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Penser c'est chouette
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Penser c'est chouette

Author: Théodore Brossollet

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Nous recevons des essayistes français pour les interroger sur leurs analyses de notre société. Nous aspirons à entendre le maximum afin de diversifier les points de vue.

Notre objectif est de vous permettre de saisir notre époque afin de mieux l'appréhender et vous approprier ses enjeux politiques, économiques, sociaux, écologiques et technologiques.
13 Episodes
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Rejoignez notre communauté de penseurs et penseuses exigeants et ouverts d'esprits sur https://www.pensercestchouette.com/La sociologue Nathalie Heinich revient sur ses principaux combats intellectuels qui l'ont souvent opposé à son camp, la gauche, dont une partie a, selon elle, trahi ses propres valeurs. Dans cet entretien, elle évoque son parcours et prend position sur des sujets aussi variés que l’art contemporain, la sociologie critique, le féminisme, l’islamisme, le wokisme ou encore la fragilité du lien social.Rejoignez notre communauté de penseurs et penseuses exigeants et ouverts d'esprits sur https://www.pensercestchouette.com/ 00:00 Introduction04:28 1er combat : Étude sur les dispositifs pervers dans le monde de l’art contemporain comprise comme une attaque envers le monde de l’art 10:19 2eme combat : En défense de la neutralité axiologique contre la sociologie critique de Bourdieu 18:49 3eme combat : Une Intellectuelle engagée contre la loi PACS 29:59 4eme combat : Pour le féminisme universaliste contre le féminisme différentialiste 42:49 5eme combat : Contre l’islamisme 53:54 6eme combat : Sur le processus de décivilisation 59:54 7eme combat : Contre le wokisme 01:08:14 8eme combat : Contre le déni de la différence des sexes
Rejoignez notre communauté de penseurs et penseuses exigeants et ouverts d'esprits sur https://www.pensercestchouette.com/ Nous avons reçu Emmanuel Maurel, député et membre fondateur de la Gauche républicaine et socialiste. Nous lui avons demandé de nous présenter sa vision de la situation dans laquelle se trouve la France, pourquoi nous en sommes là et quoi faire pour inverser la tendance afin de redresser la situation économique, politique et sociale et d'améliorer la vie des Français. Rejoignez notre communauté de penseurs et penseuses exigeants et ouverts d'esprits sur https://www.pensercestchouette.com/00:00:00 Intro00:01:30 Dans quelle situation est la France 00:16:30 Pourquoi Macron ne change pas de politique ? 00:21:30 Le capital accroît la pression sur les salaires 00:29:20 Le mouvement du 10 septembre, une réaction inévitable pour 00:33:45 Comment la France est devenue aussi pauvre ? 00:43:47 Que feriez-vous si votre camps avait le pouvoir ? 00:56:12 Que feriez-vous pour régler le déficit ? 01:04:40 Est-ce que la politique que vous souhaitez mettre en place est compatible avec les traités européens ? 01:10:50 À quoi ressemblera la France si vous la gouvernez pendant 10 ans ?
