DiscoverDeepTechs
DeepTechs
Claim Ownership

DeepTechs

Author: Challenges

Subscribed: 44Played: 819
Share

Description

Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.


Avec Gilles Fontaine, rédacteur en chef à Challenges et Guillaume Payan, entrepreneur.


Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

86 Episodes
Reverse
Nommé en 2017, Antoine de Romanet est évêque aux armées françaises, fonction singulière à la croisée de l’Église et de l’État. Désigné par le pape et agréé par le ministre des Armées, il est responsable du culte catholique au sein des forces armées, de la gendarmerie, des services de renseignement et des sapeurs-pompiers de Paris et de Marseille. Son parcours est marqué par une solide formation académique — Sciences Po Paris, doctorat d’économie — et par dix-sept années passées à l’étranger. Il a vécu successivement au Caire, à Bruxelles, à Rome puis à Washington, une expérience qu’il décrit comme décisive pour penser le monde au-delà des prismes nationaux, notamment au contact des institutions internationales. À la tête d’un réseau de 210 aumôniers militaires, épaulé par une quinzaine de collaborateurs à Paris, Antoine de Romanet sillonne en permanence la France et l’étranger au contact des militaires. Observateur attentif des mutations technologiques, il s’exprime régulièrement sur les enjeux éthiques liés à l’intelligence artificielle, rappelant que, par construction, celle-ci « ne connaît ni la vie, ni la mort, ni l’amour », et plaide pour le maintien de la responsabilité humaine au cœur du commandement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Olivier Locufier évolue depuis les années 1990 dans l’univers de la tech, entre grands groupes américains et créations d’entreprises. Avant de co-fonder Human Augmented Brain Systems (HABS) en 2023, il a développé plusieurs sociétés dans la cybersécurité, la biométrie et le chiffrement, revendues après avoir introduit des technologies d’authentification par empreinte, reconnaissance faciale ou analyse de l’iris.L’idée d’HABS naît d’une expérience personnelle : la difficulté des médecins à mesurer la douleur ressentie par sa fille, hospitalisée très jeune. Spécialiste du traitement du signal, Locufier s’interroge alors sur la possibilité de décrypter les ondes cérébrales comme une données biométrique. Il constitue des bases électroencéphalographique, publiques et privées, et s’entoure de chercheurs, notamment à Saclay, pour développer trois algorithmes clés : l’unicité, la continuité et un outil de « décryptage » permettant d’isoler des neuromarqueurs.Ces avancées conduisent HABS à classifier émotions, douleur, fatigue, alcool, drogue, burn-out ou dépression, et à explorer l’authentification par la pensée. L’entreprise cible aujourd’hui plusieurs marchés — neuromarketing, santé, sécurité routière, cybersécurité — tout en développant des capteurs miniaturisés capables de traiter les signaux directement sur l’appareil pour garantir la confidentialité. HABS prépare une levée de fonds d’environ 200 millions d’euros pour accélérer la collecte de données cérébrales et renforcer sa puissance de calcul. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Grégory Herbert est le CEO de Frisbii, une société qui accompagne les entreprises par abonnement dans la gestion de leurs revenus, de la facturation aux paiements en passant par la prévision financière. Arrivé il y a un an et demi à la tête de cette entreprise soutenue par le fonds américain PSG Equity, il pilote une plateforme récemment unifiée sous la marque Frisbii, présente en France, en Allemagne, au Danemark, en Pologne et en Serbie.Avant de prendre les rênes de Frisbii, Grégory Herbert a passé près de sept ans chez Dataiku, où il a rejoint l’équipe en 2017, alors que la pépite française ne comptait qu’une soixantaine d’employés. Il y a contribué à la montée en puissance spectaculaire de l’entreprise, devenue un acteur mondial majeur de la data science et de l’IA, jusqu’à occuper le poste de SVP et General Manager Europe. Une trajectoire qui s’appuie sur une expertise forgée plus tôt chez LexisNexis, où il participait déjà à l’émergence de l’IA appliquée au droit prédictif.Au fil de ces années, il a été témoin de l’évolution rapide — et parfois chaotique — de l’adoption de l’intelligence artificielle dans les entreprises. De la frénésie des preuves de concept sans retour sur investissement, à l’explosion des modèles génératifs, il plaide aujourd’hui pour une approche pragmatique et frugale, centrée sur la small data et sur des cas d’usage ciblés.  