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Caviar & Champagne
Author: TSFJAZZ
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© TSF Jazz
Description
Chaque deuxième mercredi du mois, Laurent Sapir et Sébastien Vidal font le point sur l'actualité culturelle avec trois invités.
Caviar pour tous, champagne pour les autres ... C'est notre rendez-vous jazz et culture.
Au programme : littérature, Art, cinéma, Histoire et musique.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
41 Episodes
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Pleins feux sur les Etats-Unis dans ce numéro de rentrée de Caviar pour tous, Champagne pour les autres. A l'approche de l'élection de novembre et d'un duel plus qu'indécis entre Kamala Harris et Donald Trump, nous avons avec nous trois parcours ou regards, comme on veut, sur ce pays qui a toujours été au cœur de l'identité éditoriale de TSFJAZZ, fenêtre ouverte sur l'Amérique, aussi bien sur le plan musical qu'à d'autres niveaux.Avec nous en premier lieu, l'écrivain Eddy L.Harris pour sa Confession américaine parue aux éditions Liana Levi. L'occasion pour lui de revenir à la fois sur son parcours personnel et sur celui des Etats-Unis, pour le meilleur et pour le pire... Natif d'Indianapolis, Eddy L. Harris s'est surtout fait connaître avec Mississippi Solo. Il a choisi depuis quelques années la France comme point d’ancrage, et il aime à se définir ainsi: "Je suis un écrivain, un flâneur, un pitre, un voyageur. Être noir n’est qu’une de mes facettes "..L'invité musicien de notre Caviar américain est producteur, mais aussi guitariste et chanteur. Il s'agit du New-yorkais Jesse Harris qui a notamment participé à l'épopée de Norah Jones pour laquelle il a composé le fameux Don't Know Why, mais cet orfèvre du son a également collaboré avec Melody Gardot et Gaby Hartmann avant de voler de ses propres ailes. Son dernier-né aux accents très parisiens, Paper Flower, est sorti au printemps, et il s'est enrichi le mois dernier d'un EP baptisé Petite folie, avec trois nouvelles chansons, dont deux en français.Avec nous, enfin, le chercheur Lauric Henneton, maître de conférences en civilisation des pays anglophones à l’Université de Versailles Saint-Quentin. En plus d'être une sacrée pointure dans l'analyse de la vie politique américaine, il a aussi publié l'an passé, avec Julien Grossot, Rock'n'Road Trip - Les États-Unis en 1000 chansons de l'Alabama au Wyoming, aux éditions Hors Collection.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La légende a retenu ceci: un Noir de Martinique n'hésitant pas dans ses discours à dire "Nous, Algériens..."; un soignant et psychiatre passé dans le camp du FLN et autres Damnés de la terre, pour reprendre le titre de l'un de ses livres les plus connus; un esprit ardent qui n'hésitait pas à tout bousculer: frontières, repères et bonnes consciences... Icône de l'antiracisme et de la lutte anticoloniale, Frantz Fanon est un nom associé, aujourd'hui encore, à tout un imaginaire politique, au même titre que Malcolm X ou James Baldwin qui était au cœur de notre précédent Caviar pour tous, Champagne pour les autres. Sa trop courte vie, lui qui fut emporté par une leucémie foudroyante en décembre 1961 alors qu'il n'avait que 36 ans, a aussi sans doute contribué à mythifierr une épopée dont s'empare avec bonheur un journaliste américain, Adam Shatz, dans une biographie-événement parue au printemps aux éditions de La Découverte sous le titre: Frantz Fanon, une vie en révolutions...C'est avec un grand plaisir que nous le recevons, Adam Shatz, dans ce dernier Caviar & Champagne de la saison en direct du club We Are, en rappelant qu'il est également éditeur aux États-Unis de la London Review of Books. Et c'est peu dire que nous avons plein de questions à lui poser au sujet de cette biographie passionnante qui est tout sauf une hagiographie puisqu'à côté des colères, des combats, de la générosité et de la sincérité de Fanon, l'auteur creuse aussi les contradictions, les silences et les ambiguïtés d'un essayiste/combattant pas toujours facile à suivre entre le moment où il publie Peau noire, masques blancs en 1952 et celui où paraît, neuf ans plus tard, Les Damnés de la terre... Une biographie qui a aussi le grand mérite d'aborder l'héritage et l'actualité de Frantz Fanon.Pour entourer Adam Shatz et parce que Fanon nourrissait aussi une sensibilité particulière au jazz, et notamment au be-bop, nous avons invité Naïssam Jalal et Grégory Privat. La première, flûtiste et vocaliste, est connue pour ses engagements et sa musique toute en résistance et en spiritualité. On la retrouvera le 8 juillet prochain à Jazz à Porquerolles, dans le Var, pour un hommage collectif au regretté Frank Cassenti qui avait fondé ce si beau festival. Naïssam Jalal a également présenté récemment sur plusieurs scènes un tout nouveau projet, Landscapes of Eternity, nourri notamment par un voyage en Inde.Egalement avec nous, le pianiste Grégory Privat, natif de Martinique, comme Frantz Fanon, mais aussi comme Edouard Glissant, autre penseur antillais dont il nous avait si joliment parlé il y a quelques années dans une autre émission sur TSFJAZZ... Grégory Privat que retrouverons musicalement, cette fois-ci, à l'issue de cette conversation, avec une session live autour de son nouvel album, Phoenix, toujours en direct du club We Are. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour s'être attaqué aux fondements du racisme américain, le romancier, essayiste et militant James Baldwin, disparu en 1987, reste à jamais un repère essentiel sur ce que signifie être noir aux Etats-Unis. Ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres, lui est dédié en direct du club We Are alors qu'on approche du centenaire de sa naissance -ce sera au mois d'août- et que paraît cette semaine, aux éditions Stock, un recueil d'inédits de James Baldwin sous le titre La Croix de la Rédemption.Nouvelle, essais, discours, conférences, lettres... La pensée "baldwinienne" y scintille à chaque page, aussi bien lorsqu'il s'interroge dès le début des années 60 sur la possibilité d'avoir un président noir aux Etats-Unis que lorsqu'il réfléchit à l'essence-même du jazz, ou encore lorsqu'il écrit à la militante Angela Davis, sans oublier son portrait de l'acteur Sidney Poitier et ses réflexions sur les relations entre noirs et juifs. Quatre invités à notre micro pour en parler:-Le chanteur David Linx est avec nous. Il a été un proche de James Baldwin avec lequel il a enregistré un disque, A Lover's Question. C'était en 1987 en Provence où Baldwin a passé la fin de sa vie. Cet album, David Linx va le rejouer dans une célèbre église londonienne, Church of Sound, le 2 août prochain, avec la crème de la scène anglaise. Il a par ailleurs enregistré deux nouveaux disques qui sortiront l'an prochain pour ses 60 ans dont l'un avec son nouveau groupe où l'on retrouve notamment Grégory Privat, Arnaud Dolmen, Chris Jennings et Hermon Mehari.-Nous avons également le plaisir de recevoir Rashida K.Braggs, professeure au département d'études africaines du Williams College, dans le Massachusetts. Elle a notamment publié Jazz Diasporas autour des parcours de musiciens ou d'auteurs africains-américains en France après la Seconde guerre mondiale, ce qui l'a amené notamment à évoquer Baldwin dont l'œuvre, mais aussi la musicalité propre à cette œuvre, l'ont profondément marquée, à commencer par la nouvelle Sonny's Blues publiée en 1957.-Autre invité, le rappeur, poète et producteur américain Mike Ladd qui réside en France depuis plusieurs années. Compagnon de route de plusieurs projets jazz, il a notamment travaillé avec le pianiste Vijay Iyer, et il fait surtout partie du projet Baldwin en transit monté par le saxophoniste Stéphane Payen avec à la clé un album sorti récemment sur le label Jazzdor.-Avec nous, enfin, le comédien et metteur en scène Samuel Légitimus qui a fondé il y a un peu plus de 30 ans le Collectif James Baldwin qui rassemble artistes et intellectuels de tous horizons désireux de transmettre et de faire vivre la pensée et l’œuvre de l’écrivain africain-américain. A l'issue de cette conversation, session live, toujours en direct du Club We Are, avec le duo Matthis Pascaud/Hugh Coltman. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comme un air de Caribbean Stories dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres, toujours en direct du Club We Are... Avant la session live d'une chanteuse et harpiste dont on parle beaucoup en ce moment et dont les parents sont nés en Guadeloupe, c'est Haïti qui réunit à notre micro plusieurs invités alors que cette île qui vit naître en 1804 la première république noire au monde n'en finit plus de tomber en enfer. On a ainsi beaucoup parlé dernièrement d'une population soumise non seulement aux pénuries et à la misère la plus effroyable, mais aussi à une guerre des gangs impitoyable qui a mis la capitale, Port-au-Prince, à feu et à sang, aggravant encore davantage une profonde crise politique qui n'a pas l'air de beaucoup intéresser les autorités françaises malgré les liens historiques entre les deux pays.Regards croisés, à ce propos, d'un universitaire, d'un musicien et d'un acteur. Jean-Marie Théodat est né à Port-au-Prince, il est maître de conférences et directeur du département géographie à l'université Panthéon-Sorbonne, ainsi qu'à l'université d'Etat d'Haïti. Il est aussi poète et peintre. Parmi ses nombreuses publications, on peut notamment citer, comme co-auteur, Haïti-France, les chaînes de la dette, aux éditions Hémisphère.Le saxophoniste Jowee Omicil est également avec nous. Fils d'émigrants haïtiens ayant grandi à Montréal, il célèbre, justement, la révolution haïtienne dans son album le plus récent, Spiritual Healing: Bwa Kayiman Freedom Suite, un disque intense qui rassemble également Randy Kerber, Jonathan Jurion, Arnaud Dolmen, Yoann Danier et Jendah Manga. On va aussi retrouver Jowee Omicil le 16 juin prochain au Maisons-Laffitte Jazz Festival, mais aussi le 9 mai à Jazz sous les Pommiers, dans la Manche, pour L'Ouverture de Toussaint, un projet porté notamment par le rappeur Napoleon Maddox et qui est dédié, comme le suggère son titre, au père de l'indépendance haïtienne, Toussaint Louverture.Avec nous, enfin, un jeune acteur lui aussi d'origine haïtienne, Alexandre Desane, qui illumine de sa présence un film sur l'essayiste et combattant anti-colonial Frantz Fanon qui va sortir prochainement en salles et qui a déjà été présenté en clôture du festival Cinéma du Réel. Il s'agit d'un film du réalisateur algérien Abdenour Zahzah dont le titre est tout un programme: Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l'hôpital psychiatrique Blida-Joinville au temps où le docteur Frantz Fanon était chef de la cinquième division entre 1953 et 1956 Après cette conversation haïtienne, donc, comme promis, session live avec la chanteuse et harpiste Sophye Soliveau.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il avait la rime riche, il faisait jazzer les mots, et il nous manque toujours autant, vingt ans après sa disparition. Bref, c'est un Caviar & Champagne "nougaresque" à souhait que nous vous proposons ce mardi soir en direct du Club We Are pour célébrer l'auteur de Armstrong, Toulouse, Le Jazz et la Java, et bien d'autres chansons encore trop méconnues.Et puisqu'on est aussi en pleine 26e édition du Printemps des Poètes, eh bien on a avec nous un poète, et aussi un universitaire, Laurent Fourcaut. Dans un ouvrage réédité chez L'Harmattan et intitulé Claude Nougaro: la Bête est l'ange: Imaginaire et poétique, il a décrypté les paroles des chansons de Claude Nougaro de la même manière que s'il s'agissait de décortiquer la prose de Baudelaire ou de Victor Hugo.La chanteuse Marion Rampal nous offre également le plaisir de sa présence. Elle vient de sortir un nouvel album, Oizel, tout emprunt de magie aérienne et de nuances autour de la langue française, et toujours en étroite collaboration, comme dans l'album