DécouvrirAtelier des médias
Atelier des médias

Atelier des médias

Auteur: RFI

Abonnements: 289Lu: 7,661
partager

Description

L'atelier des médias est une émission d'entretiens et de reportages à l’écoute des r/évolutions des médias à l'ère numérique. Elle est présentée par Steven Jambot et réalisée par Simon Decreuze. 

En podcast chaque samedi ; diffusion radio sur RFI le dimanche à 11h10 TU. 

Contact : atelier@rfi.fr

357 Episodes
Reverse
Dans L'atelier des médias, le photographe britannique Don McCullin revient sur son parcours hors du commun, en professionnel de l'image fixe qui a traversé la deuxième moitié du XXe siècle et notamment ses conflits. Vietnam, Biafra, Cambodge ou encore Liban… Le photographe britannique Don McCullin, maintenant âgé de 88 ans, a couvert nombre de conflits. Début octobre, il était à Bayeux, pour présider le jury de la 30e édition du prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.Pour L'atelier des médias de RFI, Raphaël Krafft a tendu son micro à Don McCullin.Extraits choisis : « Nous faisons ce métier parce que nous essayons de trouver la paix dans le monde. Essayer d’expliquer pourquoi nous avons ces guerres catastrophiques qui éclatent chaque année. Dès que l’une d’elles se termine, une autre commence. Nous essayons d’expliquer ces confrontations mais bon, bien que nous fassions notre métier, ces guerres continuent années après années. »« Au début, je ne m’intéressais qu’au combat entre les hommes. Mais bien sûr, ils n’étaient jamais les victimes eux-mêmes, enfin si, ils le devenaient parfois à la fin. Mais les vraies victimes étaient celles qui n’avaient pas commencé la guerre. Les femmes et les enfants ne commencent pas les guerres mais ils sont les premiers à en souffrir notamment lorsque leurs maisons sont bombardées. L’exemple parfait, c’est Gaza aujourd’hui. »« Vous savez, la photographie a été une drôle d’aventure pour moi parce que j’ai quitté l’école à l’âge de 15 ans, je n’avais aucune éducation et je pensais à cette époque que la photographie resterait un simple et agréable passe-temps dans ma vie. Et je me disais : ne t’en fais pas, personne ne sait que tu n’as pas d’éducation, parle de photographie, c’est tout. Et c’est incroyable à quel point ça a été tout le contraire. J’ai toujours eu une démarche politique dans ma façon de prendre des photos. Même pour les paysages, regardez, ils sont menacés par la pollution et autres. De nos jours, tout est politique. »« Je suis enthousiasmé par mes photographies, enfin, j’étais enthousiasmé par mes photos. Je deviens vieux. Je crois que ma vie de photographe va s’arrêter cette année. »Dans cette émission, vous entendez aussi Michel Guerrin, rédacteur en chef au journal Le Monde, qui a cosigné Don McCullin, le monde dans le viseur, aux éditions des Équateurs. Il raconte Don McCullin et explique en quoi ce Britannique issu d'un milieu populaire a marqué de son empreinte le reportage de guerre et la photographie de la seconde moitié du XXe siècle.Mondoblog audio fait entendre le blogueur camerounais Ecclésiaste Deudjui à propos du permis de conduire dans son pays.
Au micro de L'atelier des médias, la journaliste française Aude Favre explique comment elle a travaillé avec une communauté de plusieurs centaines d'internautes pour enquêter sur la désinformation. Pour lutter contre la désinformation, une journaliste a créé sur un serveur Discord une rédaction citoyenne anti-fake news forte de plusieurs centaines de personnes. Les cinq enquêtes qu'Aude Favre – aussi connue sous son pseudo de youtubeuse Aude WTFake – a orchestré sont diffusées sur la forme d'une série documentaire sur le site et le compte YouTube de la chaîne franco-allemande Arte, sous le titre Citizen facts.Mondoblog audio fait entendre le blogueur ivoirien Siaka doh Ouattara Bamba qui parle des taxis qui roulent au gaz butane dans les villes de Côte d'Ivoire, pour faire des économies de carburant.
Alors que la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, du nom des envoyés spéciaux de RFI assassinés à Kidal en 2013, fête cette année ses dix ans, les lauréats des précédentes éditions ont décidé de se rassembler en un réseau pour le journalisme d'investigation, nommé REJI. Réunis début novembre à Abidjan, pour la 10e édition de la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les lauréats des neuf premières éditions ont officialisé la création du Réseau Dupont-Verlon pour le journalisme d'investigation (REJI).Ensemble, ils ont produit un magazine audio intitulé Journalisme en Afrique, la rançon du métier, qui rend compte des difficultés d'informer dans plusieurs pays de la sous-région. Cette production de 9 minutes est intégralement diffusée ce épisode de L'atelier des médias. En outre, la journaliste béninoise Cécile Goudou, qui préside ce réseau, explique sa raison d'être et ses ambitions, et Cécile Mégie, ancienne directrice de RFI, raconte comment la radio mondiale forme depuis une décennie journalistes et techniciens de reportage.