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Olivier Mével découvre le web au début des années 1990 lors d’une coopération à New York, aux débuts de l’Internet grand public. À son retour en France, il cofonde l’une des premières agences de création de sites, avant de s’engager dans une aventure qui marquera l’histoire des objets connectés. En 2005, avec Rafi Haladjian, ils lancent l'étonnant Nabaztag, lapin Wi-Fi considéré comme le premier objet connecté au monde, vendu à 200 000 exemplaires.Pionnier de l’IoT, Olivier Mével multiplie ensuite les projets — parfois très ludiques, parfois plus industriels — et fonde un bureau d’études travaillant pour EDF, AXA ou La Poste. En 2022, il change de trajectoire et crée Multiplié, une « maison d’édition d’objets » technologiques et poétiques. Son premier produit, la machine, réinvention d’un gadget imaginé en 1952 par Marvin Minsky, refuse obstinément de fonctionner lorsqu’on appuie sur son interrupteur : un bras surgit pour l’éteindre immédiatement.Objet inutile, mais volontairement joyeux, la machine redonne du charme à une technologie devenue anxiogène. Fabriquée en France, précommandée à plus de 2 000 exemplaires, elle revendique un autre rapport au numérique — plus physique, plus libre. Une tech alternative, ludique et créative, héritière des pionniers qui ont façonné l’informatique contemporaine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ingénieure en optique formée à SupOptique, Claire Valentin construit depuis vingt ans un parcours autour des technologies les plus sensibles : photonique, optronique, imagerie, détection nucléaire. Avant de devenir directrice de la stratégie d’Exosens, leader mondial des technologies d'amplification, de détection et d'imagerie, elle a passé dix ans à la Délégation générale pour l’armement, finançant des projets de R&D pour l'armée française. Suivront des postes chez Alcatel, en plein boom des télécoms optiques, puis chez Thales dans l’imagerie rayon X, chez Essilor dans les verres ophtalmiques et chez Sofradir (devenu Lynred), spécialiste des détecteurs infrarouges.Elle rejoint Exosens il y a quatre ans, alors que l’entreprise entame une transformation majeure : sortie d’une tentative de rachat par l’américain Teledyne, reprise par le fonds européen HLD, diversification vers les marchés civils et offensive mondiale. L’entreprise est devenue l’un des trois acteurs stratégiques capables de concevoir des tubes intensificateurs d’image pour la vision nocturne — technologie critique utilisée par les forces armées, notamment depuis la guerre en Ukraine qui a replacé le combat d’infanterie au centre des doctrines militaires.Exosens renforce aussi ses positions dans la détection nucléaire — capteurs de neutrons et de gammas pour réacteurs et futurs SMR — et dans l’imagerie scientifique, tout en portant un effort massif de R&D : plus de 60 % du chiffre d’affaires provient de produits lancés depuis 2016. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis trente-cinq ans, Michel Van Den Berghe avance sur le front de la cybersécurité. Passé par les géants américains IBM et Computer Associates, il fonde en 2002 sa propre société dédiée à la gestion des identités et introduit en France le concept de « hacking éthique ». En 2014, il cède son entreprise à Orange, qui en fera le noyau d’Orange Cyberdéfense, aujourd’hui leader européen du secteur.En 2020, à la demande de l’exécutif, il imagine un « Beer Sheva à la française » sur le modèle du pôle d'excellence en Israël : installé à la Défense, le Campus Cyber, réunit sur 26 000 m² plus de 120 entreprises publiques et privées. Un lieu unique, conçu comme une ruche d’expertise et d’échanges entre industriels, start-up et institutions, pour élever le niveau de protection national.Parti en 2024, il consacre désormais son énergie à Seclab, une deeptech née chez EDF. La société a mis au point un dispositif électronique capable d’isoler totalement les réseaux critiques sans recourir à une ligne de code : une sorte d’« air gap » électronique qui protège centrales nucléaires, usines ou hôpitaux contre les intrusions.Convaincu que la cybersécurité ne doit plus reposer sur la vigilance humaine mais sur des systèmes infaillibles, Michel Van Den Berghe résume d'une phrase son approche : « Se protéger malgré soi ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cofondatrice et présidente d’Ask Mona, Marion Carré explore depuis près de dix ans la frontière entre intelligence artificielle et créativité. Diplômée en humanités numériques, elle crée en 2016 cette start-up pionnière qui conçoit des dispositifs