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Méditations quotidiennes - Centre Le Pèlerin
Méditations quotidiennes - Centre Le Pèlerin
Author: Centre Le Pèlerin
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© Centre Le Pèlerin
Description
Une méditation quotidienne vous est offerte tous les matins à partir de l'Évangile du jour par le Centre Le Pèlerin, spécialisé en accompagnement psychospirituel. Par cette prière du matin, prenez quelques minutes pour nourrir votre foi. Un temps d'intériorité qui éclaire toute la journée! Le Pèlerin offre de l'accompagnement spirituel ainsi qu'une formation en accompagnement depuis près de 25 ans à Montréal. Son approche d'intégration psychospirituelle permet de vivre une expérience spirituelle transformante et libératrice. Le Pèlerin: Le savoir intérieur qui transforme la vie.
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Évangile du samedi 20 décembre 2025 – 3ème Semaine de l'Avent« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38) Au sixième mois d’Élisabeth,l’ange Gabriel fut envoyé par Dieudans une ville de Galilée, appelée Nazareth,à une jeune fille vierge,accordée en mariage à un homme de la maison de David,appelé Joseph ;et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit :« Je te salue, Comblée-de-grâce,le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée,et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors :« Sois sans crainte, Marie,car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand,il sera appelé Fils du Très-Haut ;le Seigneur Dieului donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange :« Comment cela va-t-il se faire,puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit :« L’Esprit Saint viendra sur toi,et la puissance du Très-Hautte prendra sous son ombre ;c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,a conçu, elle aussi, un filset en est à son sixième mois,alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors :« Voici la servante du Seigneur ;que tout m’advienne selon ta parole. »Alors l’ange la quitta.Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.Alors qu’il avait 4 ans, je racontais à mon fils ce très beau récit de l’Annonciation. À la toute fin, il me dit : « Cela aurait fait quoi si Marie avait dit NON ? » Je suis alors entrée dans une méditation sur l’importance de nos OUI…Plusieurs artistes, écrivains ou peintres, nous ont aidés à contempler la grandeur du OUI de Marie :« Voici la servante du Seigneur ;que tout m’advienne selon ta parole. »Nous pouvons intuitionner que plusieurs « Oui » ont précédé ce grand OUI : ces « Oui » prononcés au quotidien, dans le silence de son cœur…Dis-nous Marie, qu’est-ce qui t’a amenée à laisser l’ange entrer chez toi ?Depuis l’enfance, j’avais accueilli en mon être le Dieu de mes parents et de mes ancêtres : Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.J’ai souvent contemplé et loué Dieu marchant avec son peuple.Je connaissais la promesse d’un Sauveur à venir :En ce jour-là, un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David… Sur lui reposera l’esprit du Seigneur1 Mon cheminement intérieur m’a permis de reconnaître l’ange comme un envoyé de Dieu… et j’ai librement choisi de lui dire « Oui, tu peux entrer… » Alors quand il m’a saluée « … comblée de grâce, le Seigneur est avec toi », j’ai pu accueillir ses mots ainsi que mon bouleversement … Sa parole « Sois sans crainte Marie… » m’a permis de rester le cœur ouvert devant le mystère annoncé. Dans ma vérité et ma réalité humaine, j’ai osé la question : Comment cela se fera-t-il ? Quelle réponse j’ai reçue… Cette réponse, elle est pour chacun de vous encore aujourd’hui…Méditation - Un ange est accueilli… Tout devient possible à Dieu !
Évangile du vendredi 19 décembre 2025 – 3ème Semaine de l'AventL'ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste (Lc 1, 5-25)Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée,un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie.Sa femme aussi était descendante d’Aaron ;elle s’appelait Élisabeth. Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu :ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneurde façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérileet, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. Or, tandis que Zacharie,durant la période attribuée aux prêtres de son groupe,assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres,pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au dehorsà l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut,debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleverséet la crainte le saisit. L’ange lui dit :« Sois sans crainte, Zacharie,car ta supplication a été exaucée :ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse,et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur.Il ne boira pas de vin ni de boisson forte,et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israëlau Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur,avec l’esprit et la puissance du prophète Élie,pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants,ramener les rebelles à la sagesse des justes,et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. » Alors Zacharie dit à l’ange :« Comment vais-je savoir que cela arrivera ?Moi, en effet, je suis un vieillardet ma femme est avancée en âge. » L’ange lui répondit :« Je suis Gabrielet je me tiens en présence de Dieu.J’ai été envoyé pour te parleret pour t’annoncer cette bonne nouvelle. Mais voici que tu seras réduit au silenceet, jusqu’au jour où cela se réalisera,tu ne pourras plus parler,parce que tu n’as pas cru à mes paroles ;celles-ci s’accompliront en leur temps. » Le peuple attendait Zacharieet s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire. Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler,et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision.Il leur faisait des signes et restait muet. Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique,il repartit chez lui. Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant.Pendant cinq mois, elle garda le secret.Elle se disait : « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi,en ces jours où il a posé son regard pour effacerce qui était ma honte devant les hommes. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.Au cœur de l’Évangile d’aujourd’hui se trouve l’évènement très personnel et intime, vécu par Zacharie dans le sanctuaire du Seigneur. En étant « désigné par le sort », il rentre dans le lieu sacré pour accomplir sa mission du prêtre. Dans cet espace sacré, il s'y trouve en tant que représentant du peuple de Dieu, mais il est présent avec toute son essence, ses préoccupations personnelles, ainsi que ses besoins et aspirations propres. Dieu l’attend là : Il pose son regard sur lui et Lui parle par son ange. C’est à lui personnellement que l’ange Gabriel apporte une bonne nouvelle. Dieu répond très concrètement à son désir personnel le plus profond, chéri dans son cœur probablement pendant de longues années. La nouvelle bouleverse Zacharie ! Elle lui semble tellement irréelle du point de vue humain. Avoir un fils naturel à cet âge ?! Comment cela peut s’accomplir dans la vie de ces deux vieillards ?! La question qui révèle l’incapacité humaine à comprendre la promesse qui dépasse les lois existantes dans ce monde.
Évangile du mercredi 17 décembre 2025 – 3ème Semaine de l'Avent« Jésus, fils de David, fils d’Abraham » (Mt 1, 1-17)Généalogie de Jésus, Christ,fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac,Isaac engendra Jacob,Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,Pharès engendra Esrom,Esrom engendra Aram, Aram engendra Aminadab,Aminadab engendra Naassone,Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed,Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David.David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam,Roboam engendra Abia,Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat,Josaphat engendra Joram,Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham,Joatham engendra Acaz,Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé,Manassé engendra Amone,Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frèresà l’époque de l’exil à Babylone. Après l’exil à Babylone,Jékonias engendra Salathiel,Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud,Abioud engendra Éliakim,Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok,Sadok engendra Akim,Akim engendra Élioud, Élioud engendra Éléazar,Éléazar engendra Mattane,Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie,de laquelle fut engendré Jésus,que l’on appelle Christ. Le nombre total des générations est donc :depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ;depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ;depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.Inventer un art de croire. Du haut d’une montagne, le marcheur courageux voit le sentier qu’il vient d’emprunter qui se dessine à travers les taillis. Un mince sillon fend d’abord les arbustes et sinue jusqu’à la route forestière qui, comme un ruban sombre, court à travers les arbres. Puis, le regard porte jusqu’aux premiers villages. Descendant ensuite dans la plaine, les yeux contemplent les villes qui s’étalent au loin et trouvent leur place dans ce panorama grandiose. La généalogie de Jésus Christ selon Saint Matthieu donne également une vision panoramique : depuis le sommet qu’est le Christ, nous devinons tout le chemin parcouru depuis Abraham. Quelle patience de Dieu ! Quelle lente préparation de l’Alliance ! En effet, Dieu parcourt la Création à la recherche de l’homme. Entraîné dans le mouvement de cette quête divine, l’univers tout entier résonne d'une voix suppliante : « Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui dit : « Où es-tu donc ? » » (Gn 3,9). Ce n'est pas l'homme qui cherche Dieu, c'est Dieu qui descend vers l'homme pour obtenir son consentement. Au début, Dieu a choisi un couple : Abraham et Sarah pour fonder une Alliance. La généalogie commence avec Abraham qui le premier apprit la fidélité à l’Alliance à travers les épreuves : « Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob. » Nous voyons Abraham quittant Ur guidé par l’appel de ce Dieu amoureux. Dieu poursuivit son offre avec Isaac et Rébecca. Puis, ce fut le tour de son fils Jacob. Depuis ce sommet qu’est Jésus Christ, nous contemplons Jacob aux prises avec lui-même, avec son histoire tumultueuse et avec le messager qui le relie au Très-Haut. Sur les bords du Yabboq, nous voyons Jacob dans son combat avec l’ange. Après ces patriarches et matriarches, Dieu élargit son Alliance à une famille : les douze fils de Jacob furent la fondation d’une Alliance plus vaste. La généalogie nomme alors Juda qui fonda la tribu dont Jésus est issu : « Jacob engendra Juda et ses frères. » Faire Alliance avec Abraham, Isaac et Jacob, ce n’était pas assez pour Dieu : le lien se tissa désormais avec plusieurs familles. Ensuite, l’Alliance progressa encore avec Moïse, lorsque l’Alliance fut contractée au désert avec tout le peuple.