Les technologies conçues dans la Silicon Valley accompagnent le quotidien de milliards de personnes. Mais l'on connaît paradoxalement peu de choses sur le fonctionnement de cette petite zone de la Californie. Olivier Alexandre, sociologue au CNRS, a publié plus tôt cette année « La tech – Quand la Silicon Valley refait le monde » (Seuil). Olivier Alexandre est sociologue, chargé de recherche au Centre Internet et Société du CNRS. Il a publié aux éditions du Seuil un livre intitulé La Tech – Quand la Silicon Valley refait le monde, fruit d’une enquête de plusieurs années. Dans cet entretien – qui durait plus d'une demie heure dans notre première diffusion le 3 juin 2023 –, Olivier Alexandre explique comment il en est arrivé à dresser une « sociologie transversale de la Silicon Valley ». Il raconte la façon dont on vit et se comporte dans cet endroit du nord de la Californie où se concentrent des milliers d'entreprises de haute technologie comme Google, Apple et Facebook. Il revient sur le fonctionnement d'une économie d'investissement où les capital risqueurs jouent un rôle-clé et où l'échec est partout mais dédramatisé. Enfin il est question des idéologies qui circulent dans la Silicon Valley, des contradictions de ce modèle et de l'encadrement des visées technologiques.Mondoblog audio fait entendre le blogueur camerounais Ecclésiaste Deudjui. Il raconte le déroulé d’un enterrement traditionnel chez les Bassa, peuple bantou vivant au Cameroun.
En mars 2023, L'atelier des médias était en reportage à Issoudun, dans le centre de la France, où se trouvent les immenses antennes ALLISS, gérées par TDF, qui émettent en ondes courtes à l'international les programmes de RFI et d'autres radios, par un jeu de bonds dans l'ionosphère. L'atelier des médias s'est rendu au centre TDF d'Issoudun-Saint Aoustrille, qui diffuse depuis 1950 des programmes radio en ondes courtes (OC ou SW – shortwave), dont ceux de Radio France internationale. Dans ce reportage, on entend Denis Morel, futur responsable du site TDF d'Issoudun, Philippe Ourdouillie, responsable du site d'Issoudun, et Jérôme Hirigoyen, directeur du développement chez TDF, en charge des radios internationales.Dans ces entretiens, la diffusion en ondes courtes est expliquée ainsi que l'attribution des fréquences. Il est aussi question de la diffusion numérique en ondes courtes, appelée DRM, et du système DRMCast, développé par TDF.À écouter aussi : ► Atelier des médias du 5 juin 2021 : Otages et radio : une histoire sonoreMondoblog audio fait entendre le blogueur togolais Roger Comlanvi Mawulolo Lasmothey, qui vit à Dakar mais a parfois l'occasion de voyager en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Il nous parle avec malice des toits en tôle… et de leurs trous.
En janvier 2023, L'atelier des médias était au Tchad. À N'Djaména se trouve le siège de RNI, Radio Ndarason internationale, qui émet en plusieurs langues dans les pays voisins du lac Tchad. Rencontre avec celles et ceux qui font vivre ce média qui donne une voix aux populations de zones où les crises sont multiples. Dans les régions du pourtour du lac Tchad vivent des millions de personnes souvent oubliées par les médias. Il existe pourtant depuis 2016 une radio qui diffuse des programmes en trois langues locales (kanembou, kanouri, boudouma) et en français : Radio Ndarason internationale.On peut capter RNI en FM et en ondes courtes dans quatre pays : le Tchad, le Nigeria, le Niger et le Cameroun. Son positionnement est on ne peut plus clair : servir de rempart contre la violence extrême et convaincre les populations qu’une vie meilleure est possible dans la région du lac Tchad.L'atelier des médias de RFI s'est rendu à N’Djaména, au Tchad où se trouve le siège de cette radio. Steven Jambot y a tendu son micro à David Smith, directeur d’Okapi Consulting et initiateur de RNI, et à plusieurs membres de la rédaction. Pour écouter la version longue de ce podcast, voici un lien vers sa première diffusion.Mondoblog audio fait entendre Fabrice Nouanga, Mondoblogueur camerounais qui tient le blog Mbo Attitudes.
