Un livre à glisser dans toutes les hottes, une série documentaire… Martin Scorsese sur tous les fronts en cette fin d’année, pour le plus grand bonheur des fans de New York New York, Taxi Driver, Casino ou encore sa série documentaire consacrée au blues.Sens inné de l’espace, vitesse de récit, culture musicale phénoménale, mais aussi violence, culpabilité et rédemption… Scorsese, c’est toute une histoire de l’Amérique à travers ses rythmes, ses syncopes, ses fureurs et ses improvisations, auxquels des acteurs d’exception — de Robert De Niro à Leonardo DiCaprio — ont prêté leur visage. C’est aussi un parcours absolument singulier : celui d’un gamin asthmatique du ghetto italo-américain, devenu l’une des mémoires vivantes du 7e art et l’un de ses plus grands conteurs.Trois invité(e)s pour en parler :Nous avons d'abord le plaisir d'accueillir Florence Colombani, autrice, réalisatrice et journaliste, notamment au Point. Spécialiste du cinéma américain, elle nous éclairera sur une question passionnante, à savoir la place que tiennent les femmes dans l’univers de Martin Scorsese, et aussi ce que change — ou révèle — un regard féminin posé sur cette filmographie... Un regard porté aussi dans une série documentaire événement, Mr Scorsese, signée Rebecca Miller pour la plateforme Apple+. On peut aussi préciser que Florence Colombani a consacré tout un livre à Leonardo DiCaprio, l'un des acteurs phares de Scorsese.Avec nous également, Nicolas Schaller, critique au Nouvel Observateur et co-auteur de Scorsese, la totale, un très beau livre ponctuées de nombreuses photos, explications et anecdotes autour des 51 films, documentaires et séries signées du réalisateur américain. On y retrouve aussi de précieuses notices sur ses grands thèmes. Co-écrit avec Olivier Bousquet et Arnaud Devillard, cet ouvrage est paru aux éditions E/P/A.Un musicien fan de Scorsese pour compléter ce plateau, le flûtiste Joce Mienniel, qui a eu aussi l'occasion de travailler avec la Cinémathèque en composant des musiques originales pour une douzaine de chefs-d’œuvre restaurés de Georges Méliès, auquel Scorsese avait rendu hommage dans son conte de Noël en 3D Hugo Cabret. A noter que juste après cette émission, Joce Mienniel sera en concert comme tous les mercredis soir à La Gare-Le Gore, dans le 19e arrondissement de Paris, entouré de la French Connection, autrement dit la nouvelle scène jazz-électro du moment. Il sera aussi vendredi l'un des invités du saxophoniste Adrien Soleiman à la Petite Halle, toujours dans la capitale.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
© Quatrième de couverture du livre Musiques Nées de L'Esclavage (Domaine français) de Bertrand Dicale © Alan Lomax / avec l'aimable autorisation de l'Association for Cultural Equity. Mémoires des tropiques dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres, avec comme invité l'auteur d'un ouvrage majeur sur l'histoire et le sens même des musiques créoles : le journaliste, essayiste et spécialiste des chansons populaires Bertrand Dicale.Biguine, Wo-Ka, Zouk, Mayola, sans oublier bien sûr le jazz... Dans son nouvel essai, Musiques nées de l'esclavage (domaine français), publié aux Éditions de La Philharmonie, Bertrand Dicale nous propose une véritable traversée musicale et mémorielle intimement liée à l'esclavage made-in-France, mais qui a aussi su se déployer entre servitude et créativité, résistance et délectation, douleur et beauté... Il montre aussi comment certaines de ses musiques ont été tour à tour invisibilisées - et parfois aussi essentialisées -, alors même que l'odyssée des musiques créoles a bien plus à voir avec le fameux "Tout-Monde" cher au penseur Édouard Glissant, compagnon de pensée éternel de Bertrand Dicale.Également à notre micro, et parce qu’il incarne à sa manière l’une des figures les plus rayonnantes de ce Tout-Monde, le pianiste Alain Jean-Marie, né en Guadeloupe. On fêtait il y a tout juste une semaine ses quatre fois vingt ans dans Deli Express. Pétri de jazz et de biguine, il nous fait à nouveau l’honneur de sa présence avant son concert du jeudi 13 novembre au Sunside, avec le contrebassiste Diego Imbert. Tous deux viennent de publier Ballads sur le label Trebim.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du cinéma pour entamer cette nouvelle saison de Caviar pour tous, Champagne pour les autres... Du cinéma et du jazz, bien évidemment, avec ce film incroyable, Soundtrack to a Coup d'Etat, qui sort en salles ce mercredi 1er octobre. Son réalisateur, le vidéaste belge Johan Grimonprez, a entrepris de faire dialoguer à sa manière, et avec un sens du montage assez extraordinaire, les décolonisations africaines et la scène jazz américaine. Résultat: un documentaire dense, captivant, et surtout un générique qui donne le tournis... Côté politique, le héros et martyr de l'indépendance congolaise Patrice Lumumba, mais aussi Khrouchtchev, Castro, Nasser et Malcolm X; côté jazz, Abbey Lincoln, Dizzy Gillespie, Nina Simone, John Coltrane, et surtout Louis Armstrong... mais pas forcément dans le meilleur rôle de sa vie.Trois invités pour parler de ce film qui a été nommé au début de l'année pour l'Oscar du meilleur documentaire. À tout seigneur tout honneur, on commence par son réalisateur, Johan Grimonprez. © Arlene Mejorado / Avec l'aimable autorisation de IDA Documentary Magazine. A ses côtés, un musicien qui a toujours été très sensible à l'histoire politique et culturelle de ce qu'on appelait autrefois le Tiers-Monde. Et alors Lumumba, ça lui parle encore plus... On a en tout cas le grand plaisir de recevoir le pianiste, guitariste et compositeur congolais Ray Lema.Avec nous, enfin, le regard d'un historien sur ce film où il est notamment beaucoup question de panafricanisme. Cet historien, c'est Amzat Boukari-Yabara. Il a publié une dizaine d'années aux éditions La Découverte Africa Unite ! Une histoire du panafricanisme.