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Avenir Commun Durable (2024-2025) - François-Marie Bréon
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Avenir Commun Durable (2024-2025) - François-Marie Bréon

Author: Collège de France

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Description

Biographie

François-Marie Bréon, né en 1965, est ancien élève de l'École normale supérieure. Il a soutenu une thèse en 1989 à l'université Pierre-et-Marie-Curie sur l'utilisation des observations spatiales pour mesurer les profils de température et d'humidité dans l'atmosphère, visant à améliorer les prévisions météorologiques. Après des postdoc aux États-Unis (UC San Diego) et au Japon (Meteorological Research Institute), il a été embauché au CEA, où il a conduit toute sa carrière, dans ce qui deviendra le Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement.

François-Marie Bréon est spécialiste de l'utilisation des observations spatiales pour comprendre les processus climatiques et suivre leur évolution. Il a ainsi participé au développement d'instruments spatiaux pour mesurer la composition de l'atmosphère et caractériser l'état des surfaces terrestres et océaniques. Ces mesures lui ont permis, par exemple, de montrer l'impact des aérosols – petites particules en suspension dans l'atmosphère – sur la réflectivité des nuages.

Ses travaux sur le bilan radiatif de la Terre et les forçages anthropiques l'ont conduit a être sélectionné pour contribuer à la rédaction du 5e rapport du GIEC.

François-Marie Bréon est aussi impliqué dans la vulgarisation scientifique et la lutte contre les pseudo-sciences. C'est dans ce cadre qu'il a été président, et est maintenant porte-parole de l'Association française pour l'information scientifique.

La chaire annuelle Avenir Commun Durable bénéficie du soutien de la Fondation du Collège de France et de ses grands mécènes la Fondation Covéa et TotalEnergies.

Changement climatique : comment sait-on ce que l'on sait ?

Même si la réalité des causes et des conséquences potentielles du changement climatique n'est pratiquement plus contestée, peu connaissent les observations, les analyses, les validations qui ont permis d'aboutir au consensus scientifique. Dans ce cours, on propose donc de revenir sur quelques thèmes en lien direct avec le climat pour décrire les mesures et interprétations qui sont utilisées par la communauté scientifique pour en déduire le message délivré au public. Dans ce cadre, l'observation permise par les satellites apporte une composante essentielle. On parlera de la composition de l'atmosphère, de l'effet de serre, de la montée du niveau des mers, et de la modélisation du climat. L'objectif sera aussi de discuter ce qui relève du consensus scientifique, et les sujets sur lesquels il y a encore des incertitudes significatives. Les cours seront complétés par des séminaires donnés par des spécialistes du sujet pour approfondir certains des thèmes abordés.

28 Episodes
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François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Conclusions et fin du colloqueFrançois-Marie BréonChercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Enjeux éthiques sur la géo-ingénierieÉric GuilyardiOcéanographe et climatologue au LOCEAN-IPSL, membre du comité d'éthique du CNRS
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : La géo-ingénierie vue par le politiquePierre Alexandre RoyouxChef de mission, chargé de la question de la géo-ingénierie, ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la PêcheRésuméAprès une brève introduction au CGDD, à la sous-direction recherche et à leur implication sur le sujet de la géo-ingénierie, l'intervention aura pour but de présenter les positions françaises actuelles sur les deux principales familles de techniques, l'élimination du carbone (EDC) et la modification des rayonnements solaires (MRS). Les principales instances de négociations internationales traitant de géo-ingénierie seront également présentées, ainsi que le rôle et les positions prises par la France en leur sein.Pierre-Alexandre RoyouxAprès un double diplôme ingénieur génie-chimique (ENSIACET/Chimie-Paris), un master recherche en synthèse organique (Paris Centre) et un master spécialisé pour l'innovation et la recherche (PSL ITI), Pierre-Alexandre Royoux effectue un doctorat en chimie des plasmas froids et microfluidique. Après une année d'assistant temporaire en enseignement et recherche, il rejoint l'administration centrale de l'État et le Commissariat général au développement durable en août 2023. Au sein de la sous-direction Recherche, il est en charge de 2023 à 2024, du suivi des sujets climat/énergie, puis de 2024 à aujourd'hui des sujets énergie/transport. Il intègre à son périmètre d'activité, dès son arrivée et jusqu'à aujourd'hui, le suivi du sujet de la géo-ingénierie pour le CGDD. Ce suivi l'a amené à être impliqué dans les travaux de l'ANUE 6 et, actuellement, du protocole de Londres. Dans le cadre de ses missions du suivi de la recherche en énergie, transport et géo-ingénierie, il est également représentant de la France au sein du Cluster 5 d'Horizon Europe (climat/énergie/transport) et investi dans le suivi des programmes de financements de la recherche française (France 2030).
