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Connexion Nature

Author: Nostalgie+

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Description

Chaque semaine, Amir Bouyahi de « Connexion Nature » nous parle du monde vivant qui nous entoure. Découvrez comment la nature évolue, comment la préserver et l'observer.
71 Episodes
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C’est en évoquant les premiers mots du succès d’Adamo, Tombe la neige, que s’ouvre cet épisode de Connexion Nature. Une introduction poétique pour parler d’un phénomène météorologique qui transforme nos paysages… mais aussi nos jardins, nos sols et même notre bien-être.Première idée surprenante : la neige est un excellent isolant thermique. Amir rappelle que l’intérieur d’un igloo conserve une chaleur étonnamment douce, preuve de l’efficacité de l’air emprisonné dans la neige. Dans nos jardins, ce manteau blanc protège bulbes, racines et jeunes pousses contre les vents glacés. À une condition toutefois : ne pas tasser la neige. Plus elle reste légère, plus elle isole.Autre avantage : en fondant lentement, la neige fournit une eau naturellement pure, qui s’infiltre progressivement dans le sol. Cette hydratation douce et continue réduit les besoins d’irrigation, particulièrement précieuse dans les régions où l’eau se fait rare.En cas de fortes chutes, un geste simple peut éviter des dégâts : secouer délicatement les branches qui ploient sous le poids des flocons, notamment celles des camélias ou de certains arbustes persistants. Cela évite les ruptures de rameaux trop alourdis.La neige joue aussi un rôle essentiel dans la décomposition des matières organiques. Sous sa couverture froide, feuilles mortes et résidus végétaux libèrent lentement leurs nutriments. Cela nourrit le sol, soutient les micro-organismes, et renforce l’activité des vers de terre — indispensables à la santé d’un potager, comme Amir l’a souvent rappelé.Mais il y a un autre bénéfice, plus subtil, plus humain : la neige émerveille. Loin des tracas routiers, regarder tomber les flocons nous apaise immédiatement. Sortir marcher après une chute de neige nourrit le plaisir simple d’être dehors, de sentir l’air vif et tonique. Le froid stimule notre métabolisme, renforce notre système immunitaire, et contribue même à améliorer la qualité de notre sommeil.Ainsi, la neige, loin d’être un simple décor hivernal, devient une alliée : protectrice, nourricière, régénérante… et magique. Un épisode qui invite à lever les yeux, à respirer, et à retrouver l’enfant émerveillé en chacun de nous.
Quand les jours raccourcissent et que les températures chutent, les petits refroidissements s’invitent volontiers dans notre quotidien. Dans cet épisode de Connexion Nature, Socha et Amir nous ramènent vers les remèdes simples, ancestraux, ceux qui ont accompagné des générations : le miel et les plantes médicinales.Amir commence par l’incontournable miel, véritable trésor naturel aux propriétés antimicrobiennes. Il apaise les maux de gorge, combat les rhumes et stimule nos défenses immunitaires. C’est aussi une source d’énergie précieuse — notamment pour les sportifs — et un puissant antioxydant. Certains miels ont même des indications ciblées : le miel d’eucalyptus ou de thym soulage les laryngites, tandis qu’un miel à dominante de sauge peut aider en cas de bronchite.Mais tous les miels ne se valent pas. Amir met en garde contre les miels industriels déshumidifiés, vidés de leurs vertus thérapeutiques, sans oublier les résidus possibles de pesticides ou d’antibiotiques dans les miels non bio. Quant aux produits trop bon marché, ils sont bien souvent dilués au glucose. Le conseil est clair : mieux vaut acheter local, auprès de petits apiculteurs de confiance.Vient ensuite le monde apaisant des tisanes, ces remèdes de « grand-mère » qui traversent les siècles. L’échinacée, avec ses pétales roses ou pourpres, est un puissant allié du système immunitaire. Ses racines, utilisées en infusion, aident à lutter contre les infections respiratoires.Le thym, quant à lui, reste un classique indispensable : antiseptique naturel, il réduit les inflammations et apaise les voies respiratoires.Amir évoque aussi l’ortie, souvent méconnue mais extraordinairement riche en minéraux et vitamines. Elle lutte efficacement contre la fatigue hivernale, avec sa teneur en calcium, fer, zinc, magnésium, et une dose de vitamine C trois fois supérieure à celle du brocoli !Dernier conseil de la chronique : la tisane de plantain, idéale en cas de rhume, sinusite ou bronchite. Deux à trois infusions par jour — une cuillère de feuilles séchées dans une tasse d’eau chaude — suffisent pour apaiser les inflammations et dégager les voies respiratoires.Un épisode qui rappelle que la nature, fidèle et généreuse, met à notre disposition des remèdes simples mais puissants, pour peu que l’on sache les reconnaître et les utiliser avec respect.
L’hiver approche, les feuilles tombent… et pourtant, la nature continue de nous tendre des présents, discrets mais précieux. Dans cet épisode de Connexion Nature, Socha et Amir nous emmènent en balade au cœur des haies et des forêts pour redécouvrir quelques merveilles oubliées : le cynorhodon, la prunelle et le pin sylvestre.Premier arrêt : le cynorhodon, ce petit fruit rouge qui orne les rosiers sauvages, notamment l’églantier (Rosa canina). Derrière son surnom malicieux de « gratte-cul », dû à ses petits poils irritants, se cache un concentré de bienfaits. Riche en vitamines C et en sels minéraux, il offre une pulpe rouge sucrée idéale pour préparer confitures, gelées, sirops ou infusions. Certains en font même du vin ! Mais gare à bien retirer les poils et les akènes avant dégustation.Vient ensuite le prunellier, aussi appelé « épine noire ». Cet arbuste piquant aux fleurs délicates éclot dès février, avant même l’apparition de ses feuilles. Son fruit, la prunelle, est d’abord âpre et astringente à cause de ses tanins. Cependant, après un passage au froid — ou tout simplement après les premières gelées — elle révèle une saveur douce et fruitée. Les prunelles se transforment alors en délicieuses confitures, sirops ou liqueurs au parfum d’amande amère. Un fruit de caractère, à manipuler avec respect et modération !Enfin, Amir évoque le pin sylvestre, dont les bourgeons se récoltent en automne-hiver. Véritables alliés des voies respiratoires, ils sont réputés pour leurs vertus antiseptiques et expectorantes. En infusion ou en macération alcoolique, ils apaisent toux et bronchites, tout en diffusant un parfum résineux et apaisant. Le secret ? Écraser les bourgeons pour libérer toute leur puissance.Avant de se quitter, Amir rappelle une règle essentielle : ne jamais récolter sans autorisation. Il faut toujours obtenir l’accord du propriétaire du terrain, récolter entre le lever et le coucher du soleil, et surtout prélever avec modération, pour ne pas rompre l’équilibre de la nature.Un épisode empreint de bon sens et de poésie, où l’on redécouvre combien la nature, même endormie, reste généreuse pour qui sait la regarder.
