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Atelier des médias

Atelier des médias

Author: RFI

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Description

L'atelier des médias est une émission d'entretiens et de reportages à l’écoute des r/évolutions des médias à l'ère numérique. Elle est présentée par Steven Jambot et réalisée par Simon Decreuze. 

En podcast chaque samedi ; diffusion radio sur RFI le dimanche à 11h10 TU. 

Contact : atelier@rfi.fr

374 Episodes
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Deux événements média vont animer l'écosystème informationnel dans les jours qui viennent : le Podcasthon et les Assises du journalisme de Tours. L'atelier des médias reçoit Jérémie Mani, cofondateur du Podcasthon, une initiative caritative par laquelle des producteurs francophones de podcasts mettent en avant le travail d’une association pour le faire découvrir au plus grand nombre, pourquoi pas récolter des fonds et peut-être inspirer des engagements associatifs.Dans la deuxième partie de l’émission, Jérôme Bouvier, président de l'association Journalisme et Citoyenneté, fondateur des Assises internationales du journalisme, présente le programme de la 17e édition des Assises qui débute lundi à Tours.
Après 16 ans à la présidence de Mediapart, Edwy Plenel a passé la main. Jeudi 14 mars, il a été remplacé par Carine Fouteau à la tête du site d’information français reconnu pour ses enquêtes. Mardi 12 mars, pendant une heure en studio à RFI, Edwy Plenel a répondu aux questions de L’atelier des médias. « Transmettre, c’est probablement le défi le plus délicat dans toutes sortes de structures et notamment dans le monde politique. Celles et ceux qui nous écoutent sur tous les continents le savent. Beaucoup de gens qui ont mon âge – j’ai 71 ans – s’accrochent au pouvoir. [...] Pour moi, il était essentiel de réussir une transmission en bon ordre », dit celui qui continuera d’écrire sur Mediapart et qui animera à partir de l’automne prochain une émission vidéo.Edwy Plenel revient sur l’aventure du site d’information qu’il a lancé en 2008. « Mediapart est un journal numérique sans papier ni frontières » qui a l’investigation dans son ADN, explique-t-il. Il revient sur l’affaire qu’il qualifie de « mère des batailles » : celle du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi.L’ancien président de Mediapart explique pourquoi feuilletonner l’information fait sens, il rappelle l’importance du collectif dans le journalisme, il se félicite que son média soit rentable, alors qu’il s’est développé sans publicité ni subventions publiques, ne comptant que sur les abonnements payants de ses lecteurs. Il est aussi question du Fonds pour une presse libre (FPL).
Créée en 2017, l'association Les Filles de la photo est un réseau professionnel qui s’est donné pour mission de valoriser et défendre la photographie et les photographes, femmes et hommes. L'atelier des médias reçoit deux de ses cofondatrices, alors que ce collectif publie un Livre blanc intitulé Y voir clair dans le méli-mélo de la photo. Cette émission vient en écho au 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes.Les lignes bougent dans de nombreux secteurs sur les questions de représentation des femmes, de leur place dans les organigrammes ou encore de leur rémunération. C’est le cas aussi dans les médias. Nous en avons parlé à plusieurs reprises dans cette émission. Dans cet épisode, on va se pencher sur un collectif de femmes qui s’est structuré à partir de 2017 et s’est donné pour nom Les filles de la photo. Elles sont quelque 250 adhérentes – mais il n’y a pas de photographes – dans cette association qui forme un véritable réseau professionnel qui s’est donné pour mission de valoriser et défendre la photographie et les photographes, femmes et hommes. L'atelier des médias reçoit deux des cofondatrices des Filles de la photo qui publient un Livre blanc intitulé Y voir clair dans le méli-mélo de la photo et sous-titré Vers les bonnes pratiques dans les processus de sélection. Elles ont aussi impulsé un observatoire de la mixité femmes-hommes dans le monde de la photographie. Ave Chantal Nedjib, consultante, initiatrice de ce livre blanc et Florence Moll, agent de photographes.
