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Connexion Nature

Author: Nostalgie+

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Chaque semaine, Amir Bouyahi de « Connexion Nature » nous parle du monde vivant qui nous entoure. Découvrez comment la nature évolue, comment la préserver et l'observer.
65 Episodes
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Avant d’en faire une lanterne souriante, saviez-vous que cette tradition est bien plus européenne qu’américaine ? En effet, Halloween tire ses racines d’une ancienne fête celte et irlandaise, appelée Samhain, qui célébrait la fin des récoltes et marquait le passage à la saison sombre. On y allumait de grands feux pour éloigner les esprits, à une époque où l’on pensait que la frontière entre vivants et morts devenait poreuse.Mais revenons à notre star orangée. Contrairement à la citrouille, le potiron (Cucurbita maxima) est plus rond, dodu, et possède un pédoncule souple comme un bouchon de liège. Son cousin, la citrouille (Cucurbita pepo), est plus allongé, avec une tige dure et anguleuse. Tous deux regorgent de saveurs douces et vitaminées parfaites pour la saison.Côté cuisine, laissez parler votre imagination : soupes, gratins, tartes, purées, biscuits… Le potiron est un allié sain et gourmand, idéal pour garder énergie et moral à l’automne.Et pour les amateurs de bricolage, rien de plus simple pour réaliser un potiron d’Halloween sculpté :Découpez le sommet pour former un chapeau.Videz la chair et gardez les graines pour les griller.Dessinez un visage aux formes simples.Sculptez avec précaution et glissez-y une petite lumière.
Bonjour Amir. Ce matin, dans ta Connexion Nature, tu nous emmènes une fois encore les mains dans la terre... et cette fois-ci, direction le potager en octobre.Bonjour Socha ! Oui, l’automne est là, mais il y a encore mille choses à faire pour celles et ceux qui aiment jardiner. C’est une saison précieuse, charnière, où l’on peut à la fois récolter, planter et préparer le jardin pour l’hiver à venir.On commence par surveiller l’évolution des semis effectués il y a quelques semaines : betteraves, laitues, fenouils, choux, épinards... c’est le moment d’observer, d’ajuster. Côté récoltes, c’est aussi l’occasion de cueillir les dernières tomates, des blettes, des carottes, ou encore ces belles courges d’automne que sont les petits marrons et butternuts. Et puis, octobre est parfait pour planter de l’ail, des oignons, mais aussi des choux et des laitues d’hiver.Mais jardiner en automne, c’est aussi penser au sol. Certaines cultures l’ont épuisé ; c’est donc le bon moment pour enrichir les parcelles avec du fumier, ou semer des engrais verts comme la moutarde ou la phacélie sur les zones libérées. Cela nourrira la terre naturellement tout en la préparant pour le printemps suivant.Et n’oublions pas le paillage, essentiel à cette saison pour retenir l’humidité et protéger le sol du froid. Les feuilles mortes sont une bénédiction pour ça… à condition de sélectionner les bonnes : évitez les feuilles malades ou attaquées par des insectes (comme celles des marronniers ou couvertes d’oïdium).🍃 Et si l’on sort du potager pour s’occuper du jardin dans son ensemble ?Eh bien en octobre, on peut déjà tailler les arbustes : rosiers, lilas, mais aussi pommiers, poiriers et pruniers, pour favoriser une belle fructification l’année suivante. C’est aussi la saison idéale pour planter des bulbes de printemps – tulipes, narcisses – afin d’accueillir les beaux jours avec des floraisons colorées. Et n’oublions pas les arbres fruitiers : octobre marque le début de la période idéale pour les planter, tout comme les petits fruits rouges (framboisiers, groseilliers, cassissiers…).Et côté conseils de taille ?D’abord, désinfecter les outils pour éviter toute propagation de maladies. Ensuite, pratiquer une taille douce : pas question de traumatiser l’arbre avant l’hiver. Et enfin, effectuer des coupes nettes, en biseau, pour que l’eau ne stagne pas sur les plaies.
Bonjour Amir, chaque semaine on se connecte à la nature avec toi et aujourd’hui nous allons plonger ensemble dans le monde des champignons ! Bonjour Socha. C’est un univers que je trouve fascinant, avec des couleurs et des formes très diversifiées et parfois tout simplement incroyables ! L’automne est traditionnellement la saison à laquelle on associe les champignons. Oui et pourtant les champignons sont présents toute l’année ! L’appareil végétatif du champignon est son MYCÉLIUM souterrain, invisible en surface. Ce mycélium est un ensemble de très fins filaments. Ce que l’on voit émerger pendant une courte période de l’année et qu’on appelle communément champignon est en fait son appareil reproducteur. Via l’émergence de son sporophore, le champignon va pouvoir disséminer ses spores.Les champignons ne sont pas capables de réaliser la réaction de photosynthèse, ce ne sont pas des plantes. Exact, ils sont dépourvus de chlorophylle. C’est pourquoi les champignons se rabattent sur ce que d'autres organismes ont déjà fabriqué. Ils se développent : soit comme parasites (absorbant des substances organiques au détriment d'organismes vivants). Ces champignons sont responsables de maladies des plantes (mildiou, oïdium, …), de mycoses de la peau chez les mammifères, etc. L’armillaire couleur de miel en est un exemple ;soit comme saprophytes (absorbant des matières mortes : bois, feuilles, cadavres d'animaux, etc.). Comme exemple, on peut citer les coprins ; soit via des symbioses avec des plantes. Les amanites et les bolets sont des champignons symbiotiques.Une symbiose, c’est une relation à bénéfices réciproques, n’est-ce pas ? Exactement c’est du « win-win ». Le champignon reçoit de l’arbre des éléments carbonés (des sucres), et en échange, fournit à l’arbre eau et matières nutritives de base. Grâce à leur réseau mycélien très étendu et très fin, ces champignons mycorhiziens sont capables de prélever l'eau dans les sols à des endroits inaccessibles aux racines des arbres et à des teneurs particulièrement faibles, en dessous desquels les racines ne peuvent plus prélever.Et les champignons jouent des rôles écologiques importants dans la nature.Les champignons parasites s’attaquent souvent à des organismes affaiblis, à des arbres blessés ou malades. Cela correspond à un rôle de sélection naturelle.Les champignons saprophytes décomposent petit à petit les substances mortes d’origine animale ou végétale et les recyclent en nouvelles ressources alimentaires.Quant aux champignons symbiotiques, ils contribuent à renforcer les partenaires avec lesquels ils s’associent. Les mycorhizes protègent les racines et radicelles de l’arbre contre des attaques de parasites, elles favorisent l’absorption de l’eau et des sels minéraux grâce aux nombreux filaments très fins du mycélium.En réalité, nous sommes entourés de champignons au quotidien ! Dans le domaine médical, les champignons permettent de synthétiser des molécules complexes, notamment des antibiotiques. Puis les levures, les processus de fermentation pour fabriquer du pain ou de la bière. Il y a aussi toutes les moisissures qu’on trouve sur des fromages comme le roquefort.On étudie aussi les champignons pour leur potentiel de dépollution d’anciens sites industriels.
