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Atelier des médias
Auteur: RFI
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© Radio France Internationale
Description
L'atelier des médias est une émission d'entretiens et de reportages à l’écoute des r/évolutions des médias à l'ère numérique. Elle est présentée par Steven Jambot et réalisée par Simon Decreuze.
En podcast chaque samedi ; diffusion radio sur RFI le dimanche à 11h10 TU.
Contact : atelier@rfi.fr
406 Episodes
Reverse
Jean-Philippe Louis, responsable des partenariats contenus et créateurs au sein du bureau parisien de Snap, est l’invité de L’atelier des médias. Il explique les liens noués par l'application avec les médias et autres créateurs de contenus. Lancé en 2011 aux États-Unis, Snapchat a fait fureur en imposant les vidéos verticales et le format Stories éphémère, largement copié par d'autres applications. Aujourd’hui, Snap revendique 850 millions d’utilisateurs actifs chaque mois dans le monde. L'atelier des médias de RFI reçoit Jean-Philippe Louis. Journaliste de formation, il a travaillé pour les magazines GQ, Neon et Vanity Fair puis passé plusieurs années au quotidien français Les Echos. En octobre 2020, il a rejoint Snap Inc où il occupe actuellement la fonction de Responsable des partenariats contenus et créateurs.Durant quarante minutes d'entretien, il est question des relations liées entre Snapchat et les médias depuis une décennie maintenant, notamment via la fonctionnalité Discover. La présence de créateurs est en augmentation constante sur cette plateforme qui permet aux partenaires de monétiser leurs contenus.
Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi d’inspiration russe qui oblige les ONG ou les médias dont plus de 20 % des financements proviennent de l’étranger à s’enregistrer comme « agents de l’étranger ». À Tbilissi, pour L’atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à plusieurs figures des médias indépendants qui refusent de se faire étiqueter. Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 13 juillet 2024.Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi sur l’« influence étrangère », définitivement promulguée le 3 juin. Cette ex-république soviétique du Caucase a des frontières communes avec l’Azerbaïdjan à l’est, l’Arménie et la Turquie au sud, et surtout avec la Russie, au nord. Cette loi sur les « agents de l’étranger » est qualifiée de « loi russe » par ses opposants pour deux raisons : parce qu’elle est fortement inspirée d’une loi liberticide russe de 2012 et parce qu’elle signifie pour beaucoup de Géorgiens un retour dans l’orbite de la Russie. En 2023, le gouvernement géorgien avait déjà tenté de faire passer une loi sur les « agents de l’étranger » mais il l’avait retirée à la suite de manifestations qui rassemblaient beaucoup de jeunes de la Gen Z, génération Z, âgés de 13 à 20 ans. En avril et mai 2024, le gouvernement a relancé le projet. La capitale Tbilissi a accueilli des manifestations quotidiennes, parfois massives, pour demander le retrait de cette loi. En vain. La déception fut immense, alors même qu’une majorité des 3,7 millions de Géorgiens, disent vouloir que leur pays rejoigne l’Union européenne.Concrètement, cette loi d’inspiration russe impose à toute organisation dont plus de 20 % du budget provient de l’étranger de s’enregistrer comme « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Dans le viseur, on trouve pêle-mêle nombre d’organisations de la société civile, des ONG et des médias indépendants. Les collaborateurs de ces médias, et tout particulièrement les journalistes ont été et sont encore l’objet de pressions et d’intimidations.Arnaud Contreras était à Tbilissi au mois de mai 2024. Pour L’atelier des médias, il est allé à la rencontre de plusieurs figures des principaux médias indépendants de Géorgie :• Nata Koridze, rédactrice en chef de Civil Georgia (civil.ge)• Zaza Abashidze, fondateur de RealPolitika (realpolitika.ge)• Giorgi Gogua, cofondateur du Project 64 (Facebook / Instagram / TikTok / YouTube)• Buta Orjonikidze, reporter pour Netgazeti.ge.