Une nouvelle offre éditoriale et un nouvel habillage arrivent lundi 4 mars sur la télévision française internationale de service public. L'atelier des médias reçoit Vanessa Burggraf, la directrice de France 24, pour qu'elle présente ce qui va changer sur nos écrans, par exemple la diffusion 7 jours sur 7 de son Journal Afrique. À compter de lundi 4 mars, France 24 change de visage : sa grille va se structurer autour de 7 grandes tranches d'information incarnées, de nouveaux rendez-vous font leur apparition – le Journal Afrique sera ainsi quotidien –, et un nouvelle habillage apparaîtra sur les antennes.« France 24 a décidé d'offrir plus de direct à nos téléspectateurs. Plus de direct, ça ne veut pas dire aller plus vite. C'est au contraire prendre le temps de plus de décryptage, d'analyser, de contextualiser tous les grands événements de l'actualité internationale pour donner des clés de compréhension à nos téléspectateurs », explique Vanessa Burggraf.Les notions de transparence, de confiance et de proximité sont également mises en avant dans la communication de la chaîne à propos de cette refonte. « La vérification de l'information est vraiment au cœur de notre ligne éditoriale », clame la directrice de France 24.Cette nouvelle offre éditoriale a des implications sur les rythmes et rythmiques de travail des collaborateurs de France 24. Certains ont d'ailleurs exprimé leur mécontentement ces derniers mois. « Il était nécessaire de changer l'organisation du travail », répond Vanessa Burggraf, qui reconnaît qu'avoir des « inquiétudes » est « légitime » mais elle asssure qu'un « très très grand travail de dialogue » a été mené en interne.Mondoblog audio fait entendre le blogueur ivoirien Yves-Landry Kouamé à propos des effets de la fast fashion sur l'environnement.
Direction Cotonou, où pour L'atelier des médias Raphaëlle Constant est allée pousser la porte de BloLab, un espace d’innovation et de formation aux outils du numérique. Son fondateur Médard Agbayazon lui a expliqué son objectif : trouver des solutions pour répondre aux défis du Bénin d’aujourd’hui. Plus d’informations sur blolab.org.Mondoblog audio fait entendre la blogueuse mauricienne Carole Ricco.
En écho à la Journée mondiale de la radio, qui s’est tenue mardi 13 février, L’atelier des médias diffuse des entretiens enregistrés à Brest, où avait lieu il y a quelques jours le festival Longueur d’ondes, dédié à la radio et à l’écoute. Laurent Le Gall, un de ses cofondateurs, raconte la genèse de ce festival d’exception et sa directrice Anne-Claire Lainé présente sa dynamique actuelle.  Mondoblog audio fait entendre la blogueuse ivoirienne Mariam Sorelle. 
Durant près de 40 ans, Irène Omélianenko a fait du documentaire sonore pour France Culture, radio française de service public. Au micro de L'atelier des médias, elle raconte son parcours et partage son approche du son pour raconter le réel. Cette émission est diffusée alors que se tient à Brest, en Bretagne, dans l'extrême nord-ouest de la France, la 20e édition du festival Longueur d’ondes. Il se présente comme « le festival de la radio et de l’écoute » et consacre une large place au documentaire sonore, un genre radiophonique qui permet de raconter le réel par le son : les témoignages, les situations, les ambiances sonores.Aussi, L'atelier des médias a fait le choix de recevoir une productrice et documentariste radio de renom : Irène Omélianenko.Née en 1952, Irène Omélianenko a effectué la quasi-intégralité de sa vie professionnelle au sein du groupe Radio France, à France Culture. Elle est aussi cofondatrice de l’Addor, l’association pour le développement du documentaire radiophonique.Durant une heure d'entretien, cette grande dame de radio raconte son parcours et commente des archives sonores sélectionnées avec soin. Archives INA : Radiotopsie : 1ère partie : Marie Vanaret et le mouvement punk - Nuits magnétiques - France Culture - 12/10/1981 Un commerçant en tournée - Voyages itinérances - France Culture - 01/08/1983 Fanzine radiophonique - Nuits magnétiques - France Culture - 08/06/1984 Ocora encore ? encore Ocora ? - Clair de nuit - France Culture - 28/12/1986 Concours z'oreilles, Rémanences - Clair de nuit - France Culture - lundi 11/05/1987 Sans papières : la mécanique de l'absurde - Le vif du sujet - France Culture - 30/10/2001 Souvenons nous du Joola - Sur les docks - France Culture - 09/10/2012