précédent, Cissé, avec le guitariste Matthis Pascaud... Ce nouvel album, Marion Rampal le présentera au Café de la Danse, à Paris, le 1er avril. Marion Rampal est également partie prenante d'un projet hommage à Claude Nougaro, New'Garo, qui sera présenté prochainement aux festivals Jazz à Vienne, Jazz in Marciac et Jazz sous les Pommiers.Nous recevons également ce soir le curateur et éditeur chez Wise Music Groupe Marc Maret, qui a porté ce projet New'Garo avec Guillaume Anger, le directeur artistique de Jazz à Vienne, et qui en a aussi dirigé le livret.A l'issue de cette émission, c'est le groupe AMG Quartet qui nous proposera une session "live" autour d'un répertoire qui s'inspire notamment des univers de Yusef Lateef, Pharoah Sanders et John Coltrane. Ce groupe réunit le saxophoniste Keïta Janota, le pianiste Antoine Fleury, le contrebassiste Anthony Jouravsky et le batteur Mailo Rakotonanahary.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ode aux amours contrariés en cette soirée de la Saint-Valentin... Non pas par esprit de contradiction avec tous les "je t'aime" et autres câlins qui vont s'échanger en la circonstance dans les heures qui viennent, mais parce qu'en jazz, après tout, cette thématique des amours contrariés, amours chagrins et autres amours trahis, eh bien elle a souvent donné lieu à des morceaux d’anthologie.Plusieurs invités pour en parler dans ce nouveau Caviar pour tous, Champagne pour les autres en direct du We Are Club, avec tout d'abord l'écrivain Olivier Bordaçarre dont le 10e roman, La Disparition d’Hervé Snout, publié chez Denoël, regorge justement d’amours contrariés. Reste à savoir s'ils sont vraiment la cause de la mystérieuse disparition du personnage principal au gré d'un polar aussi grinçant que savoureux qui rappelle à la fois l'esprit ou le style de Georges Pérec et de Jean-Patrick Manchette, tous deux amateurs de jazz, comme l'est également notre invité.Également avec nous, le trompettiste David Enhco, actuellement en pleine tournée avec le pianiste helvétique Marc Perrenoud pour leur "tribute" à Chet Baker, le chanteur par excellence des amours contrariés. L'album, tout simplement intitulé Chet, est sorti il y a quelques mois sur le propre label de David Enhco, Nome... David Enhco qui est aussi, on le rappelle, l'un des piliers du Amazing Keystone Big Band.La chanteuse Lou Tavano nous fait également le plaisir d'être à nos côtés... Sa connivence hors-du-commun avec le pianiste Alexey Asantcheeff a donné naissance à un univers singulier, entre quête d'absolu et mélancolie intérieure. On se souvient encore de son 2e opus dont le titre était tout un programme, Uncertain Weather, un album tout en tourments mais aussi en envols... Comment mieux résumer la dialectique des amours contrariés.Avec nous, enfin, le chroniqueur et bloggeur Guillaume Lagrée, également animateur d'une émission sur la radio Couleurs Jazz. Il était déjà venu nous parler de jazz et de Saint-Valentin il y a une douzaine d'années, après un article remarqué sur son blog sous le titre: Jazz et érotisme: l'exultation corps et âme. Nous verrons si les amours contrariés l'inspirent tout autant dans cette émission...À l'issue de cette émission, session live avec le jeune pianiste Bastien Brison.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Jazz et machines, drôle de cocktail... mais justement, qu'est ce que les machines font au jazz ? Un logiciel dernier cri peut-il autant swinguer qu'un bon vieux standard de Louis Armstrong ? Et l'Intelligence artificielle ? A-t-elle vraiment vocation, et pas qu'en jazz, à élargir le champ des possibles, ou au contraire à le rétrécir ? Dans quelle mesure, enfin, une machine, si elle apprivoisée comme il le faut, peut éventuellement multiplier le champ créatif ? Autant de questions que nous ne soumettrons certainement pas au fameux Chat GPT dans cette émission, mais plutôt à deux musiciens, un chercheur et un philosophe, et pas des moindres puisque nous avons le plaisir d'accueillir Raphaël Enthoven pour son tout nouvel essai aux éditions de l'Observatoire: L'Esprit artificiel, avec un sous-titre qui a d'ailleurs valeur de manifeste: "une machine ne sera jamais philosophe ". Peut-elle en revanche jazzer en beauté ? Raphaël Enthoven n'échappera pas à cette question, lui qui avait participé il y a quelques années sur notre antenne à l'émission Portrait in Jazz.Son interlocuteur de l'époque, dans Portrait in Jazz, c'était le pianiste Laurent De Wilde, qui est aussi avec nous ce soir. Impossible de ne pas penser à lui lorsqu'on parle de musique et de machines... On se souvient encore du livre Les Fous du son, et puisqu'on est en présence ici d'un musicien qui écrit des livres, signalons que Laurent de Wilde a enregistré en version audio sa fameuse biographie de Thelonious Monk. C'est sorti chez Frémeaux et Associés.Un autre musicien face à sa machine dans cette émission. Il s'agit du pianiste Edouard Ferlet qui, depuis 2015, poursuit une conversation entre son jeu sur piano droit et un piano mécanique piloté par une machine. Le 2e volet de ce projet, Pianoïd 2, est paru chez Mélisse, avec dans la foulée un concert parisien il y a quelques jours au Café de la danse.Notre quatrième invité, enfin, est un chercheur, Gérard Assayag, qui est en charge des représentations musicales à l'IRCAM, à Paris. Il a notamment créé SOMAX, un logiciel d'intelligence artificielle permettant d'improviser avec des machines, dispositif que la contrebassiste Joëlle Léandre a expérimenté en juin dernier. Après cette conversation, nous retrouverons en session live le groupe Monsieur Mâla, toujours en direct du We Are Club.