PENETRATION - Moving targets - 1978De Durham, ville moyenne (moins de 50.000 habitants) du nord-est de l'Angleterre, un peu plus bas que Newcastle, on connaît mieux son rôle de capitale du comté ou de chef-lieu du diocèse de Durham, sa cathédrale (sur la colline, elle domine le fleuve Wear) et son château, voire son université (la cinquième du pays) , que son rôle émergent (et relatif) dans la vague punk qui secoue l’île britannique dès 1976.
THE ONLY ONES - The Only Ones - 1978Dans les premières années de son adolescence, passées dans le sud de la capitale anglaise, Peter Perrett se rêve en Bob Dylan : comme lui, il chante et joue de la guitare – ce qui, en soi, ne suffit pas ¬– et il s’y réfère invariablement lorsqu’on le questionne sur ses influences, même si nombreux sont ceux qui le comparent à Lou Reed – au point que Nick Kent, journaliste au New Musical Express, est à un doigt de confondre les démos de England’s Glory, le premier groupe du musicien, avec des chansons inédites du Velvet Underground.
ELVIS COSTELLO & THE ATTRACTIONS - This Year's Model - 1978Le concert d’Elvis Costello & The Attractions auquel j’assiste, le jeudi 11 août 1977, n’a pas grand-chose de mémorable ; hormis peut-être qu’il a lieu au Jazz-Bilzen Festival, treizième édition, cette fois étalée sur quatre jours, qui fait une place pour la première fois au punk et à la new wave ; hormis peut-être que l’affiche du jeudi soir (Elvis Costello, The Damned et The Clash) n’est annoncée qu’en dernière minute ; hormis peut-être que des incidents émaillent la soirée (en particulier les deux derniers concerts), entre chahut du public, plus cheveux longs qu’épingles à nourrice, jets de canettes vers la scène atteignant plus souvent la poignée de (simili-) punks des premiers rangs, provocations entre musiciens et agents de sécurité (Dave Vanian des Damned hurle « this is Bilzen, not Bergen-Belsen », se référant au camp nazi en visant les vigiles, leurs chiens et les barbelés ; les gardes projettent l’un ou l’autre excité récalcitrant contre ces mêmes barbelés, avec les dégâts sanguinolents qui s’ensuivent) ; hormis peut-être le réveil brutal le vendredi à l’aube (on dormait dans une petite tente sur un terre-plein dans la ville) par des flamingants qui rejouent à « schild en vriend » (« bouclier et ami »), le mot de passe exigé lors des matines brugeoises du 18 mai 1302 (la ville est alors sous la domination de Philippe Le Bel) où la résistance flamande massacre plus de 1.000 Français incapables de prononcer ces trois mots sans se trahir – cette fois, les indésirables francophones sont roués de coups ; nous, on se tient cois.
SIOUXSIE AND THE BANSHEES - Kaleidoscope - 1980Les artistes et leurs œuvres ont des impacts insoupçonnés sur la marche du monde – enfin, le plus souvent, sur celle de quelques-unes des fourmis qui le peuplent.Ainsi, en 1979, quand elle déménage à Londres, une des motivations qui guident Annik Honoré est de jouir pleinement de sa passion pour Siouxsie and The Banshees, qu’elle suit près de 70 fois sur scène.Née à Mons, installée à Bruxelles à 20 ans, toujours en route vers Londres, mais aussi Paris ou Amsterdam, pour voir des concerts, journaliste pour En Attendant, fondatrice, avec Michel Duval en 1980, des Disques du Crépuscule (et même, plus tard, tenancière d’Interférences, la « brasserie cosmopolite » du label, que je fréquente régulièrement mi-1980 rue de la Tête d'Or, à la Grand Place de Bruxelles), Annik Honoré tombe sous l’emprise d’Unknown Pleasures, premier album de Joy Division, dont elle rencontre Ian Curtis pour une interview le 24 août 1979 : quatre heures, le courant passe, la relation se crée – pas pour longtemps puisque le chanteur se suicide le 18 mai 1980, désespéré par le délitement de son couple (avec Deborah Woodruff), l’épilepsie et la dépression .