TikTok s’est imposé dans les téléphones des adolescents et jeunes adultes en France et dans le monde. Pour L'atelier des médias, Emma Garboud-Lorenzoni a enquêté sur la place prise par cette application chinoise dans les apprentissages. Lancée en 2017, l'application TikTok a été développée par l'entreprise chinoise ByteDance pour le marché non chinois. En Chine, elle porte le nom de Douyin et se conforme à la surveillance, à la censure et à toutes les exigences du gouvernement de Pékin. Depuis plusieurs années, TikTok est sous le feu des critiques dans certains pays, États-Unis et Union européenne en tête. Il lui est reproché entre autres choses d’aspirer nos données personnelles, de laisser circuler de la désinformation, ou encore d’être particulièrement addictive pour ses usagers, notamment les plus jeunes.Et pourtant, rien qu'en France, des millions de lycéens et étudiants se servent au moins une fois par mois de TikTok pour s’informer, se divertir, mais aussi pour leurs études.L'atelier des médias vous propose plus d'une demie heure d'une enquête pour que nous nous fassions une meilleure idée des enjeux autour de l’une des applications les plus puissantes de sa génération.Avec :- des lycéens et des professeures d'un établissement public de Roissy-en-Brie- Marlène Masure, directrice des opérations de TikTok France- Océane Herrero, journaliste à Politico, autrice de Le système TikTok : Comment la plateforme chinoise modèle nos vies (éditions du Rocher, 2023)- Monsieur Prof, professeur d'anglais et créateur de contenus sur TikTok- Nawal Abboub, docteure en sciences cognitives, directrice scientifique de la plateforme Rising Up- Michel Cymes, médecin français et créateur de contenus sur TikTok- Adrien Joly, fondateur et CEO de l'agence MojoyDans ce grand reportage, il est question du hashtag et du prix #ApprendresurTikTok, du fil d'actualité Pour toi de TikTok, de l'agence Webedia, du Clémi, de la plateforme éducative de l’audiovisuel public français Lumni.
Les médias sont de plus en plus nombreux à parler d’environnement. Certains sont même spécialisés sur les enjeux écologiques, comme UnPointCinq, qui a reçu début octobre un prix francophone de l’innovation dans les médias. Clémence Lallox, sa cofondatrice, est l'invitée de L’atelier des médias. UnPointCinq a été lancé en 2011 au Québec en partant du constat que les médias parlaient d’écologie principalement sous l’angle des catastrophes. Le nom de ce média fait référence à +1,5 °C, objectif le plus ambitieux de hausse de la température d’ici à la fin du siècle évoqué lors de l’accord de Paris, scellé en 2015. Début octobre 2023, UnPointCinq est arrivé en 2e position (sur 3) du Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFI.Au micro de L'atelier des médias, la cofondatrice d'UnPointCinq Clémence Lalloz précise le positionnement éditorial de son média, la façon dont il s'est structuré, comment il se finance, et quels sont ses défis.
Alors que la campagne présidentielle est sur le point de s’achever aux États-Unis, L'atelier des médias reçoit un spécialiste de l’écosystème des médias conservateurs américains. Sébastien Mort publie Ondes de choc, un livre qui permet de mieux comprendre l’ascension de Donald Trump et l’atout que ces médias représentent dans sa campagne de reconquête du pouvoir. Mardi 5 novembre sera le dernier jour pour les citoyens américains qui souhaitent voter pour choisir qui sera leur président pour les quatre prochaines années. En pleine dernière ligne droite entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, le débat politique est extrêmement polarisé dans le pays, et l’ordre du jour est donné par les meetings politiques et les sorties médiatiques des candidats. Mais aussi par la façon dont les médias s’emparent de sujets pour les mettre à la une. Sébastien Mort est maître de conférences en sociétés et cultures des États-Unis à l’université de Lorraine et membre du CREM, le centre de recherche sur les médiations. Il vient de publier Ondes de choc – Histoire médiatique et politique de la radio conservatrice aux États-Unis, aux éditions de l'Université de Bruxelles.Dans cette émission, il est question spécifiquement des médias conservateurs américains. De la façon dont les talk-shows radiophoniques – dont celui de l’animateur Rush Limbaugh – se sont installés dans le débat public et de leur rôle dans l’ascension de Donald Trump… et dans sa tentative de retour à la présidence des États-Unis d'Amérique – avec l'appui de télévisions comme FOX News, One America News Network (OANN) et Newsmax.Vous pouvez aussi, sur le site The Conversation, lire l'article publié par Sébastien Mort.