La période idéale pour observer les oiseaux en pleine migration vers leurs quartiers d’hiver ? Sans hésitation, les mois d’octobre et de novembre.C’est à ce moment que de grands voyageurs comme les grues cendrées quittent les pays nordiques par milliers, fendant le ciel dans un ballet majestueux. Elles traversent l’Allemagne, l’est de la Belgique, puis la Champagne française, formant ce que les ornithologues appellent un corridor migratoire occidental.Un lieu emblématique à ne pas manquer : 👉 Le lac du Der, en Champagne. Un lac artificiel de 48 km², créé il y a 50 ans pour éviter les crues à Paris, devenu un havre pour la faune migratrice. Entre fin octobre et fin novembre, les envolées de grues à l’aube y offrent un spectacle à couper le souffle.Mais le Der, ce n’est pas que les grues ! On peut y croiser :des grives mauvisdes pinsons du Norddes sarcellles d’hiverou encore des limicoles comme le courlis cendré.Et pour celles et ceux qui restent en Belgique : pas besoin d’aller loin pour s’émerveiller. De magnifiques observations sont aussi possibles dans les Hautes Fagnes ou le long de la Semois.Le climat change… les routes migratoires aussiLes changements climatiques influencent directement le comportement des oiseaux migrateurs. Par exemple : ➡️ De plus en plus de grues cendrées hivernent plus au nord qu’avant. Là où elles rejoignaient l’Espagne ou le Maroc, certaines se fixent désormais :en Aquitaineau nord des Pyrénéesou même en Lorraine, voire en Allemagne.Pourquoi ? Parce que les hivers plus doux permettent à certaines zones de conserver des ressources alimentaires suffisantes.C’est aussi le cas en Europe de l’Est. Les grues venues de Finlande, des Pays Baltes ou de Biélorussie, qui migraient autrefois vers la Méditerranée, s’arrêtent de plus en plus en Hongrie, où elles trouvent désormais un habitat propice pour passer l’hiver.Observer, comprendre, protégerCe que nous rappelle Amir, c’est que chaque migration raconte une histoire d’adaptation. Les oiseaux ne migrent pas pour le plaisir du voyage : ils le font pour survivre, trouver nourriture et abri, pour eux et leur progéniture à venir.En observant mieux leurs parcours, nous comprenons aussi ce que la nature nous dit de l’état du monde, et de notre propre impact.
La migration postnuptiale, qui débute à la fin de l’été, représente un véritable marathon pour nos amis à plumes. Mais saviez-vous qu’un passereau sur deux seulement survit à l’aller-retour ? Pour espérer franchir tous les obstacles, l’oiseau doit impérativement constituer une réserve de graisse suffisante, carburant vital pour ses longues étapes sans pause.Quels sont les dangers majeurs ?La prédation, en tête de liste, notamment pour les plus petits migrateurs.Les conditions climatiques extrêmes : tempêtes, brouillards, vents contraires… Autant d’éléments qui peuvent désorienter, épuiser ou même faire échouer les oiseaux.Les barrières naturelles (mers, chaînes de montagnes, déserts) sont des épreuves redoutables, où le moindre écart peut être fatal.Et surtout, l’impact humain : pollution lumineuse, collisions avec les éoliennes ou lignes électriques, et surtout la disparition des zones de halte migratoire (zones humides, haies, prairies naturelles…), qui empêche les oiseaux de se ravitailler avant la suite de leur périple.Le baguage : une science au service de la migrationPour mieux comprendre ces migrations et agir efficacement, les ornithologues ont recours à une méthode essentielle : le baguage.Cela consiste à :Capturer temporairement l’oiseau à l’aide de filets fins.Lui poser une bague métallique légère avec un code unique.Enregistrer des données biologiques : poids, sexe, longueur des ailes, quantité de graisse.Lorsque l’oiseau est recapturé ailleurs (par un autre bagueur ou observé à la jumelle), son trajet peut être reconstitué. Grâce à ce suivi minutieux, on peut mieux comprendre les itinéraires, les rythmes de migration, les durées de halte, et évaluer l’état de santé des populations.Une variante moderne consiste à ajouter des bagues colorées, visibles à distance à l’aide d’une longue-vue. Ces codes visuels facilitent l’identification sans recapture, ce qui diminue le stress pour l’animal.Une action précieuse pour la biodiversitéAujourd’hui, le baguage n’est plus seulement un outil scientifique, c’est un levier fondamental pour la conservation des espèces. À travers un réseau de bagueurs actifs dans toute l’Europe et au-delà, les chercheurs peuvent suivre l’évolution démographique des oiseaux migrateurs et alerter en cas de chute alarmante d’une population.Ces données sont aussi précieuses pour adapter les politiques de protection, préserver les milieux naturels, ou orienter les plans de gestion des paysages agricoles.
