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Choses à Savoir TECH VERTE

Author: Choses à Savoir

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Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.

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À partir du 1er octobre 2025, les data centers français de plus d’un mégawatt vont devoir composer avec de nouvelles règles. La loi DDADUE, adoptée le 30 avril dernier, transpose une directive européenne de septembre 2023 et impose un virage réglementaire centré sur l’efficacité énergétique et la récupération de chaleur.Concrètement, les opérateurs devront désormais valoriser la chaleur fatale dégagée par le refroidissement des serveurs. L’idée est simple : transformer cette énergie perdue en ressource utile, par exemple pour alimenter des réseaux de chauffage urbain. Autre obligation, toute création ou modification importante d’un site dépassant 1 MW devra faire l’objet d’une analyse coûts-avantages, visant à évaluer la faisabilité économique d’améliorations énergétiques dans l’approvisionnement en chaud et en froid. L’exploitant sera directement responsable de cette démarche. Et gare aux récalcitrants : en cas de manquement, l’administration pourra adresser une mise en demeure, puis prononcer des amendes pouvant atteindre 50 000 euros. Un décret d’application, encore en préparation, viendra préciser les modalités pratiques de ce dispositif.Ces nouvelles règles viennent s’ajouter à un cadre déjà dense. Les data centers ne disposent pas de catégorie spécifique dans la réglementation ICPE — les installations classées pour la protection de l’environnement —, mais les équipements associés, comme les groupes électrogènes ou les systèmes de refroidissement, déclenchent souvent des obligations environnementales. À cela s’ajoutent des contraintes liées à la localisation : une installation peut nécessiter une évaluation environnementale, voire se heurter aux règles sur le défrichement, Natura 2000 ou la protection des espèces. Pour Christophe Remy, expert HSE chez Tennaxia, le paradoxe est clair : alors que l’Union européenne semble ralentir sur certaines exigences environnementales, la France durcit le ton avec de nouvelles obligations. Mais, souligne-t-il, « c’est bien sur le terrain que la protection de l’environnement se joue, et les obligations HSE sont un excellent moyen pour progresser ». Les data centers, infrastructures vitales à l’économie numérique, se retrouvent donc face à un défi inédit : allier performance et sobriété énergétique, dans un contexte où la consommation électrique de ces géants du cloud ne cesse de croître. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une première mondiale qui vient de tomber. Le 5 septembre, le géant chinois CATL a annoncé que sa nouvelle batterie sodium-ion, baptisée Naxtra, venait de décrocher la certification nationale GB 38031-2025. Une norme de sécurité cruciale pour les batteries de traction destinées aux véhicules électriques, et qui n’entrera en vigueur qu’en juillet 2026. Autrement dit, CATL prend de l’avance.Les tests ont été menés par le Centre chinois de technologie et de recherche automobiles. Au programme : résistance aux chocs, diffusion thermique, cycles de charge rapide. Verdict : la Naxtra a coché toutes les cases. Selon le constructeur, elle conserve 90 % de sa capacité même à –40 °C, atteint une densité énergétique de 175 Wh/kg, offre une autonomie de 500 kilomètres et dépasse les 10 000 cycles de charge. De quoi rivaliser avec les batteries lithium-fer-phosphate, référence actuelle du marché.CATL ne compte pas en rester là. La production de masse doit débuter en décembre 2025, avec un premier déploiement sur les modèles dits Choco-swap. Particularité de ces véhicules : leurs batteries ne se rechargent pas, elles s’échangent. Un concept déjà soutenu par le réseau Chocolate, qui aligne aujourd’hui 512 stations réparties dans 34 villes chinoises. L’objectif est d’en compter 1 000 d’ici fin 2025, pour accompagner la montée en puissance de la Naxtra. Cette certification est un signal fort. Elle valide non seulement la sécurité mais aussi la fiabilité d’une technologie sodium-ion encore en quête de reconnaissance face au lithium. Or les atouts sont nombreux : des coûts plus faibles, une meilleure tolérance au froid et une abondance de matières premières, là où le lithium dépend de chaînes d’approvisionnement plus fragiles.Pour CATL, leader mondial des batteries, cette annonce marque un tournant stratégique. L’entreprise montre qu’elle peut industrialiser à grande échelle une alternative crédible au lithium, tout en s’assurant que l’écosystème — ici, les stations d’échange — progresse au même rythme. À l’heure où les constructeurs cherchent à diversifier leurs approvisionnements, la Naxtra pourrait bien être la première à prouver que le sodium-ion n’est pas seulement une promesse de laboratoire, mais une solution industrielle prête à électriser le marché. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, ils sont nombreux à avoir tenté un pari risqué cette année : acheter une voiture électrique. Dans un pays où les coupures de courant sont fréquentes et où les véhicules électriques restent une rareté, l’idée pouvait sembler hasardeuse. Mais pour la plupart des possesseurs de voiture électrique, quatre mois après l'achat, ils assurent ne rien regretter. Fini les interminables files d’attente aux stations-service. L’Éthiopie est devenue le premier pays au monde à interdire l’importation de véhicules thermiques. Résultat, environ 115 000 voitures électriques circulent désormais sur ses routes.Le gouvernement pousse cette transition avec des exonérations fiscales et mise sur son gigantesque barrage de la Renaissance pour fournir une énergie verte et bon marché. Mais la réalité quotidienne reste contrastée. Lema Wakgari, exportateur de café, conduit une BYD chinoise. Il apprécie son confort mais pointe le manque criant de bornes de recharge : « Même à Addis, elles restent trop rares. Hors de la capitale, il n’y a aucun véhicule électrique. » La marque BYD domine le marché, suivie de quelques modèles occidentaux. Et l’argument économique est décisif : un chauffeur de taxi explique être passé de 20 000 birrs par mois en essence à moins de 3 000 birrs en électricité. Pourtant, le réseau national peine à suivre. Seuls 20 % des ménages ont accès à l’électricité quasiment en continu, et à peine un tiers de la population est raccordée. Les coupures perturbent la vie