Le média sénégalais InfoElles a été récompensé début octobre 2024 du 3e Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l’OIF, RSF et France Médias Monde. La journaliste Alice Djiba, fondatrice et directrice exécutive d’InfoElles, présente au micro de L'atelier des médias son initiative qui œuvre pour une meilleure représentation et représentativité des femmes. Au Sénégal, un média promeut les droits des femmes et les actions menées par les femmes. InfoElles agit pour une meilleure représentation et une meilleure représentativité des femmes dans l’espace médiatique sénégalais. Ça lui a valu d’être l’un des lauréats 2024 du Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFILa fondatrice d’InfoElles, Alice Djiba, journaliste et entrepreneure, explique dans L'atelier des médias : « Il faut savoir que l'environnement entrepreneurial, au Sénégal, notamment dans les médias, n'est pas assez développé parce que, il faut le reconnaître, les médias sénégalais sont en partie créés par des hommes d'affaires. Pour être journaliste et créer un média, c'est très très difficile si l'on sait que les moyens déjà ne sont pas là et il n'y a pas l'accompagnement derrière pour que des journalistes puissent mettre en place des médias qui pourront être viables, mais également qui pourront faire des productions journalistiquement vraiment pures et dures. Que ça ne soit pas seulement le gain derrière. Mais qu'on puisse également impacter de manière positive la société. »
La revue trimestrielle française Usbek & Rica change de formule mais aussi de nom pour s’appeler Futur. Sa ligne éditoriale reste axée sur la prospective. Et son modèle économique, qui s'appuie sur un studio qui réalise des activités pour des marques ou institutions, lui permet de poursuivre son aventure éditoriale. En septembre 2010, Blaise Mao était venu présenter Usbek & Rica dans L'atelier des médias. Quatorze ans plus tard, le magazine dont il est le rédacteur en chef change de nom et devient FUTU&R. Propriété depuis 2022 du groupe d'édition CMI France, ce média multiplateforme poursuit sa mue et son regard de prospective.De retour au micro de L'atelier des médias, Blaise Mao explique : « Le nom Usbek & Rica reste intriguant pour beaucoup de gens. Même si ça fait 15 ans qu'on est là, même si on a eu le temps d'installer la marque, on est toujours obligé de rappeler l'histoire d’Usbek & Rica[...] ces deux petits personnages des Lettres persanes de Montesquieu, un livre sur l'étonnement philosophique. Nous, on aimait l'idée de faire de l'étonnement philosophique une démarche journalistique et on s'est dit, en fait, c'est plus simple : Usbek & Rica, le magazine qui explore le futur devient Futur, le magazine d'Usbek & Rica. »« Et puis il y a aussi la volonté de d'outiller nos lecteurs, de construire ce futur ensemble, en leur donnant des prises, des pistes pour le faire. Nouveau nom, nouvelle formule, nouvelle baseline aussi, “prenez-le en main”, qui est évidemment un jeu de mots sur l'objet papier auquel on croit toujours [...]. Et évidemment, “prenez-le en main” parce qu’il faut que ce magazine soit utile. [...] On va vous aider à esquisser des chemins possibles, on va faire des propositions, on va montrer des futurs incarnés, montrer des futurs un peu plus vivants. Il y a toujours des idées nouvelles dans Usbek & Rica, ça fait partie de notre promesse, de notre héritage, mais il y a aussi des pistes pour inventer ensemble, construire ensemble, aider nos lecteurs à construire eux-mêmes aussi, de leur côté, un futur qui soit un peu plus désirable que notre présent. »Plus d'information sur le site d'Usbek & Rica.