Avec l’arrivée de l’automne, un phénomène fascinant se met en place dans le ciel : la migration des oiseaux. Chaque année, des centaines de millions d'oiseaux quittent leurs sites de reproduction en Europe pour rejoindre leurs zones d’hivernage, souvent situées en Afrique du Nord ou au sud du Sahara. Le chiffre est vertigineux : près de 5 milliards d’oiseaux européens hivernent ainsi sur le continent africain chaque année.Mais qu’est-ce que la migration exactement ? Le terme « migrateur » désigne une espèce animale effectuant des déplacements saisonniers entre une région de reproduction et une région d’hivernage, selon un cycle annuel précis. Chez les oiseaux, cette migration est loin d’être motivée uniquement par le froid. Ce qui les pousse à partir, c’est avant tout la raréfaction des ressources alimentaires.En effet, durant la saison froide, la disparition des insectes dans nos régions empêche les espèces insectivores de survivre. C’est le cas de nombreuses espèces familières comme les hirondelles ou les fauvettes, contraintes de parcourir des milliers de kilomètres pour trouver de la nourriture. De la même manière, certaines espèces vivant en Afrique migrent aussi, quittant par exemple la savane lorsque la saison sèche rend les ressources trop rares.Des stratégies de migration variéesIl n’existe pas une seule mais plusieurs stratégies de migration, en fonction du régime alimentaire, de l’habitat préféré et de l’histoire évolutive de chaque espèce :Les migrateurs stricts quittent totalement l’Europe à l’automne pour aller hiverner en Afrique subsaharienne. C’est le cas par exemple du gobemouche noir ou du pouillot fitis, qui dépendent d’habitats trop peu productifs en hiver pour rester sur place.Les migrateurs partiels, comme le rougegorge familier ou le pinson des arbres, adoptent une stratégie plus flexible : certains individus migrent (souvent ceux qui vivent plus au nord), d'autres restent sédentaires. Il peut donc exister, au sein d’une même espèce, des comportements migratoires différents.Une aventure périlleuseSi ces grands déplacements sont essentiels à la survie de nombreuses espèces, ils n’en sont pas moins dangereux. Prédation, mauvaises conditions météorologiques, manque de zones de repos ou d’alimentation : les obstacles sont nombreux. Nous aborderons plus en détail ces risques dans la seconde partie de cette chronique.En attendant, ouvrons l’œil et les oreilles : l’automne est une saison idéale pour observer ou écouter passer ces grands voyageurs ailés.Merci à Amir pour cette immersion poétique et passionnante dans les cieux migrateurs.
À l’occasion de la Nuit internationale des chauves-souris, célébrée chaque année fin août, Connexion Nature vous propose un coup de projecteur (tout doux !) sur ces fascinants mammifères volants. Souvent méconnues et victimes d’idées reçues, les chauves-souris jouent pourtant un rôle clé dans la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes.Saviez-vous qu’à l’échelle mondiale, 1 espèce de mammifère sur 4 est une chauve-souris ? Et qu’il s’agit des seuls mammifères capables de voler activement ? En Europe, on recense une trentaine d’espèces, dont 24 sont présentes en Belgique. Elles appartiennent à l’ordre des chiroptères – littéralement « ceux qui volent avec les mains », leurs ailes étant formées par une fine membrane tendue entre des doigts très allongés.Des créatures de la nuit, sensibles à la lumièreLa plupart des chauves-souris sont dites lucifuges, c’est-à-dire qu’elles fuient la lumière. L’éclairage nocturne excessif – souvent inutile – constitue une barrière sérieuse pour leurs déplacements, leur chasse et leur reproduction. Préserver des zones sombres est devenu un enjeu crucial pour leur survie.Un régime insectivore… et très utile !Toutes les espèces européennes sont insectivores. Et leur appétit est impressionnant : une pipistrelle commune peut capturer jusqu’à 3 000 insectes en une seule nuit. Certaines chassent en vol, d’autres au ras de l’eau, parmi les feuillages, ou même directement au sol. En plus de réguler naturellement les populations de moustiques et autres nuisibles, les chauves-souris sont donc de véritables insecticides biologiques.Que font-elles en été ?• Les femelles se regroupent dans des colonies de reproduction : combles d’églises, troncs d’arbres creux, dessous de toitures… En mai-juin, elles y donnent naissance à un seul petit qu’elles allaitent plusieurs fois par nuit. Les jeunes prennent leur envol dès la fin juillet.• Les mâles, quant à eux, vivent isolés ou en petits groupes.À partir de septembre, tous commencent à constituer des réserves de graisse pour l’hibernation. C’est également à cette époque que les accouplements ont lieu.Et leur espérance de vie ?Bien plus longue qu’on ne l’imagine : 5 ans pour une pipistrelle, mais jusqu’à 20 voire 30 ans pour certaines espèces ! Un record pour des animaux de si petite taille.Les chauves-souris sont donc des espèces précieuses, discrètes mais essentielles, que l’on peut soutenir en limitant la pollution lumineuse, en conservant des gîtes potentiels dans les bâtiments, et en préservant les haies et vieux arbres.Merci à Amir pour cette chronique pleine d’informations et de passion pour le vivant.
Pour cette dernière chronique de la saison Connexion Nature, Amir nous invite à lever les yeux… ou plutôt à les baisser, lors des chaudes nuits d’été. Car c’est la saison idéale pour observer un phénomène aussi discret que féérique : les vers luisants. Ces petites lueurs qui scintillent dans l’obscurité nous rappellent combien la nature peut encore nous émerveiller, à condition de ralentir et d’observer.On les appelle vers luisants, mais ce ne sont pas des vers à proprement parler. Il s’agit en réalité de lampyres, des insectes de la grande famille des coléoptères. Leur particularité ? Une bioluminescence naturelle, un pouvoir lumineux partagé avec les lucioles, auquel ils sont apparentés. Chez ces insectes, la lumière est produite à l’extrémité de leur abdomen par une réaction chimique fascinante : la luciférine, une molécule présente dans leurs cellules, entre en contact avec une enzyme, la luciférase, générant une lumière froide et continue.Ce sont principalement les femelles, sans ailes, qui émettent cette lumière pour attirer les mâles, lesquels patrouillent en vol à leur recherche. Après l’accouplement, la femelle pond ses œufs dans un endroit abrité, au sol. Les larves mettront près d’un an à se développer, en hibernant durant l’hiver, avant de se métamorphoser à leur tour au printemps suivant.Où peut-on observer ces lampyres ? Ils apprécient les milieux riches en humus et en végétation : lisières de forêts, haies, hautes herbes, zones buissonnantes, sols humides ou encombrés de bois mort et de feuilles. En somme, partout où ils peuvent trouver leurs proies : escargots et limaces, qu’ils paralysent grâce à un venin avant de les digérer à l’aide d’enzymes… pour finalement les liquéfier et les absorber.Le vers luisant est un allié du jardinier, à condition de respecter quelques règles : pas de produits chimiques anti-limaces, et surtout limiter la pollution lumineuse. Les éclairages trop intenses perturbent gravement leur reproduction, et peuvent faire disparaître ces insectes nocturnes des zones habitées.Alors, durant vos soirées d’été, prenez un moment pour éteindre les lumières, et partez à la rencontre de ces petites étoiles du sol. Le spectacle est gratuit, discret, mais profondément magique.Merci Amir pour cette saison riche en découvertes ! Vous pouvez retrouver ses conseils et ses observations estivales sur son site connexionnature.be ou via sa page Facebook.
