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Afrique, mémoires d'un continent
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Afrique, mémoires d'un continent

Author: RFI

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Afrique, mémoires d'un continent explore l’histoire à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui. Autour d’Elgas et Kpénahi Traoré, historiens, universitaires et spécialistes expliquent et racontent, sans tabous et à rebours des clichés, comment le passé éclaire le présent. Journaliste et coordinatrice : Delphine Michaud. Réalisation : Taguy M’Fah Traoré. *** À partir du 31 mars 2024, diffusions vers toutes cibles les dimanches à 8h10 TU et 22h10 TU (Heure de Paris = TU + 2)*** 

19 Episodes
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Bouffer, graisser la patte, chercher un bras long, rendre service… Les termes pour désigner la corruption sont nombreux et existent dans toutes les langues et sur tous les continents. En Afrique, elle serait répandue, invincible, fondue dans les pratiques, les mœurs, les réflexes. Maladie désignée des dirigeants politiques et administrations, de l’économie formelle ou informelle, personne n’y échappe. Y aurait-il des différences avec le reste du monde ? À quand remonte la corruption et à qui profite-t-elle ? Cause majeure de discrédit des États, ce phénomène universel semble prendre des tonalités bien africaines.La corruption est-elle valorisée par la morphologie de certains réseaux et circuits familiaux ou communautaires ? Y a-t-il pression sociale et impunité ? Comment le don d’argent a-t-il supplanté la logique de cadeaux ? Et la honte dans tout ça ? Avec la corruption, les repères moraux évoluent. La honte ne désignerait plus le sentiment de tort, de ne pas honorer une vertu morale, mais plutôt le fait de ne pas satisfaire les siens, de les abandonner.Avec la participation de l’anthropologue Jean-Pierre Olivier de Sardan, directeur de recherche émérite au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), directeur d’études à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales), chercheur au LASDEL (Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local) au Niger, auteur de L’enchevêtrement des crises au Sahel (Éd. Karthala).MusiquesCrime and corruption, de Lucky DubeLa corruption, de Valsero.
Qui était Vita Nkanga, connu aussi sous le nom d’Antonio 1er ? À quoi ressemblait le royaume du Kongo sous son règne et comment s’est-il transformé au contact des missionnaires portugais ? Qu’est-ce que la bataille de Mbuila ? Kpénahi Traoré retrace ce dimanche un pan de l’histoire du Kongo du XVème au XVIIème siècle. Des pots et des pipes en terre cuite, des ruines d'une église du XVème siècle, des tombes... Des lieux et des objets du quotidien découverts lors de fouilles archéologiques d'abord en 1938, puis ces dix dernières années à Kindoki et à Ngongo Mbata dans le Kongo central en République démocratique du Congo. Ils mettent en lumière le mode de vie des populations de l'ancien royaume du Kongo. Une civilisation prospère dirigée par une royauté très organisée jusqu'à l'arrivée des Portugais à la fin du XVème siècle. Quelles étaient alors les limites du royaume Kongo ? Que peut-on dire de son organisation sociale ? Qu'a retenu la mémoire collective de cette époque ? Avec la participation de l’historien Bruce Mateso, membre du Centre international de recherche et d’études sur la civilisation Kongo (CIRECK), auteur de Nimi A Lukeni, le roi forgeron de Kongo et Le royaume Kongo sous Vita Nkanga (éd. Paari).Musiques : «Ngiele Ngiele» du groupe Zimboka Za Bantu «Nsombe ya Tsubuka» d'Ange Keta Nganga.
Existe-t-il une philosophie africaine ? Une pensée africaine ? Et si oui, quelles sont-elles ? Quels rapports avec la philosophie occidentale ? Y a-t-il une évidence philosophique dans chaque société ? Le philosophe Souleymane Bachir Diagne revient sur l’histoire de cette discipline, notamment à travers les pensées de grandes figures comme le Béninois Paulin Hountondji. Avec la participation du penseur et philosophe Souleymane Bachir Diagne, professeur à l’Université Columbia aux États-Unis, auteur notamment de « Comment philosopher en Islam ? » (éd. Philippe Rey/Jimsaan) et « De langue à langue, l’hospitalité de la traduction » (éd. Albin Michel).
