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Choses à Savoir TECH VERTE

Author: Choses à Savoir

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Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.

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Savez-vous réellement si les produits que vous achetez respectent le bien-être animal. Si certains labels laissent peu de place au doute comme le Label Rouge pour la viande, avec un cahier des charges assez lourd pour les éleveurs, cela suffit-il pour se dire que l’animal a vécu dans de bonnes conditions avant d’arriver dans notre assiette ? En effet, un élevage de poules peut disposer de perchoirs, mais cela a-t-il vraiment un sens si elles ne les utilisent pas car ils ne sont pas adaptés ? La température, la ventilation et le niveau de poussière peuvent être contrôlées, mais les bêtes éternuent-elles ? C’est pour lever tout doute et être le plus transparent possible que l'agence sanitaire Anses propose de corriger les étiquettes sur nos produits alimentaires en ajoutant un score de bien-être animal.À ce jour, aucune législation européenne ne prend véritablement en compte je cite "les allégations ou l'étiquetage en matière de bien-être animal", d’après les explications de l'Anses, publiées dans un rapport. Certaines règles encadrent juste les informations sur les méthodes de production comme "Agriculture biologique" ou le mode d'élevage des poules pondeuses ("en cages", "en plein air", etc.). Il existe également divers étiquetages au niveau national "sans que leurs cahiers des charges ne soient comparables et parfois vérifiables, générant de la confusion et des doutes chez les consommateurs", fin de citation. L'organisme s'est donc auto-saisi en 2021 pour recommander des lignes directrices dans l'objectif d'une éventuelle harmonisation au niveau européen. Il est ainsi proposé : une classification à cinq niveaux allant du meilleur (A) au plus faible (E).L’Anses propose de prendre en compte huit facteurs, à savoir : les caractéristiques génétiques, les techniques d'élevage, les pratiques de l'éleveur, l'hébergement, l'alimentation, les démarches mises en œuvre pour assurer la bonne santé des animaux, la limitation du recours à des pratiques stressantes ou douloureuses et la reproduction. L'alimentation par exemple doit être facilement accessible et adaptée à l'espèce et l'âge de l'animal, mais doit aussi satisfaire ses besoins comportementaux comme le fouissage pour les porcs ou le picotage/grattage pour les volailles. L'organisme recommande de prendre en compte toutes les étapes de vie – de l’élevage jusqu’à l’abattage en passant par le transport. Je cite "on ne peut pas affirmer qu'une production respecte le bien-être des animaux si on ne sait rien des conditions de vie de la génération précédente", conclut l'Anses.ANSES : https://www.anses.fr/fr/content/bea-etiquetageRapport : https://www.anses.fr/fr/system/files/SABA2021AUTO0161Ra.pdf Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce n’est pas un secret, le froid affecte particulièrement l'autonomie des voitures électriques. Cependant, peut-on en dire autant de l’eau ? Pour répondre à cette question, les équipes d'Automobile Propre ont effectué toute une batterie de tests afin d'établir des mesures précises de la surconsommation engendrée par les intempéries, et ainsi, évaluer l'impact réel de la pluie sur les VE. Je cite, « afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, nous avons effectué ces tests sur la même portion de route, avec une température extérieure identique et sans la climatisation afin d’isoler au maximum la surconsommation engendrée par la pluie. Nous avons réalisé ces mesures à bord de plusieurs voitures différentes, dont la Cupra Born, la Peugeot e-3008, le Renault Scenic e-Tech ou encore l’Audi e-Tron GT RS », fin de citation.Pour rentrer dans le vif du sujet, l'eau sur la route est un double agent redoutable pour l'efficacité énergétique des VE. D'une part, elle crée une couche résistante devant les pneus, augmentant la consommation d'énergie nécessaire pour maintenir une vitesse constante. C'est comme si vous rouliez dans du sable mouillé : plus c'est humide, plus il faut appuyer sur l'accélérateur. Ensuite, la pluie rend l'air plus « visqueux », ce qui augmente la résistance aérodynamique. Imaginez rouler dans un brouillard épais : votre voiture doit fendre l'air aveAc plus de force, ce qui consomme plus d'énergie. Et selon les tests d’Automobile Propre, l'eau sur la route peut être responsable d'une surconsommation assez importante, jusqu'à 20 % ! À 110 km/h, il semblerait que la Renault Scenic e-Tech s'en sorte mieux que les autres.Ceci dit, saviez-vous que les limitations de vitesse imposées en cas de conditions pluvieuses peuvent contrebalancer cette perte ? D'après le test, diminuer la vitesse de 20 km/h sous la pluie (donc passer de 130 à 110 km/h) permet d'économiser en moyenne 1,2 kWh pour 100 km. Pour ce qui est de l’utilisation des phares et des essuie-glaces sur un véhicule électrique, ces équipements n’ont en qu’un impact minime, avec une consommation d’énergie dérisoire comparée à celle requise pour surmonter les contraintes physiques imposées par la pluie. En conclusion, oui, une voiture électrique consomme plus d'énergie les jours de pluie, mais la solution est déjà toute trouvée : roulez moins vite, ce qui sera aussi bon pour votre voiture que pour votre sécurité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
ENGIE a-t-il été victime d'un piratage ? C’est ce que laisse penser sur ses réseaux, le groupe cybercriminel Lapsus$, avec une revendication début mai, en publiant un échantillon de données sensibles appartement vraisemblablement à des clients de l’entreprise. Les hackers derrière cette fuite avaient déjà publié, il y a quelques jours, des données appartenant au ministère de l'Agriculture.C’est donc à une fuite de données de ses clients que le groupe ENGIE serait donc confronté depuis le début du mois de mai. L'échantillon d'informations publié par Lapsus$ révèle la présence de noms complets, d'adresses, de dates de rendez-vous, et de marques et modèles d'équipements utilisés par des clients. D’après Jérôme Thémée, fondateur de l'ESD Cybersecurity Academy que je cite « cet événement n'est pas isolé. Le groupe a mis en ligne un échantillon de la base de données de particuliers.engie.fr » fin de citation. Cette publication du groupe survient après une fuite similaire en 2023, ce qui tend à prouver que les failles de sécurité auxquelles le fournisseur d’énergie était confronté ne sont toujours pas refermées.