Depuis septembre 2024, le site d'information français Mediapart dispose d'une responsable éditoriale aux questions raciales. Sabrina Kassa, journaliste et éditrice à Mediapart, explique au micro de L'atelier des médias pourquoi sa rédaction a fait ce choix et détaille les contours de son poste. Mediapart avait déjà, une journaliste responsable éditoriale aux questions de genre – nous l'avions reçue en 2020. Cette rédaction a maintenant, en la personne de Sabrina Kassa, une responsable éditoriale aux questions raciales. Dans L'atelier des médias de RFI, elle explique pourquoi la notion de race – sans fondement scientifique pour l’homme – est dans l'intitulé de son rôle éditorial : « Parce que on considère que la race va bien au-delà de la question ethnique. La question ethnique est liée aux identités, ce sont des caractéristiques auxquelles les gens s'identifient et qui sont liées à leur histoire, à leur langue, à toutes sortes de productions culturelles. La race, c'est quelque chose qui est imposé, qui est assigné aux autres et qui est dévalorisante. C'est à dire que c'est une assignation sociale ou symbolique et qui vise en fait à positionner des personnes dans l'échelle sociale donc ça ne raconte pas la même chose. La race s'applique aussi d'une façon beaucoup plus diffuse dans la société. C'est une façon de répartir les responsabilités. Par exemple où les personnes blanches vont être plus validées, et les personnes noires ou ou arabes ou perçues comme autres vont être considérées un peu moins aptes, moins légitimes pour assumer ce genre de poste. C'est ça en fait la race. »Sabrina Kassa a déjà annoncé travailler sur deux chantiers. Le premier, c’est l’utilisation des mots, car ils peuvent parfois être l’objet de batailles idéologiques. Un glossaire et un guide des bonnes pratiques sur ces questions sont donc en cours de rédaction à Mediapart. Deuxième chantier, l’évaluation des biais dans leur traitement éditorial pour avoir une vigilance et donc s'interroger sur les angles choisis, les personnes interviewées et leur rôle en lien avec le sujet.En début d'émission, nous diffusons quelques paroles de journalistes recueillies début octobre à Marseille durant le festival de l’Association des journalistes antiracistes et racisés (Ajar).
Lancé en 2022 en République démocratique du Congo (RDC), Balobaki Check s’est illustré dans la vérification des faits en utilisant WhatsApp, notamment en période électorale. Cette initiative vient de remporter le Prix francophone de l’innovation dans les médias, décerné par l’OIF, RSF et France Médias Monde. L'atelier des médias reçoit la journaliste Ange Kasongo, fondatrice et éditrice en chef de Balobaki Check. Jeudi 3 octobre, L'atelier des médias s’est installé à la Gaîté lyrique, à Paris, pour enregistrer une émission durant le festival de la Francophonie.C'était l'occasion de recevoir Ange Kasongo, fondatrice de Balobaki Check, qui a remporté le 1er prix de la 8e édition du Prix francophone de l'innovation dans les médias, décerné par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et France Médias Monde, maison-mère de RFI.À l’occasion du processus électoral de 2023 en RDC, Balobaki Check a diffusé des lettres d’informations faisant la chasse aux infox à partir des principaux foyers de désinformation que sont les réseaux sociaux et les boucles fermées comme WhatsApp.Dans cette émission, Ange Kasongo revient sur son parcours et raconte l'aventure de Balobaki Check, qu'elle a fondé après avoir constaté les besoins de vérification d'informations en RDC.