Il existe au Togo une webTV dédiée aux questions environnementales. La journaliste Rolande Djatougbe Akouvi Aziaka partage les difficultés qu’elle a rencontrées pour fonder ce média. Elle explique aussi l’importance du journalisme de solution pour sensibiliser citoyens et décideurs à l’urgence écologique. Rolande Djatougbe Akouvi Aziaka, 35 ans, est journaliste togolaise. En 2017, elle a fondé à Lomé Eco Conscience TV, la première webTV thématique dédiée à l’écologie au Togo, déclarée auprès de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC).Engagée sur les questions d’environnement et de démocratie, Rolande a représenté la société civile africaine à la Convention des Nations unies sur la désertification pendant deux ans. Elle est aussi co-facilitatrice du groupe des Grandes ONG au Programme des Nations unies pour l’environnement.Raphaëlle Constant l’a rencontrée à Paris en juillet 2023 pour L'atelier des médias. Elle explique qu'il lui a fallu de l'« audace » et de la « détermination » pour que son média voit le jour et se développe. Les interviews de personnalités qui prenaient l'écologie au sérieux et un partenariat avec la radio locale Kanal FM lui ont permis d'être reconnue.« Pour que les transitions réussissent, il faut les médias »Face à l'urgence écologique, « les médias doivent faire leur part », croit Rolande Aziaka. « Nous sommes au temps des transitions et pour que les transitions réussissent, il faut les médias. » Et d'ajouter qu'« il faut un journalisme de solutions, vendre ce qui marche, interpeler sur ce qui ne marche pas, essayer d'être ce trait d'union entre décideurs, citoyens, partenaires techniques et financiers, société civile... [...] pour plus d'impact social ». Elle évoque le projet civic tech qu'elle développe – une plateforme d'information dédiée à la décentralisation – avec le soutien de CFI et de l'Agence française de développement (AFD). Rolande Aziaka raconte aussi ses origines, elle qui est issue d'une communauté indigène du bord du lac Togo. « Nous croyons à l'esprit de l'eau, de la forêt, de la terre. [...] La terre est vivante, pas seulement un capital pour faire du business. »Quant au futur d'Eco Conscience TV, elle assure qu'un « gros travail » reste à faire : « Nous devons nous démarquer des activistes. On est un média engagé mais nous devons faire un traitement journalistique des questions climatiques, écologiques. Et ça, c'est un gros défi sur le territoire togolais. »
« Kometa » veut dire comète en ukrainien, en polonais ou encore en russe. C’est aussi le nom d’une revue qui se lance et qui fait le pari de regarder vers l’Est pour raconter les bouleversements actuels du monde. L'atelier des médias reçoit Léna Mauger, cofondatrice et rédactrice en chef de Kometa.   « À l’Est, du nouveau », peut-on lire accolé au titre du premier numéro papier de Kometa. Au micro de L'atelier des médias, la rédactrice en chef de ce nouveau média commence par expliquer ce qu'est l’Est pour Kometa.Ce trimestriel papier – le premier numéro sera disponible en librairie et dans les Relay en France, Suisse et Belgique à compter du 11 octobre 2023 – est lancé en écho à l'invasion russe de l’Ukraine. Il est aussi doté d'un site internet et propose des newsletters. Sa proposition éditoriale comprend des récits littéraires, des enquêtes, de la photo documentaire, des cartes et des grands entretiens.Sans publicité, Kometa est vendu 22 euros. Son modèle économique s'appuie sur les abonnements, les ventes au numéro et les dons. Une campagne de financement participative sur la plateforme Kisskissbankbank a déjà permis au titre de disposer de plus de 4 000 préventes sur un objectif de 300.
