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T’as pas dix balles ?

T’as pas dix balles ?
Author: Arthur Bouet & Aniss El Hamouri
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© T'as pas dix balles ?
Description
Les fins de mois sont difficiles pour Aniss et Arthur. Dans l’incapacité d’acheter un ticket pour les salles obscures, ils fouillent leur filmothèque personnelle à la recherche d’un film en lien avec une sortie qui pique leur intérêt. S’en suit un débat passionné entre amis.
14 Episodes
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Il y a quelques jours sortait sur nos écrans Oxana, un film réalisé par Charlène Favier, et évocation biographique de la vie d'Oksana Chatchko, artiste et militante féministe ukrainienne à l'origine du mouvement des Femen, tragiquement achevée par son suicide en 2018. Courageux projet que de vouloir organiser en un film de fiction bien rangé une existence guidée par le désir de se soustraire à toutes les formes d'oppressions et d'enfermement, et qui semble assez peu se prêter à l'exercice souvent balisé du biopic.
C'est pourquoi nous avons décidé de faire un pas de côté en nous attaquant au film Apolonia, Apolonia de Léa Glob, qui s'attache non pas à représenter l'activiste originaire d'Ukraine, mais bien sa meilleure amie, son âme sœur : la painteresse Apolonia Sokol. Initié comme un simple projet étudiant, le tournage de ce portrait d'artiste s'est finalement étendu sur treize années, retraçant le parcours extraordinaire d'une femme incapable de démêler sa vie de son art.
« J'ai jamais eu les pieds sur terre / J'aimerais mieux être un oiseau / J'suis mal dans ma peau », chantait le regretté Daniel Balavoine dans l'opéra rock Starmania en 1978. Flash forward jusqu'en 2025, et Rona non plus ne va pas très bien. La protagoniste de The Outrun, réalisé par Nora Fingscheidt, est une jeune trentenaire aux cheveux bleus interprétée par l'actrice américano-irlandaise Saoirse Ronan, qui se débat avec son alcoolisme et décide de s'exiler sur une île au nord de l'Écosse pour travailler à la protection des oiseaux et, on l'espère pour elle, guérir.
Une quête d'émancipation qui n'est pas sans rappeler un film dans lequel jouait déjà la comédienne – version cheveux rouges cette-fois –, qui lui valu sa troisième nomination aux Oscars en 2017. Lady Bird raconte la dernière année au lycée de Christine, prénom de naissance auquel elle préfère « Lady Bird », jeune fille en révolte contre la médiocrité du destin qui semble lui être promis, qui rêve de quitter le foyer familial, la précarité et sa ville sans histoires de Sacramento pour la vibrante New York et, peut-être, embrasser une carrière artistique. Un long-métrage à forte teneur autobiographique réalisé par nulle autre que Greta Gerwig, nouvelle nabab d'Hollywood depuis le succès interplanétaire de Barbie en 2023, et l'occasion d'interroger à la fois le parcours de la cinéaste égérie de la scène mumblecore new-yorkaise, et le coming of age movie américain et ses tropes fétiches : famille, amour et sexualité.
Siffler en travaillant, lalala lala lala. Une belle mélodie qu'entonnait gaiement, en 1937, Blanche Neige dans le long métrage d'animation éponyme des studios Disney. Le premier film de la grande institution des « classiques de disney » qui a marqué l'enfance de plus d'un esprit impressionnable. Lancée depuis déjà quelques temps dans une série de remakes en prises de vue réelles de ses grands classiques, la maison de Mickey fait le pari en 2025 de dé-cryogéniser Blanche Neige de son cercueil de verre pour la porter à nouveau à l'écran avec Marc Webb à la réalisation. Pas très très sûr que ce plat réchauffé respecte la chaîne du froid à l'heure du gouvernement Arizona (en Belgique), de la fascisation générale du monde, pendant que les dominants font des saluts nazis et agitent des tronçonneuses en public.
