Les chiffres sont sans appel : à la retraite, les hommes perçoivent en moyenne des pensions 62 % plus élevées que celles des femmes. C’est le constat alarmant d’une étude récente de la Fondation des femmes, qui met en lumière un déséquilibre persistant et profond entre les sexes dans le système de retraite français. Loin de corriger les inégalités économiques vécues tout au long de la vie professionnelle, notre modèle social semble, au contraire, les amplifier.Ce fossé prend racine bien avant la fin de carrière. Il reflète d’abord les inégalités salariales, mais aussi la réalité des parcours professionnels féminins. Les femmes connaissent plus souvent des interruptions de carrière — congés parentaux, périodes de temps partiel, emplois précaires — qui réduisent mécaniquement le montant de leurs cotisations. Le système, conçu à l’origine dans l’après-guerre selon une vision familiale traditionnelle, favorise les carrières linéaires, continues, et donc plus typiquement masculines.Résultat : lorsqu’elles arrivent à l’âge de la retraite, les femmes touchent non seulement des pensions bien plus faibles, mais elles doivent souvent travailler plus longtemps pour valider leurs trimestres. En moyenne, elles partent huit mois après les hommes. Et parmi les retraités vivant avec moins de 1 000 euros par mois, 75 % sont des femmes. Autrement dit, la précarité financière chez les seniors a largement un visage féminin.Certes, certains mécanismes de compensation existent. Les pensions de réversion, versées au conjoint survivant, ou encore les droits familiaux pour les mères de plusieurs enfants, atténuent partiellement ces écarts. Mais ces mesures restent limitées : elles ne tiennent pas compte, par exemple, de la réalité des familles monoparentales, ni du fait que les carrières hachées sont de plus en plus fréquentes.À cela s’ajoute un autre déséquilibre, moins visible mais tout aussi lourd : celui du “travail invisible”. Même à la retraite, les femmes continuent d’assumer une part disproportionnée des tâches domestiques et du soin aux proches dépendants. Autrement dit, elles quittent le monde professionnel sans cesser de travailler — simplement, leur activité cesse d’être rémunérée.La Fondation des femmes plaide donc pour des réformes structurelles : valoriser davantage les périodes de congé parental dans le calcul des droits, renforcer les incitations à l’égalité salariale et repenser la place du travail non rémunéré dans les politiques publiques.En somme, oui : les hommes retraités gagnent nettement plus que les femmes. Et tant que les inégalités de carrière ne seront pas corrigées à la source, la retraite continuera d’en être le miroir grossissant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aux États-Unis, le mot shutdown désigne littéralement « la fermeture » du gouvernement fédéral. Mais derrière ce terme se cache un mécanisme bien particulier du système politique américain, lié à la manière dont le pays vote et dépense son budget.Chaque année, le Congrès américain – composé de la Chambre des représentants et du Sénat – doit adopter les lois de finances qui fixent les dépenses de l’État fédéral : salaires des fonctionnaires, fonctionnement des agences, programmes sociaux, armée, justice, etc. Si, pour une raison politique, le budget n’est pas voté à temps, alors les administrations concernées ne peuvent plus être financées. Résultat : elles ferment temporairement. C’est ce qu’on appelle le shutdown.Concrètement, lorsque le Congrès échoue à adopter un nouveau budget avant la date limite, une partie du gouvernement cesse de fonctionner. Les services jugés « non essentiels » ferment : les musées, les parcs nationaux, les bureaux administratifs, certaines recherches scientifiques. Des centaines de milliers de fonctionnaires sont placés en congé forcé, sans salaire. Les autres – policiers, militaires, contrôleurs aériens, hôpitaux publics – continuent de travailler, mais sans être payés immédiatement.Un shutdown ne concerne pas tout l’État américain, mais uniquement les activités dépendant du budget fédéral. Les services locaux (écoles, pompiers, police municipale) continuent, car ils relèvent des États ou des villes. En revanche, plus le shutdown dure, plus ses conséquences économiques s’accumulent : retards de paiement, chute de confiance, baisse de la consommation, blocage administratif pour des millions de citoyens.Pourquoi cela arrive-t-il ? Parce que, contrairement à d’autres pays, les États-Unis reposent sur un équilibre strict entre le pouvoir exécutif (le président) et le pouvoir législatif (le Congrès). Quand les deux ne s’entendent pas – par exemple, si la Maison Blanche et la Chambre des représentants appartiennent à des partis opposés – le budget peut devenir un instrument de pression politique. C’est souvent le cas : un camp bloque le financement pour obtenir des concessions sur un autre sujet, comme l’immigration, la dette ou les dépenses militaires.Depuis les années 1980, les États-Unis ont connu une vingtaine de shutdowns. Certains ont duré quelques heures, d’autres plusieurs semaines, comme celui de 2018-2019, resté le plus long de l’histoire avec 35 jours d’arrêt partiel du gouvernement.En résumé, le shutdown est une arme politique autant qu’une crise budgétaire : c’est la conséquence directe d’un désaccord entre les pouvoirs américains, qui