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Des rebelles, des affranchis, des turbulents, des accusés, des tatoués, des conjurés... Mauvais garçons en pagaille dans ce dernier Caviar & Champagne d'avant les fêtes, en direct du club We Are, l'expression "mauvais garçon' n'étant surtout pas à prendre au pied de la lettre, surtout au regard de notre premier invité, le saxophoniste Émile Parisien qu'on retrouvera en session live à la fin de cette émission. "Un garçon anormalement simple", écrivait à son sujet Francis Marmande il y a quelques années dans Le Monde. Eh bien on verra que ce n'est pas si simple, justement, surtout au fil d'une discographie qui s'est régulièrement affranchie de tout académisme avec, pour couronner le tout, un documentaire baptisé 6 Doin' Jazz et qui a été tourné au moment de l'album Louise sorti l'an passé. Ce documentaire, on peut le voir dès ce mardi sur Internet, et on va en parler avec sa réalisatrice, Solange Brousse, et avec aussi, bien sûr, Émile Parisien lui-même.Des "mauvais garçons", si on peut dire, il n'en manque pas non plus dans Black Music Justice, signé Fabrice Epstein,un avocat qui le sens du rythme, c'est le moins puisse dire... En neuf chapitres, il nous montre à quel point le droit et la justice ont souvent façonné la vie des musiciens noirs entre guerres avec les labels, faits divers, histoires de drogue, de sexe ou de plagiats... Et dans ce bouquin, on le verra avec l'auteur, il y a beaucoup d'histoires de jazz...Si Black Music Justice, enfin, est publié par la Manufacture des Livres, le catalogue de cet éditeur comporte aussi un autre ouvrage qui a justement pour titre: Mauvais garçons, sauf que là, il est question de tatoués, et de comment cette pratique qui concerne aujourd'hui 13 millions de tatoués, a d'abord été pendant plusieurs décennies l'apanage des bagnards, des prisonniers et autres durs à cuir de la société française. L'occasion d'une conversation passionnante avec l'un des co-auteurs de ce livre richement illustré, Eric Guillon, qui travaille en ce moment autour d'un autre "bad boy", et pour cause, puisqu'il s'agit de Pierre Loutrel, plus connu sous le nom de Pierrot le Fou.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"Cela m'arrive comme un accident de la vie, je n'y crois pas, mais pourtant, je sais que je ne te verrai plus jamais "... C'est en ces termes que Missak Manouchian fait ses adieux à son épouse, Mélinée,
le 21 février 1944, dans une lettre écrite depuis la prison de Fresnes.
Il sera fusillé l'après-midi même au Mont-Valérien avec 21 de ses
camarades de l'Affiche rouge livrés à l'occupant nazi par la police
française. Huit décennies après cet événement tragique immortalisé
notamment par la poésie d'Aragon et le chant de Léo Ferré, Missak
Manouchian va faire son entrée au Panthéon dans quelques mois,
accompagné de Mélinée, et c'est à cette occasion que sort ce mercredi
aux éditions Textuel un ouvrage important qui retrace l'itinéraire et la
mémoire de ce couple de résistants communistes nés en Arménie.
Intitulé tout simplement Manouchian, mais avec en sous-titre Missak et Mélinée Manouchian, deux orphelins du génocide des arméniens engagés dans la Résistance française, ce livre enrichi de nombreux documents inédits est signé par trois historiens présents avec nous pour ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres en direct du club We Are: Astrig Atamian, Claire Mouradian et Denis Peschanski,
lequel a joué un rôle majeur auprès du mouvement Unité Laïque qui a
milité pour cette entrée au Panthéon prévue en février prochain.
Et parce qu'aujourd'hui encore nous avons l'Arménie au cœur au moment
où ce pays redoute d'être rayé de la carte par l'Azerbaïdjan après ce
qui s'est passé dans l'enclave du Haut-Karabakh, nous avons aussi
souhaité inviter le pianiste André Manoukian qui a récemment accompagné à Erevan la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak.
, laquelle a annoncé que l'Arménie sera célébrée en France durant toute
l'année 2024. André Manoukian, dont le dernier album baptisé Anouch,
on le rappelle, est un hommage à ses racines et à sa grand-mère
arménienne rescapée du génocide. Nous retrouverons le pianiste dans une
session live après cette émission avec à ses côtés le groupe Ladavina formé par la chanteuse arménienne Jacklin Baghdasaryan et le multi-instrumentiste Louis Thomas.
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C'est la rentrée de Caviar pour tous, Champagne pour les autres avec déjà un nouveau lieu pour nous accueillir, le We Are Club, endroit magique de la rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris... Un Caviar qui fait également son cinéma ce soir puisqu'il sera bien sûr question de musique, mais aussi de 7e art avec à notre micro une directrice artistique et créatrice de costumes, un acteur-réalisateur et un pianiste pour qui le cinéma occupe aussi une place importante.
Nous avons notamment le grand plaisir d'accueillir Rosalie Varda, la fille d'Agnès Varda célébrée comme jamais en ce mois d'octobre, quatre ans après sa disparition. La réalisatrice qui aimait tant Jamie Cullum -elle nous en parlait avec tellement de plaisir sur TSFJAZZ- est notamment au cœur de Viva Varda !, une magnifique exposition qui a débuté ce mercredi et à laquelle ont notamment collaboré Rosalie Varda et sa société, Ciné-Tamaris. C'est à la Cinémathèque française, jusqu'au 28 janvier, avec un parcours jalonné de photographies, de costumes, d'archives, d'installations et qui nous montre à quel point l'œuvre d'Agnès Varda, traversée on le sait par les thèmes du féminisme et de la marginalité, est toujours aujourd'hui d'une grande actualité.
Le comédien et réalisateur Mathieu Amalric est également avec nous. On va enfin pouvoir découvrir en salle, le 1er novembre prochain, ses trois films documentaires sur le musicien new-yorkais John Zorn qu'il a suivi de 2010 à 2022. Tout simplement intitulé Zorn 1, 2 et 3, ce work-in-progress au long cours est aussi inclassable et généreux que son héros, john Zorn, dont on rappelle qu'il est à la fois saxophoniste, clarinettiste, chef d'orchestre et compositeur, avec autour de lui des constellations musicales en tous genres. A noter aussi que le film de Mathieu Amalric va sortir au même moment que la célébration des 70 ans de John Zorn à la Philharmonie de Paris les 1er et 2 novembre.
