Discover
Cinéastes d’Afrique
Cinéastes d’Afrique
Author: RFI
Subscribed: 0Played: 0Subscribe
Share
© France Médias Monde
Description
Plongez dans l’histoire du cinéma africain avec ce podcast réalisé en partenariat avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut français. À travers des interviews, archives, regards d'experts et extraits de films restaurés par la Cinémathèque Afrique, partez à la rencontre des cinéastes africains pionniers qui ont posé les bases d’un 7ᵉ art engagé, audacieux et profondément enraciné dans les réalités du continent. Une série pour (re)découvrir les figures fondatrices, et mieux comprendre l’évolution du cinéma africain d’hier à aujourd’hui. Chaque épisode est raconté par une personnalité issue du monde de la culture, des médias ou du sport.
3 Episodes
Reverse
La Vie est belle, co-réalisé par Mweze Ngangura et Benoit Lamy en 1987, est un film emblématique du cinéma zaïrois des années 80. À travers le parcours de Kourou, un jeune musicien venu tenter sa chance à Kinshasa, le film capture l’effervescence d’une capitale pleine d’énergie, où la débrouillardise et la musique rythment la vie quotidienne. Porté par la voix de Gaël Kamilindi, pensionnaire de la Comédie-Française, cet épisode revient sur cette œuvre pionnière en mêlant archives sonores, extraits du film et entretiens inédits avec le réalisateur et le cinéaste et photographe David-Pierre Fila. Ensemble, ils retracent l’histoire d’un film culte qui mêle musique et fiction, pour raconter les espoirs et les luttes d’une société en pleine mutation. Mweze Ngangura présente La Vie est belle comme l’histoire d’un musicien dont la musique est au cœur du récit, guidant la fiction. Il décrit le Kinshasa des années 1980 comme une ville où la débrouillardise et la créativité sont vitales, une ville façonnée par une économie informelle et un contexte politique complexe. « La musique elle-même faisait partie intégrante de l'histoire. La fiction était guidée par la musique. Kinshasa, c’est la ville de la survie, de la démesure, où règne la débrouille. » – Mweze Ngangura, coréalisateur de La Vie est belle. Le cinéaste et photographe David-Pierre Fila met en lumière l’impact populaire et fédérateur du film, auquel se sont identifiés de nombreux habitants du continent. Selon lui, La Vie est belle touche par son humour, sa représentation fidèle de la vie quotidienne à Kinshasa et sa capacité à refléter les espoirs, les luttes et les réalités de la société, permettant aux spectateurs de s'identifier pleinement aux personnages et à leur univers. Films : La Vie est belle, Mweze Ngangura et Benoit Lamy (1987), sur la plateforme IFCinema et sur LaCinetek Mweze, David-Pierre Fila (2020) Archives INA utilisées dans l’épisode : Interview de Benoit Lamy, Inter Actualités de 13h, France Inter, 25 juin 1988 Interview de Papa Wemba, Nuits magnétiques, France Culture, 24 mars 1997 Articles : La Vie est belle, de Benoît Lamy et Mweze Ngangura, Institut français Portrait de Mweze Ngangura, Africiné Interview de Mweze Ngangura, Africiné La Vie est belle, par Cassiopée N'Sondé, Cinémathèque idéal des banlieues du monde. Remerciements : Mweze Ngangura, Catherine Garreaud, Bonbon Lamy, David-Pierre Fila, Catherine Ruelle et Gaël Kamilindi. Pour la Cinémathèque Afrique de l’Institut français : Cassiopée N’Sondé, Aïssa Diaby et Marion Thévenot. Pour RFI : Steven Jambot, Simon Decreuze, Antoine Bonnet, Ludovic Dunod, Eugénie Ducret et Elisabeth Lequeret. Cinéastes d’Afrique est une série écrite par Maxime Grember, réalisée par Simon Decreuze et produite par la cellule podcast de RFI en partenariat avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut français.
Tabataba, réalisé en 1988 par Raymond Rajaonarivelo, est le premier long-métrage malgache sélectionné à Cannes. Il revient sur l’insurrection malgache de 1947, un soulèvement populaire violemment réprimé par l’administration coloniale française, longtemps effacé des mémoires officielles. Porté par la voix de Gad Bensalem, lauréat du prix théâtre RFI 2014, cet épisode revient sur cette œuvre pionnière en mêlant archives sonores, extraits du film et entretiens inédits avec le réalisateur et l’autrice franco‑malgache Marie Ranjanoro. Ensemble, ils interrogent la puissance de la fiction comme outil de transmission et de résistance face au silence historique. Raymond Rajaonarivelo raconte la genèse de Tabataba, né d’une nécessité : celle de redonner voix à un peuple muselé par la colonisation et le silence post-indépendance. Il évoque les nombreux obstacles rencontrés lors de la production du film, dans un contexte politique encore tendu à Madagascar. Ce projet devient alors un acte de mémoire, par la culture. « Tabataba c'est cette espèce de volonté de détruire les choses, détruire Madagascar psychologiquement et physiquement. C'est ça Tabataba, ce qu’ils n’ont pas réussi, les Français n’ont jamais réussi à détruire Madagascar. » – Raymond Rajaonarivelo, réalisateur de Tabataba. L’autrice Marie Ranjanoro insiste sur la capacité du récit fictionnel à faire surgir des vérités sensibles que les archives peinent à restituer. Pour elle, la fiction est un moyen de toucher à l’organique, à l’émotion, à la mémoire incarnée, à compenser le récit d’une histoire écrite froidement et de façon incomplète. Entre poésie, histoire et résistance, Tabataba y apparaît comme une œuvre fondatrice du cinéma africain et un témoignage vibrant sur la lutte du peuple malgache pour son indépendance. Bibliographie : Feux, fièvres, forêts, Marie Ranjanoro, aux éditions Laterit. Nour, 1947, Jean-Luc Raharimanana, aux éditions Le Serpent à plumes. Films : Tabataba, Raymond Rajaonarivelo (1988) sur IFCinema. Fahavalo, Madagascar 1947, documentaire réalisé par Marie-Clémence Andriamonta Paes (2019), DVD aux éditions Laterit. Archives utilisées dans cet épisode : Bandes originales de films, RFI, Raymond Rajaonarivelo pour le film Tabataba, 19 mai 1988, produit par Catherine Ruelle. Mille Soleils, RFI, Raymond Rajaonarivelo pour le film Tabataba, 20 avril 1989, produit par Catherine Ruelle. Articles : Restauré par la Cinémathèque Afrique, Tabataba de Raymond Rajaonarivelo est sélectionné par le Festival Lumière, Institut français. Madagascar se rebelle, Africiné. Remerciements : Raymond Rajaonarivelo, Marie Ranjanoro, Gad Bensalem, Marie-Clémence Andriamonta Paes et Catherine Ruelle. Pour la Cinémathèque Afrique de l’Institut français : Cassiopée N’Sondé, Aïssa Diaby et Marion Thévenot. Pour RFI : Steven Jambot, Simon Decreuze, Antoine Bonnet, Ludovic Dunod, Eugénie Ducret et Elisabeth Lequeret. Cinéastes d’Afrique est une série écrite par Maxime Grember, réalisée par Simon Decreuze et produite par la cellule podcast de RFI en partenariat avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut français.
La série Cinéastes d’Afrique nous plonge dans les récits, les luttes et les esthétiques qui ont façonné l’histoire du 7e art sur le continent africain, et donne à entendre des paroles rares et toujours vibrantes d’actualité sur le cinéma et la société africaine.Un podcast réalisé en partenariat avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut français.



