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Afrique, mémoires d'un continent
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Afrique, mémoires d'un continent

Author: RFI

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Afrique, mémoires d'un continent explore l’histoire à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui. Autour d’Elgas et Kpénahi Traoré, historiens, universitaires et spécialistes expliquent et racontent, sans tabous et à rebours des clichés, comment le passé éclaire le présent. Journaliste et coordinatrice : Delphine Michaud. Réalisation : Taguy M’Fah Traoré. *** Diffusions vers toutes cibles les dimanches à 8h10 TU et 22h10 TU (Heure de Paris = TU + 2)*** 

23 Episodes
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Le 30 juin 1960, après de hautes luttes menées notamment par Patrice Lumumba, Joseph Kasa-Vubu ou encore Moïse Tshombé, la République Démocratique du Congo, vaste territoire riche en matières premières et longtemps sous domination belge, accède à l’indépendance. C’est l’euphorie, mais une euphorie de courte durée. Très vite l’unité se fissure et le Katanga fait sécession sous la houlette de Moïse Tshombé.   Avec la participation de Maurin Picard, journaliste et auteur de « Katanga ! La guerre oubliée de la Françafrique contre l’ONU » (éd. Perrin).***********************************Elgas : Comment s'opère la rupture avec le Congo belge ? Quel est le contexte de cette décolonisation ?Maurin Picard : Tout commence évidemment avec la déclaration officielle de l'indépendance de l'ex-Congo belge, le 30 juin 1960. Le départ des Belges est précipité. Il y a eu une insurrection, une mutinerie au sein de l'armée congolaise qui refuse de continuer à être commandée par des officiers supérieurs belges. Et très vite, la situation dégénère. Il y a des émeutes aux quatre coins du pays. Les Blancs sont obligés de plier bagage. C'est la fuite éperdue vers l'aéroport de Léopoldville pour rentrer en Belgique. Mais il y a une province où un calme relatif se maintient. C'est le Katanga. Parce que là, la présence coloniale belge est encore très forte via une entreprise qui s'appelle l'Union Minière du Haut Katanga. Les intérêts financiers sont énormes. Vous avez parlé évidemment des intérêts de la Belgique, mais en fait, c'est un conglomérat anglo-belge. Il y a beaucoup d'intérêts britanniques, anglo-saxons au Katanga. Il est hors de question de laisser la chienlit, pour parler comme De Gaulle, prendre le pouvoir au Katanga. Et donc cette oasis de stabilité va donner des idées aux dirigeants katangais et ils déclarent la sécession du Congo quelques jours plus tard, le 11 juillet, en appelant l'Occident à venir à son aide face au chaos du Congo. 
Afrique, mémoires d’un continent remonte à nouveau dans le temps, plus précisément à partir du VIIème siècle, et suit les caravanes traversant le Sahara avec des convois d’esclaves. Quand cette pratique a-t-elle véritablement débuté dans les pays d’Afrique du Nord ? Comment a-t-elle façonné les sociétés maghrébines ? Pour quelles raisons l’esclavage dans les sphères musulmanes est parfois mis en opposition avec la traite transatlantique ? Avec la participation de M’hamed Oualdi, professeur d’histoire du Maghreb moderne et contemporain à Sciences Po Paris, auteur entre autres de « L’esclavage dans les mondes musulmans : des premières traites aux traumatismes » (éd. Amsterdam) et de Mohamed Yahya Ould Ciré, ancien Consul général de la Mauritanie en Guinée-Bissau, docteur en Sciences politiques à l’Université Paris II, auteur d’une thèse « L’abolition de l’esclavage en Mauritanie et les difficultés de son application ».*******************************Kpénahi Traoré : M'hamed Oualdi, de quoi parle-t-on quand on évoque l'esclavage dans le monde musulman ? M'hamed Oualdi : Il y a plusieurs mondes musulmans. Donc il y a ce monde musulman où il y a eu une traite massive et violente, à partir de l'Afrique subsaharienne vers l'Afrique du Nord, vers le Proche-Orient. Il y a aussi une traite à partir de l'Afrique de l'Est, notamment des femmes et des hommes éthiopiens, aussi à destination de ce nord de l'Afrique. Mais il ne faut pas oublier que dans ces mondes musulmans, il y a aussi des gens qui sont asservis à partir du nord de l'Europe, ça il ne faut pas l'oublier. Et aussi à partir du Caucase. La logique de tout ça, c'est comme dans le monde chrétien ou dans le monde juif antique, ou dans les mondes antiques, c'est qu'une personne qui n'est pas musulmane et qui combat le monde musulman, qui est engagée dans un combat contre le monde musulman, peut être asservie. Si dans une guerre, on a des prisonniers de guerre, ceux-là sont captifs et peuvent être asservis. C'est la même chose pour les femmes et les enfants. Et du coup, on ne les tue pas, mais on les vend comme esclaves.
