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Colloques du Collège de France - Collège de France

Author: Collège de France

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Colloques interdisciplinaires du Collège de France

Événements de la vie scientifique de l'établissement, les colloques, dont le programme comprend à la fois des professeurs du Collège de France et des conférenciers invités, traite de thèmes aux nombreuses ramifications, dont les enjeux contemporains gagnent à être analysés au prisme des disciplines et des champs du savoir.

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Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Pour une philosophie du genre en FranceSession 4 : Science du genreCamille Froidevaux-MetterieProfesseure de science politique à l'Université de Reims Champagne-ArdenneSéance animée par François Héran.RésuméLa notion de genre est un outil heuristique puissant pour les sciences sociales, et désormais pour toutes les sciences. Elle ouvre des questionnements inédits et éclaire des aspects occultés pour mettre au jour les logiques de hiérarchisation et d'invisibilisation qui traversent chaque domaine scientifique. Elle est aussi un objet de pensée en soi appelant une épistémologie et une philosophie propres. Notre monde académique français ignore pourtant la fécondité théorique du genre, satisfait de lui octroyer la place de concept secondaire infusant les diverses disciplines, sans jamais l'autoriser à déployer son champ distinctif. Nous avons de fait un retard abyssal dans l'exploration philosophique des thématiques, problématiques et autrices associées au genre. Quand les Gender, Queer et Feminist Studies forment ailleurs le cœur palpitant d'une dynamique scientifique attachée à comprendre les mutations anthropologiques de notre époque, nous restons figés à déplorer le risque d'une « invasion wokiste ». Le moment est arrivé de rompre cet immobilisme et de prendre part au mouvement de la pensée contemporaine. L'effervescence de la jeune recherche sur ces sujets en témoigne, qui annonce un tournant épistémologique, celui d'une philosophie du genre enfin pleinement reconnue à qui on ferait une place au sein de nos institutions de recherche et d'enseignement.Camille Froidevaux-MetteriePhilosophe et professeure de science politique, Camille Froidevaux-Metterie est spécialiste de la pensée féministe. Ses recherches portent sur les thématiques liées au corps des femmes dans une perspective phénoménologique qui les situe entre objectivation-aliénation et émancipation-réappropriation. Elle est l'autrice de La Révolution du féminin (2015, Folio 2020), Seins. En quête d'une libération (2020, Points 2022), Un corps à soi (2021, Points 2023) et Un si gros ventre. Expériences vécues du corps enceint (Stock 2023). Elle est aussi l'autrice d'un premier roman, Pleine et douce (Folio 2024) et d'un libelle, Patriarcat, la fin d'un monde (Seuil 2024). Elle dirige actuellement un ouvrage collectif intitulé Théories féministes qui réunira une centaine de contributrices explorant la pensée féministe depuis ses origines pour en présenter les autrices, concepts et courants avec le double souci de les inscrire dans leur époque et de révéler leurs apports au regard des grands débats contemporains (Seuil 2025).
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : « Signifier les rapports de pouvoir ». Les études de genre, le concept d'intersectionnalité et les campagnes anti-genreSession 4 : Science du genreÉric FassinUniversité Paris-VIII-Vincennes-Saint-DenisSéance animée par François Héran.RésuméEn 1986, l'historienne féministe Joan W. Scott proposait du concept de genre une définition en deux parties qui est toujours d'actualité : d'une part, « le genre est un élément constitutif des relations sociales fondé sur les différences perçues entre les sexes », et d'autre part, « le genre est une façon première de signifier les rapports de pouvoir. » Si, depuis les années 2010, dans de nombreux pays, les campagnes anti-genre ont visé la première proposition, réduite à une simple opposition entre nature et culture, c'est la seconde qui informe la plupart des travaux menés dans ce champ de recherche. Les études de genre ne constituent pas seulement un domaine particulier, traitant du genre et de la sexualité ; elles offrent un outil pour appréhender toutes sortes de phénomènes sociaux en analysant la manière dont les sociétés parlent en même temps de classe et de race, comme le montre l'approche intersectionnelle, mais aussi de religion et de laïcité, d'identité nationale et de relations internationales, bref, de pouvoir. C'est ainsi qu'elles nous permettent même d'analyser les campagnes anti-genre. Le genre est en effet un langage politique privilégié dans lequel s'affrontent aujourd'hui des logiques démocratiques et anti-démocratiques.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Le privé est économique. 