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : La géo-ingéniérie saisie par le droit internationalSamantha BessonProfesseure du Collège de FranceRésuméLa géo-ingénierie marine (objet plus spécifique de cette intervention) est l'une des techniques scientifiques qui pourrait permettre de lutter contre le réchauffement climatique à terme. C'est à ce titre qu'elle fait l'objet de ce colloque. Cette technique présente toutefois aussi un danger grave et irréversible pour l'environnement marin et, dès lors, pour l'humanité en général. À ce titre, elle doit donc faire l'objet de mesures d'anticipation scientifique en droit international. Par « anticipation scientifique », il faut entendre toute mesure visant aussi bien à prévenir ou atténuer les potentiels méfaits de la recherche scientifique qu'à promouvoir ses bienfaits potentiels. Il s'agira le plus souvent de réglementer et d'encadrer ces recherches, mais l'anticipation scientifique peut parfois amener à adopter un moratoire, voire même à poser une interdiction définitive de certaines recherches scientifiques. En me fondant sur les obligations d'anticipation scientifique que l'on peut tirer du droit de l'Homme à la science, je présenterai différentes critiques du régime actuellement en place en droit international de l'environnement, de la biodiversité et de la mer pour anticiper les préjudices potentiels graves et irréversibles de la géo-ingénierie marine et ferai différentes propositions pour améliorer le cadre juridique de l'anticipation dans ce domaine à l'avenir.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Le CO2, de son utilisation à son stockage géologiqueFabrice Del CorsoAir Liquide, expert international senior en procédés de production des gaz industriels et analyse de cycle de vieRésuméLe CO2 est une molécule déjà utilisée à grande échelle depuis des décennies pour diverses applications : chimie, agroalimentaire, croissance des plantes, agent d'extinction, traitement des eaux... Le stockage géologique du CO2 a été mis en œuvre depuis quelques décennies également dans quelques réservoirs géologiques et est une technologie considérée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.Fabrice Del Corso2025-2014 – International Senior Expert - Industrial Gas Production Processes & Technologies Direction of projects for Energy Transition of industryLife Cycle Assessment practionnerTeacher in Energy & Environment : École polytechnique, École des mines de Paris, École centrale de Paris, University Paris-SaclayPublications/patents :23 international patents5 scientific publicationsCoauthor of one scientific book on CO2 Capture, Storage & UseParticipation in Professional associations : Representative of Air Liquide at the board of Club CO2, the french association for the promotion of Carbon Capture Use and Storage2014-2005 – Management of R&D projects and teams in the field of energy efficiency, production of industrial gases and CO2 Capture, Storage & Use2004-1993 – Engineering & operations of factories (chemicals and industrial gases)
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Émissions négatives : l'écosystème des start-up en FranceCaroline ThalerDocteure, fondatrice de la start-up Bloomineral, membre du bureau de l'Association française des émissions négativesRésuméAtteindre la neutralité carbone (Net Zero) d'ici 2050 nécessite, en plus de la réduction massive des émissions, le développement d'outils permettant de retirer activement du CO2 de l'atmosphère. Les technologies dites d'« émissions négatives » sont donc devenues un levier indispensable. Partout dans le monde, des start-up explorent des approches innovantes : captage direct dans l'air, minéralisation, biochar, altération augmentée et solutions basées sur l'océan, avec des niveaux de maturité et d'impact très contrastés.Cette présentation se concentrera sur l'écosystème français des start-up qui développent ces solutions. Elle analysera les concepts technologiques portés, leur stade de développement, les modèles économiques envisagés, ainsi que les besoins en financement dans un contexte où les cadres réglementaires, notamment autour du marché du carbone et des mécanismes de certification, restent en construction.Nous explorerons également le rôle des associations scientifiques qui accompagnent ces innovations, ainsi que la diversité des motivations des investisseurs engagés dans ce secteur : environnementales, économiques ou stratégiques. L'ensemble de ces dynamiques façonne un paysage en pleine évolution, à la croisée des politiques climatiques, de la finance verte et de l'innovation technologique.Caroline ThalerCaroline Thaler est