Alain Minc est un familier du pouvoir, au plus haut sommet. Assez pour consacrer à son exercice un Dictionnaire amoureux ! Depuis plus de quarante ans, celui qui a été l’apôtre enthousiaste de la “mondialisation heureuse” chuchote à l’oreille des princes de notre époque. Il préfère dire qu’il a, à l’occasion, laissé « sa petite crotte » à l’Élysée ! Il publie cet automne Somme toute, son 47ème ou 48ème livre ? « Je ne me souviens plus ! ». Ce livre de souvenirs esquisse un premier bilan de sa vie et de son action, avant qu’il ne se retrouve en « période de prolongation ». L’heure n’est pas encore aux Mémoires pour le jeune homme de 75 ans ! Au cours de l’entretien, Alain Minc s’inquiète pour l’avenir de la démocratie aux États-Unis, un danger qu’il admet ne pas avoir anticipé. Les conséquences des politiques Trump pourraient être considérables sur le système judiciaire, la sécurité mondiale et risquent de raviver l’inflation. Il estime par ailleurs que la France est aujourd’hui profondément affaiblie et qu’elle risque une crise financière qui pourrait forcer Bruxelles à imposer des arbitrages douloureux. Attention danger, les prochains mois ne seront pas un jardin de roses !Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Le conflit israélo-palestinien exacerbe les passions. La tragédie qui frappe ne laisse personne indifférent, avec raison. Pour mieux en comprendre la complexité, nous recevons Éric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël de 2019 à juillet 2023. Le diplomate connaît bien les protagonistes et dresse le portrait d’une guerre où il propose de ne plus employer le mot “solution” pour décrire les possibles éléments de convergence entre eux. Un choix sémantique pour préparer les esprits au temps long, nécessaire à la paix. Danon estime que les protagonistes n’ont pas en ce moment, et depuis longtemps déjà, de réel intérêt à s’entendre. Il n’hésite pas à rappeler une conversation avec un diplomate algérien qui décrivait les Palestiniens comme les “idiots utiles “ d’un monde arabe qui les instrumentalise depuis des décennies pour faire unité. Une sorte de ciment idéologique à rabais pour compenser les profondes divergences qui les divisent. Au menu de cette conversation, plusieurs questions. L’Arabie Saoudite peut-elle jouer un rôle dans le processus de paix ? Que feront les États-Unis de Donald Trump au cours des prochains mois ? Les institutions internationales comme la Cour pénale internationale, l’ONU et l’UNRWA sont-elles neutres dans ce conflit ? Les frontières, au Proche-Orient, comme en Ukraine, sont-elles dictées par les rapports de force, n’en déplaise à ceux qui aimeraient une moralisation de l’ordre international ?Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Gad Elmaleh est indiscutablement un des plus grands humoristes de sa génération. Né au Maroc, il vient « publiquement » au monde sur les planches du Cabaret Juste pour Rire en décembre 1994. Le début de ce qui pourrait ressembler à l’itinéraire d’un enfant gâté. Après des études de théâtre à Paris, le jeune homme ambitieux amorce une carrière qui le mène très rapidement aux plus hauts sommets de l’humour. Un succès qui lui ouvre toutes grandes aussi les portes du cinéma. Le rêve américain ne pouvait pas être très loin ! C’est pendant qu’il bataille pour se faire une place aux États-Unis que Elmaleh est accusé de plagiat, d’avoir piqué des blagues et même des séquences complètes de sketchs. Des « emprunts » faits à des Américains mais aussi à plusieurs humoristes québécois qui n’apprécient pas du tout la méthode. Alors qu’il se prépare à venir célébrer ses trente ans de carrière au Centre Bell, à Montréal, le 11 décembre, Gad Elmaleh accepte de s’expliquer, sans faux-fuyant, sur cette controverse. Un entretien où il parle aussi très librement de sa foi, de son besoin irrépressible d’être aimé et de son regard de juif, sépharade, sur le conflit israélo-palestinien.