50 ans d'études féministes sur la famille et les inégalitésSession 4 : Science du genreCéline BessièreProfesseure de sociologie, université Paris-Dauphine, PSL et membre de l'Institut Universitaire de FranceSéance animée par François Héran.RésuméDans les années 1970, dans le sillage des luttes pour le droit à la contraception et l'avortement, toute une génération de chercheuses féministes a décrit l'exploitation domestique du travail des femmes, aboutissant à une reconceptualisation du travail au-delà de la dichotomie entre travail domestique et professionnel, mais aussi des méthodes pour pouvoir quantifier et évaluer le travail domestique. Pour diverses raisons, cet intérêt pionnier des études féministes pour les inégalités économiques produites dans la famille est passé au second plan, au profit des inégalités dans la sphère professionnelle. Depuis les années 2010, il y a une attention renouvelée dans le débat politique et la science économique pour les inégalités économiques de revenus et de patrimoines. Toutefois, celle-ci se cantonne souvent à l'étude des inégalités de salaire, quand elle ne fait pas l'impasse sur la question du genre. Toutefois, l'attention nouvelle aux inégalités patrimoniales et le retour documenté de l'héritage ont contribué à désigner à nouveau l'institution familiale comme un acteur clé de l'économie, qui contribue à produire des inégalités socioéconomiques fortes et à renforcer les frontières entre les classes sociales. Il n'est plus possible aujourd'hui de penser la famille comme un « havre de paix » soustrait aux brutalités du capitalisme. La redécouverte de la boîte à outils conceptuelle des études féministes a permis d'offrir une nouvelle grille d'analyse de la famille comme une instance primordiale de production, de circulation, de contrôle et d'évaluation des richesses au XXIe siècle. Dans différentes disciplines des sciences sociales, le genre a permis d'ouvrir la boîte noire des relations de pouvoir et de domination intrafamiliales – entre parents et enfants, conjoints et conjointes, frères et sœurs – tout en faisant le lien entre inégalités économiques et violences physiques et sexuelles. Ces nouvelles questions de recherche nécessitent un profond renouvellement des méthodes d'enquête : notamment, « soulever le cache-sexe du ménage », pour reprendre l'expression de Margaret Maruani, pour pouvoir mesurer l'inégalité patrimoniale femme-homme, interroger l'égalité formelle du droit de la famille pour mieux comprendre les inégalités en pratique reproduites par les professionnels du droit et de la finance.Céline BessièreCéline Bessière s'intéresse aux dimensions économiques et juridiques de la famille : transmissions patrimoniales, séparations conjugales, organisation des économies domestiques, division du travail entre conjoint(e)s, transmission et fonctionnement des entreprises familiales. Sa recherche actuelle porte sur le genre et l'accumulation du patrimoine en Europe. Elle est l'autrice de plusieurs livres, notamment, Le Genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, coécrit avec Sibylle Gollac (La Découverte, 2020 ; Harvard University Press pour l'adaptation en anglais en 2023) ; De génération en génération, arrangements de famille dans les entreprises viticoles de Cognac (Raisons d'agir, 2010). Elle coordonne actuellement plusieurs numéros de revue : avec Maude Pugliese (INRS Montréal), un numéro spécial de Socio-Economic Review sur le thème « Gender and Wealth Accumulation: an Intersectional and International Perspective » (à paraître en 2024) ; avec Hanna Kuusela et Katie Higgins un numéro du British Journal of Sociology sur le thème « Families and Wealth » (à paraître en 2025).
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : La révolution « tranquille » du genre dans l'analyse économiqueSession 4 : Science du genreDominique MeursProfesseure, Université de Paris NanterreSéance animée par François Héran.RésuméPourquoi l'économiste Claudia Goldin obtient-elle le « Nobel » d'économie en 2023 ? Ce prix qui récompense une œuvre originale sur la participation des femmes au marché du travail acte aussi une « révolution tranquille » sur la place prise par le genre en économie. Certes, ce thème n'était pas un point aveugle dans les analyses économiques antérieures, mais il n'était pas non plus considéré comme central ; aujourd'hui, la variété et la qualité des contributions en économie du genre sont impressionnantes. Cette thématique a poussé l'économie à s'ouvrir à d'autres approches pour comprendre les évolutions sociales et les interactions entre vie professionnelle et vie familiale, dépasser la sèche rationalité de « l'homo economicus » par l'appel à d'autres disciplines – psychologie, histoire, sociologie. Les différences de genre sont ainsi devenues un facteur explicatif dans l'analyse de multiples phénomènes économiques, sociaux et politiques. Par exemple, quels sont les effets à court et à long terme des maternités sur les mères, les familles, les entreprises, la croissance ? Faut-il ouvrir plus de crèches ? Les décisions politiques changent-elles quand on impose des quotas de femmes dans les instances élues ?Dominique MeursDominique Meurs est professeure à l'Université Paris Nanterre, directrice exécutive de la chaire Travail à PSE, codirectrice du programme Travail et emploi au CEPREMAP et chercheuse associée à l'Ined. Ses recherches portent sur les inégalités sur le marché du travail, la mesure de la discrimination à l'encontre des immigrés et descendants et les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes en entreprise.