Le chapeau, cet accessoire que l’on croyait rangé au musée des bonnes manières, fait aujourd’hui un retour discret mais irrésistible dans nos musées et sur nos têtes (bonnets, casquettes, bobs...), porté non plus pour se couvrir, mais pour signifier. Dans cet épisode, nous recevons Cyril Rahon, directeur général de la maison Patou — mais ce n’est pas en tant qu’homme de chiffres ou stratège du luxe qu’il nous intéresse aujourd’hui. Non, c'est en sa qualité de collectionneur passionné de couvre-chefs qu’il vient au micro de Décousu, pour parler de son projet Atours, une plongée savante et sensible dans l’histoire du chapeau féminin, des années 20 à nos jours. Car si la mode a trop souvent relégué le chapeau au rang d’accessoire décoratif, Atours s’échine à rappeler qu’il fut — et demeure — un langage en soi.Nous évoquerons ensemble les plus grands noms de la chapellerie, ces artisans et artistes de l’ombre dont les créations, parfois plus sculpturales que portables, sont de véritables condensés d’époque. Mais nous irons plus loin, car derrière la visière ou la voilette, c’est tout un pan de l’histoire de la mode que l’on redécouvre : celui où les couturiers étaient d’abord modistes, où les femmes ne sortaient pas "en cheveux", ou l’élégance se mesurait à la juste inclinaison d’un feutre, à la légèreté d’un tulle. Un épisode entre érudition et coquetterie, où l’on verra que le chapeau, loin d’être un vestige, peut être une clef : celle d’un rapport plus lent, plus précieux, presque spirituel au vêtement.Alors bon épisode à toutes et à tous, et surtout… chapeau bas à Cyril pour son incroyable curation ! Retrouvez @decousupodcast sur instagram pour voir les trésors d'Atours !
Autrefois, le luxe se chuchotait. Il se transmettait dans le secret feutré des salons, se cachait derrière les rideaux épais d’un palace ou d’un vestiaire bien né. Aujourd’hui, il est partout — en story, en vitrine, en slogan, en NFT. Il habille nos imaginaires, investit nos désirs, colonise nos représentations. À force d'être brandi comme étendard, le voilà devenu quasi-synonyme de culture populaire. Une drôle de trajectoire pour un univers qui, il n’y a pas si longtemps, cultivait l’ombre, l’exclusivité et l’entre-soi..Pour comprendre comment le luxe est passé du territoire de l’exclusif à l’occupation permanente de l’espace symbolique, j’ai eu le plaisir de recevoir la journaliste Sophie Abriat, plume fine et acérée, collaboratrice de M Le Magazine du Monde et de T, le magazine du Temps..À l’occasion de la parution de son essai Danser sur le volcan (Editions Grasset), elle nous livre une réflexion vive et documentée sur une industrie qui vend bien plus que des vêtements : des récits, des valeurs, des affects. Une conversation qui interroge sans condamner, qui dévoile sans détruire, dans laquelle Sophie Abriat mêle sens critique et sensibilité, pour interroger ce que le luxe fait à nos imaginaires… et ce que nos imaginaires révèlent du monde. Retrouvez le podcast sur instagram : @decousupodcast, et bon épisode !
Le nec plua ultra de la mode, c'est la Haute Couture. Un monde qui cultive sa discrétion, ou du moins d'un point de vue storytelling car en réalité, cette dernière n'a jamais été autant regardée, sue, connue de tout un chacun. Les réseaux sociaux ont permis de diffuser ces collections exceptionnelles, pour notre plus grand bonheur. Mais il ne faudrait pas que les grands noms qu'on voit partout ne cachent la réalité des maisons de couture, dont l'activité reste exclusive, discrète, dédiée à sa clientèle intime. Car dans un monde où la viralité est reine, même dans le luxe, comment gerer une maison authentiquement dévouée à la Haute Couture ? C'est aujourd'hui ce que Julien Fournié, pour sa seconde apparition dans Décousu, vient nous dévoiler. Comme toujours, le couturier nous parle sans langue de bois, et aborde pour le podcast des questions tout autant créatives que financières. Alors bon épisode à toutes et tous, et je vous attends en commentaires sur instagram @decousupodcast !
L'ère des réseaux sociaux a changé la façon dont se forme l'opinion publique : si par avant quelques canaux avaient les rênes du discours, aujourd'hui la parole publique appartient à toutes et tous. Des voix silenciées par le passé ont fait alors entendre leur combat, confrontant la culture dominante. Le monde de la mode n'a pas échappé à cette réalité, et s'est vu forcé de se regarder dans le miroir pour la première fois et adresser la question de l'appropriation culturelle..Un sujet brûlant, qui anime les uns, révolte les autres, mais qui se cristallise dans les nouvelles générations, désireuses d'apporter des regards plus complexes sur le passé. Et l'histoire de la mode est elle aussi profondément dépendante de cette appropriation, c'est du moins un axe de réflexion qui ne peut être amplement réfléchis pour comprendre ce qui l'a forgé. C'est précisément ce que nous allons faire aujourd'hui grâce à Khémaïs Ben Lakhdar, doctorant, enseignant à l'Institut Français de la Mode et auteur de l'ouvrage "L'appropriation culturelle Histoire, domination et création : aux origines d'un pillage occidental" paru chez Stock..Loin de condamner ou d'attaquer, cet épisode est une ouverture au dialogue pour penser les échanges culturels en y ajoutant de l'égalité et du respect. Alors je vous invite à laisser un commentaire pour faire part de vos réflexions !