d’IA « au service de la curiosité » pour les musées, le tourisme ou l’éducation. Son entreprise a déjà collaboré avec plus de 200 institutions dans 14 pays — du Château de Versailles, dont les statues conversent grâce à l’IA, à La Poste, pour le premier timbre parlant.Mais elle ne se limite pas à la technologie : elle la questionne. Autrice du livre Le paradoxe du tapis roulant (JC Lattès), elle y met en garde contre le risque d’un usage paresseux des outils génératifs qui nous uniformisent. « Si on délègue trop à la machine, on finit par tous raconter la même histoire », résume-t-elle. Enseignante à Sciences Po, elle invite à inverser la logique : transformer le « tapis roulant » qui nous endort en « tapis de course » intellectuel, pour utiliser l’IA comme un outil de réflexion et non de remplacement.Par ses travaux elle popularise les notions de « paresse algorithmique » ou d’« IA conviviale », inspirée d’Ivan Illich : des intelligences artificielles transparentes, éducatives et dialogiques, capables de stimuler plutôt que de substituer l’esprit humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ingénieur de formation, d’origine allemande, Hermann Ludwig Moeller dirige depuis 2022 le European Space Policy Institute (ESPI), le think tank stratégique installé à Vienne qui éclaire les choix de l’Europe dans le domaine spatial. Après un parcours à l’Agence spatiale européenne (ESA), où il a contribué à la conception de grands programmes comme Copernicus, référence mondiale en observation de la Terre, il a progressivement déplacé son regard du technique vers le politique. À la tête de l’ESPI, il s'efforce de « faire parler entre eux » les multiples acteurs d’un écosystème éclaté — Commission européenne, ESA, agences nationales et industriels — afin de renforcer une souveraineté spatiale européenne encore fragile face aux États-Unis et à la Chine.Observateur des bouleversements récents — retour du spatial dans le champ régalien depuis la guerre en Ukraine, montée du New Space, essor du privé —, il plaide pour une Europe indépendante et ambitieuse au plan industriel : « Il faut trouver l’équilibre entre l’énergie des entrepreneurs et la responsabilité des États ». Pour lui, l'espace constitue l’espace la prochaine grande rupture technologique, comparable à celle d’Internet dans les années 1990, et l'Europe est encore capable d'un tenir un rôle décisif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Normalien, docteur en physique quantique entre la France et l’Australie, Jean-François Morizur fonde Cailabs à Rennes, en 2013, après un détour par le Boston Consulting Group. Son idée : exploiter une technologie de mise en forme de la lumière pour multiplier les capacités de transmission des fibres optiques. Dix ans plus tard, la même innovation propulse Cailabs dans une autre dimension.La PME bretonne s’est imposée comme un acteur mondial du New Space, grâce à sa technologie capable de stabiliser les faisceaux laser perturbés par l’atmosphère. Un savoir-faire devenu stratégique à l’heure où les communications par laser entre satellites et stations au sol explosent, plus rapides, plus sécurisées et plus difficiles à intercepter que les ondes radio.Cailabs, qui emploie plus de 150 personnes, collabore désormais avec les grandes agences spatiales et les armées occidentales. À 39 ans, ce passionné de science-fiction — lecteur assidu d’Iain M. Banks — voit dans la maîtrise de la lumière non pas un simple défi scientifique, mais une promesse d’indépendance technologique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cofondateur en 2016 du fonds Daphni, Pierre-Eric Leibovici veut réinventer un métier trop longtemps corseté par des logiques bancaires. Ingénieur de formation, passé par BNP Paribas et le fonds d'investissement Partech, il revendique une approche entrepreneuriale du capital-risque : prise de risque assumée, transparence avec les investisseurs et conviction que la tech européenne doit miser sur ses propres forces plutôt que de copier la Silicon Valley.Daphni s’est imposé comme une société de gestion bâtie comme une start-up, avec ses ingénieurs, sa plateforme numérique et même un directeur technique. Objectif : dénicher plus vite les pépites grâce à la data et à l’IA. Son logiciel interne épluche chaque année plus de 80 000 dossiers pour déceler les plus prometteurs. Mais Pierre-Eric Leibovici reste convaincu que le facteur humain fait la différence. Investisseur historique de Back Market, un des leaders du reconditionnement électronique, il revendique une ligne claire : investir dans des