Rejoignez notre communauté de penseurs et penseuses exigeants et ouverts d'esprits sur https://www.pensercestchouette.com/ Et si l’effondrement n’était pas inévitable ? Antoine Buéno, écrivain et prospectiviste, répond à la collapsologie et propose une alternative radicale : la croissance verte comme unique moyen d’éviter l’effondrement de notre civilisation.Dans cet entretien, il revient sur ses deux derniers essais – L’effondrement du monde n’aura (probablement) pas lieu et Faut-il une dictature verte ? – pour expliquer pourquoi la décroissance ne peut pas fonctionner, et comment le progrès technique peut au contraire nous permettre de limiter le réchauffement climatique.Nous parlons de prospective, des grands scénarios d’effondrement (arrêt cardiaque, panne sèche, cocotte-minute), de l’effet rebond, de l’impossible découplage absolu entre richesse et émissions de carbone, mais aussi des conditions politiques et économiques pour réussir la transition écologique et enfin du monde qui nous attend de l'autre coté de la transition. Abonnez-vous pour découvrir chaque semaine des entretiens avec des auteurs, chercheurs et représentants politiques sur notre époque pour qu'ensemble on devienne des citoyens capable de prendre en main notre destin collectif. Rejoignez notre communauté de penseurs et penseuses exigeants et ouverts d'esprits sur https://www.pensercestchouette.com/01:40 Une réponse à Pablo Servigne 04:15 Qu’est ce que la prospective 06:55 Le progrès technique, angle mort de la collapsologie 11:17 Pourquoi l’effondrement n’est pas souhaitable 13:40 Quels sont les différents scénarios d’effondrement évalués par Antoine Bueno 15:34 Premier scénario d’effondrement : L’arrêt cardiaque (monde trop complexe) 18:34 Deuxième scénario d’effondrement : la panne sèche (manque de ressources) 31:34 Troisième scénario d’effondrement : Le scénario de la cocote minute 34:10 Les scénarios d’effondrement non évalués par Antoine Bueno (guerre nucléaire, IA hors de contrôle, effondrement de la natalité) 48:24 Les deux grandes familles de solutions au réchauffement climatique (décroissance et transition) 01:02:10 Pourquoi la décroissance n’a aucune chance de fonctionner 01:26:10 Comment la croissance verte peut nous permettre de limiter le réchauffement climatique 01:49:10 L’effet rebond et l’impossible découplage absolu entre production de richesse et émissions de carbone 01:57:05 Comment s’organiser politiquement et économiquement pour que fonctionne la transition 02:20:10 Après la transition, une nouvelle aire d’abondance ?
Vincent Edin est journaliste, il a co-écrit avec Olivier Legrain un court essai percutant "Sauver l'information de l'emprise des milliardaires."Nous l'avons invité pour en parler. Nous avons essayé de faire le tour de son approche du sujet. Hâte d'en discuter avec vous dans les commentaires. Inscrivez-vous gratuitement sur notre site pour nous rejoindre : https://www.pensercestchouette.com/ 00:00 Introduction02:05 Qui détient quoi ? 04:08 Les milliardaires français, des oligarques ? 07:05 Quand est-ce qu’ils ont commencé à faire basse sur les médias ? 10:00 Est-ce qu’il y’aurait une presse sans les milliardaires ? 14:50 Quel est l’objectif des milliardaires quand ils achètent des médias 18:40 Pourquoi faut-il sauver l’information des milliardaires ? 25:40 Les médias de Bollore ne respectent pas la charte de Munich 30:30 Les médias des autres milliardaires ressemblent de plus en plus aux médias de Bollore 37:05 Depuis les acquisitions de Bollore, l’information prise en tenaille entre la main mise des milliardaires d’un côté et l’ouverture de la fenêtre d’Overton et la généralisation du non respect de la charte de Munich de l’autre 44:50 Si 100% des médias appartenaient à des milliardaires, est-ce qu’on serait encore en démocratie ? 48:50 Les milliardaires protègent leurs profits avec leurs médias 53:10 L’extrême droite et les milliardaires partagent les mêmes intérêts 56:24 Les milliardaires possèdent aussi des instituts de sondage et des thinks-tanks 58:32 Dans la dynamique actuelle, le service public de l’information est-il condamné ? 01:05:50 Macron a aussi contribué à diminuer le pouvoir des médias en instaurant le secret des affaires 01:08:05 Les milliardaires pris d’une cupidité sans limites tentent-ils de surfer sur le moment trumpiste pour détricoter la démocratie 01:11:50 Comment est-ce qu’on sauve l’information ?