quotidienne et l’activité des usines. Mais face aux pénuries chroniques de carburant, l’électrique reste jugé plus pratique en ville.Derrière ce virage, il y a surtout une stratégie économique. L’Éthiopie dépense chaque année près de 4,5 milliards de dollars pour importer du carburant. Le barrage de la Renaissance, inauguré après 14 ans de travaux, double presque la production nationale avec ses 5 150 mégawatts. Objectif : rendre la recharge plus fiable et réduire la facture énergétique. Le gouvernement veut aussi développer une filière locale de véhicules électriques pour créer des emplois. Les prix, eux, restent élevés : environ 2,2 millions de birrs pour une BYD, dans un pays où le salaire moyen reste très bas. L’État ambitionne 2 300 stations de recharge, mais Addis n’en compte qu’une centaine. Et pour les poids lourds reliant Djibouti à la capitale, aucune alternative électrique pour l’instant. Malgré ces défis, l’Éthiopie avance à contre-courant. Preuve que la transition électrique peut progresser, même dans un pays où l’électricité elle-même reste un luxe.--Cet épisode est sponsorisé par Freelance Informatique, la plateforme qui met en relation consultants indépendants et entreprises clientes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les intelligences artificielles progressent à une vitesse fulgurante. Cet été, c’est Grok-4, signé par la société xAI, qui a fait parler de lui. Performances impressionnantes, capacités élargies… mais aussi un prix de développement vertigineux. Car derrière chaque prouesse d’IA, il y a une facture énergétique et financière qui donne le tournis.Selon les données recueillies par le média Epoch AI, l’entraînement de Grok-4 aurait coûté près de 490 millions de dollars. Une somme colossale, mais à l’image de ce que nécessite aujourd’hui la course à l’IA générative. On connaissait déjà les investissements massifs dans les data centers qui fleurissent un peu partout dans le monde ; il faut désormais ajouter le coût astronomique de l’entraînement des modèles. Et ce n’est pas qu’une question d’argent. Les ressources mobilisées sont, elles aussi, hors norme. L’entraînement de Grok-4 aurait englouti environ 310 millions de kWh. Pour donner un ordre de grandeur, c’est l’équivalent de plus d’un tiers de la consommation annuelle d’une petite ville de 10 000 habitants. À cela s’ajoute un autre chiffre qui interpelle : 750 millions de litres d’eau utilisés, soit l’équivalent de 300 piscines olympiques. Une ressource précieuse, mobilisée en quantité massive pour refroidir les infrastructures.L’impact carbone n’est pas en reste. L’opération aurait généré près de 140 000 tonnes de CO₂, un volume qui questionne alors que l’industrie technologique multiplie les promesses de neutralité carbone. Il faut toutefois préciser que ces chiffres restent des estimations. Epoch AI s’appuie sur des déclarations publiques de xAI, parfois floues, et sur des calculs basés sur le nombre d’heures GPU mobilisées pour l’entraînement. Mais, même avec une marge d’incertitude, les ordres de grandeur parlent d’eux-mêmes.Ces données posent une question de fond : jusqu’où ira la course à l’IA ? Si chaque génération devient plus performante, elle devient aussi plus coûteuse, financièrement comme écologiquement. Derrière l’enthousiasme, une réalité s’impose : l’intelligence artificielle n’est pas immatérielle. Elle repose sur des infrastructures gigantesques, très gourmandes en énergie et en ressources naturelles. Et c’est peut-être là son vrai défi pour l’avenir.--Cet épisode est sponsorisé par Freelance Informatique, la plateforme qui met en relation consultants indépendants et entreprises clientes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Transformer un problème en opportunité : voilà l’idée derrière une nouvelle piste explorée par des scientifiques américains. Leur objectif ? Recycler les déchets nucléaires pour produire du tritium, un isotope rare de l’hydrogène, indispensable au fonctionnement des futurs réacteurs à fusion. La fusion nucléaire, souvent présentée comme le Graal énergétique, repose sur la fusion de deux atomes légers – deutérium et tritium – pour libérer une quantité colossale d’énergie. Propre et sans émission de carbone, elle pourrait un jour révolutionner la production d’électricité. Mais un obstacle majeur subsiste : le tritium est extrêmement rare. Aujourd’hui, son prix atteint 33 millions de dollars le kilo, et les États-Unis ne disposent d’aucune capacité nationale pour en produire. Dans le même temps, le pays croule sous des milliers de tonnes de déchets radioactifs issus de ses centrales. Ces résidus, coûteux à stocker et dangereux à long terme, pourraient bien devenir une ressource stratégique. Des chercheurs du Laboratoire national de Los Alamos planchent sur un procédé utilisant un accélérateur de particules pour provoquer des réactions dans ces déchets et en extraire du tritium.Le rendement estimé est prometteur : un système alimenté par 1 gigawatt d’énergie pourrait générer jusqu’à 2 kilos de tritium par an. C’est plus de dix fois ce que produirait un réacteur à fusion de puissance équivalente, selon les calculs relayés par Interesting Engineering. Reste à déterminer la faisabilité économique et technique. Les équipes doivent affiner les simulations, mesurer les coûts et surtout garantir la sûreté du procédé. Car si l’idée séduit par son élégance – transformer un passif encombrant en carburant d’avenir –, elle devra démontrer qu’elle peut être appliquée à grande échelle sans créer de nouveaux risques.Comme le rappelle le physicien Terence Tarnowsky, « les transitions énergétiques sont coûteuses, et chaque fois qu’on peut les simplifier, il faut essayer ». Si cette piste aboutit, elle pourrait non seulement réduire le fardeau du stockage nucléaire, mais aussi accélérer l’arrivée de la fusion comme solution énergétique propre et durable. Une équation séduisante : moins de déchets, plus d’énergie propre, et peut-être, une étape décisive vers le futur énergétique que l’on attend tous. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est peut-être un tournant dans la quête d’une énergie solaire vraiment neutre en carbone. Des chercheurs de l’université de Bâle viennent de mettre au point une molécule capable de reproduire, en partie, le mécanisme de la photosynthèse. Leur création transforme la lumière du soleil en énergie chimique, sans émission de CO₂, une avancée publiée dans la revue Nature.Jusqu’ici, imiter la photosynthèse naturelle était un casse-tête scientifique. Les réactions photochimiques nécessaires impliquent des transferts multi-électroniques complexes, difficiles à obtenir avec des systèmes moléculaires traditionnels. L’équipe dirigée par le professeur Oliver Wenger affirme avoir franchi ce cap en concevant une molécule dotée d’une architecture inédite : cinq unités reliées, dont deux « donneurs », un capteur de lumière et deux « accepteurs ». Résultat : quand elle est éclairée, la molécule peut accumuler quatre charges électriques – deux positives et deux négatives – de manière réversible. Le processus se déroule en deux étapes. Un premier flash lumineux génère une charge positive et une charge négative. Un second éclair répète l’opération, doublant le résultat. La molécule se retrouve ainsi avec deux charges positives et deux négatives, prêtes à être utilisées dans d’autres réactions chimiques. L’un des grands atouts de cette découverte réside dans sa capacité à fonctionner avec une lumière faible, proche de l’intensité solaire réelle. Là où la plupart des expériences de photosynthèse artificielle exigent des lampes extrêmement puissantes, cette approche progressive permet d’utiliser la lumière telle qu’elle est disponible au quotidien. « Nous nous rapprochons déjà de l’intensité de la lumière solaire », souligne Mathis Brändlin, co-auteur de l’étude. Autre avantage : les charges restent stables assez longtemps pour être exploitées dans des réactions ultérieures.Pour Oliver Wenger, cette avancée représente « une pièce importante du puzzle » vers une véritable photosynthèse artificielle. L’objectif à long terme : produire des carburants propres et neutres en carbone à partir de la seule énergie solaire. Un horizon qui, si la recherche se confirme, pourrait changer la donne dans la lutte contre le réchauffement climatique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Japon vient de franchir une étape symbolique dans la course aux énergies renouvelables. Le 5 août dernier, la ville de Fukuoka, au sud-ouest de l’archipel, a inauguré la toute première centrale osmotique du pays. C’est seulement la deuxième installation de ce type au monde, après celle ouverte au Danemark en 2023. Cette centrale devrait produire près de 880 000 kilowattheures par an, assez pour alimenter environ 220 foyers japonais, mais surtout pour faire tourner une usine de dessalement qui fournit en eau douce la ville et les communes voisines, selon le site Interesting Engineering.L’énergie osmotique, ou « énergie bleue », repose sur un principe simple : exploiter la différence de salinité entre l’eau douce d’un fleuve et l’eau salée de la mer. Une membrane semi-perméable sépare ces deux masses d’eau. L’eau douce migre naturellement vers l’eau salée, créant une surpression capable d’actionner une turbine et de produire de l’électricité. Contrairement au solaire ou à l’éolien, cette ressource fonctionne en continu, de jour comme de nuit, et ne dépend pas de la météo. « Une source d’énergie renouvelable de nouvelle génération, sans CO₂ et disponible 24 heures sur 24 », vante l’Agence des eaux de Fukuoka.Mais transformer ce potentiel en réalité industrielle reste un défi. Le rendement global de l’osmose est souvent limité par des pertes d’énergie liées au pompage ou au frottement dans les membranes. « Bien que l’eau salée libère de l’énergie en se mélangeant à l’eau douce, une grande partie est perdue avant d’arriver à la turbine », rappelle Sandra Kentish, professeure à l’Université de Melbourne, dans les colonnes du Guardian.Pour contourner ces obstacles, la centrale japonaise mise sur une astuce : utiliser la saumure issue du dessalement, beaucoup plus concentrée en sel que l’eau de mer classique. Ce gradient accentué augmente l’efficacité du système et améliore la quantité d’énergie produite. Pour l’heure, Fukuoka reste un projet pilote, mais il suscite déjà des espoirs. Des chercheurs australiens envisagent de tester la même approche sur leurs lacs salés, avec l’idée que cette « électricité bleue » pourrait, demain, compléter le bouquet des énergies propres. Une technologie encore balbutiante, mais qui illustre bien l’inventivité déployée pour réduire la dépendance mondiale aux énergies fossiles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une molécule à double visage : l’ozone. Trois atomes d’oxygène qui, selon leur emplacement, sauvent ou compliquent la vie sur Terre. En haute altitude, dans la stratosphère, il agit en super-héros, bouclier vital contre les rayons ultraviolets. Mais au ras du sol, il se transforme en polluant, irritant les poumons et saturant nos villes. Et voilà qu’une étude vient ajouter une nuance : son rôle climatique pourrait être plus lourd qu’imaginé.Souvenez-vous : en 2023, la communauté scientifique se félicitait de la lente guérison de la couche d’ozone, grâce au fameux Protocole de Montréal de 1989. L’interdiction des CFC, ces gaz utilisés dans les réfrigérateurs ou les bombes aérosols, avait permis au bouclier stratosphérique de cicatriser. Bonus inattendu, cela limitait aussi des gaz à effet de serre puissants. Mais les chercheurs révèlent aujourd’hui que la médaille a son revers. Selon des travaux publiés dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics, l’ozone devrait piéger, entre 2015 et 2050, l’équivalent de 0,27 watt par mètre carré de chaleur supplémentaire. Cela ferait de lui le deuxième contributeur au réchauffement futur, juste derrière le dioxyde de carbone et loin devant le méthane. Autrement dit, même en réparant la couche d’ozone, nous ne sommes pas tirés d’affaire.Faut-il alors baisser les bras ? Absolument pas, insiste le professeur Bill Collins, de l’université de Reading : continuer à protéger la couche d’ozone reste vital pour prévenir les cancers de la peau. En revanche, il plaide pour adapter les politiques climatiques : réduire davantage nos émissions de CO₂ et de méthane pour compenser cet effet secondaire. Car une chose est sûre : même si nous limitons la pollution au sol, la stratosphère, elle, continuera à se regarnir pendant des décennies. Aujourd’hui, 90 % de l’ozone de la planète se concentre dans ces hautes couches, les 10 % restants stagnent plus bas, là où ils nous étouffent. En somme, l’ozone confirme son statut de molécule paradoxale : bouclier indispensable et acteur discret du réchauffement. https://acp.copernicus.org/articles/25/9031/2025/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si les vagues devenaient des centrales électriques ? C’est le pari d’Eco Wave Power, une start-up israélienne qui teste actuellement en Californie une technologie aussi simple qu’astucieuse. Imaginez une jetée couverte de flotteurs qui montent et descendent au rythme des vagues, comme des touches de piano. Reliés à des pistons hydrauliques, ils compriment un fluide biodégradable, stocké dans des accumulateurs ressemblant à de grosses bouteilles de plongée. La pression libérée actionne ensuite une turbine, et produit de l’électricité. Un projet pilote, encore modeste, mais qui pourrait changer d’échelle : recouvrir la jetée de 13 kilomètres du port de Los Angeles avec des centaines de flotteurs permettrait, selon la cofondatrice Inna Braverman, d’alimenter près de 60 000 foyers. De quoi séduire une Californie où la demande énergétique explose, portée notamment par l’essor de l’intelligence artificielle.L’idée n’est pas neuve : exploiter l’énergie des vagues, colossale et quasi continue, fait rêver depuis des décennies. Sur le papier, les seules vagues de la côte Ouest américaine pourraient couvrir un tiers de la production d’électricité du pays. Mais dans la pratique, l’histoire de l’énergie houlomotrice est jalonnée d’échecs. Installés en pleine mer, les dispositifs finissent souvent brisés par les tempêtes, ou deviennent impossibles à rentabiliser à cause des frais de maintenance. C’est là qu’Eco Wave Power joue sa carte maîtresse : un système fixé directement aux infrastructures portuaires. Quand la mer se déchaîne, les flotteurs se rétractent automatiquement, évitant les dégâts. Une simplicité qui séduit même des experts sceptiques. “Placer le dispositif au bord du rivage, accessible à pied pour la maintenance, a beaucoup de sens”, estime le professeur Krish Thiagarajan Sharman de l’Université du Massachusetts.Reste une limite : toutes les villes côtières ne disposent pas d’une jetée aussi longue que Los Angeles. Pour certains, la technologie restera donc cantonnée à des usages de niche, comme l’alimentation d’îles isolées. Mais Eco Wave Power voit plus grand : Israël alimente déjà 100 foyers grâce à ses flotteurs, le Portugal et Taïwan suivront bientôt. L’entreprise rêve de projets capables de rivaliser avec l’éolien, tout en affirmant un impact nul sur l’écosystème marin. La promesse est ambitieuse : transformer un éternel “serpent de mer” en une énergie d’avenir. Et cette fois, les vagues pourraient bien faire bouger les lignes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le marché automobile américain vit un grand écart. D’un côté, les voitures thermiques, essence ou diesel, qui battent des records de longévité. De l’autre, les véhicules électriques, plus modernes mais renouvelés à un rythme effréné. Une dualité qui interroge sur l’avenir de la mobilité, et sur ses impacts écologiques.Selon les dernières données de S&P Global, une voiture thermique reste en moyenne 13,6 ans entre les mains de son propriétaire. Cette fidélité s’explique en partie par la crise économique de 2008 : les Américains ont appris à garder leurs véhicules plus longtemps. La robustesse des moteurs, leur fiabilité éprouvée et des coûts d’achat toujours plus élevés renforcent cette tendance. Beaucoup de foyers équipés d’une voiture électrique conservent d’ailleurs une thermique “au cas où”, notamment pour les longs trajets. Résultat : le parc thermique vieillit, porté par une forme de prudence économique qui prolonge la durée de vie des véhicules.Côté électrique, le contraste est saisissant : la durée moyenne de possession n’est que de 3,6 ans. Non pas parce que ces voitures sont moins fiables, mais parce que le marché évolue à une vitesse folle. Chaque année, de nouveaux modèles, plus performants et innovants, incitent les consommateurs à changer. Les acheteurs, souvent plus aisés, sont sensibles à cette logique de nouveauté, qui rappelle le cycle des smartphones. Tesla et consorts alimentent cette course permanente aux dernières innovations. Mais ce renouvellement rapide soulève une question de fond : que vaut un véhicule “zéro émission” si son cycle de vie reste si court ?Cette différence traduit deux rapports distincts à l’automobile. La thermique est vécue comme un bien durable, la voiture électrique comme un produit technologique en perpétuelle mise à jour. Entre 2013 et 2022, 6,6 % des voitures électriques ont déjà quitté la circulation, contre 5,2 % pour les thermiques. Un écart modeste, mais révélateur d’un marché encore instable. Avec le temps, les véhicules électriques devraient gagner en maturité et rallonger leurs cycles de possession. En attendant, le marché automobile reste le théâtre d’une étrange cohabitation : tradition et fiabilité face à modernité et renouvellement accéléré. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ils appellent à un effort mondial. Une équipe de chercheurs du Global Systems Institute de l’université d’Exeter propose une nouvelle méthode pour identifier ce qu’ils appellent des “points de bascule positifs” – ces seuils à partir desquels un petit changement peut enclencher une transformation profonde, et souvent irréversible, mais cette fois au bénéfice du climat. Le professeur Tim Lenton rappelle un constat préoccupant : “L’économie mondiale se décarbone au moins cinq fois trop lentement pour respecter l’Accord de Paris et contenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C.” Or, au lieu de subir uniquement les points de bascule négatifs – comme la fonte du permafrost ou l’effondrement des calottes glaciaires –, il est possible d’activer des dynamiques inverses, capables d’accélérer la transition.Publiée dans la revue Sustainability Science, leur étude propose un cadre structuré pour repérer ces points de bascule bénéfiques, évaluer leur proximité et identifier les déclencheurs à activer. Pour ce faire, les chercheurs s’appuient sur l’histoire – des systèmes ayant déjà basculé par le passé – mais aussi sur l’analyse des comportements et des technologies existantes. Un exemple frappant : la voiture électrique. Plus les gens en achètent, plus les performances s’améliorent, plus les prix baissent, plus les infrastructures se développent. Un cercle vertueux qui attire de nouveaux utilisateurs et accélère la bascule. Le même phénomène pourrait bientôt concerner les pompes à chaleur, particulièrement au Royaume-Uni, selon le Dr Steve Smith.Autre levier majeur : la consommation de viande. Avec des politiques publiques adaptées, une offre végétarienne plus variée et une influence sociale