Bas les pattes !

<p>Bas les pattes, c’est le podcast original RFI qui aborde les questions de genres dans les sociétés contemporaines africaines. Sexualité, féminisme, masculinité, déconstruction, patriarcat... Kpénahi Traoré s'appuie sur ses lectures, des témoignages et analyses de sociologues, féministes et jeunes hommes et femmes d'Afrique francophone pour questionner l’évolution des mœurs après les mouvements d’émancipation contemporains.</p>

« Bas les pattes », le podcast [Bande annonce]

Bas les pattes est un podcast natif de RFI qui questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc. Je m'appelle Kpénahi Traoré, je suis journaliste à RFI, et tout au long des 10 épisodes du podcast Bas les pattes, je partagerai avec vous mon parcours personnel. Comment j'ai appris que le féminisme n’était pas un gros mot par exemple, mais aussi qu’on peut se battre pour l’égalité femmes-hommes sans aigreur et sans faire de l’homme le bouc émissaire. Car c’est la mentalité de toute la société qui doit évoluer.Dans Bas les pattes, on entendra une pionnière du féminisme au Sénégal et on donnera la parole à de jeunes militantes. On écoutera des témoignages bouleversants de femmes qui ont accepté de raconter leur histoire souvent difficile. On constatera aussi que des hommes s’impliquent désormais dans la lutte, comme un père prêt à tout pour défendre sa fille, quoi qu'il lui en coûte.C’est cette libération de la parole et la dénonciation des faits de violences sexuelles dont il sera question dans ce podcast.Alors dites « Bas les pattes » avec moi en écoutant ce podcast et en le partageant autour de vous.

06-23
02:36

10/10 Paroles de féministes – Saison 1

Dans ce dernier épisode, j’ai interrogé des femmes qui expliquent leur vision du féminisme d’hier à aujourd’hui et expriment leurs aspirations pour le féminisme de demain. Il en ressort que les femmes africaines assument d’êtres féministes et revendiquent une lutte propre à elles, en adéquation avec les réalités africaines qui sont différentes du contexte occidental. C’était aussi important pour moi d’apporter ce regard sociologique qu’on ne voit pas systématiquement.Dans cette réflexion, il apparaît clairement que les luttes menées par le passé ont ouvert la voie à de nouveaux combats, mais comme l’a si bien dit la féministe et sociologue sénégalaise Marie-Angélique Savané, « il faut que chaque génération pose les problèmes féministes de son temps».Avec : Marie-Angélique Savané, sociologue et pionnière du féminisme au Sénégal, membre fondatrice du mouvement Yeewu-yeewi, première organisation féministe sénégalaise Ndeye Fatou Kane, autrice de l’essai « Vous avez dit féministe ? », et chercheuse sur le genre à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris. Fatou Kiné Diouf, féministe, commissaire d’exposition et l’une des initiatrices de l’exposition « T'étais habillée comment ? Lan nga soloon » à Dakar.Voir aussi le discours de Thomas Sankara sur la libération de la femme et la domination masculine. « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental

07-01
18:56

9/10 La masculinité positive – Saison 1

Travailler sur ce podcast m’a amenée à faire des rencontres importantes, à avoir des discussions avec des personnes, hommes et femmes, qui ont un avis sur le féminisme mais qui ne l’expriment pas ouvertement. J’en suis arrivée à cette conclusion : le féminisme n’est pas qu’une affaire des femmes. Pour mieux faire comprendre ce concept et montrer qu’être féministe n’est pas synonyme de haïr les hommes et que les femmes n’ont pas pour objectif de prendre leur place. C’est pour cette raison que voir un jeune homme de 24 ans qui est engagé aux côtés des femmes est, de mon point de vue, une avancée notable. Jerry Azilinon a pour but de parler de la masculinité positive dans les écoles, expliquer le genre aux enfants dès le bas âge.Avec : Jezzy Azilinon, féministe, membre du collectif Doyna et promoteur de la masculinité positive Ndeye Fatou Kane, autrice de l’essai « Vous avez dit féministe ? », et chercheuse sur le genre à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris.Voir aussi l’article évoqué dans l’épisode sur la masculinité positive au Rwanda. « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental

07-01
15:57

8/10 Les séries pour faire progresser les mentalités – Saison 1

Il n’est plus possible de faire comme si la voix des femmes n’existait pas. Il n’est plus possible de ne pas entendre les cris de liberté des femmes. Au point qu’au Sénégal, plusieurs séries télé ont fait le choix de faire résonner encore plus fort ces voix. Bien entendu, voir des femmes dans des feuilletons, cela ne date pas d’aujourd’hui, mais elles étaient jusqu'ici plus enfermées dans des clichés et réduites à des rôles très caricaturaux.Mais au cours de ces quatre dernières années, d’autres feuilletons, plus modernes, donnent une autre image de la femme africaine. Les mettent au centre des intrigues sans tomber dans les stéréotypes de la femme permanemment soumise, qui n’a pas droit à la parole. Parmi ces séries, il y a C’est la vie, un programme télé éducatif qui aborde des sujets comme l’immigration, la sexualité, la vie de couple, l’émancipation de la femme, les violences sexuelles et conjugales. Ensuite, Maîtresse d’un homme marié, une série à succès qui s’est même attirée les foudres des traditionalistes pour sa liberté de ton.Avec : Halimata Gadji, actrice, jouant le rôle de Marème Dial dans la série Maîtresse d’un homme marié. Mohamed Kéïta, acteur jouant le rôle de Julien dans la série C’est la vie.Références citées dans l’épisode : Écoutez C’est la vie sur RFI L’épisode 18 évoqué dans le podcast « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental

07-01
15:07

7/10 Je vais le poursuivre jusqu’au bout ! – Saison 1

Bon nombre d’initiatives existent pour accompagner les femmes et filles victimes de violences sexuelles. Mais la plupart du temps, ces initiatives ne sont pas connues et les victimes et leurs familles restent désemparées face à des cas d’agressions sexuelles. Mais il y a un autre mal qui pèse sur les victimes. La pression familiale et sociétale pour les contraindre à se taire. C’est la pratique du « masla » et du « sutura ». J’ai cherché à comprendre tout ce que ces mots renferment comme pratiques insidieuses culturelles. Écoutez cet épisode pour en savoir davantage.Avec : Aïcha Awa Ba, chercheuse sur les thématiques de discrimination de genre et de protection de l’enfance et membre du collectif Doyna, ça suffit en wolof Hadjara Ndiaye, féministe et présidente de l’association Walu, qui veut dire secourir en wolof. Mamadou Thiam, père d’une victime de pédophilie. Sa fille de 13 ans a été violé par un membre de la famille. La douleur de ce père est tellement vive qu’il est déterminé à poursuivre le principal accusé en justiceRéférences citées dans l’épisode : Le groupe Bénévoles premiers secours en Côte d’Ivoire Les Ivoiriens réclament justice pour la fillette de 3 ans décédée des suites d’un viol Comprendre le concept de Masla dans la société sénégalaise « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental

07-01
17:39

6/10 Une lumière au bout du tunnel – Saison 1

Toujours à la Maison rose pour suivre Marie-Ange et Aminata sur le chemin de la reconstruction. Comme on dit, quand on touche le fond, il ne nous reste plus qu’à remonter à la surface. Ces deux femmes ont rebondi grâce à l'accompagnement de la Maison rose. Retourner dans fa famille qu’on avait quittée, ou mettre au monde et aimer un enfant dont on voulait se débarrasser, c’est ce qu’elles ont réussi à accomplir.Cette prise en charge dans ce lieu singulier leur a permis de prendre en main leur vie.Une série d’activités leur est proposée sous forme de thérapie. Le dessin, le yoga, le cirque, la couture comme un exutoir pour se raconter et accepter son histoire, pour se construire un futur.Avec : Mona Chasserio, cofondatrice de la Maison rose à Dakar Aminata, victime de viol, duquel elle est tombée enceinte. Un événement qui a causé la division au sein de sa famille. Elle a été accueillie à la Maison rose pour reprendre sa vie en main Marie-Ange, victime d’un mariage forcé qui l’a obligée à mettre fin à ses études. Quand elle a pu se sortir de ce mariage non voulu, elle est tombée enceinte d’un homme qui l’a rejetée avec sa grossesse. Aminata fait plusieurs tentatives d’avortement sans succès et une tentative de suicide. C’est grâce à la Maison rose qu’elle s’est reconstruite.Référence citée dans l’épisode :Boris-Cyrulnik sur la résilience. « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental

07-01
11:27

4/10 Quand la victime est traitée comme une coupable – Saison 1

Que faisais-tu là ? Tu avais bu ? Tu étais habillée comment ? Ce sont généralement ces questions qu’on pose aux victimes de viols. Des questions qui minimisent le rôle des agresseurs et enferment les survivantes de violences sexuelles dans le silence et la culpabilité. La peur d’être ostracisée et le sentiment de honte font que beaucoup de cas d’agressions sexuelles ne sont pas signalés. Dans cet épisode, la féministe et commissaire d’exposition Fatou Kiné Diouf nous parle de la diversité des vêtements montrés dans l’exposition « T'étais habillée comment ? ». Des vêtements que nous avons l’habitude de voir dans la vie de tous les jours.« Nous apprenons aux filles à être aimables, gentilles, hypocrites. Et nous n’apprenons pas la même chose aux garçons. C’est dangereux. Tant de prédateurs sexuels en ont tiré parti. Nombre de filles gardent le silence alors qu’on abuse d’elles parce qu’elles veulent se montrer gentilles. Nombre de filles perdent leur temps à essayer d’être “gentilles” avec des gens qui leur font du mal. Nombre de filles pensent aux “sentiments” de ceux qui sont en train de les blesser. C’est là la conséquence catastrophique du souci de plaire. Nous vivons dans un monde rempli de femmes incapables de respirer librement parce qu’on les a conditionnées depuis si longtemps à se contorsionner pour s’efforcer de se rendre aimables. » Chimamanda Ngozi Adichie, dans « Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe ».Avec : Fatou Kiné Diouf, féministe, commissaire d’exposition et l’une des initiatrices de l’exposition « T'étais habillée comment ? Lan nga soloon », à Dakar. Awa Cheikh Diouf, directrice du musée de la femme Henriette Bathily à DakarRéférences citées dans l’épisode : L’exposition « What were you wearing » États-Unis : « T’étais habillée comment ? », l’expo qui casse les préjugés sur le viol (ladepeche.fr) « La Parole aux négresses », écrit par Awa Thiam en 1978 « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental 

07-01
13:56

3/10 «T’étais habillée comment? – Lan nga soloon?» – Saison 1

Les agressions sexuelles sont parfois justifiées par les vêtements que portaient les victimes quand elles ont été violées. Une culpabilisation systématique des victimes sous prétexte qu’elles étaient vêtues de façon provocante. Bien avant l’affaire l’affaire Harvey Weinstein, #MeToo et #BalanceTonPorc, des initiatives étaient déjà en place pour dénoncer les agressions sexuelles. L’une de ces initiatives est l’exposition intitulée « T’étais habillée comment ? » Un concept qui est né aux États-Unis mais qui a été recréé dans différents pays, dont le Sénégal.Avec : Awa Cheikh Diouf, directrice du musée de la femme Henriette Bathily à Dakar Fatou Kiné Diouf, féministe, commissaire d’exposition et l’une des initiatrices de l’exposition « T’étais habillée comment ? Lan nga soloon » à Dakar.Références citées dans l’épisode : L’exposition « What were you wearing ? » États-Unis : « T’étais habillée comment ? », l’expo qui casse les préjugés sur le viol (ladepeche.fr) « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental 