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un budget estimé à moins de 100 millions de dollars, une histoire de vampire a priori mille fois vue et revue et à l'arrivée, un succès inattendu en salles pour Sinners, de Ry Coogler, qui a autant cartonné aux Etats-Unis qu'en France où il vient de dépasser le million d'entrées, près de deux mois après sa sortie sur grand écran. De quoi y consacrer notre dernier Caviar & Champagne de la saison car Sinners est aussi un film qui fait naître des réflexions passionnantes sur la réappropriation par les Afro-Américains de leur musique et de leur culture, le récit étant notamment centré sur l'ouverture d'un club de blues dans le Mississippi des années trente, à l'ombre du Ku Klux Klan et surtout sous la menace d'un trio de vampires dont on va découvrir que ce ne sont pas seulement des suceurs de sang, mais aussi des "suceurs de blues", pour reprendre le titre d'un article dans Le Monde qui nous a bien scotchés. Article signé du journaliste Thomas Sotinel qui fait partie de nos invités. Avec lui, trois musiciens qui ont vu eux aussi Sinners et qui vont nous offrir leur regard sur le film: -le trompettiste et chanteur américain Boney Fields. Adepte d'un blues funky et urbain qu'il a contribué à créer au sein même de Chicago, sa ville natale, il a aussi accompagné autrefois Lucky Peterson, Liz Mc Comb, James Cotton, Luther Allison, mais aussi le légendaire Buddy Guy qui signe une apparition inoubliable dans Sinners. Boney Fields sera également en concert à Paris le vendredi 20 juin sur la scène du Sunset. Avec nous, également, le pianiste Laurent De Wilde qui n'a pas signé pour rien, il y a quelques années, un album baptisé Life is a movie. Un musicien cinéphile, ça n'est pas si courant, et un musicien qui a vu Sinners, c'est encore plus incontournable ! On aura le grand plaisir, enfin, de retrouver en distanciel le saxophoniste Isaiah Collier, natif de Chicago, lui aussi, avec déjà sur son CV une aventure artistique fabuleuse où le propos politique se mêle souvent à une musique toujours plus incandescente.... Isaiah Collier qu'on retrouvera le samedi 5 juillet, à 18h, sur la scène du TSFJAZZ Chantilly Festival, dans l'Oise.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il fut à la fois un météore, un pionnier et une grande et belle âme toute en fusions qui jouit, aujourd’hui encore, d’une aura considérable dans l’espace caribéen et au-delà… Caviar pour tous, Champagne pour les autres célèbre le pianiste et auteur-interprète de Martinique Marius Cultier à qui la Philharmonie de Paris va rendre hommage ce jeudi 15 mai en ouverture de tout un cycle consacré aux musiques des Caraïbes avec également, le même jour, une conférence de l’écrivain Patrick Chamoiseau sur le thème Musique, créolisation et relation.Disparu trop tôt il y a 40 ans, le 23 décembre 1985, Marius Cultier aura laissé comme ultime album Concerto pour la fleur et l’oiseau, une œuvre enrobant jazz et sonorités créoles dans un ensemble dont la chanson titre, interprétée par Jocelyne Béroard, du groupe Kassav, avait décroché à l’époque le Grand Prix de la chanson française d’outre-mer décerné par la SACEM… Et c’est justement ce titre, La Fleur et l’Oiseau, que la Philharmonie de Paris a repris pour sa soirée du 15 mai dans le cadre d'une carte blanche confiée au percussionniste et multi-instrumentiste David Donatien qu’on a surtout croisé jusqu’ici dans l’aventure musicale de sa compagne, la chanteuse, pianiste et guitariste Yael Naim. David Donatien qui a donc choisi de rendre hommage à Marius Cultier sous ce titre, La Fleur et l'oiseau, et en invitant une multitude d'artistes. Le musicien est avec nous dans nos studios pour cette émission, avec également à ses côtés le chanteur Ralph Thamar qui sera présent lui aussi à la Philharmonie. Ralph Thamar a joué avec Marius Cultier tout en se faisant un nom au sein du groupe antillais Malavoi, puis de signer plusieurs autres albums comme leader.Avec nous, enfin, une autre participante à cette soirée « La Fleur et l’Oiseau », la chanteuse et journaliste à M6 Kareen Giock-Thuram, qui continue son beau parcours de musicienne depuis son premier album autour de Nina Simone. Elle sera également en concert sur la scène du Foirail à Pau les 23 et 24 mai, mais aussi sur la scène du festival Jazz Juan le 17 juillet prochain.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tempêtes sur un crâne et chevelures plus ou moins fournies au sommaire de ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres où il sera notamment question de calvitie précoce ou volontaire, de cheveux crépus et autres incidences capillaires dans les trajectoires individuelles comme dans le champ culturel et musical.Nous recevons notamment l’écrivaine Estelle-Sarah Bulle qui vient de publier chez Bayard Editions Histoire sentimentale de mes cheveux. Nourri de références à Patrick Chamoiseau, mais aussi à Michael Jackson, ce récit personnel est notamment l’occasion pour Estelle-Sarah Bulle d’explorer la signification profonde de ses cheveux crépus en tant que femme métisse.Dans la catégorie, enfin, « cheveu rare, mais idées larges », nous n’avons pas résisté à vouloir donner la parole dans cette émission au saxophoniste Jacques Schwarz-Bart qui vient de s’associer dans son prochain disque à un autre caribéen à la chevelure bien plus fournie, à savoir