Qui n’a jamais vu, au détour d’un étang, une famille jetant du pain sec aux canards ? Ce geste, souvent plein de bienveillance, cache pourtant un vrai désastre écologique et animal. Dans cet épisode de Connexion Nature, Socha et Amir lèvent le voile sur une habitude qu’il est urgent d’abandonner.Le pain, qu’il soit frais ou rassis, n’a rien d’un repas adapté pour les canards. Leur système digestif n’est pas conçu pour assimiler le gluten qu’il contient. Résultat : troubles digestifs, affaiblissement et, à long terme, déséquilibres graves. Pire encore, le pain, très rassasiant mais pauvre en nutriments, détourne les oiseaux de leur alimentation naturelle : plantes aquatiques, insectes, petits crustacés… autant de sources essentielles de vitamines et de minéraux.En mangeant trop de pain, les canards s’exposent à de sévères carences, notamment en calcium. Et ce déficit peut provoquer un mal tristement connu : le syndrome des “ailes d’ange”, une déformation irréversible qui empêche l’oiseau de voler. Ne plus pouvoir prendre son envol, c’est aussi ne plus pouvoir fuir les prédateurs, se nourrir ou migrer. Un simple geste humain peut donc condamner un animal à la survie au sol.Mais le mal ne s’arrête pas là. Le pain abandonné dans l’eau se décompose lentement, libérant des bactéries qui troublent l’équilibre biologique des étangs. Les poissons en souffrent, les algues prolifèrent, et les rats sont attirés par ces restes alimentaires. Ce désordre écologique transforme parfois de paisibles mares en véritables marécages pollués.Alors, que faire ? Simplement ne rien faire. Les canards, les cygnes, les oies savent parfaitement se nourrir seuls. Ils trouvent dans leur environnement tout ce dont ils ont besoin. Amir souligne combien il serait utile de remplacer les panneaux d’interdiction par des messages explicatifs, pour apprendre plutôt qu’interdire.Cet épisode est un doux rappel : aimer la nature, c’est parfois savoir s’effacer. Observer, comprendre, transmettre. Car, comme le dit Amir, « respecter la nature, c’est aussi savoir ne pas interférer ».Un épisode à écouter en famille, pour apprendre à regarder autrement ces beaux habitants de nos étangs.
« À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine ». Ce vieux dicton, transmis de génération en génération, prend tout son sens dans cet épisode de Connexion Nature. Socha et Amir nous emmènent à la découverte de cette période bénie de l’année, où la terre se prépare silencieusement à accueillir de nouvelles vies.À la fin de l’automne, les arbres entrent en repos. Ils n’ont plus besoin d’énergie pour leurs feuilles ou leurs fruits et concentrent toutes leurs forces dans le développement de leurs racines. C’est pourquoi la période allant de novembre à début mars est idéale pour planter arbres et arbustes — à condition d’éviter le gel. Amir nous rappelle que nos ancêtres l’avaient bien observé : c’est en cette saison que la nature offre le meilleur terreau pour de nouvelles promesses.Mais planter, c’est aussi comprendre. Avant de se lancer, il faut préparer son sol : retirer la végétation, l’ameublir, et surtout apprendre à le connaître. Sol acide ou calcaire, argileux ou sableux, chaque terrain a son caractère et appelle des essences adaptées. Le hêtre, par exemple, aime les sols acides, tandis que l’érable champêtre préfère les terrains calcaires. Et attention à la topographie : une parcelle en bas de pente retiendra davantage d’eau, ce qui conviendra aux saules ou aux peupliers, mais pas aux aubépines.Cet épisode est aussi l’occasion de rappeler que la Semaine de l’Arbre se tiendra du 22 au 30 novembre 2025 dans plus de 200 communes wallonnes. Une belle opportunité pour planter des essences locales et participer à la biodiversité. Le thème de cette édition : la haie fleurie, véritable refuge pour la faune. L’aubépine, le cornouiller, le sorbier ou le prunellier nourrissent oiseaux et insectes, tandis que le charme, la bourdaine ou le noisetier offrent nectar et abris aux pollinisateurs et petits mammifères.À travers ses conseils simples et précis, Amir nous invite à renouer avec ce geste essentiel : planter. Car derrière chaque arbre, il y a un acte de transmission, un symbole d’espérance, une manière de rendre à la nature ce qu’elle nous offre depuis toujours.Un épisode à écouter comme une ode à la terre, à la patience et à la vie qui se prépare sous nos pieds.