À noter que le groupe derrière ce supposé hack n'est pas inconnu. Lapsus$ s’est notamment fait une petite réputation en piratant des sociétés comme OKTA, spécialisée dans la gestion d'identités et d'accès en mars 2022, mais aussi et surtout celui d’Electronic Arts (EA) en juin 2021, sans oublier la dernière fuite de données liée à GTA 6 dans laquelle ils auraient aussi joués un rôle majeur. Pour Jérôme Thémée, il est aujourd'hui impératif qu’ENGIE revoie ses stratégies de cybersécurité pour renforcer ses défenses et regagner la confiance de ses utilisateurs. Si vous êtes client chez ENGIE, soyez vigilant ces prochains jours, car des campagnes de phishing pourraient avoir lieu. Dans le doute, vous pouvez optez pour la sécurité et changer au plus vite le mot de passe de votre compte ENGIE, même si rien n'indique, à ce stade, une violation plus particulière de données d'identification. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le bilan électrique de l’année 2023 en France a été publié par RTE, le gestionnaire du réseau électrique français. L’un des enseignements, c’est l’essor des énergies renouvelables qui contribue de manière significative à la décarbonation de notre mix-énergétique. Ainsi, en 2023, plus de 92% de la production électrique française provenait de sources bas-carbone. Un niveau jamais atteint auparavant qui fait de la France l’un des pays les plus avancés en matière d’électricité décarbonée. Si l’hexagone s’appuie évidemment sur son parc nucléaire et sur une grande puissance hydroélectrique, les énergies renouvelables ont également joué un rôle crucial dans cette transition énergétique, enregistrant des performances assez notables. En 2023, la production totale d’énergies renouvelables et la récupération électrique était de 140,8 TWh.Dans le détail, la production hydroélectrique est en hausse de 18%, avec 58,2 TWh, suivie par la production éolienne à 50,7 TWh, soit une augmentation de 31%. Côté solaire, la croissance est de 16% pour 21,5 TWh d’électricité produite. Le thermique renouvelable de son côté, principalement basé sur la biomasse et le biogaz, ainsi que la valorisation des déchets, a généré 10,4 TWh. Au total, les énergies renouvelables ont représenté 31,6% de la consommation d’électricité en métropole. Conséquence de cette transition énergétique : le recul significatif des énergies fossiles. Grâce aux énergies renouvelables, les émissions de CO2 liées à la consommation électrique en France ont chuté de 46%, évitant ainsi l’émission de 13 Mt de CO2. Ces bénéfices s’étendent même au-delà des frontières françaises, puisque grâce à ses exportations d’électricité vers d’autres pays, la France a permis à l’Allemagne de réduire ses émissions de 11 Mt et à l’Italie de les réduire de 5 Mt. Ces résultats confirment une fois de plus l’impact du développement des énergies renouvelables françaises sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre, aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne. RTE : https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-france-2023-nouvel-equilibre-systeme-electrique Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Des chercheurs de l'université de Bristol (au Royaume-Uni) confirment aujourd'hui un conseil qui pour certains qui relève du bon sens : aérer les pièces limite les risques de tomber malade, comme en témoigne leur article dans revue Nature Communications.Pour rappel, pendant la pandémie de COVID, des capteurs de dioxyde de carbone (CO2) ont été utilisés pour jauger la ventilation des bâtiments. Car le CO2 et le virus, en effet, sont tous les deux présents dans l'air que nous expirons. Mais les chercheurs sont allés plus loin que cette simple analyse. Pour eux, la présence de CO2 dans l'air permet aux virus de survivre plus longtemps, avec un risque d'infection qui augmente. Les chercheurs ont testé le comportement du SARS-CoV-2 à différentes concentrations de CO2, allant de celle de l’extérieur, jusqu’à un ratio x15. Et il s’avère que si la concentration en CO2 dans une pièce est seulement 2x supérieure à celle de l’extérieur, donc dans une pièce considérée comme « bien ventilée » - le virus devient plus viral et survit plus longtemps. Dans le cas d’une pièce avec beaucoup de monde, donc avec une concentration x10 par rapport à l’air extérieur, le virus était 10 fois plus contagieux d’après les chercheurs.Ce qu’il faut donc retenir, c’est qu’en ouvrant les fenêtres, nous pouvons donc non seulement supprimer physiquement les virus d'une pièce, pas seulement le COVID, limiter la concentration en CO2, et donc la puissance du virus si l’on peut dire. Le souci, et vous voyez où je veux en venir, c'est que la concentration de l’air en CO2 augmente avec les années et le réchauffement climatique. Les climatologues annoncent que d'ici la fin de notre siècle, les niveaux de CO2 dans l’air pourraient tout simplement doubler, entraînant ainsi davantage de problèmes de santé pour les populations fragiles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L’Everest est de plus en plus fréquentée, et la montagne croule sous les déchets. Face à des campagnes de nettoyage qu’ils jugent insuffisantes, une équipe d'étudiants français travaille pour y implanter un centre de recyclage. Lancé en 2020 et repris chaque année par une nouvelle génération d'étudiants, le projet est baptisé "Tri-haut pour l'Everest", et devrait entrer en fonction cet été. Au total, plus de 10 tonnes de déchets sont abandonnées chaque année sur les pentes de l’Everest.Ce sont donc des étudiants ingénieurs de l'INP et de l'ENSAG à Grenoble qui sont derrière ce projet cette année. Si ce centre de tri, déjà repoussé et remanié plusieurs fois, la construction d’un centre de gestion des déchets équipé de machines pour le tri et la revalorisation à devrait prochainement voir le jour à Pangboche, à 4 000 mètres d'altitude, soit le plus haut village habité à l'année. Réalisé en concertation avec les organismes locaux, le centre prévoit la transformation sur place d'une partie des plastiques en petits objets ou figurines et le transport du reste vers Katmandou pour y être revalorisé.Reste que le site est difficilement électrifié, et dépourvu d'accès routier. En clair, rien n'est simple. Car le groupe attend toujours une autorisation liée au statut de parc national de la zone. Ainsi, la construction du centre de tri ne pourra commencer qu'en juillet, quand les étudiants seront déjà rentrés en France. Parfois dépeint comme "la plus haute décharge du monde", l'Everest accueille un nombre croissant de candidats à l'ascension. Au moins 400 alpinistes devraient la tenter ne serait-ce qu’en ce printemps 2024 d’après l'Association des opérateurs d'expédition au Népal. Conscientes du problème, les autorités népalaises ont récemment annoncé que les alpinistes devraient désormais se munir de sacs biodégradables pour ramener leurs excréments, jusqu'ici laissés sur place.  