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Penser les carrières académiques à l'aune des dynamiques du genreSession 4 : Science du genreNicky Le FeuvreProfesseure ordinaire de sociologie du travail, université de LausanneSéance animée par François Héran.RésuméLes femmes reçoivent désormais la moitié des doctorats délivrés en Europe, mais elles peinent à capitaliser sur ces atouts éducatifs au moment des recrutements sur des postes académiques ou lors des promotions aux postes professoraux stabilisés. Confrontées à un monde académique organisé autour du « masculin neutre », elles ne doivent pas seulement (se) convaincre de leurs compétences et savoir-faire, elles doivent souvent accomplir des « rituels de loyauté à l'égard des normes de genre » (Hollander, 2012), sous peine de susciter rejet et stigmatisation. L'intervention consistera à illustrer les apports d'une approche dynamique du genre à la compréhension des principaux enjeux (et défis) des carrières académiques au féminin en Europe. Publications : Le Feuvre, N., Sümer, S., O'Connor, P. (2024) Gendered Academic Citizenship: Investigating Resources, Recognition and Belonging in Higher Education Institutions, In B. Siim & P. Stoltz (Eds.) "The Palgrave Handbook of Gender & Citizenship", Palgrave Macmillan: 469-491; O'Connor, P., Le Feuvre, N., & Sümer, S. (2023) Cross-National Variations in Postdoc Precarity: An Inquiry into the Role of Career Structures and Research Funding Models, Policy Futures in Education, 22(4), 606-624.RéférencesHollander, Jocelyn A. (2012). I Demand More of People: Accountability, Interaction and Gender Change. Gender & Society. 27(1), 5-29.Nicky Le FeuvreNicky Le Feuvre est professeure ordinaire de sociologie du travail à l'université de Lausanne (UNIL), où elle est doyenne de la faculté de sciences sociales et politiques. De nationalité britannique, elle a rejoint l'UNIL après une vingtaine d'années passées à l'université de Toulouse Jean-Jaurès (France), où elle a fondé et dirigé l'équipe Simone-SAGESSE (Savoirs, genre et rapports sociaux de sexe - EA3053). Une part importante de ses recherches porte sur le processus de féminisation des groupes professionnels qualifiées (avocats, médecins, etc.), dans une perspective comparative européenne. Entre 2011 et 2022, elle a coordonné le volet Gender & Occupations du NCCR LIVES Surmonter la vulnérabilité (https://www.centre-lives.ch/fr). À l'échelle européenne, elle a dirigé le projet Dynamics of Accumulated Inequality for Seniors in Employment (DAISIE) au sein du programme NORFACE-DIAL (https://www.norface.net/program/dial/) et a coordonné le volet suisse du projet Gendering the Academy & Research (GARCIA) sur la précarité dans les débuts de carrières académiques (www.garciaproject.eu). Elle a récemment publié plusieurs articles autour de la notion de citoyenneté académique, développée avec ses collègues Sevil Sümer et Pat O'Connor. Dans l'ensemble de ses recherches, Nicky Le Feuvre porte une attention particulière aux évolutions contradictoires des inégalités de genre dans les sociétés européennes contemporaines.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Prendre le « droit de l'Homme à la science » des femmes au sérieuxSession 3 : Science biologique et génomique, juridiqueSamantha BessonProfesseure du Collège de FranceSéance animée par Vinciane Pirenne-DelforgeRésuméDepuis 1948, le droit international des droits de l'Homme garantit un droit de l'Homme de participer à la science et à ses bienfaits (souvent abrégé « droit de l'Homme à la science »). Affaibli par une reformulation plus individualiste et passive lors de sa garantie par le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels de 1966, ce droit a longtemps été négligé en pratique. Depuis une quinzaine d'années, toutefois, différents efforts de réactivation du droit sont en cours aux Nations unies, et notamment par l'Unesco, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels et la Rapporteuse spéciale sur les droits culturels. La question de l'égalité de participation en science, et notamment de l'égalité des femmes, est au cœur de ces efforts. Cette contribution commencera par présenter les différents types d'obligations et responsabilités que cette égalité fonde pour les États et les organisations internationales, mais aussi pour les communautés scientifiques au titre des trois volets du droit de l'Homme à la science que sont : le droit d'accéder et participer à la pratique scientifique ; le droit d'accéder et participer aux bienfaits de la science ; et le droit d'être protégées des effets néfastes de la science. Il s'agira ensuite de traiter des questions de discrimination des femmes en science qui sont propres à la pratique scientifique et à sa structure normative et institutionnelle, et dont les organes onusiens mentionnés précédemment n'ont pas encore suffisamment traité. En dialogue avec certaines philosophes féministes des sciences, de nouvelles interprétations du droit de l'Homme à la science des femmes seront alors proposées.