détentrice d'un doctorat en biogéochimie de l'université de paris. Pendant dix ans, elle a travaillé sur le cycle du carbone et la biominéralisation dans le milieu académique, en France et à l'étranger. Elle a fondé la start-up Bloomineral, hébergée au Laboratoire de sciences du climat et de l'environnement. Bloomineral développe une technologie de capture et minéralisation du CO2, afin d'accélérer le remplacement de matériaux à fort impact carbone dans la construction, par des matériaux négatifs en carbone et biosourcés. Caroline Thaler a participé à la fondation, et est membre du conseil d'administration de l'AFEN, l'Association française des émissions négatives. L'AFEN structure en France le développement et déploiement des technologies d'élimination du CO2.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Modification du rayonnement solaire : risques, incertitudes et gouvernanceNicolas ViovyChercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, directeur de recherche CEARésuméLa plupart des scénarios développés pour limiter le réchauffement climatique font intervenir des émissions négatives, c'est-à-dire le piégeage du dioxyde de carbone depuis l'atmosphère. Dans ce cadre, les écosystèmes, qui actuellement absorbent près d'un quart de nos émissions, représentent une des solutions les plus prometteuses pour permettre un piégeage accru. L'objectif de la présentation sera de faire un tour d'horizon des différentes solutions fondées sur la nature qui peuvent être mises en œuvre pour la mitigation carbone, leurs potentiels, mais aussi leurs limites ainsi que les risques éventuels, en particulier par rapport aux autres services rendus par les écosystèmes.Nicolas ViovyChercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, spécialiste de la modélisation du cycle du carbone de la biosphère terrestre.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Modification du rayonnement solaire : risques, incertitudes et gouvernanceÉric LambinProfesseur géographe à l'Université catholique de Louvain, conseil scientifique aux politiques européens sur la géo-ingénierie solaireRésuméUne forme couramment discutée de géo-ingénierie est la modification du rayonnement solaire. Plusieurs technologies permettraient de diminuer le rayonnement solaire incident sur la Terre afin de, en théorie, contrecarrer le réchauffement du climat. En 2024, la Commission européenne a demandé à son « Group of Chief Scientific Advisors » – dont Éric Lambin fait partie – un avis scientifique sur les risques et opportunités liés à la recherche et au déploiement de ces technologies. L'exposé introduira ces technologies et fera un résumé des recommandations faites à la Commission européenne. Les effets d'une intervention technologique sur le rayonnement solaire sont très incertains, comportent de grands risques et ne résolvent pas tous les problèmes liés au changement climatique. Par ailleurs, aucun système de gouvernance mondiale n'existe pour encadrer un éventuel déploiement de ces technologies. En aucun cas, une modification du rayonnement solaire ne peut remplacer une diminution rapide des émissions des gaz à effet de serre.Éric LambinGéographe, professeur à l'Université catholique de Louvain et à l'université Stanford, Éric Lambin mène des recherches sur les interactions entre l'activité humaine et l'environnement naturel. Il est membre de plusieurs académies des sciences et a été lauréat des prix scientifiques Blue Panet Prize 2019 et Volvo Environment Prize 2014. Il a notamment publié aux éditions Le Pommier Une écologie du bonheur et Le Consommateur planétaire. Il est également membre du « Group of Chief Scientific Advisors » de la Commission européenne.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Évaluation de la géo-ingénierie à l'Académie des sciencesFrancis AlbarèdeGéologue et géochimiste, professeur émérite, membre de l'Académie des sciencesRésuméThis presentation explores geoengineering – a set of ideas aimed at cooling the planet if cutting greenhouse gas emissions isn't enough to stop climate change. It looks at two main strategies: Solar Radiation Management (SRM) and Carbon Dioxide Removal (CDR).SRM methods try to reflect more sunlight away from the Earth. These include techniques like injecting particles into the upper atmosphere, making clouds more reflective, or thinning certain types of clouds. While these could cool the planet, they also come with risks, such as changing rainfall patterns or affecting the ozone layer.CDR approaches focus on removing carbon dioxide (CO₂) from the atmosphere. This might involve planting coastal vegetation, spreading crushed rock on land, or