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Author: Challenges

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Bienvenue dans la saison 3 de DeepTechs, le podcast de Challenges. Un moment particulier pour l’équipe puisque nous avons la grande joie de vous annoncer l’arrivée de Mascaret, le conseil en communication des entreprises de Tech, comme partenaire de notre émission. Challenges et Mascaret ont régulièrement collaboré sur des dossiers divers comme le classement des influenceurs ou le baromètre des initiatives IA des grandes entreprises. Cette collaboration est donc, pour nous, une évolution naturelle. L’ouverture de cette nouvelle saison est aussi l’occasion de rappeler que DeepTechs, c’est d’abord une équipe : Flora Issingui, Maël Lorand, Charly Labyod, Guillaume Payan, et Gilles Fontaine.


Avec Gilles Fontaine, rédacteur en chef à Challenges et Guillaume Payan, entrepreneur.


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73 Episodes
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À 60 ans, Pierre-Emmanuel Struyven est l'une des figures incontournables du capital-investissement deeptech en Europe. Ingénieur de formation, diplômé de l’École polytechnique de Bruxelles, ce Belge parisien d’adoption a consacré l’essentiel de sa carrière à l’innovation et aux télécommunications. Après un passage dans une start-up du logiciel mobile, il prend la direction de SFR Développement, le fonds de corporate venture du groupe.En 2019, il rejoint Supernova Invest, société issue du CEA, dont il devient président et managing partner. Sous son impulsion, la société change d’échelle : de 200 millions d’euros sous gestion à sa création, elle en administre aujourd’hui plus de 800 millions, avec une équipe de 35 personnes. Supernova Invest revendique un positionnement multisectoriel — santé, industrie, numérique, transition énergétique — et accompagne les start-up tout au long de leur trajectoire, de l'amorçage au late stage.Pour lui, la deeptech n’est pas un effet de mode mais une nécessité : des technologies de rupture issues des laboratoires, protégées par des brevets et portées par des ambitions mondiales. Plus de 60 % des investissements de Supernova se font en Europe, au-delà de la France. Convaincu que l’avenir du continent passe par l’émergence de champions technologiques, il plaide pour un écosystème plus solide en aval — M&A, IPO, acheteurs industriels — afin de donner aux start-up la profondeur de marché qu’elles méritent. Son credo : « Nous investissons dans des solutions pour les grands problèmes de notre temps. » Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Centralienne, passionnée de maths et de machine learning, Salma Bakouk s’envole après ses études vers Hong Kong, où elle plonge dans l’univers du trading algorithmique. Pendant six ans, elle y découvre à quel point la donnée, quand elle est fausse, peut coûter des millions, ébranler une réputation ou déclencher la colère d’un régulateur. De retour en Europe, elle transforme ce constat en projet entrepreneurial : en 2020, elle fonde Sifflet, plateforme française de data observability. Son but : devenir l’“arbitre de la donnée”, en détectant et corrigeant les anomalies avant qu’elles ne se propagent dans les pipelines d’information des entreprises.En quatre ans, sa start-up a convaincu des clients de poids — de Carrefour à Saint-Gobain, de CMA-CGM à TotalEnergies — et séduit les investisseurs avec une levée de 18 millions d’euros. Face à des concurrents américains surfinancés, Sifflet trace une voie singulière : intégrer non seulement la technique, mais aussi le contexte métier des données. Avec ses équipes basées entre Paris et New York, Salma Bakouk veut imposer la French Touch de la data, à l’heure où l’IA générative impose de nouvelles exigences de qualité. Son credo : “Sans confiance dans la donnée, l’intelligence artificielle ne vaut rien.” Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Benjamin Saada est un serial entrepreneur qui a toujours eu la tête dans les airs… avant de plonger dans la matière. Diplômé de l’École des Mines de Paris, il fonde en 2011, avec Jean-Charles Samuelian (futur patron d’Alan), Expliseat, une start-up d’aviation qui révolutionne le siège d’avion en fibre de carbone ultraléger. Résultat : des centaines d’appareils équipés, des millions de litres de kérosène économisés et plus d’une décennie de succès industriel. Mais Benjamin Saada a plus grand en ligne de mire et se lance en 2020 dans un chantier titanesque : transformer les déchets composites en matériaux neufs. Ainsi naît Fairmat, fleuron français de la deep tech. Son usine robotisée, bardée d’IA, avale des tonnes de fibre de carbone issue d’ailes d’avion ou de pales d’éoliennes et les recompose en nouveaux matériaux : skis, raquettes de padel, semelles de running ou éléments de construction. Avec son logiciel maison FairTrack, chaque élément est tracé, recombiné et promis à une seconde vie. Objectif : recycler la matière à l’infini, avec une empreinte carbone quasi nulle. Implanté déjà en France et aux États-Unis, Fairmat vise un marché colossal – celui des matériaux, chiffré en trillions de dollars. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ancien du CNES et vétéran de la base de Kourou, Christian Canart connaît mieux que quiconque la face cachée des fusées : les moyens sols, ces infrastructures qui les testent, les préparent et les envoient vers les étoiles. « Une fusée vole 30 minutes, mais se prépare des années au sol », rappelle-t-il. C’est ce verrou qu’il veut faire sauter avec Space Dreams, start-up qu’il a fondée en 2021.Son idée : industrialiser et mutualiser les pas de tir, longtemps conçus comme des pièces uniques. Avec le NuPad, il propose un système modulaire et automatisé, adaptable à plusieurs lanceurs, qui standardise les opérations critiques comme le remplissage et les contrôles. Son double numérique, le TwinPad, permet de simuler une mission, de qualifier un lanceur et de tester des logiciels… sans immobiliser de pas de tir. Un outil pensé pour accélérer et sécuriser les opérations, mais aussi préparer les futurs ports spatiaux lunaires ou martiens.Face à SpaceX, qui écrase le marché des lancements, il se place sur un créneau stratégique : rendre les infrastructures plus agiles et accessibles. Space Dreams travaille déjà avec le CNES ou l’ESA , mais vise aussi les start-up des mini-lanceurs. Son ambition : transformer les ports spatiaux en hubs interopérables, aussi standardisés qu’un réseau d’aéroports. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Paul Duan est devenu en une décennie l’un des visages les plus emblématiques du mouvement Tech for Good. Franco-chinois, formé à la fois aux mathématiques et à Sciences Po Paris, il part très jeune à l’université de Berkeley, où il découvre l’ébullition de la data science naissante. À 19 ans, il devient le premier data scientist de la plateforme Eventbrite et vit l’hypercroissance de la Silicon Valley. Mais il ressent vite un manque de sens : pourquoi consacrer son énergie à optimiser des algorithmes publicitaires alors que, dans les rues de San Francisco, la misère côtoie les fortunes de la tech ?En 2014, il fonde Bayes Impact, une ONG inspirée par le théorème de probabilité de Thomas Bayes et portée par une conviction : les technologies les plus avancées doivent servir le bien commun. Lauréat de Y Combinator, soutenu par Sam Altman, Duan fait de Bayes Impact une vitrine mondiale du numérique au service de l’action sociale. L’organisation développe notamment des outils pour Pôle emploi, pour la gestion des cas contacts pendant le Covid-19 ou encore pour la lutte contre la violence policière en Californie.Aujourd’hui, Bayes Impact concentre ses forces sur Case AI, un copilote open source d’intelligence artificielle destiné aux travailleurs sociaux. Son objectif : alléger la charge mentale et administrative des professionnels de terrain afin qu’ils consacrent davantage de temps à l’accompagnement humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cyril Chiche est le cofondateur et président de Lydia Solutions, la fintech derrière l’application Lydia – devenue en quelques années le synonyme du paiement mobile en France – et de Sumeria, sa nouvelle offre bancaire lancée en 2024. Avec son tout dernier produit, La Page Lydia, une url ou un QR code à partager, il est possible de se faire payer sans partager aucune données personnelles (ni 06, ni email, ni IBAN). Le payeur n'a pas besoin d'avoir l'application et le système est compatible avec 100% des banques de l'Union