Au micro, enfin, mais aussi en session live après notre conversation, on fera mieux connaissance avec le pianiste et compositeur basé à Paris Gael Rakotondrabe. En activité depuis le milieu des années 2000, ce natif de la Réunion d'origine malgache a notamment accompagné de très belles voix -Ayo et Hugh Coltman entre autres. Il a aussi signé plusieurs BO pour le cinéma à l'instar du dernier film de Rebecca Zlotowski, Les Enfants des autres, et il va sortir prochainement son premier album comme leader, Shadow, sur le label "For Musicians Only".
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Pour assister à l'émission Caviar pour tous, Champagne pour les autres en direct de l'Hotel Dame des Arts réservez votre place gratuitement en cliquant ici. L'entrée à cet évenement se fait sur consommation.
Notre saison 2022/2023 a débuté avec leur révolte et cette mobilisation incroyable après la mort de Masha Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des mœurs de Téhéran parce qu'elle portait mal le foulard. Face à l'obscurantisme, les Iraniennes se sont soulevées au cri de "Femme, vie, liberté !", sapant les fondements mêmes d'un régime réduit à une répression aussi aveugle qu'impuissante. Ce dernier numéro de Caviar & Champagne avant les vacances leur est dédié avec à notre micro trois invité(e)s qui incarnent dans le champ culturel, chacune et chacun à leur manière, un autre Iran que celui des Mollahs.
Première invitée, la cinéaste franco-iranienne Sepideh Farsi. 20 ans après Le Voyage de Maryam, une première quête identitaire remarquée, elle signe son premier film d'animation, La Sirène, mis en musique par Erik Truffaz, et avec en arrière-plan la guerre Iran/Irak entre 1980 et 1988. Le film sort sur les écrans ce 28 juin.
Avec nous, également, le musicien iranien Arshid Azarine, pianiste de jazz un jour, radiologue spécialisé dans la médecine cardio-vasculaire le lendemain. On a notamment pu l'applaudir en avril dernier au Théâtre du Châtelet lors d'un concert de soutien au peuple iranien et au combat des femmes iraniennes pour la liberté.
Une journaliste et romancière pour compléter ce plateau: Naïri Nahapétian pour son livre Quitter Téhéran publié aux éditions Bayard. Dans ce récit autobiographique, elle évoque son exil parisien avec sa mère après l'instauration de la République islamique alors que son père, lui, est resté coincé en Iran. Venue du polar, Naïri Nahapétian a aussi publié il y a une dizaine d'années un récit au titre particulièrement évocateur pour nous, Dernier refrain à Ispahan... Un titre qui nous a fait penser à un célèbre morceau de Duke Ellington, Isfahan, et en espérant que de cet Iran en révolte se feront bientôt entendre d'autres couplets au rythme de la liberté et de l'émancipation.
On continue la soirée en compagnie du guitariste de jazz manouche Stéphane Wrembel pour une session musicale en trio avant son concert du lendemain au Duc des Lombards le 29 juin.
Visuel art work by @Shirin Moini.mHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Éclipses et renaissances dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres à nouveau en direct de l'Hôtel Dame des Arts, à Paris. On va en effet évoquer ce soir deux figures mal connues, un peu éclipsées dans l'histoire du blues comme dans celle de la littérature... Deux figures également contemporaines de ce que l'on a appelé la Harlem Renaissance dans les années 20 et qui se sont, chacune à leur manière, émancipées des préjugés de leur époque.
Première figure, celle de Ma Rainey, surnommée la "mère du blues". Le journaliste et biographe Frédéric Adrian, collaborateur de la revue Soul Bag, lui consacre un essai engagé, Ma Rainey: le blues est une femme. Sortie en librairie ce 1er juin dans la collection Résister des éditions Ampelos. Frédéric Adrian, qui a notamment signé il y a deux ans une biographie remarquée de Nina Simone, nous expliquera dans cette émission à quel point Ma Rainey aura été dédaignée par plusieurs générations de critiques officiels qui n'aimaient pas son féminisme pionnier, sa bisexualité assumée et ses prises de position tranchées.
Focus également dans cette émission sur un immense poète afro-caribéen installé aux Etats-Unis et qui a aussi trouvé son inspiration en France. Esprit libre et voyageur, Claude McKay est arrivé justement à Paris il y a 100 ans, en 1923, mais c'est surtout depuis Marseille, et après un passage homérique dans la Russie de Lénine, que ce natif de Jamaïque a signé son roman le plus emblématique, Banjo, en saisissant à la fois l'âme cosmopolite du Marseille de l'époque et son imprégnation musicale sur fond de jazz naissant.
Plusieurs événements égrenés tout au long de cette année vont célébrer la mémoire de ce poète hors du commun, à commencer par un concert d'ouverture le 8 juillet au festival Marseille Jazz des 5 Continents. Ce sera à l'occasion d'une création intitulée Kay ! Lettres à un poète disparu autour du conteur et multi-instrumentiste Lamine Diagne et du réalisateur Matthieu Verdeil. Ils s'étaient déjà rencontrés tous les deux à l'occasion du documentaire Claude McKay, de Harlem à Marseille, et ils sont tous les deux présents ce soir pour ce nouveau numéro de Caviar & Champagne. A noter aussi que cette année Claude McKay 100 ans après aura pour marraine une certaine... Christiane Taubira.
On continue la soirée en compagnie de la chanteuse Marion Rampal et du guitariste Aurélien Naffrichoux pour une session musicale quelques jours avant leurs concerts au Duc des Lombards le 9 et 10 juin.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour assister à l'émission Caviar pour tous, Champagne pour les autres en direct de l'Hotel Dame des Arts réservez votre place gratuitement en cliquant ici. L'entrée à cet évenement se fait sur consommation.
