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Choses à Savoir SANTE
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Author: Choses à Savoir
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Développez facilement votre culture dans le domaine de la santé avec un podcast par jour !
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Le "test de la chaussette" est une méthode simple mais révélatrice pour évaluer votre condition physique globale et prédire vos risques de mortalité prématurée, notamment après 50 ans. Il ne nécessite aucun équipement spécifique et peut être réalisé chez vous en quelques secondes. Le principe est élémentaire : il s'agit de mettre ou d'enlever une chaussette en position debout, sur une jambe, sans aide et sans perdre l'équilibre. Pourquoi un test si basique peut-il en dire long sur votre santé ? Tout repose sur la relation entre l'équilibre, la force musculaire et la coordination, qui sont des indicateurs clés du vieillissement en bonne santé. Des recherches ont montré qu'une incapacité à effectuer de tels gestes simples est associée à un risque accru de chutes, de fragilité et de maladies chroniques, toutes susceptibles de raccourcir l'espérance de vie. En 2022, une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine a suivi près de 2000 personnes âgées de 50 à 75 ans sur une période de sept ans. Les résultats sont frappants : ceux qui ne pouvaient pas tenir sur une jambe pendant au moins 10 secondes étaient deux fois plus susceptibles de décéder au cours de l'étude que ceux qui y parvenaient. Le test est donc un indicateur précis de la capacité du corps à gérer des activités complexes liées à la vie quotidienne. Comment réaliser ce test ? Placez-vous debout, pieds nus, sur une surface plane. Levez une jambe et essayez de rester immobile tout en mettant ou en enlevant une chaussette avec la main correspondante. Si vous ne pouvez pas garder l'équilibre, il est peut-être temps de prendre des mesures pour améliorer votre condition physique. Heureusement, il n'est jamais trop tard pour agir. Renforcer votre équilibre peut être simple : des activités comme le yoga, le tai-chi ou même la marche régulière peuvent être très bénéfiques. De plus, améliorer votre alimentation, contrôler votre poids et surveiller votre santé cardiovasculaire contribuent également à prolonger votre espérance de vie. En conclusion, le test de la chaussette est bien plus qu'un simple exercice. Il offre un aperçu de votre santé globale et vous alerte sur des aspects cruciaux du vieillissement. Alors, après 50 ans, chaussez-vous de prudence et testez votre équilibre : cela pourrait littéralement sauver votre vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le port du soutien-gorge a suscité des débats quant à son éventuelle association avec le cancer du sein. Cependant, les données scientifiques actuelles ne soutiennent pas l'hypothèse d'un lien causal entre le port de soutien-gorge et l'augmentation du risque de cancer du sein. Origine de la controverse En 1995, le livre Dressed to Kill de Sydney Ross Singer et Soma Grismaijer a suggéré que le port de soutien-gorge pourrait entraver la circulation lymphatique, entraînant une accumulation de toxines dans le tissu mammaire et augmentant ainsi le risque de cancer du sein. Cette hypothèse a suscité une attention médiatique considérable, mais elle n'était pas étayée par des preuves scientifiques solides. Études scientifiques et conclusions Des recherches ultérieures ont examiné cette hypothèse. Une étude de 2014 menée par le Fred Hutchinson Cancer Research Center a analysé les habitudes de port de soutien-gorge chez plus de 1 500 femmes ménopausées, dont certaines atteintes de cancer du sein et d'autres non. Les résultats n'ont montré aucune association significative entre le port de soutien-gorge et le risque de développer un cancer du sein, indépendamment de la durée quotidienne de port, de la présence d'armatures ou de l'âge auquel le port de soutien-gorge a commencé. De plus, des institutions reconnues, telles que la Société canadienne du cancer, affirment qu'il n'existe aucune preuve scientifique sérieuse démontrant un lien entre le port de soutien-gorge et le cancer du sein. Facteurs de risque avérés Il est essentiel de se concentrer sur les facteurs de risque établis du cancer du sein, tels que : - Âge avancé : Le risque augmente avec l'âge.- Antécédents familiaux : Une histoire familiale de cancer du sein peut accroître le risque.- Facteurs hormonaux : Une exposition prolongée aux hormones œstrogènes, que ce soit par des cycles menstruels précoces ou une ménopause tardive, peut augmenter le risque.- Mode de vie : La consommation d'alcool, le tabagisme, l'obésité et la sédentarité sont des facteurs de risque modifiables. Conclusion Les recherches actuelles ne soutiennent pas l'idée que le port de soutien-gorge augmente le risque de cancer du sein. Il est crucial de se concentrer sur les facteurs de risque avérés et de ne pas se laisser distraire par des hypothèses non fondées. Pour réduire le risque de cancer du sein, il est recommandé d'adopter un mode de vie sain, de participer aux programmes de dépistage appropriés et de consulter régulièrement des professionnels de la santé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les friteuses à air, ou airfryers, ont gagné en popularité en offrant une alternative à la friture traditionnelle, permettant de cuire des aliments avec moins de matières grasses. Cependant, des études récentes suggèrent que ce mode de cuisson pourrait entraîner la formation accrue d'acrylamide, un composé chimique potentiellement cancérogène.Qu'est-ce que l'acrylamide ?L'acrylamide est une substance chimique qui se forme lors de la cuisson à haute température (au-dessus de 120 °C) d'aliments riches en amidon, tels que les pommes de terre, les céréales et le café. Ce processus, connu sous le nom de réaction de Maillard, est responsable du brunissement et du développement des saveurs des aliments cuits. Cependant, il conduit également à la formation d'acrylamide. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé l'acrylamide comme "probablement cancérogène pour l'homme" (groupe 2A), en raison de son potentiel à augmenter le risque de cancer.