making the oceans more alkaline so they absorb more CO₂.The presentation makes it clear that geoengineering is not a substitute for cutting emissions, but something to consider if those cuts fall short. These technologies raise big scientific and ethical questions, and this talk aims to provide a framework for understanding them and starting a public conversation about their future use.Francis AlbarèdeFrancis Albarède is a French geochemist internationally recognized for his work in isotope geochemistry and the application of mass spectrometry to Earth sciences.He has made major contributions to understanding the origin and differentiation of the Earth's mantle and crust, the cycling of elements in oceans, and the formation of ore deposits. In the 1990s, he played a pivotal role in advancing high-precision isotope analysis by acquiring one of the first commercial multi-collector inductively coupled plasma mass spectrometers (MC-ICP-MS), a technology that revolutionized the field.Albarède's research spans geochemistry, volcanology, paleoclimatology, and planetary science, with studies ranging from the isotopic signatures of ancient oceans to the composition of Martian meteorites. He is also known for integrating quantitative models with geochemical observations, applying a physicist's precision to Earth science problems. His interdisciplinary work, notably on metal isotopes in medicine and archaeology, has gained wide recognition.He is currently professor emeritus at the École Normale Supérieure de Lyon and a visiting scientist at Rice University. Among many distinctions, he has been elected to the Académie des sciences and awarded the Nemmers Prize in Earth Sciences and the V.M. Goldschmidt Award.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : La géo-ingénierie. Pourquoi – comment – pourquoi pasFrançois-Marie BréonChercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'EnvironnementRésuméFrançois-Marie Bréon introduira le colloque en rappelant le contexte du changement climatique en cours et du besoin à limiter le réchauffement à moins de 2 degrés. Il décrira le concept de géo-ingénierie en distinguant les techniques qui visent à limiter la hausse du CO2 atmosphérique et celles visant à réduire l'apport d'énergie du soleil, permettant alors de partiellement compenser l'augmentation de l'effet de serre, tout en rappelant l'importance de tenir compte des risques et des aspects éthiques de la manipulation du climat.François-Marie Bréon, né en 1965, est ancien élève de l'École normale supérieure. Il a soutenu une thèse en 1989 à l'université Pierre-et-Marie-Curie sur l'utilisation des observations spatiales pour mesurer les profils de température et d'humidité dans l'atmosphère, visant à améliorer les prévisions météorologiques. Après des postdoc aux États-Unis (UC San Diego) et au Japon (Meteorological Research Institute), il a été embauché au CEA, où il a conduit toute sa carrière, dans ce qui deviendra le Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement.François-Marie Bréon est spécialiste de l'utilisation des observations spatiales pour comprendre les processus climatiques et suivre leur évolution. Il a ainsi participé au développement d'instruments spatiaux pour mesurer la composition de l'atmosphère et caractériser l'état des surfaces terrestres et océaniques. Ces mesures lui ont permis, par exemple, de montrer l'impact des aérosols – petites particules en suspension dans l'atmosphère – sur la réflectivité des nuages.Ses travaux sur le bilan radiatif de la Terre et les forçages anthropiques l'ont conduit a être sélectionné pour contribuer à la rédaction du 5e rapport du GIEC.François-Marie Bréon est aussi impliqué dans la vulgarisation scientifique et la lutte contre les pseudo-sciences. C'est dans ce cadre qu'il a été président, et est maintenant porte-parole de l'Association française pour l'information scientifique.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Regards croisés sur la géo-ingénierie : Le Collège de France, le futur en héritageLa géo-ingénierie décrit l'ensemble des techniques qui visent à manipuler et modifier le climat et l'environnement de la Terre à grande échelle. Devant la difficulté des politiques publiques à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et l'amplification du réchauffement climatique avec les désagréments associés, certains poussent à la mise en place de mesures de géo-ingénierie. Pourtant, ces mesures ne sont pas sans effets indésirables, et des promesses inconsidérées sur leur potentiel pourraient ralentir la mise en place des réductions d'émissions.Le colloque propose une description des techniques envisagées, une évaluation de leur potentiel et des risques associés, ainsi que des réflexions sur les aspects légaux et éthiques de la géo-ingénierie. Il milite pour un dialogue entre des climatologues, des représentants des sciences sociales, des industriels et des décideurs.RésuméMarc Fontecave décrira rapidement le contexte de la chaire Avenir Commun Durable dans laquelle se tient ce colloque et qu'il a contribué à créer.