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La France prévoit de tester dès 2025 « quatre ou cinq projets de stockage de CO2 » en priorité dans d'anciens gisements pétroliers du pays, afin d’aider l'industrie à tenir ses objectifs de décarbonation. En clair, le CO2 sera bientôt stocké sous terre au lieu d’être rejeté dans l’atmosphère. Si la France dispose de moins de gisements pétroliers que d’autres pays du monde, il en existe quand même en région parisienne et dans le bassin aquitain.Le ministre délégué à l'Industrie et à l'Énergie Roland Lescure a lancé fin avril « un appel à manifestations d'intérêt » ciblant notamment les acteurs des hydrocarbures afin qu'ils proposent des projets d'enfouissement du CO2 dans ces gisements. Le gouvernement vise notamment les quelques entreprises qui produisent environ 1 % du pétrole consommé en France, comme Vermillion. Cette annonce s’inscrit dans les travaux de planification écologique et de décarbonation de l'industrie, dont l'objectif fixé par l'Élysée est de diviser par deux ses émissions de CO2 sur les 10 prochaines années.Selon le ministère, « les concessions d'hydrocarbures au niveau national ont un potentiel de stockage d’environ 800 millions de tonnes de CO2 », ce qui permettrait de couvrir « 50 ans des besoins de stockage de CO2 de l'industrie française ». Le captage et le stockage de carbone font partie des solutions vues comme nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement de la planète. Fabricants d'engrais, cimentiers, chimistes, 37 industriels parmi les 50 les plus émetteurs ont fait part de leur besoin de capter et stocker le CO2 qu'ils ne peuvent supprimer par d'autres moyens en bout de leurs chaînes de fabrication, afin de respecter leur feuille de route de décarbonation. Leurs besoins en captage serait d’environ huit millions de tonnes en 2030, et 16 millions à l'horizon 2040.La suite, c’est donc une phase d'appel à projet qui s’ouvrira jusqu'en décembre afin d’évaluer les potentiels sites et candidats. L'objectif est que, je cite, « début 2025, le stockage du carbone soit testé dans quatre ou cinq endroits en France » d’après le ministre Roland Lescure, qui y voit pour ces territoires encore liés à l'industrie du pétrole, « une opportunité de reconversion ». Au moment des tests, ces projets pourront bénéficier d'une enveloppe globale d'environ 20 à 30 millions d'euros. Ces tests devront vérifier que les puits sont bien étanches pour y accueillir du CO2. Enfin, pourquoi stocker en France ? Je cite « il y a d'autres opportunités pour le faire : la Norvège, le Danemark, envisagent de stocker du CO2 sur leur territoire » en eaux profondes, mais ces projets ont un « coût élevé », en raison du transport et de la technologie utilisée, en offshore. Ainsi, stocker ce CO2 en France permettra de diviser par deux ou trois ces coûts par rapport à ces projets nordiques, dans laquelle la France est actuellement associée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Cela doit nous rendre humble, mais c'est aussi inquiétant, d'admettre le fait qu'aucune autre année que 2023 n'aura autant déjoué les prévisions des scientifiques ». Cette phrase, c’est celle du climatologue de la Nasa Gavin Schmidt dans la revue Nature. Et en effet, 2023, l'année la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés météo, a pulvérisé toutes les prévisions. Les scientifiques s'attendaient bien à un réchauffement important, mais pas de cet ordre-là. Car la Terre a connu un réchauffement supérieur de 0,2 °C, comparé à ce que les climatologues avaient prévu. A première vue, on peut se dire, « ça va, c’est rien », mais à l'échelle du monde, c’est assez énorme, peut-être même le plus grand écart entre les prévisions et la réalité depuis 40 ans, selon la Nasa.Concrètement, plusieurs facteurs ont mené à cette hausse des températures l'année dernière. Tout d’abord, l’accélération du réchauffement climatique à cause des émissions de gaz à effet, mais aussi le phénomène El Niño, ou encore les conséquences de l'éruption du volcan Hunga Tonga en 2022. Mais la NASA l’avoue, tout cela ne suffit pas à expliquer une telle hausse de la chaleur mondiale en 2023. L'organisme américain estime qu'il y a quelque chose en plus que nous ne comprenons pas encore dans le système climatique. Cependant, le climatologue n'exclut pas que cette hausse des températures en 2023 puisse aussi s'expliquer par une simple anomalie ponctuelle, en plus de tous les facteurs cités. Dans tous les cas, je cite « si cette anomalie de température, par rapport aux prévisions, ne se résorbe pas d'ici le mois d'août prochain, avec la fin du phénomène El Niño, alors cela voudra dire que nous sommes véritablement entrés dans le domaine de l'inconnu » fin de citation.   Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D’après une nouvelle étude publiée dans Science Advances, dont le lien est dans la description de cet épisode si vous voulez la consulter, la moitié de la pollution mondiale de plastique serait à mettre au crédit d’une cinquantaine d’entreprises seulement. Réalisée par un groupe international de chercheurs, l’étude accuse précisément 56 multinationales, dont six d'entre elles contribueraient à elles seules au quart de cette pollution ! C’est tout du moins ce qui est ressorti de l’analyse minutieuse de près de 2 millions de déchets récupérés par des bénévoles dans 84 pays entre 2018 et 2022. D’ailleurs, la majeure partie des déchets collectés était constituée d'emballages à usage unique pour les aliments, les boissons et les produits du tabac.Parmi tous ces déchets, seule la moitié d'entre eux comportait encore le nom de l'entreprise qui les a commercialisés. Les cinq marques les plus fréquemment identifiées étaient, au niveau mondial, Coca-Cola (11 %), PepsiCo (5 %), Nestlé (3 %), Danone (3 %) et Altria/Philip Morris (2 %). Je cite les auteurs de cette étude, « il existe une relation claire et forte entre la production annuelle de plastique des entreprises et la pollution plastique issue des marques, les entreprises du secteur de l'alimentation et des boissons étant des pollueurs » fin de citation.Au vu de ces résultats, les chercheurs soulignent la nécessité d'une plus grande transparence en matière de production et d'étiquetage des produits et emballages en plastique. Je cite, « l'action de ces entreprises, qu'elle soit volontaire ou mandatée par les gouvernements ou par une institution internationale, permettrait de s'attaquer concrètement au problème » fin de citation. Ces derniers préconisent notamment de créer une base de données internationale en libre accès dans laquelle les entreprises seraient obligées de suivre et de signaler quantitativement leurs produits, leurs emballages et leurs rejets dans