BE-BOP DELUXE - Drastic Plastic - 1978L’efflorescence du punk (bientôt suivie par celle de la new wave), forme une vague si remarquée (la maxime des trois accords – tout le monde peut s’emparer d’une guitare et monter un groupe, littéralement du jour au lendemain –, le tronçonnage sur scène des disques des dinosaures progressifs, les outrances des Sex Pistols et de leur public), qu’on en vient presqu’à penser qu’en 1977 tout est neuf, quasi prépubère, au cuir (noir) épinglé de nourrice, noyé de bière et de crachat. Mais en février 1978, quand paraît Drastic Plastic, chez Harvest (un label connoté vieille vague, qui déniche – et vit, bien, sur – Deep Purple In Rock ou Dark Side Of The Moon), Be-Bop Deluxe signe alors son cinquième album, testament d’une évolution stylistique partiellement en rupture et qui va s’arrêter net quelque temps plus tard avec le split du groupe (dont la musique reste aussi délicate à étiqueter que celle des Sparks ou du Sensational Alex Harvey Band ) – Bill Nelson est conscient de l’évolution du paysage musical et souhaite réinventer son attelage.
SOFT VERDICT - Vergessen - 1982Assemblé en fonction des compositions par son leader, Soft Verdict (« Le nom vient de la contradiction des mots – un verdict n'est pas doux, et j'aimais bien cette contradiction » ), plutôt qu’un groupe à proprement parler, est un collectif de musiciens dirigé par le compositeur, pianiste, vocaliste et musicologue Wim Mertens , producteur à la BRT (la radio-télévision flamande), avec Gust De Meyer, de l’émission Funky Town sur Radio Brabant et à l’initiative de concerts, pour la même institution, des musiques, entre autres, de Philip Glass, Steve Reich, Terry Riley, Meredith Monk ou Urban Sax .Chez les Mertens, c’est le père, Henri, musicien amateur, pianiste et chanteur (il enregistre même un album d’accordéon, Der Lindenbaum, publié en 1990 par Les Disques du Crépuscule) qui apporte les mélodies à la maison, au point que Wim, mais aussi son frère et ses deux sœurs, commencent tous par la musique.
STEEL PULSE - Handsworth Revolution - 1978Quand Linton Kwesi Jonhson s’en prend à l’évanescence de la religion et exhorte à considérer la réalité les yeux dans les yeux afin de se donner une chance de la faire évoluer, Steel Pulse plonge ses mains dans un reggae plus roots, qui s’intéresse à la vie au quotidien de la dispora africaine, sensible aux questions socio-politiques autant qu’à la religion : si l’on parle oppression raciale, ghetto, pauvreté ou révolution, Jah (le dieu rastafarien) n’est jamais loin – ni le thème du rapatriement spirituel en Afrique, paradis mythique (à la complexité et aux contradictions éludées), symbole de la résistance à Babylone, la culture coloniale capitaliste corrompue.
LINTON KWESI JOHNSON - Forces Of Victory - 1979Si je le prends comme un premier album, c’est parce que j’ignore que, dès 1978 sur Front Line, la filiale (éphémère – elle ferme un an plus tard) de Virgin, lancée cette année-là sous la responsabilité de Donald (Jumbo) Vanrenen , Artists & Repertoire né en Afrique du Sud et atterri à Londres en 1971 , Linton Kwesi Jonhson publie Dread Beat An' Blood, un Long Playing qu’il signe Poet And The Roots, sur lequel il joue (une partie) des percussions, qu’il produit et dont il écrit les textes et musiques – le disque est bientôt réédité sous son nom propre.