Afrique, mémoires d’un continent poursuit son voyage dans le riche moyen-âge africain à la découverte de la Nubie, terre de conquêtes et de reconquêtes, de batailles d’influence entre civilisations et religions. Vaste espace s’étalant sur 1 400 kilomètres et longeant le Nil d’Assouan en Égypte à Khartoum au Soudan, la Nubie médiévale s’est retrouvée au cœur d’un enjeu de domination, entre royaumes christianisés et convoitises islamiques entre le VIème et le XIVème siècle. Avec la participation de l’historien Robin Seignobos, maître de conférence en Histoire à l’Université Lumière-Lyon 2, auteur entre autres de l’article « La Nubie, des royaumes chrétiens à la domination islamique »*********************** Elgas : Qu'est-ce qui déclenche les incursions islamiques dans les royaumes chrétiens et comment opère-t-elles en territoire nubien ?Robin Seignobos : Alors effectivement, dès le milieu du VIIè siècle, la Nubie n'échappe pas à la grande vague d'expansion arabo-musulmane. L'élan de conquête lancé depuis les années 630 va permettre à cet empire arabe de s'emparer de l'Orient en un peu plus d'une décennie, et de l'Égypte qui est conquise en 641-642. Et donc les incursions en Nubie étaient le prolongement naturel, une sorte de continuité de cet élan de conquête. Puisque l'Égypte était tombée si facilement, pourquoi ne pas pousser plus loin un appétit de conquête. mais un appétit de conquête qui se heurte assez rapidement à une forte résistance.
Qui est Bakari II, l’empereur de l’empire mandingue parti vers les Amériques en 1312 à la tête d’une flotte de 2 000 bateaux ? Pour quelles raisons avoir entrepris ce voyage ? Qu’est-il advenu de son expédition transatlantique ? Et s’il avait découvert l’Amérique, 180 ans avant Christophe Colomb, aurait-il pu changer l’histoire ? Avec la participation de l’ethnologue Jean-Yves Loude, co-auteur de « Le Roi d’Afrique et la Reine mer » (Éd. Actes Sud) et de Mamadou Diabang, auteur d’une thèse intitulée « L’Épopée de Bakari II : Approche littéraire de la chronique historique du roi perdu de l’empire médiéval du Mali ».***********Kpénahi Traoré : On comprend que Bakari II n'avait pas ce qu'on pourrait appeler la fibre guerrière des rois des empereurs de l'empire mandingue. Il s'intéressait plutôt à l'exploration au-delà des mers, aller voir ce qui se passait de l'autre côté. Jean-Yves Loude, vous qui avez suivi les traces de Bakari II pour votre enquête, qu'est-ce que vous avez pu découvrir sur place ?Jean-Yves Loude : Une des hypothèses avancée, c'est qu'il est vrai que Bakari II était soumis à l'obligation de faire mieux que les autres. C'est ce qu'on appelle le complexe d'Alexandre le Grand, celui d'aller toujours plus loin. Les ancêtres de Bakari II avaient déjà tout conquis. Il ne lui restait donc que la mer à conquérir, ce qui n'était pas une mince affaire parce que c'est un continental, il n'est pas censé s'intéresser aux choses de la mer. En plus, on sait que c'est là que se situe le siège du divin. Donc tout était fait pour ne pas s'aventurer dans un monde aussi complexe et aussi dangereux. Nous avons enquêté chez les Sérères, ceux qui détiennent les pouvoirs de l'ouverture des mers. Ils nous ont tous confirmé que si cette histoire est avérée, la réussite de l'expédition ne pouvait se faire que si Bakari II avait de bonnes pirogues, mais aussi à condition qu'il ait de bons devins et de bons prêtres ouvreurs des mers.
