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Libérée par le corps à travers les pores de la peau, la sueur est un fluide très utile pour réguler la température corporelle. Elle aide aussi à éliminer certains déchets métaboliques. Si l’odeur de la transpiration nous est rarement agréable, elle peut pourtant constituer un élément important dans le diagnostic de certaines maladies.
De quoi est composée la sueur ?
La transpiration humaine contient surtout de l’eau, ainsi qu’une part variable de protéines, de lipides et d’électrolytes comme le sodium, qui lui confère sa saveur salée. Sa composition est influencée par des facteurs comme les médicaments, l’alimentation, les hormones ou l’état de santé général. Elle dépend aussi de l’endroit où elle est libérée.
La sueur émise par les glandes eccrines, qui sont réparties sur toute la peau, est riche en eau. Celle émise par les glandes apocrines, présentes sous les aisselles et dans l’aine, contient davantage de protéines et de lipides, ce qui influence l’intensité de l’odeur perçue.
En effet, l’odeur de la transpiration ne provient pas du liquide lui-même, mais des bactéries qui contribuent à dégrader ses composants. Ce sont donc les micro-organismes vivant naturellement sur la peau qui produisent une odeur particulière en décomposant la sueur.
Variations normales et pathologiques de l’odeur de la sueur
L’odeur émise par les bactéries diffère en fonction de la composition de la sueur. Selon notre alimentation, notre charge hormonale, notre niveau de stress ou notre activité physique, l’odeur sera plus ou moins forte, avec un profil olfactif différent. Elle devient par exemple plus acide après un effort intense, car l’organisme élimine de l’acide lactique produit dans les muscles. Les aliments forts comme l’ail, l’oignon ou les épics peuvent aussi altérer l’odeur de la sueur.
Certaines senteurs particulières vont de pair avec des pathologies, et permettent d’établir un diagnostic plus rapide chez certains patients. Le diabète, lorsqu’il évolue en cétose, confère une odeur d’acétone à la sueur ou à l’haleine. Il s’agit d’une complication grave de la maladie, qui peut être dépistée au moins partiellement avec l’étude de l’odeur corporelle.
La sueur peut aussi prendre une odeur sucrée ou amère en cas d’infection de la peau par un champignon ou une bactérie pathogène.
Dans d’autres cas, la transpiration aide à dépister des troubles métaboliques. Par exemple, la triméthylaminurie résulte d’une incapacité du corps à métaboliser un composant présent dans l’alimentation, la triméthylamine. Celle-ci est alors éliminée par les pores, et son odeur caractéristique de poisson pourri valide le diagnostic de maladie génétique.
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Chez une personne vivante, le cœur agit comme une pompe en faisant circuler le sang à travers les artères et les veines. Grâce à ce système complexe, les cellules reçoivent de l’oxygène et des nutriments tout en éliminant leurs déchets. Après le décès, le sang subit d’important changements qui permettent aux médecins légistes de fournir une approximation de l’heure de la mort.
Les modifications qui suivent immédiatement le décès
Lorsque le cœur ne bat plus, le sang cesse de circuler. Il s’accumule alors dans les parties du corps les plus proches du sol, sous l’effet de la gravité. Ce seront le ventre, la poitrine, le visage pour une personne décédée à plat ventre, et plutôt le dos, l’arrière du crâne et des jambes pour une personne morte sur le dos.
Avec l’arrêt des échanges cellulaires qui permettaient l’apport d’oxygène, les déchets libérés par les cellules stagnent également dans le sang qui s’accumule dans les vaisseaux. L’absence de circulation favorise la coagulation des globules rouges.
30 minutes après la mort
Au fur et à mesure de l’agglomération du sang dans le bas du corps, des fissures apparaissent dans les vaisseaux sanguins. Les globules rouges s’en échappent et rejoignent les parties les plus basses du corps, ce qui crée des taches de couleur rouge ou bleue sur la peau et des zones de marbrures, appelées lividités cadavériques. Aussi nommé livor mortis, ce phénomène se manifeste environ 2 heures après la mort, jusqu’à atteindre son apogée au bout de 12 heures. Il décline ensuite jusqu’à disparaitre après une trentaine d’heures.
Lorsque le sang est encore présent dans les vaisseaux, les lividités disparaissent à la pression et la peau retrouve une teinte blanche. Passées les 12 heures, en revanche, le sang a infiltré les tissus et les marbrures restent visibles même lorsqu’on appuie dessus.
Que devient le sang après 30 heures ?
Si le corps est embaumé pour être préservé, le sang est éliminé et remplacé par des fluides conservateurs pour stopper la coagulation dans les tissus et la décomposition. En revanche, si le corps est laissé tel quel pendant plus de 30 heures après la mort, les cellules sanguines se désagrègent. Elles libèrent leurs constituants dans les tissus, et la peau peut prendre une couleur différente.
Les restes de cellules vont participer à la putréfaction du corps et nourrir les bactéries. Celles-ci vont à leur tour produire des odeurs attirant les insectes nécrophages, essentiellement des mouches, qui pondent leurs œufs dans le cadavre. Les larves vont ensuite se nourrir des fragments de sang et des restes de tissus cellulaires présents.
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Le caryotype est un peu notre carte d’identité génétique. Il rassemble tous les chromosomes d’un individu, avec des détails sur leur forme, leur taille et leur nombre. La détermination du sexe génétique est faite grâce à deux chromosomes bien connus, le X et le Y. En fonction de l’absence ou de la présence de certains gènes, chaque personne développe des caractères sexuels primaires -testicules, ovaires, utérus, etc. - et secondaires - pilosité, largeur d’épaules, menstruations, etc.
Dans la plupart des cas, les femmes possèdent deux chromosomes X et les hommes possèdent un chromosome X associé à un chromosome Y. Mais les hommes qui naissent avec le syndrome de Klinefelter ont une particularité : ils présentent une trisomie sexuelle et ont donc deux chromosomes X en plus du chromosome Y.
Les symptômes du syndrome de Klinefelter
Les hommes atteints de ce syndrome développent des traits typiquement masculins, avec par exemple une musculature prononcée ou une carrure large. Mais, dès l’enfance, certaines caractéristiques les distinguent. Ils peuvent ainsi avoir des testicules sous-développés, voire absents, et un pénis de très petite taille.
En grandissant, ces personnes atteignent une taille souvent plus importante que la norme, avec une faible pilosité corporelle et des variations dans le développement sexuel. La puberté est généralement retardée, avec des possibles difficultés d’apprentissage, des retards dans l’acquisition du langage et des troubles comportementaux.
Les adultes touchés par le syndrome de Klinefelter sont souvent stériles et ne peuvent pas concevoir d’enfant de façon classique.
Comment se forme un caryotype de Klinefelter ?