Étude récente sur les airfryers et l'acrylamideUne étude menée par des chercheurs de l'Université de Gazi à Ankara, Turquie, publiée en janvier 2024, a examiné la teneur en acrylamide de pommes de terre cuites selon trois méthodes : à l'airfryer, à la friture traditionnelle et au four. Les résultats ont révélé que les pommes de terre cuites à l'airfryer contenaient en moyenne 12,19 µg/kg d'acrylamide, contre 8,94 µg/kg pour la friture traditionnelle et 7,43 µg/kg pour la cuisson au four. Pourquoi l'airfryer produit-il plus d'acrylamide ?Plusieurs facteurs peuvent expliquer la formation accrue d'acrylamide lors de l'utilisation d'un airfryer :- Température élevée : Les airfryers cuisent souvent les aliments à des températures supérieures à 200 °C, favorisant la formation d'acrylamide.- Absence d'huile : La cuisson sans huile peut entraîner une déshydratation plus rapide des aliments, augmentant la concentration des précurseurs de l'acrylamide.Réduire les risques associés à l'acrylamidePour minimiser l'exposition à l'acrylamide lors de l'utilisation d'un airfryer, il est recommandé de :- Tremper les pommes de terre : Faire tremper les pommes de terre coupées dans l'eau pendant 15 à 30 minutes avant la cuisson peut réduire la formation d'acrylamide.- Contrôler la température : Cuire à des températures inférieures à 175 °C et éviter une cuisson excessive pour limiter le brunissement excessif.- Choisir des variétés appropriées : Utiliser des variétés de pommes de terre à faible teneur en amidon peut également aider à réduire la formation d'acrylamide.ConclusionBien que les airfryers offrent une méthode de cuisson réduisant l'utilisation de matières grasses, ils peuvent entraîner une formation accrue d'acrylamide, un composé potentiellement cancérogène. Il est donc essentiel d'adopter des pratiques de cuisson appropriées pour minimiser les risques pour la santé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le syndrome de canitie subite, ou syndrome de Marie-Antoinette, désigne une situation où les cheveux d’une personne deviennent gris ou blancs en très peu de temps, parfois du jour au lendemain. Bien que ce phénomène ait souvent été considéré comme une légende ou une exagération, des cas historiques et des études récentes suggèrent qu'il pourrait être lié au stress extrême.Les chercheurs ont longtemps débattu des mécanismes sous-jacents. La canitie subite n'est pas une perte de pigments préexistants, mais plutôt une explication plausible liée à la chute massive des cheveux pigmentés en raison d'un stress important, laissant place aux cheveux gris ou blancs déjà présents.Le stress et les cheveux gris : des preuves scientifiques inéditesUne étude récente publiée dans Nature (2020) a apporté des preuves concrètes liant le stress au grisonnement des cheveux. Des chercheurs de l’Université de Harvard ont démontré que le stress active le système nerveux sympathique, libérant une hormone appelée noradrénaline. Celle-ci affecte les cellules souches mélanocytaires, responsables de la production de mélanine, le pigment qui colore les cheveux. Sous l'effet du stress, ces cellules souches s'épuisent prématurément, entraînant une repousse de cheveux gris ou blancs.Identification des protéines responsablesUne étude complémentaire publiée en 2021, relayée par Science Post, a identifié les protéines jouant un rôle clé dans ce processus. Les chercheurs ont constaté que le stress modifie l'expression de protéines spécifiques dans les follicules pileux, altérant ainsi la production de mélanine. Parmi ces protéines, celles impliquées dans la régulation des cellules souches et des réponses au stress, comme la protéine p38 MAPK, semblent particulièrement importantes.La possibilité d’une inversionUne découverte révolutionnaire de cette même étude est que, dans certains cas, la réduction du stress pourrait inverser le grisonnement des cheveux. Des tests ont montré que lorsque les niveaux de stress diminuaient, certains cheveux retrouvaient leur pigmentation d’origine. Ce phénomène est encore mal compris et dépend de la préservation des cellules souches dans le follicule.En conclusionLe syndrome de canitie subite est une manifestation extrême du lien entre stress et cheveux gris, désormais étayée par des preuves scientifiques. Ces recherches ouvrent la voie à de nouvelles approches pour prévenir ou même inverser ce phénomène, notamment par la gestion du stress ou des thérapies ciblant les mécanismes cellulaires impliqués. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le sommeil est une fonction biologique essentielle, et sa privation prolongée peut entraîner des conséquences graves sur la santé physique et mentale. Bien que des individus aient tenté de repousser les limites de l'éveil, les études scientifiques et les observations cliniques mettent en garde contre les dangers d'une telle privation.En 1964, Randy Gardner, un lycéen de 17 ans, a établi un record en restant éveillé pendant 264 heures, soit 11 jours consécutifs. Sous surveillance médicale, Gardner a manifesté divers symptômes au fil des jours, notamment des troubles de la mémoire à court terme, de la désorientation, des sautes d'humeur et des hallucinations. Cependant, après une période de récupération, ses fonctions cognitives sont revenues à la normale, suggérant que les effets de la privation de sommeil peuvent être réversibles à court terme. Des expériences menées sur des animaux offrent un aperçu des conséquences potentielles d'une privation totale de sommeil. Dans les années 1980, des chercheurs de l'Université de Chicago ont privé des rats de sommeil en les plaçant sur des plateformes rotatives au-dessus de l'eau, les forçant à rester éveillés. Après quelques jours, les rats ont présenté une perte de poids, des ulcères cutanés et, en l'espace de trois semaines, tous sont décédés, suggérant que la privation de sommeil peut être plus létale que le manque de nourriture. Chez l'humain, une maladie rare, l'insomnie fatale familiale, illustre les effets dévastateurs de l'absence de sommeil. Cette affection génétique entraîne une réduction drastique du temps de sommeil, accompagnée de symptômes tels que l'hypertension, des troubles cognitifs et moteurs, et conduit inévitablement au décès en 12 à 16 mois. Bien que cette maladie soit exceptionnelle, elle souligne l'importance vitale du sommeil. La privation de sommeil affecte également le système immunitaire, rendant l'organisme plus vulnérable aux infections. Une étude a démontré que des individus privés de sommeil après une vaccination produisaient moins d'anticorps, indiquant une réponse immunitaire affaiblie. Ainsim bien qu'un être humain puisse théoriquement survivre jusqu'à une ou deux semaines sans dormir, la privation de sommeil complète entraîne des symptômes graves bien avant cette limite. Ces symptômes incluent des hallucinations, des troubles cognitifs sévères, un effondrement immunitaire, et à terme, un risque de décès. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet épisode a été réalisé en partenariat avec Les Laboratoires Servier. Oui, vous avez bien entendu, tout le monde en a ! Si je me permets de l’affirmer, c’est que ce terme « hémorroïdes » ne renvoie pas à une maladie en particulier, mais à des veines ! Et bien oui ! Des veines situées au niveau du canal anal et de l’anus. C’est tout simplement leur nom ! Elles contribuent à la fermeture du rectum et à la continence anale (le fait de retenir les selles et les gaz). En revanche, on peut légitimement parler de « maladie hémorroïdaire » qui est l'ensemble des troubles et symptômes pouvant toucher ces veines lorsqu'elles sont gonflées et irritées. Elle se manifeste le plus souvent par poussées. Les fameuses « crises hémorroïdaires ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les larmes, bien qu'elles puissent sembler anodines, jouent un rôle crucial dans la santé et les émotions humaines. Elles se déclinent en trois types principaux : les larmes basales, les larmes réflexes et les larmes émotionnelles, chacune ayant une fonction distincte.Les larmes basales : les gardiennes de nos yeuxProduites en continu par les glandes lacrymales, les larmes basales sont essentielles à la santé oculaire. Elles forment une fine couche protectrice sur la surface de l'œil, appelée le film lacrymal, qui remplit trois fonctions principales. Tout d’abord, elles hydratent la cornée et la conjonctive, évitant leur dessèchement. Ensuite, elles agissent comme une barrière protectrice, prévenant l’entrée de bactéries et d'autres agents pathogènes grâce à leur composition en enzymes antibactériennes comme le lysozyme. Enfin, elles facilitent la vision en formant une surface lisse qui permet à la lumière de se concentrer correctement sur la rétine.Les larmes réflexes : la réponse d'urgenceLes larmes réflexes sont produites en grande quantité en réponse à une irritation externe, comme la fumée, les gaz irritants ou même une poussière dans l’œil. Leur fonction principale est de laver rapidement l’œil pour éliminer ces substances irritantes. Contrairement aux larmes basales, elles ne sont pas produites en continu, mais plutôt sur commande lorsque l’œil détecte une menace. Ce mécanisme est un exemple de réflexe de protection destiné à préserver la sensibilité et la fonction visuelle de l’œil.Les larmes émotionnelles : une signature humaineLes larmes émotionnelles, propres aux humains, sont déclenchées par des émotions intenses, qu'elles soient de tristesse, de joie ou même de frustration. Leur rôle exact demeure partiellement mystérieux, mais plusieurs hypothèses émergent. Biologiquement, elles contiennent des niveaux plus élevés d’hormones de stress, comme l’adrénocorticotrope, suggérant qu’elles pourraient jouer un rôle dans la régulation émotionnelle en éliminant ces substances du corps. Psychologiquement et socialement, pleurer semble favoriser la communication non verbale et renforcer les liens avec autrui. Les larmes émotionnelles déclenchent souvent de l’empathie chez les autres, encourageant le soutien et le réconfort.Ainsi, chaque type de larme remplit une fonction spécifique : protéger, réparer ou exprimer. Leur diversité illustre la complexité de l’être humain et le subtil équilibre entre la physiologie et l’émotion. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’un des faits les plus surprenants dans l’interprétation scientifique des rêves ne concerne ni les symboles, ni la psychanalyse, mais notre corps lui-même. De nombreuses études montrent aujourd’hui que certains rêves peuvent révéler une maladie avant même que les premiers symptômes ne se manifestent. Ce phénomène, longtemps relégué aux anecdotes, est désormais documenté par la recherche en neuropsychologie et en médecine du sommeil.L’exemple le plus fascinant vient d’une étude publiée dans The Lancet Neurology. Des chercheurs s’intéressaient au trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP), une affection dans laquelle les dormeurs “vivent” leurs rêves : ils parlent, crient, donnent des coups, ou se débattent comme s’ils étaient réellement dans la scène rêvée. Ce trouble provient d’un dysfonctionnement du cerveau : durant le rêve, les muscles ne sont plus paralysés comme ils devraient l’être. Mais l’élément troublant va plus loin.Les scientifiques ont découvert que jusqu’à 80 % des personnes atteintes de ce trouble développent dans les années qui suivent une maladie neurodégénérative, notamment la maladie de Parkinson ou une démence à corps de Lewy. Le rêve devient alors un signal d’alerte neurologique, une sorte de message avant-coureur envoyé par un cerveau déjà en difficulté, bien avant l’apparition des symptômes cliniques tels que les tremblements ou les pertes de mémoire.Pourquoi ? Parce que les régions cérébrales qui contrôlent le rêve et la paralysie musculaire — notamment le tronc cérébral — sont les premières touchées par les dépôts anormaux de protéines responsables de ces maladies. Autrement dit, le cerveau annonce sa propre souffrance… dans le rêve.Un autre aspect étonnant : certains patients commencent à rêver de situations de danger extrême — être poursuivi, attaqué, agressé — alors qu’ils n’avaient jamais ce type de rêves auparavant. Ces scénarios ne traduisent pas une angoisse psychologique, mais un signal biologique : les circuits neuronaux régulant la peur deviennent instables, ce qui peut annoncer une maladie en développement.Ce phénomène bouleverse l’idée traditionnelle du rêve comme simple reflet de l’inconscient. Il montre que le rêve est aussi un outil diagnostique potentiel, capable d’indiquer des troubles invisibles à l’examen médical classique.Ainsi, l’un des faits les plus étonnants de la science du sommeil est que nos rêves peuvent parfois prédire une maladie, et le faire avec une précision qui intrigue de plus en plus les chercheurs. Le rêve n’est peut-être pas un oracle… mais il est clairement un capteur avancé de notre santé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsqu’on évoque les anti-inflammatoires naturels, deux noms reviennent toujours : le curcuma et le gingembre. Pourtant, une molécule encore méconnue du grand public pourrait bien surpasser ces stars des remèdes naturels : la thymoquinone, principal composé actif de la graine de nigelle (Nigella sativa). Depuis quelques années, cette substance attire l’attention des scientifiques pour ses effets anti-inflammatoires puissants, parfois comparables à ceux de médicaments classiques, mais sans leurs effets secondaires les plus lourds.La graine de nigelle est utilisée depuis plus de 2 000 ans dans les médecines traditionnelles du Moyen-Orient. Mais