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Caroline Galactéros est une empêcheuse de penser en rond ! Géopolitologue, ancienne directrice de séminaire à l’École de guerre (Paris), longtemps Colonel dans la Réserve opérationnelle des armées, elle tranche avec le discours ambiant, surtout depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Certains aiment dire qu’elle épouse aujourd’hui la propagande de Moscou. Droite dans ses bottes et se disant d’abord « patriote », Galactéros propose une lecture géopolitique débarrassée de la « moraline » qui servirait de cache-sexe aux intérêts américains, et par extension atlantistes. D’un monde unipolaire pendant une quinzaine d’années, nous sommes aujourd’hui entrés dans une dynamique multipolaire, avec des puissances comme la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran et plusieurs autres qui refusent de céder le pas. « Nous sommes dans une crispation, d’un ordre ancien qui meurt, d’une manière absolument flagrante, manifeste. Le monde entier le voit, il n’y a vraiment que nous qui ne comprenons pas que l’ère de l’unipolarité, l’ère de l'hégémonie - américaine - mais avec aussi l’Europe en bon petit soldat derrière, tout ça c’est terminé, le monde a changé ! ».Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Il est de bon ton de dire que la science est le dernier refuge pour ceux qui ont à cœur l'exigence des faits. Loin des fake news, de la désinformation et de la tentation idéologique, la science serait un des derniers bastions de la raison dans un monde déraisonnable. Vraiment ? L'obscurantisme au pouvoir : quand la pensée dominante entrave la connaissance, un essai signé par le journaliste indépendant Brice Perrier, dresse un portrait beaucoup moins idéalisé du monde de la science moderne. L'auteur amorce son enquête à l'Académie des sciences avec sa secrétaire perpétuelle honoraire, Catherine Bréchignac, qui constate qu'au plus fort de la crise de la Covid, il était impossible de remettre en question les projections de mortalité produite par UNE seule épidémiologiste. « Nous étions plusieurs à trouver ces modélisations fausses et à nous demander pourquoi on la laissait parler, ... ». Le débat scientifique, au nom de l'urgence, a été escamoté. « Il n'y a rien eu, car on ne pouvait rien dire » estime aujourd'hui Bréchignac. Le concept de « noble mensonge » s'est souvent même imposé comme remède aux doutes dans la communication dite scientifique. Le fact-checking, rempart vanté contre les fake news, devenait, dans la foulée, le nouvel horizon indépassable de la vérité. Faire taire les fâcheux qui posent des questions ou incarnent une voix minoritaire dans le monde de la science n'est cependant pas qu'un travers observé en période de crise. L'essai de Brice Perrier met en lumière un monde où la politique et l'argument d'autorité dépassent trop souvent l'impératif de curiosité qui devrait animer ceux qui ont la responsabilité de faire avancer la connaissance. Un conformisme dangereux, particulièrement quand on mesure que « la vérification des médicaments, ça a été complètement abandonné à l'industrie pharmaceutique » explique Perrier.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Entre la fascination et son « immense inquiétude », Amin Maalouf observe l’état du monde et nous met en garde contre l’évolution du cours de l’histoire. « L’extension à l'infini de la liberté et de la prospérité » aurait une date de péremption pas si lointaine. L'aventure humaine serait au bord d’un précipice, nous révèle l’académicien qui se considère avant tout comme un « rêveur éveillé ». Sans doute la meilleure planche de salut devant la multitude des périls qui nous menacent. Pour la première fois, riche d’un savoir scientifique et technologique inégalé, « l’humanité a la possibilité de résoudre tous les problèmes ». Pourquoi avons-nous si peu d’appétit à le faire, se désole Amin Maalouf. Pour celui qui a fui la guerre au Liban dans un bateau de fortune il y a 48 ans, l’ultime question est de savoir quand précisément l'humanité va se ressaisir : avant ou après une catastrophe majeure ? Notre invité appelle à de nouvelles formes de sagesse et de gouvernance qui nous permettraient collectivement d’outrepasser les conflits identitaires. Élu secrétaire perpétuel de l'Académie française en 2023, Amin Maalouf publiait la même année son essai Le labyrinthe des égarés. L’Occident et ses adversaires.