l'environnement. L'élaboration de normes internationales sur le marquage des emballages afin de faciliter leur identification serait également une solution concrète, toujours d’après les auteurs de l'étude. Mais au final, la responsabilité de cette pollution revient toujours au consommateur, à qui il incombe de réduire de son propre chef sa consommation de plastique pour éviter cette pollution.Etude : https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adj8275 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous avez sans doute vu ses images impressionnantes de Dubaï sous les eaux… La première ville des Emirats arabes unis a en effet été touchée par des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations catastrophiques, et cela sans que personne ne puisse le prévoir. Ceci dit, à l’ère de l'intelligence artificielle, ne pourrait-on pas affiner les prévisions météo pour éviter ce type de catastrophe ? C'est là qu’entre en scène Nvidia, l’entreprise star des cartes graphiques et composants électroniques. Mais NVIDIA est aussi et surtout experte en superordinateurs. Une équipe de scientifiques s'est basée sur cette l’IA pour créer la plateforme "Earth-2", un "jumeau numérique" de la Terre, comme le rapporte le média LiveScience mi-avril.L'expression "jumeau numérique" (ou digital twin en anglais) désigne une réplique virtuelle d'un objet ou d'un système physique. Par exemple, un monument comme les pyramides d'Égypte, une ville entière telle que Venise… mais aussi le climat de la Terre, comme l’explique Dion Harris, responsable du marketing des produits pour les centres de données chez Nvidia. Concrètement, le système se présente sous la forme d'une interface interactive qui effectue des simulations de la météo et du climat à travers la planète. En réglant différents paramètres, les scientifiques peuvent ainsi simuler le temps qu'il fera à différents endroits, à une échelle très précise de 2 kilomètres. Ce jumeau numérique et l’IA qui lui est rattachée ont été entraînés sur des ensembles de données venues du monde entier et contenant des variables climatiques terrestres, atmosphériques et océaniques mesurées heure par heure. En somme, le système synthétise des centaines d'observations et reconstruit les conditions météorologiques et climatiques de la Terre au cours des 50 dernières années. Et c'est cet "entraînement intensif" qui rend l'IA capable de passer au crible tant de données météorologiques et climatiques, et calculant la probabilité de certains résultats dans un lieu donné, d’après Dion Harris.Au final, ce jumeau numérique peut donc fournir des prévisions en seulement quelques secondes. Ce qui aurait été très intéressant dans le cas de Dubaï par exemple, ou encore lors de typhons en Asie. Je cite, "lorsqu'une alerte est lancée, la priorité est de minimiser le nombre de victimes en procédant à des évacuations rapides" fin de citation. C'est pourquoi Taïwan, où les typhons sont fréquents et catastrophiques, sera le premier territoire à tester le système Earth-2 de Nvidia. Mais cette technologie de jumeau numérique peut également fournir une vision détaillée à plus long terme du changement climatique. La puissance de calcul de Earth-2 promet d'analyser de manière rapide les vastes flux de données à disposition des scientifiques afin d'élaborer des simulations précises et prédictives, ce qui permettrait d’anticiper de nombreuses catastrophes en prenant des mesures bien en avance.  Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'intelligence artificielle débarque dans vos poubelles. C'est tout du moins ce que promet la start-up française Lixo, dont l'IA est capable de repérer les anomalies dans les bacs de tris. De quoi repenser toute une filière et, à terme, permettre de dégager d’autres revenus grâce à nos déchets.Concrètement, Lixo veut utiliser l’IA pour s’attaquer aux problèmes rencontrés par l'industrie de la valorisation des déchets… essentiellement des problèmes provenant du grand nombre de déchets jetés dans les mauvaises poubelles. Une caméra est ainsi fixée dans le réservoir du camion, et prend des photos des déchets lors du déversement de chaque poubelle. Ces photos sont ensuite envoyées à un mini-ordinateur installé dans l'habitacle, qui repère tout de suite les mauvais déchets. Et clairement, cet enjeu est de taille, car ces anomalies ont tendance à coûter cher. Je cite le journal 20 Minutes qui relaye cette innovation, « un déchet jeté dans la mauvaise poubelle coûte deux à trois fois plus cher à la collectivité » fin de citation.Au mois de mars, ce sont pas moins de 8000 poubelles qui ont été analysées par Lexo. Et sur près de la moitié d'entre elles, au moins une anomalie a été repérée. Il s'agit en majorité de déchets en verre, en carton ou de sacs plastiques noirs. A noter qu’à l’instar de la métropole européenne de Lille, certaines collectivités ont déjà adopté l'IA. Dans la ville du Nord, 11 des 60 camions de ramassage intègrent l'équipement de Lixo, qui par ailleurs permettrait grâce à l'association des images de l'IA et l'étiquette RFID des poubelles, de repérer les foyers dans lesquels les anomalies se multiplient. Une alternative à laquelle se refusent pour le moment les autorités, assurant que les données récoltées par l'IA lors des collectes resteront anonymes. La Métropole cible plutôt les quartiers où les anomalies sont trop élevées pour « enclencher des actions de médiation et de sensibilisation, et ainsi obtenir une meilleure prise de conscience des habitants, plutôt que de raisonner par la sanction. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La ville de Dubaï a connu des précipitations diluviennes mi-avril : 127 mm de pluie tombés en 24 heures, soit l'équivalent de plus d'un an et demi de pluie pour le pays, et même jusqu’à 250 mm de pluie pour d’autres villes. En regardant les images satellites, on peut voir que plusieurs orages ont traversé les Émirats arabes unis les uns à la suite des autres. Ces cellules ultra-violentes ont puisé leur énergie dans les eaux anormalement chaudes du golfe persique.Il est désormais admis par la communauté scientifique que le réchauffement climatique augmente la quantité de pluie dans les dépressions et lors des orages. Il est donc fort probable que la hausse globale des températures ait aggravé le phénomène. Mais les Émirats arabes unis sont également connus pour leurs nombreuses expériences d'ensemencement des nuages. Le gouvernement utilise en effet régulièrement cette technique controversée qui consiste à injecter des produits dans des nuages déjà existants, pour provoquer davantage de pluie dans les zones les plus sèches, avec des effets variables et des résultats pas toujours au rendez-vous. Ces précipitations diluviennes seraient-elles