Dans un monde où tout va trop vite, où les journées s’enchaînent entre écrans, bruit et béton, notre lien avec la nature s’est peu à peu effiloché. Et pourtant, comme le rappelle Amir au micro de Socha dans cet épisode de Connexion Nature, renouer avec le vivant est un formidable moyen d’améliorer notre santé physique et mentale.Des études le prouvent : passer régulièrement du temps dans des environnements naturels permet de réduire le stress, la tristesse ou la colère, tout en renforçant notre activité physique. Même trente petites minutes de marche hebdomadaire dans un parc ou une forêt suffisent pour apaiser les émotions négatives et diminuer les symptômes de dépression.Les effets bénéfiques ne s’arrêtent pas là. Le jardinage, les promenades en forêt ou simplement le fait de respirer un air plus pur participent à un mieux-être global. Les arbres, notamment les conifères, libèrent dans l’air des composés organiques volatiles – de véritables remèdes naturels ! Certains, utilisés comme bronchodilatateurs dans le traitement de l’asthme, améliorent la respiration et favorisent la relaxation.Amir évoque aussi ce qu’il appelle « l’activité parasympathique » : cette réponse du corps qui s’enclenche lorsque nous ralentissons, lorsque notre rythme intérieur retrouve celui de la nature. En forêt, tous nos sens se réactivent : l’odorat, l’ouïe, le toucher. Le vent dans les branches, l’odeur des pins, la texture d’une écorce… autant de signaux qui rappellent à notre organisme ce qu’il a longtemps connu et dont il a aujourd’hui besoin.Socha conclut sur une évidence : la nature n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Elle nous relie à ce que nous sommes profondément, à ce souffle que le tumulte urbain tend à étouffer.Un épisode apaisant, inspirant, à écouter comme une parenthèse verte dans le vacarme du quotidien.
Avant d’en faire une lanterne souriante, saviez-vous que cette tradition est bien plus européenne qu’américaine ? En effet, Halloween tire ses racines d’une ancienne fête celte et irlandaise, appelée Samhain, qui célébrait la fin des récoltes et marquait le passage à la saison sombre. On y allumait de grands feux pour éloigner les esprits, à une époque où l’on pensait que la frontière entre vivants et morts devenait poreuse.Mais revenons à notre star orangée. Contrairement à la citrouille, le potiron (Cucurbita maxima) est plus rond, dodu, et possède un pédoncule souple comme un bouchon de liège. Son cousin, la citrouille (Cucurbita pepo), est plus allongé, avec une tige dure et anguleuse. Tous deux regorgent de saveurs douces et vitaminées parfaites pour la saison.Côté cuisine, laissez parler votre imagination : soupes, gratins, tartes, purées, biscuits… Le potiron est un allié sain et gourmand, idéal pour garder énergie et moral à l’automne.Et pour les amateurs de bricolage, rien de plus simple pour réaliser un potiron d’Halloween sculpté :Découpez le sommet pour former un chapeau.Videz la chair et gardez les graines pour les griller.Dessinez un visage aux formes simples.Sculptez avec précaution et glissez-y une petite lumière.
Bonjour Amir. Ce matin, dans ta Connexion Nature, tu nous emmènes une fois encore les mains dans la terre... et cette fois-ci, direction le potager en octobre.Bonjour Socha ! Oui, l’automne est là, mais il y a encore mille choses à faire pour celles et ceux qui aiment jardiner. C’est une saison précieuse, charnière, où l’on peut à la fois récolter, planter et préparer le jardin pour l’hiver à venir.On commence par surveiller l’évolution des semis effectués il y a quelques semaines : betteraves, laitues, fenouils, choux, épinards... c’est le moment d’observer, d’ajuster. Côté récoltes, c’est aussi l’occasion de cueillir les dernières tomates, des blettes, des carottes, ou encore ces belles courges d’automne que sont les petits marrons et butternuts. Et puis, octobre est parfait pour planter de l’ail, des oignons, mais aussi des choux et des laitues d’hiver.Mais jardiner en automne, c’est aussi penser au sol. Certaines cultures l’ont épuisé ; c’est donc le bon moment pour enrichir les parcelles avec du fumier, ou semer des engrais verts comme la moutarde ou la phacélie sur les zones libérées. Cela nourrira la terre naturellement tout en la préparant pour le printemps suivant.Et n’oublions pas le paillage, essentiel à cette saison pour retenir l’humidité et protéger le sol du froid. Les feuilles mortes sont une bénédiction pour ça… à condition de sélectionner les bonnes : évitez les feuilles malades ou attaquées par des insectes (comme celles des marronniers ou couvertes d’oïdium).🍃 Et si l’on sort du potager pour s’occuper du jardin dans son ensemble ?Eh bien en octobre, on peut déjà tailler les arbustes : rosiers, lilas, mais aussi pommiers, poiriers et pruniers, pour favoriser une belle fructification l’année suivante. C’est aussi la saison idéale pour planter des bulbes de printemps – tulipes, narcisses – afin d’accueillir les beaux jours avec des floraisons colorées. Et n’oublions pas les arbres fruitiers : octobre marque le début de la période idéale pour les planter, tout comme les petits fruits rouges (framboisiers, groseilliers, cassissiers…).Et côté conseils de taille ?D’abord, désinfecter les outils pour éviter toute propagation de maladies. Ensuite, pratiquer une taille douce : pas question de traumatiser l’arbre avant l’hiver. Et enfin, effectuer des coupes nettes, en biseau, pour que l’eau ne stagne pas sur les plaies.