paralyse temporairement l’administration et rappelle la fragilité du compromis au cœur du système fédéral américain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’Assemblée nationale a franchi une nouvelle étape dans la transparence alimentaire. Le vendredi 7 novembre 2025, les députés ont voté en faveur d’une mesure rendant obligatoire l’affichage du Nutri-Score sur la quasi-totalité des produits alimentaires. L’objectif est simple : permettre aux consommateurs de savoir ce qu’ils mangent, et de comparer plus facilement la qualité nutritionnelle des aliments qu’ils achètent.Le Nutri-Score, ce logo coloré allant de la lettre A (meilleur équilibre nutritionnel) à E (moins favorable), était jusqu’ici facultatif. Désormais, il devra apparaître sur la majorité des emballages. C’est la députée écologiste Sabrina Sebaihi qui a défendu cette mesure, estimant que “les grandes marques comme Coca-Cola ou Ferrero continuent d’échapper à la règle, alors que leurs produits sont clairement néfastes pour la santé”.Cependant, le texte ne s’appliquera pas à tous les produits. Un sous-amendement porté par le député Renaissance Jean-François Rousset prévoit d’exclure de cette obligation les aliments bénéficiant d’un signe de qualité officiel, comme les AOP (Appellation d’Origine Protégée), les AOC ou les IGP. Ces produits du terroir, considérés comme emblématiques du patrimoine gastronomique français, ne seront donc pas comparés aux aliments ultra-transformés. “On ne peut pas mettre sur le même plan un fromage fermier et une barre chocolatée industrielle”, a résumé le député.Cette exception a été largement saluée dans l’hémicycle, où plusieurs élus ont rappelé l’importance de préserver les savoir-faire locaux. Mais la mesure n’a pas fait l’unanimité. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a mis en garde contre un possible conflit avec le droit européen, qui pourrait sanctionner la France pour avoir rendu le Nutri-Score obligatoire sans accord communautaire.Certains députés, notamment du camp Les Républicains, ont également souligné la difficulté technique et financière d’une telle mise en œuvre pour les entreprises, évoquant un “casse-tête logistique”.Cette décision illustre un débat plus large : comment concilier santé publique et défense du patrimoine gastronomique ? Les écologistes et les socialistes voient dans cette réforme un pas en avant vers une alimentation plus transparente. D’autres y voient une contrainte supplémentaire pour les industriels et les artisans.En rendant le Nutri-Score quasi universel, la France envoie toutefois un message fort : l’information du consommateur devient une priorité nationale, mais pas au prix d’effacer la richesse de ses terroirs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 7 novembre, l’Assemblée nationale a voté l’instauration d’une taxe sur les boissons énergisantes alcoolisées, un texte inséré dans le cadre du projet de budget de la sécurité sociale. L’objectif : contrer l’essor de produits hybrides mêlant alcool fort, stimulants et sucres aromatisés, jugés particulièrement préoccupants pour les jeunes.Les députés ont adopté un amendement qui étend le champ d’une taxe déjà envisageable pour les « premix » — ces mélanges alcoolisés sucrés — au cas où ces boissons contiennent également des substances actives à effet stimulant, telles que la caféine, la taurine ou la guaranine. Un décret viendra fixer précisément la liste de ces ingrédients, afin de suivre l’évolution rapide des formules commerciales et éviter que les fabricants ne contournent la taxe.Pour l’un des rapporteurs du budget, la mesure lutte contre « un vrai fléau pour la jeunesse », selon ses propres mots. L’amendement a été porté par le président de la commission des Affaires sociales et recueilli grâce aux voix des députés de gauche, des Modem, des indépendants proches de l’aile Liot, ainsi que d’une large part de la majorité (Renaissance et Horizons). En revanche, les groupes des Républicains, du Rassemblement national et ses alliés ont exprimé leur refus. Marine Le Pen l’a qualifié de « moralement condamnable » : pour elle, soit ces boissons sont nocives et il faut les interdire, soit elles ne le sont pas et il n’y a aucune raison de les taxer.De son côté, la ministre de la Santé a observé la mesure avec prudence : bien qu’elle reconnaisse que ces produits visent en priorité les jeunes, elle a rappelé que l’alcool est déjà interdit aux moins de 18 ans et souligné que « la fiscalité comportementale ne fait pas une politique de prévention ». Selon elle, taxer ces boissons n’est pas à proprement parler une mesure de prévention mais un outil fiscal — dont l’efficacité sur la consommation reste incertaine, certaines taxes rapportant bien mais ne réduisant pas nécessairement l’usage.En résumé : le gouvernement et le Parlement adoptent un nouveau levier fiscal pour ce segment particulier de boissons — mélange alcool + stimulant + sucre — afin de prévenir un usage jugé dangereux chez les jeunes. Mais la tension reste vivace entre l’approche punitive/fiscale et l’approche éducative/contrôle. L’amendement met en place un cadre adaptable — via décret — pour suivre l’innovation des produits, tandis qu’une partie de l’opposition questionne la logique même de « taxer plutôt qu’interdire ». Le débat illustre à nouveau la difficulté à équilibrer « ramener de l’argent » et « protéger la santé publique ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Michael Burry est de retour sous le feu des projecteurs. Le gestionnaire d'un fonds d'investissement rendu célèbre pour avoir parié avec succès contre le marché immobilier américain avant la crise de 2008, pense aujourd’hui que les géants de l’intelligence artificielle... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2025, le rapport entre achat et location bascule à nouveau en faveur des propriétaires. Après plusieurs années où la hausse des taux d’intérêt avait freiné le marché immobilier, la tendance s’inverse. Selon les dernières analyses du courtier Meilleurtaux, un acheteur met désormais un peu plus de 12 ans à rentabiliser son investissement, contre près de 15 ans l’année précédente. Ce raccourcissement de plus de deux ans marque un véritable tournant pour les ménages, porté par la détente des taux, la stabilisation des prix et la progression continue des loyers.Pendant la période 2022-2023, le coût du crédit avait explosé, rendant l’achat beaucoup moins attractif que la location. Aujourd’hui, la combinaison d’un crédit plus abordable et d’un marché locatif sous tension redonne de l’air aux candidats à la propriété. En d’autres termes, payer des mensualités d’emprunt redevient, dans de nombreuses villes, plus intéressant que verser un loyer à fonds perdu. Cette amélioration traduit un retour à l’équilibre après les excès des dernières années : la rentabilité moyenne d’un achat, tombée à trois ans seulement en 2020, avait ensuite grimpé à plus de quinze ans à cause du durcissement des conditions de financement.Cependant, la situation n’est pas uniforme sur tout le territoire. Les écarts entre les grandes métropoles se creusent. Dans 24 villes sur 32 étudiées, acheter devient plus rapidement rentable : à Lille et Grenoble, la durée nécessaire pour amortir un achat a chuté d’environ neuf ans ; à Tours, Rouen, Caen et même à Paris, l’avantage s’est amélioré de plus de cinq ans. Cette embellie s’explique par la légère détente du crédit, qui facilite à nouveau l’accès à la propriété.Mais dans les marchés les plus chers – Paris, Aix-en-Provence, Nice ou Bordeaux – les prix élevés prolongent encore la période d’amortissement, au-delà de 18 ans. Dans ces villes où la mobilité est forte, la location reste une option cohérente, au moins à moyen terme. À l’inverse, dans des zones plus abordables, acheter demeure une stratégie patrimoniale solide, surtout dans une perspective de long terme.Certaines communes font néanmoins figure d’exception. Au Mans ou à Orléans, la rentabilité de l’achat s’est dégradée, la faute à des loyers encadrés ou à une demande moins dynamique.Globalement, les Français reviennent vers la propriété. Dans un contexte où les loyers ne cessent d’augmenter, devenir propriétaire apparaît à nouveau comme un moyen de se stabiliser, de se protéger contre l’inflation et de se projeter sereinement dans l’avenir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les ETF, ou “Exchange Traded Funds”, connaissent depuis une vingtaine d’années un succès fulgurant en bourse, au point de bouleverser le paysage de l’investissement mondial. Leur croissance s’explique par une combinaison de simplicité, de coûts réduits et d’efficacité qui séduit aussi bien les petits épargnants que les grands investisseurs institutionnels.Un ETF est un fonds coté en bourse qui réplique la performance d’un indice, comme le S&P 500, le CAC 40 ou le MSCI World. Au lieu de chercher à battre le marché, comme le fait un gérant actif, il se contente de suivre mécaniquement un panier d’actions représentatif. Ce modèle de gestion dite “passive” est l’un des grands atouts des ETF : il élimine la subjectivité du choix des titres et réduit fortement les frais de gestion. Alors qu’un fonds traditionnel prélève souvent entre 1 % et 2 % de frais annuels, un ETF coûte rarement plus de 0,2 %. Sur le long terme, cette différence de coût devient déterminante pour la performance nette des investisseurs.Leur deuxième force, c’est la liquidité. Les ETF se négocient en continu, comme une action, tout au long de la journée de bourse. Cela permet d’acheter ou vendre instantanément un portefeuille diversifié, ce qui était autrefois réservé aux professionnels. L’investisseur particulier peut, en un seul ordre, détenir plusieurs centaines de sociétés réparties dans le monde, sans devoir acheter chaque action individuellement.À cela s’ajoute la transparence : la composition du fonds est publique, l’indice qu’il suit est connu, et sa performance peut être vérifiée en temps réel. Les ETF apportent ainsi une confiance et une clarté rarement atteintes dans la gestion traditionnelle, souvent critiquée pour son opacité.Enfin, leur souplesse en fait un outil universel : il existe des ETF sur presque tout — actions, obligations, matières premières, thématiques (IA, écologie, défense), ou stratégies géographiques. Cela permet de construire un portefeuille complet et cohérent à moindre coût, avec un niveau de diversification difficilement égalable autrement.En somme, les ETF incarnent une révolution silencieuse : celle de la démocratisation de l’investissement. En rendant accessible ce que seuls les gérants professionnels pouvaient autrefois faire, ils ont réconcilié beaucoup d’épargnants avec la bourse. Leur