Quoi qu'il en soit, vu qu'on avait le fait voyage jusqu'au grand freezer Walt Disney, on s'est dit qu'on allait se laissait aller à parler de leur plus gros succès au rayon surgelé. Frozen, ou La Reine des neiges en français, avant d'être un thème de fête d'anniversaire, est un film d'animation sorti en 2013 et réalisé par Chris Buck et Jennifer Lee. Au programme : Chansons, princesses, fjord, pouvoirs magiques, et... TRAHISON ? Alors ? Voulez-vous faire un bonhomme de neige ?
The Shining, Misery, Carrie, Christine, It, Stand By Me, ou encore The Shawshank Redemption, les adaptations des romans de Stephen King inondent les salles de cinéma depuis maintenant plus de cinquante ans et ça n'est pas prêt de s'arrêter. La preuve, ce mercredi c'est au tour de la nouvelle The Monkey d'accéder au grand écran sous la direction d'Osgood Perkins. Fils de l'acteur Anthony Perkins, inoubliable et terrifiant Norman Bates de Psychose, le cinéaste américain était déjà aux commandes du très moyen Longlegs l'an dernier et s'attaque ici à une histoire de jumeaux obligés de se réconcilier pour échapper à un singe mécanique tueur.
De notre côté, on a passé en revue la ménagerie King et notre choix s'est arrêté sur un animal autrement plus mignon : le chat. Vous l'aurez peut-être compris, cette semaine, on s'attaque à Pet Sematary, réalisé par Mary Lambert en 1989. Une histoire de famille, de deuil et de sécurité routière.
Cette semaine, Strip-tease a 40 ans. L'émission de télévision culte fête ça avec un troisième long-métrage, après Ni juge ni soumise en 2017 et Poulet-frites en 2022. Intitulé Strip-Tease Intégral, ce nouveau long-métrage promet, dans la lignée de l'esprit de la licence, des observations muettes entre voyeurisme, tendresse et gêne de personnages disons... banalement incroyables ?
Une démarche pas si éloignée de celle qu'entreprend Werner Herzog quand il se passionne pour l'histoire de Timothy Treadwell, un écologiste américain qui chaque été pendant douze ans va vivre en Alaska parmi les ours, jusqu'à ce qu'en 2003, lui et sa compagne Amie Hughenard finissent tué·es et dévoré·es par un grizzly. Derrière lui, Treadwell laisse plus de cent heures d'images, tournées lors de ses séjours parmi les prédateurs. Des images qui laissent entrevoir un personnage fascinant et trouble et que Herzog cherche à décrypter dans un film documentaire sorti en 2005 : Grizzly Man.
Cette semaine, c'est Noël ! Et pour Noël quoi de plus effrayant que d'aller voir Les Cadeaux, avec Gérard Darmon ? Eh bien, pas grand chose. Mais plutôt que de se farcir cette comédie cauchemardesque, Aniss et Arthur ont décidé de remonter le temps et de revenir aux origines du slasher avec le film culte Black Christmas de Bob Clark. En 1974, à l'approche des fêtes, un groupe de femmes vivant dans une sororité au Canada reçoit les appels incessants d'un homme à la voix inquiétante qui déblatère des propos obscènes, et semble bien déterminé à leur faire du mal.
Au-delà de son statut d'œuvre séminale, Black Christmas est-il encore capable de nous faire peur ? Dans une époque qui porte aux nues les films d'horreur au lourds sous-textes politiques et psychologiques, le film de Bob Clark tient-il la comparaison ? Et surtout, l'esprit de noël survivra-t-il aux méfaits d'un psychopathe tueur de femmes ?
Cette semaine, à l'occasion de la sortie de "Here" de Robert Zemeckis, avec au casting Tom Hanks mais surtout Robin Wright, Aniss et Arthur se plongent dans un film dont ils ne sortiront pas indemnes : "Le Congrès" d'Ari Folman. Un film étrange, fiévreux, dans lequel une version fictionnalisée de Robin Wright est scannée et remplacée par son avatar numérique, avant que le monde ne bascule dans un egotrip animé. Rangez vos esprits rationnels au placard, ouvrez grand vos cœur, et partons ensemble à l'assaut d'un futur dystopique pas si éloigné de notre sombre réalité.
