l’art de saucer de Mayalen Zubillaga, aux éditions de l’Epure, dont ont été extraits le pan bagnat et la panzanella lus pendant l’émission. Pour aller plus loin - Street sauce de Happy Cook, aux éditions Solar, autour des sauces emblématiques de 5 pays d’Asie connus pour la richesse de leur gastronomie et l’importance des sauces au quotidien : Japon, Corée, Chine, Vietnam et Thaïlande - Simplissime. Le livre des sauces, de Jean-François Mallet - Le livre des sauces, d'Auguste Escoffier - Sauces et accompagnements, aux éditions du Gerfaut - Sauces, leçon en pas à pas, d'Eric Trochon, aux éditions du Chêne. Programmation musicale : Tout pour moi de Lynn.   Le son de la recette.
Vivre seul, et être seul, combien vivent seuls ? Qu’elle ait été choisie ou subie, entière ou à temps partiel, toute une vie ou par moments, la solitude est bien ancrée dans nos sociétés et nos vies que le reflet qu’elle renvoie. Vivre seul, être seul, qu’est-ce que cela présuppose, si l’on est un homme, une femme ?   De quelles attentes sont peuplées ces solitudes, des autres, et vis-à-vis de soi. De quelles voix résonnent-elles ? Quelle place leur laissons-nous ? Quels échos trouve-t-on ? La table n’est-elle synonyme que de joie et de partage ? Pourquoi faut-il faire des maths avant de cuisiner quand on se prépare un bon repas pour soi ? Pourquoi les livres de cuisine n’envisagent-ils la vie que par 4, 6, 8 a minima 2 ? Et si, se retrouver soi, se replacer au centre, était un chemin vers la liberté ? Avec les journalistes et autrices Lauren Bastide, Elvira Masson et Lauren Malka, nous posons la question, et chacune à leur manière, au regard de leurs enquêtes et livres, invite à changer de regard, concret, pragmatique, ancrée dans la vie, dans la société d’aujourd’hui, et avec ses fantômes et codes culturels : «Et si cuisinier pour soi, c’était prendre soin de soi, décider qu’on vaut la peine, une forme d’attention paradoxalement c’était in fine une autre façon de  s’ouvrir aux autres ? et pourquoi pas, in fine, prendre soin des autres ?» Avec - Lauren Bastide journaliste, essayiste, autrice des podcasts La poudre et Folie Douce, son dernier livre «Enfin seule» est publié aux éditions Allary - Elvira Masson, journaliste, rédactrice en chef Lifestyle de Marie Claire, chroniqueuse sur France Inter dans l’émission On va déguster, Très très bon sur Paris Première. Elle a publié trois livres, dont Manuel gourmand de la ménopause, avec Jennifer Hart Smith, Recettes pour 1, cuisine pour soi, aux éditions du Seuil - Lauren Malka, journaliste, essayiste autrice de «Mangeuses, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès», paru aux éditions Les Pérégrines, et en poche, aux éditions du Point. «Je crois que l’habitude précoce de la solitude est un bien infini. Elle apprend à se passer des êtres. Elle apprend à les aimer d’avantage», Marguerite Yourcenar. Pour aller plus loin La poudre, le podcast de Lauren Bastide auquel il est fait allusion pendant l’émission : Cuisine ou Barbarie, de Maria Nicolau, aux éditions Arpa La cuisine matérielle, de Marguerite Duras La solitude n’est pas l’isolement, pour contrer le repli sur soi, et faire table commune Diane Dupré La tour a créé «Les petites cantines», des restaurants où il fait bon aller pour partager de la cuisine, à la vaisselle en se régalant à table L’incapacité d’être seul, de Catherine Audibert, éditions Payot Une chambre à soi, de Virginia Woolf Une vie à soi : nouvelles formules de solitude au féminin d'Erika Flahaut, Puf Rennes Women artists, The creative Process de Bell Hooks The New Press 1995. Programmation musicale : Transe, de Zé Ibara
Le pari était osé : ouvrir à Montréal, sur le plateau Mont Royal, un restaurant africain ne proposant pas les habituelles grillades ou plantains frites, mais une cuisine nouvelle avec des produits africains locaux : à la carte du Virunga : des patates douces, du manioc, de la chèvre locale, préparés autrement : en cromesquis ou en gratin. De quoi surprendre une diaspora assez «nouvelle» en 2016, et plus habituée à retrouver sa cuisine, ses mijotés chez elle. C’était sans compter le talent créatif et la chaleur de Maria-José de Frias et de Zoya sa fille. Entre leurs recherches de produits africains -chèvres, moutons, manioc, plantains, pondu, - produits localement : au Québec, la philosophie héritée des anciens, leur héritage congolais, leur attachement à Montréal, les saveurs et l’originalité : la cuisine du Virunga l’a emportée. L’histoire ne dit pas, si c’est le Msukumo wa Kisiwa (la macreuse de boeuf laqué au curry et curcuma, purée de butternut, cromesquis de plantain) ou bien la chaudrée de darne de Malangwa (madeleine congolaise de Maria) qui auront séduit les inspecteurs, toujours est-il que près de 10 ans après avoir tenté l’aventure, le guide Michelin a confirmé la réussite de leur pari en glissant le restaurant dans la sélection de son tout premier guide au Québec, la découverte se poursuit. « Partout où je vais, je pars avec quelque chose de nouveau : j’ai pris des cours de cuisine, le reste ce sont les souvenirs du Congo, et du partage. »  Avec Maria-José de Frias et sa fille Zoya de Frias Lakhanys, co-fondatrice du restaurant Le Virunga. Le Virunga, 851 rue Rachel Est, Montréal, Québec, Canada.  Sur instagram. « Ce que l’on propose, oui c’est de la cuisine africaine, mais ce n’est pas de la cuisine africaine traditionnelle : nous nous sommes inspirées des mets traditionnels qui nous représentent, les mijotés, les mets en sauce, des plusieurs pays africains -  une inspiration tanzanienne avec un accompagnement ivoirien par exemple -  on ajoute une certaine créativité, une nouveauté qui comme dans les débuts de la cuisine française ou dans la gastronomie italiennes peuvent susciter quelques réticences et interrogations : pourquoi changes-tu la recette ? Cette bonne recette qui fonctionne bien ? Mais nous avions envie d’offrir aux clients une nouvelle approche des cuisines d’Afrique subsaharienne, des découvertes issues de la diaspora : la banane plantain que tu connais frites, et si tu en faisais des gaufres ? Et si tu en faisais une soupe ou une purée ? C’était un challenge en fait ! »  Zoya De Frias Lakhany, co-fondatrice et directrice de salle du Virunga. Une émission réalisée avec Tourisme Montréal et la collection des guides de voyage EAT, dirigée par Annabelle Schachmes, publiée aux éditions Hachette Travel. Le Virunga a été nommé en hommage au parc national congolais, à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda, dans l’est de la RDC, premier parc national d’Afrique créé il y a 100 ans, pour protéger la faune et la flore, dont la plus grande population de gorilles de montagnes du monde. La série du photographe Brent Stirton a reçu le Prix visa d’or Magazine en septembre 2025 à Perpignan.  Quelques adresses L’équipe du Virunga s’approvisionne auprès de : - Les trouvailles gourmandes - Beau bon bœuf  - La ferme Joséphine - De l’amarante et des gombos. Programmation musicale : Magica, d'El Michels Affair et Rogè. Et parsemés au fil de l’émission : Moon over Silver Lake d'Eric Lohrer, Bossa Nova Blues, Cool Cat de Queen, Jardim Prometido de Cesaria Evora.