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Jack Le Fou est un véritable phénomène sur les réseaux sociaux. Féroce critique de l’islam, il immigre au Québec tout juste avant la pandémie en quête de liberté de parole. Et il la trouve notamment sur TikTok et YouTube, où il débat souvent entre 6 et 8 heures par jour avec des musulmans croyants. La charia, le mariage des petites filles et l’existence d’Allah sont autant de thèmes que Jack Le Fou déconstruit à coup d’analyses fines des textes sacrés. Son objectif est à la fois simple et titanesque : « Je me bats pour que cette religion ne soit plus une autorité. » Ses armes uniques : la parole et la raison. Né en Algérie, il dit avoir été « victime d’endoctrinement » religieux, mais a su s’en défaire notamment par son amour de la littérature. Mais, précise-t-il, c’est peut-être aussi une simple affaire « de chance » ? Islamophobie, racisme et croyances religieuses sont au menu de cet entretien tonique avec un amoureux fou de la liberté d’expression. Pour en savoir davantage sur Jack Le Fou : https://www.youtube.com/@JackLeFouXPour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Fragilité et vulnérabilité ne sont pas les premiers mots qui viennent à l'esprit pour caractériser Martin Matte. Quand il exprime ses insécurités ou ses doutes, « souvent, les gens partent à rire. » Dans l’entretien, l’humoriste s'affranchit de la superbe qui a fait les beaux jours de son personnage de scène pour aborder avec aplomb ses sensibilités. « C’est un petit combat d’être heureux. Faut que je travaille mon bonheur. » L’ombre d’un père, très exigeant, est peut-être pour quelque chose dans ce combat pour trouver l’équilibre ? Le livre de chevet de ce paternel sorti de la misère à la force des poignets, Vivre c’est vendre, s’est-il transformé en programme subliminal pour le fils ambitieux ? Alors qu’il entreprend l’écriture d’une série de fiction très autobiographique pour le géant Amazon, Martin Matte se permet une candeur introspective qui est sans doute proportionnelle au temps qui passe. L’humoriste parle de la maturité qui le gagne, de thérapie et de son besoin d’être « progressiste ». Il revient sur son automne chargé, qui l’a « usé ». « Y’a quelque chose de violent dans le live à la télé aujourd’hui. » Bon élève ayant l’habitude de naviguer sur scène où tout est écrit d’avance, il avoue « ne pas être un animateur télé qui s'adapte à son public. » La scène ne lui manque pas pour autant. Aucun spectacle ne se dessine à l’horizon.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Peut-on calmement s’intéresser à ce que nous avons appelé les OVNIS ? Poser la question, pendant longtemps, était y répondre. Il suffisait d’aborder le sujet pour être immédiatement disqualifié. Les témoins, crédibles et sérieux de phénomènes étranges, souvent des pilotes d’expérience, préféraient se taire plutôt que de mettre leur carrière en danger. Les choses ont beaucoup changé depuis qu’une « fuite » dans le New York Times, en décembre 2017, a révélé l’existence d’un groupe chargé de l’étude de phénomènes aériens inexpliqués. Une brèche dans le mur du silence qui force les autorités américaines à reconnaître que certains de ces phénomènes, dûment documentés, dépassent notre entendement! Un lanceur d’alerte, colonel de l’armée américaine, soutient même, devant une commission d’enquête du Congrès, que le Pentagone dispose de morceaux d’épaves « d’OVNIS » ! Vraie nouvelle ou opération d’intox? Comment expliquer ce grand déballage? Pourquoi des pilotes de la US NAVY acceptent-ils depuis quelques années de raconter leurs expériences ? Luc Dini est ingénieur aéronautique, président de la commission SIGMA 2 de l’Association Aéronautique et Astronautique de France et auteur d’Ovnis- lumière sur les dossiers déclassifiés du Pentagone. Il admet avoir été « parmi les non-pensants sur le sujet » pendant très longtemps. Une indifférence qu’il a secouée depuis!Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Les nouveaux héros n’auraient plus exactement l’étoffe de ceux d’hier. « Les X, Y et Z sont beaucoup plus sensibles. » Une alchimie unique à notre époque serait en train de transformer les victimes en héros ! Un renversement complet des polarités qui ont fait l’ordre du monde jusqu’à aujourd’hui. Avec Je souffre donc je suis, l'essayiste Pascal Bruckner constate que cette « souffrance est un puissant fonds de commerce », alors que « chacun veut être auréolé de la toute-puissance de la victime ». La figure du Christ n’est pas étrangère à cette posture qui est peut-être la nouvelle tentation de l’Occident ? Depuis la publication du Nouveau Désordre amoureux, coécrit avec Alain Finkielkraut en 1977, Bruckner passe au peigne fin l’héritage de ce petit tremblement de terre qu’a été mai 68 pour nos sociétés riches et modernes : l’individualisme, l’écologie et le bonheur, nouvel impératif radical de toute une génération. Notre invité accepte d’aborder avec candeur « l’obssession antisémite d’un père violent », qui a probablement façonné sa vision du monde. Les guerres à Gaza et en Ukraine mais aussi le nouveau féminisme et l’état de nos fragiles démocraties complètent cette conversation…tonique ! Pascal Bruckner est l’auteur d’une trentaine de romans et d’essais récompensés de plusieurs prix prestigieux.