Environ 1 sur 500 à 1000 bébés masculins sont touchés par la trisomie sexuelle. Cette pathologie se développe très tôt, à cause d’une malformation chez l’un ou l’autre gamète sexuel. Normalement, le spermatozoïde n’a qu’un seul chromosome sexuel, un X ou un Y, et l’ovule n’en a également qu’un seul, un X. Lors de la fécondation, les deux apports génétiques fusionnent pour donner naissance au caryotype du bébé, qui comporte les deux chromosomes sexuels transmis par ses parents.
Seulement, dans le cas du syndrome de Klinefelter, l’un des gamètes, ovule ou spermatozoïde, contient un chromosome X supplémentaire. Cet ajout perturbe ensuite le développement classique des caractéristiques sexuelles.
Le principal facteur de risque connu et bien avéré à ce jour est l’âge maternel. Les risques de trisomie augmentent lorsque la mère dépasse l’âge de 35 ans. Des antécédents familiaux pourraient aussi jouer un rôle dans l’apparition d’un syndrome de Klinefelter, mais les études n’ont pas encore abouti sur ce sujet.
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Le nouveau podcast Le coin philo est disponible sur:
Apple Podcasts:
https://podcasts.apple.com/us/podcast/le-coin-philo/id1713311087
Spotify:
https://open.spotify.com/show/09CceBeXcjCF1I3DlxT0ZE
Deezer:
https://deezer.com/show/1000376661
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Certains vivent très bien sans, tandis que d’autres le conservent toute leur vie. L’appendice est un petit tube accroché au gros intestin, et situé en bas à droite de l’abdomen. D’un diamètre d’environ 7 millimètres pour 6 à 9 cm de longueur, il a longtemps été considéré comme exempt de fonction vitale. Les recherches récentes tendent pourtant à montrer que l’appendice aurait son utilité dans la santé du système immunitaire et du microbiote intestinal.
L’appendice est-il un vestige devenu inutile ?
Chez certains animaux herbivores, l’appendice est très développé et participe à la digestion des végétaux complexes. Il constitue une sorte de chambre de fermentation dans laquelle les bactéries décomposent la cellulose des plantes. Les scientifiques ont donc longtemps opté pour une théorie précise. L’appendice serait un organe vestigial, autrement dit, une structure résiduelle héritée de nos ancêtres qui consommaient beaucoup de végétaux bruts. Il aurait perdu sa fonction originelle au fur et à mesure de l’évolution de l’Homme.
Cette théorie est entretenue par la petite taille de l’appendice, et par le fait que les personnes à qui l’on a retiré la structure continuent à vivre tout à fait normalement. Mais des recherches récentes ont établi que l’appendice pouvait avoir au moins deux rôles essentiels chez l’humain.
Des fonctions immunitaires
Dans l’appendice se trouve un tissu lymphoïde associé à l’intestin, le GALT, présent également dans une grande partie du réseau digestif. Ce tissu est connu pour son importance dans le développement du système immunitaire du nourrisson. Il génère par exemple des cellules immunitaires et participe à la synthèse des anticorps. Les études ont montré que l’appendice constitue une zone de prolifération des lymphocytes B, cellules productrices d’anticorps, qui permettent à l’organisme de se défendre efficacement contre les infections.
Un rôle crucial pour le microbiome
La fonction protectrice de l’appendice s’étend aussi à l’équilibre de la flore intestinale. Les bactéries bénéfiques au microbiote intestinal trouvent refuge dans l’appendice lors des épisodes de diarrhée ou d’infection gastro-intestinale qui purgent souvent l’intestin de toute sa flore bactérienne. L’appendice peut alors permettre de réensemencer la muqueuse intestinale plus rapidement, prévenant ainsi l’apparition d’infections secondaires dans un microbiome fragilisé.
La nouvelle compréhension du fonctionnement de l’appendice pourrait, à plus long terme, influencer les stratégies de traitement de l’appendicite, qui reposent aujourd’hui essentiellement sur l’ablation de la structure intestinale.
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Lorsque nous nous éloignons du niveau de la mer et gagnons en hauteur, notre corps est exposé à différentes contraintes physiques qui perturbent son fonctionnement. Mais l’organisme humain est capable de s’adapter à l’altitude, à condition de prendre les précautions nécessaires pour une acclimatation progressive.
Les défis posés par l’altitude
Au fur et à mesure que l’altitude augmente, la pression exercée par l’atmosphère diminue. Cette baisse s’accompagne d’une baisse de la pression partielle d’oxygène. En d’autres termes, si l’on imagine que l’oxygène est le seul gaz présent dans l’atmosphère, sa présence dans l’air s’amoindrit lorsque l’on escalade un sommet. Par exemple, à 5500 mètres au-dessus de la mer, la pression partielle d’oxygène est inférieure de moitié à celle présente en contrebas.
Cette réduction occasionne une moindre disponibilité de l’oxygène, donc une absorption moins efficace par les poumons humains. Lorsque la saturation sanguine en oxygène est trop faible, la personne risque de tomber en hypoxie. Il s’agit d’un état contradictoire entre les besoins en oxygène des tissus cellulaires et les apports réels fournis par les poumons.
En cas d’hypoxie, notamment à la suite d’une ascension rapide en haute altitude, les grimpeurs peuvent attraper le mal aigu des montagnes. Celui-ci se manifeste par des maux de tête, des nausées, des vomissements qui entrainent une déshydratation, une grande fatigue, un étourdissement et des œdèmes périphériques qui apparaissent aux mains, aux pieds et au visage.
Les réactions du corps pour contrer l’hypoxie
Quand l’organisme détecte une baisse de l’apport en oxygène, il met en œuvre plusieurs mécanismes de survie.
D’abord, la ventilation pulmonaire s’accélère : la personne se met à respirer plus vite et plus profondément, pour augmenter la quantité d’air entrant dans les poumons et favoriser l’apport d’oxygène vers les alvéoles pulmonaires. L’hyperventilation est utile pour maintenir le niveau d’oxygène sanguin, mais elle contribue aussi à déséquilibrer le système respiratoire en abaissant le taux de dioxyde de carbone dans le sang. En résulte alors une alcalose respiratoire, un trouble de l’équilibre acido-basique qui entraine des fourmillements ou picotements dans les extrémités.
Pour encourager la livraison d’oxygène vers les organes vitaux, l’organisme procède également à une vasoconstriction pulmonaire. Les vaisseaux qui irriguent les poumons se resserrent, dans le but de diriger le flux sanguin vers les alvéoles qui ont pu capter beaucoup d’oxygène pour le redistribuer au reste des tissus. Cette hypertension pulmonaire sollicite beaucoup le cœur, ce qui la rend dangereuse pour les personnes à risque cardiaque.
Enfin, pour compenser la baisse d’oxygène dans les tissus, les reins se mettent à produire davantage d’hormones qui stimulent la fabrication de globules rouges. Plus il y a de globules rouges dans le sang, plus celui-ci se montre efficace dans le transport de l’oxygène. Ce processus adaptatif ne survient qu’après quelques jours d’altitude, et peut être source de nouvelles problématiques car il favorise la coagulation du sang donc le risque de formation de caillot.