FISCHER-Z - Word Salad - 1979Ce que Fischer-Z a de particulier, quand je découvre son premier album, Word Salad, en 1979, c’est un sens des mélodies, mémorable, émergeant d’arrangements complexes, pied de nez au punk simpliste de l’esprit duquel il se revendique pourtant, baigné dans la new wave, nourri de rythmes reggae et complété par des textes aux considérations parfois politiques : pour moi, ce n’est alors pas complètement nouveau puisque Clash, plus dur, plus engagé, plus radical – y compris dans son jeu sur scène – m’a déjà amené à écouter Steel Pulse, Peter Tosh, Matumbi et l’invraisemblable poète dub Linton Kwesi Johnson, dont le Forces Of Victory sort près d’un mois plus tôt, le 6 avril.
THE NAMES - Swimming (partie 2) - 1982The Names enregistre, en août 1980 à Manchester, ses deux premiers morceaux avec Martin Hannett aux manettes du Strawberry Studio – on vient d’en entendre Nighshift.Le single, mixé par le producteur en l’absence du groupe, sort 6 mois plus tard, numéroté Fac 29, entre le Fac 28, flexidisc, titré Komakino, de Joy Division, distribué gratuitement dès mai 1980 auprès des disquaires britanniques et le Fac 30, The Heyday, une cassette d’interviews de chaque membre des Sex Pistols – y compris, selon la pochette mais-c’est-une-blague , de la grand-mère de Malcom McLaren – en décembre 1980 , et à l’art work cartonné classieux (dénué de toute inscription hormis la référence), signé Ian Wright (Peter Saville, le designer attitré de Factory, est alors trop occupé avec le travail pour Orchestral Manœuvres in the Dark, Ultravox et Roxy Music ) .Une cassette témoigne d’un pré-mix plus révélateur de l’intensité sonore du groupe, en particulier sur I Wish I Could Speak Your Language, qu’on écoute dans sa version brute.
THE NAMES - Swimming (partie 1) - 1982L’histoire des Names est celle d’un groupe de jeunes gens qui, à Bruxelles à la fin des années 1970, à un moment paradoxal où se crachent des glaviots de bière estampillés No Future en même temps qu’on se jette sur une guitare avec moins de trois accords dans les doigts, sur une batterie avec deux spatules en bois ou sur une basse avec des lignes si simples qu’elles frisent (parfois) l’évidence (Michel Smordynia, qui sort d’un groupe nommé Epsilon , se plaît de la spontanéité candide des siennes – incertain d’utiliser toutes les cordes), des aspirants musiciens, donc, qui se trouvent (autour de la bande à Robert et à la maison de Jeunes de Jette ) pour quelques covers (Velvet Underground, Richard Hell) et, aussi, des compositions personnelles, une rencontre dans la mouvance du punk (son ouverture, sa virulence) mais pas punk.
VISAGE - Visage - 1980Au Billy’s, un club gay de Soho, Rusty Egan, une fois par semaine, s’installe derrière les platines : lors de cette soirée qu’il nomme A Club For Heroes, il fait entendre, outre la référence ultime qu’est Heroes de David Bowie, The Passenger d’Iggy Pop de la même période berlinoise, Being Boiled des Anglais The Human League, Warm Leatherette du compatriote Daniel Miller (qui enregistre alors sous le nom de The Normal), l’allemand The Model de Kraftwerk, mais aussi Twist A Saint Tropez des Belges de Telex ou Firecracker des Japonais de Yellow Magic Orchestra, sans oublier Chase, de l’Italien Giorgio Moroder, thème principal du film Midnight Express, dans lequel le scénariste américain Oliver Stone – c’est le britannique Alan Parker qui réalise – raconte l’histoire de William Hayes, emprisonné en Turquie pour contrebande de haschich.
THE SLITS - Cut - 1979Ariane Forster (elle chante et se fait appeler Ari Up) a 14 ans quand, en 1976, elle voit Patti Smith en concert au Camden's Roundhouse et forme, dans la foulée, avec la batteuse Palmolive (Paloma Romero, née en Espagne, vexée de s’être fait éjecter par Sid Vicious de son groupe qui ne mène nulle part ), Kate Korus (Kate Korris, à la guitare, née aux Etats-Unis ) et Suzi Gutsy à la basse, la première incarnation des Slits : une bande de sauvageonnes au sein de laquelle Ari se décrit comme « indomptable et tarée, […] un animal qu’on aurait lâché dans la nature… Mais en même temps, j’étais une gamine innocente. » ; une rejetonne ingénue qui porte dreadlocks en bataille, culotte par-dessus les vêtements et qui, un jour où il n’y a pas de toilettes assez proches, fait pipi sur scène (« Ce n’était pas pour choquer qui que ce soit, […] je m’en foutais, c’est tout »).