Évangile du mardi 16 décembre 2025 – 3ème Semaine de l'Avent« Jean est venu : les publicains et les prostituées ont cru à sa parole » (Mt 21, 28-32)En ce temps-là,Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens :« Quel est votre avis ?Un homme avait deux fils.Il vint trouver le premier et lui dit :“Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.”Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.”Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.Puis le père alla trouver le secondet lui parla de la même manière.Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !”et il n’y alla pas.Lequel des deux a fait la volonté du père ? »Ils lui répondent :« Le premier. »Jésus leur dit :« Amen, je vous le déclare :les publicains et les prostituéesvous précèdent dans le royaume de Dieu.Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice,et vous n’avez pas cru à sa parole ;mais les publicains et les prostituées y ont cru.Tandis que vous, après avoir vu cela,vous ne vous êtes même pas repentis plus tardpour croire à sa parole. »Cet évènement se passe au moment où Jésus enseignait dans le Temple. Il y avait un grand nombre de personnes composant le petit peuple d’Israël, ainsi que des scribes, des pharisiens, les chefs des prêtres et beaucoup d’Anciens faisant partie de la Haute société. Bien entendu, les Autorités du Temple avaient entendu parler par les gens du peuple, des prodiges réalisés par Jésus et certains d’entre eux avaient entendus ses enseignements et avaient été aussi témoins de guérisons miraculeuses. Ces derniers étaient bien conscients que la popularité de Jésus grandissait de jour en jour et que ses enseignements questionnaient leurs décisions et leurs conduites pas toujours ajustées. Effectivement, plusieurs d’entre eux s’enrichissaient sur le dos des gens pauvres. L’espoir de ces petites gens reposait sur le Royaume dont leur parlait Jésus. Dans les grandes célébrations religieuses, on se regroupait autour de Lui pour entendre les Paroles annonçant une vie nouvelle promise lors de la venue du Messie. C’est dans un esprit de justice pour ces petites gens et de son désir d’initier la conversion chez les Autorités religieuses que Jésus va raconter la parabole des deux fils. Le récit débute par un père, propriétaire d’une vigne qui invite ses deux fils à aller travailler à sa vigne. Ce qui n’est pas dit dans le texte, c’est que lorsqu’un père faisait une telle demande à ses fils, c’est qu’il les jugeait suffisamment prêts à participer à son œuvre. Il leur confiait ce qui était très important pour lui, les invitant à œuvrer là où il avait œuvré lui-même auparavant. À la suite du refus du premier des deux fils d’aller travailler à sa vigne, le père accueille ce refus, assurément avec peine, tout en respectant sa décision. Sans doute qu’il jugeait celui-ci assez honnête, authentique, en vérité et libre face à sa demande. Alors que son autre fils lui fit la promesse d’y aller, mais son intention était tout autre. Antérieurement, on se rappelle ce que cette parabole provoqua chez les notables religieux juifs, lorsque Jésus leur a dit qu’ils avaient eux aussi reçu l’invitation d’aller travailler à la vigne par Jean Le Baptiste lorsque celui-ci les avait invités à se convertir et d’aller travailler à la construction du Royaume de Dieu. Aujourd’hui, comme chrétien(e), nous sommes invités à poser notre regard sur le fils qui a refusé l’invitation du père et à essayer de comprendre les raisons qui auraient pu pousser ce dernier à changer sa décision. Si le second peut être vu comme un menteur et faible devant son père, le premier s’est possiblement révisé par amour et affection pour son père et de son désir de lui faire plaisir. Il avait compris ce que son amour pour lui impliquait dans sa relation paternelle. Un amour que l’on reçoit du père et qui demande à se redonner aussitôt pour l’œuvre paternelle.
Évangile du dimanche 14 décembre 2025 – 3ème Dimanche de l'Avent« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Mt 11, 2-11)En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison,des œuvres réalisées par le Christ.Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir,ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit :« Allez annoncer à Jeance que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue,et les boiteux marchent,les lépreux sont purifiés,et les sourds entendent,les morts ressuscitent,et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! » Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient,Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean :« Qu’êtes-vous allés regarder au désert ?un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ?un homme habillé de façon raffinée ?Mais ceux qui portent de tels vêtementsvivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ?un prophète ?Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit :Voici que j’envoie mon messager en avant de toi,pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis :Parmi ceux qui sont nés d’une femme,personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ;et cependant le plus petit dans le royaume des Cieuxest plus grand que lui. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.Nous approchons de Noël... le temps se fait court. Dans l’horizon de ce présent que nous habitons, nous sommes dans l’attente. Sur ce quotidien des jours, nous avançons... au creux d’une nuit qui nous est familière... ou d’un jour dont nous ne remarquons plus la lumière.Lors d’une rencontre de préparation au baptême, après que des parents se soient exprimés sur la réalité du « chiffre de nuit » qu’ils faisaient pour aller auprès de leur nouveau-né qui pleurait, un jeune papa a simplement ajouté : « Vous savez, on se lève même quand l’enfant dort... pour le contempler, pour voir s’il a besoin qu’on replace la couverture ou pour voir s’il respire. ». L’enfant n’en sait rien...Jean Baptiste a surgi dans le désert de la stérilité de son père Zacharie et de sa mère Élizabeth... Son père, prisonnier de ce réel qui était le sien depuis si longtemps, n’a pas cru en l’annonce de l’ange. Quant à sa mère, dans cette grossesse à risque, elle oscillait sans doute entre la joie, l’espérance et la crainte. Que de silence autour de cet enfant si longtemps attendu... Sa mère, marquée par la honte de sa stérilité, était restée silencieuse quant à sa grossesse... On ne sait jamais, à l’âge où elle se trouve, elle peut perdre l’enfant... Et ce long silence du père, muselé par un doute qui enveloppait de nuit la promesse reçue.Dans cette Parole toute neuve prononcée au cœur de la stérilité de ses parents et de leur grand âge, Jean Baptiste est né. Cette Parole portait le secret de son être et de sa Mission : préparez le chemin du Seigneur... Devenir passage d’un plus Grand dont il n’était pas digne de délier la courroie de ses sandales ! Quel grand Mystère ! Sa vie elle-même était l’expression du Chemin que Dieu faisait pour nous rejoindre. Dans cette Mission où il se sentait appelé à diminuer pour qu’un Autre grandisse, il avait même interpellé ses propres disciples à mettre leur pas à la suite de Celui qu’il désignait comme l’Agneau de Dieu.Dans la radicalité où le Souffle le guidait, sa vie habitait le désert que Dieu voulait faire fleurir... N’était-il pas lui-même né dans le désert de la stérilité de ses parents ? Rude était l’interpellation à proclamer... Cette fidélité l’avait conduit à exprimer la vérité qui dérange... celle qui dérange trop pour certains. La prison en avait été la conséquence. Et le voilà maintenant confronté aux barreaux de la prison où il se trouve...