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Émergence d'écarts entre filles et garçons en mathématiques à l'école primaireSession 3 : Science biologique et génomique, juridiquePauline MartinotCollège de FranceSéance animée par Vinciane Pirenne-DelforgeRésuméPrévenir les disparités de genre en mathématiques et promouvoir une représentation plus équilibrée entre les femmes et les hommes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) sont des préoccupations internationales. Ces différences existent en faveur des garçons, et pourtant, dès la petite enfance, les garçons et les filles présentent des connaissances fondamentales similaires ou identiques en matière de concepts mathématiques, de sens du nombre et de l'espace. Dans nos récents travaux, nous avons exploré l'émergence précoce du fossé entre les genres qui apparaît dès la première année d'école primaire, après quatre mois d'école, en France, en faveur des garçons en mathématiques. Nous avons réfuté l'idée que les enfants absorbent lentement, avec le temps, un biais social qui s'accumulerait et selon lequel « les filles sont mauvaises en mathématiques ». Nous montrons plutôt qu'ils l'acquièrent rapidement et au cours de la première année scolaire. Dans une évaluation longitudinale sur quatre ans du langage et des mathématiques chez tous les élèves français de CP et de CE1 (environ trois millions d'enfants), l'écart entre les genres en mathématiques reste négligeable au début de l'école, mais augmente fortement dès l'entrée à l'école avec la même intensité, quel que soit le mois d'âge de l'enfant, au lieu de croître progressivement avec le temps. Ces résultats se répètent chaque année et sont à peine modifiés par le statut socio-économique, les catégories d'écoles, la performance moyenne en mathématiques de la classe, l'hétérogénéité de niveau au sein de la classe, le ratio de genre de la classe et le genre du meilleur élève de la classe. De plus, lorsque l'épidémie de Covid a entraîné la fermeture des écoles, l'écart entre les genres a diminué, ce qui nous a permis de conforter l'hypothèse que ce n'est pas à la maison que les écarts se renforcent, mais bien à l'école. Ainsi, la scolarisation, plutôt que l'immersion culturelle, déclenche un écart entre les genres en mathématiques.Pauline MartinotMédecin, PhD en neurosciences et ancienne conseillère du ministre de la Santé.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Sexe et genre à l'ère de l'épigénétiqueSession 3 : Science biologique et génomique, juridiqueClaudine JunienProfesseur émérite de génétique, Paris Saclay UVSQSéance animée par Vinciane Pirenne-DelforgeRésuméLe sexe est défini par la génétique : dès la conception, c'est la paire de chromosomes sexuels, XX, qui définit la femme, et XY, qui définit l'homme. Le sexe est binaire et présent dans toutes nos cellules. Ainsi le sexe repose sur 104 gènes spécifiques du chr Y, présents uniquement chez l'homme, et, sur environ 25 % des gènes de l'X (350/1500) qui s'expriment à raison d'une seule copie chez un homme, mais de deux copies chez la femme en échappant à l'inactivation de l'X. On ne peut donc pas changer de sexe. Puis, à partir de la naissance, le genre se construit sous forme de stéréotypes enracinés dans la société et chez chaque individu sous l'influence de facteurs socioculturels. Malgré la confusion entre les deux termes, voire le déni du rôle du sexe, l'épigénétique qui permet d'incorporer les impacts de l'environnement réconcilie la nature de ces deux notions, sexe et genre. L'arrangement des marques épigénétiques sur les gènes impliqués dans le sexe et dans le genre se traduit par une expression différentielle selon le sexe de plus d'un tiers de nos gènes, en réseaux dans 44 tissus, dont 11 de cerveau.Claudine JunienClaudine Junien est professeure émérite de génétique médicale, PU-PH de la faculté de médecine Paris-Ouest, université Paris Descartes puis Paris-Saclay UVSQ (1988). Elle a créé et dirigé l'unité de recherche de l'Inserm U383 « Génétique, chromosome et cancer » à l'hôpital Necker-Enfants malades, Paris (1993-2009). Puis elle a poursuivi ses recherches à l'INRAE, BDR, Jouy-en-Josas (2009-2024). Sur le plan hospitalier, elle a créé, puis a été responsable du service hospitalier de diagnostic moléculaire prénatal d'affections héréditaires (1969-2003). Elle a fondé (2012) et été présidente (2012-2015) de la SF-DOHaD « Société francophone pour la recherche et l'éducation sur les origines développementales, environnementales et épigénétiques de la santé et des maladies ». Chevalier de l'ordre du Mérite (1995) et de la Légion d'honneur (2000), elle est membre correspondant (2012-) de l'Académie nationale de médecine. Elle a publié en 2023 avec Nicole Priollaud, C'est votre sexe qui fait la différence (Plon).