Il y a quelques jours, le domicile de la journaliste française Ariane Lavrilleux a été perquisitionné dans le cadre d’une enquête pour « compromission du secret de la défense nationale ». Au micro de L'atelier des médias, elle appelle à la mobilisation pour garantir la protection des sources des journalistes. « Dans les précédentes enquêtes sur les armes françaises vendues à l'Arabie saoudite et aux Émirats, [mes collègues de Disclose] avaient été auditionnés par la DGSI (…). Donc on s'attendait à peu près à la même chose. On s'était dit qu’ils allaient peut-être augmenter d'un cran parce qu’il y a une récidive de Disclose et donc peut-être perquisitionner la rédaction. Mais là, ce déploiement de forces policières, de renseignement, de surveillance, de moyens antiterroristes contre une des journalistes qui a travaillé sur l'enquête, là j'avoue qu'ils y sont allés un peu fort. » Lors de la perquisition au domicile d'Ariane Lavrilleux à Marseille, les enquêteurs de la DGSI en avaient après ses téléphones et ordinateurs. Ils voulaient aspirer ses données, et elle n’a pas pu s’y opposer. « Ils sont venus avec des valises informatiques, des logiciels très puissants qui permettent de copier assez rapidement tout le contenu d'un disque dur d'un ordinateur et surtout d'analyser ce qu'il y a à l'intérieur à partir de mots clés et donc de taper un certain nombre de mots clés qui les intéressaient – par exemple ‘Égypte’, ‘opération Sirli’ – pour retrouver des potentiels mails, des documents qui auraient un lien avec l'affaire. » « L’unique objectif de la DGSI, c'est de traquer nos sources »Sa colère contre les autorités françaises « n’est pas retombée ». « Elle est continue, c'est un carburant pour pouvoir tenir et puis pour pouvoir se mobiliser et contre-attaquer ». « Effectivement, la mise en examen de journalistes, c'est extrêmement rare [en France], mais je ne serai pas la première si jamais ça arrive », dit-elle en mentionnant le cas d’Alex Jordanov. « Mais avec mon affaire, on franchit une nouvelle étape, c'est une manière de dire à tous les médias qui veulent enquêter ou simplement poser des questions, s’intéresser aux coulisses des ventes d'armes, qui est vraiment un angle mort de la politique française, qui est aussi un angle mort de la couverture médiatique, eh bien à tous ces journalistes : ‘Bon, ça suffit, n'allez pas trop loin, ne cherchez pas trop loin parce que bah sinon on va vous perquisitionner, on va vous arrêter.’ Et puis surtout en fait, au fond, ‘on va aller traquer vos sources.’ Et la pire chose qui puisse arriver à un journaliste, c'est que ses sources soient inquiétées, parce que nous on fait ce métier-là justement pour améliorer la situation, pour permettre à des sources qui sont en colère contre une situation injuste, qu'elle soit sur la place publique mais que leur sécurité reste intacte et donc atteindre à la sécurité des sources, c'est un drame pour les journalistes. » « L’unique objectif de la DGSI, c'est de traquer nos sources, traquer les sources de France Télévisions, de Disclose qui nous ont informé sur cette opération Sirli parce que le délit d'atteinte au secret de la défense nationale, il est constitué depuis novembre 2021, quand on a publié l'enquête. Donc il n’y a même pas besoin de me perquisitionner en fait pour m'arrêter et me mettre en examen. L'unique objectif de ces auditions, de ces perquisitions, c'est de traquer des sources, donc c'est là où il faut réagir parce qu'en fait, quand on traque les sources, bah on traque toute la société française. » Un appel à « changer la loi » pour une meilleure protection des sourcesAriane Lavrilleux dit en attendre « beaucoup » des États généraux de l'information, voulus par le président Emmanuel Macron, qui doivent s'ouvrir en France le 3 octobre. « L'objectif pour moi, (...) c'est que (…) l'amélioration de la protection des sources soit au cœur des débats (…) et donc qu'on sorte des États généraux avec des propositions très concrètes sur comment faire pour qu'on ait une démocratie qui fonctionne beaucoup mieux sur ce plan-là. » « Si on ne saisit pas cette opportunité extraordinaire pour changer la loi, pour changer la loi sur la protection des sources et faire qu'enfin ce ne soit pas juste un grand principe, mais qu'on l'applique réellement, eh bien on a tout raté en fait. Parce que là il y a un gros trou dans la loi qui permet ce qui m'est arrivé. La loi sur la protection des sources, donc la loi Dati de 2010, dit qu'on a le droit d'aller perquisitionner une journaliste. On a le droit de prendre ses outils, ses ordinateurs, et cetera, uniquement s'il y a un impératif prépondérant d'intérêt public. Qui a défini cet intérêt prépondérant d'intérêt public ? Bah personne. Voilà. Donc il y a un grand flou, c'est un grand fourre-tout et bah ce flou a permis mon arrestation, ma perquisition, parce que (...) le juge des libertés et la détention a estimé que c'était nécessaire. Donc il faut mettre un stop à ça. Il faut mettre des limites et il faut a minima qu'on change cette loi et ensuite il faut qu'il y ait une mobilisation beaucoup plus forte en France pour protéger les journalistes qui vont être inquiétés. » La parallèle symbolique avec le journaliste congolais Stanis Bujakera « Le président [congolais] Tshisekedi m'a fait l'honneur de me comparer à un des plus grands journalistes d'investigation du pays, Stanis Bujakera, qui est actuellement détenu arbitrairement parce qu'il a eu le courage d'enquêter sur le meurtre d'un ancien ministre. Donc il m'a fait l'honneur de comparer mon cas à ce journaliste et de dire ‘Bah vous voyez, il y a des journalistes en France qui sont interrogés, emprisonnés, donc pourquoi pas en République démocratique du Congo ?’ (…) Je le remercie parce qu’il montre exactement le continuum qu'il y a : quand on attaque un journaliste, on attaque tous les journalistes et il montre précisément que mon cas peut faire jurisprudence au niveau mondial et que si une démocratie, un État de droit tel que la France se permet d'aller aussi loin avec une journaliste, eh bien ça donne des ailes aux dictatures, ça donne des ailes aux régimes autoritaires ou aux démocraties faillibles. Ça leur donne des ailes pour démultiplier les arrestations de journalistes, traquer leurs sources, intimider les journalistes extrêmement courageux qui font leur travail dans un contexte bien plus difficile que le mien, comme Stanis Bujakera. Donc, il montre bien la nécessité de se mobiliser entre journalistes de tous les pays, quel que soit le contexte réglementaire - du droit qu'il y a dans nos pays - parce que c'est la même idéologie qui sous-tend ces attaques, c'est que le secret de la défense nationale, ce grand fourre-tout, permet de cacher tous les crimes, que ce qui compte, c'est de protéger l'impunité des puissants. » Les incohérences françaises en questionAriane Lavrilleux revient sur le difficile exercice du journalisme dans l’Égypte du maréchal Abdel Fattah al-Sissi, où elle a été correspondante pendant cinq ans. Elle fait un constat : « En fait, les plus graves entraves à ma profession, je les retrouve dans mon propre pays, en France ». « Ce qui m’a beaucoup touché, et mis en colère, c'est que des journalistes, des défenseurs des droits humains en Égypte – qui ont quand même d'autres chats à fouetter, qui sont menacés en permanence –, se sont mobilisés pour mon cas, ont passé des coups de fil, ont mobilisé leur réseau militant pour me soutenir et pour demander ma libération alors qu'ils ont des dizaines de prisonniers politiques à soutenir. Ils n'ont pas fait ça simplement parce qu’ils me connaissent (…) mais parce qu’ils se rendent compte que (…) si on laisse passer ça en France (…), ça va donner des ailes aux dictateurs et encore plus aux partenaires de la France. Et que le discours de la France, de défense des droits humains (…) – le président Macron a critiqué la manière dont les activistes, les journalistes, étaient traités en Égypte –, ce discours ne portera plus du tout si, dans notre propre pays, on utilise des outils similaires de cybersurveillance, si on intimide les journalistes comme en Égypte. »  
Le site d'information Orient XXI, qui se présente comme « le journal en ligne de référence du monde arabe et musulman », fête ses dix ans. Pour discuter de ses nombreux défis, «​​​​ L'atelier des médias » reçoit Sarra Grira, sa rédactrice en chef. Lancé en 2013, le site Orient XXI fête ses 10 ans. Indépendant, il est totalement gratuit et sans publicité. La journaliste tunisienne Sarra Grira en est depuis peu la rédactrice en chef. Au micro de «​​​​ L'atelier des médias », elle explique comment Orient XXI est organisé éditorialement et détaille son modèle économique. Mondoblog audio fait entendre le blogueur malien Ousmane Makaveli qui depuis Bamako insiste sur la tradition malienne du vivre ensemble.
"L'atelier des médias" diffuse un entretien avec le photojournaliste indépendant Corentin Fohlen, enregistré au festival Visa pour l'image, à Perpignan, par Séverine Peyron Dit Thouard. Lauréat de deux World Press Photo et d'un Visa d'or, Corentin Fohlen couvre l'actualité nationale et internationale. Il développe aussi un travail au long cours sur Haïti, qu'il a découvert lors du séisme en 2010, et documente en images la guerre des gangs qui y fait rage et ses impacts sur la société haïtienne. Voir aussi le site de Corentin Fohlen, qui présente de nombreuses photos de ses reportages à Haïti.
Le sociologue des médias Jean-Marie Charon publie une enquête intitulée « Jeunes journalistes, l’heure du doute ». Le journalisme fait parfois rêver. Certain.e.s choisissent ce métier passionnant, consentent à un investissement énorme pour y accéder, mais une partie de ces jeunes déchante et quitte la profession après quelques années.Dans le livre « Jeunes journalistes, l’heure du doute », à paraître aux éditions Entremises, le sociologue Jean-Marie Charon, rattaché à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, revient sur les raisons de ce désenchantement. Dans cet entretien d'une quarantaine de minutes, il est question de la précarité, du rapport aux chefs et à la hiérarchie, des attentes d'une génération en matière de vie personnelle, de la difficulté de se projeter et enfin de la défiance d'une partie du public envers les journalistes, notamment sur les réseaux sociaux.