Plus de légumes en proportion dans son assiette pour une cuisine savoureuse et durable : l’idée n’est pas nouvelle, les anciens ne mangeaient pas autrement, ils vivaient bien et longtemps avec des légumes toute la semaine, et une viande, le fameux poulet rôti du dimanche en France.   Qui, si ce n’est un cuisinier, pour nous aider à rééquilibrer nos marmites, dans des proportions bonnes pour la santé, pour l’environnement dans un monde où les champs sont bien trop occupés à fournir de la nourriture pour les animaux ? Une tarte aux oignons caramélisés, un croque champignons fromage fondant, panais croustillant, ou des galettes de pommes de terre : Le chef Josselin Marie sait en tant que cuisinier que son rôle est de s’appuyer sur son métier pour donner à tous les clefs d’une alimentation plus végétale, nourrissante, sans être moins gourmande, bien au contraire : « la cuisine des légumes est bien plus créative, pour une carotte j’ai bien cinquante recettes, alors qu’une viande, juste la viande, le tour des cuissons est vite fait ». Des légumes, du goût Varier les textures, les couleurs, les cuissons mais opter pour des légumes de qualités le plus souvent possible : des légumes bio, cultivés sans intrants, qui régalent de la racine aux fanes, des pommes de terre goûteuses et produites sur des sols riches et vivants. Le rôle des maraîchers et producteurs, locaux, qui vendent au marché, à la ferme, dans des épiceries. «Quelle course je fais, quels produits et où je me les procure ? Des études ont montré que les personnes qui cherchent à s’approvisionner en produits durables vont en moyenne dans 6 points différents. On est là pour faire le lien entre ceux qui recherchent de bons produits durables et ceux qui les produisent.» Benjamin de Coster Fondateur d’Alternoo. Comment transmettre, démocratiser, cette cuisine saine, bonne pour la santé et l'environnement, et rassurer ceux qui se demandent bien comment on fait à la maison, pour manger des légumes, et redoutent d'avoir faim, craignent la fadeur du végétal – sacrée réputation qui colle à la peau ! -  c'est l'idée ! Avec Josselin Marie, fondateur et chef de «La table de Colette», 17 rue Laplace à Paris, 5ème et auteur Des légumes et du goût, aux éditions Marabout. Benjamin de Coster, géographe de formation spécialisé dans la gestion des risques naturels, et fondateur d’Alternoo, entreprise qui propose le meilleur des produits bio et locaux  en Normandie et dans l'ouest. Pour leur écrire : bonjour@alternoo.fr  «L’impression de satiété relève pour moitié d’une facteur psychologique, 25% c’est la puissance des goûts, 25% la présence d’un féculent dans l’assiette» Josselin Marie.   Pour aller plus loin Les films : - Une vérité qui dérange, d'Al Gore - Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent.   - Les livres de Marc André Selosse - Camille Etienne - Soulèvement écologique - Olivier Hamant - Robustesse : antidote au culte de la performance, la robustesse du vivant. - Bon pour le climat - Flore Mandelpuech, La table de Flore à Rouen - Bruno Cayron - Travail de création avec les légumes beaucoup plus intéressants - Les semences en question, de Catherine Flohic, aux éditions Argol. Programmation musicale : Tout Tout, de Blazé et Miel de montagne.  
Des chili mexicains, aux falafels, ou autres riz sauce pois haïtien : les légumineuses sont de toutes les cuisines du monde. Bonnes pour la planète, pour la santé, savoureuses, belles, malines, alliées des petits budgets, les légumineuses sont des trésors injustement snobés au Nord. Haricots, lentilles, fèves, pois cassés, chiches, pois d’Angole ou lentilles beluga, leur inventaire est local et infini, et les manières de les préparer multiples et variées, en friture, en purée, en galettes ! Elles sont aussi vectrices de symboles, de rites : prenez, par exemple, ces lentilles cuisinées et partagées au Nouvel an en se souhaitant santé et prospérité, pour dons, par vœux, pour les mariages. Elles ont un caractère sacré, identitaire, elles se préparent à plusieurs, réunissent et sèment dans les plats de la couleur. Il est même dit des fèves qu'elles sont l'âme des Égyptiens… Avec Zohra Levacher, cheffe et fondatrice de SONAT, rue 5, rue Bourdaloue à Paris, autrice de Chiche, osez les légumineuses aux éditions Ülmer, et «So nat, des légumes et du goût», toujours chez Ulmer Zohra est sur instagram. Les gourmandes et très belles photos de Chiche !, sont de Franck Juery Emma Anquez fait fermenter ses pois chiches et haricots rouges avant de les transformer en pâtes à tartiner. La fermentation les rend plus digestes et leur donne ce petit goût inimitable :  elle a créé les frimeuses, et remporté le Prix innovation nutrition à Écotrophélia en 2022. Sur instagram. Dans l’émission, on s’assied chez Jabiru café, le restaurant africain de Gilles Dolatabadi, à Strasbourg, dans le quartier de Krütenau. C’est Marie, sa mère qui est en cuisine. Chaque mois, au menu, une suggestion : un plat en lien avec un événement ayant eu lieu, le mois en cours. Une suggestion fouillée, réfléchie et expliquée par le fondateur passionné du Jabiru. Pour ce mois de septembre 2025, la suggestion est le yêke-yêke, un plat de festival Guin et Mina célébré au Togo.   Pour vous léguminer : - Cuisine végétarienne, d'Estérelle Payany, aux éditions Flammarion - La cuisine libanaise de Beyrouth à Paris, d'Andrée Maalouf et Karim Haïdar, aux éditions Albin Michel - Les épices Shira - Les pois chiches Desi découverts par Zohra, lors de la rédaction de son livre - Je mange pour le futur, la page instagram est le reflet des travaux de la chaire Anca Agroparitech pour sensibiliser à l’alimentation durable. En images Programmation musicale : El Juego, de Lorenda Blume et Lido Pimienta.