Benjamin Morel est constitutionnaliste. Nous le recevons à l’occasion de la parution de son deuxième essai, Le nouveau régime ou l’impossible parlementarisme, dans lequel il présente son analyse de la crise politique que traverse la France depuis la dissolution.Il y explique que le bipartisme a permis l’émergence de majorités pléthoriques au service du président, ce qui a ancré dans les esprits l’idée que la Ve République était un régime présidentialiste. Pourtant, sans formation d’une majorité absolue aux législatives, on retrouve le régime parlementaire que souhaitait initialement instituer – contrairement aux idées reçues – le général De Gaulle et Michel Debré.Benjamin Morel plaide pour l’adoption urgente d’un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives, afin d’adapter nos institutions au tripartisme actuel. Selon lui, si nous tardons trop, la France risque de s’enfoncer dans une crise de régime qui pourrait pousser le peuple à préférer un glissement vers un régime autoritaire plutôt que le chaos institutionnel. Il nous avertit : pour cela, il n’est même pas nécessaire de changer la Constitution.Nous avons tenté de brosser un panorama complet de son approche sur le sujet.Pour nous rejoindre gratuitement, inscrivez-vous sur notre site :www.pensercestchouette.com01:03 Intro04:13 Le texte était fait pour instituer un régime parlementaire ou présidentiel ?07:53 Distinction pouvoir du gouvernement et du président08:48 Pourquoi est-on tous persuadé d’être dans un régime présidentiel ?13:48 Qu’est-ce qui a motivé le passage au quinquennat et qu’est-ce que cela a changé ?17:03 Pendant un certain temps, la France s’est retrouvée avec un président tout-puissant21:43 Dans les autres pays européens, les candidats aux élections présidentielles ne font-ils pas de promesses législatives ?27:43 Pourquoi ne proposez-vous pas de revenir sur l’inversion du calendrier électoral ?33:03 Pourquoi a-t-il été si difficile de faire une coalition en France ?38:33 La proportionnelle, condition pour faire des coalitions post-électorale46:23 L’instauration de la proportionnelle devient urgente ?50:18 Les Français ont-ils besoin d’une crise encore plus profonde pour se rendre compte qu’il faut changer leurs institutions ?54:52 Quelle est la bonne proportionnelle ?1:03:33 Comment Emmanuel Macron a tenté de prolonger la pratique présidentialiste malgré l’absence de majorité ?1:11:38 Le sabotage de l’administration pour accentuer le présidentialisme macronien1:16:33 Le risque d’attendre trop longtemps avant de faire les changements institutionnels qui permettraient d’adapter le régime à la nouvelle donne politique pour sortir de la crise
Maxime Sbaihi est économiste. Nous le recevons à l’occasion de la parution de son deuxième essai “Les balançoires vides, le piège de la dénatalité” Il y présente la dénatalité en long en large et en travers. Pourquoi a t-elle lieu partout sur la planète, quelles sont ses causes potentielles et ses conséquences prévisibles, comment inverser la tendance ?Selon lui, il est strictement inconcevable d’envisager des politiques natalistes qui ne respectent pas la liberté de chacun de ne pas faire d’enfants. En revanche, il constate que les gens déclarent vouloir faire plus d’enfants qu’ils n’en ont et qu’ils s’en sentent empêchés par la précarité de leurs conditions de vie matérielle. Maxime Sbaihi plaide donc pour la mise en place de politiques natalistes qui visent à permettre à ceux qui le souhaitent de faire plus d’enfants.Nous avons tenté de brosser un panorama complet de son approche sur le sujet.00:00 intro00:47 La dénatalité est-elle un problème ? Et si oui, qu'est-ce qu'on peut faire pour y remédier 01:54 Tableau global du problème parce qu’il est mondial05:12 La dénatalité est sous estimée 07:10 Qu'est ce qu'un changement de natalité implique sur l'évolution de la population12:43 Pourquoi est-ce un problème, concrètement ?16:15 Le vieillissement nuit à la prospérité20:10 Si on ne prend pas au sérieux le déséquilibre démographique, nos système sociaux n'ont pas d'avenir. 22:30 Les jeunes s'appauvrissent et les politiques s'en moquent car ils sont trop peu nombreux pour peser démocratiquement35:10 la dénatalité, une bonne nouvelle pour la planète ? 47:00 Le scénario d'une natalité qui baisse jusqu'à 0 47:54 À quoi ressemblera la démographie mondiale en 2050 si on ne change rien ?51:40 Le piège de la basse fécondité : Est-ce qu’on a déjà atteint un point de bascule historique dans le nombre de naissances ?55:22 Pourquoi les gens font moins d'enfants ?01:19:36 Comment aider les gens qui le souhaitent à avoir des enfants, le natalisme libéral ? 01:36:00 Et si le natalisme libéral marche pas, on fait quoi ? 01:43:50 Conclusion