Ce mercredi on vous donne rendez-vous dès 19H à l’Hôtel Dame des Arts pour notre mensuelle Caviar pour tous, Champagne pour les autres animé par Sébastien Vidal et Laure Albernhe.
Au programme de ce numéro: une immersion dans le New-York des années 80 avec un focus sur l'exposition Basquiat Soundtracks qui se tiendra à la Philharmonie de Paris dès le 6 avril. Parmi nos invités, le commissaire de l’événement Vincent Bessières et Chassol pour sa création musicale autour de Basquiat présentée dans le cadre de l’exposition. Également à notre micro le journaliste et écrivain Frédéric Joignot qui a vécu de l’intérieur l'effervescence new-yorkaise de cette époque.
L'émission sera suivie d'une session musicale du RP Quartet. Avec trois albums au compteur, dont le remarqué « Chicken Do It », ces virtuoses interprètent les répertoires de Monk, Coltrane, Mingus, ou encore Bernstein dans le style de Django !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour assister à l'émission Caviar pour tous, Champagne pour les autres en direct de l'Hotel Dame des Arts réservez votre place gratuitement en cliquant ici.
Lumières noires dans ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour autres en direct de l'Hôtel Dame des Arts, dans le 6e arrondissement de Paris, avec en 2e partie de soirée une session live du groupe Lococello autour du guitariste Samuel Strouk.
Et puisque nous sommes à l'Hôtel Dame des Arts, honneur, tout d'abord, à une dame des arts, Cécile Debray, directrice du Musée national Picasso, à Paris. Déjà sur la brèche pour le 50e anniversaire de la disparition de Picasso dans quelques semaines, l'institution qu'elle dirige présente actuellement une autre exposition-événement, Faith Ringgold: Black is Beautiful (jusqu'au 2 juillet), autour d'une artiste africaine-américaine toujours engagée à ce jour dans les combats civiques et féministes... Son œuvre emprunte aussi à des traditions africaines, et elle n'est pas sans rapport, justement, avec Picasso.
Lumière noire également au musée du Quai Branly, à Paris, avec l'exposition Senghor et les arts. Réinventer l'universel. (Jusqu'au 19 novembre)... Exposition qui revisite les rapports avec la création artistique du poète, chantre de la "négritude" et ancien président du Sénégal Léopold Sédar Senghor, l'accent étant notamment porté sur ses réalisations culturelles comme président. Pour en parler, Patrice Trapier, grand reporter, ancien directeur adjoint du Journal du Dimanche, et membre du comité éditorial de 1 Hebdo,ce fameux journal qui se déplie à la fois en long et en largeur et qui a été lancé il y a bientôt dix ans par Eric Fottorino. 1 Hebdo est partenaire de l'exposition Senghor et les Arts, avec à la clé un dossier spécial sur cet événement.
De Senghor, enfin, il sera aussi question avec le musicien invité de l'émission, le guitariste sénégalais Hervé Samb. Belle carrière déjà pour cet artiste aux côtés de Jimmy Cliff, Marcus Miller ou encore David Murray... avec aujourd'hui un 6e album en solo, Jolof, directement inspiré des traditions de sa terre natale avec au cœur de l'univers d'Hervé Samb le Jazz-Sabar, mélange de jazz et de sabar, un des rythmes emblématiques du Sénégal.
© Yuri Lanquette
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Ils ou elles détonnent dans leur univers, pas vraiment comme l'éléphant dans un magasin de porcelaine, mais plutôt en mode singulier, irréductible et ultra-sensible. Trois électrons libres au programme de ce premier Caviar pour tous, Champagne pour les autres de l'an 2023 avec à notre micro une cinéaste, un bluesman et un écrivain.
Dany Laferrière ou l'électron libre de l'Académie française dans ce numéro de rentrée. Avec son Petit traité du racisme en Amérique qui vient de paraître aux éditions Grasset, l'auteur du décapant Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer trace un chemin grave mais jamais démonstratif dans la violence trop souvent inextinguible du racisme américain. Il prend par ailleurs quelques distances avec certaines polémiques sur "l'appropriation culturelle" dans un ouvrage qui surprend aussi par sa forme: textes courts, mini-poèmes, aphorismes, brèves réflexions, avec toujours cette façon de préférer le tact au tract.
Éric Bibb est également avec nous et en avant-première autour de son nouvel album, Ridin', annoncé pour le 24 mars chez Dixiefrog Records et un concert à la Philharmonie de Paris le 23 avril. L'occasion pour ce troubadour du blues de poursuivre une exploration toute personnelle de l'Amérique entre honte et espoir, avec en même temps cette facette de citoyen du monde doté d'une conscience rare, à la fois sur le plan historique et culturel.
À notre micro, enfin, la réalisatrice franco-israélienne Michale Boganim pour Tel-Aviv/Beyrouth qui sort en salle la semaine prochaine. Au-delà du plaisir d'y retrouver parmi les acteurs un certain Avishai Cohen, ce long-métrage est d'abord un grand moment d'émotion autour de deux femmes prises dans la tourmente des guerres à répétition entre Israël et le Liban. Il y est aussi question de déracinement comme dans le précédent film de la réalisatrice, Mizrahim. Les oubliés de la Terre Promise, qui faisait notamment écho au parcours ô combien "électron libre" de son père au sein des Panthères noires israéliennes, une déclinaison méconnue du mouvement Black Panthers aux Ètats-Unis.
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Un Caviar et Champagne "en toute indépendance" au sommaire de ce nouveau numéro. On va notamment revenir sur l'une des figures les plus emblématiques du cinéma indépendant américain, James Gray, à travers son nouveau film, Armageddon Time. Il sera aussi question dans cette émission d'un ouvrage décapant sur la guerre d'indépendance américaine. Et puis l'indépendance, enfin, comment ne pas l'associer au pianiste que nous avons souhaité invité ce soir tant il a toujours été et reste d'abord fidèle à lui-même.