succès repose sur une idée simple : plutôt que de parier sur qui battra le marché, mieux vaut s’en faire un allié, et le suivre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 2018, la Belgique a conclu un contrat de près de 5,6 milliards d’euros pour l’achat de 34 chasseurs F-35A, dans l’ambition de donner à sa composante aérienne un bond technologique majeur. Ces appareils de cinquième génération, fabriqués par Lockheed Martin aux États-Unis, symbolisaient un renouveau de l’armée de l’air belge. Le problème ? Un obstacle inattendu et géographique : le pays manque tout simplement d’espace aérien pour les exploiter pleinement.La Belgique, avec ses 30 843 km² et quelque 300 km d’un bout à l’autre du pays, ne dispose pas d’un volume d’espace aérien vide suffisant pour mener des entraînements à grande échelle avec des F-35. Ces vols impliquent des manœuvres rapides, à haute altitude, des combats simulés air-air, air-sol, autant d’exercices difficiles à caler dans un pays densément peuplé où le trafic civil est déjà important.Concrètement, cela signifie que, bien que les premiers appareils aient commencé à être livrés, la Belgique a reconnu que son propre espace aérien ne permettrait pas un entraînement complet de ces machines. Le ministre de la Défense, Theo Francken, l’a admis : « Ça ne sera pas suffisant pour accueillir toutes les missions d’entraînement avec le F-35. » Pour remédier à cela, la Belgique entame des discussions avec des alliés comme les Pays-Bas, la Norvège ou l’Italie afin d’utiliser leur espace aérien.Mais au-delà de la taille du territoire, d’autres facteurs aggravent la situation : l’air belge est très dense en trafic civil (survols internationaux, corridors aériens), ce qui impose des contraintes à l’usage militaire. En outre, la mise à niveau des infrastructures au sol – bases adaptées, simulateurs, zones d’exclusion civile – pour un avion aussi sophistiqué représente un défi budgétaire et logistique.Toutefois, tout n’est pas bloqué. Les autorités belges soulignent que cela ne compromet pas la valeur de l’équipement. Le F-35 reste “le meilleur avion de sa catégorie”, et la solution passe par une coopération internationale : entraînement à l’étranger et phases de vol limitées en Belgique.En résumé, la Belgique a acheté la Ferrari des chasseurs, mais sans disposer du circuit adapté. C’est plus coûteux et plus complexe, mais techniquement faisable. Le problème n’est pas tant la possession des avions que la capacité à s’en servir dans des conditions optimales. Un petit pays, un avion grand format, et la nécessité de s’appuyer sur des partenaires pour faire décoller pleinement cet investissement stratégique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nvidia est une entreprise américaine fondée en 1993, histortiquement spécialisée dans les processeurs graphiques et devenue un acteur central de l’intelligence artificielle et du calcul haute performance. bat tous les records pour une société cotée : 5 000 milliards de dollars de valorisation, dont 1 000 milliards supplémentaires en trois mois... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En fin de semaine dernière, l’Assemblée nationale a validé la création d’un nouvel impôt baptisé “impôt sur la fortune improductive”. Cet impôt remplace l’actuel Impôt sur la fortune immobilière (IFI) et vise à élargir l’assiette des biens taxés. Concrètement, alors que l’IFI ne prenait en compte que les biens immobiliers non affectés à une activité professionnelle, ce nouveau dispositif entend inclure les « actifs improductifs » — tels que bijoux, œuvres d’art, yachts, crypto-monnaies, assurances-vie parfois, et biens immobiliers restés inactifs — dans l’assiette de taxation.Le raisonnement derrière cette réforme est de taxer davantage les biens qui, d’un point de vue économique ou social, ne génèrent pas d’activité productive, d’emplois ou de revenus. Autrement dit, l’État cherche à repérer et à imposer ce que l’on pourrait appeler « le patrimoine dormant ». D’où le mot « improductive ». Cette approche répond à deux préoccupations : la justice fiscale — faire contribuer davantage ceux qui détiennent des biens mais ne les utilisent pas pour produire — et le besoin de recettes publiques dans un contexte budgétaire tendu.Mais attention : cette réforme n’est pas simplement additive. Le texte prévoit également un abaissement des taux de prélèvement pour les très hauts patrimoines, de l’ordre d’un tiers environ, ce qui tempère l’effet global pour certains contribuables. Cela crée une tension : d’un côté, l’État élargit l’assiette — de l’autre, il baisse le taux. Résultat : l’effet net sur les recettes reste flou.Sur le plan politique, le vote a été singulier : une coalition inédite de députés de divers groupes — du Modem, du PS, du RN, des LIOT — a soutenu l’amendement. Certains à gauche estiment que ce nouvel impôt affaiblit l’IFI, voire qu’il ne va pas assez loin, tandis que d’autres applaudissent un retour de la taxation du patrimoine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voici les 3 premiers podcasts du label Audio Sapiens:1/ SurvivreApple Podcasts:https://podcasts.apple.com/us/podcast/survivre-histoires-vraies/id1849332822Spotify:https://open.spotify.com/show/6m4YqFSEFm6ZWSkqTiOWQR2/ A la lueur de l'HistoireApple Podcasts:https://podcasts.apple.com/us/podcast/a-la-lueur-de-lhistoire/id1849342597Spotify:https://open.spotify.com/show/7HtLCQUQ0EFFS7Hent5mWd3/ Entrez dans la légendeApple Podcasts:https://open.spotify.com/show/0NCBjxciPo4LCRiHipFpoqSpotify:https://open.spotify.com/show/0NCBjxciPo4LCRiHipFpoqEt enfin, le site web du label ;)https://www.audio-sapiens.