Commentez l'article de Maxime Chaix sur notre site pour partager votre avis avec lui : https://www.pensercestchouette.com/debat/en-ukraine-la-plus-provoquee-des-guerres-non-provoqueesMaxime Chaix est journaliste indépendant. Nous l'avons reçu pour échanger à propos de son deuxième essai "la guerre de l'ombre en Ukraine, les raisons cachées du conflit OTAN-RUSSIE". Il y relate son enquête approfondie sur la présence des US et de leurs alliés, à travers la CIA et l'OTAN, en Ukraine depuis 2013. Il avance qu'elles ont appuyé les forces anti-russes présentes dans la société Ukrainienne pour qu'elles réussissent notamment à renverser le gouvernement en 2014 à l'occasion du coup d'Etat du Maïdan. Selon Maxime Chaix, la CIA et l'OTAN ont ensuite contribué de divers façon à transformé l'Ukraine en allié des us et ennemie de la Russie. Nous avons tenté de brosser un panorama complet de son approche sur le sujet.00:00 Introduction – Pourquoi ce livre ?02:41 Les néoconservateurs américains à la manœuvre08:19 Ukraine : des révolutions sous influence13:27 CIA, OTAN, armes : la guerre secrète19:12 Un débat interdit en France ?23:57 De la guerre froide au conflit actuel32:26 Biden, Trump, et la continuité néoconservatrice37:50 Les accords de paix sabotés46:11 L’Ukraine, otage d’une guerre par procuration51:50 Pourquoi ce livre dérange01:10:00 Le risque d’une escalade incontrôlable01:46:00 L’Europe a-t-elle choisi la guerre ?01:56:00 Le deux poids deux mesures occidental02:02:14 Pourquoi il faut désescalader02:06:54 Conclusion – Soutenir un travail indépendant
Commentez l'article de Serge-Eric Menye sur notre site pour lui dire ce que vous en avez pensé Serge-Eric Menye est consultant en investissement et en politiques publiques, conférencier et essayiste.Nous le recevons à l’occasion de la parution de son deuxième essai :"L'Afrique sera-t-elle la catastrophe du XXIe siècle ? – L'incroyable déni de l'afro-optimisme"Il y défend l'idée que l’optimisme entourant le futur de l’Afrique, largement relayé dans les discours européens, est infondé.Selon lui, au contraire, la grande majorité des pays africains n’ont pas réussi à résoudre les problèmes auxquels ils étaient confrontés :Croissance faibleAgriculture peu productiveDépendance à l’exportation de matières premières peu transforméesGouvernance corrompueAnalphabétismeIngérences étrangèresMais ils sont désormais confrontés à de nouveaux problèmes qui aggravent les anciens :TerrorismeDémographie galopanteRéchauffement climatiqueNous avons tenté de brosser un panorama complet de son approche sur le sujet.00:00 Intro02:31 Quels sont les principaux problèmes de l’Afrique ?08:38 Le voyage de Serge-Eric Menye en Afrique11:38 Avez-vous, dans votre vie, partagé l’afro-optimisme ?14:43 La faiblesse de la croissance économique africaine20:27 La divergence de trajectoire entre les pays asiatiques et africains24:38 Quels pays en Afrique ont résolu ces problèmes de gouvernance ?31:08 Le Somaliland34:19 Comment feriez-vous revenir la croissance en Afrique ?41:13 Comment rétablir l’État de droit et lutter contre le terrorisme en Afrique ?51:17 Quels sont les pays africains disposant d’un gouvernement de bonne volonté ?58:58 L’égoïsme des dirigeants africains1:01:07 Existe-t-il une conscience nationale en Afrique ?1:13:00 Pourquoi les dictateurs asiatiques servaient-ils davantage leurs pays que les dictateurs africains ?1:15:25 Peut-on imaginer des révolutions populaires en Afrique ?1:21:28 Thomas Sankara1:25:28 En France aussi, on a des problèmes de gouvernance1:34:00 Le sursaut pourrait-il venir des classes moyennes éduquées ?1:38:37 La fatalité du besoin de leadership politique 1:42:40 Des motifs d'espoirs mais très insuffisants1:46:00 La nouvelle génération d'ingérences étrangères1:52:10 Conclusion