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Paul Auster est une des plus grandes voix de la littérature américaine contemporaine. À l'occasion de son décès, Contact propose un bond de plus de trente ans en arrière -33 pour être précis - pour réentendre l'auteur au sommet de sa forme, alors qu'il s'imposait enfin aux États-Unis. Mon ami Hubert Nyssen aux éditions Actes Sud avait été l'un des premiers à sentir l'immense talent de Paul. C'est à l'occasion d'un séjour chez Hubert, à sa belle maison du Paradou, en Provence, que j'ai été mis en contact avec l'œuvre de Paul et encouragé à faire ... contact avec lui. L'aventure de notre petite émission est pour beaucoup liée à ces deux hommes qui ont cru en moi. Leur confiance a changé le cours de ma vie. La rencontre de deux jours s'est faite chez Paul Auster, à Brooklyn. Je m'excuse par avance de la qualité de l'image et du son, victimes de ce que le ruban maître n'existe plus. Mes excuses aussi pour le jeune intervieweur inexpérimenté !Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Redoutable avocat pénaliste pendant plus de trente ans, Éric Dupond-Moretti est nommé ministre de la Justice française en 2020. Une carrière qui n’est sans doute pas étrangère à un sentiment d’injustice ressenti pendant l’enfance, nous confie-t-il durant l’entretien. Son quotidien dans l’arène politique, espace « d’une grande violence » où la parole est souvent « dénaturée », le place constamment sur un siège éjectable. Mais le garde des Sceaux résiste. Poursuivi, puis relaxé en novembre 2023 dans une affaire de prise illégale d’intérêts, il en a aujourd’hui long à dire sur le traitement réservé à la présomption d'innocence. Artisan d’une « justice plus sévère », Éric Dupond-Moretti entend bien la faire triompher avec une série de nouvelles lois. Face aux organisations criminelles qui prospèrent - et dont les budgets dépassent ceux de certains États -, il intensifie la lutte. Le ministre qui est aussi père de famille voit les réseaux sociaux comme un « accélérateur de délinquance ». Il a présenté un projet de loi visant à durcir les sanctions contre les parents de jeunes contrevenants. Si l’appareil judiciaire est souvent critiqué, Éric Dupond-Moretti demeure convaincu qu’il n’y a pas de véritable alternative. « La justice, c’est notre pacte social. C’est ça qui distingue la barbarie de la civilisation! »Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
André Bercoff est un acteur du paysage médiatique français depuis plus de 50 ans. Les années ont passé mais son esprit a conservé quelque chose de la légèreté mutine du jeune homme. « Le piège à éviter, c’est de catégoriser. Y’a des papis qui sont cons, y’a des jeunes qui sont d’une connerie manifeste. » Le papi est donc encore dans le coup. La retraite, non merci. Le journaliste et auteur prolifique conserve la forme en travaillant ! Deux heures de radio, tous les jours, à l’antenne de Sud Radio. Une tribune où il donne volontiers la parole à des gens qui sont moins entendus dans les grands médias, au risque de commettre le crime de lèse narratif ! Il peste contre la « médiocrité » du débat public mais se réjouit que « le monde s’est mis à bouger comme il n’a pas bougé depuis plus de 80 ans, un siècle peut-être. » André Bercoff a côtoyé tous les grands personnages de la République, écrit une trentaine de romans et d’essais et collaboré à plusieurs grands journaux. Dans notre entretien, Bercoff revient sur sa jeunesse au Liban et la déception que son père a ressentie en apprenant que son fils voulait être journaliste. Au passage, il fustige « l’asphyxie généralisée » qui nous fait renoncer à nos libertés fondamentales dans une tiède indifférence.