Bonjour Amir, chaque semaine on se connecte à la nature avec toi et aujourd’hui nous allons plonger ensemble dans le monde des champignons ! Bonjour Socha. C’est un univers que je trouve fascinant, avec des couleurs et des formes très diversifiées et parfois tout simplement incroyables ! L’automne est traditionnellement la saison à laquelle on associe les champignons. Oui et pourtant les champignons sont présents toute l’année ! L’appareil végétatif du champignon est son MYCÉLIUM souterrain, invisible en surface. Ce mycélium est un ensemble de très fins filaments. Ce que l’on voit émerger pendant une courte période de l’année et qu’on appelle communément champignon est en fait son appareil reproducteur. Via l’émergence de son sporophore, le champignon va pouvoir disséminer ses spores.Les champignons ne sont pas capables de réaliser la réaction de photosynthèse, ce ne sont pas des plantes. Exact, ils sont dépourvus de chlorophylle. C’est pourquoi les champignons se rabattent sur ce que d'autres organismes ont déjà fabriqué. Ils se développent : soit comme parasites (absorbant des substances organiques au détriment d'organismes vivants). Ces champignons sont responsables de maladies des plantes (mildiou, oïdium, …), de mycoses de la peau chez les mammifères, etc. L’armillaire couleur de miel en est un exemple ;soit comme saprophytes (absorbant des matières mortes : bois, feuilles, cadavres d'animaux, etc.). Comme exemple, on peut citer les coprins ; soit via des symbioses avec des plantes. Les amanites et les bolets sont des champignons symbiotiques.Une symbiose, c’est une relation à bénéfices réciproques, n’est-ce pas ? Exactement c’est du « win-win ». Le champignon reçoit de l’arbre des éléments carbonés (des sucres), et en échange, fournit à l’arbre eau et matières nutritives de base. Grâce à leur réseau mycélien très étendu et très fin, ces champignons mycorhiziens sont capables de prélever l'eau dans les sols à des endroits inaccessibles aux racines des arbres et à des teneurs particulièrement faibles, en dessous desquels les racines ne peuvent plus prélever.Et les champignons jouent des rôles écologiques importants dans la nature.Les champignons parasites s’attaquent souvent à des organismes affaiblis, à des arbres blessés ou malades. Cela correspond à un rôle de sélection naturelle.Les champignons saprophytes décomposent petit à petit les substances mortes d’origine animale ou végétale et les recyclent en nouvelles ressources alimentaires.Quant aux champignons symbiotiques, ils contribuent à renforcer les partenaires avec lesquels ils s’associent. Les mycorhizes protègent les racines et radicelles de l’arbre contre des attaques de parasites, elles favorisent l’absorption de l’eau et des sels minéraux grâce aux nombreux filaments très fins du mycélium.En réalité, nous sommes entourés de champignons au quotidien ! Dans le domaine médical, les champignons permettent de synthétiser des molécules complexes, notamment des antibiotiques. Puis les levures, les processus de fermentation pour fabriquer du pain ou de la bière. Il y a aussi toutes les moisissures qu’on trouve sur des fromages comme le roquefort.On étudie aussi les champignons pour leur potentiel de dépollution d’anciens sites industriels.
La période idéale pour observer les oiseaux en pleine migration vers leurs quartiers d’hiver ? Sans hésitation, les mois d’octobre et de novembre.C’est à ce moment que de grands voyageurs comme les grues cendrées quittent les pays nordiques par milliers, fendant le ciel dans un ballet majestueux. Elles traversent l’Allemagne, l’est de la Belgique, puis la Champagne française, formant ce que les ornithologues appellent un corridor migratoire occidental.Un lieu emblématique à ne pas manquer : 👉 Le lac du Der, en Champagne. Un lac artificiel de 48 km², créé il y a 50 ans pour éviter les crues à Paris, devenu un havre pour la faune migratrice. Entre fin octobre et fin novembre, les envolées de grues à l’aube y offrent un spectacle à couper le souffle.Mais le Der, ce n’est pas que les grues ! On peut y croiser :des grives mauvisdes pinsons du Norddes sarcellles d’hiverou encore des limicoles comme le courlis cendré.Et pour celles et ceux qui restent en Belgique : pas besoin d’aller loin pour s’émerveiller. De magnifiques observations sont aussi possibles dans les Hautes Fagnes ou le long de la Semois.Le climat change… les routes migratoires aussiLes changements climatiques influencent directement le comportement des oiseaux migrateurs. Par exemple : ➡️ De plus en plus de grues cendrées hivernent plus au nord qu’avant. Là où elles rejoignaient l’Espagne ou le Maroc, certaines se fixent désormais :en Aquitaineau nord des Pyrénéesou même en Lorraine, voire en Allemagne.Pourquoi ? Parce que les hivers plus doux permettent à certaines zones de conserver des ressources alimentaires suffisantes.C’est aussi le cas en Europe de l’Est. Les grues venues de Finlande, des Pays Baltes ou de Biélorussie, qui migraient autrefois vers la Méditerranée, s’arrêtent de plus en plus en Hongrie, où elles trouvent désormais un habitat propice pour passer l’hiver.Observer, comprendre, protégerCe que nous rappelle Amir, c’est que chaque migration raconte une histoire d’adaptation. Les oiseaux ne migrent pas pour le plaisir du voyage : ils le font pour survivre, trouver nourriture et abri, pour eux et leur progéniture à venir.En observant mieux leurs parcours, nous comprenons aussi ce que la nature nous dit de l’état du monde, et de notre propre impact.
La migration postnuptiale, qui débute à la fin de l’été, représente un véritable marathon pour nos amis à plumes. Mais saviez-vous qu’un passereau sur deux seulement survit à l’aller-retour ? Pour espérer franchir tous les obstacles, l’oiseau doit impérativement constituer une réserve de graisse suffisante, carburant vital pour ses longues étapes sans pause.Quels sont les dangers majeurs ?La prédation, en tête de liste, notamment pour les plus petits migrateurs.Les conditions climatiques extrêmes : tempêtes, brouillards, vents contraires… Autant d’éléments qui peuvent désorienter, épuiser ou même faire échouer les oiseaux.Les barrières naturelles (mers, chaînes de montagnes, déserts) sont des épreuves redoutables, où le moindre écart peut être fatal.Et surtout, l’impact humain : pollution lumineuse, collisions avec les éoliennes ou lignes électriques, et surtout la disparition des zones de halte migratoire (zones humides, haies, prairies naturelles…), qui empêche les oiseaux de se ravitailler avant la suite de leur périple.Le baguage : une science au service de la migrationPour mieux comprendre ces migrations et agir efficacement, les ornithologues ont recours à une méthode essentielle : le baguage.Cela consiste à :Capturer temporairement l’oiseau à l’aide de filets fins.Lui poser une bague métallique légère avec un code unique.Enregistrer des données biologiques : poids, sexe, longueur des ailes, quantité de graisse.Lorsque l’oiseau est recapturé ailleurs (par un autre bagueur ou observé à la jumelle), son trajet peut être reconstitué. Grâce à ce suivi minutieux, on peut mieux comprendre les itinéraires, les rythmes de migration, les durées de halte, et évaluer l’état de santé des populations.Une variante moderne consiste à ajouter des bagues colorées, visibles à distance à l’aide d’une longue-vue. Ces codes visuels facilitent l’identification sans recapture, ce qui diminue le stress pour l’animal.Une action précieuse pour la biodiversitéAujourd’hui, le baguage n’est plus seulement un outil scientifique, c’est un levier fondamental pour la conservation des espèces. À travers un réseau de bagueurs actifs dans toute l’Europe et au-delà, les chercheurs peuvent suivre l’évolution démographique des oiseaux migrateurs et alerter en cas de chute alarmante d’une population.Ces données sont aussi précieuses pour adapter les politiques de protection, préserver les milieux naturels, ou orienter les plans de gestion des paysages agricoles.