07-01
13:30

2/10 La parole libérée pour se révolter et dénoncer – Saison 1

En mai 2019, une série de viols suivis de meurtres a ému le Sénégal. Ces événements ont provoqué un débat public sur les violences sexuelles dans un pays fortement ancré dans la religion et les traditions. Pour moi, Kpénahi Traoré, ce simple fait de pouvoir enfin parler de ces violences subies par les femmes était déjà une avancée, aussi petite soit-elle. Les militantes féministes ont décidé de sortir de l’ombre et de se faire entendre. Réunies au sein de collectifs pour dire « doyna », « dafadoye » « stop », « ça suffit », en wolof. Le 25 mai 2019, une grande marche est organisée à Dakar pour dénoncer les violences sexuelles et demander la criminalisation du viol au Sénégal alors que les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc venaient de créer une onde de choc en libérant la parole des femmes dans le monde dans le sillage du scandal Harvey Weinstein. Étant une femme et africaine, c’était l’opportunité de dire qu’en Afrique aussi, les femmes n’étaient pas épargnées.Avec : Aïcha Awa Ba, chercheuse sur les thématiques de discrimination de genre et de protection de l’enfance, membre du collectif Doyna Ndeye Fatou Kane, autrice de l’essai « Vous avez dit féministe ? », et chercheuse sur le genre à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), à ParisRéférences citées dans l’épisode : Qui est Tarana Burke, la femme à l’origine de #MeToo ? #BalanceTonPorc : gros plan sur Sandra Muller, la créatrice du hashtag « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental

07-01
18:03

1/10 Moi, Kpénahi Traoré – Saison 1

Je m’appelle Kpénahi Traoré. Je suis journaliste à RFI. J’ai grandi sur le continent africain, en Côte d’Ivoire. Je vous raconte mes souvenirs d’enfance et je partage aussi avec vous mes ressentis sur le fait de grandir dans une société où les filles sont éduquées à être cantonnées aux tâches domestiques et les garçons à être de futurs chefs. Cette différence dans l’éducation fait de la fille le sexe faible et du garçon le sexe fort. Des normes établies dans la société que cet épisode aborde. Même si j’ai bénéficié de toute l’attention de mes parents qui n’ont ménagé aucun effort pour que je fasse des études je leur en suis très reconnaissante , mon parcours est celui d’une jeune fille comme beaucoup d’autres en Afrique.Références citées dans l’épisode : Inna Shevchenko, figure des FEMEN, dans En Sol Majeur sur RFI Chimamanda Ngozi Adichie, écrivaine « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental

07-01
13:10

5/10 Histoires intimes et bouleversantes – Saison 1

Cet épisode, c’est l’histoire intime de deux femmes qui m’ont vraiment touchée et que je trouve très courageuses. L’une ayant vécu un mariage forcé, l’autre un viol. Des faits qui ont bouleversés leur vie. Mais elles n’ont pas baissé les bras. Elles racontent leur histoire avec beaucoup de dignité. Elles ont trouvé refuge à la Maison rose, un havre de paix pour les femmes et les filles qui ont subi toutes sortes de maltraitances, les victimes de violences sexuelles et celles qui sont en grande précarité. Le but de cet épisode est aussi de montrer que des structures comme celle-ci existent pour accueillir et suivre les victimes de violences sexuelles.Avec : Mona Chasserio, cofondatrice de la Maison rose, à Dakar Aminata, victime de viol, duquel elle est tombée enceinte. Un événement qui a causé la division au sein de sa famille. Elle a été accueillie à la Maison rose pour reprendre sa vie en main Marie-Ange, victime d’un mariage forcé qui l’a obligée à mettre fin à ses études. Quand elle a pu se sortir de ce mariage non voulu, elle est tombée enceinte d’un homme qui l’a rejetée avec sa grossesse. Aminata fait plusieurs tentatives d’avortement sans succès et une tentative de suicide. C’est grâce à la Maison rose qu’elle s’est reconstruite. « Bas les pattes » est un podcast original de RFI, produit par Simon Decreuze et écrit par Kpénahi Traoré. Il questionne la place de la femme dans les sociétés africaines après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.Création musicale par RFI Instrumental 

07-01
14:37

2/10 La légende du sexe surdimensionné – Saison 2

D’où vient l’imaginaire selon lequel les hommes noirs auraient un pénis plus long que les autres ? Chacun.e de nous a entendu ce stéréotype au moins une fois dans sa vie. Une image véhiculée en partie par l’industrie pornographique. Cette perception fait partie de la masculinité des hommes noirs qui ont fini eux-mêmes par l’intégrer au point de s’auto-exotiser. Dans cet épisode j’ai donné la parole à Delphine Pereitti-Courtis, enseignante à l’Université d’Aix-Marseille en histoire contemporaine et auteure de « Corps noirs et médecins blancs, la fabrique du préjugé racial » aux éditions la Découverte. J’ai aussi échangé avec Jean-Paul Kouamé, sexologue ivoirien. Vous entendrez également des extraits de lecture du roman « Mâle noir » du sociologue et journaliste sénégalais Elgas.  