Est-ce un dictionnaire ou bien un voyage au cœur du Japon ? Sous ses airs objectifs et factuels, se cachent une tendresse, une connaissance fine et affective des coutumes, des produits, des petites habitudes et les quelques (rares ?) défauts de l’archipel.  Chihiro Masui file de mots en mots, et en recettes- jubilatoire- le Japon, son pays natal, avec l’attention de celle qui l’a quittée, et le raconte avec justesse, humour, intelligence, et goût. Chacun y trouvera son compte : une anecdote, une découverte, que l’on soit passionné de Japon, Japonais à Paris, ou curieux d'autres cultures. Dans ce dictionnaire-là, vous y piocherez un autre regard sur un pays qui fascine et intrigue, celui de l'intérieur, et une multitude de détails surprenants, cocasses, et secrets. Il se lit comme on glane et dans la plus grande liberté !  Voyage en terre umami - ce qui littéralement signifie « le goût de ce qui est bon » – avec Chihiro Masui, journaliste, cook writer / autrice culinaire, son dernier livre «Dictionnaire gourmand du Japon», aux éditions Flammarion. Elle est aussi l’autrice de plusieurs livres de cuisines de chefs, «Kei III» chez Flammarion ou encore «L’Astrance» aux éditions du Chêne. Pour suivre Chihiro sur les réseaux et sur son site. Merci à Irrashaï, et au restaurant gastronomique Biwan de nous avoir accueillis et offert une alcôve, le temps d’enregistrer l’émission. Irrashaï est une épicerie, une bulle de Japon située au cœur de Paris, 40 rue du Louvre. Pour aller plus loin : - Poissons, un art du Japon, de Chihiro Masui - Glenat - La cuisine japonaise maison, de Maori Murota - Marabout - Paris Tokyo, mon amour, de Dorothée Perkins - Flammarion - Japon, le livre de cuisine, de Nancy Singleton Hachsu - Éditions Phaïdon - Japon, le livre de cuisine végétarienne, de Nancy Singleton - Éditions Phaïdon - Pour des ustensiles : à Paris chez Irrashaï et chez Kama Asa.  Programmation musicale : Moriarty – Small town Boy. En images  
Levain, kombucha, kefir, tofu ademe, tempeh, miso, ginger beer, tsukemono? Incongrus et presque suspects, les produits fermentés se sont fait une place dans notre vocabulaire comme dans nos cuisines, ou plutôt précisons : les cafés, thés, et autres yaourts – fermentés – qui s’y trouvaient déjà sont maintenant savourés en connaissance de cause et sur les étagères se sont glissés les petits « nouveaux » mis en lumière notamment par les réseaux sociaux. Aujourd’hui, micro-organismes et levures ne font plus tordre le nez, ils intriguent, se découvrent et s’immiscent de plus en plus dans nos vies : par goût, les saveurs apportées sont inimitables, addictives et universelles. Pour la santé, les études sur le microbiote et l’intestin ont clairement rangé les microbes et levures dans le camp des alliés. Pour partager bien sûr : la fermentation se partage, les ferments à proprement parler se donnent et s’échangent, les savoir-faire comme l’apprentissage se font collectivement, tout comme les préparations de Kimchi pour l’année ou… les vendanges !  À lire aussiLa fermentation, le charme secret de la gastronomie La première invitée venue parler de fermentation un jour de printemps 2017 dans le Goût du monde est la journaliste Marie-Claire Frédéric. Passionnée de fermentation, formatrice, pionnière et précurseur en France, notamment par son livre « Ni cru ni cuit », une référence publiée aux éditions Alma, Marie-Claire est revenue parler du chemin parcouru en bientôt 10 ans de fermentation, et du regard porté sur cette ancestrale et délicieuse méthode de conservation. L’occasion d’un dernier livre, L’école de la fermentation qui paraît le 25 septembre 2025 aux éditions Alternative, Ni cru Ni cuit est lui sorti en format poche aux éditions Tallandier. Son site internet. Marie-Claire Frédéric a publié de nombreux ouvrages autour de la fermentation, aux éditions Alternatives, dont Aliments fermentés aliments santé, ou encore boissons fermentées naturelles. Les photographies sont de Guillaume Stutin. Marie-Claire propose des ateliers et des formations, elle intervient également dans les écoles et en entreprise.   Pour aller plus loin : - Le festival Ummamiamm à la communale à Saint-Ouen, organisé par l’association Fervent Ferment - Jemel Ghroum, fondateur de l’association fervent ferment.  - Sebastien de Roany - Révolution fermentation de Jean-Luc Henry au Québec - My Fermentation Coffee de Hugo Chaise 3, rue Saint Bon à Paris - Levain : avec Valérie Zanon, autrice de 3 livres autour du levain, aux éditions Alternatives. L’incontournable : Levain, pour faire ses premiers pas, puis Levain gourmand et Mes supers pains au levain. Sur instagram - Pain, création et fermentation, laissez-vous emporter par l’univers de Justine Lebas - Malika Nguon, cuisinière, et autrice : « La fermentation au quotidien » après « Cuisine et fermentation » vous aident à cuisiner les produits que vous aurez fermentés - Le guide de la fermentation du Noma de René Redzepi, éditions du Chêne - Fermentation ! ou encore Le tour du monde de la fermentation, aux éditions Terre Vivante, fermentation naturelle publié en 2003 et réédité en 2023 chez Ulmer, de Sandor Ellis Katz - Fermentation rébellion, de Uyen Do, éditions Équateur  - L’art de la fermentation, de Luna Kiung et Camille Oger, éditions la Plage - Invisibles,10 façons de les préparer de Luna Kyung, aux éditions de l’Epure.   À écouter : - La fermentation en Afrique subsaharienne  - Mouneh  - À la rencontre de notre microbiote.   Programmation musicale : Flat Tire, de Kendra Morris.   En images   La recette Pikliz Recette issue du livre « L’école de la fermentation », de Marie-Claire Frédéric aux éditions Alternatives (Septembre 2025). Photographies : Guillaume Stutin.