Journaliste franco-malienne, Haby Niakaté est la rédactrice en chef Afrique du média vidéo français Brut, dont vous avez sans doute déjà vu des vidéos sur Facebook, TikTok ou Snapchat. Haby Niakaté a travaillé à Jeune Afrique, au Monde et chez Canal+. Depuis deux ans, elle est la rédactrice en chef Afrique de Brut, dont elle détaille la stratégie au micro de L'atelier des médias.Durant une vingtaine de minutes d'entretien, elle explique pourquoi Brut a fait le choix de recentrer son offre de contenus africains sur la seule marque Brut Afrique, alors qu'il y a peu existaient encore Brut Côte d'Ivoire, Brut Maroc, Brut Sénégal et Brut Tunisie. Elle présente le public cible de Brut Afrique, l'indicateur d'impact qu'elle retient (les vues) et l'importance prise par TikTok, qui réussit à toucher un public rural.Mondoblog audio fait entendre la blogueuse malgache Fenosoa Sergia.
Radio Ndeke Luka en Centrafrique, les studios Kalangou au Niger, Tamani au Mali, Yafa au Burkina Faso. Derrière ces médias se trouve une organisation suisse : la Fondation Hirondelle. Avec sa directrice générale Caroline Vuillemin, L'atelier des médias a notamment discuté de l’importance de la radio dans les zones de crise et les pays aux contextes fragiles.  Cet entretien a été réalisé à Paris le mercredi 12 juillet 2023 durant le forum Médias et développement de CFI.Mondoblog audio fait entendre Guy Patrice Nzoda, depuis Bafoussam au Cameroun.
Journaliste camerounais, Christian Locka est le fondateur du média en ligne The Museba project, dédié au journalisme d’enquête en Afrique centrale et dans la région des grands lacs. Au micro de L'atelier des médias, Christian Locka explique la raison d’être de The Museba Project, pensé pour l’intérêt public, et présente les multiples difficultés qu’il rencontre, de l’accès à l’information jusqu’aux risques pour l’intégrité physique des producteurs d’information dans cette région du monde.Mondoblog audio fait entendre le blogueur congolais Prince Ley Ntontolo pour une lecture de son article intitulé Que faire après le bac : partir ou rester ?
Du 11 au 13 juillet 2023, CFI organisait à Paris un forum rassemblant 300 journalistes et acteurs de l’écosystème informationnel venus de plus d’une quarantaine de pays. L'atelier des médias en a profité pour y interviewer le PDG de cette agence. CFI (Canal France International) est une filiale du groupe France Médias Monde, maison-mère de RFI et France 24. Elle se présente comme une agence de développement des médias et existe depuis une trentaine d'années.L’atelier des médias a reçu le président directeur général de CFI, Thierry Vallat, pour discuter des missions et du positionnement de son agence face aux multiples défis du moment : fausses informations, urgence écologique, conflits, etc.Mondoblog audio fait entendre le blogueur haïtien Marc Sony Ricot qui a ouvert dans son pays une bibliothèque partagée.
Fin juin à Yaoundé, L'atelier des médias organisait une table ronde ​​​​​à propos de la responsabilité des producteurs de contenus. Voici quelques extraits choisis des échanges qui réunissaient une journaliste, un représentant du ministère de la communication, le promoteur de groupes Facebook très suivis au Cameroun et le président d’une ONG qui lutte contre les discours de haine. Le Cameroun est un pays de 28 millions d’habitants dont une bonne moitié est connectée à internet. Les réseaux sociaux sont une source d’information majeure pour nombre de Camerounais. De fait, ils constituent une caisse de résonance pour la circulation de fausses informations et des discours de haine dans un pays fracturé par de multiples crisesFin juin, L'atelier des médias était à Yaoundé dans le cadre du Sommet de l’association des blogueurs du Cameroun qui se tenait à l’Institut français. Jeudi 29 juin, dans la salle de spectacle, nous avons animé une table ronde dont l’intitulé était « Éthique des réseaux sociaux : tous producteurs de contenus, tous responsables ».Cette table ronde, enregistrée, a duré près de deux heures. Elle est disponible à l’écoute dans l'épisode précédent de notre podcast.Ce numéro de L'atelier des médias, diffusé dimanche 9 juillet sur l'antenne de RFI (qui dispose de 6 relais FM au Cameroun), vous permet d’écouter quelques extraits choisis pour rendre compte de la teneur des échanges. Voici les quatre invités : Salma Amadore est journaliste et blogueuse. Diplômée de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), elle a une solide expérience pour des médias web et papier, et travaille en radio. Elle est membre de Mondoblog, communauté des blogueurs francophones de RFI Denis Omgba Bomba est le directeur de l’Observatoire national des médias et de l’opinion publique, qui dépend du MinCom, le ministère camerounais de la communication. Dominique Minyono est depuis 2011 le promoteur de Kerel Kongossa, un ensemble de groupes Facebook très suivis au Cameroun. Desmond Ngala préside l’association Civic Watch, qui mobilise les communautés pour lutter contre les discours de haine chez les jeunes, en ligne et hors ligne.Mondoblog audio fait entendre le blogueur congolais Jean-Hubert Bondo à propos des motos-taxis à Mbuji-Mayi.