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Défenses immunitaires et dimorphisme sexuelSession 3 : Science biologique et génomique, juridiqueYasmine BelkaidDirectrice générale de l'Institut PasteurSéance animée par Vinciane Pirenne-DelforgeRésuméThe immune system serves as a potent rheostat of host physiology, a fundamental function that requires specialized regulation across tissues, age and biological sex. Such tailored control also contributes to differences in disease manifestations. Notably, sex bias in host immunity is believed to account for differences in the incidence, tropism and severity of diseases between males and females. Clinical and experimental work revealed that females tend to develop stronger responses to infections and vaccines, and have a greater incidence of autoimmune disorders than males. As an illustration of this phenomenon, sex differences in infection outcomes were recently highlighted in the context of the SARS-CoV-2 pandemic, with enhanced risk for severe infection and lethality in men compared to women. Differential susceptibility to infections and inflammatory disorders has been, at least in part, attributed to heightened innate and adaptive immune potency in females than males (3, 4). While several mechanisms have been proposed to account for this phenomenon, our understanding of the key players involved in shaping sex-specific immunity remains surprisingly sparse. Sexual dimorphism can result from sex chromosome and/or hormonal control of host physiology. Notably, both androgens and estrogens have been shown to have the capacity to directly impact the function of various immune cells. Sexual bias in host immunity is of particular importance in barrier tissues that are primary targets of infections, injury and chronic inflammatory disorders. Indeed, sexual dimorphism has long been recognized in the context of various barrier tissue inflammatory disorders such as asthma, atopic dermatitis and Sjögren's syndrome. Collectively, biological sex has broadly been associated with differences in the intensity and tropism of numerous disorders. How constitutive wiring of barrier tissues in males versus females predicts disease outcomes remains largely unclear, but emerging evidence supports the idea that each tissue may be differentially impacted by biological sex. For instance, comparison of 44 human tissues revealed tissue-specific differences in the number of genes differentially regulated between men and women, with the skin notably displaying the highest number of sex−biased genes. We uncovered a dominant role for type 2 innate lymphoid cells (ILC2) in shaping sexual immune dimorphism within the skin. Mechanistically, negative regulation of ILC2 by androgens leads to a reduction in dendritic cell (DC) accumulation and activation in males, and reduced tissue immunity. This recent work reveals an androgen-ILC2-DC axis in controlling sexual immune dimorphism.Yasmine BelkaidPr Yasmine Belkaid is the President of the Institut Pasteur (Paris) and the head of the Metaorganism Immunity laboratory at the Institut Pasteur. She obtained her Master in Biochemistry at the University of Science and Technology Houari Boumediene in Algiers, Algeria and her PhD from the Institut Pasteur in France. Following a postdoctoral fellowship at the National Institute of health (Bethesda) on immune regulation during infection, she started her research program at the Children's Hospital Research Foundation in Cincinnati. In 2005, she joined the National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) where she served as department chair of the Laboratory of Host Immunity and Microbiome, Director of the trans-NIH Center for Human immunology and founder and Director of the NIAID Microbiome program prior to joining the Institut Pasteur in 2024. Her work explores fundamental mechanisms that regulate tissue homeostasis and host immune responses and uncovered key roles for the microbiota and dietary factors in the control of immunity and protection to pathogens. Her work also explores the role of the immune system in organismal remodeling and the impact of infections on maternal child DYAD. Dr Belkaid is a member of the National Academy of Sciences, the American Academy of Arts and Sciences, the National Academy of Medicine and recipient of numerous awards including the Lurie Prize in Biomedical Sciences, the Emil von Behring Prize, the Sanofi-Institut Pasteur Award, the Robert Koch Award and the AAI Excellence in Mentoring Award.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Derrière chaque grand homme… : les collaboratrices familiales du travail scientifiqueSession 2 : Histoire et comparaisonFrançoise WaquetDirectrice de recherche (émérite), CNRSSéance animée par Patrick Boucheron.RésuméIl est une population féminine qui a beaucoup travaillé dans le monde scientifique et est restée ignorée de l'histoire et de la sociologie des sciences : des épouses qui ont apporté une contribution aux recherches de leur mari, de façon parfois limitée, parfois toute une vie, telles des assistantes. Tâches accomplies, qualité intellectuelle des personnes, effacement dans la publication sont les éléments de l'enquête qui, portant sur le XXe siècle, amène à terme à poser la question : qu'en aurait-il été de l'avancement de la science si cette main-d'œuvre s'était croisé les bras ?Delphine GardeyHistorienne et sociologue, Delphine Gardey est depuis 2009 professeure ordinaire à l'Institut des Études genre (faculté des sciences de la société, université de Genève) qu'elle a dirigé jusqu'en 2017. Elle a été fellow au Max-Planck-Institut for the History of Science (Berlin), fellow à l'Institute for Advanced Study (Berlin) et à l'Institut des études avancées (Paris), professeure invitée à l'EHESS (Paris) et à Ochanomizu University (Tokyo). Spécialisée dans le champ des études de genre et des sciences et des techniques, elle a contribué à l'histoire des femmes et du genre en Occident ; la sociologie des techniques ; l'histoire des sociétés de l'information ; l'anthropologie de l'écriture ; l'histoire du parlementarisme, ainsi qu'aux études liant genre, sexualité, corps et biomédecine autour des questions de reproduction. Ses recherches sur la reproduction ont été financées par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, les fondations Maurice Chalumeau et Boninchi. Delphine Gardey est l'auteure de quatre monographies et de plus de soixante articles et chapitres scientifiques ; coéditrice de cinq livres et de six numéros spéciaux.