Civilisation ou chaos. Cuisine ou barbarie. Deux chocs d'une même ampleur.Sous son air espiègle, la cheffe Maria Nicolau pousse à ouvrir les yeux et à réaliser l'abîme dans lequel nos sociétés se laissent glisser mollement. À l’heure de la standardisation, des plats préparés, de l’uniformisation, la cheffe catalane Maria Nicolau interpelle, bouscule : il est urgent de redonner du sens à l’acte de cuisiner. Urgent de se réapproprier cet édifice de nos libertés, si accessible, à la portée de tous, enfants y compris ! Dans les casseroles, se mijotent nos singularités, les paysages, la mer lorsqu’elle est proche, la montagne, les familles, l'amour, la haine, les traditions héritées depuis des générations, les transmissions, les rivalités. Quelques kilomètres suffisent pour humer un ailleurs, pour résister à la monotonie et à la standardisation. Du pain, de la tomate et de l’ail le matin sur du pain et je sais d’où tu viens. Une sauce gombo au petit qui ne boit plus que du lait et je sais d’où tu viens. La «cuisine maison» pour identité, et atout maître, le livre (cri !) de Maria Nicolau «Cuisine ou barbarie» pour guide, révolutionnaire ! Juste, incisif, drôle, émouvant, édifiant et féministe, il est à mettre entre toutes les mains, à transmettre évidemment !!!  Avec Maria Nicolau, cheffe catalane et autrice de «Cuisine ou barbarie», aux éditions Arpa.  Nos grands-mères ont passé toute leur vie à cuisiner, elles ont fait ce qu’elles pouvaient avec ce qu’elles avaient. Elles nous ont sauvés de la faim ! Et là maintenant, à la télévision, les chefs professionnels donnent des recettes et affirment : «C'est ça la vraie cuisine !» Et là, on a des générations, des milliards de femmes ayant donné toute leur vie à la cuisine qui pensent qu’elles ne font pas assez bien ! Quand j’y pense, j’ai tellement honte. Je pense qu’on a folklorisé tout ça. On a dit : «Les grands-mères font de la bonne cuisine, mais c’est juste de la cuisine du quotidien, et elle est bonne parce qu’elles la font avec amour.» Non ! Elles y mettent de la technique ! Les grands-mères supportaient une vraie pression. Dans ce métier qu’est la cuisine domestique, si tu ne cuisines pas bien, si tu ne sais pas gérer un budget, tu n’arrives pas à terminer le mois et à nourrir tes enfants. Il y a de la science là-dedans ! Même si elles n’ont pas eu l'opportunité d'aller à l'école, elles ont la science. Elles ne peuvent peut-être pas dire combien de grammes, de minutes, de secondes, mais elles savent le faire parfaitement, et ça, c’est sérieux ! ► Pour suivre la cheffe Maria Nicolau : Site internet Maria Nicolau Instagram Chroniques sur radio Catalunya Grandmas Project, une websérie collaborative, de la cuisine et des grands-mères loin du folklore, notamment dans « ce lapin ivre ».  ► Programmation musicale : - « Free » – Prince - « Tatuaje » – Concha Piquer Zarzuela.
En regardant son oncle se régaler de sauce harissa, Julien Fréchette tout jeune cherche à comprendre, d’où vient cette appétence pour le feu et le piquant. C’est un autre feu, celui de la guerre, frôlé de bien trop près alors qu’il filmait des documentaires en Irak et au Kurdistan qui l’incitera à repenser à cette scène : son oncle, la harissa et le goût manifeste pour ce piment. (Rediffusion) D’où vient ce goût pour les piments ? De quelles cultures fait-il partie ? D’où vient ce plaisir de la brûlure ? Un documentaire plus tard sur ces « fous de piments », Julien Fréchette mordu, se lance, et fonde « la pimenterie », mariage en français de piment et de brasserie en français. La première sauce sera une Royal Bourbon, entre le Moyen-Orient et les Amériques : des piments habanero chocolat, des dattes, une touche de bourbon, totalement addictive. La pimenterie travaille avec des piments élevés et produits au Québec, crée des mélanges originaux -  Cari vert, Rose Flash, Kumquat crush, le temps des cerises ou vertigo – sans consigne ni injonction sur la (bonne) manière de les savourer : champ libre et pur plaisir ! Avec Julien Fréchette, pimenteur en chef, passionné et grand curieux. La pimenterie est à Montréal au Québec, et sur le web. Parmi les documentaires réalisés par Julien Fréchette, il y a Chiliheads : fous de piments forts réalisé en 2021 et présenté au FIPADOC, le festival international du film documentaire en 2021. Ses autres films.  Cette rencontre a été enregistrée à Montréal, lors d'un voyage effectué à l'occasion de la sortie d'une nouvelle collection de guide Hachette Tourisme intitulée Food lovers travel avec plusieurs villes à savourer en l'occurrence «Eat Montréal». Découvrez aussi les autres destinations.   En images   Pour aller plus loin : - François Chartier - Papilles et molécule, de François Chartier, éditions la Presse - Le répertoire des saveurs, de Nikki Segnit, éditions Marabout. Un répertoire des saveurs végétales a été publié au printemps 2024 - Piments de Sophie Dupuis Gaulier, éditions Hachette Cuisine - Piments, des recettes hot hot hot, de Valérie Drouet et Pierre Louis Viel, éditions Mango - Créole et veggie, métissage végétal, de Suzy Palatin, éditions La Plage.   Programmation musicale : - Mariana Froes, Gabriela, a colors show - Gabi Hartman, Lever du soleil.