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Se chauffer n’est plus un simple confort. Selon le dernier baromètre du Médiateur national de l’énergie, 36 % des foyers français ont éprouvé des difficultés à régler leurs factures de gaz ou d’électricité au cours des douze derniers mois — un niveau jamais atteint. Ces difficultés concernaient 28 % des ménages l’an dernier et seulement 18 % en 2020.Autre révélateur : près de trois quarts des ménages (74 %) se sont volontairement restreints sur le chauffage pour des raisons financières — un signal fort de précarité énergétique.Pourquoi en est-on arrivé là ? Plusieurs raisons se combinent. D’abord, les prix de l’énergie ont grimpé : qu’il s’agisse du gaz, de l’électricité ou du fioul, les coûts de production, de transport, de distribution et les taxes se sont renchéris. Cela pèse directement sur les factures des foyers. Ensuite, certains ménages sont dans des logements mal isolés ou anciens, où il faut davantage d’énergie pour atteindre une température acceptable. Dans ce contexte, le fait de couper ou baisser le chauffage devient une solution douloureuse mais souvent la seule.Le mécanisme aide/social a aussi montré ses limites : la distribution du Chèque énergie, pourtant destinée aux foyers modestes, a été retardée (par exemple vers novembre au lieu du printemps) ce qui a aggravé la situation pour 61 % des bénéficiaires, selon le médiateur. Parmi eux, 35 % ont connu des difficultés de paiement, et 10 % ont même subi une coupure ou une réduction de leur fourniture.Au-delà des chiffres, le constat est dur : avoir un logement chauffé à une température convenable est désormais une question non seulement de confort mais de survie sociale et sanitaire. Le médiateur le rappelle : l’électricité « constitue un produit de première nécessité ». Les coupures d’énergie pour impayés sont « d’une grande violence » pour les foyers vulnérables. Il propose donc d’interdire ces coupures et d’instaurer un droit à une alimentation minimale en électricité.En somme, dans une France où l’énergie devient plus chère, où l’isolation laisse souvent à désirer, où les aides tardent à arriver, se chauffer correctement s’apparente de plus en plus à un privilège. Le luxe ici ne réside pas dans un chauffage au-dessus du standard, mais dans la simple capacité de maintenir une température décente, sans faire subir à son budget une tension extrême. Et dans ce contexte, la question devient : comment garantir à tous l’accès à cette « nécessité », sans que cela devienne un luxe réservé à ceux qui peuvent encore payer sans compter ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Uber et Nvidia ont annoncé un partenariat stratégique pour accélérer le développement et le déploiement à grande échelle des véhicules autonomes. L’objectif est ambitieux : à partir de 2027, Uber prévoit de lancer une flotte mondiale de voitures autonomes, avec ou sans chauffeur, soutenue par la technologie de Nvidia et en collaboration avec plusieurs constructeurs automobiles comme Stellantis, Mercedes et Lucid.Cette alliance marque une nouvelle étape dans la révolution de la mobilité. Uber apporte son immense base de données de trajets et son expérience logistique mondiale : des milliards de kilomètres parcourus, dans toutes les conditions possibles. Nvidia, de son côté, fournit la puissance de calcul et l’intelligence artificielle nécessaires pour faire rouler ces véhicules sans intervention humaine. Sa plateforme Drive AGX Hyperion 10, composée de processeurs, de capteurs et de logiciels de vision, permet à un véhicule de se repérer et de réagir en temps réel à son environnement.Leur objectif commun est clair : faire passer la voiture autonome du stade expérimental au déploiement industriel. Uber y voit une manière de transformer son modèle économique : moins dépendre des chauffeurs, réduire les coûts de fonctionnement et proposer des trajets moins chers et plus disponibles. Nvidia, de son côté, y trouve un immense marché : chaque voiture autonome est un superordinateur roulant, équipé de puces et de logiciels qu’il conçoit et vend.Ce partenariat s’inscrit dans une course mondiale. Aux États-Unis, Waymo (filiale d’Alphabet) et Tesla testent déjà leurs services de robotaxis. En Europe et en Chine, les projets se multiplient. Pour Uber, qui collabore déjà avec Waymo sur certaines zones, s’allier à Nvidia, leader mondial des processeurs d’intelligence artificielle, permet d’accélérer le mouvement et de mutualiser les coûts.Le projet prévoit, d’ici à la fin de la décennie, la mise en service progressive d’une flotte de 100 000 véhicules autonomes. Dans un premier temps, ces voitures circuleront dans des zones délimitées et sous conditions météo favorables, conformément aux régulations locales.Pour les deux entreprises, cette collaboration symbolise un changement d’échelle : ce qui relevait hier de la science-fiction devient une réalité industrielle. Uber veut devenir la plateforme mondiale de la mobilité autonome ; Nvidia, le cerveau technologique qui la rend possible. Ensemble, ils