innovations à impact, à la croisée du “Tech for Good” et du “Build a City for Good”. Chez lui, pas de culte de la licorne, mais la conviction qu’un modèle européen durable peut rivaliser avec les mastodontes américains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pierre Hoffman n’est pas un bâtonnier comme les autres. Cet avocat parisien de 48 ans, spécialiste de la propriété intellectuelle, s’est imposé comme l’un des artisans de la transformation numérique du monde du droit. Après un début de carrière classique dans de grands cabinets, il bifurque un temps vers le pénal aux côtés du célèbre Jean-Louis Pelletier, avant de revenir à ses premières amours : la défense de la création et de l’innovation.Élu bâtonnier de Paris en 2022, il découvre une profession fracturée entre les géants anglo-saxons bardés d’outils d’IA et la multitude d’indépendants souvent démunis face à la révolution numérique. Son objectif : réduire la fracture technologique entre les 34 000 avocats du barreau de Paris. En un an, il réussit à offrir à 14 000 avocats solos ou en duo un accès gratuit à une IA juridique pendant 15 mois, via un partenariat inédit avec Dalloz. Résultat : 7 000 avocats l’utilisent désormais au quotidien.Militant d’une IA souveraine et responsable, Pierre Hoffman a ensuite enchainé les accords avec LexisNexis, Jarvis Legal ou Doctrine pour garantir un “accès à l’IA pour tous”. Avec son franc-parler et sa curiosité technophile, il incarne une nouvelle génération de juristes convaincus que la modernité n’est pas l’ennemie du droit, mais sa prochaine frontière. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À 60 ans, Pierre-Emmanuel Struyven est l'une des figures incontournables du capital-investissement deeptech en Europe. Ingénieur de formation, diplômé de l’École polytechnique de Bruxelles, ce Belge parisien d’adoption a consacré l’essentiel de sa carrière à l’innovation et aux télécommunications. Après un passage dans une start-up du logiciel mobile, il prend la direction de SFR Développement, le fonds de corporate venture du groupe.En 2019, il rejoint Supernova Invest, société issue du CEA, dont il devient président et managing partner. Sous son impulsion, la société change d’échelle : de 200 millions d’euros sous gestion à sa création, elle en administre aujourd’hui plus de 800 millions, avec une équipe de 35 personnes. Supernova Invest revendique un positionnement multisectoriel — santé, industrie, numérique, transition énergétique — et accompagne les start-up tout au long de leur trajectoire, de l'amorçage au late stage.Pour lui, la deeptech n’est pas un effet de mode mais une nécessité : des technologies de rupture issues des laboratoires, protégées par des brevets et portées par des ambitions mondiales. Plus de 60 % des investissements de Supernova se font en Europe, au-delà de la France. Convaincu que l’avenir du continent passe par l’émergence de champions technologiques, il plaide pour un écosystème plus solide en aval — M&A, IPO, acheteurs industriels — afin de donner aux start-up la profondeur de marché qu’elles méritent. Son credo : « Nous investissons dans des solutions pour les grands problèmes de notre temps. » Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Centralienne, passionnée de maths et de machine learning, Salma Bakouk s’envole après ses études vers Hong Kong, où elle plonge dans l’univers du trading algorithmique. Pendant six ans, elle y découvre à quel point la donnée, quand elle est fausse, peut coûter des millions, ébranler une réputation ou déclencher la colère d’un régulateur. De retour en Europe, elle transforme ce constat en projet entrepreneurial : en 2020, elle fonde Sifflet, plateforme française de data observability. Son but : devenir l’“arbitre de la donnée”, en détectant et corrigeant les anomalies avant qu’elles ne se propagent dans les pipelines d’information des entreprises.En quatre ans, sa start-up a convaincu des clients de poids — de Carrefour à Saint-Gobain, de CMA-CGM à TotalEnergies — et séduit les investisseurs avec une levée de 18 millions d’euros. Face à des concurrents américains surfinancés, Sifflet trace une voie singulière : intégrer non seulement la technique, mais aussi le contexte métier des données. Avec ses équipes basées entre Paris et New York, Salma Bakouk veut imposer la French Touch de la data, à l’heure où l’IA générative impose de nouvelles exigences de qualité. Son credo : “Sans confiance dans la donnée, l’intelligence artificielle ne vaut rien.” Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Benjamin Saada est un serial entrepreneur qui a toujours eu la tête dans les airs… avant de plonger dans la matière. Diplômé de l’École des Mines de Paris, il fonde en 2011, avec Jean-Charles Samuelian (futur patron d’Alan), Expliseat, une start-up d’aviation qui révolutionne le siège d’avion en fibre de carbone ultraléger. Résultat : des centaines d’appareils équipés, des millions de litres de kérosène économisés et plus d’une décennie de succès industriel. Mais Benjamin Saada a plus grand en ligne de mire et se lance en 2020 dans un chantier titanesque : transformer les déchets composites en matériaux neufs. Ainsi naît Fairmat, fleuron français de la deep tech. Son usine robotisée, bardée d’IA, avale des tonnes de fibre de carbone issue d’ailes d’avion ou de pales d’éoliennes et les recompose en nouveaux matériaux : skis, raquettes de padel, semelles de running ou éléments de construction. Avec son logiciel maison FairTrack, chaque élément est tracé, recombiné et promis à une seconde vie. Objectif : recycler la matière à l’infini, avec une empreinte carbone quasi nulle. Implanté déjà en France et aux États-Unis, Fairmat vise un marché colossal – celui des matériaux, chiffré en trillions de dollars. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ancien du CNES et vétéran de la base de Kourou, Christian Canart connaît mieux que quiconque la face cachée des fusées : les moyens sols, ces infrastructures qui les testent, les préparent et les envoient vers les étoiles. « Une fusée vole 30 minutes, mais se prépare des années au sol », rappelle-t-il. C’est ce verrou qu’il veut faire sauter avec Space Dreams, start-up qu’il a fondée en 2021.Son idée : industrialiser et mutualiser les pas de tir, longtemps conçus comme des pièces uniques. Avec le NuPad, il propose un système modulaire et automatisé, adaptable à plusieurs lanceurs, qui standardise les opérations critiques comme le remplissage et les contrôles. Son double numérique, le TwinPad, permet de simuler une mission, de qualifier un lanceur et de tester des logiciels… sans immobiliser de pas de tir. Un outil pensé pour accélérer et sécuriser les opérations, mais aussi préparer les futurs ports spatiaux lunaires ou martiens.Face à SpaceX, qui écrase le marché des lancements, il se place sur un créneau stratégique : rendre les infrastructures plus agiles et accessibles. Space Dreams travaille déjà avec le CNES ou l’ESA , mais vise aussi les start-up des mini-lanceurs. Son ambition : transformer les ports spatiaux en hubs interopérables, aussi standardisés qu’un réseau d’aéroports. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Paul Duan est devenu en une décennie l’un des visages les plus emblématiques du mouvement Tech for Good. Franco-chinois, formé à la fois aux mathématiques et à Sciences Po Paris, il part très jeune à l’université de Berkeley, où il découvre l’ébullition de la data science naissante. À 19 ans, il devient le premier data scientist de la plateforme Eventbrite et vit l’hypercroissance de la Silicon Valley. Mais il ressent vite un manque de sens : pourquoi consacrer son énergie à optimiser des algorithmes publicitaires alors que, dans les rues de San Francisco, la misère côtoie les fortunes de la tech ?En 2014, il fonde Bayes Impact, une ONG inspirée par le théorème de probabilité de Thomas Bayes et portée par une conviction : les technologies les plus avancées doivent servir le bien commun. Lauréat de Y Combinator, soutenu par Sam Altman, Duan fait de Bayes Impact une vitrine mondiale du numérique au service de l’action sociale. L’organisation développe notamment des outils pour Pôle emploi, pour la gestion des cas contacts pendant le Covid-19 ou encore pour la lutte contre la violence policière en Californie.Aujourd’hui, Bayes Impact concentre ses forces sur Case AI, un copilote open source d’intelligence artificielle destiné aux travailleurs sociaux. Son objectif : alléger la charge mentale et administrative des professionnels de terrain afin qu’ils consacrent davantage de temps à l’accompagnement humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cyril Chiche est le cofondateur et président de Lydia Solutions, la fintech derrière l’application Lydia – devenue en quelques années le synonyme du paiement mobile en France – et de Sumeria, sa nouvelle offre bancaire lancée en 2024. Avec son tout dernier produit, La Page Lydia, une url ou un QR code à partager, il est possible de se faire payer sans partager aucune données personnelles (ni 06, ni email, ni IBAN). Le payeur n'a pas besoin d'avoir l'application et le système est compatible avec 100% des banques de