Petite cuisine silencieuse, la fermentation est partout. Elle transforme à notre insu et depuis la nuit des temps les plantes, les fleurs, les poissons et tant de nourriture pour les rendre goûteux et parfois même comestibles. Le cacao, le café, l’olive, le soja, le manioc doivent être fermentés pour être consommés ; mieux ils gagnent en qualité gustative, mais aussi en vertus pour la santé. (Rediffusion) La fermentation transforme naturellement grâce à des centaines de milliers de micro-organismes qui mitonnent et préparent les aliments, partout, pour tous, et même en nous, puisque nous avons tous des microbiotes ! Vivante : visible et invisible, joyeuse et enthousiasmante, la fermentation relie l’humanité tout entière, elle est histoire d’altérité, de créativité et de société. Elle nous enseigne à lâcher prise, nous rend la liberté de choix. Écologique, politique, sensible, la fermentation est une manière d’être au monde, à chacun de nous de la laisser s’exprimer ! Avec Thien Uyen Do, paysanne, vigneronne, cueilleuse, autrice de Fermentation rébellion aux éditions Équateurs. ► Site internet | Instagram | Le domaine de Combrillac Dans l’émission vous entendez l’écrivain Pierre Michon, auteur de Vies minuscules dans le podcast Bookmakers de Richard Gaitet, produit par Arte Radio.  Le guedj, produit emblématique de la cuisine ouest-africaine Autour du guedj, patrimoine de l’Afrique sub-saharienne, le guedj est un poisson séché fermenté qui fait l’âme de la cuisine ouest-africaine, ce « petit goût » qui manque tant quand il n’est pas là. Issu de la fermentation naturelle du poisson, séché et conservé dans le sel. Des recherches pour maîtriser la méthode traditionnelle ont été menées pour garantir une meilleure et réduire aussi le taux de sel dans le produit final. Un ferment a été trouvé et isolé : un activateur de fermentation comme le koji pour le riz au Japon ou le levain pour le pain : avec ce « booster », les poissons frais peuvent être fermentés, le guedj ne contient plus que 3 % contre 50 % auparavant ! Il sera bientôt exporté et commercialisé sous de nouvelles formes, et notamment en poudre. Explications de madame Adama Adâh Badiane, entrepreneure en série, une stratège de la croissance. Elle aime à dire qu’elle a pour mission d'inspirer la possibilité. Pour aller plus loin Ferment'Nation Fermentations ! de Sandor Ellix Katz (Éditions Terre Vivante) L’art de la fermentation de Luna Kyung et Camille Oger (Éditions La Plage) Le guide de la fermentation du Noma de René Redzepi et David Zilber (Éditions du Chêne) Cuisine et fermentation de Malika Nguon (Ulmer) Ni cru ni cuit de Marie-Claire Frédéric (Éditions Alma) À écouter aussiFermentation africaine : ce goût-là, c’est la terre, l’air, l’âme de la cuisine ► Programmation musicale : Shoot de Yamè
Vous souvenez-vous de Maïté et Micheline, duo emblématique de la cuisine à la télé française dans les années 80. Maïté, cuisinière hors norme, à la gouaille inoubliable, aux gestes larges mais précis, à l’accent assumé, les pieds dans sa Gascogne – son terroir, et Micheline qui joue la sotte, l’ingénue, pose mille questions à sa comparse pour l’inviter à raconter, dire, expliquer, toutes deux impératrices de l’autodérision. (Rediffusion) À l’écran, elles fascinaient, médusaient, à tel point que l’image absorbait les mots. L’artiste Gala Colette a couché leurs mots sur le papier, créant ainsi un autre texte, mettant en exergue la personnalité de ce binôme coincé entre une forme de tradition et une liberté farouche, éclatante. Ces 12 épisodes sont devenus un livre à part, une création artistique et littéraire, dissimulée sous une belle et sobre couverture au titre savoureux : « Ça ne gâche rien » Mieux, c’est encore meilleur !   Avec - Gala Colette, artiste et autrice de « Ça ne gâche rien », de Gala Colette, aux éditions de l’Epure. Le livre a été lu au festival « Les mots et les mets » à Villers-Cotterêts, à la Cité internationale de la langue française, à la Maison de la poésie - Lauren Malka – hôte du podcast «Assez parlé et Livres Hebdo», autrice de Mangeuses, Maïté, quel héritage ? L’enquête de Lauren Malka pour Mouais, le journal dubitatif. - Les extraits lus dans l’émission sont : Tout est bon, La main légère, Un gros soupçon, un peu moderne. - La cuisine des mousquetaires sur France 3 hier et sur l’INA aujourd’hui. Deux extraits sont diffusés : la truite à la rose, et l’anguille. - Manon Fleury est la cheffe du restaurant Datil, avec Laurène Barijou - Bérangère Fagard, la cheffe de Sélune à Paris - Alessandra Pierini – autrice passionnée d’histoire et de gastronomie, et épicière. - La vie mode d’emploi, de Georges Perec. « Je retranscris la télé d’aujourd’hui pour voir comment on peut donner à lire le ton de la télé, comment on s’adresse les uns aux autres. J’ai retranscrit des débats politiques et ça permet de constater comment se construit un rapport de force dans un dialogue. Cela peut être très utile, après j’ai systématiquement été déçue. Je n’en ai rien fait. Je préfère transcrire la pensée d’un politologue ou d’un historien plutôt que des personnes qui travaillent dans la politique. » Gala Colette. Programmation musicale Sweet danger, de Obonjayar.
Est-ce de la magie ou bien une disparition jamais signalée ? Qui s'occupe des courses, des déjeuners, des dîners, de cette cuisine qui fait tellement le quotidien qu'on n'y pense plus, qu'on ne la voit plus. Pourtant, les plats sont prêts, les enfants nourris… Ah mais oui ! Il y a les femmes ! (Rediffusion) À l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, une émission pour ouvrir les yeux, mettre en lumière et saluer ce travail quotidien, non rémunéré, accompli chaque jour par des millions de femmes - la cuisine, les courses, l’organisation de la maison, et autres-  en plus de leur journée, dans l’indifférence générale. Avec - La cheffe Anto Cocagne, autrice « Mon Afrique » aux éditions Mango, cheffe, cuisinière, fondatrice de l’épicerie fine africaine Baraka, 9 rue Robert Fleury, 75015 Paris   - Aïssatou Mbaye, cuisinière, autrice, photographe, créatrice de contenu, bloggeuse et meilleure alliée des femmes en cuisine via son site, son dernier livre « Ma cuisine d'Afrique », aux éditions Marie Claire (avril 2025) - Marie Pourrech, bloggeuse, DRH, ancienne cheffe de « Maison Bastille », autrice - Lauren Malka, journaliste, podcasteuse, autrice de « Mangeuses, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès » aux éditions Les Pérégrines, et des podcats du livre Hebdo et de l’école Les mots : « assez parlé ». - Estérelle Payany, autrice, journaliste, critique gastronomique pour Télérama sortir, chercheuse, et cuisinière.   Pour aller plus loin - Mangeuse, histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l’excès, de Lauren Malka - Délices d’Afrique, de Marguerite Abouet, éditions Alternatives. - Le 2ème sexe, Mémoires d’une jeune fille rangée, de Simone de Beauvoir - La cuisine de Marguerite, de Marguerite Duras - «Jeanne Dielman, 23 quai du commerce 1080 Bruxelles», de Chantal Akerman - Histoire naturelle et morale de la nourriture, de Maguelonne Toussaint Samat - La série collaborative Grandmas project.   Côté musiques Un bouquet de : Manu Dibango – Soir au village ; Aretha Franklin – Call me ; Beyond the sea – Django Reinhardt...