entendent redéfinir la manière dont nous nous déplaçons, et préparer l’après-chauffeur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Amazon a annoncé la suppression d’environ 14 000 emplois, principalement dans ses équipes dites « corporate ». Ces coupes représentent environ 4 % de ses effectifs de bureau, mais elles traduisent surtout un changement profond dans la stratégie du géant américain. Le groupe fondé par Jeff Bezos n’est pas en crise ; il se réorganise pour affronter une nouvelle ère : celle de l’intelligence artificielle et de la rentabilité post-pandémie.Pendant la crise du Covid-19, Amazon avait embauché massivement pour répondre à l’explosion du commerce en ligne. Mais une fois la croissance revenue à un rythme plus normal, l’entreprise s’est retrouvée avec une structure lourde, coûteuse et parfois redondante. Andy Jassy, le PDG, l’a reconnu : Amazon veut devenir plus agile, avec « moins de couches hiérarchiques » et une organisation plus fluide. En clair, l’entreprise fait le ménage dans ses équipes de management intermédiaire et dans certaines fonctions administratives.Mais la raison principale de cette vague de licenciements tient à l’essor de l’intelligence artificielle. Amazon investit des milliards dans ce domaine, notamment avec son modèle d’IA maison, ses outils d’automatisation interne et ses services cloud. Certaines tâches de gestion, de planification ou de support peuvent désormais être réalisées plus vite et plus efficacement grâce à des systèmes d’IA générative. Andy Jassy l’a dit sans détour : « Nous aurons besoin de moins de personnes pour certains métiers, et de plus pour d’autres. »Derrière ce discours, on trouve aussi une logique financière. Les marchés veulent des marges plus élevées. Pour rassurer les investisseurs et absorber le coût colossal des nouveaux data centers et du développement de l’IA, Amazon cherche à réduire ses dépenses. Et le personnel « corporate », moins directement lié aux ventes, est souvent la première variable d’ajustement.Les équipes les plus touchées sont celles des services administratifs, du marketing et de la publicité, ainsi que certaines divisions du retail et des appareils électroniques. En revanche, les postes d’entrepôt et de livraison ne sont pas concernés à court terme, même si l’automatisation pourrait aussi y modifier le travail demain.Cette restructuration illustre une tendance de fond dans le secteur technologique : après des années de croissance effrénée, les géants cherchent désormais à devenir plus efficaces, plus légers et plus rentables. L’IA ne détruit pas encore des millions d’emplois, mais elle redessine déjà les contours du travail de bureau. Chez Amazon comme ailleurs, la révolution ne fait que commencer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le shadow banking, ou « système bancaire parallèle », désigne l’ensemble des institutions financières qui effectuent des activités de type bancaire — prêt, emprunt, gestion de liquidités — sans être des banques à proprement parler. Autrement dit, ce sont des acteurs qui font circuler l’argent en dehors du contrôle direct des autorités bancaires classiques et sans bénéficier des mêmes garanties, comme la protection des dépôts.Le terme, popularisé après la crise financière de 2008, fait référence à un vaste réseau composé de fonds d’investissement, sociétés de crédit, assureurs, fonds spéculatifs (hedge funds) ou encore plateformes de prêt entre particuliers (peer-to-peer lending). Tous participent au financement de l’économie, mais échappent en grande partie aux réglementations bancaires traditionnelles. Leur rôle est considérable : selon le Conseil de stabilité financière (FSB), le shadow banking représente aujourd’hui plus de 200 000 milliards de dollars d’actifs, soit près de la moitié du système financier mondial.Leur principal avantage réside dans la flexibilité. Ces entités peuvent prêter rapidement, contourner certaines contraintes réglementaires et offrir des rendements plus élevés. Elles jouent un rôle clé pour des entreprises ou ménages que les banques traditionnelles jugent trop risqués. Par exemple, un fonds de titrisation peut transformer un ensemble de crédits immobiliers en produits financiers négociables. De même, des plateformes de prêt en ligne mettent directement en relation des particuliers prêteurs et emprunteurs, sans passer par une banque.Mais cette liberté a un revers. En dehors des radars du régulateur, le shadow banking peut accroître les risques systémiques. C’est précisément ce circuit parallèle de financement qui avait alimenté la bulle immobilière américaine avant 2008 : des acteurs non bancaires prêtaient massivement via des produits complexes et opaques, sans disposer de réserves suffisantes pour encaisser les pertes. Quand la bulle a éclaté, la contagion a été mondiale.Depuis, les autorités financières tentent d’encadrer ce secteur sans étouffer son rôle d’innovation et de financement alternatif. L’enjeu est délicat : il s’agit d’éviter une nouvelle crise de liquidité tout en maintenant la circulation des capitaux nécessaires à l’économie réelle.En résumé, le shadow banking est une zone grise du système financier, à la fois indispensable et dangereuse : il fournit du crédit là où les banques reculent, mais au prix d’une transparence moindre et de risques potentiellement