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Séminaire - Simon Gascoin : Apport des observations spatiales pour le suivi du manteau neigeux et ses impactsSimon Gascoinchargé de recherche, CNRSRésuméLe manteau neigeux qui s'accumule dans les montagnes chaque année est un réservoir d'eau naturel précieux pour les humains, car il retient les précipitations hivernales et les restitue au printemps au moment opportun pour irriguer les cultures. De plus, le manteau neigeux est un puissant isolant thermique qui régule la température du sol et conditionne la phénologie de la végétation d'altitude. Le changement climatique, qui perturbe l'accumulation et la fonte du manteau neigeux, menace donc de bouleverser le fonctionnement des bassins versants et des écosystèmes de montagne. Nous verrons comment les progrès récents dans le domaine de l'observation spatiale permettent de caractériser l'évolution du manteau neigeux et de mieux comprendre son impact hydrologique et écologique.Simon GascoinSimon Gascoin est docteur de Sorbonne Université (2009). Chercheur au CNRS affecté au Centre d'études spatiales de la biosphère depuis 2011. Membre du conseil scientifique de l'Agence de l'eau Adour Garonne et du Parc national des Pyrénées. Actuel président du groupe Surfaces continentales du comité TOSCA du CNES.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-202508 - Changement climatique : comment sait-on ce que l'on sait ? - Les satellites, outils indispensables pour connaître le climatIntervenant :François-Marie BréonChercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'EnvironnementRésuméL'observation de la Terre par satellite a débuté quelques années après le lancement des premiers satellites artificiels. Les premiers instruments à bord de ces satellites visaient l'imagerie et permettaient essentiellement de visualiser les systèmes nuageux. Très vite, des instruments plus perfectionnés ont permis de mesurer la température et l'humidité de l'atmosphère visant à de meilleures prévisions météorologiques. Aujourd'hui, de très nombreux satellites contribuent à suivre des paramètres d'intérêt climatique tels que la température, le niveau des mers, l'humidité des sols ou l'état de la végétation. On propose un tour d'horizon de la contribution de l'observation spatiale au suivi des processus climatiques et de l'évolution du climat.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Séminaire - Gerhard Krinner : Neige et glaces : leur rôle dans le système climatiqueGilles RamsteinDirecteur de recherche CEA/LSCERésuméCe séminaire illustrera comment la modélisation du système Terre permet de comprendre les changements climatiques que notre planète a connus pendant sa longue histoire. On s'intéressera notamment aux principes qui permettent de réguler les températures et le cycle hydrologique sur des milliards, des millions et des centaines de milliers d'années, rendant possible une vie pérenne sur Terre. Or, l'Homme s'est hissé au rang de facteurs majeurs du changement climatique avec cette caractéristique que ses effets produits sur l'environnement sont fulgurants et menacent, à terme, l'humanité. Nous mettrons en regard les changements longs et naturels avec le changement anthropique en cours.Gilles RamsteinGilles Ramstein est directeur de recherche au LSCE. C'est un expert sur les questions du climat passé, présent et futur. Il a édité plusieurs livres de vulgarisation sur le climat, comme Voyage à travers les climats de la Terre (2015) paru chez Odile Jacob, et plus récemment Le Climat en 100 questions (2020) aux éditions Tallandier, avec Sylvestre Huet. Il a également coordonné chez Springer Verlag l'édition en deux volumes Paleoclimatology (2020) avec plus de cinquante auteurs. Sa spécialité est la modélisation du climat, essentiellement pour les périodes passées, mais également sur les aspects santé et dispersion de maladies vectorielles pour le XXIe siècle. Il anime aussi un podcast « Le Climat en Questions » sur les questions climatiques au sens large, avec cinquante épisodes qui sont déjà réalisés. Il a également été à l'origine et s'est beaucoup impliqué dans la formation des journalistes à travers le Master 2 en ligne « Climat et Médias ».