Quand on se promène au calme, dans un sous-bois ou au détour d’un sentier champêtre, c’est une belle idée que de se poser cette question : « Et toi, que vis-tu en ce moment, petit animal ? »Prenez le chevreuil, par exemple. En cette période, il se prépare à sa saison des amours, le rut, qui se déroule de mi-juillet à mi-août. Une phase où l’on peut parfois observer un phénomène mystérieux : les fameux « ronds de sorcières ». Ce ne sont pas des cercles magiques, mais les traces laissées par les mâles, tournant sans relâche autour des femelles dans une sorte de danse amoureuse. Cela forme un cercle aplati dans l’herbe ou les hautes fougères. Discrets, mais bien réels.Autre scène de vie sauvage : celle des renardeaux. En mi-juin, ils ont à peine deux ou trois mois. Et pourtant, déjà, ils quittent leur tanière, jouent, s’initient à la chasse aux côtés de leur mère. L’enfance est brève dans la nature : dès septembre, chacun devra trouver son propre territoire.Dans les airs aussi, c’est l’effervescence. La plupart des oiseaux nourrissent encore leur progéniture. Les nichées se poursuivent jusqu’à fin juillet. Certains juvéniles restent très discrets après l’envol, mais il y a des exceptions… Comme les jeunes mésanges charbonnières, dont les cris impatients pour réclamer la becquée résonnent joyeusement dans les jardins. Tendez l’oreille, peut-être les entendrez-vous chez vous.Enfin, en bordure de prairies, les fleurs de gesses éclosent. Et c’est là que l’on observe le ballet des insectes butineurs, en particulier la Mégachile de la Gesse, une abeille sauvage trapue et douce. Avec son centimètre bien mesuré, elle vient butiner les Fabacées et, particularité charmante, transporte le pollen sous son ventre grâce à une brosse de poils. Une petite merveille de précision naturelle.Alors oui, le mois de juin est un mois précieux pour ceux qui aiment observer, écouter, s’émerveiller. Il suffit de sortir, de prendre le temps… et de laisser la nature nous murmurer ses secrets.🌼 Envie de ralentir et d’ouvrir les yeux ? La nature vous attend, à deux pas de chez vous. Fini les tracas du quotidien, place aux merveilles des bois et des prés...
Face à la disparition progressive des habitats naturels et à l’utilisation massive de pesticides, les populations d’insectes connaissent une chute dramatique depuis plusieurs années. Pourtant, ces petits êtres – qu’il s’agisse d’abeilles solitaires, de papillons, de coléoptères ou de syrphes – sont essentiels à l’équilibre des écosystèmes. Ils assurent notamment la pollinisation des plantes et constituent un maillon clé dans la chaîne alimentaire, nourrissant oiseaux insectivores, amphibiens ou petits mammifères.C’est dans ce contexte que l’installation d’un hôtel à insectes dans son jardin prend tout son sens. S’il ne remplace pas les milieux naturels, il contribue à créer des refuges temporaires et surtout permet, dès le plus jeune âge, d’observer et de comprendre le rôle de ces insectes indispensables. On retrouve d’ailleurs souvent ces petits abris dans les écoles ou les espaces pédagogiques.Quels matériaux utiliser pour un hôtel à insectes maison ?Créer un hôtel à insectes est à la portée de tous. Il suffit d’un contenant (comme des boîtes de conserve ou des rouleaux de papier toilette vides) et d’un assortiment d’éléments naturels adaptés à différentes espèces :Tiges de roseaux séchés : parfaites pour les abeilles solitaires.Bûches percées : pour accueillir des guêpes maçonnes ou autres pollinisateurs.Paille : refuge apprécié des coccinelles et chrysopes.Bouchons en liège : attractifs pour certains coléoptères.Pommes de pin et brindilles : très appréciées par les carabes.Les éléments peuvent être glissés dans des rouleaux puis insérés dans une boîte ou une petite caisse en bois. L’ensemble peut être suspendu à un arbre ou placé à l’abri sous une toiture.Où et comment bien l’installer dans son jardin ?Quelques recommandations simples permettent d’optimiser l’efficacité de votre hôtel à insectes :Orientation sud ou sud-est, à l’abri des vents froids.Endroit calme, légèrement en retrait du cœur du jardin.Proximité de fleurs mellifères ou d’un potager pour offrir de la nourriture.Attention toutefois à ne pas transformer l’abri en piège à insectes : pour éviter les attaques de prédateurs (notamment les oiseaux), l’idéal est de fixer un petit grillage de protection à l’avant de l’abri. Varier l’emplacement de l’hôtel d’une année à l’autre peut également limiter les risques.Une action symbolique… mais précieuseComme le rappelle Amir, créateur de connexionnature.be, « les insectes n’ont pas besoin d’un hôtel pour vivre, mais nous, nous avons besoin de renouer avec eux ». Aménager des zones sauvages, comme des haies, des tas de bois ou de pierres, est tout aussi bénéfique. Mais l’hôtel à insectes permet d’observer, de sensibiliser, de transmettre… et cela, c’est inestimable.