explosifs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’or reste la star des métaux précieux, mais depuis quelques mois, un autre métal attire toutes les lumières : l’argent. Longtemps resté dans l’ombre, il connaît aujourd’hui un véritable retour en grâce sur les marchés. En octobre 2025, son prix a dépassé les 50 dollars l’once, un niveau qu’on n’avait plus vu depuis plus de trente ans. En un an, sa valeur a bondi de plus de 70 %.Ce réveil s’explique par une conjonction rare : un monde en tension, un dollar affaibli et une demande industrielle en plein essor. Les investisseurs, échaudés par la volatilité des marchés boursiers et les incertitudes géopolitiques, se replient sur les métaux refuges. L’argent, plus abordable que l’or, offre un compromis séduisant : il protège en période de crise tout en profitant de la croissance technologique.Mais l’argent n’est pas qu’un placement : c’est aussi un métal d’avenir. Près de 60 % de la production mondiale sert désormais à l’industrie. On le retrouve dans les circuits électroniques, les voitures électriques, les batteries, les téléphones et surtout dans les panneaux solaires. Sa conductivité électrique exceptionnelle en fait un matériau indispensable à la transition énergétique. La demande photovoltaïque a doublé en quatre ans, tirant les cours vers le haut.Côté offre, en revanche, la situation est tendue. L’argent est souvent extrait comme sous-produit du cuivre ou du zinc ; on ne peut donc pas en augmenter la production facilement. Ce déséquilibre structurel alimente la flambée des prix. À Londres, le marché physique montre des signes de rareté, et les taux de prêt de métal s’envolent.Les experts parlent d’un « rattrapage » : pendant des années, l’argent a sous-performé face à l’or, mais il retrouve aujourd’hui un rôle central dans les portefeuilles. Il reste toutefois plus volatil : un marché plus petit, plus nerveux, et donc plus risqué.Reste que pour les investisseurs, le message est clair : dans un monde incertain et technologique, l’argent est le métal qui cartonne. Sa double identité – valeur refuge et ressource industrielle – lui donne un éclat particulier. Et si l’or symbolise la prudence, l’argent, lui, incarne désormais le mouvement : celui d’une économie qui cherche à se protéger tout en préparant l’avenir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Symbole mondial de Paris, la tour Eiffel attire toujours les foules : 6,3 millions de visiteurs en 2024, soit presque son niveau d’avant-crise. Pourtant, derrière cette fréquentation flatteuse, les comptes du monument sont dans le rouge. Selon un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France, la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) affiche des pertes cumulées de 305 millions d’euros entre 2020 et 2024.Des années de crise et un manque à gagner colossalLa pandémie de 2020 a marqué le début de cette descente financière. Les fermetures liées au Covid-19 ont fait plonger les recettes : 52 millions d’euros perdus en 2020, puis 43,8 millions en 2021. Même après la reprise, la fréquentation est restée en dessous des prévisions : 10,6 millions de visiteurs de moins que prévu sur quatre ans, soit 155 millions d’euros envolés rien que sur la billetterie.Un monument qui coûte de plus en plus cherAu-delà du manque de visiteurs, l’entretien du monument s’avère un gouffre financier. La dernière campagne de peinture, qui devait protéger la structure contre la corrosion, a pris 14 ans de retard, entraînant une dégradation accrue du métal et des surcoûts considérables. L’architecte Boris Weliachew explique que la mise en conformité avec les nouvelles normes sur le plomb a encore alourdi la facture.Autre source d’explosion budgétaire : le remplacement de l’ascenseur Nord. Le coût du chantier a « presque doublé » après la découverte de multiples erreurs de conception. Et ces travaux sont indispensables : entre 2016 et 2018, près de 17 % des jours d’ouverture ont été affectés par des pannes ou interruptions.Des coûts salariaux en forte hausseLe rapport épingle aussi la gestion du personnel. Depuis 2020, la masse salariale a grimpé de 31 %, et le salaire moyen de 17 %. La SETE maintient par ailleurs de nombreux postes de caissiers, alors que la vente de billets en ligne s’est généralisée. Les rapporteurs dénoncent un système de primes généreuses, parfois déconnectées des performances réelles.Le président de la SETE se défend : selon lui, la présence humaine reste nécessaire pour fluidifier les files d’attente et améliorer l’expérience des visiteurs.Pour tenter d’enrayer les pertes, la Mairie de Paris a validé en juin 2024 une augmentation de 29 % du prix des billets. L’objectif : générer 139 millions d’euros supplémentaires d’ici 2031, date de fin de la concession.Mais cette mesure suffira-t-elle ? Entre entretien titanesque, coûts de personnel et fréquentation incertaine, la Dame de fer reste, plus que jamais, fragile économiquement malgré son éclat touristique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Acheter une voiture neuve est devenu un luxe pour de nombreux Français. Selon la dernière étude du club automobile Roole, publiée en 2025, le prix moyen d’un véhicule neuf atteint 36 700 euros, contre 26 000 euros en 2018. En six ans, la hausse frôle donc les 40 %, une envolée que rien ne semble pouvoir freiner.Une hausse des prix