ce n’est qu’au cours des deux dernières décennies que la recherche moderne a décortiqué ses propriétés. L’une des études les plus citées, publiée dans le Journal of Ethnopharmacology, montre que la thymoquinone réduit significativement l’inflammation chez l’animal en modulant les cytokines pro-inflammatoires, notamment TNF-α et IL-6. Ces cytokines jouent un rôle central dans les maladies inflammatoires chroniques, comme l’arthrite, les maladies auto-immunes ou certaines pathologies métaboliques.Mais ce qui rend la thymoquinone unique, c’est son spectre d’action très large. Elle ne se contente pas d’atténuer l’inflammation : elle agit aussi comme antioxydant, analgésique, hépatoprotecteur et même anti-tumoral dans certaines expériences de laboratoire. Une revue scientifique publiée en 2021 dans Frontiers in Pharmacology compile plus de 300 études précliniques démontrant son effet modulateur sur le stress oxydatif et l’inflammation, deux mécanismes physiologiques étroitement liés au vieillissement et à de nombreuses maladies chroniques.La thymoquinone agit principalement en inhibant la voie NF-κB, une sorte d’interrupteur moléculaire qui active l’inflammation dans l’organisme. En bloquant ce mécanisme à la source, elle empêche la cascade inflammatoire de se déployer. Ce mode d’action est d’ailleurs similaire à celui de certains anti-inflammatoires utilisés en rhumatologie, mais sans les effets secondaires digestifs et cardiovasculaires que l’on retrouve parfois avec les AINS.Cependant, il faut rester prudent : la majorité des études sont précliniques, réalisées sur des cellules ou sur l’animal. Les essais cliniques sur l’homme commencent seulement à émerger, avec des résultats prometteurs. Une étude pilote menée sur des patients souffrant d’asthme léger a montré une amélioration de la fonction respiratoire après supplémentation en huile de nigelle riche en thymoquinone.En résumé, même si le curcuma et le gingembre restent des valeurs sûres, la thymoquinone pourrait bien représenter la nouvelle superstar des anti-inflammatoires naturels. Puissante, polyvalente et soutenue par une littérature scientifique croissante, elle mérite sans doute une place dans les remèdes naturels les plus efficaces. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le sommeil n’est pas qu’un moment de repos. Une nouvelle étude de l’Université de Californie à San Francisco montre qu’il serait peut-être l’un des meilleurs indicateurs précoces du risque de démence. Les chercheurs ont suivi 733 femmes âgées en moyenne de 82 ans, toutes en bonne santé cognitive au début de l’étude, pour comprendre si leurs habitudes de sommeil pouvaient annoncer l’apparition future d’un déclin mental. Et les résultats sont aussi clairs qu’inquiétants.Pendant cinq ans, chaque participante a été évaluée grâce à des capteurs de sommeil et des questionnaires détaillés. L’objectif était simple : observer comment la durée, la régularité et la qualité du sommeil évoluaient au fil du temps, et déterminer si ces changements étaient liés à un risque accru de développer une démence. Ce suivi longitudinal, rare par sa durée et la précision des mesures, a permis de dresser un portrait très fin du sommeil dans le grand âge.Les chercheurs ont découvert un élément frappant : les femmes dont le sommeil devenait plus irrégulier voyaient leur risque de démence augmenter de manière significative. Il ne s’agissait pas seulement de dormir moins, mais surtout de dormir à des heures différentes d’un jour à l’autre, avec un rythme de veille-sommeil instable. Cette irrégularité perturbe le fonctionnement de l’horloge biologique, ce système interne chargé d’organiser les cycles hormonaux, l’activité cérébrale et le métabolisme. Lorsque cette horloge se dérègle durablement, les neurones deviennent plus vulnérables.Mais ce n’est pas tout. Les participantes qui connaissaient une réduction progressive du temps passé en sommeil profond — la phase qui permet au cerveau de nettoyer les déchets neuronaux accumulés dans la journée — présentaient elles aussi un risque accru de démence. Ce processus d’« auto-nettoyage » du cerveau, rendu possible notamment par le système glymphatique, est essentiel. Quand il fonctionne mal, des protéines comme la bêta-amyloïde peuvent s’accumuler, favorisant les maladies neurodégénératives.L’étude met également en lumière un facteur psychologique : les femmes qui rapportaient une sensation de sommeil non réparateur développaient plus souvent un déclin cognitif. Le ressenti subjectif semble donc aussi important que les données objectives.Ces résultats ouvrent une perspective essentielle : le sommeil pourrait devenir un outil de dépistage précoce. Surveiller l’évolution du rythme de sommeil chez les personnes âgées, en particulier sa régularité, pourrait aider à détecter plus tôt les risques de démence et à mettre en place des mesures préventives.En un mot, cette étude rappelle que le sommeil n’est jamais anodin. Il pourrait bien être l’un des premiers signaux d’alerte de notre cerveau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On pense souvent que la solitude nuit au moral, au sommeil ou à la santé mentale. Mais une étude récente révèle un impact bien plus profond : l’isolement social pourrait réellement aggraver l’évolution d’un cancer. Publiée dans BMJ Oncology, cette méta-analyse pionnière montre que la solitude et l’absence de soutien social augmentent de 11 % le risque de décès spécifique au cancer. Un chiffre modeste en apparence, mais qui devient significatif lorsqu’on l’applique à des millions de patients.Pourquoi la solitude influence-t-elle autant la survie ? Les chercheurs décrivent une chaîne complexe de mécanismes biologiques et psychologiques. D’abord, l’isolement agit directement sur le corps. Il augmente les marqueurs d’inflammation systémique, un état dans lequel le système immunitaire est constamment activé. Or, cette inflammation chronique est connue pour favoriser la progression tumorale, diminuer l’efficacité de certains traitements et fragiliser l’organisme. Les analyses montrent également que la solitude modifie l’expression de plusieurs protéines plasmatiques liées au système immunitaire et au métabolisme, créant un terrain plus favorable à la croissance cancéreuse.Ensuite, l’absence de soutien social pèse lourdement sur l’esprit. Le cancer est une maladie qui bouleverse la vie quotidienne, génère de l’anxiété et nécessite de nombreuses décisions complexes. Quand une personne affronte seule ces épreuves, le stress augmente, la motivation diminue et l’observance des traitements peut devenir plus difficile. Certains