Évangile du samedi 13 décembre 2025 – 2ème Semaine de l'Avent« Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu » (Mt 17, 10-13)Descendant de la montagne,les disciples interrogèrent Jésus :« Pourquoi donc les scribes disent-ilsque le prophète Élie doit venir d’abord ? »Jésus leur répondit :« Élie va venirpour remettre toute chose à sa place.Mais, je vous le déclare :Élie est déjà venu ;au lieu de le reconnaître,ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu.Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. »Alors les disciples comprirentqu’il leur parlait de Jean le Baptiste.Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.Après avoir vécu la Transfiguration en présence de Moïse et Élie, Jésus répond aux questions de ses disciples en redescendant de la montagne…Sa réponse concernant Élie me paraît vraiment énigmatique à première vue…Rencontrons donc ces 3 hommes : Élie, Jean le Baptiste et Jésus ; ces trois Être-Parole choisis par Dieu, rejetés par les hommes alors qu’ils étaient venus dénoncer le mal et annoncer ce Dieu Amour qui se fait proche…Prenons un moment avec Élie : Qui es-tu Élie? Jésus dit de toi : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu »…Tu sais, on parle de moi comme un prophète de feu, on dit que je suis celui qui rassemble tous les prophètes… Oui, par moi, Dieu a fait de grandes choses1 mais je suis aussi celui que Dieu a visité dans la brise légère alors que je voulais mourir tant j’avais peur de Jézabel… Alors que j’étais là, caché, l’estomac crampé de douleurs2, dans ma plus grande vulnérabilité… Dieu m’a remis debout dans le silence et m’a fait reprendre la route…3Au livre de Siracide, il est écrit que je dois revenir : « toi qui fus préparé pour la fin des temps, (…) afin de ramener le cœur des pères vers les fils et de rétablir les tribus de Jacob ».4Tu peux retrouver de mon feu dans chaque prophète qui vient remettre toute chose en place… Ainsi, en parlant de Jean le Baptiste, Jésus a dit :« …c’est lui, le prophète Élie qui doit venir » 5Jean le Baptiste, qui es-tu?Immergeur selon Chouraqui, précurseur selon d’autres écrits… Animé d’une parole de feu, je tourne le regard des gens vers Celui qui vient : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers… » 6Prophète, je dénonce et j’annonce… je ne crains pas ceux qui peuvent tuer le corps,7 les puissants comme Hérode et Hérodiade…mais quand je me retrouve au fond de ma prison, je perds de vue mes certitudes, je ne sais plus trop : j’ai envoyé mes disciples demander à Jésus : Es-tu celui qui doit venir?8 Dans ma vulnérabilité, j’ai eu besoin de sa Parole. Il m’a confirmé que par Lui, Dieu agit selon la promesse faite en Isaïe : Les aveugles retrouvent la vue, (…), les sourds entendent…9Et toi Jésus, qui es-tu au moment où tu annonces que le Fils de l’homme va souffrir par eux ?Je suis alors confronté à la réalité des prophètes de tous les temps :…les hommes ne m’ont pas reconnu…10Méditation - Prophètes et vulnérables
Évangile du vendredi 12 décembre 2025 – Bienheureuse Vierge Marie de GuadaloupéIls n’écoutent ni Jean ni le Fils de l’homme. (Mt 11, 16-19)En ce temps-là,Jésus déclarait aux foules :« À qui vais-je comparer cette génération ?Elle ressemble à des gamins assis sur les places,qui en interpellent d’autres en disant :“Nous vous avons joué de la flûte,et vous n’avez pas dansé.Nous avons chanté des lamentations,et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.”Jean est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas,et l’on dit : “C’est un possédé !”Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit,et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne,un ami des publicains et des pécheurs.”Mais la sagesse de Dieu a été reconnue justeà travers ce qu’elle fait. »Veuillez noter que l’équipe des méditations prendra une pause pour le temps des fêtes. La dernière méditation de 2025 sera pour le dimanche 21 décembre et nous serons de retour le lundi 5 janvier 2025. Nous vous remercions de nous avoir lu et avons hâte de vous retrouver en janvier ! Joyeux Noël et que Dieu vous accompagne ! Alice (celle qui prête sa voix aux méditations), Ange Lydie, Barbara, Colette, Halyna, Lucille, Marie-Emmanuel, Martial, Paolo, et Vincent.« À qui vais-je comparer cette génération ? » demande Jésus. Ce qu’il dénonce n’est pas un défaut propre à un peuple ou à une époque (même pas celui des français connus pour n’être jamais contents !) : il pointe une résistance universelle du cœur humain. Cette difficulté à se laisser rejoindre, cette manière de tenir à distance ce qui pourrait pourtant nous faire vivre. Nous ne sommes pas toujours prêts à entrer dans la joie quand elle frappe à notre porte, ni à accueillir un appel à la conversion lorsqu’il se présente. Nous cherchons parfois la faille, le détail qui permet de ne pas bouger, de ne pas être atteints. Comme si rester sur le seuil nous protégeait de quelque chose… ou de quelqu’un.Jésus met en scène des enfants qui jouent sur la place : l’un propose une danse, l’autre une lamentation. Les deux invitations sont refusées. Ce que souligne Jésus, c’est la fermeture : une indisponibilité intérieure à la rencontre, que cette rencontre passe par la joie ou par les larmes. Le problème n’est pas la danse, ni la mélodie de deuil : le problème, c’est que le cœur reste à l’écart. Un cœur qui observe, analyse, juge… mais qui ne s’engage pas.L’Avent, dans lequel ce passage s’inscrit, est ce temps où Dieu renouvelle son invitation à entrer dans la joie. Non pas une joie artificielle ou forcée, mais celle d’un Dieu qui vient au-devant de l’humanité, qui partage sa vie, sa fragilité, son quotidien. Pourtant, même devant une telle invitation, nous pouvons rester enfermés dans nos tristesses, nos amertumes, nos fatigues. Comme si répondre à la joie était trop risqué, comme si la fête demandait un dépouillement qui nous ferait peur.La venue du Sauveur est une fête parce qu’elle est relation : une rencontre offerte, une proximité qui transforme. Et Jésus, inlassablement, nous appelle. Il ne renonce jamais. Mais son appel nous invite à lâcher ce qui nous alourdit, à quitter nos protections intérieures pour entrer dans la danse de la vie.Viendra aussi un temps pour les larmes, pour la conversion, pour la compassion envers le Christ dans son chemin de croix et envers nos frères et sœurs qui traversent l’épreuve. La vie spirituelle n’est pas un refus de la douleur : elle est une capacité à la traverser avec un cœur ouvert, un cœur capable de pleurer comme de se réjouir. L’enjeu n’est pas de se laisser gouverner par nos émotions, à « fleur de peau », mais de ne pas les tenir à distance. Vivre « à fleur de cœur », c’est entrer dans la vérité de ce que nous ressentons, et laisser cette vérité nous relier aux autres.Oserai-je me laisser emporter au-delà de moi-même face aux .