Le journaliste Hubert Guillaud se présente comme « rétroingénieur des zinternets ». Sur son blog, il a récemment raconté l’« effondrement de l’information » sur les réseaux sociaux qui, entre autres choses, plonge les médias dans une situation compliquée. Pendant plus de 20 ans, il nous a informés sur les enjeux politiques du numérique sur Internetactu.net. L’aventure de ce site d’information s’est arrêtée il y a deux ans maintenant. Mais celui qui en était le rédacteur en chef continue d’écrire pour nous raconter, de façon toujours précise et sourcée, la numérisation de nos sociétés, et les connaissances critiques que l’on se doit de structurer.Début janvier, Hubert Guillaud a posé sur son blog personnel un diagnostic sur l’effondrement de l’information sur les réseau sociaux. Pendant 40 minutes, au micro de L'atelier des médias, il revient sur la montée des algorithmes, précise la notion de « plafond informationnel » atteint par certains utilisateurs face aux infos anxiogènes et déprimantes, expose l'impact de la montée de l'intelligence artificielle (IA).Mondoblog audio fait entendre un blogueur de Madagascar, Andriamialy Ranaivoson, sur la polysémie du mot liberté en malgache.
TV5MONDE a fêté ses 40 ans. L’atelier des médias reçoit son président directeur général Yves Bigot pour discuter du positionnement de la chaîne francophone mondiale, notamment en Afrique en matière d’information et de fiction. Et cela alors que la direction de TV5MONDE a pour objectif d’associer des États africains à sa gouvernance. Dans cet entretien d'une quarantaine de minutes, le PDG de TV5MONDE Yves Bigot commence par rappeler quelques données et chiffres sur la diffusion et les audiences de ses chaînes. Il précise ce qu'est la plateforme numérique TV5MONDEplus et l'ambition de son média en matière de Fast TV. Il est aussi question de son rôle dans l'espace francophone et de l'importance des questions environnementales sur les antennes du groupe. Dans la deuxième moitié de la conversation, Yves Bigot revient en profondeur sur le positionnement singulier de TV5MONDE en Afrique. Elle continue par exemple d'émettre au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où RFI et France 24 ont pourtant été coupées par les autorités. Ensuite le PDG de la chaîne francophone mondiale présente quelques unes des fictions coproduites par TV5MONDE sur le continent africain, dont l'ambitieuse série quotidienne Le meilleur est à venir, prévue pour le printemps 2025, fruit d'une collaboration avec Mediawan Africa et la République du Bénin. Enfin Yves Bigot fait état des discussions avec plusieurs pays africains pour leur faire rejoindre la gouvernance de TV5MONDE. Mondoblog audio fait entendre le blogueur haïtien Thélyson Orélien, qui explique pourquoi il a choisi de ne pas célébrer les 220 ans de l'indépendance de son pays, Haïti. 
Depuis septembre 2023, un onglet intitulé Actus est apparu dans WhatsApp. Il rassemble des chaînes de personnalités, d’organisations mais aussi de médias. Celles de France 24 et RFI se classent en tête parmi les médias français. L'atelier des médias discute des possibilités que cette fonctionnalité offre aux éditeurs. Avec quatre invités : Jean-Noël Buisson, responsable veille et analyse à l'agence de communication Image 7, tient un classement des chaînes WhatsApp des médias français ; Nolwenn Guyon, responsable des réseaux sociaux du groupe France Médias Monde ; Quentin Feral, coordinateur d'Appels sur l'actualité et cheville ouvrière de la chaîne WhatsApp de cette émission de RFI ; Sylvain Mornet, rédacteur en chef à France 24, qui a impulsé et cogère la chaîne WhatsApp de France 24.Dans cette conversation qui dure 45 minutes, il est question de la croissance rapide des chaînes WhatsApp, des contenus que les médias y publient mais aussi du type d'engagement des utilisateurs. On revient aussi sur la stratégie actuelle de Meta, sur le peu de données que le propriétaire de WhatsApp partage avec les éditeurs, et sur la monétisation prochaine des fonctionnalités.Abonnez-vous aux chaînes WhatsApp de France Médias Monde en cliquant sur les liens suivants : RFI, RFI Appels sur l'actualité, RFI Priorité santé, RFI 8 milliards de voisins, France 24 et InfoMigrants.Mondoblog audio fait entendre la blogueuse camerounaise Mariette Tchamda Mbunpi, qui a dressé en 2017 un top 10 des inconvénients de WhatsApp.