croissante, un changement d’habitudes alimentaires pourrait enclencher un point de bascule aux effets massifs sur le climat… mais aussi sur la santé. Attention toutefois : certains secteurs comme le nucléaire ou la production de béton n’offrent pas, à court terme, ce type de dynamique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elles illuminent parfois le ciel d’aurores spectaculaires… mais elles représentent aussi une menace invisible pour nos satellites. Les tempêtes solaires, ou géomagnétiques, sont déclenchées par d’immenses éjections de particules chargées en provenance du Soleil. Lorsqu’elles frappent la haute atmosphère terrestre, elles modifient sa densité, perturbant vitesse, altitude et durée de vie des engins en orbite.Mais avec le réchauffement climatique, un nouveau facteur s’invite dans l’équation. Contrairement à la basse atmosphère, qui se réchauffe sous l’effet du dioxyde de carbone, la haute atmosphère se refroidit. Cela entraîne une diminution progressive de sa densité. Alors, une question se pose : les tempêtes solaires pourraient-elles devenir plus destructrices pour les satellites dans les décennies à venir ?C’est ce qu’ont étudié des chercheurs du Centre national de recherche atmosphérique (NCAR) aux États-Unis, en collaboration avec l’université de Kyushu au Japon. Leur modèle s’est appuyé sur la super-tempête des 10 et 11 mai 2024, provoquée par d’énormes éjections de masse coronale. Les scientifiques ont simulé cette même tempête à différents moments : en 2016, puis en 2040, 2061 et enfin en 2084. Le tout grâce à un supercalculateur capable de reproduire l’atmosphère terrestre jusqu’à 700 kilomètres d’altitude.Résultat : d’ici la fin du siècle, la haute atmosphère pourrait être 20 à 50 % moins dense au pic d’une tempête solaire, en raison de l’augmentation du CO₂. Et ce n’est pas une bonne nouvelle. Car si l’air y devient plus rare, les variations provoquées par une tempête seront proportionnellement plus violentes. Là où une tempête double aujourd’hui la densité au maximum de son intensité, elle pourrait presque la tripler dans le futur. Concrètement, cela signifie davantage de contraintes pour les satellites, mais aussi pour les débris spatiaux qui menacent déjà la sécurité en orbite. Les auteurs appellent à de nouvelles recherches, afin de mieux anticiper ces évolutions de la météo spatiale et leurs effets sur nos infrastructures. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La roue de potier, la machine à vapeur… depuis des siècles, le même mécanisme revient : le volant d’inertie. Ce disque lourd, qui résiste aux variations de mouvement, revient aujourd’hui sur le devant de la scène – non plus pour animer des machines, mais pour stabiliser nos réseaux électriques. Pourquoi ? Parce que le solaire et l’éolien, aussi verts soient-ils, produisent une énergie irrégulière. Une ombre sur un panneau, une rafale de vent qui cesse, et le réseau vacille. Jusqu’ici, les centrales au charbon ou au gaz, avec leurs énormes générateurs en rotation, assuraient cette stabilité. Mais dans un système électrique dominé par les renouvelables, l’équilibre devient bien plus fragile.L’Espagne en a fait l’amère expérience en avril dernier : une mégapanne due à une incapacité à réguler la tension du réseau. Même scénario en 2019 au Royaume-Uni, où une chute de fréquence a plongé une partie du pays dans le noir. Outre-Manche, l’opérateur Neso a donc lancé un programme présenté comme unique au monde : intégrer des volants d’inertie au cœur du réseau. Ces disques d’acier stockent et restituent de l’énergie en un clin d’œil, lissant les fluctuations mieux que des batteries lithium-ion, plus coûteuses et dépendantes de matériaux rares.À Liverpool, sur l’ancien site d’une centrale à charbon, deux volants géants de 40 tonnes fournissent déjà 1 % de l’inertie nécessaire au réseau britannique. Et tout cela sans brûler le moindre combustible fossile. Une première qui en dit long sur le potentiel de cette technologie. Le Royaume-Uni vise 95 % d’électricité renouvelable d’ici 2030, 100 % en 2035. Mais comme le rappelle Guy Nicholson de Statkraft, « aujourd’hui, nous n’y parvenons même pas pendant une heure » : il faut encore garder des turbines à gaz en veille pour la stabilité. Si la Chine et les États-Unis ont déjà déployé les plus gros systèmes, l’Europe reste timide. Mais après la panne espagnole, beaucoup estiment que d’autres pays finiront par suivre le mouvement. Car le vieux volant d’inertie pourrait bien être l’allié discret de la transition énergétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous l’avez sûrement déjà ressenti : en passant à côté d’une voiture noire garée en plein soleil, une véritable bouffée de chaleur vous enveloppe. Eh bien, ce n’est pas une illusion. Une équipe de chercheurs de l’université de Lisbonne, menée par Márcia Matias, vient de le démontrer dans une étude publiée dans City and Environment Interactions.Pendant plus de cinq heures, deux voitures – l’une noire, l’autre blanche – ont été observées sous un soleil estival et une température ambiante de 36 °C. Résultat : la voiture noire faisait grimper la température de l’air environnant jusqu’à 3,8 degrés de plus que l’asphalte voisin. À l’inverse, la voiture blanche avait un impact bien moindre. L’explication est simple : les couleurs n’absorbent pas la lumière de la même façon. Le blanc réfléchit jusqu’à 85 % de l’énergie solaire, quand le noir n’en renvoie que 10 % au maximum. Or, la carrosserie métallique d’une voiture chauffe beaucoup plus vite que le bitume, transformant chaque véhicule sombre en véritable radiateur urbain.Imaginez maintenant des milliers de voitures garées dans une grande ville. Chacune peut devenir soit une source de chaleur supplémentaire, soit un petit bouclier thermique. Selon Márcia Matias, repeindre les véhicules en clair pourrait réduire significativement la chaleur ressentie lors des journées étouffantes. À Lisbonne, par exemple, une telle stratégie permettrait de doubler la réflectivité des rues, en passant de 20 % à près de 40 %. Des villes comme Miami, Baltimore ou Barcelone installent déjà des capteurs pour comprendre comment la chaleur se répartit dans leurs rues. Les écarts entre deux quartiers voisins peuvent atteindre trois degrés. Ces différences, loin d’être anecdotiques, influencent directement la qualité de vie et les stratégies d’adaptation au réchauffement. Jusqu’ici, les recherches s’étaient concentrées sur la couleur des toits et des