JOHN FOXX - Metamatic - 1980Fin 1978, après trois albums au succès insuffisant pour une major, Ultravox se fait jeter par Island Records, le label de Chris Blackwell, ce qui ne l’empêche pas de s’envoler vers les Etats-Unis en février pour une tournée autofinancée, où les musiciens expérimentent trois nouvelles chansons, dont deux (y compris He's A Liquid, qu’on a entendu dans sa version alternative sortie en face B sur le single promotionnel d’Underpass) se retrouvent, l’année suivante sur le premier album de son chanteur – qui quitte le groupe au retour en Angleterre, bientôt remplacé par Midge Ure (avec le succès qu’on sait lorsque sort le LP Vienna, le 11 juillet 1980, chez Chrysalis), pour tenter une percée, sous son nom propre (quoique John Foxx soit le pseudonyme de Dennis Leigh, artiste d’alors 31 ans, ex-mod, ex-hippie ), dans la synthpop naissante, où patauge Human League et où explose Gary Numan.Touch And Go est l’autre morceau du répertoire d’Ultravox à se retrouver sur le premier album de John Foxx.
JONATHAN RICHMAN & THE MODERN LOVERS - Rock'n'roll with the Modern Lovers - 1977Ce que j’en vois, le 30 avril 1978, à la fin du concert à l’Ancienne Belgique, un Jonathan Richman timide mais téméraire comme un lapin apeuré pris dans les phares d’un coupé sport, assis sur le bord de scène à attendre qu’on vienne lui parler, confirme le point de vue, à peine enflammé (« Sa seule existence constitue un bienfait inestimable pour l'humanité et c'est le phénomène le plus essentiel depuis l'invention du téléphone. » ), de Bert Bertrand dans En Attendant, en octobre 1977 : « Grand défenseur de l’idée que tout ce qui est petit est gentil (quelle chouette théorie !) » – Bert lui-même n’est pas très grand –, « Jonathan considère qu’un des critères de qualité de sa musique est qu’elle plaise aux petits enfants. Ainsi, il trouve qu’il ne doit pas jouer trop fort, pour ne pas leur faire peur et abîmer leurs petites oreilles. Ça a l'air débile ? Non, il se sent concerné c'est tout. » J’ai testé : Ice Cream Man, par lequel on a débuté, plaît aux enfants, tout autant que Roller Coaster By The Sea, deux chansons de celui que François De Kock, rendant compte, dans le même magazine, du concert à l’AB, nomme un « détonateur de bons sentiments ».
THE RUBINOOS - The Rubinoos - 1977C’est le même Alex Carlin qui se distingue, en 1966, par sa précocité : à 9 ans, alors en 5ème année à la Cragmont Primary School à Berkeley, Californie, il forme, avec son copain Jon Rubin, The Constipated Orange ; en 7ème année, les deux font la connaissance de Tommy Dunbar (à 7 ans, avec son frère aîné, il compose sa première chanson, You Turned Your Back On Me, pour leur groupe, The Atmospheres ) et, en novembre 1970, la préfiguration des Rubinoos donne son premier concert, au bal de la Bay High School de Berkeley, en reprenant des classiques du rock ‘n’ roll, de Bill Haley, Chubby Checker, The Troggs, The Chiffons ou The Dovells, un répertoire inspiré de ce qu’écoutent leurs frères et sœurs, et des compilations américaines Cruisin' publiées par Increase Records, qui ont la particularité de recréer chacune une émission de radio de telle ou telle année, avec les jingles, les annonces et les désannonces, les infos, les concours et même les pubs de la période concernée – en juin 1970, sort une première salve couvrant les années 1956 à 1963.Comme beaucoup, le groupe répète alors dans un garage : « Les voisins étaient plutôt tolérants, même si nous avons reçu une fois la visite d'un policier qui nous a dit que notre "impédance était trop élevée" », se rappelle Dunbar.
THE SMITHS - The Queen Is Dead - 1986A l’automne 1981, Tony Wilson, de Factory Records, alors en mal de guitariste pour Section 25 (Paul Wiggins, qui n’aime pas l’avion, se rend à Helsinki en camping-car, ce qui complique sérieusement les déplacements et amène Larry Cassidy à l’envoyer au diable, sans solution de remplacement pour la tournée américaine), Tony Wilson, donc, tente de recruter John Maher, qu’il va trouver à Clothes X, le magasin où il travaille alors comme vendeur et qui, depuis l’âge de 13 ans, joue de la guitare en autodidacte (il apprend en écoutant les disques et avec un dictionnaire d’accords) dans différents groupes (Paris Valentinos, White Dice, Freak Party) avec le bassiste Andy Rourke .Mais Johnny Marr (il modifie son nom pour éviter la confusion avec son homonyme, le batteur des Buzzcocks) écarte l’idée, même si début 1982, Freak Party se dissout, en l’absence de chanteur ; celui de White Dice lui suggère alors de contacter Steven Morrissey (Marr le connaît vaguement, croisé au concert de Patti Smith à l’Apollo Theatre de Manchester le 31 août 1978), qui tient le micro dans l’éphémère The Nosebleeds, d’où sortent Billy Duffy (The Cult) et Vini Reilly (Durruti Column).
THE CURE - Seventeen Seconds - 1980La première prestation musicale, publique et éphémère, des futurs fondateurs de Cure remonte au concert d’Obelisk, groupe de copains d’école monté sur scène, en avril 1973, à l’occasion de la fin d’année à la Notre Dame Middle School à Crawley, dans le West Sussex, d’après Robert Smith, « […]un de ces endroits les plus sinistres au monde. Mais c’est bien d’y retourner de temps en temps. La frustration de vivre en banlieue nous donne l’énergie de vouloir en sortir. » ) : il joue du piano, Michael Dempsey et Marc Ceccagno de la guitare, Alan Hill de la basse et Lol Tolhurst est aux percussions.
THE CARS - The Cars - 1978Dans le train de roues des Cars, les deux assurant la traction sont Ric Ocasek (son vrai nom est Richard Theodore Otcasek, un nom d’origine tchèque) et Benjamin Orzechowski (allez savoir pourquoi, il se fait appeler Orr – son père vient d’Ukraine, sa mère de Slovaquie et ses copains le surnomment Benny 11 Letters) : ils font connaissance en 1965 , à Cleveland, dans l’Ohio, où Benjamin Orr (il naît à Lakewood) travaille comme musicien et producteur dans les studios de la ville, après sa prestation, avec son groupe de rock ‘n’ roll The Grasshoppers, dans l’émission musicale Big 5 Show sur WEWS-TV 5 – le groupe sort deux 45 tours cette année-là mais l’enrôlement l’année suivante de deux des musiciens dans l’armée américaine met fin à l’aventure : Orr rejoint ensuite Mixed Emotions, et, plus tard, The Colours.
PRAG VEC - No-Cowboys - 1980Susan Gogan débarque à Londres en 1973, deuxième de six enfants (le septième n’a pas survécu) d’une famille catholique irlandaise (le grand-père maternel est un avocat réputé, procureur général et juge à la Cour suprême ; le grand-père paternel poète érudit et militant républicain irlandais – il se retrouve un temps en prison), gratteuse de six-cordes et chanteuse depuis l’âge de 15 ans (un recueil de chansons de Bob Dylan et les airs folkloriques appris à l'école), intègre après deux ans un groupe de reprises de soul et de R&B initié par des voisins – au nom instable jusqu’à ce que le choix se fixe sur The Derelicts.