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En l’absence de contraception hormonale ou en complément d’autres techniques contraceptives, les produits spermicides aident à réduire le risque de grossesse. Ils se déclinent en différents formats, mais leur principe d’action est assez similaire.
Les catégories de produits spermicides
Les crèmes et les gels spermicides sont les produits les plus courants. Ils s’appliquent directement dans le vagin avant un rapport sexuel et contiennent des substances chimiques qui détruisent le sperme.
Les ovules ou comprimés spermicides se placent également dans le vagin avant la pénétration, où ils se dissolvent pour libérer le composé spermicide. Pour que la dissolution soit complète, il faut respecter un certain temps entre la pose et le rapport sexuel.
Les films spermicides se positionnent environ 15 minutes avant le rapport, et se dissolvent progressivement en trois heures. Les mousses spermicides, quant à elles, se déposent au moyen d’un applicateur dans le vagin. Leur effet est immédiat, mais ne dure qu’une heure.
Il existe aussi des préservatifs imprégnés de spermicide, qui combinent l’efficacité d’une barrière physique et l’action du produit spermicide.
Comment agissent les spermicides ?
La majorité des produits spermicides commercialisés contiennent une base inerte, souvent de la glycérine, et du nonoxynol-9. Ce tensioactif présent dans certains cosmétiques et produits de ménage détruit la membrane extérieure des spermatozoïdes, ce qui les inactive et les rend incapables de se déplacer du vagin vers l’utérus.
Les spermicides agissent aussi sur la mobilité des spermatozoïdes, dans le but d’empêcher les cellules survivantes d’atteindre l’ovule pour le féconder. D’autre part, les produits spermicides forment une barrière physique qui ajoute une distance entre les spermatozoïdes et l’ovule, réduisant ainsi les chances de conception.
Avantages et efficacité des spermicides
L’intérêt d’un spermicide est de procurer une contraception ponctuelle et sans hormone, qui peut convenir aux couples qui ne souhaitent ou ne peuvent pas utiliser d’autres méthodes. Cette méthode dispose d’une efficacité théorique de 82%. Cependant, pour assurer une contraception fiable, il est préférable de la combiner avec un préservatif ou une autre protection physique de type diaphragme. En effet, les erreurs d’usage et le non-respect des temps d’application indiqués réduisent considérablement leur efficacité réelle, qui tourne plutôt autour de 70%.
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L’idée pourrait prêter à sourire, et pourtant, les personnes qui en ont souffert relatent une expérience très désagréable. Le syndrome de Paris, ou plus largement syndrome du voyageur, résulte d’une inadéquation entre les attentes d’une personne lorsqu’elle décide de visiter Paris, et ce qu’elle y trouve réellement.
Comment identifier un syndrome de Paris ?
La gamme de symptômes qui englobe le syndrome de Paris est vaste. Régulièrement, les individus touchés développent des crises de stress ou des bouffées d’angoisses intenses. Ils peuvent se sentir dépersonnalisés, désorientés, et même connaitre des épisodes de paranoïa en suspectant leur entourage ou les instances gouvernementales.
Au niveau physique, le syndrome de Paris s’exprime par des palpitations cardiaques, une sensation de vertige, un phénomène de sudation inhabituel et un sentiment d’oppression très fort. Bien qu’il ne figure pas dans le référentiel psychiatrique du DSM-5, le syndrome de Paris est généralement reconnu par les médecins après observation clinique et exclusion d’autres troubles psychiques.
Certains profils sont plus à risque comme les touristes qui idéalisent beaucoup la ville de Paris, ceux qui proviennent de pays lointains ou de cultures très différentes. Les voyageurs seuls et ceux ayant des antécédents de troubles mentaux font aussi partie des personnes plus sensibles à ce syndrome.
Qu’est-ce qui cause ou déclenche le syndrome de Paris ?
À l’étranger, et plus précisément dans les pays asiatiques comme le Japon ou la Chine, Paris est présentée comme la ville du romantisme, de la mode et du raffinement. Les touristes s’en font une idée à travers des médias qui fantasment la capitale française. Lorsqu’ils décident de visiter Paris, ils formulent des attentes irréalistes qui devraient transcender leur quotidien.
Confrontés à la réalité de la vie parisienne, sa foule, sa pollution, ses problèmes sociaux et son rythme de vie incessant, certains visiteurs subissent alors une désillusion profonde et rapide. La confrontation entre leur idéal et ce qu’ils vivent occasionne un choc psychologique traumatisant.
Les facteurs qui aggravent le risque de syndrome de Paris sont le stress du voyage, le décalage horaire, la barrière de la langue, la fatigue et le sentiment de perte des repères habituels. La solitude de l’expatrié contribue aussi à favoriser la survenue de ce trouble.
Résolution du syndrome de Paris
La thérapie cognitivo-comportementale, dite TCC, est l’intervention psychologique la plus adaptée pour aider les patients à restructurer leurs pensées et leurs attentes. Lorsque le syndrome est sévère, un psychiatre peut prescrire des anxiolytiques ou des antipsychotiques en complément de la thérapie.
Pour prévenir le syndrome de Paris, il est conseillé aux touristes de bien préparer leur séjour en utilisant des sources fiables et réalistes, et de s’imprégner au maximum de la culture, par exemple en apprenant la langue du pays avant le voyage.
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En dépit des nombreux adages français qui louent les vertus de l’alcool, comme le célèbre « Pour la toussaint, tout le vin est saint », les recommandations officielles gouvernementales vont plutôt vers la moindre consommation. Mais y a-t-il un seuil limite à partir duquel l’alcool devient véritablement dangereux pour la santé ?
Les effets de l’alcool sur l’organisme
Commençons par étudier la façon dont l’alcool influe sur nos mécanismes physiologiques. L’éthanol présent dans les boissons alcoolisées résulte d’une fermentation de levures par des sucres. Antiseptique, il exerce surtout un effet dépresseur sur le système nerveux central : cela signifie qu’il réduit l’activité neuronale. Les informations sont donc transmises plus lentement que d’habitude. La personne qui a bu peut avoir du mal à faire preuve de coordination motrice, son temps de réaction est allongé et sa capacité à prendre des décisions affectée.
Bien que l’alcool procure une sensation d’apaisement et d’euphorie, il altère donc notre faculté de raisonnement et de jugement. Une fois ingéré, l’éthanol est absorbé rapidement au niveau digestif et se retrouve dans le sang. Son élimination par le foie se fait à une vitesse très variable, en fonction du sexe, du poids et de l’état de santé de la personne.
Recommandations de consommation d’alcool en France
Si chaque pays fixe ses propres limites en termes de consommation d’alcool, la France a opté pour un maximum recommandé de 10 verres standards d’alcool par semaine, et jamais plus de deux verres par jour. Elle conseille également de pratiquer des jours d’abstinence dans la semaine. Un verre standard contient en moyenne 10 grammes d’éthanol pur, et correspond par exemple à 25 cl de bière ou 10 cl de vin.