Avec l’arrivée de l’automne, un phénomène fascinant se met en place dans le ciel : la migration des oiseaux. Chaque année, des centaines de millions d'oiseaux quittent leurs sites de reproduction en Europe pour rejoindre leurs zones d’hivernage, souvent situées en Afrique du Nord ou au sud du Sahara. Le chiffre est vertigineux : près de 5 milliards d’oiseaux européens hivernent ainsi sur le continent africain chaque année.Mais qu’est-ce que la migration exactement ? Le terme « migrateur » désigne une espèce animale effectuant des déplacements saisonniers entre une région de reproduction et une région d’hivernage, selon un cycle annuel précis. Chez les oiseaux, cette migration est loin d’être motivée uniquement par le froid. Ce qui les pousse à partir, c’est avant tout la raréfaction des ressources alimentaires.En effet, durant la saison froide, la disparition des insectes dans nos régions empêche les espèces insectivores de survivre. C’est le cas de nombreuses espèces familières comme les hirondelles ou les fauvettes, contraintes de parcourir des milliers de kilomètres pour trouver de la nourriture. De la même manière, certaines espèces vivant en Afrique migrent aussi, quittant par exemple la savane lorsque la saison sèche rend les ressources trop rares.Des stratégies de migration variéesIl n’existe pas une seule mais plusieurs stratégies de migration, en fonction du régime alimentaire, de l’habitat préféré et de l’histoire évolutive de chaque espèce :Les migrateurs stricts quittent totalement l’Europe à l’automne pour aller hiverner en Afrique subsaharienne. C’est le cas par exemple du gobemouche noir ou du pouillot fitis, qui dépendent d’habitats trop peu productifs en hiver pour rester sur place.Les migrateurs partiels, comme le rougegorge familier ou le pinson des arbres, adoptent une stratégie plus flexible : certains individus migrent (souvent ceux qui vivent plus au nord), d'autres restent sédentaires. Il peut donc exister, au sein d’une même espèce, des comportements migratoires différents.Une aventure périlleuseSi ces grands déplacements sont essentiels à la survie de nombreuses espèces, ils n’en sont pas moins dangereux. Prédation, mauvaises conditions météorologiques, manque de zones de repos ou d’alimentation : les obstacles sont nombreux. Nous aborderons plus en détail ces risques dans la seconde partie de cette chronique.En attendant, ouvrons l’œil et les oreilles : l’automne est une saison idéale pour observer ou écouter passer ces grands voyageurs ailés.Merci à Amir pour cette immersion poétique et passionnante dans les cieux migrateurs.
À l’occasion de la Nuit internationale des chauves-souris, célébrée chaque année fin août, Connexion Nature vous propose un coup de projecteur (tout doux !) sur ces fascinants mammifères volants. Souvent méconnues et victimes d’idées reçues, les chauves-souris jouent pourtant un rôle clé dans la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes.Saviez-vous qu’à l’échelle mondiale, 1 espèce de mammifère sur 4 est une chauve-souris ? Et qu’il s’agit des seuls mammifères capables de voler activement ? En Europe, on recense une trentaine d’espèces, dont 24 sont présentes en Belgique. Elles appartiennent à l’ordre des chiroptères – littéralement « ceux qui volent avec les mains », leurs ailes étant formées par une fine membrane tendue entre des doigts très allongés.Des créatures de la nuit, sensibles à la lumièreLa plupart des chauves-souris sont dites lucifuges, c’est-à-dire qu’elles fuient la lumière. L’éclairage nocturne excessif – souvent inutile – constitue une barrière sérieuse pour leurs déplacements, leur chasse et leur reproduction. Préserver des zones sombres est devenu un enjeu crucial pour leur survie.Un régime insectivore… et très utile !Toutes les espèces européennes sont insectivores. Et leur appétit est impressionnant : une pipistrelle commune peut capturer jusqu’à 3 000 insectes en une seule nuit. Certaines chassent en vol, d’autres au ras de l’eau, parmi les feuillages, ou même directement au sol. En plus de réguler naturellement les populations de moustiques et autres nuisibles, les chauves-souris sont donc de véritables insecticides biologiques.Que font-elles en été ?• Les femelles se regroupent dans des colonies de reproduction : combles d’églises, troncs d’arbres creux, dessous de toitures… En mai-juin, elles y donnent naissance à un seul petit qu’elles allaitent plusieurs fois par nuit. Les jeunes prennent leur envol dès la fin juillet.• Les mâles, quant à eux, vivent isolés ou en petits groupes.À partir de septembre, tous commencent à constituer des réserves de graisse pour l’hibernation. C’est également à cette époque que les accouplements ont lieu.Et leur espérance de vie ?Bien plus longue qu’on ne l’imagine : 5 ans pour une pipistrelle, mais jusqu’à 20 voire 30 ans pour certaines espèces ! Un record pour des animaux de si petite taille.Les chauves-souris sont donc des espèces précieuses, discrètes mais essentielles, que l’on peut soutenir en limitant la pollution lumineuse, en conservant des gîtes potentiels dans les bâtiments, et en préservant les haies et vieux arbres.Merci à Amir pour cette chronique pleine d’informations et de passion pour le vivant.