Bouffer, graisser la patte, chercher un bras long, rendre service… Les termes pour désigner la corruption sont nombreux et existent dans toutes les langues et sur tous les continents. En Afrique, elle serait répandue, invincible, fondue dans les pratiques, les mœurs, les réflexes. Maladie désignée des dirigeants politiques et administrations, de l’économie formelle ou informelle, personne n’y échappe. Y aurait-il des différences avec le reste du monde ? À quand remonte la corruption et à qui profite-t-elle ? Cause majeure de discrédit des États, ce phénomène universel semble prendre des tonalités bien africaines.La corruption est-elle valorisée par la morphologie de certains réseaux et circuits familiaux ou communautaires ? Y a-t-il pression sociale et impunité ? Comment le don d’argent a-t-il supplanté la logique de cadeaux ? Et la honte dans tout ça ? Avec la corruption, les repères moraux évoluent. La honte ne désignerait plus le sentiment de tort, de ne pas honorer une vertu morale, mais plutôt le fait de ne pas satisfaire les siens, de les abandonner.Avec la participation de l’anthropologue Jean-Pierre Olivier de Sardan, directeur de recherche émérite au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), directeur d’études à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales), chercheur au LASDEL (Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local) au Niger, auteur de L’enchevêtrement des crises au Sahel (Éd. Karthala).MusiquesCrime and corruption, de Lucky DubeLa corruption, de Valsero.
Qui était Vita Nkanga, connu aussi sous le nom d’Antonio 1er ? À quoi ressemblait le royaume du Kongo sous son règne et comment s’est-il transformé au contact des missionnaires portugais ? Qu’est-ce que la bataille de Mbuila ? Kpénahi Traoré retrace ce dimanche un pan de l’histoire du Kongo du XVème au XVIIème siècle. Des pots et des pipes en terre cuite, des ruines d'une église du XVème siècle, des tombes... Des lieux et des objets du quotidien découverts lors de fouilles archéologiques d'abord en 1938, puis ces dix dernières années à Kindoki et à Ngongo Mbata dans le Kongo central en République démocratique du Congo. Ils mettent en lumière le mode de vie des populations de l'ancien royaume du Kongo. Une civilisation prospère dirigée par une royauté très organisée jusqu'à l'arrivée des Portugais à la fin du XVème siècle. Quelles étaient alors les limites du royaume Kongo ? Que peut-on dire de son organisation sociale ? Qu'a retenu la mémoire collective de cette époque ? Avec la participation de l’historien Bruce Mateso, membre du Centre international de recherche et d’études sur la civilisation Kongo (CIRECK), auteur de Nimi A Lukeni, le roi forgeron de Kongo et Le royaume Kongo sous Vita Nkanga (éd. Paari).Musiques : «Ngiele Ngiele» du groupe Zimboka Za Bantu «Nsombe ya Tsubuka» d'Ange Keta Nganga.
Existe-t-il une philosophie africaine ? Une pensée africaine ? Et si oui, quelles sont-elles ? Quels rapports avec la philosophie occidentale ? Y a-t-il une évidence philosophique dans chaque société ? Le philosophe Souleymane Bachir Diagne revient sur l’histoire de cette discipline, notamment à travers les pensées de grandes figures comme le Béninois Paulin Hountondji. Avec la participation du penseur et philosophe Souleymane Bachir Diagne, professeur à l’Université Columbia aux États-Unis, auteur notamment de « Comment philosopher en Islam ? » (éd. Philippe Rey/Jimsaan) et « De langue à langue, l’hospitalité de la traduction » (éd. Albin Michel).