Européenne. Diplômé d’une école de commerce, il débute sa carrière dans les infrastructures technologiques pour data centers en France et aux États-Unis, avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. En 2011, il fonde Lydia avec Antoine Porte, porté par une intuition : l’iPhone et l’App Store vont bouleverser le quotidien, et la banque doit s’y adapter. Inspiré par M-Pesa, le système de paiement par mobile déployé au Kenya, il imagine une application simple, fluide et universelle.Le succès est fulgurant. Lydia s’impose d’abord chez les étudiants avant de conquérir plus de 8 millions d’utilisateurs, en majorité des 18-35 ans, au point de devenir un verbe du langage courant : « faire un Lydia ». Lydia pousse plus loin en créant Sumeria, une néobanque qui rémunère les dépôts et veut réinventer la relation de confiance avec les jeunes générations. À la croisée du design, de la tech et de la finance, Cyril Chiche incarne cette génération d’entrepreneurs français qui ambitionnent de bâtir des acteurs européens capables de rivaliser avec les géants américains et asiatiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un monde où les plateformes savent tout de nous, le spectacle vivant restait aveugle sur son propre public. Marc Gonnet, ex-directeur marketing d’Europe 1, en a fait l’expérience en produisant une comédie musicale : la billetterie était pleine, mais les mails, introuvables. « On ne savait pas à qui on vendait. On ne pouvait rien cibler, rien relancer. C’était absurde. »De ce constat est née Delight, une start-up de data marketing au service de la culture. Sa mission : redonner aux producteurs, aux salles et bientôt aux artistes, le pouvoir sur leur audience. Grâce à Delight, ils peuvent unifier leurs bases, croiser les données de billetterie, newsletter, ou applis, créer des segments précis. Et lancer des campagnes ciblées et efficaces. « Less is more, on envoie moins de mails, mais bien mieux ciblés. Résultat : les salles se remplissent mieux. »Delight, autofinancée, travaille avec plus de 200 clients dans le spectacle, affiche moins de 1 % de churn, et vise désormais les musées, le sport, et l’Europe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a changé de combat mais pas de cap : transformer l’action publique en action individuelle. Avec Zoï, start-up de médecine préventive qu’il a cofondée, il propose une approche radicalement nouvelle : ne plus attendre d’être malade pour agir. « La moitié des pathologies chroniques sont évitables par le mode de vie », rappelle-t-il.Le principe est simple en apparence : un check-up ultra-complet, réalisé dans un centre médical à Paris, rassemble biologie, imagerie, données comportementales, génétiques et environnementales. L’objectif : dresser une carte de votre trajectoire de santé et fournir une feuille de route personnalisée pour vivre plus longtemps… en meilleure forme.Loin des promesses transhumanistes californiennes, Zoï revendique une approche ancrée dans les sciences comportementales et les données. « On veut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie », insiste Emelien. Le modèle est premium (3 000 € l’année), mais Zoï ambitionne déjà de se démocratiser, avec un déploiement à l’international et un partage de ses données — uniques — avec la recherche publique. Une vision française d’une santé personnalisée et durable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il a contribué à forger le web moderne en co-inventant XML chez Microsoft. Vingt-cinq ans plus tard, Jean Paoli poursuit un même objectif : transformer les documents en données intelligibles pour les machines. Avec sa start-up Docugami, cet ingénieur français passé par l’Inria et les batailles fondatrices de l’Internet chez Microsoft, s’attaque à un gisement monumental : les documents longs, complexes et essentiels des entreprises : contrats, rapports cliniques, documents financiers…Contrairement aux usages classiques des LLM, Docugami ne se contente pas de “tchatter” avec des PDF. Son approche repose sur une étape intermédiaire : transformer les documents en arbres sémantiques XML, son vieux cheval de bataille, pour en extraire des données fiables, manipulables, réutilisables. Résultat : une base semi-structurée sur laquelle l’IA est plus efficace.Installée à Seattle, soutenue par Bob Muglia, ancien directeur général de Snowflake, Docugami s’implante en France avec un labo privé. Une façon pour Jean Paoli, produit de l’excellence française, de contribuer à une IA souveraine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est l’un des Français les plus influents de l’univers crypto. Depuis Grenoble, où il a grandi, jusqu’à Ledger, dont il est le directeur technologique, Charles Guillemet n’a jamais cessé de s’intéresser à la sécurité numérique. À 12 ans déjà, il revendait son piano pour acheter un ordinateur, qu’il s’empressait de hacker « pour le plaisir, pas pour le profit ».Aujourd’hui, chez Ledger, leader mondial des portefeuilles crypto physiques (8 millions d’unités vendues), il défend une vision radicale de la souveraineté numérique : « Quand on détient ses cryptos sur un hardware wallet, personne au monde ne peut vous empêcher de les utiliser. » Une liberté qui s’accompagne de risques auxquels Ledger tente de répondre, notamment avec son controversé service Recover.Face à des cyberattaques de plus en plus sophistiquées, comme celles du groupe nord-coréen Lazarus, Ledger a construit une véritable forteresse technologique : « le Donjon », où ses ingénieurs passent leur temps à essayer de casser leurs propres produits. Pour Charles Guillemet, l’avenir passe par les « smart wallets », ces portefeuilles programmables permettant de fixer des règles d’usage selon les montants en jeu. Une évolution qui, selon lui, renforcera encore l’usage de la blockchain, cette « infrastructure plus efficace et transparente que la finance traditionnelle ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode de DeepTech, Alexandre Bounouh, directeur général du CEA List et président du Réseau Carnot, revient sur le rôle central que joue la recherche publique dans la compétitivité industrielle française. Le CEA List, c’est 1 000 ingénieurs-chercheurs, un budget de 140 millions d’euros, dont seulement 20 millions de subventions publiques, avec un modèle économique fondé sur la contractualisation avec l’industrie. Son fonctionnement, partagé par les 39 instituts labellisés Carnot, s’inspire du modèle allemand des instituts Fraunhofer.Ce réseau, qui regroupe 35 000 chercheurs, génère 600 millions d’euros de contrats annuels et a permis la création de plus de 1 800 start-up depuis 2006. Preuve, selon Alexandre Bounouh, que « l’investissement de l’État dans la recherche publique irrigue efficacement l’innovation privée ».Il alerte toutefois sur le retard français : le financement R&D des entreprises stagne à 1,4 % du PIB, loin des 3 % de l’Allemagne. Pour lui, un changement culturel est nécessaire : « L’innovation ne doit plus être vue comme un centre de coût, mais comme un levier stratégique. » Il défend une recherche tournée vers les usages, tout en anticipant les ruptures à venir. IA post-deep learning, cloud distribué ou encore quantique : le CEA List investit à long terme. « On doit échouer parfois, mais on a le devoir d’essayer. » Un état d’esprit qui continue d’attirer les talents, motivés par le sens des projets et leur impact. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Productrice et entrepreneuse, Sarah Lelouch bouscule les lignes du cinéma français. Invitée du podcast DeepTechs de Challenges réalisé en partenariat avec Mascaret, elle plaide pour une hybridation assumée entre création artistique et technologies de rupture : Web3, blockchain et surtout intelligence artificielle. Fondatrice de la société de production Watch'Us, elle a toujours eu à cœur de démocratiser les formats, en s’attaquant dès 2003 à des sujets comme le rap avec l’émission Planète Rap. Aujourd’hui, elle poursuit cette démarche en lançant ClapAction, une plateforme collaborative qui permet au grand public de proposer et cofinancer des projets cinématographiques, grâce à la blockchain. À la clef : certification des idées et traçabilité des droits.L’IA, elle l’utilise déjà dans ses workflows, notamment pour trier des centaines de scénarios. « Un outil de démocratisation », dit-elle, qui peut permettre à des talents éloignés du sérail de faire émerger leurs projets. Mais l’IA bouleverse aussi les équilibres du secteur : elle inquiète les artistes, doubleurs ou scénaristes, dont les métiers sont menacés. D’où la nécessité, selon elle, de « rassurer et acculturer » les créateurs.À l’initiative du World AI Film Festival et du techCannes, un réseau qui fait dialoguer cinéma et start-up tech, elle milite pour une IA souveraine, « entraînée sur des œuvres européennes », et appelle à une régulation concertée. Le mot d’ordre ? Anticiper plutôt que subir. « L’IA ne remplace pas le talent, elle l’augmente », conclut-elle. À condition de ne pas rater le train. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Eléonore Crespo, cofondatrice de Pigment, n'est jamais aussi à l'aise que dans le grand bain de l’innovation de rupture. En quelques années, Pigment s’est imposé comme un outil stratégique de pilotage de la performance, permettant aux directions financières, RH ou supply chain de simuler en temps réel l’impact d’événements macroéconomiques ou opérationnels.Concurrents directs des mastodontes Oracle ou SAP, Pigment tire son épingle du jeu en misant sur l’agilité technologique. Sa force ? Une architecture logicielle prête à accueillir les innovations les plus récentes, notamment en intelligence artificielle générative. "Nous voulons bâtir une entreprise qui ne sera pas balayée par la prochaine vague technologique", affirme-t-elle.La start-up réalise 60 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis et revendique une culture de l’urgence, de la remise en question permanente et de la rapidité d’exécution. Eléonore Crespo dit recruter avant tout des talents « curieux, humbles et obsédés par l’innovation », et voit dans l’IA une opportunité unique d’automatiser les tâches ingrates pour redonner du sens au travail. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Thibaut de la Grand’rive, 30 ans à peine, en est convaincu : l’intelligence artificielle va bouleverser le quotidien des entreprises.. Avec son frère Pierre, ingénieur passé par EDF, il cofonde Delos, fin 2022, dans le bureau des parents reconverti en labo. Un déclic : la sortie de ChatGPT. “ J’ai eu l’impression d’assister à un basculement digne de la science-fiction ”, confie-t-il.Ancien acheteur international chez Stellantis, Thibaut plaque tout, saute dans un avion, et s’installe à Paris pour “chercher l’idée”. Quatre mois plus tard, Allianz leur fait confiance. L’assureur croit dans leur approche artisanale mais visionnaire : proposer des briques d’IA sur mesure pour les entreprises. Très vite, les preuves de concept s’enchaînent, les clients aussi. Objectif : ne pas rester un cabinet de conseil, mais bâtir une véritable plateforme bureautique augmentée.Parmi ses actionnaires, Delos compte Xavier Niel et le fonds britannique 20VC, récemment rejoint par Julien Cordorniou. La start-up revendique plus de 200 sociétés clientes, comme Total, Casino, Shiseido ou BestWestern, auxquels elle propose une suite logicielle pensée comme un hub d’agents IA collaboratifs. Dans un univers où elle doit se frotter à quelques géants de la Tech, dont Microsoft et Google. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À 34 ans, Clément Moutet est aussi à l’aise dans les algorithmes que dans le business. Cet ingénieur passé par Google Cloud a cofondé en juin 2024 Vikit.ai, une start-up spécialisée dans l’orchestration d’outils d’IA générative pour la création vidéo. Chez Google, Moutet a vécu de l’intérieur la montée en puissance de l’intelligence artificielle, bien avant l’irruption de ChatGPT dans le grand public. En 2019 déjà, il contribuait à la commercialisation des premières briques IA du cloud de Google. Cette immersion précoce lui a donné une longueur d’avance pour saisir les limites actuelles de l’IA générative : « Les vidéos brutes produites par les modèles restent difficilement exploitables sans de lourdes retouches manuelles. »Vikit.ai répond précisément à ce goulet d’étranglement. Sa plateforme, bâtie avec trois autres anciens de Google agit comme un chef d’orchestre : elle combine modèles de génération (texte, image, son, vidéo), outils d’édition traditionnels et IA classique pour produire des vidéos personnalisées et prêtes à l’emploi. Trois secteurs sont visés en priorité : les médias (notamment pour la publicité produit), le e-commerce, et l’immobilier. Le modèle économique repose sur deux piliers : la vente de vidéos clés en main pour des cas d’usage ciblés et un logiciel open source enrichi en continu, pour lequel Vikit.ai propose un support premium. L'objectif est de créer une plateforme modulaire et agnostique, capable d’évoluer avec les besoins des clients. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À 51 ans, Luc Declerck incarne une nouvelle génération de spécialistes français de la cybersécurité. Directeur général de Board of Cyber, cet entrepreneur assume un changement de paradigme dans un univers encore trop souvent réactif. Son leitmotiv ? Passer d’une cybersécurité subie à une évaluation proactive et continue des risques, à l’image des agences de notation financière.Spin-off du cabinet Almond & Amossys – une PME française regroupant 450 experts en cybersécurité –, Board of Cyber est née d’un pari audacieux : faire de la "notation cyber" un standard aussi incontournable que le bilan comptable. Trois ans après sa création, la start-up revendique déjà plus de 500 clients, une quarantaine de collaborateurs, et des cas d’usage qui s’étendent de l’assurance à la banque, en passant par le capital-investissement. L’enjeu est colossal : dans un monde numérique interconnecté, la faille ne vient plus seulement de l’intérieur. « Plus des deux tiers des attaques subies par les grandes entreprises proviennent de leurs fournisseurs », alerte-t-il. Cabinet d’avocats, éditeur de logiciels ou prestataire IT peuvent devenir des portes d’entrée pour les hackers. L’évaluation en continu de leur "maturité cyber" devient donc une exigence – et une obligation légale imminente, sous l’effet des réglementations européennes NIS2 et DORA.Face à une menace mouvante – phishing, vulnérabilités logicielles, attaques par QR code –, Board of Cyber veut permettre aux entreprises de savoir où elles en sont, en temps réel. Pour que la confiance ne soit plus un vœu pieux, mais une donnée objectivable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une voix bien connue du conseil, mais c’est aujourd’hui une entrepreneuse au ton libre qui prend le micro : Sylvie Ouziel, cofondatrice de Blue Bridge, n’est pas une novice de la tech ni des grands groupes. Passée par Accenture, Munich Re, Allianz, le groupe chinois Envision et enfin Publicis, cette ingénieure formée chez Andersen Consulting revendique un parcours « d’extraterrestre » – expression utilisée à ses débuts en Allemagne, sans parler un mot de la langue, pour transformer une industrie qu’elle ne connaissait pas. Son obsession ? La technologie comme levier de transformation opérationnelle. Et désormais, place à l’IA générative.Son credo : l’IA ne se limite pas à ChatGPT, c’est un changement de paradigme pour les entreprises.D’où la création de Blue Bridge, un intégrateur d’un genre nouveau, qui veut faire le lien entre les promesses de l’IA et leur concrétisation dans les « tuyaux » des entreprises. « Ce qu’on voit en tant que consommateur – ChatGPT, Midjourney, etc. – donne une vision réductrice, dit-elle. Dans l’entreprise, il faut interfacer l’IA avec les ERP, les systèmes de logistique, les bases de données, les flux contractuels. » Blue Bridge se positionne comme un chaînon manquant, avec une promesse : un retour sur investissement rapide, grâce à une approche modulaire et des outils internes automatisés qui réduisent les coûts de mise en œuvre.La startup s’appuie sur les LLM existants, qu’elle intègre dans les systèmes de ses clients. « Nous ne facturons pas à l’usage, mais à la mise en place. Un agent IA qui impacte 1 000 collaborateurs, vous le payez une fois. » Une petite révolution dans le monde du conseil.Les cas d’usage ? Traitement automatisé de contrats d’assurance, extraction de règles, calcul d’indemnisations ou de rentabilité, génération de documents juridiques... Mais au-delà de la technologie, c’est tout un modèle économique que questionne Sylvie Ouziel : Le métier du conseil traditionnel – lent, coûteux, peu agile – vacille.  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est l’histoire d’un vétéran de la tech qui n’avait jamais rêvé de le devenir. François Paulus, cofondateur du fonds Breega, a été CTO de l'opérateur 9Cegetel avant de devenir entrepreneur multirécidiviste. Il raconte un parcours truffé de virages, depuis les machines-outils de l’usine paternelle jusqu’au financement des robots d’Exotec. Il y a une dizaine d’années, quand il lance Breega avec deux associés, le venture capital français balbutie. Pas de licornes à l’horizon, peu de fonds, encore moins d’appétit pour la deep tech. Mais c’est justement là qu'il plante ses banderilles. Premier pari gagnant : Exotec, fleuron français de la robotique, financé dès 2016, bien avant que le mot deep tech ne devienne sexy. Breega se démarque par une culture d’anciens fondateurs et un ADN très opérationnel : « Tous nos investisseurs ont été de l’autre côté de la barrière », résume François Paulus. Résultat : un accompagnement musclé des start-ups, une équipe dédiée au scaling, et surtout un triptyque assumé – profit, planète, people. 80 % des projets financés doivent avoir un impact sociétal positif. Aujourd’hui, Breega pèse 700 millions d’euros sous gestion, investit en Europe et en Afrique, avec une nette préférence pour les projets tech à impact. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un paysage de la chasse de tête sinistré, marqué par une chute d'activité de 17% en 2024, et une vague de consolidation une agence fait figure d’exception : AFemaleAgency, cofondée par Sarah Huet. Leur secret ? Une radicalité assumée : ne recruter que des femmes pour les postes de direction.Ancienne du fonds Partech, Sarah Huet a quitté le monde feutré du capital-risque pour transformer un secteur figé depuis les années 1960. Exit les Egon Zehnder et consorts, place à une approche "B2C" disruptive : AFemaleAgency chasse pour un réseau de 4 000 talents féminins européens et internationaux, bâtie depuis un simple compte Instagram devenu véritable vivier. Résultat : 200 femmes placées en quatre ans, et une croissance insolente de 30 % en 2023.Particulièrement efficace dans le domaine de la Tech, le modèle est simple, mais redoutable : cooptation, accompagnement individualisé et outils maison pour sourcer les profils. Une réponse concrète au plafond de verre qui fracture les parcours féminins autour de 35 ans. Alors que les femmes représentent à peine 18 % des dirigeants en France, leur présence s’efface aux étages du pouvoir. Et dans un marché au ralenti, leur modèle détonne : parce qu’il redonne aussi du sens à un métier devenu mécanique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Accrochez vos ceintures. Le futur domestique arrive plus vite qu’un drone d’Amazon. Dans DeepTechs, le podcast signé Challenges en partenariat avec Mascaret, le conseil en communication des entreprises de la Tech, nous recevons Pierre-Louis Biojout, 25 ans, jeune prodige de la robotique et cofondateur de Phospho, une startup qui veut injecter de l’intelligence dans la mécanique.Pierre Louis Biojout n’a jamais bossé en entreprise. Un parcours sans détour : Polytechnique, HEC, puis la Silicon Valley où il code jour et nuit pendant que le monde découvre ChatGPT. C’est là que naît l’envie de créer des outils capables de donner corps à l’intelligence artificielle. Initialement, Phospho développe une solution d’analyse pour applications IA, avant de pivoter. Leur nouveau terrain de jeu ? Les cerveaux pour robots. Des briques logicielles capables d’interpréter le réel pour faire agir un bras articulé, une pince, un moteur. Objectif : sortir la robotique de ses carcans industriels. Fini les machines monotâches ou les aspirateurs autonomes, place aux robots généralistes, capables de s’adapter et d’apprendre, comme des humains.Phospho mise sur les early adopters : développeurs, hackers, makers. Leur kit coûte 1 000 euros et comprend un bras robotisé, des caméras, un logiciel, et l’accès à une plateforme d’apprentissage. Pas besoin d’être ingénieur : tout est monté, calibré. Et l’entraînement se fait par imitation. L’utilisateur, casque de réalité augmentée sur le crâne, montre au robot quoi faire. Trente démonstrations suffisent pour que la machine sache faire. Phospho s'appuie sur les grands modèles d’IA, dérivés des LLM comme ChatGPT. L’ambition est de mettre un cerveau intelligent dans chaque robot. Et de faire entrer la robotique dans l’ère du plug & play. Car ce que propose Jean-Louis Biojout, c’est ni plus ni moins qu’un système d'exploitation pour le monde physique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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