Les beaux jours sont là, et avec eux le retour bourdonnant des insectes butineurs. Dans sa chronique hebdomadaire « Connexion Nature », Amir nous invite aujourd’hui à poser un geste aussi simple qu’essentiel : comment accueillir les insectes dans nos espaces verts, qu’ils soient grands jardins ou simples balcons citadins.Première condition : les nourrir. Et cela commence par une petite révolution dans nos habitudes : laisser pousser les herbes dites "folles". Ces plantes spontanées – telles que le pissenlit, la mauve ou encore l’ortie – sont de véritables buffets à ciel ouvert pour les abeilles, les bourdons, et les syrphes, ces drôles de mouches déguisées en guêpes. Le simple fait de laisser une zone en friche, aussi petite soit-elle, offre un espace riche en nectar et en pollen.Mais pas besoin de jardin pour agir. Amir nous glisse une liste de plantes mellifères parfaites pour les balcons : asters, échinacées pourpres, sedums, aromatiques comme le thym ou la lavande… sans oublier le lierre grimpant, précieuse source de nourriture automnale. En plus de soutenir les insectes pollinisateurs, ces végétaux offrent une explosion de couleurs qui égaye les rebords de fenêtres.Deuxième condition : offrir un habitat. Car sans refuge, pas de régulation écologique possible. Amir évoque les forficules, plus connus sous le nom de perce-oreilles. Ces petits alliés sont friands de pucerons. Pour les attirer : un pot de fleurs retourné, rempli de paille ou de feuilles sèches, suspendu dans un arbre ou un arbuste. Astucieux et redoutablement efficace !Et bien sûr, impossible d’éviter le sujet des hôtels à insectes, devenus populaires ces dernières années. Amir promet d’y revenir en détail dans sa prochaine chronique… Une promesse qu’on prendra soin de ne pas oublier !D’ici là, adoptons les bons gestes. Favoriser la biodiversité n’est pas une affaire d’experts ou de grands terrains : c’est un engagement poétique, joyeux et accessible, à la portée de chacun, même depuis un rebord de fenêtre.
Nous avons déjà évoqué le terme « mauvaises herbes », qui n'est pas toujours adéquat. Ces plantes sauvages, qui poussent rapidement grâce à leur formidable capacité d’adaptation, risquent de dominer nos parcelles cultivées si l'on ne fait rien. Comment alors gérer efficacement la prolifération des mauvaises herbes tout en respectant la biodiversité de notre jardin ?Il n'est pas forcément nécessaire de vouloir éliminer toutes les plantes sauvages. Souvent, mieux vaut collaborer avec la nature plutôt que de lutter contre elle. Certaines plantes spontanées présentent même de nombreux avantages pour le potager. Le pissenlit et le lierre terrestre, par exemple, sont comestibles et très intéressants à conserver. Le lierre terrestre a d’ailleurs fait l’objet d’une chronique en mars 2024, disponible sur les podcasts de Nostalgie+.Parlons également de l’ortie, souvent mal-aimée, mais pourtant riche de bienfaits. Elle se consomme en jus ou en soupe, possède des propriétés anti-inflammatoires et antianémiques, et elle abrite toute une faune précieuse pour l’écosystème, comme le charançon de l’ortie, diverses araignées et de nombreux oiseaux amateurs de chenilles. Préserver quelques orties dans son jardin écologique peut donc être une excellente idée, à condition de bien les contenir.Mais comment désherber naturellement et efficacement ? Voici quelques méthodes de désherbage naturel qui respectent l'environnement :Eau de cuisson : Verser de l'eau bouillante de pommes de terre ou de légumes directement sur les plantes indésirables.Vinaigre blanc et jus de citron : À pulvériser pour un effet rapide.Bicarbonate de soude : Deux cuillères à soupe dans un litre d’eau bouillante pour traiter les adventices.Purin d’orties : Un allié écologique ! Mélanger 1 kg d’orties fraîches à 10L d’eau pour un désherbant naturel efficace.Au potager, semer des engrais verts comme la phacélie permet également de limiter l’installation des plantes sauvages. Après avoir utilisé ces désherbants naturels, il est conseillé de biner régulièrement pour éliminer les jeunes repousses et de pailler le sol (feuilles mortes, écorces) afin d’empêcher la germination des graines.Finalement, coexister avec certaines « mauvaises herbes » permet de favoriser la biodiversité et de créer un potager plus résilient. Merci à Amir pour ces précieux conseils partagés aujourd’hui. N'oubliez pas que vous pouvez retrouver toutes ses astuces sur son site connexionnature.be et ses réseaux sociaux Facebook & Instagram.
De nos jours certains préfèrent parler d’herbes « folles », est-ce vraiment mieux ? Pas certain. On parle aussi de plantes « adventices ».Pour commencer, quelle définition donner aux mauvaises herbes ?Il s’agit de plantes sauvages qui poussent spontanément à un endroit sans y avoir été « invitées » par l’être humain 😉, c’est -à -dire sans semi ni plantation. Conséquence : ces plantes entrent en concurrence pour l’eau avec les plantes cultivées. Par ailleurs, elles ont une croissance assez rapide, elles occupent donc rapidement un espace au détriment d’autres. Si on s’interroge sur les prémices du concept de mauvaises herbes, on se rend compte que ça remonte aux débuts de l’agriculture.Exactement, il y a environ 10.000 ans. Avant cela, les humains consommaient des plantes sauvages. Puis ils se sont mis à cultiver certaines plantes spécifiques pour les manger. Du coup, les plantes sauvages non désirées sont devenues « mauvaises » par opposition aux « bonnes » que l’être humain souhaitait cultiver ou planter à un endroit donné. Beaucoup de mauvaises herbes sont comestibles et/ou possèdent des vertus médicinales. Exemple typique : le pissenlit, qui a une excellente capacité d'adaptation à son environnement. Cette plante pousse dans différents types de sols et est répandue à travers le monde entier ! Le pissenlit présente des bienfaits pour les insectes pollinisateurs. Il s’agit d’une très bonne plante pour la biodiversité. Autre plante sauvage : la grande ortie, La ronce commune, très épineuse et envahissante mais qui donne de succulentes mûres en été, riches en vitamines et en sels minéraux,On peut encore citer le mouron rouge par exemple.En plus, les plantes sauvages sont le plus souvent bioindicatrices. Leur présence parfois massive peut donner au jardinier de précieuses indications sur le caractère trop compacté d’un sol ou sur un excès de matières végétales en décomposition par rapport aux microorganismes présents dans le sol.Par exemple, l’ortie indique un sol riche en azote et en matière organique. Le plantain indique un sol compacté et piétiné. Malgré tous ces attraits, si l’on ne fait rien, ce sont les plantes sauvages qui risquent de dominer une parcelle cultivée.Oui car les plantes sauvages poussent et se dispersent souvent plus vite que les plantes cultivées et elles sont plus résistantes aux maladies. Nous verrons ensemble dans la 2ème partie de cette chronique comment gérer cela au mieux.
