À 57 ans, Sahadou Ali Zato est un expert des radios communautaires. C’est un homme occupé, qui voyage régulièrement en Afrique pour prodiguer ses conseils en management des médias et des organisations. Originaire de Bembéréké, dans le Nord du Bénin, Sahadou Ali Zato grandit dans un environnement rural, passe toutes ses vacances à la ferme, au village. Son père, qui a eu la chance de faire des études, est devenu une sorte de notable local – d’abord instituteur puis inspecteur des enseignements primaires, toujours très impliqué dans la vie de sa communauté. C’est de ses parents que Sahadou Ali Zato tient sa sensibilité aux autres et son sens du devoir. Tout son parcours est marqué par la volonté de transmettre, d’aider, d’accompagner. Ainsi que par son attachement à la radio, né l’oreille collée au vieux poste familial, dans le Bénin des années 60…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nibras Al Mamory est née en Irak, dans les années 70. Cette journaliste politique de 47 ans, mère de trois enfants, est l’une des figures du paysage médiatique irakien. Elle se fait connaître au milieu des années 2000 en présentant des émissions politiques sur plusieurs chaînes du pays et deviendra plus tard responsable des relations médias auprès du chef du Parlement, à Bagdad. Mais avant même d’être journaliste, Nibras Al Mamory est féministe. Elle a fondé en 2011 le Forum des journalistes irakiens, une organisation qui soutient les droits des femmes et leur place dans les médias. De ses débuts de journaliste en 1992, au sortir de la guerre du Golfe, jusqu’à son retour sur le terrain en 2019, pour suivre les manifestants qui obtiendront la démission du Premier ministre Abdel-Mehdi, Nibras Al Mamory revient sur quasi 30 années passés au service de l’info dans son pays.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Inoussa Maïga est le fondateur d’AgribusinessTV, un media vidéo online qui met en avant le secteur agricole et ses innovations, dans une dizaine de pays d’Afrique. Changer l’image de l’agriculture, raconter les histoires de ceux qui réussissent, susciter des vocations à travers le continent : c’est la mission que s’est donné ce journaliste de 35 ans né dans une zone rurale de l’Est du Burkina Faso. Et pourtant, comme vous allez l’entendre, Inoussa Maïga a longtemps été fâché avec l’agriculture… Inoussa grandit dans les années 90 dans une très grande famille : 16 enfants au total entre son oncle et son père, dont les maisons mitoyennes donnent sur la même grande cour. La famille vit de la culture du riz, du maïs, du mil et de l’élevage du bétail. Le petit Inoussa, poussé par sa mère, a la chance de briller à l’école. Avant-dernier de la famille, c’est le seul qui atteindra l’université, et s’éloignera un temps du monde rural et agricole… pour mieux y revenir. Mais reprenons. Là où commence l’histoire d’Inoussa Maïga…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Shymaa Adel a 33 ans, dont déjà 13 passés au sein d’une rédaction. Cette journaliste égyptienne d’investigation travaille depuis une décennie pour le quotidien national Al-Watan, basé au Caire. Depuis ses débuts, Shymaa Adel a connu bien des bouleversements politiques : la révolution de 2011 et la chute d’Hosni Moubarak, la difficile démocratisation qui s’ensuit, l’arrivée au pouvoir en 2012 du premier président démocratiquement élu : Mohamed Morsi, affilié aux Frères musulmans ; puis le coup d’État militaire de juillet 2013, mené par le général Abd El-Fattah Al Sissi. Au milieu de tout ça, pendant de longues années, le travail de Shymaa était tourné vers l’extérieur : les zones de guerre, les conflits, qu’elle a couvert dans tout le monde arabe. Mais depuis 2016, de retour chez elle en Égypte, elle se concentre sur le secteur de la santé. Quand Camille a discuté avec Shymaa, elle a été saisie d’emblée par le contraste entre sa voix, encore très jeune, parfois même hésitante, et les histoires qu’elle lui racontait, qui témoignent d’un courage, d’une détermination hors du commun. C’est l’histoire d’une journaliste qui n’hésite pas à prendre des risques. Et qui a commencé à les prendre très tôt.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Anne-Marie Befoune grandit dans le Cameroun des années 90, francophone dans un pays où 20% de la population parle anglais. Et vous allez l’entendre dans le récit d’Anne-Marie : un monde sépare les locuteurs des deux langues. Depuis l’indépendance en 1960, les deux régions anglophones de l’Ouest du pays sont sous-représentées dans les instances politiques, marginalisées dans tous les lieux de pouvoir. Une tension historique qui culmine depuis 2017 dans un violent conflit séparatiste qui n’a pas encore trouvé d’issue. Quelques années plus tôt, Anne-Marie Befoune avait quitté le Cameroun pour le Sénégal. Et c’est depuis Dakar qu’en 2015, elle lance son blog Elle Citoyenne. En écoutant l’histoire d’Anne-Marie, Camille n’a pas pu s’empêcher de penser à Ifemelu, le personnage principal d’Americanah, best seller de l'auteure nigériane Chimamanda Ngozie Adichie. Toutes les deux ont une intelligence vive, des qualités d’observation, et un point de vue sur le monde qu’elles déroulent sur un blog, sous pseudo, suscitant la curiosité de leurs congénères.