Pour cette dernière chronique de la saison Connexion Nature, Amir nous invite à lever les yeux… ou plutôt à les baisser, lors des chaudes nuits d’été. Car c’est la saison idéale pour observer un phénomène aussi discret que féérique : les vers luisants. Ces petites lueurs qui scintillent dans l’obscurité nous rappellent combien la nature peut encore nous émerveiller, à condition de ralentir et d’observer.On les appelle vers luisants, mais ce ne sont pas des vers à proprement parler. Il s’agit en réalité de lampyres, des insectes de la grande famille des coléoptères. Leur particularité ? Une bioluminescence naturelle, un pouvoir lumineux partagé avec les lucioles, auquel ils sont apparentés. Chez ces insectes, la lumière est produite à l’extrémité de leur abdomen par une réaction chimique fascinante : la luciférine, une molécule présente dans leurs cellules, entre en contact avec une enzyme, la luciférase, générant une lumière froide et continue.Ce sont principalement les femelles, sans ailes, qui émettent cette lumière pour attirer les mâles, lesquels patrouillent en vol à leur recherche. Après l’accouplement, la femelle pond ses œufs dans un endroit abrité, au sol. Les larves mettront près d’un an à se développer, en hibernant durant l’hiver, avant de se métamorphoser à leur tour au printemps suivant.Où peut-on observer ces lampyres ? Ils apprécient les milieux riches en humus et en végétation : lisières de forêts, haies, hautes herbes, zones buissonnantes, sols humides ou encombrés de bois mort et de feuilles. En somme, partout où ils peuvent trouver leurs proies : escargots et limaces, qu’ils paralysent grâce à un venin avant de les digérer à l’aide d’enzymes… pour finalement les liquéfier et les absorber.Le vers luisant est un allié du jardinier, à condition de respecter quelques règles : pas de produits chimiques anti-limaces, et surtout limiter la pollution lumineuse. Les éclairages trop intenses perturbent gravement leur reproduction, et peuvent faire disparaître ces insectes nocturnes des zones habitées.Alors, durant vos soirées d’été, prenez un moment pour éteindre les lumières, et partez à la rencontre de ces petites étoiles du sol. Le spectacle est gratuit, discret, mais profondément magique.Merci Amir pour cette saison riche en découvertes ! Vous pouvez retrouver ses conseils et ses observations estivales sur son site connexionnature.be ou via sa page Facebook.
Quand on se promène au calme, dans un sous-bois ou au détour d’un sentier champêtre, c’est une belle idée que de se poser cette question : « Et toi, que vis-tu en ce moment, petit animal ? »Prenez le chevreuil, par exemple. En cette période, il se prépare à sa saison des amours, le rut, qui se déroule de mi-juillet à mi-août. Une phase où l’on peut parfois observer un phénomène mystérieux : les fameux « ronds de sorcières ». Ce ne sont pas des cercles magiques, mais les traces laissées par les mâles, tournant sans relâche autour des femelles dans une sorte de danse amoureuse. Cela forme un cercle aplati dans l’herbe ou les hautes fougères. Discrets, mais bien réels.Autre scène de vie sauvage : celle des renardeaux. En mi-juin, ils ont à peine deux ou trois mois. Et pourtant, déjà, ils quittent leur tanière, jouent, s’initient à la chasse aux côtés de leur mère. L’enfance est brève dans la nature : dès septembre, chacun devra trouver son propre territoire.Dans les airs aussi, c’est l’effervescence. La plupart des oiseaux nourrissent encore leur progéniture. Les nichées se poursuivent jusqu’à fin juillet. Certains juvéniles restent très discrets après l’envol, mais il y a des exceptions… Comme les jeunes mésanges charbonnières, dont les cris impatients pour réclamer la becquée résonnent joyeusement dans les jardins. Tendez l’oreille, peut-être les entendrez-vous chez vous.Enfin, en bordure de prairies, les fleurs de gesses éclosent. Et c’est là que l’on observe le ballet des insectes butineurs, en particulier la Mégachile de la Gesse, une abeille sauvage trapue et douce. Avec son centimètre bien mesuré, elle vient butiner les Fabacées et, particularité charmante, transporte le pollen sous son ventre grâce à une brosse de poils. Une petite merveille de précision naturelle.Alors oui, le mois de juin est un mois précieux pour ceux qui aiment observer, écouter, s’émerveiller. Il suffit de sortir, de prendre le temps… et de laisser la nature nous murmurer ses secrets.🌼 Envie de ralentir et d’ouvrir les yeux ? La nature vous attend, à deux pas de chez vous. Fini les tracas du quotidien, place aux merveilles des bois et des prés...