Évangile du mercredi 10 décembre 2025 – 2ème Semaine de l'Avent« Venez à moi, vous tous qui peinez » (Mt 11, 28-30)En ce temps-là, Jésus prit la parole :« Venez à moi,vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,et moi, je vous procurerai le repos.Prenez sur vous mon joug,devenez mes disciples,car je suis doux et humble de cœur,et vous trouverez le repos pour votre âme.Oui, mon joug est facile à porter,et mon fardeau, léger. »Facile et léger, l’amour. Notre propre fardeau ne nous paraît acceptable que par l’habitude de la souffrance. Plié sous le fardeau, nous courbons du côté du mal-être… en gémissant : « Ce mal-être… c’est ma routine… c’est ma douleur… alors pourquoi en changer ? » Comme un malade qui ne sent plus la puanteur de ses plaies, nous repoussons le médecin. Nous donnons foi à notre souffrance. Nous aimons notre blessure. Et, nous espérons que de notre mal sortira magiquement l’issue qu’il nous a toujours refusée. Dans cet évangile, Jésus propose la conversion du malheur en liberté. Le « joug » est une pièce de bois qui relie deux animaux de trait pour qu’ils mettent un chariot en mouvement. Le joug qui nous attèle au Christ est léger, car, c’est le joug de la liberté : « L’Esprit du Seigneur (…) m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et (…) remettre en liberté les opprimés » (Luc 4,18-19). Mais, sans le Christ, le joug de l’existence est bien pesant. De nombreuses âmes ne se relient qu’à leur propre détresse dans un duo morbide. Et quand la mort mène l’attelage… où le chariot se rend-t-il ? Il existe des âmes enfermées en elles-mêmes comme dans un piège. Comme le raton laveur, pris dans une trappe, se ronge une patte pour essayer de recouvrer la liberté, ces âmes se mutilent en espérant se sauver. Sous la pesanteur du malheur, elles s’effondrent sur elles-mêmes. L’âme ne croit pouvoir s’échapper qu’en se détruisant. Enfermée dans sa souffrance comme dans un donjon aux murailles de plus en plus hautes, l’âme ne perçoit du monde extérieur que ce que les meurtrières découpent dans la vie des autres. L’écrivain Honoré de Balzac fit le récit d’une âme close qui ne vécut que pour la vengeance : La Cousine Bette est l'histoire de la vengeance que Lisbeth Fischer fomenta contre sa trop belle cousine Adeline qui incarnait à ses yeux la réussite sociale et conjugale dont elle se sentait lésée. D’abord résignée à son statut de parente pauvre recueillie par pitié, Lisbeth déploya son intelligence dans la vengeance. « Lisbeth Fischer (…) était loin d’être belle comme sa cousine ; aussi avait-elle été prodigieusement jalouse d’Adeline. » (p.56) La famille Fischer fit le choix d’aduler la belle Adeline au détriment de Lisbeth au physique ingrat. « La famille, qui vivait en commun, avait immolé la fille vulgaire à la jolie fille, le fruit âpre à la fleur éclatante. Lisbeth travaillait à la terre, quand sa cousine était dorlotée ; aussi lui arriva-t-il un jour, trouvant Adeline seule, de vouloir lui arracher le nez, un vrai nez grec que les vieilles femmes admiraient. Quoique battue pour ce méfait, elle n’en continua pas moins à déchirer les robes de la privilégiée.» (p.57) « Douée d’une finesse devenue profonde », Lisbeth concentra en elle la haine nécessaire à sa vengeance : « Méchante, elle eût brouillé la famille la plus unie. » Lisbeth s’enivra de son propre regard : avec un « regard perçant », « elle se contenta, disait-elle en riant, de sa propre admiration.» (p.59)
Évangile du mardi 9 décembre 2025 – 2ème Semaine de l'Avent« Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu » (Mt 18, 12-14)En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples :« Quel est votre avis ?Si un homme possède cent brebiset que l’une d’entre elles s’égare,ne va-t-il pas laisser les 99 autresdans la montagnepour partir à la recherche de la brebis égarée ?Et, s’il arrive à la retrouver,amen, je vous le dis :il se réjouit pour elleplus que pour les 99qui ne se sont pas égarées.Ainsi, votre Père qui est aux cieuxne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.Veuillez noter que l’équipe des méditations prendra une pause pour le temps des fêtes. La dernière méditation de 2025 sera pour le dimanche 21 décembre et nous serons de retour le lundi 5 janvier 2025. Nous vous remercions de nous avoir lu et avons hâte de vous retrouver en janvier ! Joyeux Noël et que Dieu vous accompagne ! Alice (celle qui prête sa voix aux méditations), Ange Lydie, Barbara, Colette, Halyna, Lucille, Marie-Emmanuel, Martial, Paolo, et Vincent.Il y a plusieurs personnages en action dans cette histoire que Jésus nous propose dans cette mise en scène d’une situation si habituelle à son époque. Tout d’abord l’homme, dans lequel nous pouvons reconnaître le pasteur, qui a les 100 brebis, et qui les veut toutes ensemble réunies dans la bergerie. Peut-être que son engagement nous dépasse un peu, mais est assez séduisant par sa générosité. La logique de cet homme est peut-être différente de la nôtre, la rentabilité ou l’efficacité ne semble pas la valeur première que Jésus met en évidence dans cette parabole, 1% de perte ne serait pas si grave si l’on regarde ce troupeau avec un peu de distance rationnelle. Il y a aussi les 99 brebis qui ne se sont pas égarées, j’aurais envie d’ajouter les dociles, celles qui suivent le chemin juste, celui que le troupeau prend régulièrement, et enfin il y a celle qui s’égare, l’indisciplinée, celle qui n’écoute ni le chien berger qui rassemble le troupeau, ni les autres brebis. Quel est le personnage auquel j’ai envie de m’identifier ? au pasteur persévérant ? à l’une de ces 99 brebis qui ont été sages, et sont restées dans le troupeau bien compact ? Sans faire d’histoire, et sans s’éloigner, peut-être même sont-elles prêtes à critiquer l’imprudente qui s’est aventurée hors du sentier tracé ? N’est-ce pas un peu ce personnage du frère ainé dans l’histoire du Fils prodigue, qui est resté fidèle lui aussi, mais qui n’arrive pas à se réjouir de son frère perdu et qui est retrouvé ? Ou bien nous reconnaissons-nous dans cette brebis souffrante, blessée dans un ravin, qui bêle sans avoir de réponse pendant un long moment, mais qui ne sent plus sa douleur et redouble la force de son appel lorsqu’elle aperçoit le berger qui la cherche avec sa lanterne dans la nuit profonde. Nous sommes, ou avons été, probablement tous, un jour ou l’autre, comme cette brebis perdue, que ce soit dans le désespoir d’une maladie, d’une séparation, d’un deuil qui nous laisse dans la solitude, dans l’isolement d’un amour perdu… Contemplons ce pasteur qui vient nous chercher, là où nous sommes, sans rien prétendre, sans reproches, mais qui est si heureux de nous retrouver, et nous prendra sur ses épaules pour nous ramener à la bergerie, à une place toute spéciale qu’il va sûrement nous préparer pour continuer à veiller sur nous.Jésus demande à ses disciples « Quel est votre avis ? »Il laisse chacun face à lui-même, n’impose aucun comportement. Mais peut-être pouvons-nous apprendre à chercher nous aussi, durant cette période de l’Avent, s’il y a une petite brebis qui nous appelle, sans nous contenter des 99 desquelles nous nous occupons quotidiennement avec fidélité.
Évangile du dimanche 7 décembre 2025 – 2ème Dimanche de l'Avent« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 1-12)En ces jours-là,paraît Jean le Baptiste,qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous,car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la paroleprononcée par le prophète Isaïe :Voix de celui qui crie dans le désert :Préparez le chemin du Seigneur,rendez droits ses sentiers. Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau,et une ceinture de cuir autour des reins ;il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdainse rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdainen reconnaissant leurs péchés. Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéensse présenter à son baptême,il leur dit :« Engeance de vipères !Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes :‘Nous avons Abraham pour père’ ;car, je vous le dis :des pierres que voici,Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres :tout arbre qui ne produit pas de bons fruitsva être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l’eau,en vue de la conversion.Mais celui qui vient derrière moiest plus fort que moi,et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales.Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.Il tient dans sa main la pelle à vanner,il va nettoyer son aire à battre le blé,et il amassera son grain dans le grenier ;quant à la paille,il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.La Parole vient à nous dans cette proximité qui Lui donne une pertinence et une capacité de nous interpeller et de nous transformer. Une lumière que l’on allume en Chine ne nous rend pas vraiment service... La Lumière que le Christ nous offre nous rejoint dans ce que nous vivons, là où nous avons besoin que s’ouvre un chemin pour répondre à l’interpellation qui nous est faite. Cette Lumière vient dévoiler les enfermements présents en notre vie, comme au cœur du monde : elle veut éveiller en nous ce Souffle où Dieu respire. Au cœur de l’Alliance que le Christ veut vivre avec nous, notre réponse est attendue, non pas en termes de cette perfection dont nous rêvons et pour laquelle nous sommes toujours en manque, mais en termes de relation. Un menu parfaitement réussi n’est pas nécessairement gage de relation profonde... alors que même une simple tasse de café, un peu fort ou refroidi, peut être l’occasion d’une rencontre vivifiante.L’enjeu de la profondeur de la relation passe par la capacité de nous laisser interpeller. Jean-Baptiste n’a pas une grande garde-robe... c’est sous des dehors rugueux qu’il se présente, habillé d’un vêtement en poils de chameau, se nourrissant de miel et de sauterelles. L’interpellation a toujours ce caractère rugueux, sans grande manière, venant à nous parfois de manière abrupte, sans ménagement pour notre image. Elle n’est pas là pour nourrir notre culpabilité, qui est un acide qui peut dissoudre notre valeur, mais elle appelle un retournement. Elle est habitée par la conviction que nous pouvons changer, qu’un retournement est possible. Dans la confiance qu’Il met en nous, Dieu désire que nous devenions vivants ! Le dépouillement que nous fait vivre le désert est favorable à cette remise en question : il permet que nous puissions nous approcher du cri qui habite notre désert intérieur, ce lieu où nous faisons l’expérience d’une soif radicale et incontournable.