donc liées à un ensemencement des nuages qui aurait dégénéré ? Pour l’heure le gouvernement n’a pas confirmé cette piste, ni donné la moindre explication.Rappelons que même si cet événement est exceptionnel, les Émirats sont souvent concernés par des orages très pluvieux, un phénomène en partie lié aux particules de sable du désert qui jouent également un rôle d'ensemencement des nuages de manière naturelle. Peu avant Dubaï, l'Algérie avait aussi été touchée par des pluies exceptionnelles liées à la même situation météo avec là aussi, l'équivalent d'un an de pluie tombé en très peu de temps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Google Maps continue de gagner en fonctionnalité, et cette fois-ci aucun rapport avec l’intelligence artificielle. Mi-avril, l’entreprise a annoncé des changements dans son application de navigation pour le bien de la planète. D’ici quelques semaines, l’app proposera a tous les automobilistes des itinéraires plus respectueux de l’environnement.Concrètement, lorsque vous recherchez un itinéraire par la route, un petit encadré vous indiquera comment faire le même déplacement en transport en commun. Pas question ici de vous faire prendre 3 bus et 2 métros… cette solution de Google alternative apparaîtra je cite « lorsque la durée de déplacement sera similaire et accessible ». Bien évidemment, il faudra pour cela que Google ait accès aux données des différents opérateurs de transports en commun. Pour cette, cette nouveauté sera déployée en premier lieu dans les grandes capitales européennes, dont Paris. Espérons que d’autres villes françaises y auront accès rapidement, étant donné que la France est pourvue de nombreuses agences de transport en commun à travers le pays, lesquelles proposent souvent leurs données en libre accès.Histoire de compléter son offre dite « responsable », Google va aussi afficher les itinéraires de train directement dans la page de résultats de son moteur de recherche. Si vous cherchez « Train de Marseille à Paris », les prix ainsi que les durées de transit seront affichés dans un petit tableau récapitulatif avec un lien menant à la page de réservation, sans doute SNCF-Connect en France. Des itinéraires en bus « longue distance » seront également proposés à celles et ceux qui veulent faire des économies. Enfin, Google Flights, l’outil de recherche répertoriant les prix des trajets en avion, commencera aussi à faire apparaître les alternatives de déplacement en train lorsqu’elles seront disponibles. Plutôt que de faire un Paris-Nice en avion, l'outil vous proposera de faire le même trajet en train grâce à un lien permettant d’effectuer une réservation pour le jour et l’horaire souhaité. Une manière de responsabiliser les utilisateurs et utilisatrices qui ne doit pas faire oublier que Google n’est pas irréprochable écologiquement, notamment avec ses fermes de serveurs, sa production de smartphone nécessitant de nombreux métaux rares et ses IA très consommatrices en eau, entre autres. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À l'automne 2020, Disneyland Paris avait lancé un grand chantier visant à s'équiper de la plus grande centrale en ombrières photovoltaïques d'Europe. Avec quelques mois de retard, le célèbre parc d'attractions a déclaré que sa centrale était désormais 100% opérationnelle. Une pompe à chaleur pouvant à la fois œuvrer comme chauffage, climatiseur et refroidisseur a également été installée.Au total, ce sont pas moins de 11 200 places du grand parking de Disneyland Paris qui sont aujourd’hui recouvertes de 80 000 panneaux solaires. Ces derniers vont permettre au parc de produire 36 GHw chaque année, soit l'équivalent de la consommation énergétique d'une ville de 17 000 habitants. Cette immense centrale, d'une surface de 20 hectares, a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de pratiquement 900 tonnes de CO2 par an sur le territoire de Val d'Europe, qui comprend notamment Disneyland. Au final, l'installation s'inscrit dans une logique développée ces dernières années pour Disneyland Paris, à savoir être plus respectueux de l'environnement. 18% des besoins en chauffage sur l’ensemble des deux parcs et Disneyland Hotel sont déjà couverts par la géothermie, en partenariat avec le centre de vacances de Center Parcs.En parallèle, Disneyland Paris a annoncé l'installation d'une thermofrigopompe, donc d'une pompe à chaleur qui pourra produire simultanément chauffage, refroidissement et climatisation. Cette dernière devrait aider le parc à réduire de 9% ses émissions de gaz à effet de serre, de 14% sa consommation de gaz naturel et de 10% ses besoins en chauffage. La thermofrigopompe va aussi permettre de diminuer de près de 30 000 m3 les consommations d'eau recyclée, qui provient de la station de traitement des eaux usées de Disneyland Paris. Disneyland Paris cumule chaque année 15 millions de visiteurs avec son parc principal et les Walt Disney Studios (qui seront bientôt renommés « Disney Adventure World »). Ces deux installations viennent donc renforcer donc ici ses engagements environnementaux, qui, même s’il pourraient être encore plus ambitieux, constitue au moins un premier pas vers du loisir plus vertueux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans la ville Queen Creek en Arizona, ce ne sont pas moins de deux millions et demi de mètres cubes d'eau qui sont consommés chaque année. Et encore, il n’est pas certain que cette énorme quantité suffise à contenter les habitants de cet état désertique et aride où de vastes villas avec piscine, jacuzzi et gazon vert poussent comme des champignons. Queen Creek, c’est la banlieue résidentielle de la capitale de l’état : Phoenix. Mais s’il y a autant de maisons aussi luxuriantes dans un paysage qui en théorie n’est pas très accueillant, c’est surtout à cause d’une entreprise assez maline. D’après une enquête du journal The Guardian, dont le lien est dans la description de cet épisode, Greenstone Resource Partners LLC a vendu à la municipalité, les droits d'utilisation de l'eau liés à des terrains situés à Cibola, une petite ville rurale bordant le fleuve Colorado, pour 24 millions de dollars.Depuis juillet dernier, l'eau est propulsée en abondance de Cibola vers Queen Creek, à 320 km de distance, via une canalisation. Pour l’entreprise Greenstone, cette belle opération cache pourtant des dessous peu glorieux. D’après le Guardian, la société a je cite "stratégiquement acheté des terres et exercé son influence pour faire avancer l'affaire", et ce, "en exploitant les arcanes des politiques de l'eau qui régissent le fleuve Colorado" fin de citation.Tout s’est d’abord déroulé dans la discrétion. L'achat des terrains s'est fait sous le nom de GSC Farm, ce qui n'a donc pas alerté les habitants du coin, pour