Quand et comment la Haute-Volta a-t-elle été créée ? Pourquoi a-t-elle été disloquée puis reconstituée par la France, ancienne puissance coloniale ? Dans quel contexte a-t-elle changé de nom pour être rebaptisée Burkina Faso ? Afrique, mémoires d’un continent retrace ce dimanche un pan de l’histoire contemporaine du Burkina Faso. Avec la participation de l’historien Magloire Somé, professeur d’Histoire contemporaine et responsable de l’équipe de recherche « Religions et sociétés en Afrique » de l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou. A co-dirigé l’ouvrage Histoire de la Haute-Volta de 1897 à 1947, création, dislocation et reconstitution (Ed. Maisonneuve Larose et Hémisphères)    
L’un est Malien, héritier de la grande civilisation Dogon, il s’appelle Yambo Ouologuem. L’autre est Ivoirien, héritier d’une prestigieuse chefferie, il s’appelle Ahmadou Kourouma. Ils écrivent l’Histoire africaine en plein cœur de Paris. Les deux livres qui les lancent dans la notoriété, publiés tous les deux en 1968, ont respectivement pour titres : Le devoir de violence et Les soleils des indépendances. Deux portraits décapants de l’Afrique antecoloniale et post-indépendance qui ne connaîtront pas le même destin.Avec la participation de l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr, lauréat du prix Goncourt 2021 avec « La plus secrète mémoire des hommes » (éd. Philippe Rey et Jimsaan).
Jusqu’à récemment, certains chercheurs avançaient l’idée selon laquelle l’industrie du fer aurait été exportée vers l’Afrique subsaharienne depuis le Proche-Orient. Une idée désormais révolue grâce aux fouilles archéologiques des années 1970-1980, qui ont mis en évidence l’existence d’une métallurgie du fer inventée et développée par les forgerons du continent. De quand date-t-elle ? Dans quelle région ce savoir-faire est-il né ? Et quelle place le forgeron occupait-il dans les sociétés anciennes africaines ?Avec la participation de :Caroline Robion-Brunner, archéologue et ethnologue spécialiste de l’histoire des métaux en Afrique, directrice de recherche au CNRS à ToulouseHélène Timpoko Kienon-Kaboré, archéologue, historienne et anthropologue, professeur à l’Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan.
Trente ans après le génocide des Tutsis au Rwanda, comment expliquer cette page noire de l’histoire mondiale ? Quelles en ont été les prémices ? Afrique, mémoires d’un continent vous entraîne d’abord dans la période coloniale où les stéréotypes sur l’ethnie vont distiller le venin de la division, puis à la fin des années 1950 lorsqu’une révolution politique et sociale va cheminer avec les premières dynamiques génocidaires contre la minorité Tutsi.  Avec la participation de l’historienne Hélène Dumas, spécialiste du génocide des Tutsis au Rwanda et chargée de recherche du CNRS, le Centre national de la recherche scientifique en France, autrice de Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi, (éd. La Découverte).
Nous sommes en 1324. L'empereur du Mali Mansa Moussa se rend en pèlerinage à La Mecque. Et il ne passe pas inaperçu, car il emmène avec lui, pas moins de deux tonnes d’or et plusieurs dizaines de milliers d’hommes parmi lesquels ses courtisans, des soldats et des esclaves. Pour quelles raisons ce périple fait-il date dans la grande histoire du monde ? Dans quelles conditions le cortège a-t-il effectué les 6 000 kilomètres qui séparent Tombouctou de la péninsule arabique ? Pourquoi Mansa Moussa est-il devenu un phénomène international ? Avec la participation de l’historien Hadrien Collet, attaché à l’Institut français d’archéologie orientale du Caire, auteur de « Le Sultanat du Mali. Histoire régressive d’un empire médiéval, XXIème-XIVème siècle » (éd. CNRS).
Kilwa, Mombasa, ou encore Marka… Les voyageurs qui découvrent, au Xème siècle, ces villes côtières situées à l’est du continent africain sont subjugués. Avec leurs flottes maritimes performantes, des terres aurifères à la base d’un commerce prospère et une agriculture nourricière et exportatrice, le développement du monde swahili est inédit et suscite la curiosité des Chinois, Portugais et Romains. Retour sur les racines de cette floraison.   Avec la participation de Thomas Vernet, historien à l’Institut des mondes africains (IMAF).