Quand et comment la Haute-Volta a-t-elle été créée ? Pourquoi a-t-elle été disloquée puis reconstituée par la France, ancienne puissance coloniale ? Dans quel contexte a-t-elle changé de nom pour être rebaptisée Burkina Faso ? Afrique, mémoires d’un continent retrace ce dimanche un pan de l’histoire contemporaine du Burkina Faso. Avec la participation de l’historien Magloire Somé, professeur d’Histoire contemporaine et responsable de l’équipe de recherche « Religions et sociétés en Afrique » de l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou. A co-dirigé l’ouvrage Histoire de la Haute-Volta de 1897 à 1947, création, dislocation et reconstitution (Ed. Maisonneuve Larose et Hémisphères)    
L’un est Malien, héritier de la grande civilisation Dogon, il s’appelle Yambo Ouologuem. L’autre est Ivoirien, héritier d’une prestigieuse chefferie, il s’appelle Ahmadou Kourouma. Ils écrivent l’Histoire africaine en plein cœur de Paris. Les deux livres qui les lancent dans la notoriété, publiés tous les deux en 1968, ont respectivement pour titres : Le devoir de violence et Les soleils des indépendances. Deux portraits décapants de l’Afrique antecoloniale et post-indépendance qui ne connaîtront pas le même destin.Avec la participation de l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021 avec « La plus secrète mémoire des hommes » (éd. Philippe Rey et Jimsaan).
Jusqu’à récemment, certains chercheurs avançaient l’idée selon laquelle l’industrie du fer aurait été exportée vers l’Afrique subsaharienne depuis le Proche-Orient. Une idée désormais révolue grâce aux fouilles archéologiques des années 1970-1980, qui ont mis en évidence l’existence d’une métallurgie du fer inventée et développée par les forgerons du continent. De quand date-t-elle ? Dans quelle région ce savoir-faire est-il né ? Et quelle place le forgeron occupait-il dans les sociétés anciennes africaines ?Avec la participation de :Caroline Robion-Brunner, archéologue et ethnologue spécialiste de l’histoire des métaux en Afrique, directrice de recherche au CNRS à ToulouseHélène Timpoko Kienon-Kaboré, archéologue, historienne et anthropologue, professeur à l’Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan.
Trente ans après le génocide des Tutsis au Rwanda, comment expliquer cette page noire de l’histoire mondiale ? Quelles en ont été les prémices ? Afrique, mémoires d’un continent vous entraîne d’abord dans la période coloniale où les stéréotypes sur l’ethnie vont distiller le venin de la division, puis à la fin des années 1950 lorsqu’une révolution politique et sociale va cheminer avec les premières dynamiques génocidaires contre la minorité Tutsi.  Avec la participation de l’historienne Hélène Dumas, spécialiste du génocide des Tutsis au Rwanda et chargée de recherche du CNRS, le Centre national de la recherche scientifique en France, autrice de Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi, (éd. La Découverte).
Nous sommes en 1324. L'empereur du Mali Mansa Moussa se rend en pèlerinage à La Mecque. Et il ne passe pas inaperçu, car il emmène avec lui, pas moins de deux tonnes d’or et plusieurs dizaines de milliers d’hommes parmi lesquels ses courtisans, des soldats et des esclaves. Pour quelles raisons ce périple fait-il date dans la grande histoire du monde ? Dans quelles conditions le cortège a-t-il effectué les 6 000 kilomètres qui séparent Tombouctou de la péninsule arabique ? Pourquoi Mansa Moussa est-il devenu un phénomène international ? Avec la participation de l’historien Hadrien Collet, attaché à l’Institut français d’archéologie orientale du Caire, auteur de « Le Sultanat du Mali. Histoire régressive d’un empire médiéval, XXIème-XIVème siècle » (éd. CNRS).