Pierre de Bethmann monte à nouveau au front cet automne. Il a donné trois concerts à Paris durant ce mois de novembre, notamment lors du festival Pianomania. Il peaufine aussi de nouveaux projets et en plus de la parution en janvier prochain du 5e volume de sa série 'Essais', il vient de sortir un album tout en beauté suspendue, Chaud-Froid, baptême du feu d'un nouveau label, Paradis improvisé, initié par la productrice Hélène Dumez. Beau programme, on l'aura compris, pour cet ancien consultant en management propulsé chez Blue Note à la fin des années 90 avec le trio Prysm et qui s'est fendu, depuis, d'une discographie au long cours riche en intensité d'écriture, en géométries diverses et en explorations collectives, le tout chevillé à une sensibilité nourrie d'élégance, de curiosité et de chaleur humaine.
Indépendance, guerre d'indépendance... Depuis le Canada et grâce à la magie du Zoom, nous aurons le plaisir de nous entretenir avec Pascal Cyr, titulaire d'un doctorat à l'université de Montréal et co-auteur avec Sophie Muffat de La guerre d'indépendance américaine aux éditions Passés composés... Ouvrage grâce auquel on ne voit plus tout à fait de la même manière l'épopée des Washington, Jefferson, Benjamin Constant et autres marquis de Lafayette...
Retour enfin sur l'un des films les plus remarqués du mois de novembre, Armageddon Time, le nouveau James Gray. Ce retour aux sources dans le quartier d'enfance du réalisateur, le Queens de New York, a déjà commencé à rencontrer son public tout en bénéficiant de la quasi-unanimité des critiques. L'un d'eux, et pas des moindres, est là pour nous en parler. Il s'agit de Serge Kaganski, qui, après avoir longtemps officié dans les colonnes des Inrocks, dirige aujourd'hui la rubrique cinéma dans la revue Transfuge.
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Un Caviar pour tous, Champagne pour les autres qui prend des airs de "Grande Librairie" ce mercredi: trois livres à l'honneur, en effet... Trois façons également de donner de la voix, à commencer par celles de son instrument et de son terroir pour Éric Le Lann. Avec Scorpion Ascendant Belon (en vente sur Amazon), le trompettiste nous offre un récit de vie ancré dans sa Bretagne natale, sa mélancolie souvent irrépressible, les accidents qui l'ont parfois nourrie mais aussi les rencontres qui l'ont sublimée, de Chet Baker à Martial Solal, en passant aussi par quelques grands noms de la chanson française.
Crédits photo: Dominique Viger
De chanson, il en sera aussi question avec nos deux autres invités: le journaliste et auteur d'ouvrages Bertrand Dicale vient de publier aux côtés d'Anne-Marie Mercier la biographie d'une figure légendaire, celle d'un apprenti-coiffeur fuyant le fascisme pour briller aussi bien sur scène qu'à l'écran, interprète renommé des chansons de Boris Vian et de Jean-Loup Dabadie, mais aussi inoubliable partenaire de Simone Signoret dans Casque d'or... Il lui arriva même de jouer un avatar de Django Reinhardt au cinéma ! On parle ici de Serge Reggiani, qui aurait eu cent ans cette année et qui revit dans cette biographie parue aux éditions de l'Observatoire sous le titre: Serge Reggiani. La nostalgie est toujours ce qu'elle était.
Avec nous, enfin, Françoise Canetti pour ce livre qu'elle a consacré à son père, le producteur et fondateur de la salle des Trois Baudets Jacques Canetti. Brassens l'appelait Socrate, c'est tout dire... et c'est d'ailleurs le titre de cet ouvrage paru chez l'Archipel avec un générique au fil des pages que seul Jacques Canetti pouvait imaginer: Louis Armstrong qu'il a fait venir à Paris, mais aussi Piaf, Brassens, Brel, Gainsbourg, Boris Vian, Michel Legrand, Anne Sylvestre, Brigitte Fontaine ou encore Jacques Higelin... Autant de talents dont ce capitaine d'industrie à l'âme d'artisan a contribué à l'éclosion discographique, souvent à contre-courant des diktats du marketing. L'ouvrage a été co-écrit avec la journaliste Véronique Mortaigne.
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Chemins de traverse au menu de ce numéro de rentrée de Caviar pour tous, Champagne pour les autres avec trois invités au regard décalé et qui, en empruntant des voies inattendues et détournées, atteignent sans doute plus directement l'essentiel, ce qui est bien là le propre d'un chemin de traverse.
Crédits photo: Renaud Monfourny
C'est notamment le cas d'Alain Gomis, cinéaste à multiples facettes. Avec son étonnant documentaire Rewind & Play, il a réussi à saisir une vérité aussi poignante qu'inédite dans l'art et la sensibilité de Thelonious Monk, un Monk à fleur de peau, et cela à partir d'une simple interview ratée exhumée des archives. C'était au moment où le légendaire pianiste était à Paris, en 1969. Le film sortira en salles le 11 janvier prochain, mais il est déjà proposé sur le site d'Arte.
Egalement avec nous, un autre réalisateur, Mathieu Rochet, pour cette série documentaire à la fois tordante et tellement évocatrice d'un certain paysage musical, Lost In California: cinq épisodes d'un quart d'heure que l'on peut aussi voir sur le site d'Arte. Au départ, il y est notamment question d'un célèbre album très attendu et pour tout dire assez mythique dans l'histoire du gangsta rap, sauf que le propos s'avère bien plus large, comme si la culture hip hop n'était qu'un chemin de traverse -on y revient- pour raconter tout ce qui circule et tout ce qui vibre dans cet Etat de Californie aussi bien sur le plan musical que politique.
Depuis la Corée du Sud, enfin, nous serons en liaison avec l'envoûtant, l'inclassable et surtout l'insaisissable Oan Kim qui nous a tant bluffés cet hiver avec le premier album sous son nom, Oan Kim & The Dirty Jazz, avec en bonus des inédits à découvrir à partir du 4 novembre. Sacrée métamorphose pour ce saxophoniste et chanteur qu'on connaissait surtout jusqu'ici comme réalisateur de documentaire, photographe et co-fondateur de l'agence photographique Myop... Les chemins de traverse, on l'aura compris, sont assez nombreux chez Oan Kim qui a également co-signé l'homme qui peint des gouttes d'eau, un film à la mémoire de son père, le peintre Kim Tschang-yeul. Oan Kim sera en concert le 13 octobre dans le cadre du Nancy Jazz Pulsations.