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Ce que les sciences font au genre, ce que le genre fait aux sciences : à propos de la reproduction médicalement assistéeinachevéeSession 2 : Histoire et comparaisonDelphine GardeyProfesseure, Faculté des Sciences de la Société, université de GenèveSéance animée par Patrick Boucheron.RésuméEn mobilisant des travaux théoriques et empiriques classiques dans le champ des Science and Technology Studies et de la critique féministe des sciences ainsi que des contributions et recherches personnelles publiées ou en cours, je me propose de regarder ce que les transformations dans l'ordre des sciences et des rapports sociaux de genre font aux savoirs et pratiques médicales de la reproduction. Et, symétriquement en quoi certaines transformations dans les savoirs et les pratiques médicales et biomédicales de la reproduction relèvent de, accompagnent, et produisent des transformations dans l'ordre social et de genre. Delphine GardeyHistorienne et sociologue, Delphine Gardey est depuis 2009 professeure ordinaire à l'Institut des Études genre (faculté des sciences de la société, université de Genève) qu'elle a dirigé jusqu'en 2017. Elle a été fellow au Max-Planck-Institut for the History of Science (Berlin), fellow à l'Institute for Advanced Study (Berlin) et à l'Institut des études avancées (Paris), professeure invitée à l'EHESS (Paris) et à Ochanomizu University (Tokyo). Spécialisée dans le champ des études de genre et des sciences et des techniques, elle a contribué à l'histoire des femmes et du genre en Occident ; la sociologie des techniques ; l'histoire des sociétés de l'information ; l'anthropologie de l'écriture ; l'histoire du parlementarisme, ainsi qu'aux études liant genre, sexualité, corps et biomédecine autour des questions de reproduction. Ses recherches sur la reproduction ont été financées par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, les fondations Maurice Chalumeau et Boninchi. Delphine Gardey est l'auteure de quatre monographies et de plus de soixante articles et chapitres scientifiques ; coéditrice de cinq livres et de six numéros spéciaux.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : La discrimination contre les femmes scientifiques. Une histoire (récente) inachevéeSession 2 : Histoire et comparaisonEsther DufloProfesseur du Collège de FranceSéance animée par Patrick Boucheron.RésuméEn 1993, Nancy Hopkins mesurait son bureau au ruban à mesurer pour prouver à ses collègues que les femmes étaient systématiquement discriminée au MIT (et ailleurs). Cela entamait un processus qui finissait par un rapport sur la condition des femmes au MIT, qui aida à déclencher un processus de réflexion plus générale sur la condition des femmes scientifiques. Que nous dit la recherche sur la position des femmes en science aujourd'hui ? Les mécanismes de biais, implicites ou explicites, sont-ils encore aussi présents ?
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Les « droits de l'esprit » : la science des Lumières a-t-elle un genre ?Session 2 : Histoire et comparaisonAntoine LiltiProfesseur du Collège de FranceSéance animée par Patrick Boucheron.RésuméLe monde scientifique du XVIIIe siècle était encore organisé sur le principe de la « clôture masculine du savoir » (Michèle Le Doeuff). Ni les universités, ni les académies n'acceptaient les femmes. L'accès de celles-ci à l'éducation était limité et les préjugés à l'encontre du savoir féminin restaient puissants. Ainsi, Émilie du Châtelet protestait contre le « préjugé qui nous exclut universellement des sciences » et appelait à faire bénéficier les femmes de « tous les droits de l'humanité et surtout de ceux de l'esprit ».Or, au-delà de son cas devenu emblématique, des travaux historiques récents, comme ceux de Nina Gelbart, mettent en évidence le rôle actif de plusieurs femmes de science : mathématiciennes, astronomes, physiciennes ou botanistes. Elles furent rares, mais leur mérite fut parfois reconnu et loué. La communication présentera quelques-unes de ces contributions féminines à la science des Lumières et s'attachera surtout à restituer l'expérience de ces femmes au sein d'un monde essentiellement masculin, mais peut-être moins fermé qu'on ne le pense. Ce qui apparaît alors, au coeur de la culture des Lumières, ce sont les tensions entre un imaginaire genré du savoir et une conception plus universaliste de la science.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Les femmes savantes sont-elles toujours ridicules ? Perceptions des sciences au féminin au XVIIe siècleSession 2 : Histoire et comparaisonMarie-Frédérique PellegrinMaitresse de conférences HDR à la faculté de philosophie de l'université Lyon 3Séance animée par Patrick Boucheron.RésuméLors de la création de l'Académie française, le choix est fait d'en exclure les femmes. Beaucoup de traités d'éducation du XVIIe siècle (comme le plus célèbre d'entre eux, L'Éducation des filles de Fénelon) insistent parallèlement sur l'inutilité de la plupart des sciences pour les femmes. Face à ce constat, l'Époque moderne est-elle une époque de disqualification des femmes dans le domaine des sciences ? S'il faut souligner un discours souvent ironique concernant les femmes qui veulent s'initier aux sciences et les pratiquer, on constate que la question de la légitimité et de la reconnaissance des femmes savantes est en réalité discutée et donne lieu à des réponses variées. D'une part, on trouve des défenseuses et défenseurs d'un droit d'accès et de participation aux activités scientifiques pour les femmes ; d'autre part, celles-ci pratiquent effectivement les sciences (terme qu'il faudra d'ailleurs définir dans son acception de l'époque). On peut donc mettre en valeur à la fois des éléments théoriques et des éléments pratiques soutenant cette perspective nuancée. La réflexion sur la nature des femmes (sont-elles à même de penser aussi bien que les hommes ?) tout comme l'examen des rôles sociaux des deux sexes permettent en effet de comprendre que, pour des raisons proprement philosophiques, les savantes ne sont pas forcément considérées comme ridicules au XVIIe siècle. L'analyse mobilisera notamment Marie de Gournay, René Descartes, Élisabeth de Bohême, Louis de Lesclache et François Poullain de La Barre.Marie-Frédérique PellegrinAncienne élève de l'École normale supérieure, agrégée et docteure en philosophie, Marie-Frédérique Pellegrin est spécialiste de philosophie moderne. Elle s'intéresse particulièrement à la pensée de Malebranche ainsi qu'au cartésianisme et à ses postérités, notamment féministes. Elle travaille actuellement sur la question du canon philosophique et sur la nécessité d'y inclure des femmes philosophes. Elle relit en ce sens les œuvres de Marie de Gournay et d'Élisabeth de Bohême. Son dernier ouvrage (Pensées du corps et différences des sexes à l'Époque moderne, ENS Éditions) propose une psycho-physiologie des sexes et des genres à l'Époque moderne à partir de la question : est-ce que le sexe du corps a une influence sur la pensée ?