Kilwa, Mombasa, ou encore Marka… Les voyageurs qui découvrent, au Xème siècle, ces villes côtières situées à l’est du continent africain sont subjugués. Avec leurs flottes maritimes performantes, des terres aurifères à la base d’un commerce prospère et une agriculture nourricière et exportatrice, le développement du monde swahili est inédit et suscite la curiosité des Chinois, Portugais et Romains. Retour sur les racines de cette floraison.   Avec la participation de Thomas Vernet, historien à l’Institut des mondes africains (IMAF).
Le Liberia, ou « terre de liberté », est né de l’idée d’une société philanthropique américaine, l’American Colonisation Society, de réimplanter des esclaves libérés sur leur « terre d’origine ». Ils sont ainsi plusieurs milliers à débarquer en 1822 sur la bande côtière ouest-africaine, laissant derrière eux la société esclavagiste des États-Unis avec ses inégalités et ses préjugés. Qui étaient-ils ? Quelles relations entretiendront-ils avec les populations autochtones ? Avec nos invités :- Francis Kpatindé, enseignant à Sciences Po Paris, journaliste, ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique- Claude Staniszewski, historien, auteur de « Haïti et Liberia, l'affranchi qui voulut être roi » (éd. Edilivre).
Comment concilier des identités multiples, africaines et occidentales, dans une période de domination raciale et de mépris pour les Noirs ? Comment se reconnecter avec le continent mère quand on est une femme noire née aux États-Unis ? Comment être une femme noire, sénatrice de l’Union française, et porter le combat pour le droit des femmes et contre la colonisation ? Comment, au XXème siècle, dans un univers masculin et discriminant, poser les bases du transnationalisme noir et féministe ? Afrique, mémoires d’un continent dresse ce samedi le portrait de deux pionnières du féminisme, Eslanda Robeson et Jane Vialle.Avec Annette Joseph-Gabriel, chercheuse ghanéenne et professeure de Littérature et d'Études féministes à Duke University. 
S’immoler par le feu pour résister et dire non à l’esclavage, c’est le choix fait le 7 mars 1820 par les femmes de Nder, capitale du royaume du Waalo au Sénégal. Afrique, mémoires d’un continent, retrace cette semaine le destin tragique de ces résistantes qui, face aux envahisseurs maures et leurs alliés les Toucouleur, ont opté pour une mort dans la dignité. Avec la participation de Amadou Bakhaw Diaw, historien et autorité coutumière du Waalo au Sénégal. 
Afrique, mémoires d’un continent prend ses quartiers à Yaoundé et propose d’aller à la rencontre des grandes figures de l’UPC, l’Union des Populations du Cameroun. Ruben Um Nyobe, Félix-Roland Moumié, Ernest Ouandié… Qui sont les leaders de ce mouvement de résistance anticolonial, école du maquis et de la guerre ? Avec notre invité Achille Mbembe, philosophe et historien camerounais.
« Le chemin de fer Brazzaville-Océan est un effroyable consommateur de vies humaines », écrivait l'auteur français André Gide, en 1926, dans son ouvrage Voyage au Congo. Retour ce samedi sur la réalisation des premiers chemins de fer en Afrique subsaharienne, à l'époque coloniale. Dans quel contexte et à quelle fin ont-ils été construits ?  Avec la participation de : - Roland Pourtier, géographe spécialiste de l'Afrique centrale, professeur honoraire à l'Université Paris Panthéon-Sorbonne- Foussata Dagnogo, géographe et enseignante-chercheuse à l'Université ivoirienne Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo. 