Marcel Gauchet est philosophe et historien. Il est l’auteur de nombreux essais et a consacré une partie de son œuvre à la compréhension de ce qu’est la démocratie et des moyens de la faire fonctionner au mieux.Il prolonge ce questionnement dans son dernier essai, Le Nœud démocratique : Aux origines de la crise néolibérale, paru aux éditions Gallimard.L’opposition entre populistes et néolibéraux, que connaissent la plupart des démocraties occidentales, est pour lui un symptôme. En l’analysant, Marcel Gauchet remonte jusqu’à l’origine profonde de la crise démocratique.Jusqu’au XVIIIᵉ siècle, trois grands principes avaient permis aux humains de vivre ensemble :Le pouvoir provient de DieuLa loi est celle du groupeLe passé constitue l’idéal à perpétuer.La modernité a consisté à remettre en cause ces trois principes :Le pouvoir appartient au peupleLa loi du groupe doit respecter les libertés individuellesIl nous revient d’inventer un futur meilleur que le présent.Mais ces nouveaux principes n’ont pas été appliqués pleinement et immédiatement. Les habitudes ont perduré, si bien que l’organisation sociale continuait d’emprunter aux formes anciennes.Selon Marcel Gauchet, le néolibéralisme marque le moment où ces principes modernes ont été poussés trop loin, jusqu’à devenir destructeurs :Le pouvoir politique s’est dissous dans l’administrationLes libertés individuelles supplante le pouvoir législatifLa fabrique du futur a été confiée à l’automatisation du marché.La finalisation, à retardement, de la disparition des structures héritées du passé nous prive des recettes qui permettaient de faire société, sans que nous ayons jamais réfléchi à ce qu’elles assuraient pour que cela soit possible.Ignorant ce qui est nécessaire pour permettre aux humains de faire société, les néolibéraux ne comprennent pas que leur interprétation extrémiste des principes modernes ne suffise pas spontanément.Le cri du cœur populiste serait alors, selon Marcel Gauchet, l’expression des besoins humains fondamentaux que le néolibéralisme ignore : savoir qui nous sommes, et savoir que ce “nous” décide de son destin.Il faudrait donc entendre ce cri populiste et changer ce qui doit l’être, pour permettre aux démocraties occidentales de répondre à ces besoins humains fondamentaux.Nous avons essayé, dans cet entretien, de permettre à Marcel Gauchet de développer au mieux sa pensée. Nous espérons que cette vidéo vous plaira.00:00 Intro01:17 Pourquoi pensez-vous que la démocratie est en crise ?03:23 L’opposition élites néolibérales et peuples populistes05:20 Pourquoi cette opposition n’est pas juste une variante de gauche droite08:15 Les partis populistes sont considérés comme illégitimes par les élites néolibérales10:23 Pourquoi l’explication économique est insuffisante13:33 Que nous dit la place prise par l’économie de notre époque ?18:14 Quelles sont les 3 dimensions qui structurent les sociétés qui ont été chamboulées par le passage à la modernité ?27:50 Qu’est-ce qui vous permet de penser que nos sociétés modernes s’articulaient encore il y a peu autour des traces laissées par la structuration hétéronome ?37:08 Les 3 grandes orientations idéologiques que nous connaissons sont des expressions des changements de chacune des 3 dimensions de la structure de nos sociétés au passage à l’ère moderne42:48 Les totalitarismes du 20e siècle, tentative inconsciente de réinstaurer une structuration hétéronome46:03 Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui par rapport au moment où la structuration hétéronome persistait ?55:53 Pourquoi la structuration autonome actuelle ne marche pas ?59:38 Comment sortir de la crise de la démocratie ?1:07:54 Les opposants à la sortie de la crise de la démocratie : les élites néolibérales et les transhumanistes1:16:58 Les peuples veulent amender la structuration autonome dans sa version actuelle1:23:38 Remettre les droits fondamentaux à leur juste place1:28:08 Bilan