patients isolés retardent leurs rendez-vous, suivent moins bien leurs prescriptions ou n’osent pas signaler des effets secondaires. À long terme, ces comportements altèrent directement les chances de survie.L’étude insiste aussi sur un élément clé : la perception de solitude compte autant que la solitude réelle. Deux personnes ayant un cercle social similaire ne vivront pas forcément la même expérience. Ce qui augmente le risque, ce n’est pas uniquement le nombre d’amis ou de visites, mais le sentiment intime d’être seul face à la maladie.Ces résultats invitent à repenser la prise en charge du cancer. Au-delà des traitements, du suivi médical et de la technologie, le lien humain devient un facteur de santé à part entière. Encourager la présence des proches, proposer un accompagnement psychologique, intégrer les patients dans des groupes de parole : toutes ces stratégies peuvent contribuer à réduire l’inflammation, améliorer l’état émotionnel et, in fine, augmenter les chances de survie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on parle de modifier son apparence, on mélange souvent deux domaines pourtant très différents : la chirurgie esthétique et la médecine esthétique. Elles partagent un objectif commun — améliorer l’apparence physique — mais leurs méthodes, leurs actes et leurs implications n’ont rien à voir.La chirurgie esthétique est une branche de la chirurgie plastique. Elle consiste à intervenir de façon invasive, en salle d’opération, sous anesthésie locale ou générale, avec souvent des incisions et un temps de récupération. Elle modifie de manière durable, parfois définitive, la structure du corps. Par exemple : une rhinoplastie, une augmentation mammaire, un lifting du visage, une liposuccion ou une blépharoplastie. La chirurgie esthétique requiert un chirurgien spécialisé, un bloc opératoire et un suivi médical post-opératoire. Elle engendre aussi des risques plus importants : complications anesthésiques, infections, cicatrices, ou résultats définitifs parfois difficiles à corriger. C’est une démarche lourde, pensée sur le long terme.La médecine esthétique, elle, est une pratique médicale non chirurgicale. Elle repose sur des actes minimaux ou non invasifs, réalisés en cabinet, sans anesthésie générale ni hospitalisation. L’objectif est d’obtenir un embellissement progressif et naturel, souvent avec des résultats temporaires. Parmi les actes les plus courants : les injections d’acide hyaluronique, le Botox, les peelings, la mésothérapie, la lumière pulsée ou encore le laser pour traiter la peau. Ces procédures ont généralement peu d’effets secondaires et n’exigent qu’un temps de récupération très court, parfois aucun. Le médecin esthétique agit donc davantage en surface, en retardant les signes du vieillissement plutôt qu’en modifiant la structure profonde du corps.La différence la plus importante tient donc au niveau d’invasivité et à la réversibilité. La chirurgie esthétique transforme, la médecine esthétique optimise. La première demande une vraie préparation, un bilan médical et un engagement personnel, puisque les résultats sont durables. La seconde s’inscrit souvent dans une routine de soins, réalisée tous les 6 à 18 mois selon les patients et les techniques.Enfin, les motivations des patients divergent parfois. La médecine esthétique attire ceux qui veulent prévenir ou corriger légèrement, sans transformation radicale. La chirurgie, elle, répond aux attentes de changement plus marqué, parfois à des complexes installés de longue date.En résumé : la médecine esthétique embellit, la chirurgie esthétique transforme. Deux approches complémentaires, mais fondamentalement différentes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le café est l’un des stimulants les plus consommés au monde. Pour beaucoup, c’est un rituel, un carburant, un coup de fouet mental. Mais une vaste étude menée par l’Université d’Australie-Méridionale (UniSA) apporte un éclairage surprenant : au-delà de six tasses par jour, le café pourrait avoir des effets inattendus… directement sur notre cerveau.L’étude, l’une des plus importantes jamais réalisées sur le sujet, a analysé les habitudes de consommation de plus de 300 000 personnes, tout en croisant les données de santé et des mesures d’imagerie cérébrale. Et le résultat est sans appel : une consommation excessive de café est associée à une réduction du volume cérébral total. Autrement dit, le cerveau tend littéralement à se « rapetisser ». Une diminution faible, certes, mais significative sur le plan statistique.Comment expliquer un tel phénomène ? Les chercheurs montrent que la caféine, consommée en grande quantité, peut perturber l’équilibre hydrique et les mécanismes d’oxygénation du cerveau. La caféine est un stimulant qui bloque l’adénosine, une molécule impliquée dans la détente cérébrale. En quantité modérée, ce blocage est bénéfique : il réveille, augmente la vigilance et améliore la concentration. Mais au-delà d’un certain seuil, ce même mécanisme devient agressif. Le cerveau reste trop longtemps en « mode alerte ». Résultat : un niveau de stress systémique plus élevé, qui peut affecter la microcirculation cérébrale et, à long terme, contribuer à une perte de volume neuronal.L’étude de l’UniSA a également mis en lumière un autre point crucial : les gros consommateurs de café ont un risque accru — jusqu’à 53 % — de développer des formes de démence plus tard dans la vie. L’association ne prouve pas que le café en est la cause directe, mais elle montre une corrélation suffisamment forte pour inciter à la prudence. Ce lien semble notamment lié aux perturbations chroniques du sommeil et au stress oxydatif provoqués par un excès de caféine.Faut-il alors renoncer au café ? Pas du tout. Les chercheurs insistent sur un message clé : la modération est votre meilleure alliée. Entre une et trois tasses par jour, le café est associé à une meilleure concentration, un risque cardiovasculaire plus faible, et même une longévité accrue. Mais dépasser six tasses, c’est pousser le cerveau au-delà de ses limites physiologiques.En résumé : ce n’est pas la boisson qui est dangereuse, c’est l’excès. Le cerveau est un organe subtil, qui aime les stimulants… tant qu’ils respectent ses frontières. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voici le top 5 des aliments qui accélèrent l’apparition des rides, avec pour chacun le mécanisme biologique précis impliqué.1. Le sucre raffiné (pâtisseries, sodas, bonbons)Le sucre favorise un processus appelé glycation : les molécules de glucose s’attachent aux fibres de collagène et d’élastine, formant des « produits de glycation avancée » (AGEs). Ces AGEs rigidifient les tissus, diminuent l’élasticité cutanée et accélèrent la formation de rides profondes. Plus la glycémie grimpe vite, plus la glycation s'intensifie. Les sucres rapides sont donc les plus délétères.2. Les produits ultra-transformés riches en acides gras trans (viennoiseries industrielles, fritures, snacks)Les acides gras trans provoquent une inflammation chronique de bas grade. Cette inflammation accélère la dégradation du collagène via une suractivation des métalloprotéinases (MMP), enzymes qui « découpent » les fibres structurelles de la peau. Résultat : relâchement cutané, ridules plus marquées et teint terne. Ils augmentent aussi le stress oxydatif, fragilisant davantage les cellules cutanées.3. Les charcuteries et viandes très saléesLe sel en excès crée une rétention d’eau intracellulaire, altère la microcirculation et augmente l’inflammation locale. À long terme, cela déstabilise la barrière cutanée, provoque une déshydratation progressive et rend la peau moins capable de se réparer. Une peau chroniquement déshydratée est mécaniquement plus plissée et moins résistante au photovieillissement.4. L’alcool (vin, spiritueux, cocktails)L’alcool est un puissant déshydratant : il inhibe la vasopressine, conduisant à une perte accrue d’eau. La peau, moins hydratée, perd rapidement son volume et son élasticité. En parallèle, l’alcool augmente la production de radicaux libres dans le foie et la circulation sanguine, accélérant l’oxydation du collagène. Il perturbe aussi l’absorption des vitamines essentielles à la peau, notamment A et B.5. Les aliments à indice glycémique élevé (pain blanc, riz blanc, pommes de terre, céréales industrielles)Même sans sucre ajouté, ces aliments provoquent des pics glycémiques rapides. Ils déclenchent une réponse insulinique forte, augmentant l’inflammation systémique et la production d’AGEs, tout comme les sucres raffinés. En parallèle, ils stimulent la production de sébum, aggravant les micro-inflammations cutanées liées à l’acné, qui fragilisent la peau et favorisent un vieillissement prématuré.ConclusionLe vieillissement cutané n’est pas qu’une affaire de soleil ou de génétique : l’alimentation influence directement la qualité du collagène, l’inflammation et l’hydratation. Les rides apparaissent plus vite dans un contexte de glycémie instable, d’excès de sel, d’acides gras trans ou d’alcool, car ces facteurs dégradent la structure même de la peau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une vaste analyse nationale vient de mettre en lumière un changement progressif mais profond dans les habitudes contraceptives des femmes en France. Sur les 15–49 ans, environ 6,7 millions utilisent une méthode contraceptive, soit près de la moitié de cette tranche d’âge. Mais ce qui frappe dans les données publiées par EPI-PHARE dans The Lancet Regional Health – Europe, c’est l’ampleur des évolutions observées au cours de la dernière décennie.La pilule reste, en apparence, la solution la plus répandue. Toutefois, son usage recule nettement. Les contraceptifs oraux combinés — ceux qui associent œstrogène et progestatif — dominaient largement au début des années 2010. En dix ans, leur nombre d’utilisatrices a chuté d’un tiers : ils ne concernent plus que 35 % des femmes, contre 54 % auparavant. Cette diminution tient autant aux interrogations sur les risques hormonaux qu’aux préférences nouvelles pour des méthodes demandant moins de vigilance au quotidien.Parallèlement, d’autres options gagnent du terrain. Le dispositif intra-utérin au cuivre, totalement dépourvu d’hormones, connaît une progression spectaculaire : son usage a doublé en dix ans. Même dynamique pour la pilule progestative seule, qui séduit de plus en plus, notamment les femmes autour de la trentaine. Aujourd’hui, une femme sur cinq opte pour l’une ou l’autre de ces alternatives. Et après 40 ans, le stérilet s’impose très majoritairement : une femme sur deux l’utilise.Ces transformations s’expliquent par un intérêt croissant pour des solutions jugées plus simples, mieux tolérées ou perçues comme plus sûres d’un point de vue hormonal. Les modifications du remboursement de certaines pilules, ainsi que l’arrivée de dispositifs plus variés, ont également orienté ces choix.Le système de prescription a lui aussi évolué. Les sages-femmes, quasiment absentes du paysage il y a encore dix ans, jouent désormais un rôle déterminant : elles assurent 13 % des prescriptions contraceptives, contribuant à améliorer l’accès aux soins, notamment dans les régions où les gynécologues sont rares. Les médecins généralistes, eux, restent des acteurs centraux, mais l’organisation s’avère plus distribuée qu’auparavant.L’étude rappelle toutefois qu’une partie des comportements échappe toujours aux bases de données, comme l’usage des préservatifs ou de la contraception d’urgence, encore mal captés dans les statistiques. Elle met également en évidence des disparités sociales persistantes, le stérilet étant davantage adopté dans les zones favorisées. Malgré cela, un constat s’impose : même si la pilule demeure en tête, la palette contraceptive des Françaises s’est largement diversifiée, chaque femme cherchant la solution la plus adaptée à sa santé, à son mode de vie et à ses priorités. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants – le plus souvent des bactéries lactiques ou des bifidobactéries – que l’on retrouve dans certains aliments fermentés ou sous forme de compléments. Lorsqu’ils sont consommés en quantité suffisante, ils peuvent interagir avec le microbiote intestinal, renforcer la barrière digestive et moduler certaines voies immunitaires. Leur rôle potentiel dans la prévention des rhumes vient précisément de cette capacité à influencer l’activité des cellules immunitaires présentes dans l’intestin, où se trouve près de 70 % du système immunitaire humain.Est-ce qu’ils préviennent réellement les rhumes ? Les données scientifiques sont intéressantes, mais nuancées.La synthèse la plus solide reste la méta-analyse Cochrane publiée en 2022. Elle regroupe 24 essais randomisés incluant environ 6 950 participants, enfants et adultes. Les probiotiques y réduisent d’environ 24 % le nombre de personnes ayant au moins une infection respiratoire aiguë, d’environ 18 % l’incidence globale des épisodes, et raccourcissent chaque rhume d’un peu plus d’une journée. Ils diminuent aussi le recours aux antibiotiques. Toutefois, la qualité globale des preuves est jugée de faible à modérée, notamment en raison de protocoles très différents d’un essai à l’autre.Chez l’enfant, l’effet est plus constant. Une