Évangile du samedi 6 décembre 2025 – 1ère Semaine de l'Avent« Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion » (Mt 9, 35 – 10, 1.5a.6-8)En ce temps-là,Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages,enseignant dans leurs synagogues,proclamant l’Évangile du Royaumeet guérissant toute maladie et toute infirmité.Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers ellesparce qu’elles étaient désemparées et abattuescomme des brebis sans berger.Il dit alors à ses disciples :« La moisson est abondante,mais les ouvriers sont peu nombreux.Priez donc le maître de la moissond’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »Alors Jésus appela ses douze discipleset leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurset de guérir toute maladie et toute infirmité.Ces douze, Jésus les envoya en missionavec les instructions suivantes :« Allez vers les brebis perdues de la maison d’Israël.Sur votre route,proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.Guérissez les malades, ressuscitez les morts,purifiez les lépreux, expulsez les démons.Vous avez reçu gratuitement :donnez gratuitement. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.Avec une petite équipe, elle parcourt les corridors de son département à l’hôpital, écoutant avec une grande compassion la plainte de ses patients, attentive à essayer de soulager la douleur physique ou psychologique…Il arpente les allées de sa classe, touché par les enfants le plus en difficulté et cherche avec d’autres intervenants comment créer un milieu sécuritaire, favorisant l’apprentissage de tous…Il parcourt les rues des quartiers appauvris, ces secteurs de la ville où s’installent les tentes d’itinérants, offrant un regard attentif, une écoute bienveillante, les services possibles…Dans les Haltes St-Joseph, ici au Québec et au Congo, des bénévoles font les cent pas pour accueillir les « pauvres de bonheur », leur prodiguant accueil, regard, écoute, parole qui ressuscitent…Dans un organisme communautaire, elle reçoit ces hommes, ces femmes et ces enfants affamés, appauvris, victimes de violences de toutes sortes… Avec eux et avec d’autres adhérents, elle offre ses 5 pains et ses deux poissons …Quelques familles dans une ville accueillent les immigrants, les attendent à l’aéroport, leur procurent gite, vêtements, soutien et plus encore…Dans les quartiers où les dépotoirs servent de comptoirs alimentaires et de magasins, j’ai vu au Nicaragua une équipe s’investir pour que les parents consentent à ce que leurs enfants fréquentent l’école le matin afin que l’éducation les libère de la prison de la pauvreté…À l’épicerie, à la pharmacie, au restaurant, des personnes regardent le caissier ou la serveuse et les remercient en les appelant par leur prénom…Des politiciens, des directeurs d’entreprises inventent des chemins nouveaux pour exercer l’autorité qui leur est confiée en étant au service de la vie…La liste pourrait être longue de tous ces hommes et femmes qui, dans leur humble quotidien, parcourent leur milieu et « pris aux entrailles » 1, saisis de compassion, annoncent l’Évangile du Royaume, priant le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers, acceptant ce pouvoir qui leur est donné sur les « souffles contaminés »1 non pour nourrir leur ego, mais pour redonner ce qu’eux-mêmes ont reçu gratuitement et ainsi, être fidèles à la mission…Peu nombreux dans la foule, il est vrai, mais lumière dans les ténèbres, levain dans la pâte de l’humanité, sel de la terre, passeurs du Souffle du Vivant au cœur des souffles infectés…Aujourd’hui, entendons cette invitation personnelle qui nous est adressée :Accueille consciemment un talent, un don reçu gratuitement…En revisitant ton histoire personnelle, rends grâces pour une libération intérieure offerte au fil des années…Avec le Christ, regarde quel milieu t’est donné à parcourir dans ton humble espace de vie… Sur qui se pose ton regard dans la foule ?Avec qui et vers qui serais-tu envoyé?
Évangile du vendredi 5 décembre 2025 – 1ère Semaine de l'AventCroyant en Jésus, deux aveugles sont guéris. (Mt 9, 27-31)En ce temps-là,Jésus était en route ;deux aveugles le suivirent, en criant :« Prends pitié de nous, fils de David ! »Quand il fut entré dans la maison,les aveugles s’approchèrent de lui,et Jésus leur dit :« Croyez-vous que je peux faire cela ? »Ils lui répondirent :« Oui, Seigneur. »Alors il leur toucha les yeux, en disant :« Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »Leurs yeux s’ouvrirent,et Jésus leur dit avec fermeté :« Attention ! que personne ne le sache ! »Mais, une fois sortis,ils parlèrent de lui dans toute la région.Méditation - Le premier touché de Dieu, c'est sa Parole « Deux aveugles le suivirent… » Ils n’ont pas vu le Christ, mais ils le suivirent. Il est probable qu'ils se joignent à Lui, attirés par son enseignement ou par les récits d'autrui. Peut-être qu'ils sont entraînés par l'élan de la foule qui suit le Christ. Ou, aussi, ils suivirent le Christ motivés par leur aspiration intérieure et l’espoir de surmonter leurs handicaps… Qu’est-ce qui me pousse moi-même à suivre Jésus ? En quoi consiste ma propre cécité ? « Ils les suivirent, en criant. » Ils ne chuchotent pas, ils ne parlent pas à voix haute. Ils crient pour percer à travers toutes les autres voix qui résonnent autour. Ils veulent être entendus. Que signifie ce cri ? Le cri peut être un ultime moyen à utiliser pour une personne dans une situation de difficulté, de danger, de crise ou d’épuisement. Le cri reste parfois un seul moyen de demander de l'aide. Quel cri en moi demande-t-il à être entendu, libéré ? « Prends pitié de nous, fils de David ! » On dirait que ces deux aveugles prononcent une demande assez générale. Tandis qu’en réponse à leur demande le Christ pose la question très concrète : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » C’est comme si le cri lui révélait le besoin profond très concret de ces deux personnes : le besoin d’être guéri *. Avec quelle demande je viens à Jésus aujourd’hui ? Jésus n'a pas immédiatement répondu à leurs prières. Il ne les a écoutés et soignés que lorsqu'ils sont entrés « dans la maison ». La maison est un symbole du lieu familial, des relations cordiales, de soutiens réciproques… C’est comme s'il souhaitait qu’ils s’approchent de lui autant qu'il est possible, qu’ils soient capables de recevoir son don, sa grâce de guérison. « Croyez-vous… » Avant d’agir, le Christ établit une relation très personnelle avec ses interlocuteurs. C'est comme si, pour agir, il avait besoin de leur confiance. La foi c’est la confiance en sa personne et en sa mission. L'expression "fils de David" apparaît souvent dans les Évangiles et signale différents moments où les personnes reconnaissaient en Jésus le Messie promis par Dieu. Quelle serait ma réponse à la question de Jésus « crois-tu que je peux faire cela »? Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. » La profession de foi consciente et libre les amène à la relation étroite avec le Christ. Cet acte déjà leur ouvre les yeux intérieurs pour voir l’œuvre de Dieu dans leur vie. Avant de toucher les yeux malades de ces deux aveugles, le Christ touche leurs cœurs par sa parole. Il fait de même dans notre vie. Il suffit de le croire. « Que tout se passe pour vous selon votre foi ! » « Leurs yeux s’ouvrirent. » On peut lire ce signe de manière très concrète en s’appuyant sur l’exemple de deux aveugles guéris : Dieu répond à nos prières que nous portons dans notre cœur. Si nous ne recevons pas de réponse, peut-être que c'est juste une question de temps. Dieu nous donne le temps pour murir afin que nous recevions une grâce et pour que cette grâce porte ses fruits dans notre vie.