la plupart des fermiers. Et si la filiale de Greenstone dans un premier temps loué ces terres à des agriculteurs, la société attendait en fait de lever certains obstacles administratifs avant de dévoiler ses réelles intentions… Car aux Etats-Unis, le processus de vente et de transfert de l'eau peut s'avérer très "bureaucratique et compliqué". Je cite le Guardian, "dans la plupart des cas, une entreprise comme Greenstone doit d'abord convaincre les autres propriétaires fonciers de leur district d'irrigation local d'autoriser la vente. Puis, obtenir l'approbation du département des ressources en eau de l'État et du Bureau of Reclamation des États-Unis, l'agence fédérale qui gère l'eau dans l'ouest du pays" fin de citation. Mais entretemps, le directeur général et vice-président de Greenstone Mike Malano, s'est fait élire au conseil d'administration du "district d'irrigation et de drainage de la vallée de Cibola" – une organisation qui supervise la distribution de l'eau pour l'agriculture dans la région. Dès lors, il ne lui restait plus qu’à influencer les décisions en sa faveur au risque de tomber dans le conflit d’intérêt. Aujourd’hui, ceux qui contestent la transaction de Greenstone devant les tribunaux craignent que ce précédent n'ouvre littéralement les vannes à de nombreuses autres ventes d'eau, permettant ainsi aux investisseurs de tirer profit de la sécheresse. Enquête : https://www.theguardian.com/environment/2024/apr/16/arizona-colorado-river-water-rights-drought Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On ne cesse de le répéter dans ce podcast, mais l'intelligence artificielle offre des perspectives révolutionnaires dans le domaine de la météo. Bien au-delà des simples prévisions météo à sept ou dix jours d'échéance, certains phénomènes naturels ont des conséquences tellement grandes sur la société qu'ils nécessitent d'être anticipés plusieurs mois en avance. C'est le cas des bien connus El Niño et La Niña qui peuvent engendrer des catastrophes naturelles, et impacter fortement l'agriculture de beaucoup de pays, pour ne pas dire : leur économie.La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) vient d'annoncer qu'un programme de recherche utilisant deux IA permet de prédire l'arrivée de ces phases 18 mois avant qu’elle ne se produise. Concrètement, les chercheurs travaillant sur ce projet ont entraîné leur IA sur des situations météo des années s’étant produites de 1950 à 2007. Ils ont ensuite testé l’efficacité de leur modèle sur les années 2008 à 2022, ce qui leur a permis de constater que l’IA pouvait prévoir l'anomalie de température dans l'océan Pacifique (c’est à ça que l’on reconnait El Niño et La Niña).Au final, les résultats présentent une efficacité inédite. Les phases les plus extrêmes (comme les supers El Niño) sont les mieux détectées, avec une fiabilité des IA de 85 % à six mois d'échéance, 70 % à douze mois d'échéance et 55 % dix-huit mois avant que l’événement ne se produise. Jusqu'à maintenant, les modèles de prévision permettaient de prévoir El Niño et La Niña huit mois en avance, mais avec une fiabilité de 80 à 90 % seulement trois à quatre mois avant. La phase actuelle El Niño 2023 et 2024 touche à sa fin, et La Niña va se mettre en place au cours de l'été et de l'automne pour durer jusqu'à mi-2025 au moins. La NOAA n'a, à ce jour, pas encore annoncé ce que l'IA avait prévu pour la suite, à partir de 2026. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Je ne vous apprends rien, le plastique est un fléau pour la planète. L'année dernière, pas moins de 460 millions de tonnes de plastiques ont été produites dans le monde, et à l'allure où vont les choses, ce chiffre pourrait être multiplié par trois d'ici 2060. Les enjeux financiers sont d’ailleurs colossaux, étant donné que la filière du plastique déclare aujourd'hui un chiffre d'affaires annuel de 1 000 milliards de dollars.Si l’ONU veut lutter contre la pollution plastique via un traité international, les ONG sont-elles beaucoup plus offensives, en demandant je cite « un accord de réduction de la production de 50 % minimum - par rapport à 2019 et à l'horizon 2040 voire 2050 ». Ces mots, ce sont ceux d’Henri Bourgeois-Costa, directeur des affaires publiques à la Fondation Tara Océan. Si pour lui, je cite, « c'est non seulement souhaitable, c’est surtout faisable ! » fin de citation. Le réel problème du plastique, au-delà de ses 400 millions de tonnes de déchets qu’il génère chaque année, c’est je cite « que le plastique menace de vivant et l'environnement tout au long de son cycle de vie. » fin de citation. Comme le rappelle Henri Bourgeois-Costa, les plastiques contribuent déjà à un peu plus de 3 % des émissions de gaz à effet de serre, soit « plus que le secteur aérien ». Pire, ce taux pourrait être quintuplé en un peu moins de quarante ans, atteignant d’après certaines estimations les 15% d’ici 2060.Si d'un point de vue environnemental ou encore de santé publique, il semble assez clair que nous devrons nous passer de plastiques, certains travaux suggèrent aussi que cela pourrait avoir un avantage... économique ! Car il y a aujourd'hui environ 35 000 plastiques différents en circulation, pour 16 000 molécules utilisées. Or, des travaux sur les coûts de ces molécules n'ont été menés que sur... quatre d’entre elles, dans une partie limitée du monde, à savoir l'Europe, les États-Unis et le Canada. Toujours d’après Henri Bourgeois-Costa que je cite, « la science nous dit qu'en comptant simplement sur les ressources et les alternatives de substitution existantes, nous pourrions arriver à réduire de 50 % notre production. Les économistes avancent qu'il nous en coûterait quelque 3 250 milliards de dollars par an sur les 25 prochaines années. Cela peut sembler beaucoup, mais le coût de l'inaction, lui, est estimé à deux fois plus, quasiment 6000 milliards de dollars, ce qui représente deux fois le PIB de la France. » fin de citation. Des chiffres qui font penser à Henri Bourgeois-Costa que, je cite « réduire la production de plastiques de 50 %, ce n'est qu'une question de volonté politique » fin de citation. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En France, le nombre d'emplois directs et indirects liés à la filière éolienne était de 28 266 fin 2022, soit 11% de plus par rapport à 2021, selon France Renouvelables. Près de 900 sociétés, en majorité des PME, portent ce secteur dans l'Hexagone avec de nombreux salariés spécialisés dans l'exploitation, la maintenance, l'ingénierie et la construction. Et si l’on regarde du côté des Etats-Unis, alors il y a fort à penser que les métiers de techniciens en éolienne seront à l’avenir très intéressants. Outre Atlantique, on s’attend à ce que les réparateurs d’éoliennes soient de plus en plus nombreux dans les dix prochaines années, avec une croissance estimée à +45%. Si la promesse d’un emploi stable et bien payé est là, ça n’en reste pas moins un job assez exigeant. On estime qu'aux Etats-Unis, 5 000 nouveaux postes de techniciens éoliens seront créés d'ici 2032. Et si le métier est technique, il est aussi physique. Mieux vaut par exemple ne pas avoir le vertige, voire même être carrément amateur de sensations fortes, car partir à l'assaut d'éoliennes de 90 ou 100 mètres de haut fait partie du quotidien des techniciens. D’après le média spécialisé Wired qui a pu interroger plusieurs de ces réparateurs, un technicien en éolienne doit posséder un solide bagage en mécanique, mais aussi en électrotechnique et en maintenance des systèmes, même si visiblement, le critère de recrutement numéro un reste la passion pour les énergies renouvelables. Car si les connaissances et la technique peuvent être enseignées, c’est moins le cas pour la passion. Concrètement, les journées d’un technicien en éoliennes sont loin d’être monotones. Entre l'évaluation de l'état des turbines, la résolution de problèmes divers comme le changement d'huile, de générateur ou autres, il y a toujours de quoi s'occuper. Je cite Wired « si un parc éolien possède 100 turbines, vous aurez 200 contrôles à effectuer sur l’année » fin de citation, sachant qu’un seul contrôle peut prendre une journée entière.Aux États-Unis, le salaire horaire moyen tourne autour de 35 dollars pour les salariés du secteur privé. Un technicien en réparation d'éoliennes perçoit entre 25 et 50 dollars de l'heure durant sa carrière. Avec l’appui d’un syndicat, cette rémunération peut même grimper à 65 dollars de l'heure. Et clairement, les opportunités d'évolution sont nombreuses, avec la possibilité de se spécialiser dans différents domaines techniques, ou de devenir superviseur par exemple. Mais le principal défi du métier reste sans aucun doute : le travail en hauteur, parfois même dans des conditions climatiques difficiles, sous la pluie, le soleil brûlant, mais surtout les vents forts. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La start-up britannique Firefly a mi-avril qu’elle allait ouvrir la première usine mondiale de biocarburant à partir d'eaux usées, se félicitant au passage de ne jamais manquer de matière pour ses productions. Soyons factuels, l'utilisation de ce biocarburant n'est, à ce stade, pas autorisée dans l’aviation. Ceci dit, le constat de l'entreprise britannique Firefly est assez simple et clairement irréfutable. Les humains ont besoin de se déplacer. Et là où il y a des humains, il y a des excréments, et donc potentiellement du carburant. Cette avait d’ailleurs déjà été exploitée au Royaume-Uni il y a plusieurs années avec des bus roulant déjà à base de carburant issus des déjections humaines. Quoiqu’il en soit, cette première usine mondiale transformant les eaux usées en carburant pour avions sera implantée à Harwich, dans le comté d’Essex.Dans le détail, Firefly s'est donné un objectif : fournir du carburant très peu carboné, et cela, à partir de 2028. Un accord a même déjà été signé avec la compagnie hongroise Wizz Air, qui finance le projet, et attend la livraison de 525.000 tonnes de carburant d'aviation durable sur 15 ans. À noter que ce biocarburant pourra se mélanger à 50% avec le kérosène sans que les moteurs d'avions n'aient à être modifiés. Tout au long de sa vie, ce carburant alternatif émettra jusqu'à 92% de gaz à effet de serre de moins que les combustibles fossiles, selon les calculs de Firefly. Si l’entreprise n’est pas rentrée dans le détail de son processus, certains observateurs estiment que Firefly utilise de la boue d’épuration, composée donc de matière fécale est chauffée à très haute température et sous haute pression pour obtenir une solution aqueuse similaire au pétrole et pouvant être raffinée de la même manière, sans les inconvénients de la pollution après combustion. Pour l'instant, Firefly est dans l'attente d'une autorisation pour alimenter les avions avec son invention. Mais les autorités encouragent ce genre de découvertes et innovations. Le gouvernement britannique a d'ailleurs signé un mandat obligeant les compagnies aériennes à utiliser au moins 10% d'énergies durables d'ici 2030. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une première, les États-Unis ont testé un procédé de géoingénierie en extérieur pour tenter de limiter le réchauffement climatique. Si des expériences similaires ont déjà été menées en Asie et au Moyen-Orient, cela n'avait jamais été officiellement le cas aux États-Unis. Dans le détail, l'expérimentation s'est déroulée mardi 2 avril dans la baie de San Francisco en Californie d’après le journal Scientific American, et cela, sans que personne ne soit au courant.Des chercheurs de l'université de Washington ont tenté de gérer le rayonnement solaire, via la géoingénierie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée était sur le papier assez folle : injecter certaines substances dans les nuages pour les rendre plus brillants et leur permettre de réfléchir davantage les rayons du soleil. En les renvoyant en dehors de la Terre, la chaleur de la lumière repart aussi vers l'espace. Le test effectué début avril n'était qu'une première phase d'un processus plus long, car d'autres tests vont avoir lieu ces prochaines semaines, et cela jusqu'à la fin du mois de mai. Concrètement, les substances injectées sont des aérosols constitués de sel de mer. Problème, l’impact écologique n’est pas négligeable car ces particules de sel retombent forcément ensuite sur terre et dans les océans. Ceci dit, en interagissant avec les lois de l'atmosphère, les chercheurs risquent de perturber l'évolution de la météo, et dans l'atmosphère, tout est lié, un phénomène en influence un autre, ce qui signifie qu’injecter du sel dans les nuages pour renvoyer la chaleur vers l’espace entrainera forcément des réactions en chaines que l’on ne maitrisera pas.Pourquoi faire ça dans le secret ? Car les scientifiques responsables de l'expérience craignaient des protestations de la part des citoyens et des rassemblements. Le projet aurait été financé par des investisseurs de la Silicon Valley, mais aussi par des associations écologiques. Une expérience similaire avait déjà été prévue par l'université d'Harvard en mars, mais cette fois-ci au niveau de la Suède… un test qui avait finalement été annulé face aux protestations des habitants. Pour le moment, les chercheurs impliqués dans l'expérience américaine ont refusé de répondre à toute question de la presse concernant les résultats du premier test, mais aussi sur les craintes environnementales que cela soulève. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Comments (7)