Dans notre « connexion nature » du jour, tu vas nous parler d’une action en justice menée par une ASBL en vue de préserver les derniers espaces naturels et les sols vivants en région bruxelloise.L’asbl We Are Nature.Brussels (WAN) a été créée par des bénévoles de nombreux collectifs citoyens et associations pour engager des poursuites judiciaires afin de contraindre la Région de Bruxelles-Capitale à respecter ses engagements climatiques. Il en va de la qualité de vie, actuelle et à venir, à Bruxelles.La Région bruxelloise a pris des engagements dans le cadre de l’Accord de Paris : conserver et augmenter les puits de carbone, prendre des mesures d’adaptation pour que la ville reste vivable pour tous ses habitants. Or, le gouvernement bruxellois est en défaut de ses engagements, c’est pourquoi l’asbl WAN a initié une action en justice en juin 2023. Cette campagne est portée par le Tuinersforum des jardiniers ainsi que par l’asbl Bruxelles Nature.WAN demande un « PRAS climatique ». De quoi s’agit-il ?PRAS = « Plan régional d’affectation du sol ». C’est l’instrument qui détermine, en Région bruxelloise, si telle partie du territoire est constructible et si elle l’est, ce qui peut y être construit et éventuellement dans quelles proportions (logement, commerce, bureaux, activités de service, équipements d’intérêt collectif, etc.). Le PRAS définit les zones qui nécessitent une protection particulière, par exemple pour protéger l’environnement.Aujourd’hui, l’aménagement du territoire tel qu’il a été conçu entre 2001 et 2013 doit être profondément repensé pour tenir compte des effets des changements climatiques et permettre les adaptations nécessaires à moyen terme. Tous les choix posés actuellement auront un impact sur des décennies. C’est pourquoi il est demandé que la révision du PRAS soit centrée sur les enjeux d’adaptation fondés sur les écosystèmes et garantissant le maintien de la biodiversité. On a donc besoin d’un PRAS climatique.Concrètement, quel est le principal objectif ?La démarche de WAN vise à imposer un moratoire, un arrêt temporaire de constructions sur les sites et terrains non bâtis de plus de 0,5 hectare en région bruxelloise. Mettre en place un temps de pause permettrait notamment de mener une réflexion pertinente sur la carte des sites de haute valeur biologique. WAN souhaite aussi qu’on arrête d’opposer nature & logements. Il y a moyen de concilier les deux, de manière responsable et nettement plus harmonieuse.Il y a de nombreux sites bruxellois qui font l’objet de menaces …On peut citer entre autres le marais Wiels à Forest, le Meylemeersch à Anderlecht ou le Donderberg à Laeken. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Tous ces lieux de vie pour lesquels une mobilisation existe sont répertoriés sur le site web de l’ASBL : wearenature.brusselsQuand ce procès va-t-il avoir lieu ?Très bientôt ! Les plaidoiries auront lieu les 8, 9 et 14 mai prochain.
Nous sommes au début du printemps. Aujourd’hui, avec toi, intéressons-nous aux manières de venir en aide aux oiseaux à cette période.Avec les parades nuptiales, la construction du ou des nids, puis la période de couvaison puis le nourrissage des oisillons, il est clair qu’on a devant nous une période bien remplie pour les oiseaux dans les semaines à venir. Jusque fin juillet, ça va être très intense au-dessus de nos têtes !On a coutume de dire, à raison, que « l’eau c’est la vie ». Les oiseaux ne dérogent pas à cette règle. Les oiseaux l'utilisent pour s'hydrater, mais aussi pour nettoyer leurs plumes et les débarrasser des parasites. Il est en effet vital pour les oiseaux de conserver une isolation thermique suffisante et une bonne capacité de vol.Pourquoi l’eau est-elle encore plus essentielle en période de nidification ?De manière générale, les oiseaux trouvent dans leur environnement les éléments dont ils ont besoin pour la construction de leurs nids (mousses, lichens, herbes, poils de mammifères, brindilles de différentes tailles, même des toiles d’araignées que certaines espèces utilisent pour consolider leurs nids, …). Certains oiseaux utilisent la boue pour construire ou réparer leurs nids. Aménager des petites sources d’eau dans son jardin peut être particulièrement intéressant pour les oiseaux, surtout en période de sécheresse prolongée au printemps. Et c’est précisément ce qu’on risque de connaître de plus en plus fréquemment avec les changements climatiques ! Ou plus simplement encore : placer une coupelle peu profonde remplie d’eau avec une pierre au centre pour que les oiseaux puissent s’y poser. Mais il faut veiller à changer l’eau tous les jours et à la déposer dans un endroit calme et à l’abri des prédateurs comme les chats.En dehors de l’eau, de quelles manières peut-on venir en aide aux oiseaux à cette période de l’année ?Par rapport à ce qu’on vient d’évoquer : laisser un peu de terre à nu, si votre sol est argileux, pourrait se révéler bien utile pour les hirondelles et les martinets mais aussi pour les sittelles torchepots par exemple. Vous pouvez aussi laisser à disposition un tas de brindilles ou bien de l’herbe séchée.D’autres petits conseils en la matière ?Les conseils habituels en matière de biodiversité, je dirais, qu’il n’est jamais inutile de rappeler 😉. planter des arbres à baies si vous avez assez d’espace, privilégier des arbustes buissonnants qui permettent aux oiseaux d’aménager leurs nids à l’abri de prédateurs, n’utiliser pas de pesticides, aménager certaines zones de votre jardin de manière plus sauvage. Vive les petits îlots de prairie sauvage !poser des nichoirs dans des endroits calmes, avec l’ouverture orientée vers l’est ou le sud-est.Je rappelle que nos auditeurs peuvent te retrouver : sur tes pages « facebook & instagram », sur ton site « connexion nature.be ».