En 2023, le monde de la tech a connu un véritable emballement autour de l’intelligence artificielle (IA) avec le développement de ChatGPT, Bard ou encore MidJourney. Le monde des médias n'était pas en reste. Pour faire le point, L'atelier des médias a réinvité deux experts du sujet reçus l'an passé dans l'émission : Olivier Martinez et Gérald Holubowicz. Olivier Martinez est consultant spécialisé dans l'intelligence artificielle générative dans le monde de l'information, créateur de la newsletter IA-pulse.newsGérald Holubowicz est journaliste et consultant en innovation éditoriale. Il publie la newsletter Synth, qui parle d'IA d'un point de vue humain.Dans cette conversation d'une cinquantaine de minutes, il est question des évolutions des intelligences artificielles génératives au cours de l'année passée, notamment en matière de capacités et de précision de production. La façon dont les médias ont réagi face aux acteurs technologiques est également discutée, notamment la mise en place, par certains éditeurs, du TDMRep, qui interdit aux bots d'OpenAI, Common Crawl ou encore Google Bard d'utiliser les contenus de ces sites pour entraîner leurs IA. On revient aussi sur les chartes que certains médias ont rédigé et enfin sur le cadre règlementaire qui est en train de se dessiner, notamment au sein de l'Union européenne.Alors que débute la CAN 2024, Mondoblog audio fait entendre le blogueur haïtien Osman Jérôme parler de la façon dont il aime suivre les matchs de football dans son quartier.
Radio Ndeke Luka en Centrafrique, les studios Kalangou au Niger, Tamani au Mali, Yafa au Burkina Faso. Derrière ces médias se trouve une organisation suisse : la Fondation Hirondelle. Avec sa directrice générale Caroline Vuillemin, L'atelier des médias a notamment discuté de l’importance de la radio dans les zones de crise et les pays aux contextes fragiles.  Cet entretien a été réalisé à Paris le mercredi 12 juillet 2023 durant le forum Médias et développement de CFI.Mondoblog audio fait entendre Guy Patrice Nzoda, depuis Bafoussam au Cameroun.
En janvier 2023, L'atelier des médias était en reportage à Abéché, dans l’est du Tchad. Les responsables de la Radio nationale tchadienne (Onama) et des deux radios communautaires de la ville – la Voix du Ouaddai et la Voix du développement – faisaient part du manque de moyens de leurs médias mais ils témoignaient de l’importance des ondes pour promouvoir le vivre ensemble dans cette région. Avec Mahamat Albakher Ahmat Idriss (Onama, Radio nationale tchadienne), Issakha Allfouza (La Voix du Ouaddai) et Mahamat Moustapha Mht Saleh (La Voix du développement).Mondoblog audio fait entendre le blogueur togolais Omaw Buame. Il se remémore son enfance et certaines images lui reviennent, celles de son enseignante et des baobabs.
Le journaliste et écrivain français Jean-Pierre Perrin est l’un des co-auteurs du roman graphique « Femme, vie, liberté » consacré à la révolte qui secoue l'Iran depuis la mort de Mahsa Amini. Raphaël Krafft l'a rencontré pour L'atelier des médias. « Femme, vie, liberté » est le slogan du mouvement féministe que connaît l’Iran depuis la mort de Mahsa Amini en septembre 2022. C’est aussi le titre d’une bande dessinée collective, coordonnée par l’artiste franco-iranienne Marjane Satrapi, parue aux éditions L’Iconoclaste.Longtemps grand reporter au quotidien français Libération, Jean-Pierre Perrin est l'un des coscénaristes de cette BD. Au micro de Raphaël Krafft, il raconte la genèse de ce projet, revient sur le déroulé des événements en Iran et explique notamment en quoi le format BD était adapté pour raconter le mouvement féministe iranien.