l'Union Européenne. Diplômé d’une école de commerce, il débute sa carrière dans les infrastructures technologiques pour data centers en France et aux États-Unis, avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. En 2011, il fonde Lydia avec Antoine Porte, porté par une intuition : l’iPhone et l’App Store vont bouleverser le quotidien, et la banque doit s’y adapter. Inspiré par M-Pesa, le système de paiement par mobile déployé au Kenya, il imagine une application simple, fluide et universelle.Le succès est fulgurant. Lydia s’impose d’abord chez les étudiants avant de conquérir plus de 8 millions d’utilisateurs, en majorité des 18-35 ans, au point de devenir un verbe du langage courant : « faire un Lydia ». Lydia pousse plus loin en créant Sumeria, une néobanque qui rémunère les dépôts et veut réinventer la relation de confiance avec les jeunes générations. À la croisée du design, de la tech et de la finance, Cyril Chiche incarne cette génération d’entrepreneurs français qui ambitionnent de bâtir des acteurs européens capables de rivaliser avec les géants américains et asiatiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un monde où les plateformes savent tout de nous, le spectacle vivant restait aveugle sur son propre public. Marc Gonnet, ex-directeur marketing d’Europe 1, en a fait l’expérience en produisant une comédie musicale : la billetterie était pleine, mais les mails, introuvables. « On ne savait pas à qui on vendait. On ne pouvait rien cibler, rien relancer. C’était absurde. »De ce constat est née Delight, une start-up de data marketing au service de la culture. Sa mission : redonner aux producteurs, aux salles et bientôt aux artistes, le pouvoir sur leur audience. Grâce à Delight, ils peuvent unifier leurs bases, croiser les données de billetterie, newsletter, ou applis, créer des segments précis. Et lancer des campagnes ciblées et efficaces. « Less is more, on envoie moins de mails, mais bien mieux ciblés. Résultat : les salles se remplissent mieux. »Delight, autofinancée, travaille avec plus de 200 clients dans le spectacle, affiche moins de 1 % de churn, et vise désormais les musées, le sport, et l’Europe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a changé de combat mais pas de cap : transformer l’action publique en action individuelle. Avec Zoï, start-up de médecine préventive qu’il a cofondée, il propose une approche radicalement nouvelle : ne plus attendre d’être malade pour agir. « La moitié des pathologies chroniques sont évitables par le mode de vie », rappelle-t-il.Le principe est simple en apparence : un check-up ultra-complet, réalisé dans un centre médical à Paris, rassemble biologie, imagerie, données comportementales, génétiques et environnementales. L’objectif : dresser une carte de votre trajectoire de santé et fournir une feuille de route personnalisée pour vivre plus longtemps… en meilleure forme.Loin des promesses transhumanistes californiennes, Zoï revendique une approche ancrée dans les sciences comportementales et les données. « On veut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie », insiste Emelien. Le modèle est premium (3 000 € l’année), mais Zoï ambitionne déjà de se démocratiser, avec un déploiement à l’international et un partage de ses données — uniques — avec la recherche publique. Une vision française d’une santé personnalisée et durable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il a contribué à forger le web moderne en co-inventant XML chez Microsoft. Vingt-cinq ans plus tard, Jean Paoli poursuit un même objectif : transformer les documents en données intelligibles pour les machines. Avec sa start-up Docugami, cet ingénieur français passé par l’Inria et les batailles fondatrices de l’Internet chez Microsoft, s’attaque à un gisement monumental : les documents longs, complexes et essentiels des entreprises : contrats, rapports cliniques, documents financiers…Contrairement aux usages classiques des LLM, Docugami ne se contente pas de “tchatter” avec des PDF. Son approche repose sur une étape intermédiaire : transformer les documents en arbres sémantiques XML, son vieux cheval de bataille, pour en extraire des données fiables, manipulables, réutilisables. Résultat : une base semi-structurée sur laquelle l’IA est plus efficace.Installée à Seattle, soutenue par Bob Muglia, ancien directeur général de Snowflake, Docugami s’implante en France avec un labo privé. Une façon pour Jean Paoli, produit de l’excellence française, de contribuer à une IA souveraine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
loading
Comments 
loading