Face à la disparition progressive des habitats naturels et à l’utilisation massive de pesticides, les populations d’insectes connaissent une chute dramatique depuis plusieurs années. Pourtant, ces petits êtres – qu’il s’agisse d’abeilles solitaires, de papillons, de coléoptères ou de syrphes – sont essentiels à l’équilibre des écosystèmes. Ils assurent notamment la pollinisation des plantes et constituent un maillon clé dans la chaîne alimentaire, nourrissant oiseaux insectivores, amphibiens ou petits mammifères.C’est dans ce contexte que l’installation d’un hôtel à insectes dans son jardin prend tout son sens. S’il ne remplace pas les milieux naturels, il contribue à créer des refuges temporaires et surtout permet, dès le plus jeune âge, d’observer et de comprendre le rôle de ces insectes indispensables. On retrouve d’ailleurs souvent ces petits abris dans les écoles ou les espaces pédagogiques.Quels matériaux utiliser pour un hôtel à insectes maison ?Créer un hôtel à insectes est à la portée de tous. Il suffit d’un contenant (comme des boîtes de conserve ou des rouleaux de papier toilette vides) et d’un assortiment d’éléments naturels adaptés à différentes espèces :Tiges de roseaux séchés : parfaites pour les abeilles solitaires.Bûches percées : pour accueillir des guêpes maçonnes ou autres pollinisateurs.Paille : refuge apprécié des coccinelles et chrysopes.Bouchons en liège : attractifs pour certains coléoptères.Pommes de pin et brindilles : très appréciées par les carabes.Les éléments peuvent être glissés dans des rouleaux puis insérés dans une boîte ou une petite caisse en bois. L’ensemble peut être suspendu à un arbre ou placé à l’abri sous une toiture.Où et comment bien l’installer dans son jardin ?Quelques recommandations simples permettent d’optimiser l’efficacité de votre hôtel à insectes :Orientation sud ou sud-est, à l’abri des vents froids.Endroit calme, légèrement en retrait du cœur du jardin.Proximité de fleurs mellifères ou d’un potager pour offrir de la nourriture.Attention toutefois à ne pas transformer l’abri en piège à insectes : pour éviter les attaques de prédateurs (notamment les oiseaux), l’idéal est de fixer un petit grillage de protection à l’avant de l’abri. Varier l’emplacement de l’hôtel d’une année à l’autre peut également limiter les risques.Une action symbolique… mais précieuseComme le rappelle Amir, créateur de connexionnature.be, « les insectes n’ont pas besoin d’un hôtel pour vivre, mais nous, nous avons besoin de renouer avec eux ». Aménager des zones sauvages, comme des haies, des tas de bois ou de pierres, est tout aussi bénéfique. Mais l’hôtel à insectes permet d’observer, de sensibiliser, de transmettre… et cela, c’est inestimable.
Les beaux jours sont là, et avec eux le retour bourdonnant des insectes butineurs. Dans sa chronique hebdomadaire « Connexion Nature », Amir nous invite aujourd’hui à poser un geste aussi simple qu’essentiel : comment accueillir les insectes dans nos espaces verts, qu’ils soient grands jardins ou simples balcons citadins.Première condition : les nourrir. Et cela commence par une petite révolution dans nos habitudes : laisser pousser les herbes dites "folles". Ces plantes spontanées – telles que le pissenlit, la mauve ou encore l’ortie – sont de véritables buffets à ciel ouvert pour les abeilles, les bourdons, et les syrphes, ces drôles de mouches déguisées en guêpes. Le simple fait de laisser une zone en friche, aussi petite soit-elle, offre un espace riche en nectar et en pollen.Mais pas besoin de jardin pour agir. Amir nous glisse une liste de plantes mellifères parfaites pour les balcons : asters, échinacées pourpres, sedums, aromatiques comme le thym ou la lavande… sans oublier le lierre grimpant, précieuse source de nourriture automnale. En plus de soutenir les insectes pollinisateurs, ces végétaux offrent une explosion de couleurs qui égaye les rebords de fenêtres.Deuxième condition : offrir un habitat. Car sans refuge, pas de régulation écologique possible. Amir évoque les forficules, plus connus sous le nom de perce-oreilles. Ces petits alliés sont friands de pucerons. Pour les attirer : un pot de fleurs retourné, rempli de paille ou de feuilles sèches, suspendu dans un arbre ou un arbuste. Astucieux et redoutablement efficace !Et bien sûr, impossible d’éviter le sujet des hôtels à insectes, devenus populaires ces dernières années. Amir promet d’y revenir en détail dans sa prochaine chronique… Une promesse qu’on prendra soin de ne pas oublier !D’ici là, adoptons les bons gestes. Favoriser la biodiversité n’est pas une affaire d’experts ou de grands terrains : c’est un engagement poétique, joyeux et accessible, à la portée de chacun, même depuis un rebord de fenêtre.
Nous avons déjà évoqué le terme « mauvaises herbes », qui n'est pas toujours adéquat. Ces plantes sauvages, qui poussent rapidement grâce à leur formidable capacité d’adaptation, risquent de dominer nos parcelles cultivées si l'on ne fait rien. Comment alors gérer efficacement la prolifération des mauvaises herbes tout en respectant la biodiversité de notre jardin ?Il n'est pas forcément nécessaire de vouloir éliminer toutes les plantes sauvages. Souvent, mieux vaut collaborer avec la nature plutôt que de lutter contre elle. Certaines plantes spontanées présentent même de nombreux avantages pour le potager. Le pissenlit et le lierre terrestre, par exemple, sont comestibles et très intéressants à conserver. Le lierre terrestre a d’ailleurs fait l’objet d’une chronique en mars 2024, disponible sur les podcasts de Nostalgie+.Parlons également de l’ortie, souvent mal-aimée, mais pourtant riche de bienfaits. Elle se consomme en jus ou en soupe, possède des propriétés anti-inflammatoires et antianémiques, et elle abrite toute une faune précieuse pour l’écosystème, comme le charançon de l’ortie, diverses araignées et de nombreux oiseaux amateurs de chenilles. Préserver quelques orties dans son jardin écologique peut donc être une excellente idée, à condition de bien les contenir.Mais comment désherber naturellement et efficacement ? Voici quelques méthodes de désherbage naturel qui respectent l'environnement :Eau de cuisson : Verser de l'eau bouillante de pommes de terre ou de légumes directement sur les plantes indésirables.Vinaigre blanc et jus de citron : À pulvériser pour un effet rapide.Bicarbonate de soude : Deux cuillères à soupe dans un litre d’eau bouillante pour traiter les adventices.Purin d’orties : Un allié écologique ! Mélanger 1 kg d’orties fraîches à 10L d’eau pour un désherbant naturel efficace.Au potager, semer des engrais verts comme la phacélie permet également de limiter l’installation des plantes sauvages. Après avoir utilisé ces désherbants naturels, il est conseillé de biner régulièrement pour éliminer les jeunes repousses et de pailler le sol (feuilles mortes, écorces) afin d’empêcher la germination des graines.Finalement, coexister avec certaines « mauvaises herbes » permet de favoriser la biodiversité et de créer un potager plus résilient. Merci à Amir pour ces précieux conseils partagés aujourd’hui. N'oubliez pas que vous pouvez retrouver toutes ses astuces sur son site connexionnature.be et ses réseaux sociaux Facebook & Instagram.