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : L'identité sexuelle dans les études en neurobiologie : une variable en cours d'ajustement ?Session 1 : État des lieuxSonia GarelProfesseur du Collège de FranceSéance animée par Françoise CombesRésuméLes rongeurs mâles ont constitué pendant longtemps le seul modèle d'étude en neurobiologie, notamment pour les études comportementales, avec le postulat que les hormones chez les femelles « perturbaient » les résultats obtenus et l'idée sous-jacente que les femelles étaient des « mâles with pesky hormones ». Tout cela est bien sûr en train de changer, mais cela illustre les biais en recherche avec des incidences sur la médecine expérimentale.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Histoire de la masculinisation d'une science : l'informatiqueSession 1 : État des lieuxXavier LeroyProfesseur du Collège de FranceSéance animée par Françoise CombesRésuméLa proportion de femmes en informatique, tant dans l'industrie que dans le monde académique, est l'une des plus faibles parmi les disciplines scientifiques. Il n'en a pas toujours été ainsi : parmi les pionniers qui ont fait émerger l'informatique moderne entre 1945 et 1980, beaucoup étaient des pionnières, notamment dans le domaine de la programmation des ordinateurs et des langages et systèmes de programmation. C'est plus tard, lorsqu'elle se fait connaître du grand public via des clichés fortement genrés (le geek, le hacker, l'entrepreneur dans son garage, etc.), et qu'elle gagne sa reconnaissance académique comme discipline scientifique et domaine d'enseignement, que l'informatique se masculinise massivement. Au désintérêt des lycéennes et des étudiantes que l'on observe dans beaucoup d'autres disciplines scientifiques s'ajoute un afflux important de lycéens et d'étudiants hommes attirés par ces nouvelles possibilités, produisant des disparités de genre considérables. Pour autant, ces disparités ne sont pas une fatalité ; mieux les comprendre, c'est aussi mieux comprendre l'importance et l'efficacité d'un certain nombre de bonnes pratiques qui ont été proposées pour inclure davantage les femmes dans le monde de l'informatique.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : Les pénalités de genre à l'épreuve des tests par correspondanceSession 1 : État des lieuxYannick L'HortyProfesseur d'économie, université Gustave EiffelSéance animée par Françoise CombesRésuméLes tests par correspondance sont devenus une méthode de référence dans la littérature académique internationale sur les discriminations. En France, comme dans beaucoup d'autres pays, ils sont appliqués par les chercheurs à de plus en plus de critères prohibés dans un nombre croissant de domaines. Ce faisant, ils éclairent les spécificités du genre comme critère de discrimination. Dans le domaine de l'accès au marché du travail, comme dans celui de l'accès au logement, les femmes ne subissent pas une pénalité systématique, même si elle est bien réelle dans certaines professions particulières. Le critère de l'origine, celui du handicap ou celui de l'adresse sont quant à eux associés à des pénalités dans l'accès à l'emploi pour toutes les professions testées. Pour autant, les pénalités genrées ont effectivement un caractère systématique pour l'ensemble des professions et des organisations dans la formation des salaires et des carrières, ce qui n'est pas toujours le cas des autres critères de discrimination.Yannick L'Horty est professeur d'économie à l'université Gustave-Eiffel et directeur de la fédération de recherche du CNRS « Théorie et Évaluation des Politiques Publiques » (FR 2042) qui regroupe 13 laboratoires et 300 chercheurs. Il est également directeur de l'Observatoire national des discriminations et de l'égalité dans le supérieur (ONDES). Ses recherches portent sur l'évaluation des politiques publiques et sur l'utilisation des méthodes expérimentales en économie. Il est l'auteur de 320 publications, dont 130 articles dans des revues scientifiques référencées par le CNRS, 15 ouvrages et 35 chapitres d'ouvrage. Ancien élève de l'École normale supérieure de Cachan, Yannick L'Horty est docteur en économie de l'université Paris I et professeur agrégé de sciences sociales. Il a travaillé dix ans dans l'administration économique (INSEE, DG Trésor et CERC) avant de devenir professeur des Universités. Il rejoint l'université d'Évry-Val-d'Essonne en 1999, puis l'université Paris-Est Marne-la-Vallée en septembre 2010 (qui devient l'université Gustave-Eiffel en 2020) où est également localisé le siège de la fédération TEPP. Il y dirige le master Data Analyst qu'il a créé. Yannick L'Horty préside le comité scientifique des expérimentations Territoires zéro chômeur de longue durée. Il est membre du Haut Conseil pour l'Égalité, du comité d'évaluation du plan de relance, du comité des économistes de France 2030, du comité d'orientation de l'Observatoire national des politiques de la Ville et du conseil scientifique de l'EPIDE.
