L'album de la semaine : "Little Bastards" (The Kills) Je vous parle des américano-britanniques de The Kills aujourd’hui. L’américaine Alison Mosshart est au chant et l’anglais Jamie Hince à la guitare. Le groupe s’est formé au début des années 2000. Ils ont sorti 5 albums. Les trois premiers ont vraiment reçu de très bonnes critiques. Ils ont aussi produit 4 EP. Ils sont les piliers d’un rock brut à la fois punk et bluesy. Vingt ans après leur formation, le groupe a sorti courant Décembre sa première compilation “Little Bastards”. On y trouve 20 titres rares, des faces B, des morceaux passés un peu inaperçus et même une démo inédite enregistrée au même moment que la production de leur troisième album. On trouve aussi des reprises de classiques américains et une reprise en anglais d’un titre de Gainsbourg “I Call it Art”, une réinterprétation du titre “La chanson de slogan”. Le nom de cette compilation “Little Bastards” fait référence au surnom affectueux que les deux leaders du groupe donnent à leur boîte à rythme. L’ensemble de ces titres respire le son brut qui a fait tout le succès de The Kills. Certes remasterisés à l’heure de 2020, ces morceaux gardent quand même leur caractère. Pour l'essentiel, ce sont les surplus des trois premiers albums du groupe. Dans ces sons, on retrouve les larsens de la guitare de Jamie et la voix envoûtante d’Alison. Si vous êtes fans de la première heure du groupe, c’est un vrai bain de nostalgie qui vous attend.
L'album de la semaine : QALF (Damso) Mi Septembre est arrivé un album attendu et espéré depuis 5 ans. On remonte donc en Avril 2015, on ne connaît pas encore Damso, rappeur belge, pourtant il publie sur ses réseaux sociaux l’arrivée d’une mixtape QALF, suivi du #TonFuturArtistePréféré. Les années qui suivent, le rappeur explose, mais on ne voit pas la couleur de QALF. Trois albums sortent, le dernier lui vaut même la Victoire de l’album rap de l’année en 2019, mais toujours pas de QALF. Pourtant, le rappeur dissémine ici et là des indices. Dans son deuxième album par exemple, le personnage d’un médecin vient conclure le dernier titre du disque en disant “je vous garde encore une petite semaine afin d’effectuer quelques analyses en plus. Je vous ai prescrit en attendant la mixtape QALF de Damso”. On y croit, mais finalement rien. En 2019, la suppression de tous ses posts sur les réseaux relancent les rumeurs. Puis dans tweet, il annonce la sortie de QALF pour la fin de l’année, pour finalement démentir en disant, “l’album le plus attendu de l’année, ne sortira pas cette année”. C’est une période où il s’est pleinement consacré à sa mère hospitalisée. 2020 arrive, plus d’indice en vue jusqu’en Août dernier, où enfin les précommandes s’ouvrent ! Des affiches annonçant l’album sont aussi collées dans les rues de Kinshasa, sa ville d’origine. QALF a fini par sortir le 18 Septembre ! Quelle histoire ! QALF est l'acronyme de “Qui aime like follow”. Maintenant qu’on a ce disque qu’est ce qu’il y a dedans ? Déjà 14 titres. Damso, 28 ans, réputé pour ses qualités d’auteur est toujours à la hauteur. On découvre un rappeur plus mature et moins tourmenté. L’amour est au centre de ce disque, l’amour pour sa mère, le grand Amour qu’il a enfin rencontré et l’amour pour son fils aussi qui l’a fait grandir. On entend d’ailleurs son petit garçon, Lior, sur le titre “Deux toiles de mer”. Incisif, Damso prend aussi quelques libertés politiques en dénonçant la corruption et ses fléaux. Il revient aussi sur les raisons du départ de sa famille du Congo, fuyant les exactions. Côté musique, Damso nous ballade entre electro, ballade saccadée et choeurs congolais. On l’a longtemps attendu QALF de Damso, ça valait le coup !
L'album de la semaine : This Dream Of You (Diana Krall) Par les temps qui courent, et comme on est à nouveau confinés alors, je vous propose une ambiance jazzy toute douce, une atmosphère cotonneuse, un nouvel album à écouter dans un bain chaud avec quelques bougies ou près d’une cheminée enroulé nu dans un plaid moelleux. On y est ! Alors on lance le nouvel album de la Canadienne Diana Krall “This Dream Of You”. Ce titre vous parle ? Normal, il est emprunté à Bob Dylan, morceau sorti sur “Together Trough Life”, son 33ème album. Titre que Diana Krall reprend d’ailleurs, parce que cette nouvelle production, est un album de reprise ! Trois ans après son dernier disque solo, Diana Krall a profité du confinement pour prendre corps et voix avec les grands standards de la musique jazz américaine. Elle revisite pour cette nouvelle production 12 classiques. Le single qui annonçait ce quinzième opus a tout de suite donné le ton : élégance et minimalisme. Il s’agit de “How deep in the Ocean”, un grand classique des années 30 signé Irving Berlin et déjà repris par Billie Holliday ou Miles Davis. Diana Krall reprend aussi la célébrissime chanson d’amour américaine “Singin’ in the rain”. L’ensemble de ces 12 reprises est très épuré. Pourtant, si parfois seulement un piano répond à la voix de Diana Krall, l’orchestration s’enrichit sur d’autres titres d’une section de cordes voluptueuses, d’une batterie veloutée, d’une contrebasse enveloppante, d’un violon cajoleur et même d’un accordéon discret. La canadienne nous emmène de ballade jazzy d’une douceur intense à l’émotion divine des morceaux qui swinguent avec grâce. Un album idéal pour oublier la sinistrose ambiante de notre époque.