Évangile du jeudi 4 décembre 2025 – 1ère Semaine de l'Avent« Pour entrer dans le royaume des Cieux, il faut faire la volonté de mon Père » (Mt 7, 21.24-27)En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples :« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”qu’on entrera dans le royaume des Cieux,mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis làet les met en pratiqueest comparable à un homme prévoyantqui a construit sa maison sur le roc.La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;la maison ne s’est pas écroulée,car elle était fondée sur le roc.Et celui qui entend de moi ces parolessans les mettre en pratiqueest comparable à un homme insenséqui a construit sa maison sur le sable.La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;la maison s’est écroulée,et son écroulement a été complet. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.La parole de mon Dieu est devenue étrange dans ce monde du 3e millénaire. Même si 2,000 ans se sont écoulés sans qu’on ne l’ait tue. Ta Parole Seigneur est certes forte, mais ta souffrance est infiniment douloureuse quand la bribe de vie bat de l’aile au cœur de l’humanité.Être à l’écoute? Entendre? Qu’est-ce que c’est aujourd’hui? Quand le monde s’emballe à une vitesse qui nous fait tourner, tourner, on peut perdre pied et se sentir happé par un mouvement cyclonique. Le seul point de stabilité où se recentrer est l’œil du cyclone, là où tout est calme. C’est le temps du désert, un saut dans le vide, une expérience de dépouillement.Dans ce retrait, entendre, est plus audible : on peut découvrir, voire s’émerveiller du Souffle de Vie qui jaillit dans la Parole! Mais quelles traces laisserons-nous autour de nous, à nos proches, à nos enfants, à l’humanité?Il y a des années, une femme victime d’une agression qui aurait pu lui coûter la vie, s’est prise en mains à travers un choc post-traumatique. Quelques années plus tard, elle a rencontré l’agresseur (dans un contexte sécuritaire), pour entamer un début de dialogue. Ses enfants ont fait route avec elle dans un chemin délicat et douloureux. Progressivement, la flamme du Souffle Saint a rejailli en eux, chacun à sa façon, avec sa couleur et son parcours. Une avenue de réconciliation s’est amorcée, désirant incarner l’accueil dans le pardon pour chacune des personnes touchées par l’événement, y compris l’auteur de l’agression. Refaire circuler la vie est fondamental pour ces personnes qui avancent dans ce chemin exigeant. Des années ont passé et voilà que la famille élargie de la femme vient ruer dans les brancards pour s’opposer à ce parcours de réconciliation, prétextant que l’agresseur ne mérite pas cela et qu’il doit être écarté. Un feu de braise qui se transforme plutôt rapidement en début d’incendie!La femme se sent appelée à rappeler la foi et les valeurs d’inclusion, d’ouverture et de pardon de ses parents, qui sont les ancêtres de toute la famille élargie.« Faire la volonté de mon Père qui est aux cieux », c’est choisir d’incarner la Parole de Vie, la Parole qui donne Vie, qui propulse la chair vers la Vie!Jésus nous a imploré d’être là pour l’autre, notre sœur, notre frère, qu’il soit parent, enfant, ami, mais il nous a aussi invité à embrasser la volonté du Père, la volonté qui veut déverser en abondance son amour parmi nous! Prendre soin de l’autre, renouer les liens est primordial, mais le Père est un mendiant qui ne cesse de nous prier de multiplier l’Amour qu’Il est.Faire la volonté du Père est un engagement qui est de l’ordre d’un entrainement. On ne sait pas où est le fil d’arrivée… On avance, parfois on chiâle, mais si on reste connecté à la vibration de la Vie, Dieu nous accompagne, tout invisible soit-il.
Évangile du mercredi 3 décembre 2025 – 1ère Semaine de l'AventJésus guérit les infirmes et multiplie les pains. (Mt 15, 29-37)En ce temps-là,Jésus arriva près de la mer de Galilée.Il gravit la montagne et là, il s’assit.De grandes foules s’approchèrent de lui,avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets,et beaucoup d’autres encore ;on les déposa à ses pieds et il les guérit.Alors la foule était dans l’admirationen voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis,des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ;et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.Jésus appela ses disciples et leur dit :« Je suis saisi de compassion pour cette foule,car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi,et n’ont rien à manger.Je ne veux pas les renvoyer à jeun,ils pourraient défaillir en chemin. »Les disciples lui disent :« Où trouverons-nous dans un désert assez de painpour rassasier une telle foule ? »Jésus leur demanda :« Combien de pains avez-vous ? »Ils dirent :« Sept, et quelques petits poissons. »Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre.Il prit les sept pains et les poissons ;rendant grâce,il les rompit,et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.Tous mangèrent et furent rassasiés.On ramassa les morceaux qui restaient :cela faisait sept corbeilles pleines.À la mi-novembre, la France a commémoré les dix ans des attentats terroristes du 13 novembre 2015. Les hommages aux victimes ont fleuri avec des témoignages montrant le chemin parcouru par les familles. La revue Aleteia présente le témoignage d’un couple (1). Sylvie et Erick, bouchers dans une ville de province, ont deux filles de 24 et 27 ans. Marion, étudiante à la Sorbonne, travaillait dans un magasin de vêtements pour avoir un peu d’argent. Sa soeur Anna revenait de Barcelone pour voir sa soeur et avant de revenir quelques jours chez ses parents. « C’était un vendredi. Nous étions au travail dans notre boucherie », raconte Sylvie. Les filles venaient de téléphoner pour rassurer leurs parents : tout allait bien, disaient-elles et elles s’apprêtaient à sortir avec leur amie Aurélie pour la soirée. Mais, avec les informations du soir, les parents découvrirent que des attentats terroristes venaient de faire 130 morts à Paris. « On s’attendait pas qu’il y ait nos enfants dedans » ajoute Erick. Sylvie se souvient : « Le matin, on est parti tous les deux au travail. Mais, en mettant l’étalage, je ne pouvais pas rester sans pleurer, sans montrer mon désarroi. Je ne savais pas où étaient les filles. Les filles ne répondaient pas au téléphone. » Le samedi à 18h00, une dame du ministère de l’Intérieur appela les parents pour dire que leurs filles faisaient partie des victimes des attentats. Alors, dans le deuil, Sylvie et Erick se tournèrent vers l’Église qu’ils ne fréquentaient plus depuis des années. Erick débuta un chemin spirituel : « Après tous ces événements, on a rencontré plusieurs fois nos prêtres. On a décidé de les suivre, d’aller à la messe et puis, au fur et à mesure, ça s’est avéré une nécessité. Avant tout ça, je priais le matin et le soir, en revenant du boulot. » Sylvie se souvient de son chemin personnel : « Moi, pas du tout. Je l’accompagnais, mais je n’avais pas la foi. » Puis, elle décrit un élan intérieur : « Le plus naturellement possible, j’ai eu envie de lire la Bible. Je savais que les filles avaient leur Bible dans la chambre, surtout Anna par sa communion, une Bible toute blanche. Il y a une force qui m’a emmené dans la chambre et j’ai pris la Bible. J’ai pris la Bible et maintenant, elle est à notre table de chevet et je la lis tous les soirs. Elle se révèle tous les jours efficace. »
Évangile du mardi 2 décembre 2025 – 1ère Semaine de l'Avent« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint » (Lc 10, 21-24)À l'heure même, Jésus exulta de joiesous l’action de l’Esprit Saint,et il dit :« Père, Seigneur du ciel et de la terre,je proclame ta louange :ce que tu as caché aux sages et aux savants,tu l’as révélé aux tout-petits.Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.Tout m’a été remis par mon Père.Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ;et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Filset celui à qui le Fils veut le révéler. »Puis il se tourna vers ses discipleset leur dit en particulier :« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !Car, je vous le déclare :beaucoup de prophètes et de roisont voulu voir ce que vous-mêmes voyez,et ne l’ont pas vu,entendre ce que vous entendez,et ne l’ont pas entendu. »Cet extrait de l’Évangile se passe au moment où les disciples reviennent tout joyeux de leur temps de mission. Le Seigneur les avait envoyés dans les villes et villages où Il prévoyait aller exercer son ministère. Jésus leur avait demandé d’apporter la paix aux personnes qui les accueilleraient, de guérir leurs malades, de les délivrer des esprits mauvais, et de leur annoncer que le Royaume de Dieu est tout proche. Bien que les disciples étaient émerveillés de tout ce qu’ils avaient pu faire, ils ne saisissaient pas entièrement toute la dimension mystique de ce qu’ils avaient vécu au cours de leur mission. C’est pourquoi Jésus, poussé par la Joie de l’Esprit, va louanger son Père pour les bienfaits et les fruits de la mission de ses disciples. « Père, ce que Tu as caché aux sages et aux savants, Tu l’as révélé aux tout-petits. » Afin de bien comprendre le sens de cette proclamation et la suite de cet Évangile, il est impératif de laisser aller l’image de toute-puissance de Dieu, telle que nous l’avons trop longtemps conçue. Si Dieu est tout puissant, c’est seulement dans l’amour qu’Il est tout puissant, puisque Dieu n’est qu’Amour, comme nous le dit le père François Varillon. Si les disciples ont pu accomplir tout ce qu’ils ont rapporté à Jésus, c’est grâce à l’amour reçu du Père qu’il ont pu le faire. Or, cet amour ne peut être accessible que dans la mesure où celui qui le recherche ne porte pas en lui le désir de l’acquérir pour lui-même. En effet, l’amour venant de Dieu ne peut être reçu que s’il est redonné en totalité. C’est d’ailleurs ce que nous remarquons en Jésus. Il reçoit tout de son Père et Il redonne tout à l’humanité. Seul le tout-petit peut parvenir à une telle liberté de ne rien retenir face au don de l’amour de Dieu qu’il nous est fait. On ne peut donc avoir accès au Royaume qu’avec un cœur de pauvre. Cependant, le manque que nous portons nous amène souvent à donner pour la reconnaissance, la notoriété, le pouvoir ou l’enrichissement. Heureusement, Dieu vient à notre aide en nous rendant capable de tout donner en son nom. Pour ce faire, nous devons avoir en nous, la bonne volonté d’y parvenir. En étant juste, bienveillant et charitable envers notre prochain, n’est-ce pas là les premiers pas pour permettre à l’amour de Dieu de se donner ? Jésus termine en indiquant aux disciples que le lien d’amour entre Lui et son Père ne peut se vivre que dans une action concrète de se donner. C’est cette expérience que les disciples ont vécue lors de leur mission. Ils ont donné de l’effort, fait des prières, posé des gestes de générosité et de compassion, etc... Ainsi, ils ont ouvert la porte afin que l’amour de Dieu puisse se donner. Frères et sœurs, réjouissons-nous toutes les fois que nous pouvons vivre à notre tour le mystère du Royaume de Dieu.