Les études en faveur de l’alcool à dose modérée
La consommation légère ou modérée d’alcool, c’est-à-dire respectant les recommandations officielles, a prouvé son intérêt dans certains cas. Des études ont ainsi démontré que l’alcool pouvait protéger les personnes de plus de 40 ans des maladies coronariennes, en aidant à limiter les plaques qui se forment dans les artères et en favorisant le bon cholestérol dans le sang.
D’autres recherches ont établi que la consommation légère d’alcool pouvait protéger des accidents ischémiques grâce à son action antiplaquettaire. L’éthanol empêche les plaquettes de s’agréger, limitant ainsi le risque de formation d’un caillot qui bloquerait l’artère. Les polyphénols présents dans le vin rouge offriraient également une action anti-inflammatoire favorable au maintien de la santé.
La bonne limite : à adapter selon son sexe et son poids
En se basant sur les recommandations de Santé Publique France, il semble approprié de consommer une quantité modérée d’alcool sans risque pour la santé. Il faut toutefois penser à adapter la limite à chaque cas. Par exemple, les femmes présentent une composition corporelle différente de celle des hommes, avec davantage d’eau, ce qui explique pourquoi leur concentration sanguine est plus élevée avec la même consommation d’alcool. Elles devraient idéalement se cantonner à un verre standard d’alcool par jour.
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De la simple impression d’être sur un bateau qui tangue à la perte totale de la vision, le vertige peut être très inquiétant pour celui qui le vit. Certaines causes communes et sans risques expliquent le phénomène des vertiges, mais celui-ci se manifeste aussi parfois pour des raisons plus graves.
Les mécanismes à l’œuvre dans les vertiges
Notre équilibre est régi par le système vestibulaire, présent dans l’oreille interne. Celui-ci contient des canaux remplis de liquide, qui détectent les rotations de la tête dans chaque direction et aident l’organisme à coordonner son mouvement, sa vision et sa proprioception, c’est-à-dire la perception de la position du corps dans l’espace qui nous entoure.
L’oreille interne comprend aussi des organes dits otolithes, qui réagissent aux variations de vitesse et de mouvement, ainsi qu’à la sensation de gravité. Ils transmettent des informations au cerveau pour lui permettre de situer le corps par rapport à la station verticale.
Lorsque les signaux sont perturbés, le cerveau ne parvient pas à maintenir son équilibre et sa stabilité visuelle. En résultent les fameux vertiges, qui induisent une sensation de mouvement qui tourne ou de basculement.
Les causes fréquentes des vertiges
La cause de vertige la plus connue est sans doute la baisse de la tension artérielle. Elle se manifeste lorsqu’une personne assise ou allongée se relève, et que la pression artérielle chute soudainement. La personne ressent alors un étourdissement, voire une sensation d’évanouissement avec une forte perturbation de la vue. Ce vertige est généralement régulé dès que la personne retrouve une position allongée.
La déshydratation est elle-aussi responsable de vertiges, pour la même raison puisqu’elle induit une diminution de la tension artérielle. L’hypoglycémie, qui traduit un manque de glucose dans le sang, s’accompagne souvent de vertiges lorsqu’une personne n’a pas mangé depuis longtemps, ou qu’elle présente du diabète. La sensation d’évanouissement s’accompagne alors de transpiration, de palpitation, de fatigue et de faiblesse musculaire. L’apport de sucres rapides permet généralement de résoudre cette situation.
Les situations de stress induisent, chez certaines personnes, un dysfonctionnement du système nerveux autonome, qui perturbe l’équilibre et entraine l’apparition de vertiges.
Les causes pathologiques des vertiges
Parmi les troubles qui engendrent des vertiges, la névrite vestibulaire peut s’accompagner de nausées et de vomissements. Elle témoigne d’une inflammation du nerf vestibulaire, situé dans l’oreille interne. La maladie de Ménière affecte aussi l’oreille interne et se caractérise par des vertiges, une perte auditive aléatoire et des acouphènes.
La sclérose en plaques, maladie inflammatoire chronique qui touche le système nerveux, perturbe la transmission des signaux. Elle touche fréquemment l’équilibre, occasionnant des vertiges chez la personne atteinte. La migraine peut aussi affecter l’oreille interne, notamment dans les cas de céphalée vasculaire qui induit des vertiges parfois même en l’absence de douleurs.
Enfin, une ischémie, qui est une réduction de l’apport sanguin au cerveau, peut entrainer des vertiges. Ce symptôme peut alors annoncer un AVC, lorsqu’une artère est obstruée.
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Elle est rare, mais touche sans doute bien plus de personnes que celles qui sont diagnostiquées. L’allergie au liquide séminal ou hypersensibilité au sperme perturbe profondément la vie sexuelle, notamment lorsqu’elle apparait chez des jeunes femmes durant les premiers rapports. Il est possible de se désensibiliser au facteur provocateur de l’allergie, mais la procédure nécessite plusieurs mois avant d’aboutir.
Les origines de l’allergie au sperme
Comme dans la plupart des réactions allergiques, celle au sperme repose sur l’action des anticorps IgE. Ces agents immunitaires sont produits lors d’un premier contact avec la substance allergène. L’organisme identifie, à tort, le sperme comme une substance pathogène. Il produit alors des anticorps IgE, chargés de reconnaitre l’allergène et de les garder en mémoire. Lors du contact suivant, dès que les IgE identifient le sperme, ils stimulent une réaction inflammatoire qui va, entre autres, libérer des histamines. Ce médiateur chimique est responsable des symptômes allergiques qui apparaissent ensuite.
La protéine allergène contenue dans le sperme et qui induit le système immunitaire en erreur n’a pas encore été isolée. Certains scientifiques suggèrent même que l’allergie au sperme provient d’autres substances héritées de l’alimentation ou de médicaments.
Une autre hypothèse avance la possibilité d’une allergie croisée : le premier contact ne se fait pas avec la protéine du liquide séminal mais avec une autre molécule qui lui ressemble, provenant par exemple d’un aliment. Les IgE confondent ensuite les protéines issues du sperme avec cet allergène et réagissent de la même manière lorsqu’elles les rencontrent.
Les symptômes de l’hypersensibilité au liquide séminal
Contrairement aux réactions irritatives locales qui peuvent survenir après l’usage de préservatifs en latex, de lubrifiants ou de produits d’hygiène, l’allergie au sperme ne se contente pas d’induire des démangeaisons et des rougeurs là où le liquide séminal a été en contact avec la peau. Dans une réaction allergique, d’autres symptômes apparaissent tels que l’urticaire ou les difficultés respiratoires.
Traitements et désensibilisation
Une fois l’allergie au sperme diagnostiquée, le traitement le plus efficace est l’abstinence, mais elle n’est pas toujours possible à mettre en pratique. La prise d’antihistaminiques permet d’atténuer la libération d’histamine, réduisant la réaction inflammatoire en cas de contact avec le sperme. Les corticoïdes peuvent aussi permettre de gérer une inflammation importante dans les cas d’allergie graves.