Adossé au groupe Les Échos-Le Parisien, 2050NOW se présente comme un média d’information et de formation sur la transition écologique qui met en avant des solutions. Son offre éditoriale prend la forme de vidéos sur Instagram, TikTok et YouTube mais aussi des newsletters. Aude Baron, co-fondatrice et rédactrice en chef de 2050NOW, le présente dans L’atelier des médias. « Notre enjeu, c'est qu'en fait on aide les gens à comprendre, on partage des solutions et on met en avant des personnes qui font, c'est-à-dire qu'on se veut très concrets. Notre positionnement, c'est d'être complémentaires par rapport à de très nombreux médias qui existent et qui eux sont sur la dénonciation – qui est nécessaire. Mais une fois qu'on a dénoncé, une fois qu'on a pu avoir cet électrochoc, on ne sait pas forcément comment, quoi faire. Et c'est là où nous on arrive pour exposer des solutions (...), proposer des inspirations pour mettre chacun et chacune en mouvement », explique Aude Baron, rédactrice en chef de 2050NOW, créé sous les auspices du groupe Les Échos-Le Parisien, propriété de LVMH.Plus d'informations sur 2050now.com.
Les États généraux de l'information ont publié, il y a quelques jours en France, leurs propositions et recommandations. C'est dans ce cadre que l'Institut national de l'audiovisuel a rédigé un rapport de prospective sur le monde de l'information en 2050. L'atelier des médias a reçu la directrice générale déléguée de l'INA, Agnès Chauveau, pour en discuter. Le rapport final des États généraux de l’information – réunis à la demande du président français Emmanuel Macron – a été rendu public le 12 septembre, après plus de 9 mois de travaux. Le texte contient pas moins de 350 pages. 15 propositions et 2 recommandations pour améliorer la qualité de l’information.Dans le cadre de ces EGI, l’Institut national de l’audiovisuel a produit un rapport de prospective sur le monde de l’information en 2050, en partant du postulat que cinq chocs décisifs — technologique, économique, politique, sociétal et écologique — façonneront le monde de l’information dans vingt-cinq ans.Au micro de L'atelier des médias de RFI, la directrice générale déléguée de l'INA Agnès Chauveau présente les trois scénarios imaginés : un âge d’or de l’information (le plus optimiste), la mort de l’information (le plus pessimiste) et une information éclatée (scénario médian).Durant cet entretien qui dure plus de 35 minutes, il est aussi question de la mue de l'INA en producteur de contenus. « L'INA est devenu un média patrimonial parce que toutes ces archives qui sont conservées permettent d'éclairer l'actualité », explique Agnès Chauveau. « On pense qu'effectivement, la profondeur historique manque souvent dans la contextualisation de l'actualité. C'est le petit plus que nous apportons au quotidien », ajoute-t-elle.L'INA réalise d'excellentes audiences sur le numérique. Cela s'est tout particulièrement vu durant les Jeux olympiques de Paris 2024 sur Instagram et TikTok. « Ça nous a permis de conquérir des publics très jeunes. Le fait d'aller sur les réseaux sociaux, en fait, nous permet de conquérir ce public et je crois que c'est très important de donner un peu de contexte et un peu d'histoire et à ces publics beaucoup plus jeunes. C'est pour ça qu'on a voulu se détacher absolument de cette fibre de la nostalgie qui nous collait un petit peu à la peau et qu'on s'est dit non, le en fait, ces vidéos d'archives, cette histoire, ce n'est pas simplement de la nostalgie, ça nous permet de comprendre le passé et mieux comprendre le passé nous permet d'analyser le présent », analyse la directrice déléguée de l'INA.
La directrice éditoriale de Reporters sans frontières Anne Bocandé et le rédacteur en chef de Society Thomas Pitrel présentent un numéro exceptionnel du magazine, coproduit par les deux organisations, qui est entièrement consacré à la liberté de la presse dans le monde. Ils s’appellent Jimmy Lai à Hong Kong, Maryna Zolatava en Biélorussie, Narges Mohammadi en Iran, Amadou Vamoulké au Cameroun, José Ruben Zamora au Guatemala, Irfan Mehraj en Inde, Dawit Isaak en Érythrée et Mohamed Oxygen en Égypte. Ils font partie des plus de 550 journalistes qui, quelque part dans le monde, vivent en prison.Puisqu’ils sont réduits au silence, RSF et Society ont choisi de leur redonner une voix avec ce numéro spécial paru jeudi 12 septembre. Pour en discuter, L'atelier des médias a reçu en studio à RFI la directrice éditoriale de RSF Anne Bocandé et l'un des rédacteurs en chef de Society, Thomas Pitrel.