L’atelier des médias était à Yaoundé dans le cadre du sommet annuel de l’association des blogueurs du Cameroun (ABC). Pour l'occasion, un enregistrement public a eu lieu à l’Institut français. Il s'écoute ici sur la longueur avant la diffusion d'une version raccourcie le dimanche 9 juillet. Le Cameroun est un pays de 28 millions d’habitants dont une bonne moitié est connectée à internet. Boko Haram, la crise anglophone, la crise électorale de 2018 et d’autres crises encore fracturent ce pays. Les réseaux sociaux, source d’information majeure pour nombre de Camerounais, sont de fait une caisse de résonnance pour la circulation de fausses informations et des discours de haine.Jeudi 29 juin 2023, dans la salle de spectacle de l’Institut français du Cameroun à Yaoundé, L’atelier des médias organisait une table ronde sur le thème “Éthique des réseaux sociaux : tous producteurs de contenus, tous responsables” pour discuter de ces enjeux dans le contexte camerounais, des solutions que les Camerounais peuvent trouver ensemble.Sur scène, quatre invités : Salma Amadore est journaliste et blogueuse. Diplômée de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), elle a une solide expérience pour des médias web et papier, et travaille en radio. Elle est membre de Mondoblog, communauté des blogueurs francophones de RFI Denis Omgba Bomba est le directeur de l’Observatoire national des médias et de l’opinion publique, qui dépend du MinCom, le ministère camerounais de la communication. Dominique Minyono est depuis 2011 le promoteur de Kerel Kongossa, un ensemble de groupes Facebook très suivis au Cameroun. Desmond Ngala préside l’association Civic Watch, qui mobilise les communautés pour lutter contre les discours de haine chez les jeunes, en ligne et hors ligne ; avec cette ONG, il coordonne au Cameroun une initiative internationale, #DefyHateNow, qui a pour but de développer, sur le continent africain, des moyens pour contrer les discours de haine, la rhétorique des conflits et l’incitation à la violence.A également participé à cette émission : Mahmoud Sabir Seid, vice-président de l’association des blogueurs du Tchad.
Les géants de la tech et du web que sont Google, Facebook ou encore Microsoft exercent une telle emprise sur l’écosystème informationnel qu’il est urgent de repenser leur régulation, explique Nathalie Sonnac, professeure à l’université Paris-Panthéon-Assas. Ancienne membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), instance régulatrice des médias en France, Nathalie Sonnac a publié en mars 2023 un livre intitulé Le nouveau monde des médias – Une urgence démocratique (Odile Jacob).Durant une trentaine de minutes d'entretien dans L'atelier des médias de RFI, Nathalie Sonnac explique pourquoi « défendre les médias, c’est défendre la démocratie ». Pour elle, cela passe par une remise à plat du cadre régissant les médias, un « véritable changement de logiciel » tant économique que réglementaire. L'idée générale est de prendre en compte les nouveaux usages. Enfin elle rappelle l'importance de l'éduction aux médias et à l'information (EMI).Mondoblog audio fait entendre le blogueur malien Mohamed Camara qui nous raconte comment sont vécus les délestages dans son pays en cette période de fortes chaleurs. Son article a pour titre : « Au Mali, l’électricité est le luxe du siècle ».