multifactoriellePlusieurs raisons expliquent cette inflation spectaculaire. D’abord, la montée en gamme des modèles : les constructeurs privilégient désormais les SUV mieux équipés, bourrés de technologies et dotés de dispositifs de sécurité avancés. À cela s’ajoute la transition vers l’électrique, qui renchérit le coût de production, ainsi que l’inflation générale sur les matières premières et la main-d’œuvre.La pandémie a aussi joué un rôle : la pénurie de semi-conducteurs et la réduction des stocks ont conduit les marques à concentrer leur offre sur les versions les plus chères, tirant mécaniquement les prix vers le haut.Le leasing, un faux ami du pouvoir d’achatAutre phénomène marquant : le succès du leasing, ou location longue durée. Ce mode d’acquisition, qui permet d’étaler le coût via un loyer mensuel, donne l’illusion d’un budget plus léger. En réalité, il contribue à banaliser des véhicules plus onéreux, puisque le consommateur se focalise sur la mensualité plutôt que sur le prix total.Un budget mensuel moyen de 416 eurosRoole estime qu’en 2025, une voiture représente un budget moyen de 416 euros par mois. Et même à l’arrêt, elle coûte cher : 257 euros de dépenses dites “fixes”, comprenant l’achat (167 €), l’assurance (45 €) et le stationnement (44 €).Les coûts d’usage s’ajoutent ensuite : 100 euros de carburant ou d’électricité, 44 euros d’entretien, et 16 euros de péages.L’occasion, un refuge pour les automobilistesFace à ces montants, beaucoup se tournent vers le marché de l’occasion, qui représente aujourd’hui près de trois ventes sur quatre. Posséder une voiture d’occasion revient à 384 euros par mois, soit 138 euros de moins qu’un modèle neuf.L’option la plus économique reste la voiture électrique d’occasion, avec un budget moyen de 331 euros par mois, notamment grâce à des factures d’énergie et d’entretien réduites. Seul bémol : l’offre reste limitée, surtout face aux modèles thermiques encore largement dominants.À l’inverse, les hybrides rechargeables d’occasion, souvent des SUV haut de gamme, affichent un coût record de 495 euros par mois.Conclusion : en 2025, rouler neuf coûte de plus en plus cher. Le rêve automobile reste bien vivant, mais pour beaucoup, il se conjugue désormais au passé de l’occasion. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 19 octobre 2025, le Musée du Louvre a été la cible d’un vol spectaculaire dans la célèbre Galerie d’Apollon : une équipe de malfaiteurs a dérobé, en quelques minutes, plusieurs bijoux historiques faisant partie des joyaux de la Couronne française... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En droit français, la donation simple est l’acte par lequel une personne, appelée le donateur, transmet de son vivant et gratuitement la propriété d’un bien à une autre personne, le donataire. C’est une manière de partager son patrimoine avant son décès, tout en respectant des règles précises prévues par le Code civil. Contrairement à un héritage, qui ne prend effet qu’au moment du décès, la donation produit ses effets immédiatement.Un acte formel et irrévocableLa donation simple nécessite un acte notarié lorsqu’elle concerne un bien immobilier, un portefeuille d’actions ou une somme d’argent importante. Ce formalisme garantit la transparence de la démarche et protège les deux parties. Le donateur doit être majeur, sain d’esprit et libre de sa décision. Une fois la donation faite, elle est en principe irrévocable : le donateur ne peut plus revenir en arrière, sauf en cas d’ingratitude grave du donataire (violences, injures, refus de soins, etc.) ou si une condition expresse de révocation a été prévue.Une avance sur héritageLa donation simple est souvent considérée comme une avance sur la succession. Cela signifie que le bien donné sera pris en compte lors du partage final entre les héritiers. On dit alors que la donation est “rapportable” : elle sera ajoutée fictivement au patrimoine du défunt pour garantir une répartition équitable entre les enfants.Toutefois, il est possible de faire une donation “hors part successorale”, c’est-à-dire au profit exclusif d’un bénéficiaire. Dans ce cas, le don ne sera pas pris en compte dans la succession, à condition de respecter la “réserve héréditaire” — la part minimale qui revient obligatoirement aux héritiers directs (enfants, conjoint survivant).Quels biens peuvent être donnés ?Presque tout peut faire l’objet d’une donation : somme d’argent, bien immobilier, meubles, actions, parts sociales ou même œuvre d’art. Il existe aussi des “donations manuelles”, simples remises de la main à la main (comme un chèque ou un bijou), qui ne nécessitent pas de notaire mais doivent être déclarées à l’administration fiscale.Fiscalité et abattementsChaque donation bénéficie d’un abattement fiscal en fonction du lien entre donateur et donataire. Par exemple, un parent peut donner jusqu’à 100 000 euros à chaque enfant tous les 15 ans sans payer de droits. Au-delà, un barème progressif de taxation s’applique.Ainsi, la donation simple constitue un outil de transmission souple et fiscalement avantageux, à condition d’en maîtriser les règles et les conséquences successorales. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chris
Th u
Natoo De Sousa
Bonjour, il semble y avoir une duplication de contenu sur les derniers podcasts, les enregistrements sont tous les mêmes :/