Pour L'atelier des médias, Raphaël Krafft a tendu son micro aux photojournalistes congolaises Esther N'sapu et Ley Uwera, ainsi qu'à Maria Malagardis, journaliste Afrique au quotidien français Libération, commissaire d'une exposition racontant la vie sur fond de conflit en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, trois régions de l'est de la République démocratique du Congo (RDC). 30 ans de guerre dans l'est de la République démocratique du Congo, l'envers du paradis, c'est le titre d'une exposition de photographies qui était proposée au prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, dans le nord-ouest de la France. Les cinq photographes exposés étaient tous africains. Parmi eux, Esther N'sapu et Ley Uwera, toutes deux Congolaises basées entre Bukavu et Goma, au bord du lac Kivu. Au micro de Raphaël Krafft pour L'atelier des médias de RFI, elles racontent comment, à travers leurs images, elles montrent les réalités du quotidien dans l'est de la République démocratique du Congo.Maria Malagardis, journaliste Afrique au quotidien français Libération et commissaire de l'exposition présentée à Bayeux, a eu la lourde tâche de coordonner la sélection de photographes et de photos pour raconter trois décennies de crise d'une zone dans laquelle elle se rend en reportage depuis 1994. Mondoblog audio fait entendre Didier Makal, journaliste et mondoblogueur à Lubumbashi, dans le sud de la RDC. Il parle des fake news, des rumeurs, des théories complotistes qui pullulent dans les groupes WhatsApp et sur les réseaux sociaux dans son pays.
La Journalism Trust Initiative (JTI) est un outil de certification initié par Reporters sans frontières (RSF) pour apprécier la transparence et le respect des standards d'éthique et de déontologie de médias d’information. France Médias Monde, maison-mère de RFI, France 24 et MCD, a récemment obtenu cette certification. Pour en discuter, L’atelier des médias reçoit Thibaut Bruttin de RSF, et Jean-Marc Four, directeur de RFI. La défiance d’une partie des citoyens envers les médias est bien installée. Mais dans le monde de l’information, certains s’activent à trouver des solutions pour créer des conditions favorables au retour de la confiance. Parmi ces propositions de solution, il y a la Journalism Trust Initiative (JTI), que l'on pourrait qualifier en français d'initiative pour la fiabilité de l’information et les bonnes pratiques journalistiques, conçue én 2019 par Reporters sans frontières (RSF). La JTI est un outil de certification des médias d’information qui souhaitent jouer la transparence sur leur organisation et leurs pratiques éditoriales, notamment en matière d’éthique et de déontologie. La maison-mère de RFI et France 24, France Médias Monde, a obtenu récemment cette certification, après avoir répondu à 130 questions précises dont les réponses ont été vérifiées par un organisme certificateur indépendant.  Thibaut Brutin, adjoint au directeur général de RSF où il est en charge de la JTI, et Jean-Marc Four, directeur de RFI depuis mai 2023, sont venus dans L'atelier des médias pendant plus d'une demie heure pour présenter la JTI, discuter de son actualité et ses ambitions.Extraits choisis :Thibaut Bruttin : « On s'est dit [...] qu'il était important [...] de trouver une initiative qui permette de favoriser les meilleures pratiques dans le journalisme, qui favorise aussi la transparence à l'égard des différents acteurs du système médiatique, que ce soit les annonceurs, les plateformes ou le grand public. Et c'est pour ça qu'on a fait un choix [...] qui est celui de la normalisation, qui existe dans la plupart des secteurs industriels, mais qui n'existait pas dans le domaine du journalisme. »Jean-Marc Four : « Je pense que France médias monde a vraiment eu raison de faire cette démarche et de solliciter cette certification. [...] On est dans un monde plein de défiance où les les fausses informations se multiplient [...] donc tout ce qui peut permettre de lutter contre cette défiance, tout ce qui peut permettre de démontrer qu'on est rigoureux, qu'on est indépendant, tout cela c'est peu, mais c'est déjà beaucoup pour lutter dans cet univers de défiance et en l'occurrence cette certification, elle est quand même extrêmement complète. Il y a énormément de critères qui sont très stricts, très variés, qui finissent par former un paysage global assez complet finalement de ce que peut être un média et son indépendance aujourd'hui. Bien sûr, dans notre métier, l'objectivité ça n'existe pas. Néanmoins tout ce qui peut permettre d'objectiver cette indépendance et cette rigueur d'un média, je pense que c'est utile dans le paysage que je décrivais juste avant. Donc oui, cette démarche, il fallait la faire, moi je l'approuve pleinement. »Thibaut Bruttin : « C'est une approche positive. Il s'agit  d'inviter les