Dans notre « connexion nature » du jour, nous allons nous intéresser à la photopériode (à savoir la durée du jour comparée à la nuit, variable selon les saisons) et à ses impacts sur les processus biologiques des organismes vivants. Bonjour Socha. Dans la nature, la photopériode joue un rôle crucial en synchronisant les activités biologiques des êtres vivants, plantes et animaux notamment, avec les cycles du jour et des saisons.Elle permet aux plantes de réguler leur croissance végétative et leur floraison en fonction des saisons, ce qui assure l’efficacité de leur reproduction et une bonne dispersion de leurs graines. Chez les animaux, la photopériode influence : le comportementla reproduction (qui s’accompagne souvent d’un redimensionnement des organes sexuels)et l’hibernation (j’avais déjà évoqué cet aspect dans une chronique précédente l’hiver dernier). Elle permet aussi de réguler les cycles de sommeil et de veille. Concrètement, comment cela se traduit-il chez les plantes ? On sait que les plantes s’adaptent à l’intensité et à la durée d’éclairement. Pour faire pousser leurs feuilles mais aussi pour se reproduire. Les plantes utilisent des photorécepteurs pour déterminer la durée du jour. Concrètement, lorsque la lumière est détectée par les plantes, des voies de signalisation sont activées, ce qui entraîne des modifications dans l'expression des gènes. Des signaux hormonaux régulent la production de certaines protéines qui vont donner lieu à la formation des fleurs.Et chez les animaux ? La photopériode joue un rôle-clé dans les rythmes des animaux. D’abord au niveau du rythme biologique quotidien, qu’on appelle aussi rythme « circadien » (rythme d’activités jour/nuit sur 24h). Cela se passe via la production d’une hormone, la mélatonine. Et au niveau des rythmes saisonniers :Rythme de reproduction chez les vertébrés : faire coïncider la période de reproduction avec la saison favorable. Diapause (ou ralentissement du biorythme) : la photopériode est le facteur essentiel qui déclenche chez l’animal l’entrée en diapause avant que ne survienne la saison défavorable. C’est fréquent chez les mustélidés (la famille des hermines et des blaireaux), mais c’est aussi le cas chez la chevrette, la femelle du brocard chez les chevreuils. C’est ce qui permet que les jeunes de ces espèces naissent au printemps, qui est une saison favorable au niveau des ressources alimentaires. À noter que d’autres espèces animales (notamment beaucoup d’oiseaux) ne font pas de diapause pour s’adapter aux mauvaises conditions environnementales à une certaine saison, elles adoptent une autre stratégie : la migration.
Dans ta dernière chronique, tu nous parlais des bienfaits des Fabacées notamment à utiliser comme engrais verts sur des parcelles où le sol a été quelque peu épuisé par des cultures précédentes. Justement, en parlant de légumes à cultiver, que peut-on planter en avril dans son potager ? Au niveau des Fabacées, le mois d’avril est idéal pour la culture des pois, de bonnes légumineuses et source de protéine végétale. Avril est aussi la bonne période pour planter oignons, carottes, radis, choux, épinards, … Des petits conseils d’associations de cultures ?Oui, carottes et radis par exemple. Semez des graines de ces deux légumes en pleine terre sur une même ligne. Ce qui est intéressant avec les radis, c’est qu’ils poussent vite. Ils vont donc faire de l‘ombre sur la terre, ce qui favorisera la conservation d’humidité dont les carottes ont besoin.L’association carottes/poireaux fonctionne bien aussi. Car elle permet de limiter l’attaque de leurs ravageurs respectifs, c’est une protection réciproque (l’odeur de la carotte repousse la teigne du poireau et l’odeur du poireau repousse la mouche de la carotte), c’est du win-win.As-tu des infos utiles concernant les épinards ?Ce sont des légumes feuilles riches en vitamines A et C et avec une belle teneur en minéraux : fer et magnésium notamment. Et aussi en calcium, ce qui intéressant pour la bonne santé de nos os. Mais à ne pas consommer en excès car les épinards contiennent des oxalates, ce qui peut être problématique pour les personnes sensibles au niveau rénal (formation de calculs !).Arrosez régulièrement les épinards et récoltez-en les feuilles au fur et à mesure de leur croissance, cela stimule la production de nouvelles pousses.D’autres associations de légumes sont-elles envisageables ?Oui les radis peuvent être associés à d’autres plantes, comme les épinards, les laitues ou les fraisiers. En parlant des fraisiers, n’est-il pas trop tard de les planter à cette période de l’année ?On recommande normalement de mettre en terre les fraisiers au cours de l’été précédent (août-septembre). Ainsi les plants ont le temps de bien s’enraciner et de préparer des boutons floraux avant l’hiver. Cela dit, il est encore temps d’effectuer ces plantations en début de printemps. Si tout va bien, vous pourrez avoir une petite récolte de ces bons fruits au cours de l’été, même si elle sera sans doute moins abondante.En avril, l’activité redevient assez intense au niveau du potager, alors hop on se retrousse les manches et on s’y met.
Dans la chronique nature du jour, tu vas nous parler spécifiquement d’une famille de plantes, les Fabacées.La terminologie « Fabacées » de nos jours correspond en fait à ce qu’on appelait auparavant les légumineuses. Cette famille botanique est très vaste (elle comprend plus de 19.000 espèces différentes à travers le monde). Quelques exemples de plantes appartenant à cette famille : les pois, les fèves, les haricots, les lupins.Leurs fruits sont des gousses, qui contiennent souvent plusieurs graines.Chez la toute grande majorité des Fabacées, les fleurs sont caractérisées par 1 pétale dorsal dressé (« l’étendard »), 2 pétales sur les côtés (les « ailes ») et 2 pétales inférieurs soudés. Songez aux jolies fleurs des pois de senteur par exemple.À noter que parmi les Fabacées, il n’y a pas que des plantes herbacées. Il y a aussi des arbrisseaux comme le genêt à balais ou carrément des arbres comme le Robinier faux acacia.Les Fabacées constituent une ressource très importante au niveau alimentaire.Exact. Ces plantes sont cultivées depuis très longtemps ! Et de nos jours, elles ont une grande importance économique. Au niveau des cultures, on peut songer à l’arachide, au soja, aux lentilles, pois chiches, haricots, etc.Il y a d’autres utilisations aussi…Des usages cutanés par exemple : le baume du Pérou. Cette résine épaisse, qui se récolte sur un arbre originaire d’Amérique, a des vertus antiseptiques. Les Indiens l’utilisaient déjà pour ses propriétés cicatrisantes.Et puis, les légumineuses ont une capacité très intéressante pour les cultures.Oui, celle de fixer l’azote atmosphérique dans le sol. Il faut savoir que l’azote est un élément indispensable à la fabrication de la matière vivante.C’est la présence de symbioses racinaires avec des bactéries du genre Rhizobium. Qui donnent aux plantes de la famille des Fabacées ce super-pouvoir. Car fixer l’azote de l’air dans le sol est très intéressant pour les cultures et la croissance des autres plantes. C’est pourquoi des plantes comme la luzerne, le trèfle ou la phacélie sont utilisés comme engrais verts pour enrichir le sol. À planter dans des parcelles potagères où le sol a été un peu épuisé par des cultures précédentes (par exemple là où des salades ont poussé l’année d’avant).C’est le principe de l’alternance des cultures.Tout à fait, il est important de le respecter pour le bien de son sol et donc la qualité de ses légumes.