le pianiste Grégory Privat. Leur album, baptisé 22, comme leurs 22 ans d’écart, va sortir ce vendredi 2 mai sur le label Buddham Jazz.Avec nous, également, deux historiens, Robinson Baudry et Caroline Husquin pour nous rappeler à quel point, dans la Rome antique, on disait des chauves qu’ils étaient fourbes, dépravés et tyranniques. Pourquoi tant de préjugés ? Réponse dans un livre passionnant, Les Chauves. Histoire d’un préjugé dans la Rome antique, que les deux auteurs viennent de publier aux éditions Armand Colin.Dans la catégorie, enfin, « cheveu rare, mais idées larges », nous n’avons pas résisté à vouloir donner la parole dans cette émission au saxophoniste Jacques Schwarz-Bart qui vient de s’associer dans son prochain disque à un autre caribéen à la chevelure bien plus fournie, à savoir le pianiste Grégory Privat. Leur album, baptisé 22, comme leurs 22 ans d’écart, va sortir ce vendredi 2 mai sur le label Buddham Jazz.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Disons le mot: à nos yeux, c'est l'exposition de l'année. Pour l'une de ses dernières grandes manifestations avant une longue fermeture pour travaux, le Centre Pompidou, à Paris, propose jusqu'à fin juin une cartographie foisonnante sur la présence des artistes noirs à Paris des années 1950 à 2000. Ils sont 150 au total venus d'Afrique, des Caraïbes et d'Amérique du Nord... 150 peintres, sculpteurs, plasticiens ou photographes parfois méconnus pour lesquels la capitale a été à la fois un lieu de passage, mais aussi un lieu d'ancrage. L'exposition est intitulée "Paris Noir: circulations artistiques et luttes anti-coloniales", et un Caviar & Champagne ne sera pas de trop, justement, pour "circuler" dans cet univers souvent adossé au jazz et qui a donné lieu à des dialogues fructueux entre culture panafricaine et courants artistiques européens.Autant d'enjeux artistiques, mémoriels, mais aussi politiques que nous allons décrypter avec nos invités, à commencer par Alicia Knock, qui est l'une des commissaires de cette exposition. Elle en a aussi été à l'origine en tant que cheffe du service de la création contemporaine et prospective au Centre Pompidou.Egalement avec nous, la journaliste et productrice de radio Bintou Simporé, qui a longtemps officié à radio Nova et sillonné le Paris noir depuis les années 1980. Elle a également co-organisé en 1985 le festival "Racines noires " tout en participant à de nombreux guides au sein d'Actuel et de Nova, avec toujours une attention particulière aux musiciens et créateurs issus du continent africain et de "l"Atlantique noire ", cet espace spécifique au carrefour de l'esclavage, de la colonisation et des migrations.En écho à cette exposition, le centre Pompidou va également consacrer du 3 au 7 avril une rétrospective à une pionnière du cinéma panafricain, la réalisatrice Sarah Maldoror (1929-2020), dont l'un des plus grands films, Sambizanga, a été restauré par la fondation de Martin Scorsese avant d'être édité ces jours-ci en Blu-Ray par Carlotta Films avec d'autres films de Sarah Maldoror. Nous aurons le grand plaisir de recevoir à ce propos sa fille, la programmatrice Annouchka de Andrade, qui a à son actif trente ans d'expérience dans la coopération culturelle internationale, notamment à la direction du Festival International du Film d’Amiens. Avec nous, enfin, un musicien en "circulation" permanente, pour reprendre un concept au cœur de l'exposition "Paris Noir". De la Martinique à Paris et d'un répertoire à l'autre, le pianiste Mario Canonge n'a pas fini de nous surprendre. Avant de le retrouver le 16 mai en duo avec Alain Jean-Marie dans un album live intituléCon Alma, Mario Canonge sera à nouveau sur la scène parisienne du Baiser Salé ce mercredi 26 mars avec son complice contrebassiste Michel Zenino.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'espace du rêve... Ainsi le cinéaste américain David Lynch avait-il intitulé en 2018 un livre entre mémoires et biographie. Cet espace du rêve, on va le réinvestir dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres, à la fois pour évoquer le souvenir du réalisateur de Mulholland Drive disparu le mois dernier, mais aussi d'autres actualités liées au rêve... et aussi au jazz ou à des musiques voisines. Il sera notamment question dans cette émission de Quatre nuits d'un rêveur, un film rare de Robert Bresson datant de 1971 et qui ressort en salles ce mercredi après avoir été restauré par MK2 et Carlotta Films. On y entend notamment, au rayon B.O., non pas du Schubert ou du Jean-Sébastien Bach comme dans d'autres films du même cinéaste, mais de la musique brésilienne... Le scénariste, réalisateur et journaliste Nicolas Saada, que nous sommes très heureux de retrouver sur cette antenne, nous en dira plus dans quelques instants.Egalement avec nous, et c'est aussi pour nous un bonheur, la romancière Véronique Ovaldé dont le rapport à l'imaginaire au féminin singulier a déjà donné lieu à des récits aussi marquants que Et mon coeur transparent, ou encore Ce que je sais de Vera Candida... Elle a également publié l'an passé chez Flammarion A nos vies imparfaites, un recueil de nouvelles.. Véronique Ovaldé qui admire également l'œuvre du célèbre écrivain japonais Haruki Murakami dont le nouvel opus, La Cité aux murs incertains, est paru en début d'année aux éditions Belfond. Un récit gorgé de rêves... et de jazz.Notre troisième invité, enfin, ne jure que par David Lynch. Il s'agit du compositeur et chef d'orchestre Fred Pallem, fondateur du Sacre du Tympan. Le second volume de Cartoons, son programme jeune public qui revisite l'âge d'or des génériques de dessins animés, est sorti en disque récemment.