Alors que les Jeux paralympiques de Paris 2024 s'achèvent, la médiatisation du parasport, en France, a-t-elle passé un cap ? L'atelier des médias en discute avec Laurence Pécaut-Rivolier, membre du collège de l’Arcom. Au sein de l'autorité de régulation de l’audiovisuel français, Laurence Pécaut-Rivolier préside le groupe de travail "Protection des publics et diversité de la société française". Au micro de L'atelier des médias, elle dresse un premier bilan de la médiatisation des Jeux paralympiques de Paris 2024. Elle raconte aussi le travail mené en amont, avec les médias, afin qu'ils fassent le nécessaire pour « mettre en avant tout ce qui est diversité et représentation d'une France complète » durant l'événement.Sous-titrage, oralisation (ou vocalisation), langue des signes : Laurence Pécaut-Rivolier explique aussi la nécessaire valorisation des initiatives en matière d'accessibilité. « Puisque nous n'avons pas de pouvoir de sanction, nous ne pouvons pas agir sur l'éditorialisation. Donc tout ce que nous pouvions faire, c'est leur dire : "On est derrière vous et tout ce que vous ferez, on le valorisera avec vous". »
Après 16 ans à la présidence de Mediapart, Edwy Plenel a passé la main, mi-mars 2024, à Carine Fouteau à la tête du site d’information français reconnu pour ses enquêtes. Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 16 mars 2024.« Transmettre, c’est probablement le défi le plus délicat dans toutes sortes de structures et notamment dans le monde politique. Celles et ceux qui nous écoutent sur tous les continents le savent. Beaucoup de gens qui ont mon âge – j’ai 71 ans – s’accrochent au pouvoir. [...] Pour moi, il était essentiel de réussir une transmission en bon ordre », dit celui qui continuera d’écrire sur Mediapart et qui animera à partir de l’automne prochain une émission vidéo.Edwy Plenel revient sur l’aventure du site d’information qu’il a lancé en 2008. « Mediapart est un journal numérique sans papier ni frontières » qui a l’investigation dans son ADN, explique-t-il. Il revient sur l’affaire qu’il qualifie de « mère des batailles » : celle du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi.L’ancien président de Mediapart explique pourquoi feuilletonner l’information fait sens, il rappelle l’importance du collectif dans le journalisme, il se félicite que son média soit rentable, alors qu’il s’est développé sans publicité ni subventions publiques, ne comptant que sur les abonnements payants de ses lecteurs. Il est aussi question du Fonds pour une presse libre (FPL).
Durant près de 40 ans, Irène Omélianenko a fait du documentaire sonore pour France Culture, radio française de service public. Au micro de L'atelier des médias, elle raconte son parcours et partage son approche du son pour raconter le réel. Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 10 février 2024.L'atelier des médias a fait le choix de recevoir une productrice et documentariste radio de renom : Irène Omélianenko.Née en 1952, Irène Omélianenko a effectué la quasi-intégralité de sa vie professionnelle au sein du groupe Radio France, à France Culture. Elle est aussi cofondatrice de l’Addor, l’association pour le développement du documentaire radiophonique.Durant une heure d'entretien, cette grande dame de radio raconte son parcours et commente des archives sonores sélectionnées avec soin. Archives INA : Radiotopsie : 1ère partie : Marie Vanaret et le mouvement punk - Nuits magnétiques - France Culture - 12/10/1981 Un commerçant en tournée - Voyages itinérances - France Culture - 01/08/1983 Fanzine radiophonique - Nuits magnétiques - France Culture - 08/06/1984 Ocora encore ? encore Ocora ? - Clair de nuit - France Culture - 28/12/1986 Concours z'oreilles, Rémanences - Clair de nuit - France Culture - lundi 11/05/1987 Sans papières : la mécanique de l'absurde - Le vif du sujet - France Culture - 30/10/2001 Souvenons nous du Joola - Sur les docks - France Culture - 09/10/2012
Direction Cotonou, où pour L'atelier des médias Raphaëlle Constant est allée pousser la porte de BloLab, un espace d’innovation et de formation aux outils du numérique. Son fondateur Médard Agbayazon lui a expliqué son objectif : trouver des solutions pour répondre aux défis du Bénin d’aujourd’hui. Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 24 février 2024.Plus d’informations sur blolab.org.