La désensibilisation est un processus qui permet aux personnes allergiques de retrouver un rapport normal avec l’allergène, sans réaction immunitaire inadaptée. Par le principe d’immunothérapie spécifique, le professionnel de santé va induire une tolérance au sperme en administrant l’allergène de façon progressive et très contrôlée. L’encadrement médical est indispensable afin d’éviter le choc anaphylactique. Après plusieurs mois de protocole supervisé par un allergologue, la personne peut généralement reprendre des rapports sexuels classiques.
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Pour écouter l'épisode "Pourquoi l'inceste n'est pas un crime ?":
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Alors que nous pouvons supporter de rester 15 minutes dans un sauna à 90°C sans conséquence négative, notre corps survit difficilement à une fièvre supérieure à 41°C qui se prolonge quelques heures. Ce paradoxe s’explique de différentes façons.
Ce qui se produit lorsque nous sommes dans un sauna
Le premier point crucial qui explique pourquoi le corps survit au sauna à 90°C est la courte durée d’exposition. La pratique dure généralement quelques minutes, ce qui fournit au corps une fenêtre suffisante pour réguler sa température sans que des dommages corporels ne surviennent. Le système de thermorégulation est en effet capable de réagir rapidement et de stabiliser la température du corps durant la quinzaine de minutes d’exposition à 90°C.
Les processus qui favorisent l’échange de chaleur entre la surface de la peau et l’air sont la vasodilatation et la transpiration. L’élargissement des vaisseaux sanguins se remarque par le rougissement de la peau, tandis que la sueur limite l’échauffement cutané. Comme l’air n’est pas en contact direct avec les organes, le réchauffement de ce dernier est minime et lent.
D’autre part, le sauna comprend une humidité faible qui favorise l’évaporation rapide de la sueur. En consommant de la chaleur, ce processus abaisse la température de la peau, donc du corps.
Au-delà des ces paramètres, le corps humain dispose de systèmes de régulation thermique très précis. Via l’hypothalamus et d’autres centres situés dans le cerveau, il perçoit les informations fournies par les thermorécepteurs sur la peau et agit en conséquence afin de limiter la hausse de température interne.
Ce qui se produit lorsque nous avons de la fièvre
Contrairement à la température du sauna, la température de la fièvre agit directement à l’intérieur du corps. Lorsqu’elle monte à 41°C, il n’y a pas de peau qui permette de réguler cette hausse et les organes sont directement impactés. Les réactions enzymatiques qui se produisent au sein des cellules s’avèrent très sensibles aux variations de température. Quelques degrés de trop suffisent à les perturber, tout comme la température corporelle élevée peut dénaturer les protéines nécessaires aux fonctions métaboliques du corps.
La durée d’une fièvre à 41°C joue beaucoup dans les dommages infligés à l’organisme. En quelques heures, l’hyperthermie peut atteindre le cerveau et les reins et causer des pertes irréversibles. Il faut aussi considérer qu’une fièvre s’accompagne souvent d’une condition médicale sous-jacente telle qu’une infection. Dans ce cas, les systèmes cardiovasculaires et nerveux peuvent être affectés, ce qui provoque un déséquilibre profond et potentiellement mortel.
La fièvre stimule les défenses, mais elle peut aussi produire ce que l’on nomme un choc cytokinique. La libération de cytokines et de médiateurs de l’inflammation entraine alors la mort par détresse respiratoire aigue et défaillance des organes vitaux.
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Peur des araignées, peur de la foule, peur du vide ou peur du noir : les phobies sont matière courante dans le règne animal, et les humains ne sont pas épargnés. À quoi servent ces peurs parfois irrationnelles, et dans tous les cas très prenantes ? Ont-elles une fonction biologique ou sont-elles principalement psychologiques ?
Des facteurs biologiques très probables
Des études menées sur des jumeaux ont démontré que si l’en d’entre eux disposait d’une phobie, il était probable que l’autre ait la même, en particulier lorsque les jumeaux étaient monozygotes, c’est-à-dire issus du même œuf. La recherche scientifique n’a pas encore pu isoler de gènes précisément liés à une phobie, mais elle met en avant le fait que chaque phobie est polygénique. Elle résulte de l’interaction de plusieurs gènes plutôt que de l’action d’un seul gène.
Le caractère biologique des phobies pourrait favoriser la survie d’une espèce. Par exemple, la peur des serpents incite à les fuir, évitant ainsi leur morsure potentiellement mortelle. Cette utilité n’est toutefois pas encore validée d’un point de vue de l’évolution, et des recherches complémentaires sont nécessaires sur le sujet.
La transmission des phobies par les parents ou l’entourage
Le moyen le plus courant de développer une phobie est de côtoyer une personne phobique. Les parents transmettent souvent leurs phobies à leur descendance, non pas d’un point de vue génétique, mais dans leur façon de réagir aux évènements ou aux objets qu’ils rencontrent. Voir son parent craindre quelque chose avec virulence induit une vulnérabilité émotionnelle qui peut ensuite se déclarer sous la forme d’une phobie.
Certaines phobies sont transmises à l’école ou en société. Plus l’entourage valide la peur panique qui accompagne la situation, plus la personne renforce sa propre crainte.
Les évènements traumatisants réels ou rêvés
Les mauvaises expériences façonnent les comportements. Un sujet qui vit une expérience négative ou traumatisante subit un apprentissage conditionné : il apprend à avoir peur de la situation ou de l’objet qui a conduit à cette expérience. S’il adopte une conduite d’évitement, il va davantage renforcer la phobie.
Par exemple, un enfant qui tombe de vélo et se fait mal peut craindre de remonter en selle. S’il persiste et continue à apprendre à rouler, il va dévier de la phobie et apprécier faire du vélo. Au contraire, s’il décide de ne plus jamais retenter le vélo, il va se construire une appréhension personnelle de cette pratique, renforcée par toutes les conduites d’évitement qu’il mettra ensuite en place.
Un évènement traumatisant fantasmé peut induire une phobie aussi forte qu’un évènement traumatique vécu. Un cauchemar, une histoire ou un film sont donc susceptibles de provoquer l’apparition d’une phobie bien réelle.
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Après avoir retiré un tatouage au laser, certaines personnes ont parfois envie de se faire à nouveau tatouer sur la même zone de peau. Y a-t-il des risques à procéder de la sorte ? Quelles sont les précautions à prendre pour assurer la réussite du second tatouage ?
Le principe du tatouage et du détatouage
La technique du tatouage consiste à insérer de l’encre, des pigments ou des colorants dans la coucher dermique de la peau, en dessinant un motif ou une inscription permanente. La machine à tatouer propulse l’aiguille à haute fréquence. Celle-ci traverse l’épiderme et atteint le derme, où l’encre est déposée. Les cellules du derme sont en effet plus stables, ce qui favorise la durabilité du tatouage.