Didier Leschi est un haut fonctionnaire français, spécialiste des questions relatives aux cultes et à la laïcité.Il est directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration depuis 2015, et président de l’Institut d’étude des religions et de la laïcité depuis 2018.Nous avons tenté d’aborder tous les aspects de la question migratoire, y compris les plus sensibles. En tant qu’homme de gauche, il déplore les tabous de son camp sur ce sujet. Selon lui, l’immigration pose avant tout des problèmes sociaux : son coût pèse principalement sur les plus précaires. En ignorant leurs inquiétudes, la gauche perd selon lui sa crédibilité sur les questions sociales.00:00 Intro01:43 Pourquoi le débat sur l’immigration est-il impossible à tenir ?04:19 L’immigration, principal point de désaccord entre la gauche et la droite ?06:45 La question de l’immigration est avant tout une question sociale09:23 Il est faux de prétendre qu’on a besoin d’immigration pour créer de la richesse11:22 Le rapport des Américains à l’immigration14:42 L’immigration choisie en Italie16:04 Les pays d’Europe de l’Est pensent que leur identité culturelle est trop fragile pour accueillir des immigrés17:22 La distinction entre immigration légale et illégale18:10 La difficulté en France, c’est la décorrélation entre le nombre et...19:12 L’hypocrisie du débat concernant l’immigration qualifiée, comme les médecins22:17 L’immigration choisie résout-elle la crainte identitaire en Italie ?24:42 Les pays européens pratiquent de plus en plus l’immigration choisie, sauf la France26:47 Peut-on vraiment réduire l’immigration légale ?28:13 Quel est le problème spécifique de l’immigration en France ?29:48 Est-il légitime de renvoyer chez eux les migrants illégaux ?32:26 La distinction entre les formes d’immigration39:38 Le débat sur le regroupement familial41:06 La paupérisation de la population française rend le rapport à l’immigration conflictuel chez les classes populaires47:32 L’intégration plus difficile des populations de certains pays africains48:33 Une partie de la jeunesse et de la gauche nie les problèmes posés par l’immigration51:35 La gauche n’est pas crédible pour parler des questions sociales tant qu’elle ne traite pas des questions migratoires52:14 Les expériences socialistes conduites par la gauche dans le monde se sont accompagnées d’une fermeture des frontières55:28 La gauche, n’ayant pas assez travaillé sur l’application concrète de ses idéaux, n’arrive pas à combattre l’ultralibéralisme et la guerre sociale qu’il organise58:23 Pourquoi faut-il harmoniser les conditions d’accueil entre pays européens ? Est-ce faisable ?1:02:07 Comment exécuter les OQTF ? Tabou ultime de la gauche1:04:47 Le cas algérien1:09:52 Qu’est-ce que l’accord franco-algérien de 1968 ?1:15:12 Comment réellement exécuter les OQTF ?1:17:20 La démagogie sur le débat des soins pour les immigrés exaspère Didier Leschi1:19:19 Le RN ne raconte-t-il pas aussi des bêtises sur l’immigration ?1:22:46 La gauche, privée de la question sociale par sa lâcheté sur la question migratoire, compense par une surenchère sur les questions sociétales et identitaires, comme la cause palestinienne1:27:42 Le thème de la créolisation1:32:47 L’impact de la dénatalité sur les flux migratoires1:36:47 Les débats sur le féminisme à gauche1:39:08 Question sur le vieillissement
Véra Nikolski est docteur en science politique, normalienne et l'autrice d'un premier essai très remarqué Féminicène. Elle y défend l'idée que la baisse de la mortalité infantile et la fin de l'importance de la force physique, suite à la révolution industrielle, ont permis l'émancipation des femmes et qu'oublier l'importance de ces facteurs matériels serait préjudiciable à la défense de cette émancipation malheureusement bien loin d'être acquise. Nous avons essayé de brosser un panorama complet de son approche du sujet.N'hésitez pas à commenter pour nous dire ce que vous en avez pensé. Et pour aller encore plus loin, lisez le papier de Véra Nikolski et débattez-en cordialement avec notre communauté ! 00:00 Intro01:25 Pourquoi les femmes ont été dominées partout en tout lieu et en tout temps ? 11:02 Pourquoi les hommes ont théorisé l'infériorité des femmes ?16:30 Qu'est ce qui a permis l'émancipation soudaine des femmes ?35:15 Comment les féministes ont réagi à ton livre ? Un malentendu à dépasser 53:40 Le vrais danger qui pèse sur l'émancipation des femmes : la fin de l'abondance01:04:00 Exemple de régression de l'émancipation des femmes, le Turkménistan 01:07:50 Quelles propositions pour protéger l'émancipation des femmes 01:20:24 Questionnement du lien entre la baisse de la natalité et l'émancipation des femmes 01:37:42 Conclusion