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un Brésil à la fois unique et pluriel au menu de ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres. avec notamment la présence qui nous fait chaud au cœur de la chanteuse Gabi Hartmann.Alors qu'une saison croisée France-Brésil va fêter cette année les 200 ans des relations diplomatiques entre les deux pays, nous recevons la journaliste et auteure Véronique Mortaigne, qui a été longtemps critique musicale au journal Le Monde et qui a publié récemment aux éditions des Equateurs Brésils: éloge de la déraison.Brésils au pluriel, certes, mais aussi récit à la première personne avec comme point de départ une expérience de professeur de français à Récife dans les années 1970. De quoi explorer ensuite tous les cheminements, les singularités, voire les contradictions d'un Brésil qui ont fait dire autrefois à Antonio Carlos Jobim, figure fondatrice de la bossa nova, que "le Brésil n'est pas un pays pour débutants ". Véronique Mortaigne nous propose aussi à la fin de son livre la play-list de tous les morceaux qui ont inspiré son écriture et qui sont comme autant d'échos à ses rencontres les plus marquantes, à commencer par celle avec João Gilberto.À ses côtés, une autre amoureuse du Brésil et de la musique brésilienne, la chanteuse Gabi Hartmann, qui a rencontré un véritable succès en France dès son premier album il y a deux ans. Le second, La femme aux yeux de sel, sortira au printemps avec un premier concert parisien qui affiche déjà complet aux Bouffes du Nord le 30 mars. D'ici là, un premier clip et un premier single, Into My World, sont attendus dès ce vendredi. Gabi Hartmann sera également en concert, toujours ce vendredi, au Paul B. de Massy, dans l'Essonne.Notre troisième invité fera notamment le trait d'union entre imaginaires brésiliens et évolutions politiques d'un pays qui a subi une période particulière avec l'accession au pouvoir du leader d'extrême-droite Jair Bolsonaro. Une extrême-droite qui est loin d'avoir abdiquer au Brésil malgré le retour au pouvoir de Lula. On en parlera notamment avec Everton Barbosa, jeune docteur en Histoire et chercheur en études lusophones à l'Université Sorbonne Paris Nord. Il a aussi beaucoup travaillé sur les transferts culturels entre le Brésil et la France.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Toujours le manque, toujours ce sentiment de vide plus de trois ans après la disparition de Bertrand Tavernier... Toujours ses souvenirs intacts, également, quand le réalisateur de Autour de minuit venait causer sur les ondes de sa radio préférée et que la conversation allait ensuite swinguer et se prolonger à la terrasse d'un club de jazz... Autant dire que ces Mémoires interrompus de Bertrand Tavernier, publiés conjointement par l'Institut Lumière et les éditions Actes-Sud, étaient un sujet en or pour ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres. On s'y est précipité, certain d'y retrouver cette chaleur humaine, cette voracité dans la passion et cette érudition en tous genres qui ne nous ont jamais déçus. Mission remplie, même si la mort a interrompu cette sorte de "roman inachevé" entrepris au moment de la pandémie. Ceci dit, même si le livre s'arrête en 1984 (avant Autour de minuit, donc...), il y a déjà tant à raconter avec souvent, d'ailleurs, des prolongements jusqu'à notre époque. Et puis il y a cette écriture, magnifique, tant il est vrai que Bertrand Tavernier, comme François Truffaut, était autant un homme du livre qu'un créateur de films.Quatre invités dans cette émission pour parler de Bertrand Tavernier à la lumière de ces "mémoires interrompus", en commençant par l'une des figures les plus importantes du jazz français, le contrebassiste Henri Texier, qui a composé pour Bertrand Tavernier la bande originale du film Holy Lola, en 2004, avec au générique Isabelle Carré et Jacques Gamblin.Avec nous, également, mais en zoom car elle n'habite pas à Paris, la comédienne Charlotte Kady, qui a joué dans cinq films de Bertrand Tavernier dont elle a aussi été la compagne. On peut notamment citer, entre 1990 et 2002, L627, Daddy Nostalgie ou encore La Fille de D'Artagnan.Egalement présent, mais dans nos studios, le producteur Frédéric Bourboulon, alter ego du réalisateur lorsqu'il a créé sa propre société de production, Little Bear. Frédéric Bourboulon a également été aux manettes du film La Vie et rien d'autre avant de récupérer les droits de Autour de minuit, qui vient de faire l'objet d'une restauration et d'un coffret collector via Tamasa Distribution. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'Afrique à la rencontre des Caraïbes dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres. En partenariat avec le festival nomade Africolor, qui débute ce 15 novembre en banlieue, notamment en Seine-Saint-Denis, pour se poursuivre jusqu'à la veille de Noël, nous allons notamment revenir sur la forte présence musicale des créolités caribéennes cette année à Africolor, comme si l'Afrique, décidément, était partout, ou alors comme si la part d'africanité de chacun était de plus en plus assumée, ne serait-ce que plusieurs territoires ultramarins traversés historiquement par les routes de l'esclavage... Des territoires ultramarins également traversés aujourd'hui, pour beaucoup d'entre eux, par une profonde crise sociale.Avec nous, le saxophoniste Samy Thiébault, né à Abidjan et passionné de musiques caribéennes en souvenir de deux albums remarqués même si le tout dernier, In Waves, prend davantage le large vers le Pacifique. Pour en revenir à Africolor, Samy Thiébault s'y produira