Si la méthode du tatouage est très ancienne, celle du détatouage au laser s’avère récente. Elle utilise des impulsions lumineuses de haute énergie qui décomposent les pigments contenus dans l’encre. Concrètement, le laser cible les particules d’encre et ces dernières absorbent l’énergie lumineuse qui leur est envoyée. Elles se fragmentent ensuite en minuscules morceaux éliminés par le système immunitaire comme des déchets.
Se faire détatouer est à la fois plus cher et plus complexe que de se faire tatouer. Cela peut aussi être plus douloureux selon la zone de peau traitée et le type d’encre utilisé.
Ce qu’il faut considérer avant de se refaire tatouer sur une zone détatouée
Il est possible de tatouer une zone de peau qui a été détatouée au laser, mais certaines précautions doivent être prises pour un résultat optimal. D’abord, il faut respecter le temps de guérison de la peau avant de procéder au nouveau tatouage. La peau commence à se régénérer 6 à 8 semaines après le laser, mais plusieurs séances de détatouage sont parfois nécessaires afin d’éliminer complètement les restes d’encre. Il faut ensuite attendre quelques mois que la peau soit parfaitement rétablie et lisse.
Même avec des soins appropriés, il est possible que la peau détatouée conserve un aspect irrégulier ou que des cicatrices persistent. Dans ce cas, le tatoueur devra prendre en compte ces aspérités lors de la conception du nouveau tatouage. Il est préférable de se tourner vers un professionnel avec beaucoup d’expérience dans le milieu, qui pourra procéder à un premier test sur une toute petite zone de peau. La peau altérée par le laser peut parfois réagir différemment, se montrer plus sensible ou moins souple, et le tatouer devra adapter sa technique et son dessin à ces variables.
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Vendus pour la plupart sans ordonnance, les sirops contre la toux ont perdu leur notoriété d’antan. Désormais, les services publics mettent en garde contre leur usage, qui peut être au mieux inutile, au pire aggravant pour la maladie. Découvrons ensemble les raisons qui expliquent pourquoi il vaut mieux se passer de ces antitussifs.
Une absence de principes actifs efficaces
Si les sirops contre la toux sont vendus sans ordonnance, c’est parce que les doses de principes actifs qu’ils contiennent sont sans danger, donc trop faibles pour entrainer un véritable effet de guérison. C’est ce qu’explique le Dr Irwin, spécialiste des infections respiratoires, qui préconise de ne plus utiliser les médicaments contre la toux proposés dans les pharmacies sans prescription médicale. Qu’il s’agisse de références homéopathiques ou de sirops plus traditionnels, aucun d’entre eux ne démontre d’efficacité réelle par rapport à un placebo.
Pour les enfants, le sirop contre la toux est potentiellement dangereux
Il faut considérer la toux comme un symptôme d’une affection telle qu’un rhume. Ce symptôme disparait de lui-même à la guérison de la maladie, il est donc inutile de vouloir le masquer avec un médicament dont l’efficacité n’est pas prouvée. D’autre part, chez les enfants, vouloir apaiser la toux peut entrainer un retard de consultation médicale si la pathologie est plus grave. Au contraire, il faudrait laisser la toux se manifester afin de suivre l’évolution du rhume et de consulter si la toux persiste ou s’aggrave, témoignant de l’apparition d’une sinusite ou d’un asthme.
Les sirops antitussifs contiennent aussi des substances dont la tolérance est mauvaise chez les tout-petits. Par exemple, la codéine, fréquemment utilisée pour anesthésier légèrement la gorge, peut induire des réactions cutanées et des troubles digestifs.
Enfin, en cas de bronchiolite, le sirop contre la toux empêche l’évacuation des sécrétions qui favorise la guérison. Il est non seulement inefficace, mais ralentit en plus le rétablissement de l’organisme.
Par quoi remplacer le sirop anti-toux ?
Le miel est l’ingrédient préconisé pour soulager la toux. Ses propriétés antibactériennes aident l’organisme à lutter contre la maladie. Il peut être consommé tel quel ou dans de l’eau chaude sous forme d’infusion. Attention, le miel est proscrit avant 1 an en raison du risque de botulisme.
Pour limiter la toux et réduire les douleurs, il faut aussi penser à s’hydrater régulièrement. Les pastilles à sucer ont quant à elles un effet apaisant immédiat mais de courte durée, notamment parce qu’elles permettent de sécréter de la salive qui hydrate la gorge.
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Au début du mois d’octobre, le service de chirurgie de l’hôpital de Remiremont, dans les Vosges, a provisoirement fermé ses portes. La cause : une patiente de 78 ans, venue se faire opérer pour une fracture, a trouvé la mort dans des circonstances jugées suspectes. L’affaire s’est très vite répandue dans les médias, mettant en lumière la situation inquiétante de l’hôpital qui était en fait déjà la cible d’une douzaine d’autres plaintes pour des décès ou des négligences.
Une grave négligence chez une jeune accouchée
Parmi les plaignants qui souhaitent poursuivre l’hôpital de Remiremont, l’on retrouve une femme de 24 ans, qui a accouché dans la maternité vosgienne en novembre 2022. L’équipe qui l’a prise en charge aurait fait preuve d’une grave négligence en laissant un morceau de placenta dans l’utérus de la jeune maman. Résultat, celle-ci se retrouve aux urgences un mois plus tard, pour Noël, victime d’une sévère hémorragie. Frôlant la mort, la patiente est ensuite contrainte de prendre des antibiotiques pour traiter l’infection occasionnée par le bout de placenta qui a nécrosé sa paroi utérine.
Le décès d’une octogénaire allergique à la morphine
Si la jeune maman a eu de la chance, ce n’est pas le cas d’une autre patiente, âgée quant à elle de 82 ans. Amenée aux urgences de Remiremont en 2021 après s’être cassé deux côtes, la femme a été placée sous morphine, alors que son fils avait expressément informé l’équipe de son allergie au médicament. Elle décède après trois semaines d’hospitalisation. Mais ce n’est qu’un an plus tard que la famille apprend la raison de la mort : un choc septique après une infection par la bactérie E-coli.
Un autre décès aux circonstances étranges
Début octobre 2023, c’est une femme de 78 ans qui trouve la mort à l’hôpital de Remiremont. La raison d’admission est une fracture du fémur à la suite d’une chute. L’opération devrait être plutôt anodine, mais la patiente décède, probablement à cause d’une mauvaise prise en charge au retour du bloc. C’est la mort suspecte de trop. Le service de chirurgie ferme ses portes et l’hôpital signale un événement indésirable grave à l’agence régionale de santé, tel que le prévoit la procédure.
Des investigations sur des décès ou négligences trop nombreux
Un homme à qui l’on aurait oublié de diagnostiquer 10 côtes cassées, une femme qui serait morte de calculs dans la vésicule biliaire alors que cet organe lui avait été retiré, une autre patiente décédée d’une pancréatite aigüe dans des circonstances troubles : l’ARS a relevé une douzaine de plaintes contre l’hôpital de Remiremont, qui devra bientôt répondre de ces cas devant la justice.