09-19
24:15

3/10 Colonisation et sexualisation des corps – Saison 2

La sexualisation du corps des personnes noires, notamment celui des hommes a bien des origines historiques, comme tout stéréotype et toute construction sociale. Les racines de la masculinité de l’homme noir sont donc profondément ancrées dans la colonisation. Nous verrons ensemble comment la colonisation a créé les masculinités en fonction de la race, de la classe sociale et de la sexualité ; ou encore comment le corps de l’homme noir a servi à le déprécier ou à le valoriser selon les intérêts coloniaux. Les écrits de Maya Viveros Vigoya, universitaire colombienne et professeure en études de genre à l’Université nationale de Colombie, m’ont éclairée dans cet épisode. Vous entendrez aussi Elgas, sociologue et journaliste sénégalais, auteur de plusieurs ouvrages dont « Mâle noir », éditions Ovadia; Delphine Pereitti-Courtis, enseignante à l’Université d’Aix-Marseille en histoire contemporaine et auteure de « Corps noirs et médecins blancs, la fabrique du préjugé racial » aux éditions la Découverte.

09-19
17:36

4/10 L’homme contemporain est-il émasculé ? – Saison 2

Pourquoi certains hommes se sentent-ils émasculés dès que les femmes apparaissent en position de pouvoir ? En février 2022, la chanteuse Rihanna était en couverture du magazine Vogue UK. Fière, tête haute, marchant sur une plage, entraînant par la main son compagnon, le rappeur Asap Rocky. Celui-ci portait dans ses bras leur enfant, qu’il embrassait sur le front. Il n’en a pas fallu plus pour que les masculinistes crient à l’émasculation des hommes. Dans cet épisode, je m’appuie sur les analyses de l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, mais aussi sur les discussions avec mes invités. Ndeye Fatou Kane, féministe, chercheuse sénégalaise sur le genre et auteure de « Vous avez dit féministe ? » aux éditions Harmattan ; Zakaria Guingané de la Team féodale, un groupe au Burkina Faso pour qui l’idéologie féministe est une menace pour ce qu’il appelle « les valeurs africaines » ; Sylvain Zagré, avocat.

09-19
23:36

5/10 Pourquoi les marqueurs sociaux varient selon le genre ? – Saison 2

Notre société a tendance à définir les femmes par leur statut matrimonial selon qu’elles sont mariées ou célibataires ; et les hommes par leur statut socio-professionnel. De fait, une femme a réussi sa vie quand un homme l’épouse, érigeant le mariage comme le but ultime à atteindre pour les jeunes filles. Pourquoi ? L’anthropologue burkinabè Jocelyne Vokouma nous en parle et nous livre son analyse sur la prise de conscience des filles sur la question du mariage et comment cela est négativement perçu par certains hommes. Jocelyne Vokouma est maître de recherche à l’Institut des Sciences et des Sociétés au CNRST, le centre national de la recherche scientifique et technologique.

09-19
20:47

6/10 Non à la masculinité toxique ! Oui à la masculinité féministe ! – Saison 2

Les hommes peuvent-ils être féministes ? Comment certains hommes remettent en question la masculinité patriarcale ? Cet épisode tente de répondre à ces questions en donnant la parole à deux jeunes hommes en Côte d’Ivoire qui ont accepté de parler de leur engagement. Gloire Wanief est activiste, écrivain et éditeur. Elie Akadia est sociologue et photographe, particulièrement de nu. Ils ont tous les deux, décidé de mettre leur savoir-faire au service de la lutte pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Ils se sont ouverts à moi sur la façon dont ils l’expriment dans leur travail.  Mais en retour, ils sont parfois rabaissés et leur masculinité mise en doute par d’autres hommes, parce qu’ils refusent de perpétuer la domination masculine.  