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Michel Onfray est de retour à Contact ! Dans la foulée des sorties rapprochées du plus récent opus de sa Nef des fous, de Patience dans les ruines et de sa Théorie de Jésus, nous recevons le philosophe pour tenter de faire un bilan - provisoire, bien entendu - de notre époque formidable. Tout athée qu’il soit, Onfray revendique l’héritage judéo-chrétien qui a été le ciment de notre civilisation aujourd’hui lézardée de partout. « On fabrique des générations d'incultes, biberonnés à l'écran. » Il parle volontiers du « cancer civilisationnel » pour décrire le mal qui nous afflige. Serions-nous possiblement en phase terminale ? Dans notre entretien, Michel Onfray accepte de faire quelques détours biographiques pour mieux mettre en lumière sa pensée. « Je n’ai pas une grande estime de moi. » Cette petite phrase dit-elle quelque chose de celui qui écrit plus rapidement que nous ne sommes parfois capables de le lire ? Au programme aussi, la guerre à Gaza, l’Iran et la montée de l’islamo-gauchisme et quelques réflexions sur l’usage de la philosophie pour arriver à mieux vivre.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
À l’heure où plusieurs gouvernements tentent d’encadrer la gestation pour autrui (GPA), des voix s’élèvent pour interdire cette pratique. Ce mouvement, ouvertement abolitionniste, peine à se faire entendre, particulièrement dans les grands médias. Clémence Trilling milite contre le recours aux mères porteuses et dénonce ce qu’elle qualifie de marchandisation du corps des femmes. C’est une pratique qui va « à l’encontre de la dignité humaine » et ouvre la porte à la confection de bébés à la carte. Clémence Trilling est mère de trois enfants et milite au sein du groupe WDI Québec. Prière de noter que cet entretien a été enregistré en novembre 2023.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Dans la crainte généralisée d’une escalade des tensions après l’attaque menée par l’Iran contre Israël le 14 avril dernier, Contact vous propose un entretien sur la Perse contemporaine. « L’Iran aujourd’hui est craint par les Israéliens parce que, peut-être, qu’il a la même froideur et le même cynisme que les Israéliens ?! » L’historien Yann Richard a consacré une carrière entière à décrypter les stratégies militaires et les alliances géopolitiques iraniennes. L’ancien traducteur à l’ambassade de France en Iran était présent à Téhéran lors de la révolution islamique de 1979. Un moment de rupture qui aurait contribué à fomenter un nationaliste si particuler et du même coup, à brouiller la manière dont les Américains et l’Occident perçoivent le pays. « On est victime de déformation. » L'entretien enregistré le 8 avril dernier présente une précieuse lecture des relations irano-américaines, pour mieux comprendre la crainte associée à l’Iran et plus largement, son implication dans les conflits en cours au Moyen-Orient. Auteur de plus de vingt ouvrages, Yann Richard a signé Le grand Satan, le shah et l'imam en 2022 et La guerre de près et de loin. XXe-XXIe siècles en 2023.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
« Le régime de Kigali est un sous-traitant des grandes puissances, notamment les États-Unis et la Grande-Bretagne, des multinationales et de tout le système mafieux minier.» Les accusations sont accablantes. L’homme qui les formule ne mâche pas ses mots. L’enjeu ne se prête pas aux tièdes constations. Charles Onana a passé vingt ans à enquêter sur une sale guerre qui se joue sous l’écran radar de nos bonnes consciences. L’Ukraine et Gaza font la une des grands médias, mais qui parle du Congo ? Des millions de morts, des centaines de milliers de femmes violées, des enfants réduits à l’esclavage, rien ne semble secouer notre indifférence. Dans son plus récent livre, Onana décrit l’invasion masquée du Congo par le Rwanda afin d’en exploiter les nombreuses ressources minières. Son constat est sans équivoque : depuis 30, le Congo est victime « de pillage, de massacre de masse et d’extermination méthodique des populations ». Le Coltan et le Cobalt, minerais indispensables à l’industrie de la téléphonie mobile et de la voiture électrique sont l’or des temps modernes. « Tout le monde parle de transition énergétique en disant que c’est de l'énergie propre, c’est tout sauf propre ! » Charles Onana est politologue et journaliste, il revient d’un séjour à Kinshasa. Son plus récent livre Holocauste au Congo est paru en 2023.