Colloque de rentrée 2024 - Genre et Sciences : OuvertureLe colloque de rentrée 2024 du Collège de France entend explorer la relation entre Genre et Sciences sous deux angles différents et complémentaires. Il s'agit tout d'abord de réunir des données et des expériences issues de diverses disciplines, d'analyser les ressorts de la participation – ou de l'absence de participation – des femmes à la recherche au cours des siècles et les stéréotypes qu'il a fallu – et qu'il faut encore – combattre. Ce volet de la rencontre concerne dès lors le genre dans la science. Il s'agit ensuite d'aborder le genre comme objet de science et, après plusieurs décennies d'investigations dans ce champ, de donner la parole aux chercheurs et chercheuses qui l'ont configuré et investi.Thomas RömerComité scientifiqueFrançoise Combes, Patrick Boucheron, Vinciane Pirenne-Delforge, François Héran.Plan des séances État des lieux, séance animée par Françoise Combes (le 17 octobre – matin) Histoire et comparaison, séance animée par Patrick Boucheron (le 17 octobre – après-midi) Science biologique et génomique, juridique, séance animée par Vinciane Pirenne-Delforge (le 18 octobre – matin) Science du genre, séance animée par François Héran (le 18 octobre – après-midi)Chaque communication de 30 minutes est suivie de 10 minutes de discussion.
Carlo OssolaCollège de FranceLittératures modernes de l'Europe néolatineAnnée 2024-202509 - Colloque : Miguel de Unamuno. Nationalismes et cosmopolitisme - El Cancionero póstumo unamuniano en el yermo de la historia : un destino transatlántico para un libro intempestivoEnrique Santos UnamunoUniversidad de ExtremaduraPrésidence : Carlo OssolaColloque international et interdisciplinaire coorganisé par Hélène Dewaele Valderrábano, Bernard Franco et Carlo Ossola.Avec le soutien du CRLC EA4510 (Centre de Recherche en Littérature Comparée), du SIRICE UMR 8138 et du Collège de France.Ce colloque s'inscrit dans un projet plus général consistant à aborder une série d'intellectuels espagnols du début du XXe siècle, envisagés comme citoyens du monde et témoins de leur temps. L'approche est résolument interdisciplinaire et associe histoire des idées, histoire des arts, littérature, esthétique, philosophie. Une première journée d'étude a été consacrée à Eugenio d'Ors et a donné lieu à une publication, sous le titre Eugenio d'Ors l'Européen (2023). Ce nouveau colloque consacré à Unamuno suivra un fil& directeur commun, en envisageant les tensions à l'œuvre dans la pensée d'Unamuno, son évolution, et ledépassement des nationalismes dans un cosmopolitisme. Esprit éclectique, Unamuno permet d'interroger les relations entre philosophie et littérature, entre littérature et histoire de laculture européenne, par exemple à travers la figure du Quichotte, ainsi qu'à travers sesréceptions européennes. Les études rassembleront spécialistes d'histoire, d'histoire de l'art, de littérature, d'analyse filmique. A travers la figure d'Unamuno, c'est toute une périodehistorique qui sera envisagée, éclairant les métamorphoses de l'Europe de la toute fin duXIXe siècle au milieu du XXe siècle.
Carlo OssolaCollège de FranceLittératures modernes de l'Europe néolatineAnnée 2024-202508 - Colloque : Miguel de Unamuno. Nationalismes et cosmopolitisme - Unamuno y sus biógrafosFrancico FusterUniversidad de ValenciaPrésidence : Javier VarelaColloque international et interdisciplinaire coorganisé par Hélène Dewaele Valderrábano, Bernard Franco et Carlo Ossola.Avec le soutien du CRLC EA4510 (Centre de Recherche en Littérature Comparée), du SIRICE UMR 8138 et du Collège de France.Ce colloque s'inscrit dans un projet plus général consistant à aborder une série d'intellectuels espagnols du début du XXe siècle, envisagés comme citoyens du monde et témoins de leur temps. L'approche est résolument interdisciplinaire et associe histoire des idées, histoire des arts, littérature, esthétique, philosophie. Une première journée d'étude a été consacrée à Eugenio d'Ors et a donné lieu à une publication, sous le titre Eugenio d'Ors l'Européen (2023). Ce nouveau colloque consacré à Unamuno suivra un fil& directeur commun, en envisageant les tensions à l'œuvre dans la pensée d'Unamuno, son évolution, et ledépassement des nationalismes dans un cosmopolitisme. Esprit éclectique, Unamuno permet d'interroger les relations entre philosophie et littérature, entre littérature et histoire de laculture européenne, par exemple à travers la figure du Quichotte, ainsi qu'à travers sesréceptions européennes. Les études rassembleront spécialistes d'histoire, d'histoire de l'art, de littérature, d'analyse filmique. A travers la figure d'Unamuno, c'est toute une périodehistorique qui sera envisagée, éclairant les métamorphoses de l'Europe de la toute fin duXIXe siècle au milieu du XXe siècle.
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