le 13 décembre à Stains, en Seine-St-Denis, avec à ses côtés le percussionniste tambouyé Fanswa Ladrezeau, ainsi que les frères Cippe, qui perpétuent eux aussi, mais en Guyane, cette belle tradition des tambours créoles.Avec nous également, la romancière Estelle Sarah-Bulle, née à Créteil mais d'origine guadeloupéenne par son père. Elle a notamment signé il y a six ans un premier roman remarqué, Là où les chiens aboient par la queue, et son dernier-né, Basses terres, est paru aux éditions Liana Lévi, et on la retrouvera toujours à Stains, ce 13 décembre, mais un peu plus tôt dans la journée, pour une table ronde sur les "Exilé.e.s de l'intérieur".Rien de mieux, enfin, que d'avoir avec nous le boss d'Africolor pour célébrer notre partenariat avec ce festival. Il s'agit de Sébastien Lagrave. C'est en 2012 que cet agrégé de philosophie qui a été artiste lyrique pendant vingt ans a pris la succession de Philippe Conrath à la tête de l'association Africolor.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pleins feux sur les Etats-Unis dans ce numéro de rentrée de Caviar pour tous, Champagne pour les autres. A l'approche de l'élection de novembre et d'un duel plus qu'indécis entre Kamala Harris et Donald Trump, nous avons avec nous trois parcours ou regards, comme on veut, sur ce pays qui a toujours été au cœur de l'identité éditoriale de TSFJAZZ, fenêtre ouverte sur l'Amérique, aussi bien sur le plan musical qu'à d'autres niveaux.Avec nous en premier lieu, l'écrivain Eddy L.Harris pour sa Confession américaine parue aux éditions Liana Levi. L'occasion pour lui de revenir à la fois sur son parcours personnel et sur celui des Etats-Unis, pour le meilleur et pour le pire... Natif d'Indianapolis, Eddy L. Harris s'est surtout fait connaître avec Mississippi Solo. Il a choisi depuis quelques années la France comme point d’ancrage, et il aime à se définir ainsi: "Je suis un écrivain, un flâneur, un pitre, un voyageur. Être noir n’est qu’une de mes facettes "..L'invité musicien de notre Caviar américain est producteur, mais aussi guitariste et chanteur. Il s'agit du New-yorkais Jesse Harris qui a notamment participé à l'épopée de Norah Jones pour laquelle il a composé le fameux Don't Know Why, mais cet orfèvre du son a également collaboré avec Melody Gardot et Gaby Hartmann avant de voler de ses propres ailes. Son dernier-né aux accents très parisiens, Paper Flower, est sorti au printemps, et il s'est enrichi le mois dernier d'un EP baptisé Petite folie, avec trois nouvelles chansons, dont deux en français.Avec nous, enfin, le chercheur Lauric Henneton, maître de conférences en civilisation des pays anglophones à l’Université de Versailles Saint-Quentin. En plus d'être une sacrée pointure dans l'analyse de la vie politique américaine, il a aussi publié l'an passé, avec Julien Grossot, Rock'n'Road Trip - Les États-Unis en 1000 chansons de l'Alabama au Wyoming, aux éditions Hors Collection.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La légende a retenu ceci: un Noir de Martinique n'hésitant pas dans ses discours à dire "Nous, Algériens..."; un soignant et psychiatre passé dans le camp du FLN et autres Damnés de la terre, pour reprendre le titre de l'un de ses livres les plus connus; un esprit ardent qui n'hésitait pas à tout bousculer: frontières, repères et bonnes consciences... Icône de l'antiracisme et de la lutte anticoloniale, Frantz Fanon est un nom associé, aujourd'hui encore, à tout un imaginaire politique, au même titre que Malcolm X ou James Baldwin qui était au cœur de notre précédent Caviar pour tous, Champagne pour les autres. Sa trop courte vie, lui qui fut emporté par une leucémie foudroyante en décembre 1961 alors qu'il n'avait que 36 ans, a aussi sans doute contribué à mythifierr une épopée dont s'empare avec bonheur un journaliste américain, Adam Shatz, dans une biographie-événement parue au printemps aux éditions de La Découverte sous le titre: Frantz Fanon, une vie en révolutions...C'est avec un grand plaisir que nous le recevons, Adam Shatz, dans ce dernier Caviar & Champagne de la saison en direct du club We Are, en rappelant qu'il est également éditeur aux États-Unis de la London Review of Books. Et c'est peu dire que nous avons plein de questions à lui poser au sujet de cette biographie passionnante qui est tout sauf une hagiographie puisqu'à côté des colères, des combats, de la générosité et de la sincérité de Fanon, l'auteur creuse aussi les contradictions, les silences et les ambiguïtés d'un essayiste/combattant pas toujours facile à suivre entre le moment où il publie Peau noire, masques blancs en 1952 et celui où paraît, neuf ans plus tard, Les Damnés de la terre... Une biographie qui a aussi le grand mérite d'aborder l'héritage et l'actualité de Frantz Fanon.Pour entourer Adam Shatz et parce que Fanon nourrissait aussi une sensibilité particulière au jazz, et notamment au be-bop, nous avons invité Naïssam Jalal et Grégory Privat. La première, flûtiste et vocaliste, est connue pour ses engagements et sa musique toute en résistance et en spiritualité. On la retrouvera le 8 juillet prochain à Jazz à Porquerolles, dans le Var, pour un hommage collectif au regretté Frank Cassenti qui avait fondé ce si beau festival. Naïssam Jalal a également présenté récemment sur plusieurs scènes un tout nouveau projet, Landscapes of Eternity, nourri notamment par un voyage en Inde.Egalement avec nous, le pianiste Grégory Privat, natif de Martinique, comme Frantz Fanon, mais aussi comme Edouard Glissant, autre penseur antillais dont il nous avait si joliment parlé il y a quelques années dans une autre émission sur TSFJAZZ... Grégory Privat que retrouverons musicalement, cette fois-ci, à l'issue de cette conversation, avec une session live autour de son nouvel album, Phoenix, toujours en direct du club We Are. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour s'être attaqué aux fondements du racisme américain, le romancier, essayiste et militant James Baldwin, disparu en 1987, reste à jamais un repère essentiel sur ce que signifie être noir aux Etats-Unis. Ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres, lui est dédié en direct du club We Are alors qu'on approche du centenaire de sa naissance -ce sera au mois d'août- et que paraît cette semaine, aux éditions Stock, un recueil d'inédits de James Baldwin sous le titre La Croix de la Rédemption.Nouvelle, essais, discours, conférences, lettres... La pensée "baldwinienne" y scintille à chaque page, aussi bien lorsqu'il s'interroge dès le début des années 60 sur la possibilité d'avoir un président noir aux Etats-Unis que lorsqu'il réfléchit à l'essence-même du jazz, ou encore lorsqu'il écrit à la militante Angela Davis, sans oublier son portrait de l'acteur Sidney Poitier et ses réflexions sur les relations entre noirs et juifs. Quatre invités à notre micro pour en parler:-Le chanteur David Linx est avec nous. Il a été un proche de James Baldwin avec lequel il a enregistré un disque, A Lover's Question. C'était en 1987 en Provence où Baldwin a passé la fin de sa vie. Cet album, David Linx va le rejouer dans une célèbre église londonienne, Church of Sound, le 2 août prochain, avec la crème de la scène anglaise. Il a par ailleurs enregistré deux nouveaux disques qui sortiront l'an prochain pour ses 60 ans dont l'un avec son nouveau groupe où l'on retrouve notamment Grégory Privat, Arnaud Dolmen, Chris Jennings et Hermon Mehari.-Nous avons également le plaisir de recevoir Rashida K.Braggs, professeure au département d'études africaines du Williams College, dans le Massachusetts. Elle a notamment publié Jazz Diasporas autour des parcours de musiciens ou d'auteurs africains-américains en France après la Seconde guerre mondiale, ce qui l'a amené notamment à évoquer Baldwin dont l'œuvre, mais aussi la musicalité propre à cette œuvre, l'ont profondément marquée, à commencer par la nouvelle Sonny's Blues publiée en 1957.-Autre invité, le rappeur, poète et producteur américain Mike Ladd qui réside en France depuis plusieurs années. Compagnon de route de plusieurs projets jazz, il a notamment travaillé avec le pianiste Vijay Iyer, et il fait surtout partie du projet Baldwin en transit monté par le saxophoniste Stéphane Payen avec à la clé un album sorti récemment sur le label Jazzdor.-Avec nous, enfin, le comédien et metteur en scène Samuel Légitimus qui a fondé il y a un peu plus de 30 ans le Collectif James Baldwin qui rassemble artistes et intellectuels de tous horizons désireux de transmettre et de faire vivre la pensée et l’œuvre de l’écrivain africain-américain. A l'issue de cette conversation, session live, toujours en direct du Club We Are, avec le duo Matthis Pascaud/Hugh Coltman. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comme un air de Caribbean Stories dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres, toujours en direct du Club We Are... Avant la session live d'une chanteuse et harpiste dont on parle beaucoup en ce moment et dont les parents sont nés en Guadeloupe, c'est Haïti qui réunit à notre micro plusieurs invités alors que cette île qui vit naître en 1804 la première république noire au monde n'en finit plus de tomber en enfer. On a ainsi beaucoup parlé dernièrement d'une population soumise non seulement aux pénuries et à la misère la plus effroyable, mais aussi à une guerre des gangs impitoyable qui a mis la capitale, Port-au-Prince, à feu et à sang, aggravant encore davantage une profonde crise politique qui n'a pas l'air de beaucoup intéresser les autorités françaises malgré les liens historiques entre les deux pays.Regards croisés, à ce propos, d'un universitaire, d'un musicien et d'un acteur. Jean-Marie Théodat est né à Port-au-Prince, il est maître de conférences et directeur du département géographie à l'université Panthéon-Sorbonne, ainsi qu'à l'université d'Etat d'Haïti. Il est aussi poète et peintre. Parmi ses nombreuses publications, on peut notamment citer, comme co-auteur, Haïti-France, les chaînes de la dette, aux éditions Hémisphère.Le saxophoniste Jowee Omicil est également avec nous. Fils d'émigrants haïtiens ayant grandi à Montréal, il célèbre, justement, la révolution haïtienne dans son album le plus récent, Spiritual Healing: Bwa Kayiman Freedom Suite, un disque intense qui rassemble également Randy Kerber, Jonathan Jurion, Arnaud Dolmen, Yoann Danier et Jendah Manga. On va aussi retrouver Jowee Omicil le 16 juin prochain au Maisons-Laffitte Jazz Festival, mais aussi le 9 mai à Jazz sous les Pommiers, dans la Manche, pour L'Ouverture de Toussaint, un projet porté notamment par le rappeur Napoleon Maddox et qui est dédié, comme le suggère son titre, au père de l'indépendance haïtienne, Toussaint Louverture.Avec nous, enfin, un jeune acteur lui aussi d'origine haïtienne, Alexandre Desane, qui illumine de sa présence un film sur l'essayiste et combattant anti-colonial Frantz Fanon qui va sortir prochainement en salles et qui a déjà été présenté en clôture du festival Cinéma du Réel. Il s'agit d'un film du réalisateur algérien Abdenour Zahzah dont le titre est tout un programme: Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l'hôpital psychiatrique Blida-Joinville au temps où le docteur Frantz Fanon était chef de la cinquième division entre 1953 et 1956 Après cette conversation haïtienne, donc, comme promis, session live avec la chanteuse et harpiste Sophye Soliveau.