Évangile du lundi 1 décembre 2025 – 1ère Semaine de l'Avent« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place au festin du royaume des Cieux » (Mt 8, 5-11)En ce temps-là,comme Jésus était entré à Capharnaüm,un centurion s’approcha de lui et le supplia :« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé,et il souffre terriblement. »Jésus lui dit :« Je vais aller moi-même le guérir. »Le centurion reprit :« Seigneur, je ne suis pas digneque tu entres sous mon toit,mais dis seulement une paroleet mon serviteur sera guéri.Moi-même qui suis soumis à une autorité,j’ai des soldats sous mes ordres ;à l’un, je dis : “Va”, et il va ;à un autre : “Viens”, et il vient,et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »À ces mots, Jésus fut dans l’admirationet dit à ceux qui le suivaient :« Amen, je vous le déclare,chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.Aussi je vous le dis :Beaucoup viendront de l’orient et de l’occidentet prendront place avec Abraham, Isaac et Jacobau festin du royaume des Cieux. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.L’avent a débuté hier, et cette attente joyeuse donne déjà ses couleurs. Amour, Humilité, Foi et Espérance. La foi humble du centurion et son attachement à son serviteur émerveille Jésus au point qu’il dit : Je vais aller le guérir moi-même… Chez personne je n’ai vu une telle foi!Situons brièvement le contexte : Israël est sous domination. Jésus, le jeune Rabbi de Nazareth est surveillé discrètement. Ce centurion qui a ‘’plusieurs personnes sous ses ordres’’. Comme il dit, il aurait pu envoyer des gardes mais non! Il se déplace et demande à Jésus de guérir son serviteur juste par sa parole! Cette attitude du centurion apporte une lumière forte sur notre cheminement vers Noël : l’humilité, la rencontre intime, la foi, l’amour et l’espérance.L’humilité d’une rencontre intime avec Jésus, le Verbe, la Parole que Dieu dit.Car au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu.[1] La rencontre intime avec cette Parole- Jésus, au quotidien nous met en relation avec la Trinité Sainte mouvance continuelle. La puissance de la Parole du Père traverse le temps et l’espace pour agir en puissance. C’est l’Esprit Saint qui dispose et introduit à la rencontre. C’est lui qui parle à notre esprit dans le silence, au plus intime.L’humilité, discrètement, fait avoir besoin de Dieu sans rien enlever de nos capacités intellectuelles, physiques, émotionnelles et mentales. Nos limites profondément acceptées et assumées ouvrent les torrents de grâce divine et se transfigurent. C’est cela la foi.La foi rend possible ce qui est impossible. La foi sans acte est bien morte[2]. Il ne s’agit pas juste d’une conviction intérieure. En ce moment de nos vies, les actes ne sont pas uniquement de l’ordre du faire mais de l’être. Patiemment, par des gestes simples et vrais, tout doucement, nous rentrons dans ‘’l’air ‘’de la Charité, de l’Amour. On ne fait plus, on vit ce qu’on fait.C’est l’Amour qui permet de se donner et de donner non de son superflu-dont le bruit ostentatoire sonne creux- mais de son indigence dont les piécettes sont posées discrètement dans le cœur même de Dieu. Sans bruit. Les gestes que l’amour suscite n’humilient pas et ne culpabilisent pas.Prions avec Marie, notre Dame de l’aventViens, Seigneur, notre Dieu.Délivre-nous de ce qui entrave notre foi, assombrie nos gestes d’amour et de charité.Montre-nous ton visage et notre espérance se renouvellera et nous serons sauvés.Viens Seigneur à la prière de Notre Dame. AmenMéditation - La Puissance de la Parole
Évangile du dimanche 30 novembre 2025 – 1re dimanche de l'AventVeillez pour être prêts (Mt 24, 37-44)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »Méditation - Sa Venue attend un berceau !Sur ce chemin qui conduit à Noël, quelle attente m’habite ?L’attente peut se vivre comme un temps qui nous use, quelque chose où nous sommes passifs, où l’épreuve du temps constitue un obstacle de plus à traverser, sous le poids des urgences ou de tout ce qui est à faire... ou dans la souffrance de situations qui nous font perdre pied... ou dans l’absence de ce qui pourrait donner de la saveur à notre vie... Nous voudrions fuir le réel... On traverse la semaine pour enfin arriver à la fin de semaine... On s’épuise au travail pour ramasser l’argent qui nous permettra de décrocher à travers un voyage dont le coût aura été assumé par un surcroît de travail et de dettes. Notre survie, sur un respirateur artificiel.L’attente peut aussi devenir un espace d’écoute au cœur même du réel où nous sommes plongés. Il ne s’agit plus alors de fuir à tout prix l’inconfort et les malaises que nous vivons. Il s’agit d’une disposition intérieure, d’une posture où l’écoute prime sur nos propres visions, où la présence se tisse dans l’inconfort et où, sans pouvoir le définir, quelque chose d’autre peut survenir. Parce que nous croyons qu’Il vient, notre attente vient forer ce puits intérieur où, en accueillant ce que nous vivons, nous pouvons nous laisser creuser pour nous approcher de la source qui traverse le roc « microfissuré ».Notre attente profonde peut aussi entrer en hibernation, dans une somnolence inconsciente ou entretenue... Notre écoute devient anesthésiée par cette routine qui dissout le relief de ce qui nous est donné à vivre. Comme si le réel n’avait plus d’aspérités... qu’il devenait insipide... notre écoute s’amenuise... jusqu’à faire taire la Parole qui y respire... Le réel ne nous parle plus... En nous assoyant sur la branche fragile d’un quotidien où ronronnent nos habitudes et nos manières de nous vivre, nous oublions la Présence de Celui qui vient. Ce en quoi nous avons mis notre sécurité, devient, ce qui nous vole le sens de notre vie. Qu’est-ce que Dieu nous a dit cette semaine ? Quelle venue de sa Grâce ai-je expérimentée ? Les nuits que nous traversons peuvent si facilement nous conduire au sommeil. À quoi sert une symphonie ou une œuvre d’art de grande valeur pour un distrait ou pour quelqu’un qui dort ?Notre écoute peut aussi être kidnappée par ce qui va mal : une maladie, une catastrophe, un accident, un décès, une dépression, une situation financière en souffrance, une perte d’emploi... Du jour au lendemain, nous voilà pris de court et notre vie bascule... Le danger d’être engloutis tient au déluge bien sûr, mais aussi à une manière de nous vivre qui nous rend encore plus vulnérables : croire le mal qui nous arrive.