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ahmed Baider est un jeune reporter yéménite qui couvre la crise humanitaire de son pays pour de nombreuses chaînes de télévision étrangères : ITV News, la BBC, Sky News ou encore Channel 4. Ahmed a 28 ans. Il est né à Sanaa, la capitale du Yémen. Lorsqu’en 2011, dans le sillage des printemps arabes, le peuple se soulève contre le régime en place, Ahmed est à peine majeur. La révolution tourne vite à la guerre civile. En mars 2015, l’Arabie saoudite prend la tête d’une coalition sunnite internationale qui bombarde le pays et impose un blocus sur l’aide humanitaire. C’est dans ce contexte qu’Ahmed Baider devient fixeur pour les journalistes étrangers en mission sur place. Il les aide à chroniquer les destructions, la famine, la pire crise humanitaire au monde. Un beau jour de 2015, la vie d’Ahmed a changé pour toujours. Alors, lorsqu’il se remémore la vie d’avant, sa voix, par moments, se met à trembler…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Hang Dinh, c’est la Anne Sinclair vietnamienne. Elle fut l’un des visages de la télévision nationale pendant une quinzaine d’années. Mais cela fait 15 ans de plus qu’Hang Dinh a quitté les plateaux télé pour se consacrer à l’enseignement. Elle cumule aujourd’hui deux activités : professeure à l’Université d’Hanoi et bénévole au Media Training Center de l’association des journalistes vietnamiens. Comme beaucoup de journalistes que vous entendrez dans cette série, Hang Dinh est portée par sa vocation. Elle y met tout son temps, toute son énergie. En 1965, alors que l’armée américaine commence à bombarder le Vietnam, la petite Hang Dinh et toute sa famille sont déplacés dans la campagne des environs d’Hanoï. Les 6 enfants ne mangent pas toujours à leur faim. Le quotidien est rythmé par les sirènes d’alarme, les bombardements, les évacuations. En 1975, la guerre est terminée. Le Nord Vietnam, communiste, réussit son offensive contre le Sud capitaliste. Le pays réunifié devient la république socialiste du Viêt Nam. Hang Dinh, qui a fini le lycée, retourne à Hanoi et y entame ses études…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Manféi Anderson Diedri a 34 ans. Cet Ivoirien a fondé en 2016 le site Eburnie Today, spécialisé dans le journalisme d’investigation et le fact-checking. Un vrai défi, sur un continent où comme ailleurs, les fausses informations prolifèrent, mais où les médias indépendants consacrant des moyens à la vérification des faits sont encore rares. Quand Camille Diao a discuté avec Anderson, il lui a fait l’effet d’un homme qui, malgré son jeune âge, a déjà beaucoup vécu. Un journaliste qui sait ce qu’il veut, où il va, qui avance pas à pas sans jamais compromettre ses valeurs. Manféi Anderson Diédri est né en 1986, à Dimbokro. Maman restauratrice, papa employé d’usine, 5 frères et sœurs — une enfance plutôt insouciante dans cette ville moyenne du centre de la Côte d’Ivoire. Mais alors qu’il est encore très jeune, la famille est frappée par un grand bouleversement. Nous sommes en 1994 et la vie d’Anderson s’apprête à basculer…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À 46 ans, Alia Ibrahim a déjà un quart de siècle de journalisme derrière elle, et un CV long comme le bras : rédactrice en chef du Daily Star, un incontournable quotidien libanais en langue anglaise ; grande reporter pour la chaîne d’information arabophone Al-Arabiya ; contributrice régulière du Washington Post ; professeure à l'Université Américaine du Liban. Sa dernière aventure s’appelle donc Daraj, un site d’info indépendant en langue arabe, qu’elle a cofondé en 2017 avec ses collègues Hazem Al-Amin et Diana Moukalled. Journaliste, entrepreneure, activiste, professeure, maman de deux adolescentes : Alia Ibrahim fait l’effet d’une femme à l’énergie inépuisable. Quand Camille Diao a discuté avec elle, quelques semaines seulement s’étaient écoulées depuis l’explosion du 4 août 2020 qui a dévasté Beyrouth, la ville où elle vit. Le coup de grâce en cette année qui avait déjà vu l’économie du pays s’effondrer et la pandémie de la Covid-19 ralentir la contestation populaire contre le régime. Pas facile de garder le cap au milieu de tels bouleversements. Mais quand on est Libanais, comme Alia, on a connu avant 2020 d’autres années mouvementées…Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ils sont dix. Ils viennent du Bénin, de Birmanie, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, d’Egypte, de l’Irak, du Liban, du Vietnam et du Yémen. Ils sont aussi inspirés qu’inspirants, et ils s’apprêtent à vous raconter leurs histoires. Correspondances, le podcast des artisans de l’info, est une série portée par CFI, l’agence française de développement médias. Dès le 11 mars sur toutes les plateformes de streaming. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.