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-202507 - Changement climatique : comment sait-on ce que l'on sait ? - Les modèles de climat sont-ils fiables ?Intervenant :François-Marie BréonChercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'EnvironnementRésuméLes modèles de climat, parfois appelés « modèles système terre », visent à simuler les processus physiques, chimiques et biologiques qui influent sur le climat. Ils ne permettent qu'une approximation grossière de la réalité des interactions. Même si la compréhension des processus a fortement progressé ces trente dernières années, et que les capacités de calcul ont augmenté de plusieurs ordres de grandeur permettant des résolutions spatiales toujours plus fines, il reste nécessaire de faire appel à des paramétrisations pour décrire les nombreux processus à l'œuvre à des échelles plus fines que la résolution des modèles. Du fait des nombreuses approximations et des différences constatées entre les résultats des modèles, peut-on faire confiance aux résultats des simulations climatiques ?
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Séminaire - Gerhard Krinner : Neige et glaces : leur rôle dans le système climatiqueGerhard KrinnerDirecteur de recherche au CNRSRésuméL'extension et la masse des neiges et glaces (calottes de glace continentales, glace de mer, neige, glaciers de montagne, sol gelés) est un des principaux indicateurs de l'état du système climatique global. La raison est évidente : leur extension et leur masse dépend fortement du climat. Mais à cause de leurs propriétés particulières – notamment la couleur blanche qui réfléchit l'essentiel du rayonnement solaire –, elles ont aussi une influence importante sur le climat. Est-ce qu'elles ont le potentiel d'amplifier le changement climatique futur ? De plus, on parle souvent de leurs potentiels changements abrupts et irréversibles (« bascules climatiques »). Qu'en est-il vraiment ? Ce séminaire essaie de clarifier ces aspects.Gerhard KrinnerGerhard Krinner travaille à l'Institut des géosciences de l'environnement à Grenoble sur la modélisation du climat et se concentre sur le climat polaire. Il a publié environ cent cinquante articles sur des sujets tels que les bilans de masse des calottes de glace, le pergélisol et la neige saisonnière. Dans le cadre du 6e cycle du GIEC, il a coordonné une section du résumé technique du rapport sur les changements climatiques physiques, ainsi que la section sur les changements à long terme du rapport de synthèse, publié en mars 2023.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-202506 - Changement climatique : comment sait-on ce que l'on sait ? - Le niveau des mers : passé, présent, futurRésuméAu cours de la dernière déglaciation, le niveau des mers a augmenté d'environ 140 mètres en 10 000 ans. Aujourd'hui, la surface des océans s'élève, en moyenne, de 4 mm par an avec une claire tendance à l'accélération. Depuis plus de 30 ans, le niveau des mers est scruté par satellite ce qui permet d'en avoir une vision globale, et plus limitée aux côtes lorsque seuls les marégraphes permettaient cette mesure. Plusieurs causes contribuent à cette élévation : la fonte des glaciers et des calottes polaires, la dilatation thermique des eaux, mais aussi le pompage des nappes ou le développement des barrages sur terre. La dynamique des calottes polaires reste difficile à modéliser, ce qui conduit à des incertitudes importantes sur l'évolution du niveau des mers.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Séminaire - Jérôme Riedi : Observation satellitaire des nuages : une vue plongeante à toutes les échelles de temps et d'espaceJérôme RiediProfesseur à l'université de LilleRésuméDes premières photographies prises depuis des fusées V2 en 1948 aux récentes observations de la mission EarthCare, l'observation des nuages par satellite a connu un essor spectaculaire en termes d'échantillonnage spectral, spatial et temporel. Ces observations permettent de plonger au cœur des processus physiques qui régissent le cycle de vie des nuages, pour mieux comprendre leur impact sur le climat présent et futur. Qu'est-ce