Riche, variée, infinie, gourmande, universelle, économe, locale, saisonnière, totalement ludique et réjouissante ! La cuisine végétarienne en a sous la pétale ; géniale, elle se mêle à toutes les marmites du monde. En galettes de légumineuses, en poudre, en pièce maîtresse et en accompagnement, le végétal à table nous régale. « Le vivant même est questionné selon les endroits de la planète. La « définition » de la cuisine végétarienne est centrée à l’endroit où on est né et selon nos habitudes. La singularité de la cuisine végétarienne est que l’on va raisonner autrement : la pièce centrale de l’assiette sera l’aubergine, les herbes à côté, et les fans de radis conservés au frigo, le secret c’est d’avoir plus de variétés pour créer le goût. » Estérelle Payany. « Au restaurant, j’ouvre d’abord mes frigos, je regarde ce que j’ai et ce que je peux faire avec. À partir du moment où c’est un exercice, même un petit défi quand la question est : qu’est-ce qu’on fait pour faire un très bon plat avec ce qu’il y a là ?! La cuisine végétarienne vient peut-être de ces habitudes et raisonnements-là. C’est une cuisine représentée dans les cuisines du monde entier  », Julie Bavant. Avec - Estérelle Payany, journaliste, critique gastronomique, cuisinière et autrice de « Cuisine végétarienne », aux éditions Flammarion. - Julie Bavant, cheffe du restaurant Pistil, 12 rue de Lechevin, Paris 11ème. Suivre Julie. « Entre les cuissons, les découpes, les conservations, la diversité, en fait il y a autant de textures possibles dans un légume, l’univers de la viande culinairement parlant, il est beaucoup plus pauvre. La texture, et puis les condiments : miso, sauce soja, les sirops, le sel, la fermentation, les huiles végétales, et c’est là que l’assaisonnement joue un rôle particulièrement important. Une fois que vous avez compris les bases et la grammaire, vous pouvez créer ce que vous voulez ! » Pour aller plus loin - Dans l’émission, il est question de ce piment fumé : Pimenton de la vera, si vous le cherchez, c’est ainsi que son nom est écrit - Les mémoires d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar - Jérusalem, de Yotam Ottolenghi et Sami Tamimi, Hachette Cuisine - So Nat, de Zohra Levacher, éditions Ulmer - Légumes, de Jeremy Fox, éditions Phaïdon - La cantine vagabonde, de Leila Djeddi, éditions Solar - Cuisine indienne végétarienne, éditions Phaïdon - Cuisine indienne vegan, de Natacha et Yasmine Tourabi, éditions Solar - Vegan World, de Alice Pagès, éditions Ulmer - Ma cuisine végétale, de Cheynese Khachame, éditions Solar - Céréales, de Manon Fleury, éditions Flammarion - Bien des astuces et des recettes savoureuses sur la page la Guinguette d’Angèle : la page d’Angèle Ferreux Maeght - Alain Passard : le chef de l’Arpège, restaurant 3 étoiles au Guide Michelin, a annoncé en juillet 2025 que ses menus seraient désormais entièrement végétariens.   Cuisines végétales – quelques adresses - So Nat, 5 rue Bourdaloue, Paris 9ème - Faubourg Daimant et Daimant Saint Honoré, 20 rue du Faubourg Poissonnière, Paris 9è - Bep Viet, 14 rue Caillaux, Paris 13è - Jah Jah by le Tricycle. Afro Vegan, 11 rue des Petites Écuries, Paris 10è - Hododa, 15 rue de l’Évêché, à Marseille - Mauvaise herbe bistrot, 6 rue Haxo, à Marseille - Like an elephant, 11 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er.   Programmation musicale : The Wandering À ceux qui chercheraient le mouvement sous la voix du chef Passard dans le générique : Vivaldi, Les Quatre Saisons, «L’Été», concerto pour violon en sol mineur, numéro 2. En images  
« Naam », manger en thaïlandais. Mais « naam » signifie plus encore, c’est un tout : la nourriture est partout, en tout. Elle reflète et exprime tous les piliers de la vie en Thaïlande : la royauté, la famille et la religion. Qui en douterait après avoir assisté à l’offrande aux moines le matin ? Chaque foyer sort sur le pas de sa porte et dépose une partie de son repas dans les grands bols déposés par les moines. L’ouverture, l’accueil, le pays s’est construit aussi au fil des immigrations chinoises, birmanes, khmères, et de voisins plus lointains. La cuisine thaï est une incontournable de l’humanité, elle est le reflet de ces cuisines voisines dont les travailleurs étaient nostalgiques, elle raconte l’histoire de ce royaume de Siam jamais colonisé, de son riz, des saveurs de ses fruits et de ses racines, de la papaye, du galanga, du citron kaffir, du citron vert, du sucre de palme, de l’ail, et de la pâte de curry. On a envie que la découverte s’étire et de tester chaque saveur, si lointaine et pourtant étonnamment familière, qui les unes et les autres s’accordent dans une complexité et un raffinement époustouflants et addictifs. Fascinante et addictive cuisine, parfumée, raffinée : le goût d’un peuple. « La Thaïlande est un pays qui s’étire en longueur, la cuisine du nord n’a rien à voir avec celle du sud. Au nord, c’est une cuisine de montagne assez rustique, très herbacée, avec des influences très fortes de la Birmanie. Dans la région Isan au nord-est, grenier à riz de la Thaïlande, on trouve la som tam, salade de papaye verte. Plus au sud à l’est vers le Cambodge les influences sont khmères avec des aliments fermentés, la cuisine du sud très typée avec des influences musulmanes, cela a été un comptoir avec des influences musulmanes, persanes, malaises vers le XVIIIème une culture de la noix de coco, beaucoup de fruits, et au centre une cuisine assez métissée parce que toutes les communautés du pays y vivent. Sous Rama V le roi a décidé de diffuser des recettes qui viennent de la cour, qui ont apporté beaucoup de raffinement ». Anne Coppin, cuisinière autrice globe trotteuse et cheffe propriétaire des restaurants Naam à Lille et Paris. Retrouvez l'instagram du restaurant ici et la chaîne youtube d'Anne Coppin ici.  Bolan Chef Bo et Dylan jones à Bangkok. Cuisine Thaï authentique, les chefs proposent une cuisine thaï authentique, éthique et bio. Chef Jay, Charmkrung chang cook. Des techniques et un très grand respect des recettes : « Chez Naam, je veux les recettes les plus pures et montrer le côté méconnu de cette cuisine. C’est vrai que le compliment le plus beau que l’on me fait c’est : Oh lala je n’ai pas mangé de cuisine aussi thaï depuis que je suis revenu de voyage ! J’essaie de faire une cuisine sans compromis dans laquelle je vais vraiment chercher les saveurs thaï avec la liberté de cuisiner ici, sans pression comparée à celle des cuisiniers thaï ici. Ils vont être tentés d’aller moins vers le piquant, je peux me permettre de montrer cette facette ». Pour aller plus loin Food trotter Thaïlande de Anne Coppin – éditions Umai Happy world food : 80 recettes pour faire voyager d'Anne Coppin éditions Umai ERR Urban Rustic Thaï de Bo Songsisava et Dylan Jones Thaïlande le livre de cuisine de Jean Pierre Gabriel éditions Phaïdon Street Food de Jean-François Mallet Cuisine thaïlandaise maison d'Orathay Souksisavanh - éditions Marabout La cuisine thaï illustrée – éditions Mango Programmation musicale : Sweet danger de Obongjavar