09-19
22:45

7/10 Masculinistes, féministes : la bataille des réseaux sociaux – Saison 2

Les masculinistes ! Un terme de plus en plus familier des milieux féministes. Ce sont des hommes qui ont fait du féminisme l’ennemi à abattre. Une posture revendiquée et visible via leur parfaite maîtrise des réseaux sociaux. J’ai réellement pris conscience de leur détermination après avoir vu le documentaire « Affaire Johnny Depp / Amber Heard : la justice à l’épreuve des réseaux sociaux », de la réalisatrice française Cécile Delarue. Il est clair que désormais, la bataille entre les féministes et les masculinistes se mènent sur les réseaux sociaux. C’est grâce à ces plateformes que le mouvement MeToo a eu la réussite et l’écho qu’on lui connaît. C’est grâce à cet outil que des milliers de femmes ont pu prendre la parole pour dénoncer leurs agresseurs. C’est aussi par les réseaux sociaux que la solidarité féminine s’est le plus manifestée.    

09-19
16:36

8/10 Stéréotypes de genre et culture du viol dans les médias – Saison 2

En août 2021, une séquence de démonstration d’un viol créé le scandale sur une télé ivoirienne. Yves de Mbella, l’animateur de l’émission « La Télé d’Ici Vacances » sur la NCI, invite un homme à venir simuler un viol sur un mannequin. Ce dernier s’exécute devant un public indifférent. La séquence dure plus de 2 minutes sans qu’aucune personne sur le plateau de l’émission ni dans le public ne s’émeuve. Une scène choquante, qui semblait au départ partir d’une volonté de créer un cadre de discussion médiatique sur le viol s’est transformé en une séquence de banalisation de la culture du viol. Dans cet épisode, je me penche sur le rôle des médias dans le débat sur le féminisme et comment ces médias contribuent à la culture du viol, mais aussi à perpétuer la domination du patriarcat. On verra aussi comment ils essaient de combler le vide dans leurs contenus concernant les dynamiques hommes-femmes en créant des émissions sur ces sujets. J’en discute avec Murielle Edoua, rédactrice en chef des émissions « Les femmes d’ici » et « Les hommes d’ici » sur la NCI.

09-19
20:34

9/10 La figure paternelle est-elle indispensable ? – Saison 2

Une figure paternelle est-elle importante dans la vie d’un petit garçon ? A-t-on la même éducation quand on grandit avec uniquement une mère ou un père ? Je me suis appuyée sur les écrits de la théoricienne de l’afroféminisme Bell Hooks et de l’écrivaine et féministe nigériane Chimamanda Ngozi Adichie pour répondre aux questions que je me posais dans cet épisode. On constate que les petits garçons sont conditionnés à perpétuer le patriarcat et à assimiler qu’ils sont, et qu’ils seront toujours, supérieurs aux filles... parce qu’ils sont tout simplement des hommes. J’ai eu une discussion très intime et sans tabou à ce propos avec un de mes invités, l’activiste et éditeur Gloire Wanief que vous avez entendu dans les épisodes précédents.  

09-19
15:22

10/10 Tu seras une femme mon fils – Saison 2

Sois un homme ! Vous avez sans doute souvent entendu cette injonction. C’est ce qu’on dit parfois aux garçons. Mais comment définit-on vraiment un homme ? Est-on un homme juste parce qu’on est né avec un organe sexuel masculin ? Comment construit-on son identité masculine ? C’est de tout cela dont il sera question dans cet épisode. Vous verrez que les questionnements sur l’identité de genre ne sont pas qu’une histoire de pays occidentaux et qu’on peut également parler des nouvelles masculinités africaines. Vous entendrez les témoignages de deux personnes, Sandrine et Pacifique, sur leur perception de la féminité et de la masculinité, et comment elles vivent leur hétérosexualité et/ou homosexualité.

09-19
21:38

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