qu'un nuage, comment le caractériser, et que révèle-t-il de l'atmosphère ? Nous verrons comment les satellites, en observant les nuages à différentes échelles de temps et d'espace, nous aident à mieux les comprendre.Jérôme RiediJérôme Riedi est professeur à l'université de Lille, où il mène des recherches au Laboratoire d'optique atmosphérique. Il a obtenu un doctorat en physique et sciences de l'atmosphère en 2001, après avoir travaillé sur les mesures de polarisation multiangulaires pour la détermination des propriétés microphysiques des nuages. En 2001, il rejoint le NASA Goddard Space Flight Center, aux États-Unis, en tant qu'associé de recherche, où il a contribué aux développements de la filière d'observation des nuages pour la mission MODIS.En 2003, il obtient un poste de maître de conférences à l'université de Lille, où il devient professeur en 2011, et y dirige le Centre de données et services AERIS/ICARE de 2017 à 2023. Ses recherches portent sur la télédétection atmosphérique, avec un intérêt particulier pour la caractérisation des nuages, des aérosols et de la vapeur d'eau, en utilisant des mesures de polarisation multiangulaires et multispectrales. Le Dr Riedi développe également des outils de simulation pour la validation des systèmes d'observation spatiale. Il est activement impliqué dans plusieurs missions spatiales, notamment en tant que membre du groupe d'investigateurs principaux pour la mission SGLI/GCOM-C de la JAXA et membre du groupe mission conjoint de l'ESA et d'EUMETSAT pour la mission 3MI/METOP-SG.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-202505 - Changement climatique : comment sait-on ce que l'on sait ? - Les nuages ; régulateurs ou amplificateurs du changement climatique ?RésuméLes nuages ont une influence majeure sur l'équilibre du climat. D'une part, ils réfléchissent une part du rayonnement solaire vers l'espace ; d'autre part, ils contribuent à l'effet de serre. Ces deux processus ont des impacts larges mais opposés sur le bilan énergétique de la Terre, et qui se compensent donc partiellement. Mais l'impact des nuages est très différent suivant qu'il s'agit de nuages fins et élevés (des cirrus) ou des nuages optiquement épais et bas (des stratocumulus). Dans le cadre du changement climatique en cours, l'évolution des nuages (fréquence, altitude, épaisseur…) a le potentiel de réduire ou augmenter le réchauffement dû principalement aux gaz à effet de serre. C'est une source d'incertitude principale sur l'amplitude du changement climatique annoncé.
François-Marie BréonAvenir Commun Durable (2024-2025)Collège de FranceAnnée 2024-2025Séminaire - Masa Kageyama : Des modèles de climat pour la recherche et pour la sociétéMasa KageyamaDirectrice de recherche CNRS, Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, Institut Pierre-Simon LaplaceRésuméReposant sur des décennies de développements scientifiques dans un cadre très collaboratif, les modèles numériques de climat constituent des outils nécessaires pour la compréhension et l'anticipation des impacts et risques climatiques. Développés initialement dans un cadre de recherche pour les besoins de la modélisation à grande échelle et pour améliorer la compréhension de l'évolution du climat, ils sont maintenant au centre des projections climatiques. Pour nourrir l'action climatique avec des informations pertinentes et développer des stratégies d'adaptation pertinentes, il est indispensable de continuer à les faire progresser sur les plans scientifique et technique.Masa KageyamaThèse sur la circulation atmosphérique des moyennes latitudes en période glaciaire et interglaciaire (École centrale Paris, LMCE, université de Reading). Recrutée au CNRS, au LSCE, en 2000. Spécialiste d'étude des changements climatiques passés via la modélisation. Responsable du thème « Climat et cycles : modélisation de leurs variabilités et de leurs interactions » au LSCE, et codirectrice du Centre de modélisation du climat de l'IPSL. Codirectrice du Programme de Recherches (PEPR) TRACCS (TRAnsformer la modélisation du Climat pour les services ClimatiqueS).
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