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il avait la rime riche, il faisait jazzer les mots, et il nous manque toujours autant, vingt ans après sa disparition. Bref, c'est un Caviar & Champagne "nougaresque" à souhait que nous vous proposons ce mardi soir en direct du Club We Are pour célébrer l'auteur de Armstrong, Toulouse, Le Jazz et la Java, et bien d'autres chansons encore trop méconnues.Et puisqu'on est aussi en pleine 26e édition du Printemps des Poètes, eh bien on a avec nous un poète, et aussi un universitaire, Laurent Fourcaut. Dans un ouvrage réédité chez L'Harmattan et intitulé Claude Nougaro: la Bête est l'ange: Imaginaire et poétique, il a décrypté les paroles des chansons de Claude Nougaro de la même manière que s'il s'agissait de décortiquer la prose de Baudelaire ou de Victor Hugo.La chanteuse Marion Rampal nous offre également le plaisir de sa présence. Elle vient de sortir un nouvel album, Oizel, tout emprunt de magie aérienne et de nuances autour de la langue française, et toujours en étroite collaboration, comme dans l'album précédent, Cissé, avec le guitariste Matthis Pascaud... Ce nouvel album, Marion Rampal le présentera au Café de la Danse, à Paris, le 1er avril. Marion Rampal est également partie prenante d'un projet hommage à Claude Nougaro, New'Garo, qui sera présenté prochainement aux festivals Jazz à Vienne, Jazz in Marciac et Jazz sous les Pommiers.Nous recevons également ce soir le curateur et éditeur chez Wise Music Groupe Marc Maret, qui a porté ce projet New'Garo avec Guillaume Anger, le directeur artistique de Jazz à Vienne, et qui en a aussi dirigé le livret.A l'issue de cette émission, c'est le groupe AMG Quartet qui nous proposera une session "live" autour d'un répertoire qui s'inspire notamment des univers de Yusef Lateef, Pharoah Sanders et John Coltrane. Ce groupe réunit le saxophoniste Keïta Janota, le pianiste Antoine Fleury, le contrebassiste Anthony Jouravsky et le batteur Mailo Rakotonanahary.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ode aux amours contrariés en cette soirée de la Saint-Valentin... Non pas par esprit de contradiction avec tous les "je t'aime" et autres câlins qui vont s'échanger en la circonstance dans les heures qui viennent, mais parce qu'en jazz, après tout, cette thématique des amours contrariés, amours chagrins et autres amours trahis, eh bien elle a souvent donné lieu à des morceaux d’anthologie.Plusieurs invités pour en parler dans ce nouveau Caviar pour tous, Champagne pour les autres en direct du We Are Club, avec tout d'abord l'écrivain Olivier Bordaçarre dont le 10e roman, La Disparition d’Hervé Snout, publié chez Denoël, regorge justement d’amours contrariés. Reste à savoir s'ils sont vraiment la cause de la mystérieuse disparition du personnage principal au gré d'un polar aussi grinçant que savoureux qui rappelle à la fois l'esprit ou le style de Georges Pérec et de Jean-Patrick Manchette, tous deux amateurs de jazz, comme l'est également notre invité.Également avec nous, le trompettiste David Enhco, actuellement en pleine tournée avec le pianiste helvétique Marc Perrenoud pour leur "tribute" à Chet Baker, le chanteur par excellence des amours contrariés. L'album, tout simplement intitulé Chet, est sorti il y a quelques mois sur le propre label de David Enhco, Nome... David Enhco qui est aussi, on le rappelle, l'un des piliers du Amazing Keystone Big Band.La chanteuse Lou Tavano nous fait également le plaisir d'être à nos côtés... Sa connivence hors-du-commun avec le pianiste Alexey Asantcheeff a donné naissance à un univers singulier, entre quête d'absolu et mélancolie intérieure. On se souvient encore de son 2e opus dont le titre était tout un programme, Uncertain Weather, un album tout en tourments mais aussi en envols... Comment mieux résumer la dialectique des amours contrariés.Avec nous, enfin, le chroniqueur et bloggeur Guillaume Lagrée, également animateur d'une émission sur la radio Couleurs Jazz. Il était déjà venu nous parler de jazz et de Saint-Valentin il y a une douzaine d'années, après un article remarqué sur son blog sous le titre: Jazz et érotisme: l'exultation corps et âme. Nous verrons si les amours contrariés l'inspirent tout autant dans cette émission...À l'issue de cette émission, session live avec le jeune pianiste Bastien Brison.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Jazz et machines, drôle de cocktail... mais justement, qu'est ce que les machines font au jazz ? Un logiciel dernier cri peut-il autant swinguer qu'un bon vieux standard de Louis Armstrong ? Et l'Intelligence artificielle ? A-t-elle vraiment vocation, et pas qu'en jazz, à élargir le champ des possibles, ou au contraire à le rétrécir ? Dans quelle mesure, enfin, une machine, si elle apprivoisée comme il le faut, peut éventuellement multiplier le champ créatif ? Autant de questions que nous ne soumettrons certainement pas au fameux Chat GPT dans cette émission, mais plutôt à deux musiciens, un chercheur et un philosophe, et pas des moindres puisque nous avons le plaisir d'accueillir Raphaël Enthoven pour son tout nouvel essai aux éditions de l'Observatoire: L'Esprit artificiel, avec un sous-titre qui a d'ailleurs valeur de manifeste: "une machine ne sera jamais philosophe ". Peut-elle en revanche jazzer en beauté ? Raphaël Enthoven n'échappera pas à cette question, lui qui avait participé il y a quelques années sur notre antenne à l'émission Portrait in Jazz.Son interlocuteur de l'époque, dans Portrait in