médias à s'engager dans une démarche de transparence. On n'est pas dans un jugement des médias, il n'y a pas de contrôle de leur ligne éditoriale, il y a pas de définition a priori de ce que doit être le contenu des médias. C'est vraiment une norme processuelle donc ça c'est vraiment pour nous fondamental parce qu'il y a une tentation qui est tout à fait légitime et parfois très efficace, qui est celle de rentrer dans le blacklisting, de rentrer dans le naming and shaming. Nous, on est plutôt dans le praising, son exact contraire, et je crois que c'est ça qui fait la différence et qui fait qu'on a aussi l'intérêt de beaucoup de médias parce qu'ils voient l'avantage qu'il y a. Devancer en quelque sorte les attentes du public, les attentes aussi des annonceurs ou également des plateformes puisque c'est quelque chose qui vient répondre à une question fondamentale qui est : qu'est ce que c'est que un média qui pratique un journaliste de qualité ? »Jean-Marc Four : « Je pense que ces processus de certification sont effectivement une façon d'affirmer qu'il y a des critères objectivables du travail journalistique, de l'indépendance de l'information et envoyer ce message aux États et aux gouvernements – y compris dans les démocraties –, c'est absolument majeur. Parce que [...] même dans les démocraties, on voit bien qu'il y a de façon récurrente, fréquente malheureusement, des tentations de limiter la liberté de la presse. [...] Affirmer ces critères d'indépendance, de rigueur via la JTI, c'est une façon aussi d'envoyer des messages aux pouvoirs publics en disant, protégez nous, soyez conscients que c'est majeur que nous soyons protégés. »Mondoblog audio fait entendre la blogueuse Leaticia Marie Eliane Nabi, du Burkina Faso.
Depuis quelques années, l’AFP produit des podcasts. En pleine COP28, l’agence France-Presse met en avant sa série thématique intitulée Sur la Terre, qui aborde les solutions face à l’urgence écologique. Michaela Cancela-Kieffer, responsable de l’audio à l’AFP, explique au micro de L'atelier des médias la stratégie podcast de l’agence. Avec l’agence britannique Reuters, et l'américaine Associated Press (AP), l’AFP est l’une des 3 agences de presse mondiale. Ses 1 700 journalistes à travers le monde, de 100 nationalités différentes, produisent en 6 langues, pour les clients de l’agence – principalement des médias –, des dépêches écrites, des photos, des vidéos, des couvertures d’événements en direct vidéo, des infographies… mais aussi des podcasts. Et alors que la COP28, conférence des Nations unies sur les changements climatiques, se déroule en ce moment aux Émirats arabes unis, l’AFP met en avant sa série audio thématique intitulée Sur la Terre. Depuis le 1er juin, ce podcast réalisé en partenariat avec le site The Conversation traite de l’urgence écologique avec une approche didactique, pédagogique et internationale… en mettant en avant les solutions. Responsable des podcasts à l’AFP, Michaela Cancela-Kieffer explique : « Ça ne veut pas dire que l'on va juste donner des bonnes nouvelles. Finalement, si on parle des problèmes et qu'on n'explore pas les réponses, les solutions qui sont apportées, en tant que journalistes il nous manque une partie de l'histoire. [...] On essaie vraiment de prendre beaucoup de recul, de regarder la planète un peu comme si on était des astronautes et de nous demander si les solutions proposées fonctionnent à l'autre bout de la planète et aussi d'aller chercher des solutions auxquelles on ne pense pas forcément. »Dans cette conversation, il est aussi question de l'approche globale des podcasts de l'AFP, par exemple avec Sur le fil, produit quotidiennement, et des séries documentaires comme Le Poison de Poutine. Mondoblog audio fait entendre le blogueur béninois Edmond Nanoukon à propos des légendes du Fâ.