Retour des chroniques nature en ta compagnie. Aujourd’hui, nous nous intéressons avec toi à la sève de bouleau, à ses bienfaits et à des conseils pratiques pour la récolter de manière responsable.Tout à fait Socha. Bonjour, ravi de vous retrouver ainsi que les auditeurs bien entendu 😉.Pour démarrer, parle-nous un peu des bienfaits que l’on attribue à la sève fraîche de bouleau.Riche en minéraux (fer, calcium, potassium…), oligo-éléments, vitamines et acides aminés, la sève de bouleau est consommée au printemps pour nettoyer son foie, éliminer les toxines accumulées en hiver --- c’est vraiment de saison --- et donner un bon coup de boost à son organisme.Quand peut-on récolter la sève de bouleau et sur quel type d’arbre ?La récolte a lieu au cours du mois de mars et jusque début avril.Il est important d’être très respectueux de l’arbre sur lequel on compte prélever un peu de sève. Choisissez un arbre d’au moins 10 ans (on ne prélève jamais sur de jeunes arbres), avec un diamètre du tronc d’au moins 20 cm et sans signe de maladie bien entendu.Comment s’y prendre concrètement si on a des bouleaux dans son jardin ?Avec une mèche (diamètre de 5 mm maximum), vous creusez un petit trou peu profond (2 cm environ). Puis vous placez un petit tuyau du type silicone alimentaire pour canaliser l’écoulement et vous réceptionnez le précieux nectar dans un récipient propre bien à l’abri de la lumière (donc surtout pas transparent !).Et après la récolte, bien colmaterEt au niveau de la consommation ?Une fois récoltée, la sève doit être conservée au frigo et consommée rapidement, idéalement endéans 3 semaines. La dose conseillée est 15 à 25 cl, à consommer le matin à jeun. En termes de durée, il est conseillé de faire une cure de 10 à 20 jours.Quelles sont les contre-indications à ce type de cure ?Le bouleau est un arbre assez allergisant, ce qui peut se marquer au niveau respiratoire et cutané. Les personnes allergiques au pollen doivent donc éviter de boire sa sève.Les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas faire de drainage, ni les enfants.Déconseillé aux personnes ayant des traitements spécifiques (chimio) ou souffrant de grosses pathologies rénales. Parce que la sève de bouleau nettoie fortement et risque d’enlever les principes actifs des médicaments et impliquer un travail trop important au niveau des reins. Toujours demander un avis médical dans ce genre de cas.Concrètement, quel goût cela-t-il ?Au début, le goût de la sève est neutre mais au fil des jours, il y a une fermentation qui s’opère et le goût devient progressivement plus prononcé.
Les amphibiens connaissent un déclin très marqué à l’échelle de la planète. Avec 41% d’espèces menacées, les amphibiens sont la classe d’animaux vertébrés à l’avenir le plus incertain. Pour donner une idée, les chiffres correspondants pour les mammifères et les oiseaux sont respectivement de 26% et 12%.Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur ces animaux ? Il y en a plusieurs : fragmentation de leurs habitats, voûtement de cours d’eau, raréfaction de leurs biotopes aquatiques. En raison de l’urbanisation croissante et du développement des activités humaines , les amphibiens ont connu des régressions importantes.C’est pourquoi, depuis, plusieurs années, les efforts de préservation de ces espèces portent sur la restauration de leurs milieux. Aménagement de mares, reconnexion de zones humides entre elles, remise à ciel ouvert de cours d’eau là où c'est possible.Et puis, il y a des efforts spécifiques sur des espèces assez rares, comme la rainette verte. Cette espèce a été réintroduite en Wallonie en 2022 et 2023 … et l’espèce a commencé à se reproduire en 2024, une première en 40 ans ! Cela dit, la principale inquiétude de nos jours concerne des espèces communes : la grenouille rousse et le crapaud commun.Les propriétaires ruraux ont constaté une évolution radicale depuis quelques années. Dans certains points d’eau où ça coassait abondamment il y a 6 ou 7 ans, aujourd’hui, quasi plus rien. Inquiétant !Les causes sont multifactorielles. La grenouille rousse est bien adaptée à un climat assez frais, le réchauffement global lui pose des problèmes. Il y a aussi la prédation par des espèces exotiques envahissantes comme le raton-laveur. En période de reproduction lors des rassemblements de grenouilles adultes, ce peut être un carnage à certains endroits ! Enfin, il y a des pathogènes. Par exemple, un champignon (au terme scientifique quasi imprononçable 😉) décime les populations de salamandres en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Lorsqu’une population est infectée par ce champignon, presque tous les adultes meurent en quelques semaines.Face à ces constats assez effrayants, que peut-on faire à notre niveau pour endiguer ce phénomène ? Les auditeurs qui le désirent peuvent prêter main forte aux groupes de volontaires qui viennent en aide chaque année aux amphibiens : à la période de reproduction, ils les aident à traverser les  routes, ce qui permet aux amphibiens d’aller rejoindre leur zone de ponte (mare, étang, …) en sécurité. La reproduction s’étale de mi-février à début avril, en fonction des conditions météo. À cette période, lorsqu’il fait humide et que les températures en soirée tournent autour de 8°, des mouvements peuvent démarrer. Plein d’infos utiles se trouvent sur le site de NATAGORAOn peut aussi aménager une petite mare dans son jardin ou au sein d’un jardin partagé, on trouve des conseils sur le net.
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