Jazz, c'était le pianiste Laurent De Wilde, qui est aussi avec nous ce soir. Impossible de ne pas penser à lui lorsqu'on parle de musique et de machines... On se souvient encore du livre Les Fous du son, et puisqu'on est en présence ici d'un musicien qui écrit des livres, signalons que Laurent de Wilde a enregistré en version audio sa fameuse biographie de Thelonious Monk. C'est sorti chez Frémeaux et Associés.Un autre musicien face à sa machine dans cette émission. Il s'agit du pianiste Edouard Ferlet qui, depuis 2015, poursuit une conversation entre son jeu sur piano droit et un piano mécanique piloté par une machine. Le 2e volet de ce projet, Pianoïd 2, est paru chez Mélisse, avec dans la foulée un concert parisien il y a quelques jours au Café de la danse.Notre quatrième invité, enfin, est un chercheur, Gérard Assayag, qui est en charge des représentations musicales à l'IRCAM, à Paris. Il a notamment créé SOMAX, un logiciel d'intelligence artificielle permettant d'improviser avec des machines, dispositif que la contrebassiste Joëlle Léandre a expérimenté en juin dernier. Après cette conversation, nous retrouverons en session live le groupe Monsieur Mâla, toujours en direct du We Are Club.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Des rebelles, des affranchis, des turbulents, des accusés, des tatoués, des conjurés... Mauvais garçons en pagaille dans ce dernier Caviar & Champagne d'avant les fêtes, en direct du club We Are, l'expression "mauvais garçon' n'étant surtout pas à prendre au pied de la lettre, surtout au regard de notre premier invité, le saxophoniste Émile Parisien qu'on retrouvera en session live à la fin de cette émission. "Un garçon anormalement simple", écrivait à son sujet Francis Marmande il y a quelques années dans Le Monde. Eh bien on verra que ce n'est pas si simple, justement, surtout au fil d'une discographie qui s'est régulièrement affranchie de tout académisme avec, pour couronner le tout, un documentaire baptisé 6 Doin' Jazz et qui a été tourné au moment de l'album Louise sorti l'an passé. Ce documentaire, on peut le voir dès ce mardi sur Internet, et on va en parler avec sa réalisatrice, Solange Brousse, et avec aussi, bien sûr, Émile Parisien lui-même.Des "mauvais garçons", si on peut dire, il n'en manque pas non plus dans Black Music Justice, signé Fabrice Epstein,un avocat qui le sens du rythme, c'est le moins puisse dire... En neuf chapitres, il nous montre à quel point le droit et la justice ont souvent façonné la vie des musiciens noirs entre guerres avec les labels, faits divers, histoires de drogue, de sexe ou de plagiats... Et dans ce bouquin, on le verra avec l'auteur, il y a beaucoup d'histoires de jazz...Si Black Music Justice, enfin, est publié par la Manufacture des Livres, le catalogue de cet éditeur comporte aussi un autre ouvrage qui a justement pour titre: Mauvais garçons, sauf que là, il est question de tatoués, et de comment cette pratique qui concerne aujourd'hui 13 millions de tatoués, a d'abord été pendant plusieurs décennies l'apanage des bagnards, des prisonniers et autres durs à cuir de la société française. L'occasion d'une conversation passionnante avec l'un des co-auteurs de ce livre richement illustré, Eric Guillon, qui travaille en ce moment autour d'un autre "bad boy", et pour cause, puisqu'il s'agit de Pierre Loutrel, plus connu sous le nom de Pierrot le Fou.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"Cela m'arrive comme un accident de la vie, je n'y crois pas, mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais "... C'est en ces termes que Missak Manouchian fait ses adieux à son épouse, Mélinée, le 21 février 1944, dans une lettre écrite depuis la prison de Fresnes. Il sera fusillé l'après-midi même au Mont-Valérien avec 21 de ses camarades de l'Affiche rouge livrés à l'occupant nazi par la police française. Huit décennies après cet événement tragique immortalisé notamment par la poésie d'Aragon et le chant de Léo Ferré, Missak Manouchian va faire son entrée au Panthéon dans quelques mois, accompagné de Mélinée, et c'est à cette occasion que sort ce mercredi aux éditions Textuel un ouvrage important qui retrace l'itinéraire et la mémoire de ce couple de résistants communistes nés en Arménie. Intitulé tout simplement Manouchian, mais avec en sous-titre Missak et Mélinée Manouchian, deux orphelins du génocide des arméniens engagés dans la Résistance française, ce livre enrichi de nombreux documents inédits est signé par trois historiens présents avec nous pour ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres en direct du club We Are: Astrig Atamian, Claire Mouradian et Denis Peschanski, lequel a joué un rôle majeur auprès du mouvement Unité Laïque qui a milité pour cette entrée au Panthéon prévue en février prochain. Et parce qu'aujourd'hui encore nous avons l'Arménie au cœur au moment où ce pays redoute d'être rayé de la carte par l'Azerbaïdjan après ce qui s'est passé dans l'enclave du Haut-Karabakh, nous avons aussi souhaité inviter le pianiste André Manoukian qui a récemment accompagné à Erevan la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak. , laquelle a annoncé que l'Arménie sera célébrée en France durant toute l'année 2024. André Manoukian, dont le dernier album baptisé Anouch, on le rappelle, est un hommage à ses racines et à sa grand-mère arménienne rescapée du génocide. Nous retrouverons le pianiste dans une session live après cette émission avec à ses côtés le groupe Ladavina formé par la chanteuse arménienne Jacklin Baghdasaryan et le multi-instrumentiste Louis Thomas. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.