Dans L'atelier des médias, le photographe britannique Don McCullin revient sur son parcours hors du commun, en professionnel de l'image fixe qui a traversé la deuxième moitié du XXe siècle et notamment ses conflits. Vietnam, Biafra, Cambodge ou encore Liban… Le photographe britannique Don McCullin, maintenant âgé de 88 ans, a couvert nombre de conflits. Début octobre, il était à Bayeux, pour présider le jury de la 30e édition du prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.Pour L'atelier des médias de RFI, Raphaël Krafft a tendu son micro à Don McCullin.Extraits choisis : « Nous faisons ce métier parce que nous essayons de trouver la paix dans le monde. Essayer d’expliquer pourquoi nous avons ces guerres catastrophiques qui éclatent chaque année. Dès que l’une d’elles se termine, une autre commence. Nous essayons d’expliquer ces confrontations mais bon, bien que nous fassions notre métier, ces guerres continuent années après années. »« Au début, je ne m’intéressais qu’au combat entre les hommes. Mais bien sûr, ils n’étaient jamais les victimes eux-mêmes, enfin si, ils le devenaient parfois à la fin. Mais les vraies victimes étaient celles qui n’avaient pas commencé la guerre. Les femmes et les enfants ne commencent pas les guerres mais ils sont les premiers à en souffrir notamment lorsque leurs maisons sont bombardées. L’exemple parfait, c’est Gaza aujourd’hui. »« Vous savez, la photographie a été une drôle d’aventure pour moi parce que j’ai quitté l’école à l’âge de 15 ans, je n’avais aucune éducation et je pensais à cette époque que la photographie resterait un simple et agréable passe-temps dans ma vie. Et je me disais : ne t’en fais pas, personne ne sait que tu n’as pas d’éducation, parle de photographie, c’est tout. Et c’est incroyable à quel point ça a été tout le contraire. J’ai toujours eu une démarche politique dans ma façon de prendre des photos. Même pour les paysages, regardez, ils sont menacés par la pollution et autres. De nos jours, tout est politique. »« Je suis enthousiasmé par mes photographies, enfin, j’étais enthousiasmé par mes photos. Je deviens vieux. Je crois que ma vie de photographe va s’arrêter cette année. »Dans cette émission, vous entendez aussi Michel Guerrin, rédacteur en chef au journal Le Monde, qui a cosigné Don McCullin, le monde dans le viseur, aux éditions des Équateurs. Il raconte Don McCullin et explique en quoi ce Britannique issu d'un milieu populaire a marqué de son empreinte le reportage de guerre et la photographie de la seconde moitié du XXe siècle.Mondoblog audio fait entendre le blogueur camerounais Ecclésiaste Deudjui à propos du permis de conduire dans son pays.
Au micro de L'atelier des médias, la journaliste française Aude Favre explique comment elle a travaillé avec une communauté de plusieurs centaines d'internautes pour enquêter sur la désinformation. Pour lutter contre la désinformation, une journaliste a créé sur un serveur Discord une rédaction citoyenne anti-fake news forte de plusieurs centaines de personnes. Les cinq enquêtes qu'Aude Favre – aussi connue sous son pseudo de youtubeuse Aude WTFake – a orchestré sont diffusées sur la forme d'une série documentaire sur le site et le compte YouTube de la chaîne franco-allemande Arte, sous le titre Citizen facts.Mondoblog audio fait entendre le blogueur ivoirien Siaka doh Ouattara Bamba qui parle des taxis qui roulent au gaz butane dans les villes de Côte d'Ivoire, pour faire des économies de carburant.
Alors que la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, du nom des envoyés spéciaux de RFI assassinés à Kidal en 2013, fête cette année ses dix ans, les lauréats des précédentes éditions ont décidé de se rassembler en un réseau pour le journalisme d'investigation, nommé REJI. Réunis début novembre à Abidjan, pour la 10e édition de la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les lauréats des neuf premières éditions ont officialisé la création du Réseau Dupont-Verlon pour le journalisme d'investigation (REJI).Ensemble, ils ont produit un magazine audio intitulé Journalisme en Afrique, la rançon du métier, qui rend compte des difficultés d'informer dans plusieurs pays de la sous-région. Cette production de 9 minutes est intégralement diffusée ce épisode de L'atelier des médias. En outre, la journaliste béninoise Cécile Goudou, qui préside ce réseau, explique sa raison d'être et ses ambitions, et Cécile Mégie, ancienne directrice de RFI, raconte comment la radio mondiale forme depuis une décennie journalistes et techniciens de reportage.
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Comments (2)

Reporters RDC

Très instructif. Merci Steven

Jan 14th
Reply

Reporters RDC

Très instructif ! ✨️

Dec 6th
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