Évangile du samedi 29 novembre 2025 – 34e semaine du temps ordinaire« Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »Méditation - Comment lis-tu ?En préparant cette méditation, surgit en moi la question que Jésus pose un jour à un docteur de la loi : Comment lis-tu ? (Lc 10, 26)Comment lis-tu ce chapitre de l’Évangile de saint Luc que nous avons parcouru au cours de la dernière semaine? Oui, comment lis-tu ce passage où Jésus lance un appel vigoureux tout en nommant différents événements qui, aujourd’hui encore, occupent une grande partie de nos bulletins de nouvelles : guerres, tremblements de terre, famines, fracas de la mer… phénomènes effrayants. (Lc 21,5-33)Comment lis-tu? Qu’est-ce qui retient ton attention ?Les nouvelles terrifiantes qui enferment la vie dans un filet de peur ?Ou la parole vigoureuse qui soutient l’espérance : …vous aurez la forced’échapper…Au seuil de ce temps de l’Avent, laissons résonner en nous cette Parole :« Tenez-vous sur vos gardes…Restez éveillés et priez en tout temps :ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver,et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »« Comment cela se fera-t-il?L’Esprit saint viendra sur toi… La puissance du Très Haut te couvrira de son ombre… » (Luc 1, 34-35)Et tu pourras te tenir sur tes gardes, rester dans la vigilance…Dans ta vie de tous les jours, tu sauras discerner ce qui alourdit ton cœur ou ce qui le garde léger, habité par la confiance et l’espérance active…Dans ta navigation sur le WEB, tu pourras te tenir sur tes gardes : tu sauras discerner entre ce qui est filet qui enferme dans la mort ou toile de relations nourrissantes pour la vie, tisserandes de fraternité et de solidarité…L’Esprit t’enseignera que rester éveillé, c’est choisir de vivre, choisir de n’avoir aucune complicité avec le mal ou avec la mort, choisir de rester dans la vie quel que soit l’événement…1Avec Lui, tu sauras prier en tout temps : tu marcheras humblement avec ton Dieu (Michée 6, 8)… et avec les autres.En ton cœur se déploiera la force que donnent ces mots :Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut et repose à l'ombre du Puissant,je dis au Seigneur : « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu dont je suis sûr ! »C'est lui qui te sauve des filets du chasseur…il te couvre et te protège. Tu trouves sous son aile un refuge :sa fidélité est une armure, un bouclier. (Psaume 90, 1-4).Sous l’ombre de ton Dieu, en ouvrant à l’Esprit et en accueillant le Ressuscité, tu pourras échapper à tout ce qui doit arriver : tu sauras avoir un œil éclairé pour discerner les pièges du Tentateur, tu sauras échapper à ce qui pourrait t’enfermer dans les filets de la mort (dépendances de toutes sortes, dépréciation de soi, rancunes tenaces, mensonges, infidélités, soucis du quotidien)…Oui… L’Esprit t’enseignera qu’échapper à tout ce qui doit arriver c’est, à l’exemple de Jésus, choisir de vivre en fils et fille de Dieu des événements qui ne sont pas de Dieu 2 donc, échapper non pas à l’événement nécessairement mais le vivre avec la force donnée par Dieu, apprendre à en faire un don et ainsi, se tenir debout avec Lui et devant Lui,
No 84 – série 2025-2026Évangile du vendredi 28 novembre 2025 – 34e semaine du temps ordinaire« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Lc 21, 29-33)En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »Texte d’Évangile tiré du Prions en Église. S’abonner au Prions.En ces derniers jours qui précèdent l’Avent, nous entrons dans le temps de la préparation à la fête de Noël, commémoration de l’évènement du salut qui nous est annoncé sous le signe de l’enfant nouveau-né. Nous allons fêter ce premier avènement du Christ dans l’histoire de notre humanité, et nous allons préparer nos cœurs pour vivre son retour dans la gloire (le troisième avènement) comme il nous en a fait la promesse. Entre l’attente et la fête, il nous faut aussi intensifier notre perception du deuxième avènement : celui du royaume de Dieu déjà présent parmi nous (cf. Lc 17, 21). La parabole du figuier nous renvoie à cette capacité fondamentale : demeurer éveillés aux signes discrets qui manifestent la présence active de Dieu. Le bourgeon n’est pas encore le fruit, il n’a rien d’extraordinaire ; pourtant il porte déjà, en germe, la promesse de l’été. Ainsi en est-il du Royaume : il ne s’impose pas par la force, il ne s’annonce pas par des événements spectaculaires, mais il se laisse reconnaître dans la croissance humble et persévérante de tout ce qui fait vivre. C’est ce regard intérieur, ce sens spirituel du réel, que Jésus désire éduquer chez ses disciples.Lire les signes des temps, ce n’est pas interpréter l’actualité uniquement à travers les inquiétudes qui la traversent. C’est accueillir chaque situation comme un lieu possible de visitation : là où nous percevons des fractures, Dieu travaille déjà à faire surgir une vie nouvelle. Dans l’accompagnement spirituel, nous sommes souvent témoins de ces germinations secrètes : une parole qui apaise, un pardon qui se fraie un chemin, un cœur qui se rouvre malgré la fatigue, une confiance qui renaît. Autant de « bourgeons » à reconnaître, à nommer, à encourager, car ils manifestent la proximité du Royaume.Cette vigilance spirituelle suppose un cœur formé à la patience. L’hiver peut sembler long, le figuier peut paraître stérile ; pourtant, la sève continue de circuler en silence. Dieu œuvre ainsi dans nos existences, parfois à travers des étapes que nous trouvons obscures ou arides. La parole de Jésus : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » nous rappelle que la fidélité de Dieu demeure, même quand tout semble fragile. Elle est notre point d’appui pour traverser les saisons de la vie sans perdre l’espérance.À l’approche de l’Avent, nous pouvons demander la grâce de cette lucidité du cœur. Non pas une lucidité inquiète, mais une lucidité confiante : celle qui cherche les traces de Dieu dans le quotidien, celle qui s’émerveille de la moindre pousse, celle qui sait que la promesse est déjà à l’œuvre. Dans un monde saturé d’informations, nous sommes appelés à devenir des veilleurs, des hommes et des femmes capables de reconnaître, sous l’apparente banalité ou sous les blessures de l’histoire humaine, le travail discret du Royaume.Préparer Noël, c’est finalement cela : réapprendre à voir. Voir comme Dieu voit, voir comme Jésus nous invite à voir. Et dans cette vision renouvelée, aider d’autres à découvrir que le Royaume de Dieu est déjà proche, mystérieusement présent, et qu’il ne demande qu’à grandir.Sr Marie-Emmanuel – raffenel@gmail.comMéditation – Lire les signes des temps
Évangile du mercredi 26 novembre 2025 – 34e semaine du temps ordinaire« Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 12-19)En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »Texte d'Évangile tiré du Prions en Églis« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. » Ceux qui suivent le Christ passent par la persécution qu’Il a lui-même endurée. Face à un adolescent qui délaisse la superficialité mondaine et s’enracine dans une vie intérieure, il arrive que les proches lancent des piques… S’il refuse de la drogue, on dira : « Oh regardez ! Il fait son Jésus. » S’il savoure un verre de vin, on persifflera : « Voilà un glouton et un ivrogne » (Mt 11,19). Le Christ lui-même souffrit de la part des gens de sa famille des paroles blessantes comme « Il a perdu la tête. » (Mc 3,21) Dans nos sociétés sécularisées, une jeune fille qui se convertit affronte des moqueries. Se renouvelle ainsi l’avertissement que Jésus adresse à notre courage : « Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis. » Plus dramatiquement, dans de nombreux pays, des persécutions déchirent violemment les croyants : « on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. » Combien d’attentats sanglants en pleine messe ? Combien de Chrétiens enlevés, torturés et tués ? Les avertissements de Jésus ne sont pas des exagérations rhétoriques : « ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. » Dès le début de Sa vie publique dans la synagogue de Nazareth (Lc 4,16) où l’on chercha à Le précipiter du haut d’une falaise (Lc 4,29), Jésus fut poursuivi par la persécution. La vie dans l’Esprit (Lc 4,18) que propose Jésus rencontre une hostilité qui n’est pas ponctuelle ; elle fait partie intégrante de la vie chrétienne. Dans la phrase de Jésus : « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera », l’emploi du futur illustre bien cette constance de l’opposition aux disciples de Jésus qui est « signe de contradiction » (Lc 2,34). Ce que vécut le Christ se prolongea dans l’Église qui est Son corps ; la persécution menée par Saint Paul en témoigne. Comment vivre ces persécutions ? Quelle position adopter face à ces hostilités ? Il existe des réponses très humaines issues de notre nature blessée : sombrer dans le désespoir ou se replier dans une citadelle assiégée. On peut d’abord réagir aux agressions du monde en se plaçant dans la position de celui qui juge. Cette fausse supériorité, c’est celle du désespoir qui regarde tout avec mépris. On peut aussi réagir aux persécutions en se raidissant sur une identité à défendre comme dans une citadelle assiégée. Les Romains honoraient l’officier qui avait sauvé une ville assiégée par une couronne tressée des herbes et des fleurs cueillies sur le lieu du blocus. Cette couronne d’herbe était la plus haute distinction militaire.