trottoirs. Cette fois, ce sont les voitures qui entrent en jeu. Les chercheurs suggèrent de cibler en priorité les flottes publiques, les taxis et les utilitaires de livraison. Une piste simple, peu coûteuse et écologique pour aider nos villes à respirer… à condition, bien sûr, de changer de couleur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Symbole de la guerre moderne, le drone s’impose comme un outil incontournable sur les champs de bataille. En Ukraine, il a permis de compenser en partie l’asymétrie militaire face à la Russie. Mais Moscou innove à son tour : ses forces expérimentent désormais des drones équipés de panneaux solaires, une adaptation qui pourrait changer la donne.Une vidéo récente montre ces engins modifiés avec de petits panneaux solaires de camping, coûtant une cinquantaine d’euros. L’idée est simple mais redoutable : l’énergie solaire, même limitée, suffit à alimenter capteurs et transmissions vidéo, sans puiser dans la batterie principale. Résultat : ces drones peuvent rester en embuscade plus longtemps, surveiller discrètement une zone et préparer une attaque au moment opportun. Techniquement, les panneaux ajoutent seulement 200 à 300 grammes pour une puissance d’environ dix watts. Pas assez pour recharger complètement l’appareil, mais suffisant pour maintenir les systèmes de surveillance actifs. Cette approche de « bricolage militaire » illustre parfaitement la capacité d’une armée à détourner des technologies civiles bon marché pour un usage stratégique.Les implications sont considérables. Des drones capables de patienter des heures, voire des jours, deviennent l’équivalent aérien des mines terrestres : des menaces invisibles, difficiles à neutraliser, pouvant surgir à tout moment. Les armées devront désormais intégrer ce paramètre dans leurs stratégies défensives. Cette innovation soulève aussi des questions plus larges. Si de simples panneaux de camping permettent déjà de prolonger une mission, que se passera-t-il lorsque des technologies solaires plus performantes seront intégrées directement à la conception des drones ? On pourrait voir émerger une nouvelle génération d’engins quasi autonomes, réduisant la dépendance aux bases de contrôle et aux opérateurs humains. Mais avec cette autonomie croissante viennent aussi des enjeux éthiques. Jusqu’où laisserons-nous les machines surveiller, décider, voire frapper sans contrôle humain direct ? Une chose est sûre : l’expérimentation russe montre que la course à l’armement technologique, déjà bien lancée, vient de franchir une nouvelle étape. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Elles traînent dans nos tiroirs depuis les années 60 : les piles alcalines jetables. Pratiques, certes, mais désastreuses pour l’environnement. Et si leur règne touchait à sa fin ? Une entreprise française, au nom digne d’un roman fantastique – Dracula Technologies – veut changer la donne avec une innovation qui pourrait bouleverser notre rapport à l’énergie du quotidien.Le pari de la société drômoise repose sur les modules photovoltaïques organiques, appelés OPV. Ces petites surfaces souples captent la lumière ambiante pour la transformer en électricité. Contrairement aux panneaux solaires traditionnels, pas de métaux rares ni toxiques ici : les OPV sont fabriqués à partir de matériaux organiques, recyclables et non nocifs. Une technologie qui fonctionne même sous faible luminosité et qui affiche une durée de vie de plus de dix ans. Dix années de recherche ont été nécessaires pour aboutir à ce résultat. Aujourd’hui, Dracula Technologies dispose de la plus grande usine de production de modules OPV en Europe, la Green MicroPower Factory, capable de produire 150 millions de centimètres carrés par an. Une prouesse industrielle qui place la France à l’avant-garde de cette transition énergétique.Ces modules trouvent déjà des applications très concrètes : capteurs connectés, domotique, étiquettes électroniques… autant d’objets qui, jusque-là, dépendaient de piles à usage unique. Avec les OPV, plus besoin de maintenance régulière ni de remplacements fastidieux. Résultat : des économies, moins de déchets, et une empreinte carbone réduite. Pour son PDG, Brice Cruchon, le message est clair : « Nos modules sont recyclables et durables, ils offrent une alternative écologique et économique aux piles jetables. » Alors, est-ce la fin annoncée de la pile alcaline ? Peut-être pas du jour au lendemain, mais cette technologie française ouvre une perspective enthousiasmante : celle d’un monde où nos objets connectés fonctionneraient durablement, sans que chaque clic, chaque capteur, ne laisse derrière lui une montagne de déchets toxiques. Une petite révolution verte… qui démarre chez nous. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une bonne nouvelle pour les Parisiens : la qualité de l’air s’est nettement améliorée au cours de la dernière décennie. Selon une étude d’AirParif, les concentrations de polluants ont chuté de 40 % en dix ans. Résultat : en 2024, la capitale n’a franchi aucun seuil réglementaire de pollution. Une première saluée par Dan Lert, adjoint à la maire en charge du climat, de l’eau et de l’énergie, qui parle d’une « amélioration sans précédent ».Entre 2012 et 2022, les chiffres sont clairs : le dioxyde d’azote, principalement issu du trafic automobile, a reculé de 40 %, et les particules fines de 28 %. Même les émissions de CO₂ dues aux voitures ont diminué de 35 %. De quoi nourrir un certain optimisme… mais pas au point de baisser la garde. Car la pollution de l’air reste la première cause de mortalité et de maladies chroniques dans la capitale. L’Observatoire régional de santé Île-de-France estime que plus d’un décès sur dix à Paris est lié aux particules fines, et plus de 5 % au dioxyde d’azote.La mairie de Paris n’entend donc pas relâcher ses efforts. Elle a même saisi la justice en juin dernier pour contester le futur plan de protection de l’atmosphère d’Île-de-France, qui doit couvrir la période 2025-2030. En cause : un dispositif jugé trop faible face à l’urgence sanitaire. Dan Lert dénonce un plan « obsolète », notamment parce qu’il repose en grande partie sur la mise en place de zones à faibles émissions, les fameuses ZFE, dont la suppression a été votée à l’Assemblée nationale. Pour l’Hôtel de Ville, l’abandon de cette mesure-clé compromet l’atteinte des objectifs fixés pour 2030. Autrement dit, si Paris respire mieux aujourd’hui, la bataille contre la pollution est loin d’être