méta-analyse portant sur 23 essais et plus de 6 000 enfants montre une réduction d’environ 11 % du risque d’avoir au moins un épisode respiratoire sur l’hiver, ainsi qu’une légère diminution du nombre de jours malades et des absences scolaires. En revanche, la durée de chaque épisode individuel ne diminue pas toujours.Certaines souches sont particulièrement étudiées. Lacticaseibacillus rhamnosus GG (LGG), par exemple, fait l’objet d’une revue systématique récente montrant une réduction modeste mais significative du nombre d’infections respiratoires, surtout chez les enfants ou les personnes sujettes aux rhumes fréquents. L’effet reste faible, mais reproductible.Chez l’adulte en bonne santé, les résultats sont plus variables. Un essai sur des employés de bureau consommant quotidiennement Lactobacillus casei Shirota a montré un net avantage : 22 % d’infections dans le groupe probiotique contre 53 % dans le groupe placebo. Mais d’autres essais, avec d’autres souches, ne retrouvent aucun effet, ce qui empêche de conclure de manière générale.En résumé : les probiotiques peuvent modestement réduire le nombre de rhumes et parfois leur durée, mais l’effet dépend fortement de la souche, de la dose et de la durée de consommation. Chez l’adulte, le bénéfice reste incertain ; chez l’enfant, il est plus probable. Dans tous les cas, ils ne remplacent ni le sommeil, ni l’hygiène, ni les mesures préventives classiques, mais peuvent être envisagés comme un petit complément, à condition de choisir des souches bien étudiées. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le mal des transports naît d’un conflit sensoriel précis entre trois systèmes : la vision, l’oreille interne et la proprioception.Dans une voiture ou un bateau, vos yeux perçoivent parfois un décor stable (par exemple l’habitacle ou un livre), alors que l’oreille interne détecte des accélérations répétées. Dans le vestibule, les canaux semi-circulaires captent les rotations de la tête et les organes otolithiques (saccule et utricule) enregistrent les accélérations linéaires. Quand ces signaux ne concordent pas avec les informations visuelles et les signaux proprioceptifs en provenance des muscles et des articulations, le cerveau – surtout le tronc cérébral et le cervelet – reçoit des messages incompatibles.Ce désaccord persistant est interprété comme une anomalie grave. Une hypothèse évolutionniste très solide propose que le cerveau traite cette discordance comme un possible empoisonnement neurotoxique : en cas d’ingestion de toxines perturbant l’équilibre, la réponse protectrice serait de déclencher nausée et vomissements pour éliminer le poison.Concrètement, le conflit active des noyaux du tronc cérébral, dont le noyau du tractus solitaire et le noyau vestibulaire, qui projettent vers la zone gâchette des vomissements (area postrema). Celle-ci stimule ensuite le centre du vomissement et le système nerveux autonome. D’où la cascade bien connue : pâleur par vasoconstriction cutanée, hypersalivation, sueurs froides, respiration irrégulière, puis nausées et vomissements.La fréquence et l’amplitude des mouvements jouent aussi un rôle précis. Les mouvements lents, de faible fréquence, typiques du tangage d’un bateau ou des virages doux d’une voiture, sont particulièrement efficaces pour créer ce conflit sensoriel. À l’inverse, des mouvements très rapides mais prévisibles sont mieux tolérés.Le facteur génétique est net : certaines variantes de gènes liés au fonctionnement vestibulaire et à la neurotransmission (notamment histaminergique et cholinergique) rendent le système plus réactif. Le manque de sommeil, l’anxiété, l’estomac plein, les odeurs fortes ou la lecture augmentent encore l’incohérence sensorielle ou abaissent le seuil de déclenchement dans le tronc cérébral.Enfin, lorsque vous fixez l’horizon, vous fournissez au cerveau une référence visuelle cohérente avec les signaux vestibulaires, ce qui réduit le conflit. Les médicaments efficaces agissent tous en modulant la transmission entre vestibule, noyaux du tronc cérébral et area postrema, diminuant ainsi la probabilité que ce conflit se traduise par des vomissements. Avec l’habituation, les réseaux neuronaux du cervelet et du cortex pariétal réajustent progressivement l’interprétation des signaux vestibulaires discordants, ce qui explique pourquoi les marins expérimentés deviennent beaucoup moins sensibles au roulis au long cours. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Oui, il est désormais établi scientifiquement que le stress peut provoquer l’apparition prématurée de cheveux blancs. Ce que l’on attribuait autrefois à une légende ou à une simple corrélation a été confirmé par plusieurs travaux, notamment une étude majeure publiée en 2020 dans Nature par une équipe de l’Université Harvard. Cette étude a permis d’identifier pour la première fois les mécanismes physiologiques précis en jeu.1. Le rôle des mélanocytesLa couleur des cheveux dépend de cellules spécialisées : les mélanocytes, situés dans le follicule pileux. Ils produisent la mélanine, pigment responsable des cheveux bruns, noirs, blonds ou roux. Ces mélanocytes sont régulièrement remplacés grâce à un petit réservoir de cellules souches pigmentaires qui se trouve dans le follicule.Quand ce réservoir est intact, la couleur se maintient. Quand il s'épuise, les mélanocytes ne se renouvellent plus, la mélanine n'est plus produite… et le cheveu pousse blanc.2. Le stress active le système nerveux sympathiqueCe que les chercheurs ont découvert, c’est que le stress aigu ou intense active fortement le système nerveux sympathique, celui qui déclenche la réponse « combat ou fuite ». Ce système envoie des fibres nerveuses dans tout le corps, y compris jusque dans les follicules pileux.Sous stress, ces fibres libèrent une molécule appelée noradrénaline.3. La noradrénaline détruit le stock de cellules souches pigmentairesC’est là que le mécanisme devient spectaculaire.La noradrénaline vient perturber complètement le fonctionnement du réservoir de cellules souches pigmentaires. Au lieu de rester en attente, ces cellules souches se mettent à se différencier de façon massive et désordonnée, s'épuisant d’un coup.En seulement quelques jours (chez les souris étudiées), le réservoir se vide totalement.Conséquence : plus aucun mélanocyte ne peut être produit. Les cheveux suivants poussent entièrement dépigmentés, donc blancs.4. Un phénomène irréversibleUne fois les cellules souches pigmentaires détruites, la situation est irrécupérable :le follicule continue de produire des cheveuxmais il est définitivement incapable de produire de la mélanine.C’est