Avec 600 000 exemplaires vendus chaque jour, le journal français Ouest-France est le premier quotidien francophone. Chose intéressante : il est dirigé par une association à but non lucratif. Pour discuter de l’ancrage local de Ouest-France, de ses ambitions nationales et de sa transition numérique, L'atelier des médias reçoit son directeur de la publication, François-Xavier Lefranc. Cet épisode est une rediffusion (en version courte) de l'émission du 27 avril 2024.Depuis le 29 mars 2024, Ouest-France affiche une particularité à sa une, par unephrase : « Une publication de l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste. » Le directeur de la publication de Ouest-France, François-Xavier Lefranc, explique au micro de L'atelier des médias de RFI pourquoi son journal a fait ce choix.Dans cet entretien qui dure une quarantaine de minutes, celui qui est aussi président du directoire du groupe Sipa Ouest-France raconte la genèse de l'ancrage local du premier quotidien français. Il renvient sur une des missions qui a été confiée à son directoire : « travailler au renforcement du rayonnement national de "Ouest-France" ». Et précise les ambitions nationales du titre qui s'est aussi positionné ces dernières années sur le traitement de l'outre-mer française.Il est aussi question de chartes rédigées au sein de Ouest-France : la charte des faits divers et de la justice (qui date de 1990 et vient d’être révisée) et la charte pour un journalisme au niveau de l’enjeu écologique (dévoilée en février 2023).François-Xavier Lefranc explique comment Ouest-France effectue sa mue numérique dans un contexte économique compliqué pour la presse en raison notamment du poids des plateformes. Il parle d'IA (intelligence artificielle), des thématiques passions que le journal développe.
Pour vous aider à choisir des programmes à écouter dans l’océan des podcasts, L'atelier des médias reçoit une journaliste dont le métier est d’écouter et chroniquer des séries audio : Matilde Meslin, de Slate. Matilde Meslin est la responsable éditoriale de Slate Audio, site qui a pour raison d’être de guider les auditeurices dans leur découverte de podcasts et d'aider les créateurices à gagner en visibilité. Pour cela, elle écoute plusieurs dizaines d'heures de podcast chaque mois. Elle produit aussi le podcast Sans algo, diffusé toutes les deux semaines, et met en valeur des podcasts. C’est aussi le nom de sa newsletter podcast et culture, avec la même régularité. Voici les podcasts recommandés en lien avec la fabrique de l'information :• La Story (Pierrick Fay, Les Échos)• Ça dit quoi (Léo Tescher, France info) – qui s'est notamment inspiré de l'excellent Le Short, de Davy Bailly-Basin (RTS)• Mécaniques du journalisme (France Culture)• Shame on you (Anne-Cécile Genre et Marine Pradel, StudioFact Audio)• Carnets de correspondante (Marine Vlahovic, Arte Radio)• Ondes africaines (Anne Roger, RFI)Sont aussi mentionnés :• Gouinistan and co (Aurélie Cutat et Christine Gonzales, RTS)• La chute de Lapinville (Arte Radio)On aurait aussi pu parler de : Ligne de fuite (Arte Radio) Hors ligne (RTBF) Programme B (Binge audio) Les archives du crime (INA) L’heure du Monde (Le Monde) Code source (Le Parisien) Les médias se mettent à jour (Samsa)
Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi d’inspiration russe qui oblige les ONG ou les médias dont plus de 20 % des financements proviennent de l’étranger à s’enregistrer comme « agents de l’étranger ». À Tbilissi, pour L’atelier des médias de RFI, Arnaud Contreras a tendu son micro à plusieurs figures des médias indépendants qui refusent de se faire étiqueter. Fin mai 2024, la Géorgie a adopté une loi sur l’« influence étrangère », définitivement promulguée le 3 juin. Cette ex-république soviétique du Caucase a des frontières communes avec l’Azerbaïdjan à l’est, l’Arménie et la Turquie au sud, et surtout avec la Russie, au nord. Cette loi sur les « agents de l’étranger » est qualifiée de « loi russe » par ses opposants pour deux raisons : parce qu’elle est fortement inspirée d’une loi liberticide russe de 2012 et parce qu’elle signifie pour beaucoup de Géorgiens un retour dans l’orbite de la Russie. En 2023, le gouvernement géorgien avait déjà tenté de faire passer une loi sur les « agents de l’étranger » mais il l’avait retirée à la suite de manifestations qui rassemblaient beaucoup de jeunes de la Gen Z, génération Z, âgés de 13 à 20 ans. En avril et mai 2024, le gouvernement a relancé le projet. La capitale Tbilissi a accueilli des manifestations quotidiennes, parfois massives, pour demander le retrait de cette loi. En vain. La déception fut immense, alors même qu’une majorité des 3,7 millions de Géorgiens, disent vouloir que leur pays rejoigne l’Union européenne.Concrètement, cette loi d’inspiration russe impose à toute organisation dont plus de 20 % du budget provient de l’étranger de s’enregistrer comme « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Dans le viseur, on trouve pêle-mêle nombre d’organisations de la société civile, des ONG et des médias indépendants. Les collaborateurs de ces médias, et tout particulièrement les journalistes ont été et sont encore l’objet de pressions et d’intimidations.Arnaud Contreras était à Tbilissi au mois de mai. Pour L’atelier des médias, il est allé à la rencontre de plusieurs figures des principaux médias indépendants de Géorgie :• Nata Koridze, rédactrice en chef de Civil Georgia (civil.ge)• Zaza Abashidze, fondateur de RealPolitika (realpolitika.ge)• Giorgi Gogua, cofondateur du Project 64 (Facebook / Instagram / TikTok / YouTube)• Buta Orjonikidze, reporter pour Netgazeti.ge.
En Louisiane, dans le sud des États-Unis, la langue française reprend de la vigueur. Des médias accompagnent et encouragent ce renouveau, à l'image de Télé-Louisiane qui depuis 2018 diffuse des vidéos en ligne et s’est fait une place sur l’antenne de la télévision publique. Au micro de L'atelier des médias de RFI, Will McGrew, cofondateur de Télé-Louisiane, raconte l'aventure et les défis de ce média francophone. Télé-Louisiane a été lancée en 2018 dans la ville de la Nouvelle-Orléans. Son slogan, c’est : « Icitte. Asteur. Ensemble. » Icitte parce que c’est en Louisiane que ça se passe; Asteur, qui veut dire maintenant ; et Ensemble parce que l’union fait la force entre les communautés créoles, cajuns, amérindiennes et autres qui peuplent la Louisiane. Will McGrew, l'un des cofondateurs de Télé-Louisiane, était de passage à Paris. Âgé de 29 ans, il est né à la Nouvelle-Orléans. Au micro, il explique son aventure entrepreneuriale et médiatique… qui relève le défi de raconter la Louisiane d’aujourd’hui en français louisianais.Voir aussi la chaîne YouTube de Télé-Louisiane.
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Très instructif. Merci Steven
Très instructif ! ✨️