"Je ne fais ni de l'Art pour l'Art, ni de l'Art contre l'Art. Je suis pour l'Art, mais pour l'art qui n'a rien à voir avec l'Art, car l'art a tout à voir avec la vie." C'est avec cette citation de Robert Rauschenberg (paix à son âme) en tête, d'une profondeur insondable, qu'Aniss et Arthur s'élancent à l'assaut d'un film haut placé dans leur panthéon personnel. Dans "Showing Up", la cinéaste américaine Kelly Reichardt dépeint la semaine chaotique de Lizzy, une céramiste interprétée par Michelle Williams, qui est en retard pour son vernissage imminent. Une artiste qui a cela de pas pratique qu'elle est encore vivante, mange des lunch dans des tupperwares et n'a pas d'eau chaude en ce moment. Pas très glam. Bon alors... l'art, avant d'arriver au musée, ça se filme vraiment ?
Dans ce nouvel épisode, Aniss et Arthur revisitent "LOL (Laughing Out Loud)", film doudou de toute une génération d'adolescent·es dans les années 2000. Sorti en 2009, à une époque où tout était plus simple, sauf les coupes de cheveux des bébés rockeurs du XVI arrondissement de Paris, le film de Lisa Azuelos raconte la vie de Lola, une lycéenne de 16 ans, dont le quotidien est partagé entre sa relation avec sa maman, interprétée par Sophie Marceau, et sa bande d'ami·es qui sont tout pour elle. Enfilez votre slim le plus serré, ressortez votre mp3 du placard, connectez-vous sur MSN, on s'attaque aujourd’hui à un film culte, lol.
Cette semaine, c'est la rentrée ! Après avoir crapahuté tout l'été, on a plus de sous pour découvrir en salles "La Prisonnière de Bordeaux" de Patricia Mazuy. On rattrape donc son précédent film sorti en 2022, "Bowling Saturne", qui passe au crible la sauvagerie des hommes, transmise comme un poison de père en fils. Trigger Warning : violences sexistes et sexuelles, écriture catastrophique & acteurices en roue libre.
Cette semaine, à l'occasion de la sortie en salles du quatrième opus de la saga "Moi, moche et méchant", Aniss et Arthur se demandent si des personnages principaux peuvent être profondément mauvais. Pour y répondre, quel meilleur film que le poisseux et poussiéreux "The Devil's Rejects" de Rob Zombie et sa famille de meurtriers white thrashs dégénérés et immoraux. Âmes sensibles s'abstenir. Pour les autres : "see you in fucking hell".
Alors que l'écrivain et activiste trans Paul B. Preciado s'empare du classique de Virginia Woolf pour dresser le portrait d'une génération résolument queer, Aniss et Arthur revisitent l'adaptation par Sally Potter d'Orlando, sortie en 1992. Un film fantastique dans lequel le personnage éponyme, interprété par Tilda Swinton, traverse les siècles, de l'Angleterre élisabéthaine aux années 1990, et nous invite à questionner les normes de genre.
Cette semaine, la saga Mad Max est de retour sur les écrans du monde entier avec "Furiosa", successeur tant attendu de "Mad Max : Fury Road". L'occasion pour Aniss et Arthur de faire un pas de côté pour découvrir un film produit par George Miller en 1995 : "Babe, le cochon devenu berger". Au menu : un mélange d'animatroniques et d'images de synthèses flippant, des brebis mystiques et des animaux qui se débattent pour échapper à leur devenir-viande.
Dans ce premier épisode, Aniss et Arthur aimeraient voir "Riddle Of Fire", premier film de l'américain Weston Razooli. Fauchés, ils se rabattent sur le film culte "Stand By Me" de Rob Reiner, sorti en 1986. Ils y croisent l'Amérique des années 1950, la construction de la masculinité, River Phoenix et la mort.