Créer son propre restaurant de A à Z, cuisiner et survivre à un service, partir à la chasse et faire du feu, attraper des fioles de potions vivifiantes, distribuer des ananas en s’accrochant à son volant, découvrir d’autres cultures, explorer la sienne : la cuisine est un sujet en or pour les amateurs et les créateurs de jeux vidéo. Les deux mondes s’allient à merveille : le sujet est universel et le thème évolue en écho à la société et ses enjeux Le secret ? La cuisine fait partie de la vie et elle peut être un jeu ! Elle place le joueur dans un environnement familier, requiert des qualités et des aptitudes courantes et surtout permet une immersion totale, notamment dans le cas de mondes entièrement créés pour le jeu.  « Aujourd’hui, on ne veut plus juste des petites plateformes, il faut gamifier avec de l'histoire et les joueurs sont bien plus intéressés lorsqu’une histoire est racontée en plus du game play, les jeux qui fonctionnent le mieux aujourd’hui sont ceux qui ont une forte portée narrative. Les jeux de cuisine sortis ces dernières années, tels que Venba ou Iwàjù Rising chef offrent l'occasion aux diasporas de se reconnecter et d'échanger entre générations ». Avec Jennifer Lufau, journaliste, autrice de la chronique Bienvenue dans le Game sur RFI le dimanche, fondatrice de l'association Afrogameuses, consultante pour des créateurs de jeux indépendants. Retrouvez la sur instagram sur la plateforme Twitch : Invicible Jane. Pour aller plus loin Et retrouvez les jeux dont nous avons parlé pendant l'émission.  - Cook serve delicious - Over Cooked - Thirsty Suitors  - Breakfast and Bear  - Iwàjù Rising chef  - Venba : l'histoire d'une famille qui se retrouve autour de sa cuisine, et l'un des rares jeux qui propose de découvrir la culture tamoule et donc les plats - Zelda, breath of the wild - Prince of Persia   - The Sims  - Mister MV sur YouTube   - Et pourquoi pas cuisiner ?  - Cuisine pour les gamers de Liguori Lecomte. Éditions Solar - Mon livre de recettes inspirées de Minecraft, de Charlie Deslandes et Juliette Lalbaltry, Éditions 404 - The vidéo Game chef, de Cassandra Reeder  - Livre de recettes de la légende de Zelda, de Cassandra Bouclé.  Programmation musicale : Ala.ni Summer Meadow. 
Une femme en kimono sortant d’un métro parisien : quelle est sa vie ? Vit-elle à Paris ? Pourquoi cette femme a-t-elle décidé de venir vivre en France ? Est-elle mariée à un Français ? Qui sont ses amis ? Que mange-t-elle ? Autant de questions à l’origine du livre de Dorothée Perkins, photographe, autrice et imprégnée de culture japonaise. De rencontres en rencontres, riches, entre Paris et Tokyo, elle a découvert un monde, et discerné les sources de la romance qu’entretiennent le Japon et la France depuis près de 2 siècles. Pour notre émission, le rendez-vous avait été donné chez Kiko et Tsuyu, mère et fille, toute deux artistes, peintre et plasticienne installées dans le 14ème arrondissement de Paris -un merveilleux îlot japonais- chez deux amies de 20 ans de Dorothée Perkins. Une rencontre suspendue, hors du temps, autour de la préparation d’un repas, observer les gestes, la confection de l’incontournable bouillon dashi, se découvrir, échanger, et au fil du repas confirmer l’attirance et le lien si doux entre nos cultures. Avec la peintre Kiko Shimizu, sa fille : l’artiste plasticienne Tsuyu Bridwell, Koto sa petite fille et Dorothée Perkins, photographe et autrice de « Paris Tokyo mon amour », paru aux éditions La Martinière. Un voyage dans le monde entre Paris et Tokyo, et des adresses de cœur y sont partagées comme chuchotées à l’oreille, ce livre est un cadeau. Dorothée Perkins est aussi l’autrice de « La foi, la fourche, la fourchette » avec Perrine Bulgheroni, aux éditions Hachette. Sur les réseaux. Pour découvrir le travail de Tsuyu Bridwell.   EN IMAGES   Pour aller plus loin - Épiceries Kioko, la première et la plus ancienne, 46 rue des Petits-Champs, Paris 2ème - Irasshai : 4-8 rue du Louvre, 75001 Paris - Dans l’émission, nous découvrons l’école hôtelière Tsuji dans le Beaujolais - L’association de Kimonos, de Yuki Eiffeil - Le parc de Sceaux pour observer les cerisiers en fleurs - Kunitoraya rue Sainte Anne à Paris - Les ramen chez Sapporo   - Mika et Xavier Pensec à Brest, véritable sushi-ya, la cuisine de Xavier est un art : Hinoki - Le café Verlet à Paris  - L’association Quartier Japon - La maison du Japon  - Maison du Moji  - Nukadoko : légumes lactofermentés au son de riz - La banque de Tokyo, rue Sainte Anne, a laissé sa place aujourd’hui au supermarché coréen K-Mart - Cuisine japonaise maison, de Maori Murota - Dictionnaire gourmand du Japon de Chihiro Masui, éditions Flammarion - Les livres de Ryoko Sekiguchi notamment Nagori, aux éditions P.O.L - Paul Claudel l’oiseau noir dans le soleil levant, aux éditions NRF - Perfect Days, de Wim Wenders.   Programmation musicale : Allons voir, de Feu ! Chatterton.
En dessous de 100 degrés : voilà la clé de la vapeur douce. Universelle, cette méthode de cuisson ne connait pas de frontière, elle est considérée comme la meilleure pour les aliments et pour la santé. La vapeur cuit sans qu’il faille ajouter quoi que ce soit, les fibres sont restructurées, le fruit est fondant, et il n’est nullement nécessaire d’ajouter du sucre.   Tous les fruits peuvent être cuits, le jus des fruits cuit avec les fruits et donne un sirop naturel. Les déclinaisons ne manquent pas : du flan aux clafoutis, aux pains, aux gâteaux nuages, aux mousses, pickles et fruits réhydratés.  Avec Stéphane Gabrielly, cuisinier, formateur à l’École Ferrandi Paris, sourceur de paysans producteur, et auteur de 2 livres autour de la vapeur douce, aux éditions Albin Michel : plats gourmands, vapeur douce et sublimez les produits du marché à la vapeur douce.   EN IMAGES   Pour aller plus loin - Desserts à la vapeur, de Jennifer Hart Smith - Autour du vitaliseur de Marion et les recettes - Pour la vapeur douce, utilisez une couscoussière, un panier vapeur, un panier vapeur en inox ou encore une marguerite. - À toute vapeur ! sur RFI.   Programmation musicale : Love High, de Gaby Hartman.