L'album de la semaine : The Ascension (Sufjan Stevens) Sufjan Stevens, le songwriter américain a sorti au début de l’automne un nouvel et huitième album “The ascension”. Cette nouvelle production est annoncée comme le successeur du chef d’œuvre de Sufjan Stevens “Carrie Lowell” sorti il y a 5 ans. Entre temps, le garçon n’a pas chômé, il a signé la bande originale du film “Call me by your name” et un album avec son beau-père. Le dernier titre de ce nouvel album, qui est aussi le single qui a annoncé “The Ascension”, c’est “America” et il provient de la même session d’enregistrement que son prédécesseur. “Carrie Lowel” était un disque très intime et personnel mais aussi libérateur pour l’américain qui déballait ses souvenirs d’enfant. Sufjan Stevens ne livrera probablement plus de textes avec cette intensité et cette profondeur. Il s’était confié sur sa mère schizophrène et alcoolique et son beau-père à l’écoute mais impuissant face à la situation. “The Ascension” est un regard global sans concession sur notre époque sombre, sur ce monde entier qui est en train de s’écrouler et cette Amérique, son Amérique qui s’auto-détruit. Sufjan Stevens nous dit ce qu’il ne veut plus accepter, ce qu’il ne veut plus être, ce en quoi il ne veut plus croire. Sufjan Stevens se montre ici en quête d’une vie plus harmonieuse et prône une déconstruction de ce monde qui va mal pour un retour aux sources qui sera salvateur. Sufjan Stevens libère une pop étoffée, parfois electro, parfois plus organique. On est à la limite de la trans. C’est presque incantatoire. Sa musique est immersive et envoûtante. Il y a toujours une magie incroyable et phénoménale qui opère quand on écoute Stevens. Il ne suit pas une ligne toute tracée. On le retrouve là où on ne l’attend pas. Ce disque est un bel exemple de patchwork musicale façon Sufjan Stevens parce qu’on passe de l’expérimentation éléctro à une folk dépouillée dans un glissement ni soudain, ni brutal, simplement fluide. A écouter, sans tarder, “The ascension”, le nouvel album de Sufjan Stevens.
L'album de la semaine : Oxyz (Squeezie) Lucas Hauchard, alias Squeezie, le youtubeur le plus suivi de France avec ses 15 millions d’abonnés vient de se lancer dans un nouveau projet. Après avoir créé sa propre marque de vêtement c’est dans la musique qu’il a voulu tenter sa chance. Il a sorti son premier album fin Septembre “Oxyz”. Le public a été rapidement au rendez-vous, vendant presque 20000 albums en une semaine dont 85% en physique. Ce qui est assez rare. Habituellement c’est la part de streaming qui est la plus importante. Malgré ce projet très ambitieux, qui ne se cantonnera pas à un disque puisque Squeezie a déjà annoncé vouloir partir en tournée, il a rassuré ses fans leur promettant de continuer à tourner des vidéos à la même cadence. Il a prévu de partager les coulisses de sa tournée. L’album est un bonus à ce qu’il a déjà fait et n’impactera pas sa production de vidéo. Pour sortir ce disque, Squeezie a dû prendre des cours de chant. Il est parti quelques temps au Japon pour s’isoler et se concentrer sur ce projet musical. “Oxyz” est un album de pop urbaine. On découvre un peu mieux la personnalité du youtubeur. Celui qui arbore toujours sur les réseaux une image positive et souriante, montre une autre phase de sa personnalité un peu moins lisse et plus mélancolique. Il aborde des sujets personnels et même intimes, évoquant par exemple sa relation avec sa mère. Il est question de solitude, d’échecs, des critiques auxquelles il a dû faire face quand à 15 ans il est devenu un personnage public. L’écriture de ce disque a permis à Squeezie de s’ouvrir et d'exprimer des choses qu’il n’avait pas encore pu ou réussi à dire. Squeezie a su s’entourer aussi pour ce premier coup d’essai. Le rappeur Oli lui a donné quelques conseils pour l’écriture. Gambi et Nemir deux rappeurs français ont répondu favorablement à l’invitation de Squeezie de partager chacun une collaboration. Désormais, si les conditions sanitaires le permettent, Squeezie pourrait dévoiler les dates d’une tournée en 2021 ce qui serait l’aboutissement final de ce premier projet musical pour le rappeur. 24 dates avaient été prévues pour cette fin d’année mais ont dû être annulées.