Thibault de Changy

bonjour, vos podcasts semblent tous saturés !!!

Jun 29th
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Thibault de Changy

est il possible de se passer des cette phrase aussi systématique qu'intitule : "c'est ce que je vous propose de ville dans cet épisode" ?! ça me tapé sur les nerfs, surtout quand on en écoute plusieurs d'affilée. tant qu'à février ce qui ne va pas, je trouverais plus agréable de ne pas crier dans le micro et exprimer les faits comme s'ils allaient tous changer le monde. c'est plutôt oppressant. Merci de faire cet effort svp.

Feb 18th
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Thibault de Changy

erreur d'épisode

Nov 24th
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Thibault de Changy

quelle bouffonnerie, ça c'est bien du Green washing puisque les ces carburants détruisent des espaces de culture comme jamais. voir le matos au Mexique etc. Privez nous de ce type d'info intitule svp.

Sep 8th
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Thibault de Changy

vous actualités son certes sympathiques, mais il me semble que vous exprimez un engouement bien excessif à l'égard de simples découvertes dans applications approuvées. Un peu de retenue dans le ton sûr-motivé me semblerait plus judicieux et plus agréable. merci.

Aug 21st
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Berda

Très bon comme d'habitude !!!

Feb 8th
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Thibault de Changy

Merci d'ajouter le lien dans la description svp.

Feb 5th
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