pourquoi les cheveux blanchis par le stress ne redeviennent pas bruns.5. Stress ponctuel ou stress chronique ?L’effet le plus spectaculaire a été observé lors de stress intense et aigu.Cependant, un stress chronique, en maintenant le système nerveux sympathique activé, peut probablement accélérer la perte progressive de cellules souches pigmentaires.En résuméOui, le stress peut vraiment provoquer l’apparition de cheveux blancs.Le mécanisme précis est désormais connu :1. activation du système nerveux sympathique,2. libération massive de noradrénaline,3. épuisement brutal des cellules souches pigmentaires dans le follicule,4. arrêt définitif de la production de mélanine.Un bel exemple de la manière dont nos émotions influencent littéralement notre biologie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’ASMR, ces chuchotements, frottements doux ou tapotements qui déclenchent des sensations de picotements chez certaines personnes, est souvent présenté comme un antidote naturel contre l’anxiété. Mais que dit réellement la science ?D’abord, plusieurs études ont montré que l’ASMR provoque une véritable réponse physiologique de relaxation, du moins chez les personnes qui y sont sensibles. Dans une étude menée par Giulia Poerio et ses collègues, les participants « réceptifs » à l’ASMR présentaient une baisse mesurable de leur fréquence cardiaque pendant l’écoute, accompagnée d’une augmentation de la conductance cutanée. Cette combinaison paradoxale – détente avec une légère activation – correspond à un état calme, similaire à celui obtenu lors de certaines techniques de relaxation.D’autres travaux utilisant l’électroencéphalogramme ont observé une modification de l’activité cérébrale lors de l’ASMR. L’exposition aux stimuli semble augmenter les émotions positives, réduire l’humeur négative et induire un état de détente similaire à la méditation légère. Plusieurs participants rapportent également une sensation de chaleur, de bien-être et une diminution quasi immédiate du stress.Concernant spécifiquement l’anxiété, les études disponibles montrent une tendance cohérente : chez les personnes sensibles, l’ASMR réduit l’anxiété à court terme. Dans des expériences pré/post écoute, les participants déclarent une baisse de l’anxiété d’état, une amélioration de l’humeur et une meilleure capacité de concentration. Certaines recherches menées auprès d’étudiants ou de personnes souffrant d’insomnie indiquent que l’ASMR peut aussi aider à apaiser l’hyperactivation émotionnelle, notamment en fin de journée.Ces effets ont donné lieu à l’idée que l’ASMR peut servir de “coping tool”, un outil d’adaptation utile pour diminuer ponctuellement les tensions internes. Le mécanisme est probablement lié à l’activation du système nerveux parasympathique, responsable du ralentissement cardiaque et de la sensation de calme.Cependant, important : tout le monde n’est pas sensible à l’ASMR. Seule une partie de la population ressent ces picotements et les effets relaxants qui les accompagnent. Par ailleurs, la plupart des études étudient des effets immédiats, sur quelques minutes ou quelques jours. On manque encore de données solides sur son efficacité dans les troubles anxieux sévères ou sur le long terme.En résumé, l’ASMR semble réellement efficace pour diminuer l’anxiété ponctuelle chez les personnes réceptives, en déclenchant un état de relaxation physiologique et émotionnelle. C’est un complément utile, mais ce n’est pas un traitement de fond : il apaise, mais ne remplace pas les approches thérapeutiques validées comme la TCC ou certains traitements médicaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsque les températures chutent, beaucoup constatent une augmentation nette de l’appétit. Une soupe plus copieuse, un plat chaud plus tôt que d’habitude, ou l’envie irrésistible d’un morceau de fromage : l’hiver semble réveiller une faim plus intense. Mais ce phénomène n’a rien de psychologique. Il repose sur plusieurs mécanismes biologiques profondément ancrés dans notre physiologie.D’abord, le froid oblige l’organisme à dépenser plus d’énergie pour maintenir sa température interne autour de 37°C. Cette régulation, appelée thermorégulation, mobilise une grande quantité de calories. Le simple fait de frissonner — contraction réflexe et rapide de certains muscles — peut multiplier par quatre ou cinq la dépense énergétique de base. Même sans frisson, le corps active la thermogenèse, c’est-à-dire la production de chaleur à partir des graisses brunes et blanches. Cette dépense supplémentaire crée un déficit énergétique que le cerveau cherche à compenser en augmentant la sensation de faim.À cela s’ajuste un second mécanisme hormonal. Le froid stimule la sécrétion de grelines, l’hormone de la faim produite dans l’estomac. Plus la température extérieure baisse, plus la production de ghréline augmente, signalant au cerveau qu’il est temps de manger pour soutenir la thermogenèse. En parallèle, la sécrétion de leptine, l’hormone de la satiété, diminue. Le cerveau perçoit donc un double signal : « tu consommes plus d’énergie » et « tu es moins rassasié ».L’effet psychologique du confort alimentaire amplifie encore le phénomène. Le froid active une zone du cerveau associée à la recherche de nourriture réconfortante, souvent riche en glucides et en lipides. Cette réaction a une origine évolutive : dans la nature, consommer des aliments denses en calories pendant les périodes froides augmentait les chances de survie. Aujourd’hui, notre environnement alimentaire change, mais notre câblage biologique reste identique.Enfin, il existe un facteur comportemental souvent sous-estimé : la baisse de luminosité en hiver perturbe la production de sérotonine, un neurotransmetteur qui influence l’humeur… et l’appétit. Pour rééquilibrer ce système, le cerveau peut encourager la consommation d’aliments sucrés, qui augmentent temporairement la production de sérotonine. D’où les envies hivernales de chocolat, pâtes ou pain chaud.En résumé, nous avons plus faim quand il fait froid parce que le corps dépense davantage de calories pour se réchauffer, que les hormones de la faim augmentent, et que notre cerveau cherche instinctivement des aliments riches en énergie pour maintenir l’équilibre thermique et émotionnel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.






peut-on avoir des oublis du à la progestérone sans être enceinte ?
wow
s'il vous plaît ,la musique de début est agaçante
Mon rituel du matin, pendant que je me lave ! Très instructif et ludique. J'écoute également Choses à savoir Tech et Choses à savoir Culture générale.
Super intéressant 😊
bien