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C’est l’un des pesticides les plus controversés et les plus utilisés dans le monde. Le glyphosate, de formule chimique C3H8NO5P, est un herbicide systémique capable d’éliminer un large éventail de plantes, ces dernières comprenant aussi bien des mauvaises herbes que des plantes cultivées. C’est la marque Monsanto qui l’a d’abord commercialisé en 1974, avant que le brevet ne devienne public et permette à d’autres marques de s’en saisir après 2000. Le 13 octobre 2023, les pays membres de l’Union Européenne ont débattu sur les dangers du glyphosate sans parvenir à s’entendre.
Pourquoi le débat est-il rouvert sur l’autorisation du glyphosate ?
En 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’Efsa, rendait les résultats de son étude sur le glyphosate. Elle estimait que les niveaux d’exposition au pesticide rendaient improbable le risque cancérogène chez l’homme, alors même que le Centre international de recherche sur le cancer classait la même année la substance comme probablement cancérogène.
En octobre 2017, une initiative citoyenne européenne recueillant 1 070 865 signatures a été déposée devant la Commission européenne. Elle mettait en avant les risques liés au glyphosate et demandait son interdiction. Mais, s’appuyant sur les résultats de l’Efsa, la Commission européenne a tranché pour une autorisation jusqu’en décembre 2022, pour laquelle la France avait exprimé son désaccord.
Cette autorisation a été réévaluée et prolongée jusqu’en décembre 2023. Les États membres de l’UE discutent donc activement de l’intérêt de renouveler ou non l’autorisation d’utilisation du glyphosate.
Un sujet complexe et controversé
Ce qui rend le débat si complexe, c’est que les preuves scientifiques sur la dangerosité du glyphosate ne sont pas concluantes ou, au mieux, divergentes. La Commission européenne estime que les nouvelles informations relatives aux risques pour la santé ne devraient pas être disponibles rapidement, ce qui l’a conduit à proposer le 13 octobre 2023 une autorisation de 10 ans supplémentaires.
Le poids économique du glyphosate pèse largement dans la balance. Une interdiction de ladite substance, peu onéreuse et très efficace, pourrait amoindrir considérablement les rendements des cultures et pousser les agriculteurs vers des alternatives plus coûteuses. La pression de Bayer-Monsanto auprès des décideurs est également un biais majeur, au vu de la puissance économique du groupe.
Au sein des membres de l’UE, les pays les plus riches comme la France tendent à promouvoir une interdiction, tandis que les pays plus faibles économiquement s’avèrent plus réticents à prendre des mesures aussi strictes. Alors que l’UE adopte volontiers le principe de précaution en termes de réglementation des produits chimiques, elle se heurte ici à des considérations économiques cruciales et à des données scientifiques non convaincantes.
L’avenir du glyphosate
Sous réserve d’acceptation de la majorité qualifiée, le glyphosate sera toujours autorisé après décembre 2023, ce qui n’empêchera pas les États désireux de s’en passer de promouvoir des alternatives plus saines. Dans tous les cas, la Commission européenne devra se décider avant la fin de l’année sur les suites à donner à cette histoire qui divise même l’opinion publique.
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C’est d’abord le Canada et la Suisse qui ont mis en place le principe des malades imaginaires. Ces acteurs ou actrices rémunérés pour leur performance interviennent désormais aussi en France, dans le but d’améliorer la formation des jeunes médecins et de favoriser l’immersion lors de la pose de diagnostic ou de l’annonce d’une maladie grave.
L’institut toulousain de simulation en santé, précurseur en la matière
Depuis 8 ans, l’Itsims de Toulouse organise des castings afin de sélectionner des acteurs et des actrices d’âges variables. Ces intervenants rémunérés passent ensuite des journées entières à l’hôpital, au contact d’étudiants en médecine, jouant le rôle de patients. Mais ces patients sont bien différents des mannequins habituels. Ils parlent, interagissent, simulent une douleur ou un inconfort, se plaignent, bref, se conforment le plus possible au profil des patients réels que les futurs médecins vont devoir côtoyer.
D’après le directeur de l’Institut formateur, le Pr Geeraerts, cette mise en situation immersive offre des résultats spectaculaires. Confrontés à leurs propres émotions face aux malades imaginaires, les étudiants se montrent bien plus impliqués dans le processus d’apprentissage, d’autant plus que les patients ne sont pas toujours coopératifs.
Faire appel à des acteurs a un coût, largement mérité si l’on en croit les retours positifs sur le dispositif. Le Pr Geeraerts explique que les faux malades sont utilisés pour enseigner l’empathie aux futurs médecins lors de l’annonce d’une mauvaise nouvelle ou d’une complication. Ils sollicitent aussi l’esprit critique et observateur des étudiants, qui doivent interagir avec la personne leur faisant face plutôt que de simplement consulter un dossier ou apprendre un protocole par cœur. Cette démarche incite les étudiants à chercher par eux-mêmes les informations dont ils ont besoin, ce qui leur permet de mieux retenir ce qu’ils apprennent.
Des faux patients pour les examens de médecine
L’Institut toulousain de simulation en santé a élargi son offre, en sollicitant par exemple des personnes non issues du milieu du théâtre lors des examens de médecine. Les profils sont variés et permettent de mettre les candidats face à des personnes réelles, aux réactions parfois imprévisibles et aux symptômes aussi différents qu’une douleur dans le dos, des démangeaisons aux jambes ou des difficultés à se tenir debout. Dans tous les cas, les participants sont assurés du respect de leur intimité et gardent le droit de refuser l’auscultation médicale.
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La pluie estivale a largement favorisé la pousse de champignons en 2023, mais elle a aussi incité les amateurs à pratiquer la cueillette. Le résultat est sans appel. Depuis le 1er juillet, les centres anti-poisons recensent des centaines d’intoxications dues à la consommation de champignons, avec une hausse des cas de 50% par rapport à 2022. Pourtant, certaines mesures s’avèrent efficaces pour éviter de graves problèmes de santé.
Les précautions à prendre lors de la cueillette
Pour éviter la dispersion des spores des champignons et les contaminations croisées, il faut utiliser un panier pour déposer les champignons ramassés, et les séparer en fonction des espèces dans des compartiments distincts. La coupe se fait au couteau, à la base du champignon, sans arracher le mycélium qui prospère sous le végétal.
Comme pour la cueillette de baies ou d’herbes diverses, il est conseillé d’éviter les zones potentiellement contaminées, soit les terrains industriels, les bords de route et les zones agricoles qui sont traitées par pesticides.