Le 3 janvier 2015 à Baga, au nord-ouest du Nigeria, l’Afrique découvre l’horreur. Dans la nuit, des colonnes de djihadistes ont massacré la ville et les villages environnants. Bilan, près de 2 000 morts. Beaucoup d’Africains ont semblé découvrir, au cours de ces dernières décennies, la survenance d’attentats impulsés par des djihadistes, phénomènes qu’ils pensaient liés à la géopolitique internationale et importés, sans ancrage historique. Et pourtant. Afrique, mémoires d’un continent propose de remonter à la racine du Djihad sur le continent, au XIXème siècle, à travers notamment le califat de Sokoto fondé par le leader religieux peul Ousmane Dan Fodio.Avec la participation de :- Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute et fondateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique- Marc-Antoine Pérouse de Montclos, politiste et directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement.
Le 4 octobre 2011, un avion atterrit sur le tarmac de l’aéroport de Windhoek en Namibie. Des centaines de personnes sont venues accueillir ce vol spécial. Il transporte 20 cranes, des restes de femmes et d’hommes massacrés par les troupes coloniales allemandes entre 1904 et 1908. L’extermination par le « Deuxième Reich » de ces 60 000 Herero et 10 000 Nama est considérée par les historiens comme le premier génocide du XXème siècle. Afrique, mémoires d’un continent propose ce samedi de revenir sur ce crime oublié de l’histoire coloniale africaine.Merci à notre invité Joël Kotek, historien et professeur à l’Université libre de Bruxelles en Belgique. 
Nous sommes en 1950. Des étudiants africains décident de se coaliser en association. Solange Faladé, étudiante en Psychanalyse originaire du Dahomey, s’apprête à présider au destin de la FEANF, acronyme célèbre pour désigner la Fédération des étudiants d’Afrique Noire en France. Avec un seul mot d’ordre, celui d’en finir avec la colonisation et de réaliser l’unité de l’Afrique. Au cours de 30 années d’existence tumultueuses et riches, elle produira de grandes figures des pionniers de la lutte anticoloniale en Afrique et dans la diaspora. À l’heure où la jeunesse africaine exprime un fort désir de rupture avec la colonisation, Afrique, mémoires d’un continent plonge au cœur de ce réacteur politique de la FEANF, pour la raconter, mesurer son héritage et ses possibles influences aujourd’hui.Avec la participation de :- Françoise Blum, historienne, autrice de « Révolutions africaines », éd. Presses universitaires de Rennes- Abdoulaye Gueye, sociologue sénégalais, professeur à l’Université d’Ottawa, auteur de « Les intellectuels africains en France », éd. L’Harmattan. 
Le 23 août 1862, au Cap en Afrique du Sud, un match de football oppose des marchands à des marins. Il s’agirait peut-être du premier match disputé sur le sol africain… Alors que la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des nations bat son plein en Côte d’Ivoire, Afrique, mémoires d’un continent s’intéresse ce samedi à l’histoire du football en Afrique. Quand et dans quel contexte le ballon rond a-t-il été introduit sur le continent ?  Avec la participation de Paul Dietschy, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de Franche-Comté, auteur de Histoire du football (Éd. Perrin) et de Le football et l’Afrique avec David-Claude Kemo-Keimbou (Éd. EPA).Suivez l'actualité du football africain sur notre page Afrique Foot et toute l'actualité de la Coupe d'Afrique des nations 2024 sur notre page spéciale. 
Janvier 2013. Les djihadistes assiègent Tombouctou au Mali et détruisent une partie des manuscrits de l’Institut national Ahmed Baba. L’indignation est vive, d’autant plus que ces textes, témoins de l’Histoire, tordent le cou à une idée reçue : celle du continent africain, terre d’oralité vierge ou presque de traces écrites. A l’heure où les jeunes ont soif de se reconnecter avec une histoire méconnue, Afrique, mémoires d’un continent déroule le fil de l’épopée de ces écritures africaines.  Avec la participation de :Pierre Boilley, historien de l’Afrique et ancien directeur de l’Institut des mondes africainsOumarou Nchare, directeur des affaires culturelles du palais Bamoun au CamerounÀ écouter aussi La naissance de l’écriture 
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