Boire les épices

Boire les épices

2025-06-2828:59

Quelle heure est-il chez vous ? Qu'êtes-vous en train de boire ? Une tasse de chaï fumant, un lait d’or au curcuma ou bien un chocolat chaud à la cannelle, un jus de bissap ? Chaude, glacée, pétillante, pour éveiller les papilles, les boissons se mêlent aux épices et se partagent, elles sont à la source des relations sociales, des rituels culturels et des traditions. Elles portent en elles les savoir-faire et les terroirs, des techniques qui retranscrivent les découvertes de l’homme dans son environnement. Initialement choisies pour soigner, prier ou conserver, elles ont accompagné l’évolution et porté à travers les siècles les fermentations, les sirops de fruits, mêlés aux épices. Avec - Mathilde Roellinger, directrice des Épices Roellinger à Cancale, Saint-Malo ou Paris. - Beena Paradin Migotto, autrice de plusieurs livres autour des épices et de la cuisine indienne. «Boire les épices», un livre pensé et écrit à 4 mains est paru aux éditions Ulmer.   En images Programmation musicale : Sava Sava, de Malka Family.  
«Dès qu’on accepte de manger la nourriture de l’autre, c’est qu’on l’accepte déjà. Et c’est une fierté. Pousser la porte du restaurant pendant le festival, ça c’est très important pour nous. C'est que la société nous accepte», explique Harouna Sow, le chef des cuisines du Refugee Food. Comme chaque année depuis 2016 au mois de juin, l’association organise son festival dans plusieurs villes françaises, initie des rencontres en cuisine entre un chef hôte et un cuisinier réfugié. Des menus à 4 mains sont pensés, cuisinés, et savourés ! Le Refugee food met toute son énergie depuis 10 ans à changer le regard de la société sur les réfugiés. La cuisine est la clé de la rencontre, de l'insertion, la clef d'une nouvelle vie en France, pays de refuge. C’est un ferment, vivant, une graine que l'association aide à semer et qui grandit, et s'épanouit. La cuisine pour partage, la cuisine pour survivre, la cuisine pour s'exprimer et se reconstruire. Avec Georgiana Viou, cuisinière, cheffe 1 étoile du restaurant Rouge à Nîmes, marraine de l’édition 2025 avec le dramaturge Alexis Michalik du festival 2025. Harouna Sow, chef des cuisines de l’association Refugee food.   EN IMAGES   Tous les détails : Refugee food festival  Instagram Refugee food. Pour aller plus loin - Passeport, d'Alexis Michalik, éditions Albin Michel - J’accueille, l’association experte dans l’accueil de personnes réfugiées chez l’habitant - 8 milliards de voisins - Chaud devant, de Géraldine Meignan et Hubert Van Rie, aux éditions Bayard - Nourrir l’esprit : sélection et recommandations du Refugee food, dans laquelle vous trouverez votre émission Le goût du monde- merci à eux ! - Marie Curry à Bordeaux restaurant et traiteur engagé   Programmation musicale : Ma'm Pe'ela su'ure, Florence Adooni.   La recette Des recettes partagées comme autant de rencontres et de cultures échangées : Les recettes de Refugee food.
L'océanographe Anita Conti l'avait écrit : « Le grand bleu est une masse vulnérable, pillée de manière sauvage c'est un géant qui ne peut plus se défendre ». Nous étions en 1952. « Mon océan saigne », lui a répondu, 73 ans plus tard, le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako en ouverture du sommet de Nice. Les océans sont en danger, et la vie de ceux qui en dépendent également. Pourquoi en parler dans une émission de cuisine ? Parce que, « la cuisine est la plus puissante des armes, utile et révolutionnaire dont tout le monde dispose » brandit la cheffe catalane Maria Nicolau, « dans chaque casserole, réside la possibilité de créer le monde selon nos idéaux et nos sentiments !  Respecter les océans et les mers, préserver les ressources, chacun peut le faire, à son échelle. En cuisinant des poissons de saison, en renonçant au maquereau, au chinchard, à l'anguille aujourd'hui menacés, en cuisinant tout le poisson, arêtes et tête comprises, ça vous fera un bouillon bien goûteux ! La durabilité de la mer à l'assiette est à portée de chacun, chez soi, et en restauration ? Quelles sont les convictions des jeunes cuisiniers ? Quelle attention aux ressources de la mer et des océans ? Quelle est la philosophie enseignée dans les écoles ? Comment se traduit l’engagement en cuisine ? Qu'est-ce qu'un poisson durable ? Comment agir au quotidien pour la préservation des ressources de la mer ? ».  Avec - Josselin Marie, chef cuisinier et fondateur du restaurant écologique et gastronomie La table de Colette, 17 rue Laplace à Paris - Nicolas Cheronnet, enseignant formateur à l’École Ferrandi Paris - Ilan Rosenberg, vainqueur du concours Olivier Roellinger cofondé par l’ONG Ethic Océan [Instagram] Ferrandi Paris et le Lycée hôtelier de Dinard - Eulalie Russ, MOF poissonnière et écaillère à L’Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Engagée, Eulalie Russ informe ses clients, les conduit à changer leurs habitudes pour acheter du poisson et des coquillages durables. Jury du concours Olivier Roellinger, elle salue le travail d’Ilan Rosenberg, le lauréat 2025 pour avoir notamment travaillé tout le poisson lors de l’épreuve gastronomique.  Pour aller plus loin - Extrait du discours du réalisateur Abderrahmane Sissako en ouverture du Sommet de l’Onu sur les Océans à Nice, le 9 juin 2025. - Le guide des espèces de Ethic Océan, l’application mobile et les fiches info - Cuisiner le poisson, des découpes à la maturation à sec, de Josh Niland, aux éditions Marabout - Leçon en pas à pas de poissonnerie, d'Arnaud Vanhamme et Joséphine Lacasse, aux éditions du Chêne - Vegetable, Forest, Ocean de René Redzepi, Mette Soberg, et Junichi Takahasho. Inside Noma 2.0, aux éditions Artisan. Programmation musicale : Again, de Roseaux et Anna Majidson.
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