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Le Parti communiste n’a pas la même traction auprès des électeurs français qu’à une certaine époque, mais il continue d’exister dans le paysage politique. Alors que la gauche s’occupe de plus en plus des combats sociétaux, les communistes ne renoncent pas au champ social. En d’autres temps, nous aurions parlé de la lutte des classes ! Fabien Roussel est, depuis 2018, le dynamique patron de ce grand parti historique. Aux dernières présidentielles, il arrachait un peu plus de 2% des voix. Un score qui n’était pas à la hauteur des espoirs, mais qui témoigne de la force pérenne d’une « marque de commerce » mise à mal au siècle dernier. Notre invité met en garde la classe politique contre les risques d’explosion sociale. C’est d’ailleurs la faillite du président Macron à désamorcer ces crises qui le pousserait à nourrir un discours belliqueux à l’endroit de Moscou. Dans notre entretien, Roussel revient aussi longuement sur la crise humanitaire qui sévit à Gaza et critique sévèrement le gouvernement Netanyahou. En plus d’affirmer que le Hamas n’a désormais plus l’autorité pour être un interlocuteur valable lors d’éventuelles négociations.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
À l’heure des déficits record en France, au Québec et ailleurs dans le monde, le banquier d’affaires Raphaël Rossello pose une question troublante : la croissance des 50 dernières années s’est-elle faite à crédit ? Avons-nous emprunté pour continuer à protéger notre confort, alors que les gains de productivité ne suffisaient plus ? Une illusion construite par une classe “managériale” qui ne s’encombre plus du monde réel pour créer ce que l’on appelle de la richesse. L’hypothèse du banquier soulève d’autres questions, troublantes. Le cours de l’or est-il artificiellement verrouillé depuis des années ? Le dollar américain est-il le reflet de sa véritable valeur ? Notre richesse, nos petits patrimoines, sont-ils aussi dopés par une croissance artificielle ? La réponse du banquier à cette dernière question n’est pas rassurante. Prenez le solde de vos actifs et divisez-le par 2, voire par 3, pour obtenir la juste valeur ! Raphaël Rossello est un banquier dissident qui rejette l’idée de la mondialisation heureuse. Un pacte signé, dit-il, avec le Diable marché qui a engendré la fragilisation de 500 millions de citoyens occidentaux, victimes de ce qu’on pourrait qualifier de délocalisation de la classe moyenne. Rossello a introduit plus de 100 entreprises en bourse au cours de sa carrière et signé plusieurs ouvrages économiques. Le plus récent s’intitule Demain : La fin de l'insouciance ?Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Quel bilan faire de la pandémie, quatre ans plus tard ? Le Dr Christian Perronne est au nombre de ceux qui conservent un goût très amer de cet épisode et, plus encore, estime que les autorités, en France et ailleurs, ont menti aux citoyens. Sa parole, respectée et sollicitée pendant de nombreuses années dans les grands médias, est aujourd’hui disqualifiée. « Du jour au lendemain, j’ai basculé dans la trappe des charlatans. » Traîné devant le comité d’éthique de l'Ordre des médecins, Christian Perronne est totalement blanchi par la chambre disciplinaire, en octobre 2022, de tout ce qui lui était reproché … dans l’indifférence générale. Le Dr Perronne dénonce tout particulièrement l’influence démesurée de l’industrie pharmaceutique sur les politiques de santé publique et la pratique de la médecine « déshumanisée » d’aujourd’hui. Christian Perronne a été chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches en France. Spécialiste des virus internationalement reconnus, il a conseillé plusieurs gouvernements en matière de santé publique. En 2009, en tant que vice-président du European Advisory group of experts on immunisation «ETAGE», il conseille la politique vaccinale européenne pour l’OMS et occupe des responsabilités dans des groupes de travail à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Son plus récent livre, publié en 2022, s’intitule Les 33 questions auxquelles ils n'ont toujours pas répondu.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr