DiscoverLes Clés de la Philo
Les Clés de la Philo
Claim Ownership

Les Clés de la Philo

Author: Jérôme RAVENET

Subscribed: 1Played: 0
Share

Description

Chers amis philosophes bonjour, bienvenue dans cette série de podcast "Les Clés de la Philosophie", je m'appelle Jérôme Ravenet et je partage avec vous des conseils et une réflexion sur les clés utiles pour entrer en philosophie à travers les exercices académiques de la philosophie - la dissertation et de l'explication de texte - autour des auteurs du programme officiel des examens et des concours du secondaire et du supérieur.
67 Episodes
Reverse
Lecture et commentaire libre d'un extrait du texte de Simone Weil paru en 1942 et intitulé De l'attention (1942). Je vous partage, non pas un plan intégralement rédigé, mais un effort de problématisation tous azimuts, des débuts de définitions, des rappels méthodologiques utiles. N'hésitons pas à partager nos réflexions par écrit. Au plaisir de vous lire.
Lecture commentée d'un texte de Simone Weil sur l'Etat et la guerre, extrait des Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934). Sont aussi cités : Marshall Sahlins, Age de Pierre, âge d'abondance, 1972. James C. Scott, Homo domesticus, une histoire profonde des premiers Etats, 2019.
Courte explication de texte guidée sur un texte de Simone Weil, extrait de La Condition Ouvrière, 1941. Méthodologie de l'explication de texte. Notions clés : travail, aliénation/liberté, conscience, devoir et besoins de l'âme, misère/pauvreté, dignité, beauté. Est aussi cité : Marcel Conche, Homère, 2002.
Simple lecture d'un texte de Gunther Anders, extrait de L'obsolescence de l'homme, 1956.
En quoi consiste l'Ethique stoïcienne, dite "discipline de l'action"? En quoi consiste sa bonne volonté et comment s'assurer qu'elle toujours le bien? Sources citées : Epictète, Manuel, Entretiens; Marc Aurèle, Pensées pour moi-même. Notions clés : Ethique, bonheur/impassibilité(apathéia), bonne volonté, fin(télos)/but(skopos), vertu (arèté), conscience réfléchie (sunésis), bien moral, clause de réserve (hypexairesis)
Définition du deuxième volet de l'ascèse stoïcienne pour atteindre le bonheur : la physique stoïcienne, dont le but est de "vivre en harmonie avec la nature (homologoumenons te phusei zein)". Le moyen général de cet objectif est l'hyperphron (en grec), c'est-à-dire le ''regard d'en haut'' ou la surconscience. Outil complémentaire : praemeditatio malorum = anticipation des maux. Termes grecs : physis, nature: pneuma, souffle; hyperphron, conscience ou surconscience, cosmos, ordre ou beauté Termes latins : persona, personne; personare, sonner ou résonner à travers; beatitudo, béatitude ou bonheur (chez Spinoza) Sources citées : Auteurs antiques : Héraclite, Diogène Laërce, Cicéron, Epictète (et Arrien), Marc Aurèle, Période classique, XVII e s : Spinoza, Epoque contemporaine XXe s. : Pierre Hadot.
Définition de la sagesse stoïcienne et de sa méthode systématique. Constitution d'un dictionnaire utile à la préparation de dissertations avec les notions clés : conscience, vérité, logique, langage, liberté, désir, bonheur, sensation, représentations, jugements et évaluations, sagesse. Sources : Pierre Hadot, Commentaire des Pensées (de Marc Aurèle); Epictète, Manuel, §5 Marc Aurèle, Pensées, VIII, 50. Damascius, SVF, t.II, § 846.
Analyse de la question du Devoir (par opposition au désir égoïste) à partir du Dilemme du Prisonnier dans la Théorie des Jeux. 1. Rappel des conceptions spiritualistes (S. Weil) et déoontologistes (E. Kant) du devoir ; point de vue conséquentialiste, rationaliste original de la Théorie des Jeux. 2. Description du Dilemme et analyse mathématique des conséquences. 3. Analyse du Dilemme approfondi (selon Axelrod) et définition de la morale inclusiviste à laquelle il conduit. Notions clés : devoir, justice, désirs égoïstes/altruisme, équilibre de Nash, optimum de Pareto, inclusivisme. Auteurs simplement cités : Nash, Pareto, Axelrod, Rapoport.
1. Qu'est-ce qu'agir par devoir, et non simplement par conformité au devoir? Autrement dit, à quelle condition une action sera-t-elle morale? Voilà la question fondamentale que se pose Kant, loin de toute morale qui consisterait à dresser une liste de devoirs... 2. Nous comparerons en passant cette morale transcendantale à celle de la règle d'Or, avant de revenir aux questions que se pose Kant : 3. Est-il important que l'action morale telle qu'il la définit, n'ait peut-être jamais existé? 4. La pureté de l'intention interdit-elle toute considération sur la bonheur? Comment articuler morale et bonheur, si la morale exclut toute recherche intéressée? Notions clés : morales/morale transcendantale, agir par devoir/conformément au devoir, motifs de l'action, motifs particuliers/critère universel, motif inconditionné/intéressé ou conditionné, pureté de l'intention/intention intéressée, règle d'Or de la morale, être heureux/être digne du bonheur. Référence : Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs (1785).
A partir d'une définition du devoir, d'une distinction du désir et de la volonté, du problème de l'acrasie, à partir surtout d'une critique de l'impuissance de toute philosophie du droit ou des droits, S. Weil trouve dans une méditation de nos devoirs à l'égard des besoins de l'âme la source morale d'un "dépassement du monde". Notions clés : devoirs/droits, désir/volonté, acrasie, besoins de l'âme, amour/empathie/bienveillance, morale/politique/spiritualité. Références : Simone Weil, L'enracinement, 194.
A partir d'une définition du devoir, opposant les notions de désirs et de volonté, la réflexion s'engage sur la question de ce qui donne au devoir sa force. Deux hypothèses de réponse : 1. La nature à laquelle le devoir nous harmonise pour nous conduire au bonheur. C'est l'hypothèse grecque ancienne en général, et stoïcienne en particulier. 2. La culture qui fixe des règles arbitraires en apparence, mais toujours rapportées aux habitudes qui nous façonnent. Une dernière partie du podcast est donc consacrée à la question de savoir s'il existe une morale et un devoir universelle au-delà de la diversité des systèmes culturels. Or le comparatisme relève en effet une règle d'Or qui se formule ainsi : "Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse". Notions clés : devoir, nature/culture, désir/volonté, morale universelle/relativisme, règle d'Or de la morale, sens de l'humain/nature humaine. Traductions grecques du dévoir : kathekon (au singulier), kathekonta (au pluriel). Et en latin : officium, convenientia. Références : Tobit IV, 15, dans la Bible; Cicéron, Des Devoirs; Confucius, Entretiens; Sont aussi évoqués trois auteurs stoïciens : Sénèque, Epictète, Marc Aurèle , Mais encore : Coran, Mahabharata (épopée indienne), sutra (textes sacrés de l'hindouisme et du bouddhisme), E. Kant.
Après avoir défini l'Etat comme une institutionnalisation de la justice, le présent podcast résume à grands traits trois grands types de discours critiques adressés à l'Etat en tant que tel. 1. Critiques marxistes et anarchistes (Marx, Bakounine...) 2. Critiques théologiques (Ivan Illih...) 3. Critiques libérales internes (Amartya Sen...) Notions clés : Justice, mystification/illusion, phénomène de contre-productivité, absolutisation des points de vue particuliers, relativisme, droits abstraits/capabilités concrètes, norme objective/conscience morale subjective, Etat de droit Références : K. Marx, Le Capital (1867), Lénine, Que Faire? (1901); Ivan Illich, La convivialité (1973); Amartya Sen (Nobel d'économie 1988), L'idée de justice (2001); Sophocle, Antigone (Ve s. av JC); Thoreau, De la désobéissance civile (1849). Sont également cités : Bakounine (anarchiste du XIXe s.); John Rawls, Général de Gaulle, Simone Weil; Maurice Hauriou, Léon Duguit.
Définition génétique de l'Etat juste. Introduction : I. De la vertu individuelle à l'institution de l'Etat. II Faire de la justice une institution : une nécessité et un problème. III. Les deux critères de justice dans l'Etat libéral moderne. Notions clés : Justice, Etat/institution, droit/population/territoire, vertu/morale, gouvernement de soi/gouvernement du monde, état libéral/tyrannie/totalitarisme, liberté/égalité/fraternité Références : Cicéron, Des Devoirs, III, 16; Platon, République; Hobbes, Léviathan (1581); Spinoza, Traité des autorités théologiques et politiques (1665); Max Weber, Le savant et le politique (1919); John Rawls, Théorie de la Justice (1971).
Définitions historisantes et théologiques du travail 1. Sens théologique du travail comme souffrance (Genèse III, 19) 2. Sens économique du travail (Marx, Manusrcrits de 1844) 3. Sens sociétal du travail (H. Arendt, Condition de l'homme moderne) Notions clés : Travail/produire/transformer, souffrance/douleur/pénibilité, religion, protestantisme calviniste, capitalisme, justice, injustice/exploitation/vol, plus-value, économie, pauvreté/misère, liberté, travail/oeuvre/action. Références : Livre de la Genèse (Bible); Max Weber, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme (1905); Walter Benjamin, Le capitalisme comme religion (1921); Majhid Rhanema, Quand la misère chasse la pauvreté; K. Marx, Manuscrits de 1844, Manifeste du PC (1848); H. Arendt, Condition de l'Homme Moderne (1958).
En partant du constat augustinien de la difficulté à définir le temps, nous reviendrons à trois grandes conceptions anciennes et modernes du temps. 1. Le temps comme mesure du mouvement au livre IV de la Physique d'Aristote, 2. le temps comme forme a priori du sens interne dans la Critique de la Raison Pure de Kant, 3. et le retour au temps comme expérience vécue de la "durée", dans l'Evolution Créatrice de Bergson. On ouvrira en conclusion sur le besoin métaphysique d'éternité qui, selon Lucien Jerphagnon, se formule dans la philosophie plotinienne (néoplatonicienne) du temps... Notions clés : temps/éternité, mouvement, mesure/nombre/mathématique, objectif/subjectif, droite/courbe, progrès/décadence, métaphysique/religions, forme a priori du sens interne, temps/durée/vécue de conscience, besoin métaphysique/éternité. Références : Saint Augustin, Les confessions (IVe s. ap. JC); Aristote, Physique, IV, 11, 219 b12; E. Kant, Critique de la Raison Pure, ch. Esthétique transcendantale (1781); Henri Bergson, L'évolution créatrice, ch.1, PUF, p.9-10 (1907); Marcel Proust, La Recherche du temps perdu (XXe s.); Lucien Jerphagnon, Les Dieux ne sont jamais loin (2002).
Qu'est-ce que la science? Etymologies grecques et latines. Sens grec ancien et sens moderne de la science. Notions clés : science/épistémè/gnose, doxa(opinion), liberté; théorie aristotélicienne de la causalité et quatre causes, cause matérielle, cause formelle, cause motrice, cause finale; démonstration, expérimentation, mesure mathématique/précision/objectivité; technique/technoscience; nécessité. Références : Platon, République VII; Aristote, Physique, livre B (IVe s. av. JC); Galilée, L'essayeur (1623); Descartes, Discours de la méthode, 5e partie (1637).
Cette capsule discute trois axes de définitions de la notion de nature : 1. comme essence 2. comme environnement 3. comme Dieu Notions clés : essence/qualités, substance/être/néant, concept descriptif/concept prescriptif, nature/technique, harmonie, prométhéisme, nature naturante/nature naturée, cause de soi, nature/surnature. Termes étrangers : en grec : homologoumenos tè phusei zein, vivre en harmonie avec la nature; en chinois : da he xiao he, grande harmonie et petites harmonies. En latin : Deus sive natura, Dieu c'est-à-dire la Nature. Références : Rousseau, Les fondements de l'inégalité parmi les hommes; Hobbes, Léviathan; Marc Aurèle, Pensées pour moi-même; Zhuangzi, Oeuvre complète; Spinoza, Ethique I.
Définition de la conscience d'un point de vue spiritualiste, c'est-à-dire la conscience comme attention. Exemple du bouddhisme. Notions clés : conscience, attention, vérité, liberté, paix intérieure, justice, science, langage, bonheur, sagesse. Termes sanskrits : buddha (éveillé), anicca (tout change), dukkha (souffrance/impermanence), moksha (liberté), sila (morale), samadhi (discipline spirituelle) Références : Satipaṭṭhāna Sutta, Sutra bouddhique de l'établissement de l'attention; W. Rahula, L'enseignement du bouddha d'après les textes les plus anciens. Nagarjuna, Les stances-racine de la voie du milieu.
Une approche intellectualiste de la conscience chez Descartes : le cogito (en lat. "je pense) ou la conscience comme intellect, mental, évidence acquise de la pensée à elle-même dans l'expérience du doute radical ou hyperbolique. Notions clés : conscience, activité mentale/instance psychique, pensée/penser, fondement de la science, vérité absolue/indubitable, mémoire, imagination, sensations, hypothèse du Malin génie, doute sceptique/doute hyperbolique et méthodique, doute de Montaigne/doute cartésien. Références : Descartes, Méditations métaphysiques (1641), Méditation Première "Des choses que l'on peut révoquer en doute"; Montaigne, Essais (1580).
Définition de la conscience morale dans le contexte de la philosophie de Rousseau. Notions clés : conscience morale/ignorance savante, bien/mal, bonté naturelle/dépravation, cœur/raison, nature/société/culture, amour de soi/amour propre, inégalités, pitié, règle d'or universelle de la morale. Références : Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755); Emile (1762). Voir aussi les conférences de l'historien Henri Guillemin sur Rousseau, et sur Voltaire, publiées sur Youtube.
loading
Comments 
Download from Google Play
Download from App Store