Le Liberia, ou « terre de liberté », est né de l’idée d’une société philanthropique américaine, l’American Colonisation Society, de réimplanter des esclaves libérés sur leur « terre d’origine ». Ils sont ainsi plusieurs milliers à débarquer en 1822 sur la bande côtière ouest-africaine, laissant derrière eux la société esclavagiste des États-Unis avec ses inégalités et ses préjugés. Qui étaient-ils ? Quelles relations entretiendront-ils avec les populations autochtones ? Avec nos invités :- Francis Kpatindé, enseignant à Sciences Po Paris, journaliste, ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique- Claude Staniszewski, historien, auteur de « Haïti et Liberia, l'affranchi qui voulut être roi » (éd. Edilivre).
Comment concilier des identités multiples, africaines et occidentales, dans une période de domination raciale et de mépris pour les Noirs ? Comment se reconnecter avec le continent mère quand on est une femme noire née aux États-Unis ? Comment être une femme noire, sénatrice de l’Union française, et porter le combat pour le droit des femmes et contre la colonisation ? Comment, au XXème siècle, dans un univers masculin et discriminant, poser les bases du transnationalisme noir et féministe ? Afrique, mémoires d’un continent dresse ce samedi le portrait de deux pionnières du féminisme, Eslanda Robeson et Jane Vialle.Avec Annette Joseph-Gabriel, chercheuse ghanéenne et professeure de Littérature et d'Études féministes à Duke University. 
S’immoler par le feu pour résister et dire non à l’esclavage, c’est le choix fait le 7 mars 1820 par les femmes de Nder, capitale du royaume du Waalo au Sénégal. Afrique, mémoires d’un continent, retrace cette semaine le destin tragique de ces résistantes qui, face aux envahisseurs maures et leurs alliés les Toucouleur, ont opté pour une mort dans la dignité. Avec la participation de Amadou Bakhaw Diaw, historien et autorité coutumière du Waalo au Sénégal. 
Afrique, mémoires d’un continent prend ses quartiers à Yaoundé et propose d’aller à la rencontre des grandes figures de l’UPC, l’Union des Populations du Cameroun. Ruben Um Nyobe, Félix-Roland Moumié, Ernest Ouandié… Qui sont les leaders de ce mouvement de résistance anticolonial, école du maquis et de la guerre ? Avec notre invité Achille Mbembe, philosophe et historien camerounais.
« Le chemin de fer Brazzaville-Océan est un effroyable consommateur de vies humaines », écrivait l'auteur français André Gide, en 1926, dans son ouvrage Voyage au Congo. Retour ce samedi sur la réalisation des premiers chemins de fer en Afrique subsaharienne, à l'époque coloniale. Dans quel contexte et à quelle fin ont-ils été construits ?  Avec la participation de : - Roland Pourtier, géographe spécialiste de l'Afrique centrale, professeur honoraire à l'Université Paris Panthéon-Sorbonne- Foussata Dagnogo, géographe et enseignante-chercheuse à l'Université ivoirienne Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo. 
Le 3 janvier 2015 à Baga, au nord-ouest du Nigeria, l’Afrique découvre l’horreur. Dans la nuit, des colonnes de djihadistes ont massacré la ville et les villages environnants. Bilan, près de 2 000 morts. Beaucoup d’Africains ont semblé découvrir, au cours de ces dernières décennies, la survenance d’attentats impulsés par des djihadistes, phénomènes qu’ils pensaient liés à la géopolitique internationale et importés, sans ancrage historique. Et pourtant. Afrique, mémoires d’un continent propose de remonter à la racine du Djihad sur le continent, au XIXème siècle, à travers notamment le califat de Sokoto fondé par le leader religieux peul Ousmane Dan Fodio.Avec la participation de :- Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute et fondateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique- Marc-Antoine Pérouse de Montclos, politiste et directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement.
Le 4 octobre 2011, un avion atterrit sur le tarmac de l’aéroport de Windhoek en Namibie. Des centaines de personnes sont venues accueillir ce vol spécial. Il transporte 20 cranes, des restes de femmes et d’hommes massacrés par les troupes coloniales allemandes entre 1904 et 1908. L’extermination par le « Deuxième Reich » de ces 60 000 Herero et 10 000 Nama est considérée par les historiens comme le premier génocide du XXème siècle. Afrique, mémoires d’un continent propose ce samedi de revenir sur ce crime oublié de l’histoire coloniale africaine.Merci à notre invité Joël Kotek, historien et professeur à l’Université libre de Bruxelles en Belgique. 
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