5 minutes pour comprendre avec Agnès Pannier-Runacher

Ce premier épisode est consacré à la reconquête industrielle. Agnès Pannier-Runacher y fait part de ses convictions : « Oui il est possible de produire en France et pour cela la France ne manque pas d’atouts ! » Alors que l’industrie pâtit de préjugés tenaces et de représentations selon lesquelles elle serait en déclin et sans avenir, cet épisode est l’occasion de voire le verre à moitié plein et de promouvoir une vision optimiste et enthousiaste du secteur. L’industrie française crée aujourd’hui plus d’emplois qu’elle n’en détruit ; elle ouvre plus de sites qu’elle n’en ferme ; la France est devenue la première destination européenne des investissements directs étrangers pour l’industrie. 

Pour ce deuxième épisode, Agnès Pannier-Runacher est interrogée au sujet d'Ascoval, dossier sur lequel elle a été mobilisée dès sa prise de fonction, en octobre 2018. L'avenir de l'acierie de Saint-Saulve semblait alors fortement compromis, le projet du repreneur potentiel suscitant de nombreuses questions. Le 23 octobre, alors qu'elle se rend à Valenciennes pour une réunion avec l'ensemble des parties prenantes, l'ambiance est électrique et l'action de l'Etat fortement remise en cause.

Il faut davantage de femmes dans l’industrie et il est urgent d’y améliorer leur visibilité et leur leadership. L'industrie compte moins de 30% de femmes parmi ses effectifs salariés et l'on ne recense que 15% de femmes dans les fonctions de direction. Cette situation est un problème pour les femmes car cela les prive d'un accès à des métiers bien rémunérés et durables ; c'est aussi un problème pour la performance des entreprises car plusieurs études ont démontré que celle-ci est d'autant meilleure que l'entreprise tend vers la parité. Comment expliquer cette situation et comment y remédier ?

La DGCCRF mène des enquêtes régulières pour contrôler la qualité et la conformité des biens vendus en France. Ce sont 3 000 agents dont environ 2 500 enquêteurs implantés sur tout le territoire national qui ont contrôlé l’année dernière 111 600 établissements et 12 600 sites internet. Concrètement ils vérifient la dénomination des biens, leur composition, leur étiquetage ou encore les modalités de commercialisation de ces biens pour détecter par exemple les publicités mensongères ou les faux rabais.

Opposer industrie et écologie conduit à une impasse : en matière de transition écologique, l’industrie française n’est pas le problème, c’est la solution ! Telle est la conviction partagée par Agnès Pannier-Runacher dans ce nouvel épisode. L'industrie française est en effet en pointe sur les questions liées à la transition écologique et énergétique. Aujourd'hui, un grand nombre d'industriels inventent les solutions du futur pour baisser nos émissions carbone, économiser les ressources rares et réduire leur empreinte environnementale. 

Dans ce nouvel épisode, Agnès Pannier-Runacher inverse les rôles et reçoit Bruno Bouygues, président de Gys, une entreprise de taille intermédiaire (ETI), industrielle, familiale et de haute technologie implantée près de Laval, en Mayenne. Gys fabrique du matériel de soudure et de chargeurs de batteries. Le groupe est leader mondial : comment expliquer ce succès ?

Ne pas s'occuper des entreprises industrielles qui rencontrent des difficultés, c'est prendre le risque de les voire disparaître de manière irréversible alors qu'elles avaient une possibilité de rebond. C'est pour cela que l'Etat et ses services exercent leur vigilance. Dans le cas d'Arc International, 5 000 emplois, un savoir-faire verrier et une marque très forte pouvant tirer la transformation de l'entreprise étaient jeu.

Depuis 2017, la France gagne de nouveaux emplois industriels, créé plus de sites industriels qu'elle n'en détruit. Mais il faut aller plus loin. "Territoires d'industrie" ce n'est pas une couche supplémentaire au mille-feuille administratif, c'est un dispositif qui vise à faire travailler ensemble tous les acteurs qui souhaitent redévelopper l'industrie en France.