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On prend le large pour ce dernier Caviar pour tous, Champagne pour les autres de la saison avec des invités qui vont nous emmener à Venise, à Londres, aux Caraïbes et autres contrées latino-américaines, sans oublier l'Algérie qui va célébrer le 5 juillet prochain le 60e anniversaire de son indépendance... Une émission qu'on pourrait baptiser "les rêves n'ont pas de titre", en référence à l'intitulé magnifique d'une installation conçue pour le Pavillon français de la 59eme biennale d'art contemporain de Venise.
Crédits photo: Kamel Mennour, D.R
Cette installation qui prend notamment appui sur l'univers du cinéma, elle est signée Zineb Sedira, artiste et vidéaste britannique d'origine franco-algérienne. C'est elle qui représente donc la France à cette biennale dont le coup d'envoi a été donné en avril avec déjà à la clé une "mention spéciale" du jury pour son travail. Nous sommes très heureux de l'accueillir et de la faire connaître à nos auditrices et auditeurs, d'autant que dans le parcours et l'imaginaire passionnant de Zineb Sedira, le jazz occupe une certaine place.
Crédits photo: Nadia Tarra
Pour lui aussi, peut-être, les rêves n'ont pas de titre... Le rêve, en l'occurrence, d'un nouveau folklore universel enrobé de sonorités latino-américaines avec peut-être aussi un zeste d'Orient. Le guitariste suisse Louis Matuté, qui est de père hondurien et de mère allemande, a sorti au mois de mars un album en sextette remarqué, Our Folklore, qu'on continue à écouter en boucle au sein de l'équipe de TSFJAZZ... Un disque qui aborde notamment cette question très intéressante: sommes-nous destinés à ne jouer que de la musique qui nous appartient culturellement et géographiquement parlant, ou alors peut-on au contraire faire trait d'union entre différents tropiques même si on a d'abord été repéré musicalement sur les bords du lac Léman et qu'on s'apprête par ailleurs à jouer au Montreux Jazz Festival le 4 juillet prochain ainsi qu'à Jazz à Vienne deux jours plus tard ?
Crédits photo: Mike Ibrahim
Notre 3e invité, enfin, aborde sans le moindre complexe ce trait d'union, ces passerelles et cette envie de faire dialogue entre différentes cultures. Après un premier album-choc, Washah !, puis l'aventure du BigIn Jazz Collective qui rassemble la crème du nouveau jazz caribéen et qu'on va retrouver au TSFJAZZ Chantilly Festival le 3 juillet prochain, le pianiste d'origine martiniquaise Maher Beauroy vient de sortir son nouvel album, Insula. Ce voyage musical entre le Maghreb et les Antilles est dédié à Frantz Fanon, l'auteur anticolonial des Damnés de la terre et de Peau noire, masques blancs, considéré comme un héros national en Algérie alors qu'il était natif de Martinique. Ce disque où résonnent les textes de Fanon, Maher Beauroy l'a imaginé avec le musicologue Redha Benabdallah qui joue ici de la mandole, un instrument à cordes d'origine algérienne. On peut aussi entendre dans cet album Sélène Saint-Aimé à la contrebasse et au chant, ainsi que le joueur de oud Qaïs Saadi.
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"La musique souvent me prend comme une mer !"... Le rythme, les mots et le mouvement de l'âme de Charles Baudelaire lorsqu'il signe ce fameux vers dans Les Fleurs du mal, voilà qu'un autre auteur s'en empare presque 170 ans plus tard pour nous les faire entendre d'une manière neuve en les confrontant à la fois à l'histoire de l'esclavage et à l'esprit du jazz. Cet auteur, qui partage peut-être aussi avec Baudelaire cette mélancolie et ce fameux "spleen" d'une époque à l'autre, c'est Patrick Chamoiseau dont la voix nous demeure aussi chère que celle autrefois d'Edouard Glissant, ne serait-ce qu'à travers ces notions de "tout monde" et de "créolisation" auxquelles ces deux penseurs restent associés.
Patrick Chamoiseau est à nouveau à notre micro pour ce nouveau numéro de Caviar pour tous, Champagne pour les autres qu'on pourrait d'une certaine manière baptiser "Les Fleurs du swing"... Il publie donc ce 27 mai, dans la collection Essais littéraires du Seuil, Baudelaire, méditations poétiques et musicales avec Raphaël Imbert, un titre qui fait aussi écho à sa longue complicité avec le saxophoniste et directeur du Conservatoire à rayonnement régional de Marseille... Un QR code à l'intérieur du livre permet d'ailleurs de télécharger une musique composée l'an passé lors d'une création sur Baudelaire qui réunissait justement, au Musée d'Orsay, Patrick Chamoiseau et Raphaël Imbert... Raphaël Imbert que nous allons également entendre dans cette émission depuis Marseille.
Avec nous, enfin, un autre saxophoniste, Samy Thiébault, dont le dernier album, Awé !, est dédié à cette notion de créolisation chère à Patrick Chamoiseau, et pour ne rien gâter, l'un des premiers disques de Samy Thiébault, Upanishad Experiences, sorti en 2010, s'inspirait en partie de poèmes de Baudelaire tandis que le suivant, Clear Fire, se plaçait également sous la tutelle du poète et de son "feu clair" qui purifie l'âme... Samy Thiébault a fait depuis son chemin. Il vient de sortir en digital, sur son label, Gaya Music, ainsi que sur la plateforme Bandcamp, plusieurs inédits de la session Awé ! qui n'étaient pas dans l'album originel. On le retrouvera en concert prochainement à Maisons-Laffitte le 17 juin et au Bal Blomet, à Paris, le 23 juin.
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