gagnée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Dubaï, la marche à pied pourrait bientôt devenir… une expérience climatisée. La métropole des Émirats arabes unis vient d’annoncer un projet spectaculaire : le « Dubaï Walk », un gigantesque réseau de voies piétonnes couvertes et réfrigérées. Objectif : permettre aux habitants comme aux touristes de circuler à pied, même en plein été, sous un soleil qui fait grimper le thermomètre bien au-delà des 40 degrés.Le projet donne le vertige. On parle de 6 500 kilomètres de parcours climatisés, dont 4 200 kilomètres de voies nouvelles et 2 300 kilomètres réhabilités. Ces artères piétonnes relieront les sites emblématiques de la ville, du Burj Khalifa au Musée du Futur, en passant par des zones d’affaires comme le World Trade Center. Et pour fluidifier encore les déplacements, pas moins de 110 ponts et passages souterrains viendront compléter l’ensemble. La pièce maîtresse, c’est sans doute le « Future Loop » : une passerelle futuriste de 2 kilomètres, entièrement climatisée, qui reliera les Emirates Towers au centre d’exposition. Large de 6 à 15 mètres, elle sera ouverte non seulement aux piétons mais aussi aux modes de transport doux. Une première étape vers ce que Dubaï imagine comme un réseau de rues climatisées du futur.Mais derrière le confort affiché, l’ambition est aussi écologique. La ville veut doubler la part des déplacements à pied, passant de 13 % aujourd’hui à 25 % d’ici 2040. Moins de voitures, donc moins d’émissions de carbone, même si l’idée de refroidir des kilomètres de trottoirs dans un désert soulève quelques interrogations sur la consommation énergétique. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large, qui comprend déjà le « Loop », un parcours de 93 kilomètres dédié aux piétons et cyclistes. Une manière pour Dubaï de se positionner comme un laboratoire de la mobilité urbaine durable… et une vitrine mondiale de son audace architecturale. Les premiers tronçons devraient voir le jour entre 2025 et 2027, avec une livraison finale prévue en 2040. Un chantier pharaonique qui confirme, une fois de plus, l’appétit de Dubaï pour les projets hors normes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aux États-Unis, l’énergie nucléaire pourrait bientôt gagner en efficacité grâce… à l’intelligence artificielle. Le laboratoire national d’Oak Ridge, dans le Tennessee, s’est associé à l’entreprise Atomic Canyon pour accélérer un processus souvent critiqué : l’octroi de licences pour les centrales nucléaires.Ce secteur est placé sous la stricte surveillance de la Commission de régulation nucléaire, la NRC. Chaque réacteur doit obtenir son feu vert à l’issue d’un examen long, minutieux, et surtout très lourd en paperasse. L’idée d’Oak Ridge et d’Atomic Canyon est claire : utiliser la puissance de calcul du superordinateur Frontier, le plus rapide du monde, pour automatiser une grande partie des tâches administratives. Objectif : réduire les délais, limiter les coûts, et répondre aux ambitions énergétiques des États-Unis, sans transiger sur la sécurité.Pour cela, Atomic Canyon a mis au point des modèles d’IA baptisés FERMI. Leur rôle : plonger dans des montagnes de documents techniques et réglementaires, et en extraire les informations pertinentes. Un travail qui, effectué par des humains, peut prendre des mois. L’entraînement de ces modèles a nécessité une base de données colossale de 53 millions de pages, digérées grâce au calcul exascale de Frontier. Résultat : un moteur de recherche intelligent, taillé sur mesure pour l’industrie nucléaire. Tom Evans, chercheur à Oak Ridge, souligne que cette collaboration n’a rien d’un gadget. Avec la demande croissante en énergie stable, il s’agit d’un levier pour intégrer plus rapidement de nouveaux réacteurs au réseau électrique.Mais attention, rappelle Trey Lauderdale, PDG d’Atomic Canyon : « L’IA n’est pas là pour piloter une centrale. Elle doit rendre les données compréhensibles et utilisables ». En d’autres termes, l’IA sera l’assistante, pas l’opératrice. Le nucléaire représente aujourd’hui 20 % de l’électricité américaine. Dans un contexte de retour en grâce de cette énergie bas-carbone, cette expérimentation pourrait devenir un modèle pour d’autres industries engluées dans leurs procédures. Si l’IA réussit à débureaucratiser le nucléaire, c’est tout un pan de l’économie réglementée qui pourrait en être transformé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C’est une petite révolution qui vient de se jouer… et elle est française. Le premier moteur d’avion entièrement électrique homologué au monde vient d’être certifié, et il a été en partie conçu à Niort, dans les Deux-Sèvres. Une avancée majeure qui place l’Hexagone au premier plan de l’innovation aéronautique.Fruit de quatre années de recherche et de mise au point, ce moteur ouvre une nouvelle ère pour l’aviation. Plus de 1 500 heures de tests au sol et 100 heures de vol ont été nécessaires avant d’obtenir le précieux sésame. Un travail titanesque mené par des ingénieurs et techniciens passionnés. « L’assemblage électronique, véritable cerveau de la machine, a été un défi colossal », confie Charles Bedeau, responsable du pôle développement chez Safran. Traditionnellement dominée par les géants américains et européens, l’industrie aéronautique accueille là un signal fort : la France peut rivaliser sur le plan mondial. Isabelle Zenasni, monteuse et câbleuse prototypiste, ne cache pas sa fierté d’avoir contribué à cette aventure : « On a travaillé sur un projet inédit, exigeant, mais porteur d’avenir. »Et cet avenir, il s’écrit aussi localement. À Niort, la fierté est palpable. Ce moteur électrique suscite un véritable dynamisme économique, avec de nouveaux emplois et un regain d’attractivité pour la région. Un symbole fort d’une innovation née dans un territoire parfois loin des grands centres industriels. Mais au-delà de l’exploit technique et industriel, cette homologation tombe à point nommé. Alors que le secteur aérien est pointé du doigt pour son empreinte carbone, cette technologie apporte une réponse concrète. Plus propre, plus durable, elle pourrait bien redessiner l’avenir du transport aérien. « Ce succès, c’est avant tout le résultat d’un travail collectif acharné », souligne Guillaume Brunet, l’un des acteurs clés du projet. Un succès qui dépasse les frontières du pays : la France montre qu’elle peut devenir un leader mondial de l’aviation durable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Comments (7)