En écho à la Fête de la radio, qui s’est déroulée en France jeudi et vendredi, "L'atelier des médias" reçoit Ruddy Aboab, directeur de FIP, radio musicale du groupe Radio France. Cette antenne publique atypique à la programmation éclectique est de plus en plus écoutée sur le numérique par des auditeurs du monde entier. Les 15 et 16 juin se déroulait en France la Fête de la radio, un événement annuel initié par en 2020 par Roch-Olivier Maistre, président de l’Arcom. L'atelier des médias a saisi l'occasion pour recevoir Ruddy Aboab, directeur de FIP, qui dit être « un auditeur complètement fasciné par cette radio » qu'il dirige depuis janvier 2022, après avoir passé près de deux décennies à Radio Nova. « Je dois avoir une durée d'écoute de l'antenne qui doit avoisiner 8 à 10 heures par jour (...) C'est avec ça en effet que je me réveille et que je me couche le soir », explique-t-il.Il raconte son étonnement d’avoir constaté, le jour de son arrivée à la direction de FIP, que l’enchaînement des titres était réalisé à la console, par un technicien.Concernant la programmation musicale, Ruddy Aboab explique : « L'ADN même de FIP, radio du service public, c'est de pouvoir s'adresser musicalement à tout le monde. C'est d’essayer de rendre tout le monde un peu plus curieux. C'est aussi de rassurer avec des morceaux connus de toutes et tous, mais c'est essayer de raconter une nouvelle histoire de la musique tous les jours, sans répétition. Et sans répétition, quand on regarde dans les l'histoire de la radio ou l'histoire des radios musicales, c'est un anti-format puisque la radio musicale, de fait, se singularise par la répétition des nouveautés. Des morceaux sur lesquels on va se dire : allez, pendant 2 mois on joue ce morceau, on va le bastonner pour que les auditeurs le reconnaissent, s’y attachent. Et puis le morceau disparaîtra. Nous, c'est tout l'inverse : tous les jours, on repart à zéro. Tous les jours, les programmateurs et programmatrices se doivent d'imaginer, de raconter une nouvelle histoire de la musique. »« J'écoute pas mal de radios du monde entier, j'essaie de de voir s'il existe une autre radio qui fonctionne de manière aussi radicale que ça dans sa manière de jouer la musique. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé », assure-t-il fièrement. « Je trouve (...) qu'aujourd'hui, c'est le format radiophonique – pour une musicale – le plus moderne qui soit, d'avoir cette flexibilité dans l'antenne. (...) FIP, radio du service public qui a 50 ans, donc qui s'est créée avant les radios libres, se retrouve avec un format qui aujourd'hui est d'une modernité inouïe et qui se rapproche au plus proche du format des radios libres des années 70-80. » Le directeur de FIP présente l'émission du vendredi soir, Transe Fip Express : « La promesse, c'est de pouvoir faire danser à distance vos enfants vous même vos parents, peut-être même vos grands-parents. On se permet de jouer de manière soutenue, à savoir pendant 3 heures, des musiques qui sont rythmées, des musiques de danse, des musiques de fête, des musiques de célébration. (...) Mais ce n'est pas une émission de musique électronique, ce n'est pas une émission du club. »Il est question des 10 fréquences FM de FIP en France, et de la présence de la radio sur le DAB+, la radio numérique terrestre, qui « à l’horizon 2028 » devrait permettre « une couverture du territoire de 90 % ». Il est aussi question des 10 web radios de FIP  jazz, rock, groove, pop, électro, monde, reggae, métal, hip-hop et nouveautés.Ruddy Aboab communique aussi les audiences de FIP sur le numérique, qui sont « autour de 13,5-14 millions d'écoutes actives mensuelles » du flux de FIP plus les web radios. « 70 % » de ces écoutes viennent de France. Ces chiffres font de FIP la 6e radio nationale sur le numérique. Enfin, la durée d'écoute moyenne de FIP est d’environ deux heures, selon Médiamétrie. Le directeur de FIP présente aussi l’opération prévue pour la Fête de la musique, le 21 juin, un partenariat avec la RATP : FIP va être diffusée dans les couloirs et sur les quais du métro parisien. Ruddy Aboab, qui présente FIP comme une station « artisanale », la positionne en « alternative » à Deezer, Spotify, Apple Music ou YouTube Music. « Il n’y a aucun algorithme au monde, en tout cas pour l'instant (...) qui vous proposera d'écouter dans la même demi-heure Chet Baker, enchaîné avec Rosalia, enchaîné avec Dudu Tassa et Jonny Greenwood lui-même, enchaîné avec Kassa Overall, enchaîné avec November Ultra, enchaîné avec du Bach, qui lui-même passera la main à je ne sais quel autre artiste. C'est pour ça que je parle vraiment d'alternative et non pas de concurrence. »Mondoblog audio fait entendre le blogueur béninois Médard Clobechi.
loading
Commentaires (2)

Reporters RDC

Très instructif. Merci Steven

Jan 14th
Réponse

Reporters RDC

Très instructif ! ✨️

Dec 6th
Réponse
Télécharger sur Google Play
Télécharger sur l’App Store