De nos jours certains préfèrent parler d’herbes « folles », est-ce vraiment mieux ? Pas certain. On parle aussi de plantes « adventices ».Pour commencer, quelle définition donner aux mauvaises herbes ?Il s’agit de plantes sauvages qui poussent spontanément à un endroit sans y avoir été « invitées » par l’être humain 😉, c’est -à -dire sans semi ni plantation. Conséquence : ces plantes entrent en concurrence pour l’eau avec les plantes cultivées. Par ailleurs, elles ont une croissance assez rapide, elles occupent donc rapidement un espace au détriment d’autres. Si on s’interroge sur les prémices du concept de mauvaises herbes, on se rend compte que ça remonte aux débuts de l’agriculture.Exactement, il y a environ 10.000 ans. Avant cela, les humains consommaient des plantes sauvages. Puis ils se sont mis à cultiver certaines plantes spécifiques pour les manger. Du coup, les plantes sauvages non désirées sont devenues « mauvaises » par opposition aux « bonnes » que l’être humain souhaitait cultiver ou planter à un endroit donné. Beaucoup de mauvaises herbes sont comestibles et/ou possèdent des vertus médicinales. Exemple typique : le pissenlit, qui a une excellente capacité d'adaptation à son environnement. Cette plante pousse dans différents types de sols et est répandue à travers le monde entier ! Le pissenlit présente des bienfaits pour les insectes pollinisateurs. Il s’agit d’une très bonne plante pour la biodiversité. Autre plante sauvage : la grande ortie, La ronce commune, très épineuse et envahissante mais qui donne de succulentes mûres en été, riches en vitamines et en sels minéraux,On peut encore citer le mouron rouge par exemple.En plus, les plantes sauvages sont le plus souvent bioindicatrices. Leur présence parfois massive peut donner au jardinier de précieuses indications sur le caractère trop compacté d’un sol ou sur un excès de matières végétales en décomposition par rapport aux microorganismes présents dans le sol.Par exemple, l’ortie indique un sol riche en azote et en matière organique. Le plantain indique un sol compacté et piétiné. Malgré tous ces attraits, si l’on ne fait rien, ce sont les plantes sauvages qui risquent de dominer une parcelle cultivée.Oui car les plantes sauvages poussent et se dispersent souvent plus vite que les plantes cultivées et elles sont plus résistantes aux maladies. Nous verrons ensemble dans la 2ème partie de cette chronique comment gérer cela au mieux.
Dans notre « connexion nature » du jour, tu vas nous parler d’une action en justice menée par une ASBL en vue de préserver les derniers espaces naturels et les sols vivants en région bruxelloise.L’asbl We Are Nature.Brussels (WAN) a été créée par des bénévoles de nombreux collectifs citoyens et associations pour engager des poursuites judiciaires afin de contraindre la Région de Bruxelles-Capitale à respecter ses engagements climatiques. Il en va de la qualité de vie, actuelle et à venir, à Bruxelles.La Région bruxelloise a pris des engagements dans le cadre de l’Accord de Paris : conserver et augmenter les puits de carbone, prendre des mesures d’adaptation pour que la ville reste vivable pour tous ses habitants. Or, le gouvernement bruxellois est en défaut de ses engagements, c’est pourquoi l’asbl WAN a initié une action en justice en juin 2023. Cette campagne est portée par le Tuinersforum des jardiniers ainsi que par l’asbl Bruxelles Nature.WAN demande un « PRAS climatique ». De quoi s’agit-il ?PRAS = « Plan régional d’affectation du sol ». C’est l’instrument qui détermine, en Région bruxelloise, si telle partie du territoire est constructible et si elle l’est, ce qui peut y être construit et éventuellement dans quelles proportions (logement, commerce, bureaux, activités de service, équipements d’intérêt collectif, etc.). Le PRAS définit les zones qui nécessitent une protection particulière, par exemple pour protéger l’environnement.Aujourd’hui, l’aménagement du territoire tel qu’il a été conçu entre 2001 et 2013 doit être profondément repensé pour tenir compte des effets des changements climatiques et permettre les adaptations nécessaires à moyen terme. Tous les choix posés actuellement auront un impact sur des décennies. C’est pourquoi il est demandé que la révision du PRAS soit centrée sur les enjeux d’adaptation fondés sur les écosystèmes et garantissant le maintien de la biodiversité. On a donc besoin d’un PRAS climatique.Concrètement, quel est le principal objectif ?La démarche de WAN vise à imposer un moratoire, un arrêt temporaire de constructions sur les sites et terrains non bâtis de plus de 0,5 hectare en région bruxelloise. Mettre en place un temps de pause permettrait notamment de mener une réflexion pertinente sur la carte des sites de haute valeur biologique. WAN souhaite aussi qu’on arrête d’opposer nature & logements. Il y a moyen de concilier les deux, de manière responsable et nettement plus harmonieuse.Il y a de nombreux sites bruxellois qui font l’objet de menaces …On peut citer entre autres le marais Wiels à Forest, le Meylemeersch à Anderlecht ou le Donderberg à Laeken. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Tous ces lieux de vie pour lesquels une mobilisation existe sont répertoriés sur le site web de l’ASBL : wearenature.brusselsQuand ce procès va-t-il avoir lieu ?Très bientôt ! Les plaidoiries auront lieu les 8, 9 et 14 mai prochain.
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