Thibault de Changy

bonjour, vos podcasts semblent tous saturés !!!

Jun 29th
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Thibault de Changy

est il possible de se passer des cette phrase aussi systématique qu'intitule : "c'est ce que je vous propose de ville dans cet épisode" ?! ça me tapé sur les nerfs, surtout quand on en écoute plusieurs d'affilée. tant qu'à février ce qui ne va pas, je trouverais plus agréable de ne pas crier dans le micro et exprimer les faits comme s'ils allaient tous changer le monde. c'est plutôt oppressant. Merci de faire cet effort svp.

Feb 18th
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Thibault de Changy

erreur d'épisode

Nov 24th
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Thibault de Changy

quelle bouffonnerie, ça c'est bien du Green washing puisque les ces carburants détruisent des espaces de culture comme jamais. voir le matos au Mexique etc. Privez nous de ce type d'info intitule svp.

Sep 8th
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Thibault de Changy

vous actualités son certes sympathiques, mais il me semble que vous exprimez un engouement bien excessif à l'égard de simples découvertes dans applications approuvées. Un peu de retenue dans le ton sûr-motivé me semblerait plus judicieux et plus agréable. merci.

Aug 21st
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Berda

Très bon comme d'habitude !!!

Feb 8th
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Thibault de Changy

Merci d'ajouter le lien dans la description svp.

Feb 5th
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