L'album de la semaine : Seemone (Seemone) Je vous parle d’une toute jeune artiste aujourd’hui. Elle s’appelle Seemone. Vous l’avez déjà vue et entendue si vous avez regardé le télécrochet “Destination Eurovision” en 2019. Elle était finaliste aux cotés de Bilal Hassani. Elle a terminé seconde alors que les jurés n’avaient pas été avares d’éloges pour la jeune femme. Seemone est sortie quelques temps de la lumière pour se consacrer à la composition et l’écriture de son premier disque. Ce coup de projecteur que lui a offert “Destination Eurovision” a aussi apporté sa dose de pression à la préparation de ce long format, car désormais le public est en attente du talent de la jeune femme. Le premier album éponyme de Seemone est sorti début Octobre. Il s’agit d’un disque à contre-courant de ce qu’on entend actuellement. Seemone ne s’est pas ancrée dans une mode, dans un style qui marche. Elle a fait ses propres choix, ceux qui lui ressemblent. La jeune femme a eu la chance d’enregistrer ses 11 titres dans les mythiques studios parisiens Ferber entourée de musiciens prestigieux de l’Orchestre National de France et de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. L’album a ensuite été mixé par Dominique Blanc-Francard, le frère de Sinclair. Ce premier album dévoile de jolies ballades acoustiques et organiques sublimées par la voix chaleureuse et suave de Seemone. La jeune chanteuse a beaucoup travaillé la partie vocale. Elle a pris des cours même. Elle avait subi une opération des cordes vocales juste avant l’enregistrement. L’orchestration, qui est très riche, de cordes, de claviers et de vents, réussit à apporter beaucoup de douceur et d’émotion aux textes très poétiques de Seemone. Dans ses textes, Seemone nous parle d’amour et de tous les questionnements que cela peut susciter, de l’abandon de soi et de la confiance en soi qu’il faut avoir dans ce monde guidé par les images. Ce premier coup d’essai est un doux ravissement. Hélas, Seemone ne prévoit pas pour le moment de monter sur scène.
L'album de la semaine : Super Comédie (Peter Peter) Je vous présente aujourd’hui un canadien québécois originaire du Saguenay vivant désormais dans la Capitale Française. Il s’appelle Peter Roy, son nom de scène est Peter Peter. Il est auteur-compositeur et interprète. Il a déjà sorti 3 albums, le quatrième a vu le jour fin septembre 2020, “Super Comédie”. Une nouvelle fois, Peter Peter livre ses pensées, sa mélancolie et ses chagrins. Il s’agit d’un album introspectif et personnel mais où chacun peut se reconnaître. C’est un hommage à la vie, à nos vies singulières et uniques. Il raconte notre Existence dans sa globalité, ce qui fait chaque individu c’est la somme ses réussites certes, mais aussi ses échecs, ses épreuves, ses périodes de grande tristesse, et ses pertes. Il est aussi question d’amour dans les textes de Peter Peter. Il se questionne toujours sur l’amour que l’on vit si intensément mais qu’aujourd’hui on supprime d’un clic dès qu’il s’efface. Ces 11 nouveaux textes réunissent toutes les observations du québécois sur notre monde, notre société, et l’amour que l’on vit sur téléphone / par téléphone. Les textes à l’apparence simpliste sont très précis et riches de sens. Ils sont à la fois touchants et frappants de vérité. Peter Peter est un auteur confirmé. Sa plume, c’est sa plus grande qualité. Il écrit des poésies depuis son adolescence. Hypersensible, il a un sens très aiguisé des mots et de leur force de frappe. Pourtant, dans ce disque la voix, qui chante ces textes, est presque effacée. Elle se fait discrète. Elle se murmure. Elle nous frôle les oreilles pour mieux nous toucher. On retrouve dans ce nouveau disque de Peter Peter ce qui fait sa marque de fabrique, les synthés. Il introduit un peu plus de guitares. Elle sont acérées et contrebalancent la voix délicate et mélancolique du chanteur. “Super Comédie” est un album réconfortant qui répond à notre propre vulnérabilité.
L'album de la semaine : Positions (Ariana Grande) L’américaine Ariana Grande est de retour à seulement 27 ans avec un sixième album “Positions” contenant des featurings avec Doja Cat et The Weeknd. La chanteuse est à la manœuvre de ses sorties d’album et en maîtrise totalement le tempo, à la manière des artistes hip-hop, qui proposent des nouveautés tous les ans plutôt qu’une sortie tous les deux, trois ans, plus convenue. Après deux albums personnels, l’un pour panser les blessures du terrible l’attentat survenu lors de son concert à Manchester en Mai 2017 et l’autre pour apaiser les stigmates d’une rupture difficile et du décès de son compagnon Mac Miller, l’américaine confie ses désirs les plus ardents. Il est question de sexe sans équivoque. Les textes sont très suggestifs et sans détour. C’est l’album idéal pour une soirée ardente à deux dans un chalet perdu en pleine montagne. Les 14 titres ont été enregistrés pendant le confinement avec son compagnon; inspirant pour les propos sûrement ! Musicalement, la chanteuse s’inspire de la soul des années 90. On se rapproche plus de son premier album. C’est langoureux, à la fois doux et rythmé un peu comme un câlin ! L’album a été publié en plusieurs versions, une classique évidemment et deux exclusives. Il est aussi disponible au format cassette, le retour ! Une nouvelle collection de merchandising entoure la sortie de cet opus. On retrouve les indispensables de cette période de confinement : jogg, sweat et masques ! Ariana Grande sera bientôt à l’affiche d’une comédie Netflix. Une première pour la chanteuse qui devient donc actrice. Elle sera aux côtés de Meryl Streep, Leonardo DiCaprio et Timothée Chalamet pour Don’t Look Up. Ariana Grande est de retour, c’est hot et ça cartonne dans tous les charts américain comme à chaque fois.
L'album de la semaine : Aya (Aya Nakamura) Aya Nakamura est l’artiste française la plus écoutée dans le monde. Avec “Djadja”, vu plus de 700 millions de fois sur Youtube, elle a fait danser la planète entière. Consécration ultime : Rihanna et Madonna en train de danser sur ce hit. Le phénomène Aya a mis le monde à ses pieds avec son second album sorti en 2018 “Nakamura”. Ce disque lui avait permis de recevoir une invitation pour le très select festival américain Coachella en Avril dernier, hélas annulé à cause de la pandémie. Cette invitation est un sésame précieux qui n’a été remis qu’à très peu d’artistes français. A 25 ans, la chanteuse originaire d’Aulnay sous bois a sorti son troisième album “Aya” vendredi 13 novembre 2020. Fallait-il être superstitieux ? Ce vendredi 13 a été un jour de chance pour la chanteuse qui a battu des records ! En seulement quatre jours, son album a été téléchargé plus de 12 millions de fois uniquement sur Spotify. Et en seulement quatre jours, son album a été le plus écouté au monde. Aya Nakamura a écrit cet album lors du premier confinement. Elle se livre un peu plus. Son inspiration reste toujours son quotidien, ses histoires d’amours, celles aussi vécues avec ses amis et ses ex. C’est du Nakamura dans le texte, avec l'argot de sa banlieue parisienne. Un franc parlé direct et sans concession. Ce nouvel album nous invite à bouger sur des rythmes toujours aussi dansants, balayant des inspirations afro-caribéennes et latines. C’est saccadé au rythme d’un zouk flamboyant. Ces 15 morceaux, c’est comme du soleil en barre pour l’hiver. Ça réchauffe les cœurs et le thermomètre du salon. Poussez le canapé, le dancefloor est sous vos pieds !
L'album de la semaine : Letter to you (Bruce Springsteen) Le boss Bruce Springsteen est de retour avec un 20ème album “Letter to you”. Un disque qu’il a enregistré avec ses amis musiciens du E. Street Band. La dernière fois qu’ils ont fait un album ensemble remonte à 2014 avec la sortie de “High Hopes”. L’enregistrement s’est fait dans des conditions records. En Avril 2019, Springsteen compose en une dizaine de jours les titres de l’album. Il les enregistre sur son téléphone. A l’automne dernier, il retrouve ses amis dans son home studio du New-Jersey et ils enregistrent dans les conditions du live. S’ils avaient déjà expérimenté ces conditions, le légendaire “Born in the U.S.A” avait été enregistré en live studio, là, ils ont quasiment tout gardé et rien repris. Une prouesse. Le disque a été enregistré en 4 jours, le 5eme jour leur a permis de prendre le temps de le réécouter entièrement. Ce nouvel album du rockeur américain contient 12 titres, dont 9 écrits récemment, et 3 autres écrits dans les années 70; ils avaient été enregistrés, archivés et quasiment oubliés. “Letter to you” est un album autobiographique. Depuis quelques années, Springsteen se livre intimement. Il y a eu son spectacle, seul sur scène dans une atmosphère propice à la confidence à Broadway, un livre autobiographique, un album solo et maintenant “Letter to you”. A 71 ans, l’américain prend le temps d’un coup d'œil dans le rétro pour se souvenir du bon vieux temps, de ses potes disparus et qui lui manquent tous les jours. Il est question de ses lourdes absences mais aussi de l'imprégnation de leurs âmes dans la nôtre pour toujours. Bruce Springsteen et le E. Street Band avaient imaginé partir en tournée avec ce disque. Ça ne pourra pas être le cas. Un documentaire filmé pendant les enregistrements de l’automne 2019 accompagne “Letter to you”. Bruce Springsteen y raconte sa longue et forte amitié avec les membres du E. Street Band. Le boss espère quand même pouvoir la reporter à 2022.
L'album de la semaine : Joie de vivre (Louane) On a découvert Louane pour la première fois en 2013 dans The Voice. Elle avait atteint les demies-finales. C’est le début d’un florissant succès pour la chanteuse en parallèle d’une vie personnelle dramatique. Elle a perdu ses deux parents en l’espace de 18 mois. Sa participation au télé-crochet attire l’attention du réalisateur Eric Lartigau qui lui offre le rôle de Paula dans la “Famille Bélier” et qui lui vaut le César du Meilleur Espoir Féminin en 2015. Dans les mois qui suivent, elle sort son premier album, un second en 2017 et le troisième fin octobre 2020, “Joie de vivre”. Cette nouvelle production est un retour aux sources pour la jeune femme. Elle nous emmène sur ses terres du Nord. Le titre de l’album donne tout de suite le ton de ce retour à ses racines : “Joie de vivre” est le nom du club de plage du Touquet où allait Louane quand elle était petite. C’est d’ailleurs une photo d’elle assise sur un rebord de fronton de mer, le club en arrière plan, qui illustre la couverture de son nouvel album. Louane arbore un regard perdu et la mine un peu triste, un paradoxe, avec le titre de l’opus, souhaité par la jeune femme. Le livret de l’album contient plusieurs photos de sa région natale. On y trouve son lycée lillois, une salle de concert très prisée de la capitale du Nord. Deux clips ont par ailleurs été tournés dans la région à Dunkerque et Roubaix. Ce retour en terre natale, à ses chères racines, a été vital pour Louane qui a frôlé le burn-out il y a quelques mois. En l’espace de 7 années, elle a connu un succès phénoménal et enchaîné les concerts. Alors, elle a pris le temps d’écrire et de finaliser ce disque. Elle s’est reposée, s’est recentrée, et a construit sa propre cellule famille. Louane a donné naissance à une petite fille, Esmée, en mars dernier. “Joie de vivre” contient 19 titres. Louane nous propose un large spectre musical. Il y a du slam, de la musique electro, du hip-hop et même de la trap. Dans ce disque il y a aussi cette collaboration inattendue avec le rappeur belge Damso sur le single “Donne moi ton coeur”. Je vous parlais de paradoxe au sujet de la pochette de l’album, c’est ce qui jonche aussi tout ce disque. Louane chante l’amour et ses passions et aussi la douleur et ses peines. Les textes sont plus intimes et introspectifs.
L'album de la semaine : Love goes (Sam Smith) Fin octobre 2020, après plusieurs changements dus à la crise sanitaire, Sam Smith a enfin sorti son nouvel album “Love goes”, une petite bombe pop qui fait du bien dans cette période un peu lourde. Prévu pour mai puis pour juin 2020, il devait s’intituler “ To Die For”. Un titre que Sam Smith a jugé déplacé en raison du contexte et de ce que beaucoup traversent. L’anglais distille un son pop et percutant. C’est moins organique mais plus évident que ses précédentes productions. Il y a aussi des balades qui adoucissent l’ensemble. Fans de Céline Dion, vous remarquerez évidemment le titre “For the lover I lost”, morceau que Sam avait écrit pour Céline Dion et que l’on retrouve dans son dernier album “Courage”. Dans cette troisième production, Sam Smith explore l’amour pour soi et pour les autres. Il a écrit les 11 titres pendant près de deux ans, une longue période d'introspection pour l’auteur compositeur et interprète en quête de bonheur. Il a passé ces années à chasser ce qui le rendait malheureux pour se concentrer sur l’essentiel et se détacher de ce qu’il ne pouvait pas maîtriser. Ce nouvel opus balaie de nombreux sentiments qui vont de la joie à la mélancolie et la nostalgie. Il est question des déceptions de la vie, de l’acceptation de soi, de demander pardon, et de pardonner, de la jeunesse qui prend le large. Il nous replonge dans ses souvenirs. D’ailleurs le titre phare de l’album “Kids Again” nous invite à garder notre âme d’enfant. Sam Smith y dévoile ses plus vieux souvenirs, sûrement les plus intimes de son enfance. Pour ce titre, Sam Smith est allé tourner le clip à Brighton, en Angleterre sa ville d’origine. On voit le chanteur déambuler dans une ville qui a marqué ses jeunes années, des rues à ses plages et son manège. Pour l’heure, le contexte sanitaire n’a pas permis à Sam Smith d’annoncer une prochaine tournée. On se tient au courant.
L'album de la semaine : N'attendons pas (Vianney) Après une longue pause de quatre années, Vianney a sorti un troisième album fin octobre. C’était le 30 octobre 2020. Premier jour du confinement acte 2. Un pari risqué mais qui n’a pas empêché ce nouvel opus de se classer numéro 1 des ventes une semaine plus tard. “N’attendons pas” emballe 11 nouvelles chansons. Vianney est allé chercher l’inspiration dans sa vie, son quotidien. Il parle de tout ce qui le touche et le bouleverse. Un voile de pudeur se lève un peu plus dans ces nouveaux textes, ce qui fait de ce nouvel album le plus intime des trois publiés. Par exemple, dans “Beau-Papa”, l’un des singles qui annonçait cette nouvelle production, Vianney se confie sur sa relation qu’il entretient avec sa belle-fille, sur l’amour qu’ils partagent même s’ils ne partagent pas les mêmes liens du sang. Dans un autre morceau, “Tout nu dans la neige”, il est question de son grand-père disparu, un homme qui a forgé le caractère humble et discret du chanteur. Dans “La Fille du Sud”, il rend hommage à son compagne avec qui il partage sa vie depuis plusieurs années. Vianney partage aussi son point de vue sur notre époque, celle d’hier pas géniale mais celle d’aujourd’hui pas beaucoup plus brillante non plus. Il ne se reconnaît pas vraiment dans ce que sa génération ultra-connectée propose. Il le chante dans le titre “Les imbéciles”. Ces doutes et ces questionnements n’empêchent pas le palois d’être optimiste et de penser que ça sera mieux après ! Il y a aussi le titre éponyme de cet album aussi “N’attendons pas” d’abord écrit pour Johnny Hallyday, qui est une invitation à vivre, tout de suite, et à aimer, à ne pas attendre pour profiter. Musicalement, la guitare reste au centre des compositions de Vianney, elle est enjôleuse, puis plus douce, festive puis rassurante, elle est le prolongement du chanteur. A côté de la sortie de ce nouvel album, Vianney occupera l’un des fauteuils rouges de la prochaine édition de The Voice. Un rôle qu’on lui a longtemps proposé et qu’il accepte enfin parce qu’il pense avoir suffisamment d’expérience pour coacher.
L'album de la semaine : Disco (Kylie Minogue) Elle est australienne, a vendu plus de 80 millions d’albums dans le monde entier, et elle vient de sortir son 15eme disque. Il s’agit de Kylie Minogue. Son précédent album nous embarquait dans une odyssée country, et bien, changement de cap pour la pop star qui nous ouvre les portes d’un dancefloor enflammé avec ce nouvel opus très justement intitulé “Disco”. Petit retour sur l’histoire de la disco. Elle est née dans les années 70, le studio 54, club new-yorkais en était l'emblème. Dans les clubs à cette époque, beaucoup de minorités se croisaient, tout le monde dansait ensemble. La disco accompagnait toutes les revendications. Cette essence même de la disco a une résonance toute particulière dans notre monde d’aujourd’hui où les minorités n’ont pas encore toute la place qu’elles devraient avoir. Cette nouvelle production de Kylie Minogue puise toute son inspiration dans cette disco et aussi celle des années 80, jusqu’à la new disco plus récente des années 2000. “Disco” ce nouvel album, c’est le remède idéal à la sinistrose ambiante en cette période de pandémie mondiale, c’est un peu d’air frais, c’est un échappatoire festif. Bougez votre salon, faites de la place, en solo, à deux, en famille ou avec votre chien, tout le monde va danser jusqu’au bout de la nuit. L’opus, en 2 parties, envoie un peu plus d’une heure d’une disco enthousiaste, festive et déchainée. Imaginé un peu avant la pandémie, Kylie Minogue a dû installer tout le matériel chez elle pour pouvoir l'enregistrer à distance quand est arrivé le confinement du printemps dernier. Elle s’est posée la question de le sortir ou pas, elle l’a fait, et quelle bonne idée, tellement il fait du bien. Sortez les boules à facettes, votre combi dorée et dansez jusqu’à n’en plus pouvoir.
L'album de la semaine : Look at me now (Lou Doillon) La fille du réalisateur Jacques Doillon et de la chanteuse Jane Birkin, Lou Doillon vient de sortir un nouvel EP “Look at me now”. Pour la sortie de cet EP, Lou Doillon a accompagné le premier single “Claime Me” d’un clip qu’elle a entièrement réalisé et dessiné. Le dessin est une nouvelle corde à l’arc de cet artiste multi-talent. D’ailleurs, elle a illustré la réédition du roman autobiographique “Just Kids” de Patti Smith sorti mi-novembre. Lou Doillon panse les plaies de cette période douloureuse et sinistrée pour la culture en illustrant le titre “Look at me now” d’un clip mêlant des images de moments de vie en tournée, entourée de sa troupe, de ses musiciens, de ses techniciens. On découvre aussi des images de concert, irréelles aujourd’hui, des images issues de caméscopes ou de son téléphone. Ce clip réunit des images complètement spontanées et sincères qui nous rappellent à quel point ces instants partagés pendant ces lives ne sont anodins pour personne, ni pour les artistes, ni pour le public. Chacun vient s’y nourrir et s’ouvrir. Cette nouvelle mini-production de Lou Doillon a été écrite en février dernier lors de sa tournée australienne qui finalement a été écourtée à cause de la pandémie mondiale. Les 3 titres de l’EP ont été enregistrés à Paris au Studio Pigalle. Lou Doillon a auto-produit ce mini disque sous son propre label Patchmywork. L’autoproduction est pour Lou Doillon une façon de se tester et de rendre hommage à tous ceux et toutes celles qui ont cette audace, d’être libres et indépendants. Ça a été le cas de sa mère qui a autoproduit son premier film et d’Agnès Varda qui a offert à Lou son premier rôle au cinéma à l’âge de 5 ans. “Look at me now” réunit seulement trois titres, ce n’est pas généreux mais quel bonheur de retrouver la voix éraillée de Lou Doillon, sa musique lancinante et une basse si chaleureuse dès le premier titre.
L'album de la semaine : Global Musique Vol. 1 (Synapson) Paul et Alexandre du duo Synapson se connaissent depuis qu’ils sont enfants, ils se voyaient chaque année pendant leurs vacances estivales. Leur duo est né il y a 10 ans. Ils sont DJ, remixeurs et aussi producteurs, multi-casquettes et pourtant leur parcours n’a pas toujours été facile. Il y a eu des hauts et des bas, des doutes, des presque ruptures et puis finalement le succès est arrivé. Synapson est désormais l’un des groupes phares de la scène électro française. Ils fêtent aujourd’hui leur 10 ans avec un nouvel album “Global Musique Vol. 1” qui laisse entendre l’arrivée prochaine d’un successeur. Ce nouveau projet est le premier volume de leur tour du monde musical. Ils sont allés chiner les artistes avec qui ils partagent de chouettes collaborations aux quatres coins du monde. On retrouve Flavia Coelho, Tim Dup, Oumou Sangaré, et la liste est longue. Les deux potes ne sont pas restés enfermés en studio à bidouiller leur machine pour faire de la musique, au contraire, ils se sont ouverts, ont ouvert leurs oreilles et se sont imprégnés de leur voyage pour nous le partager. Ça rend leur musique éclectique, elle n’est pas figée dans un seul style. C’est un bel enrichissement qui nous offre une musique aux sonorités variées. Ce disque est une carte postale musicale à l’image de la pochette de l’album qui montre un globe terrestre dont un quartier est découpé laissant voir l’intérieur d’une orange, on comprend que ce disque renferme une musique solaire et vitaminée qui nous invite à explorer le monde entier et ses cultures. On retrouve des sonorités africaines, d’ailleurs il y a essentiellement des collaborations avec des artistes africains. Flavia Coelho, quant à elle, apporte des rythmes brésiliens festifs. Ce disque s’avère être le billet d’avion idéal pour prendre le large et aller voir, en tout cas, écouter ailleurs ! Le duo a profité de ces périodes de confinement pour déjà travailler sur le volume 2, qui pourrait voir le jour dès cette année.
L'album de la semaine : Monde sensible (Mesparrow) L'album de la semaine : "Monde Sensible" de Mesparrow Je vous présente aujourd’hui une artiste tourangelle. Elle a sorti son premier EP il y a 10 ans. Elle s’appelle Marion Gaume, mais sur scène c’est Mesparrow. Elle est auteure compositrice et interprète. Après un premier album paru en 2013 et entièrement en anglais, la chanteuse a proposé, en début d’année, un troisième album “Monde sensible”, le second dans la langue de Molière. Mesparrow s’est bien entourée pour la production de ce disque. À ses côtés il y a, le bassiste du groupe Isaac Delusion, Nicolas Bourrigan aux arrangements, ainsi que le producteur qui travaille avec Thylacine et Her, Antoine Thibaudeau. L'électro qui habille les 11 titres de ce disque est enveloppante et envoûtante. La musique de Mesparrow est en quête d’un équilibre ajusté entre organique et synthétique. Sa voix douce et grave est emmenée tantôt par une électro douce tantôt par une électro euphorisante. Les beats appuyés sont assagis par la voix de Mesparrow. Une ambivalence qui jalonne tout cet opus. Mesparrow dévoile une electro luxuriante mais jamais exubérante. Marion Gaume est une jeune maman et dévoile ses sentiments avec beaucoup de décence. Elle confesse son extrême sensibilité. Ses textes sont une sorte d’état de lieu de son intime. Elle expose avec pudeur ses forces et ses faiblesses et le jugement des autres qui vient la bousculer. Ce disque est surtout une invitation à s’aimer de l’extérieur et de l'intérieur, c’est une acceptation de soi dans son entièreté. Une acceptation qui nous permettra de nous libérer des autres et de nous-même. S’accepter pour accéder à une pleine liberté, surement la vraie liberté. “Monde sensible” est un album qui touche tout le monde, tout ce monde sensible.
L'album de la semaine : In The Darkest of Nights, Let The Birds Sing (Foster The People) Le trio Californien de Foster the People a sorti courant Décembre un nouvel EP de 6 titres. Souvenez-vous, Foster The People, c’est le groupe qu’on a adoré avec le titre “Pumped Up Kicks” qui a été utilisé dans plusieurs séries, Gossip Girls, Pretty Little Liars, Les Frères Scott et j’en passe. Leur premier album, sorti en 2011, était bourré de hits utilisés un peu partout, aussi bien pour des pubs que par la FIFA. Depuis 2 albums sont sortis. Le dernier date de 2017. Et depuis, on attend… Ces deux dernières années, Foster The People a publié quelques singles ici et là, que l’on retrouve compilés aujourd’hui dans cet EP intitulé “In The Darkest of nights, Let The Birds Sing”. Les américains offrent 6 titres variés, décalés et riches. Entre pop et disco, la magie Foster The People opère toujours. On se laisse même surprendre par une ballade romantique. Le groupe continue la transition qu’il avait commencée à opérer sur leur troisième production. Quelques notes plus électro viennent réveiller leur pop psyché. Ce n’est pas toujours très homogène mais c’est un EP, et les titres ont été travaillés à des moments différents. Pour l’album ? Patience, encore un peu ! Le groupe a pas mal écrit et composé pendant le confinement du Printemps 2020. Alors on n’est pas à l’abri qu’un quatrième disque atterrisse dans nos oreilles dans les prochains mois.
L'album de la semaine : Paysages (L) Raphaële Lannadère est une chanteuse française, jeune quadragénaire et féministe convaincue et engagée. Ça fait maintenant une dizaine d'années que L, le nom de scène de Raphaële Lannadère, évolue dans la chanson française, dix ans qu’elle est signée sur le joli label Tôt ou Tard. Mais, elle vient de mettre un terme à cette liaison. C’est donc sous le signe de l’indépendance que L a sorti, en début d’année, son nouvel et quatrième album “Paysages”. Elle a rompu avec Tôt ou Tard pour maîtriser et réaliser tout ce qu’elle avait envie de faire, de la musique jusqu’au clip. Son indépendance, Raphaële Lannadère est aussi allée la chercher dans la campagne bretonne. Un exil entre Vannes et Redon dans un petit hameau qui lui offre une reconnexion à la nature. “Paysages” est un album de lutte et partage un espoir fondamental. “Paysages” c’est tout ce que nous voyons et observons, c’est aussi ce qui deviendra demain en passant par les mains et les choix des Hommes. L évoque “Les oiseaux”, titre écrit pendant le premier confinement. L s’est imaginée à la fenêtre de son appartement parisien écoutant leur chant quand ils ont pu s'emparer de la ville. L est une artiste féministe et engagée. Plusieurs textes de cet album sont consacrés à cette cause. “Femme, vie, liberté” est un hommage, un "femmage", au combat des femmes Kurdes qui se battent contre Daech. Elle évoque le destin tragique de Sakiné Canziz, héroïne kurde assassinée à Paris. Elle évoque aussi les questions de genre parce qu’il y a un mouvement dans notre société qui prend de l’ampleur et qui permet d’évoquer toutes ces nouvelles revendications et identités. Le titre “L’étincelle” est dédié à Adèle Haenel qui a quitté la dernière cérémonie des Césars. Il est question des luttes des femmes, de se lever, de donner de la voix et de se donner du courage pour avancer toutes ensemble. Parce que pour tous ces engagements, toutes ces revendications, tous ces destins, il est impossible de passer à côté de ce nouvel et brillant album de L.
L'album de la semaine : We will always love you (The Avalanches) Les Australiens de The Avalanches se sont fait connaître avec leur premier album “Since I left you” sorti en 2000. Ce disque reste, 20 ans après, une référence en matière de sampling. Presque 900 samples ont été utilisés dans cette première production. À l'époque de sa sortie, il avait bousculé les codes du monde de la musique. Et puis, il y a eu un long silence radio. L’inespéré second album de The Avalanches est arrivé 16 ans après. Il s’agit de “Wildflower”. Fin 2020, belle surprise ! The Avalanches est de retour. C’est une troisième production du duo que l’on a pu découvrir “We will always love you”. The Avalanches s’offrent des collaborations éclectiques et prestigieuses. On retrouve entre autres MGMT, Mick Jones de The Clash, Leon Bridges, Neneh Cherry, Kurt Vile et aussi Blood Orange invité sur le single éponyme qui a annoncé la sortie du disque. Dans “We will always love you” le duo originaire de Melbourne continue d’allier les genres et les styles musicaux. C’est ce qui qui fait leur marque de fabrique. On découvre un patchwork musical aux détails subtils. C’est fignolé au fil d’or. Des voix enregistrées il y a des années renaissent, leurs esprits revivent dans les mix de The Avalanches. Pour ce nouvel album, les Australiens nous offrent une musique à la fois posée et groovie aux mélodies entêtantes qui mêlent et entremêlent soul, pop, disco, house, funk et trip-hop. Il s’agit d’un album assez conceptuel, destiné à être écouté par des extraterrestres. Les 25 titres de “We will always love you” se vivent comme une véritable épopée spatiale poétique. Ça déborde d’amour, d’ondes positives et d’optimisme. Le retour de The Avalanches est généreux et réussi. C’est à écouter de toute urgence ! Et surprise : “We will always love you” s’achève sur un message en morse. Saurez-vous le décrypter ?