POUR INTERPELLER MAX-ERWANN GASTINEAU RENDEZ VOUS SUR NOTRE SITE : https://www.pensercestchouette.com/debat/comment-sadapter-a-la-desoccidentalisation-du-monde Max-Erwann Gastineau, politologue et essayiste a accepté notre invitation à venir nous présenter les idées qu'ils développe dans son dernier essai "l'ère de la pénurie". Selon lui, l'Occident doit réaliser que "depuis la fin de la guerre froide, un processus de « désoccidentalisation » des références et des idéaux a recomposé en profondeur l'ordre international." Il avance que la mondialisation a permis au reste du monde de contester à l'Occident son "vieux monopole sur le terrain de l'innovation" et d'ainsi éroder ses bases industrielles. Seulement, ces succès économiques n'ont pas inspiré les pays du reste du monde à davantage imiter l'Occident mais plutôt à se servir de ces nouveaux leviers de puissance pour affirmer leurs spécificités culturelles. Or, l'auteur affirme que l'Occident, en raison d'une vision ethnocentrique du reste du monde, continue de penser son modèle de développement comme la panacée et tous les pays non démocratiques comme en retard. Une persistance qui "alimente une arrogance contreproductive, aveuglante, en plus d'atteindre à la crédibilité des Etats occidentaux". Selon l'auteur il est temps pour l'Occident de faire preuve d'humilité pour mieux appréhender son environnement stratégique et ses marges de manœuvres afin d'entamer une reconstruction adaptée à ce nouveau paradigme. Cette nouvelle humilité doit nous conduire à imiter à notre tour ce qui, selon Max-Erwann Gastineau, a fait la force les pays émergents : leur aptitude à s'appuyer sur leur histoire pour construire un modèle de société conforme à leurs aspirations profondes.
Nouvel entretien avec Vincent Ortiz ! Docteur en économie, chercheur et rédacteur en chef du Vent Se Lève, Vincent Ortiz nous a fait le plaisir d’accepter notre invitation à discuter de son premier essai, “L'ère de la pénurie”. Il y propose une critique constructive d’une partie des discours écologistes mainstream. En remontant le fil de l’histoire du club de Rome, il s’est aperçu que leur présentation des risques de pénuries de ressources avait été repris favorablement par les milieux économiques et par certains dirigeants politiques comme le président américain Carter. Son essai propose une explication simple mais efficace : Les discours sur la finitude des ressources permettent de naturaliser des hausses des prix et de dépolitiser notre rapport aux producteurs. En spécialiste de l’histoire des idées, il invoque un économiste américain à cheval entre le 19 et le 20ème siècle, dont nous n’entendons pas souvent parler, Thorstein Veblenn, selon lequel le capitalisme n’est pas destiné à maximiser la production mais plutôt à la saboter pour ainsi organiser la rareté des biens et services disponibles. Bien conscient de la finitude des ressources, il appelle néanmoins les militants écologistes à se départir des discours “néomalthusiens” qui n'envisagent le salut écologique qu’à travers une baisse de la consommation sans remise en cause politique de l’organisation de la production. A titre d’exemple, il considère que les écologistes qui proposeraient aux citoyens français de baisser leur consommation d’électricité sans exiger de l’Etat la nationalisation du secteur de l’énergie tombent dans le piège tendu par le capital qui verrait dans l’électricité abondante et peu chère produite par EDF un terrible manque à gagner. J’ai personnellement trouvé cette analyse d’inspiration marxiste de la récupération des discours écologistes néomalthusiens par les milieux économiques en vue de dépolitiser la question de la production et de naturaliser les hausses des prix stimulante, j’espère que l’entretien vous plaira ! 0:00 - Intro 1:45 - Qu'est ce qui t'a donné envi d'écrire ce livre 8:32 - Comment t'es venu l'idée que les écologistes pouvaient servir le capital ? 13:50 - Les écologistes se revendiquent-ils du néomalthusianisme ? 25:10 - L'analyse du capitalisme de Thorstein Veblen 29:36 - En quoi les pénuries peuvent-elles servir les acteurs économiques ? 37:40 - Par quelle réforme commencerais-tu ? 44:00 - Quelle serait la réforme que tu prendrais pour éviter les pénuries fictives ? 50:50 - Est- ce que tu dirais que la financiarisation est un sabotage de la production ? 56:50 - Est-ce que Macron est le grand saboteur en chef ?
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