L’indispensable identification des espèces
Livres spécialisés, guides de forêt, applications dédiées, formations en pleine nature : les moyens ne manquent pas pour apprendre à identifier les espèces de champignon. Mais cette tâche est plus difficile qu’il n’y parait, car certains spécimens comestibles et d’autres toxiques se ressemblent beaucoup. En automne, la très appréciée chanterelle est parfois méprise avec une fausse girolle, mal tolérée par le système digestif, ou plus grave, avec un clitocybe provoquant des symptômes sévères d’intoxication.
Les pharmaciens sont les premiers professionnels formés pour reconnaitre les champignons. Le réflexe le plus sûr, après cueillette, est donc d’apporter son panier en pharmacie pour faire attester de la comestibilité de chaque spécimen. Il ne faut pas hésiter à demander l’avis d’un spécialiste, car les pharmaciens sont formés aux spécificités locales, et tous n’ont pas le même intérêt pour la mycologie.
Consommation prudente et rapide
Les champignons identifiés comme comestibles doivent être mangés rapidement, en conservant si possible un exemplaire de chaque espèce. Il est préférable d’ingérer des petites quantités d’aliment afin de minimiser les risques d’allergie ou d’intolérance. Il faut veiller à bien cuire les champignons, car certaines espèces sont toxiques lorsqu’elles sont consommées crues.
En cas de symptômes tels que des troubles digestifs, des crampes abdominales, des vomissements ou des troubles d’ordre neurologique, la personne concernée doit se rendre chez le médecin, appeler les secours ou le centre antipoison et fournir les exemplaires de champignons conservés pour aider à identifier l’éventuel responsable de l’intoxication.
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Fluide biologique contenant une grande partie des déchets liquides de l’organisme, l’urine présente habituellement une couleur jaune claire chez un individu en bonne santé. Mais, dans certains cas, elle peut prendre une teinte différente qui annonce un potentiel dysfonctionnement du corps.
L’urine foncée : déshydratation ou problème rénal
Le matin, il est normal de constater que l’urine est plus foncée qu’habituellement. En effet, la période nocturne s’accompagne d’une légère déshydratation, du fait de l’absence de prise de liquide la nuit. L’urine stagne davantage dans la vessie et acquiert cette couleur jaune intense.
Mais la teinte foncée peut aussi signifier un état de déshydratation plus sévère, notamment si elle s’accompagne d’une forte odeur témoignant de la concentration du fluide en urée. Dans ce cas, il peut s’agir d’une insuffisance des reins, d’une fièvre ou d’une diarrhée qui provoque la perte de liquide de l’organisme.
L’urine rosée : présence de sang
En période de règles ou après un rapport sexuel, il n’est pas forcément inquiétant d’uriner de couleur rose ou rougeâtre, en raison de la présence de petits caillots de sang dans le vagin qui sont libérés aux toilettes. En revanche, une urine qui se teinte constamment de rouge peut indiquer une infection urinaire ou la présence de calculs qui irritent les voies. Certains cancers tels que celui de la vessie et des reins provoquent parfois une hématurie.
L’urine brune : médicaments ou sang
Du sang présent longtemps dans l’organisme ressort de façon plus foncée, ce qui peut donner à l’urine une teinte brune. Ce symptôme s’observe en cas de prise de certains médicaments, mais aussi en cas d’affection de la vessie ou des reins, si un excès de bilirubine est libéré par les voies urinaires. Les fèves confèrent également une teinte marron à l’urine, sans conséquence.
L’urine verte ou bleue : aliments ou infection bactérienne
Les asperges sont connues pour donner à l’urine une odeur forte et une couleur particulière, proche du vert. D’autres aliments contenant des colorants peuvent modifier la teinte de l’urine. Mais si la couleur bleutée persiste après l’arrêt de la consommation, il est important de consulter un médecin : les urines vertes peuvent indiquer la présence de colibacilles dans l’organisme, des bactéries dangereuses pour l’homme.
L’urine jaune fluo : compléments alimentaires
Bien que ce symptôme soit surprenant, il n’est généralement pas inquiétant car l’urine jaune fluo est provoquée par la consommation de compléments alimentaires, notamment ceux contenant de la vitamine C.
L’urine orange : aliments ou désordre du foie
Si la betterave a tendance à rendre l’urine orangée ou rouge, les problèmes hépatiques peuvent aussi se traduire de la sorte. En l’absence de consommation d’aliments suspects et de déshydratation, mieux vaut consulter un médecin si l’urine reste de couleur orange.
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Si la rupture amoureuse est une épreuve difficile que beaucoup d’entre nous connaissent, nous ignorons souvent ce qui cause cette détresse psychologique inhérente à la fin d’une relation amoureuse. Or, comprendre les mécanismes cérébraux à l’œuvre peut permettre de mieux vivre un échec sentimental, en ciblant les bonnes conduites à adopter pour éviter de sombrer dans la dépression.
La première étape après une rupture amoureuse
Lorsqu’une relation sentimentale se termine, le choc émotionnel se traduit de deux façons au niveau du cerveau. D’abord, notre organisme va assimiler la rupture à une situation menaçante ou stressante, et libérer du cortisol. Cette hormone du stress est censée nous permettre de fuir ou de combattre notre adversaire. Sa hausse induit l’augmentation du rythme cardiaque, de la respiration, mais également des troubles de la digestion. Plus la rupture est difficile, plus le corps sera en alerte générale et produira de cortisol.
Ensuite, le système nerveux sympathique se met en fonctionnement. Dans le même but de se préparer à la lutte ou à la fuite, il provoque la dilatation des pupilles et la hausse de la pression artérielle. La personne qui vient de se séparer peut se sentir complètement aculée, et tendue comme si un danger perpétuel planait au-dessus d’elle.
La douleur psychologique est semblable à celle d’un drogué
Une étude menée par la neuroscientifique Lucy Brown a cherché à identifier les réponses cérébrales induites par une rupture. L’équipe de chercheurs a sélectionné une quinzaine de participants ayant vécu une rupture récente, et leur a montré des photos de leur ex-partenaire. Lors de cette étude, les parties du cerveau liées à la récompense et à la motivation ont libéré de grandes quantités de dopamine à la vue de la photo de l’ex-partenaire.
Lucy Brown explique que cette réaction est similaire à celle d’un drogué qui tenterait de se sevrer. Les personnes qui viennent de vivre une rupture doivent vivre un servage de dopamine équivalent, qui peut occasionner une grande souffrance psychologique.
L’étude américaine montre aussi que le cerveau des personnes quittées par leur ex dispose d’une zone particulièrement active, le cortex insulaire. Celui-ci est impliqué dans la réaction de détresse à la douleur. La rupture amoureuse produit ainsi une souffrance aussi bien psychique et physique. Les individus qui somatisent la fin de la relation connaissent même parfois des maux de tête, des nausées et d’autres symptômes bien réels.
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peut-on avoir des oublis du à la progestérone sans être enceinte ?
wow
s'il vous plaît ,la musique de début est agaçante
Mon rituel du matin, pendant que je me lave ! Très instructif et ludique. J'écoute également Choses à savoir Tech et Choses à savoir Culture générale.
Super intéressant 😊
bien