Je pense pouvoir subodorer, sans trop de risques, que si vous écoutez Décousu, vous aimez farfouiller dans les fatras de la mode. Sans doute rêvez-vous de devenir une petite souris et de vous faufiler partout dans les ateliers, espionner amoureusement les mains qui s'affairent et découvrir leurs secrets. Et quels secrets ! A peine croit-on connaître le monde de la couture qu'une avalanche de savoir-faire inédits se déploie devant nos yeux de néophytes. Savez-vous par exemple ce qu'est l'ennoblissement textile? Car si les tissus couture sont déjà des trésors en soi, sachez que la monde fou de la Haute Couture les peaufine encore jusqu'à les transformer en de vraies oeuvres d'orfèvrerie. Alors il est temps d'assouvir vos rêves de curieuses petites souris et de vous faire pénétrer ce monde feutré grâce au talentueux Vincent Richard de Latour, ennoblisseur textile pour son atelier éponyme.Cet épisode vous emmenera dans les méandres insoupçonnés de ce métier, mais également dans le rapport plus personnel que Vincent entretient avec la matière et le monde de la mode, un amour inchangé depuis 12 ans. N'hésitez pas à partager l'épisode s'il vous a plu, et à retrouver Décousu sur Instagram (@decousupodcast) pour voir des images du merveilleux travail de Vincent ! Bon épisode à toutes et à tous !
Il y a dans la mode une sorte de réservoir à fantasmes créatifs, un puits sans fond de rêves exaltés. Nous viennent à tous des images de défilés grandioses, et des soirées cocktail glamour ou encore des nuits peuplées de créatures. Et si c'est souvent cette dimension fantasmée qui donne le premier élan vers ce milieu, l'aspect plus pragmatique de l'industrie ne tarde pas à prendre le dessus quand on finit par vraiment y travailler. Alors comment aborder la transition du rêve à la réalité, surtout quand on est un jeune créateur qui se lance ? C'est ce qu'on va approfondir aujourd'hui avec Victoria Baia et Victor Koehler, fondateurs de la marque/studio créatif LA CAGE.. Sans langue de bois mais sans dramatisme stérile non plus, ils reviennent sur les étapes qui ont jalonné leurs parcours et celles à venir. La fougue créative qui les a poussé sur leur voie est un trésor fragile qu'ils maintiennent et désirent garder au cœur de leur pratique. On va voir quelle stratégie mettent-ils en place pour y parvenir, et c'est aussi l'occasion de découvrir l'univers unique et fort de LA CAGE. Bon épisode à toutes et à tous!Retrouvez Décousu sur instagram @decousupodcast
Vous avez certainement déjà vu ces photos de plages africaines tapissées de vêtements, véritables décharges à ciel ouvert. Un constat qui semble témoigner d'une vérité simple : il faut cesser d'exporter. Mais le réel est toujours complexe, composite, et cette conclusion simpliste cache un une autre réalité : l'Occident réussit rarement à penser contre lui même. Alors prenons le problème à l'envers, et partons d'un point de vue africain..Aujourd’hui Décousu reçoit Edem D'Almeida, président de l'association togolaise Moi Jeu Tri, pour parler de la crise qui frappe la filière européenne des TLC de seconde main. Collecter, trier et traiter les déchets devient plus cher que ce que cette économie rapporte, et cela est notamment dû à l'évolution du secteur en Afrique, principal réceptacle de ces exportations. Edem D'Almeida nous invite à penser autrement, en posant des questions propres au continent africain et nous essayons ensemble de définir les œillères occidentales qui ont mené l'Europe à cette crise inédite.Je vous invite à créer le dialogues et à partager vos réflexions et commentaires sur l'instagram de Décousu @decousupodcastBon épisode à toutes et à tous!
Au risque de jeter un froid dans le réchauffement climatique, rappelons que penser la transition écologique du secteur textile exige l'abandon de tout idéalisme. Car avoir des valeurs c'est bien, mais les fonder sur une analyse lucide de l'industrie, c'est bien mieux. Alors avant de partir bille en tête dans des passions militantes, reprenons les bases et analysons l'évolution du secteur et ses crises. Décousu n'a naturellement pas la prétention de délivrer cette lucidité, mais le podcast reçoit humblement Gildas Minvielle, directeur de l'observatoire économique de l'Institut Français de la Mode pour déblayer une question sans réponse.. Nous allons voir l'évolution de l'industrie textile française depuis les 30 glorieuses, en nous concentrant sur le sujet essentiel des Accords multifibres démantelés en 2005, ouvrant la porte aux importations massives venues majoritairement de Chine et changeant radicalement le visage de la mode. Tout l'enjeu est de penser l'avenir du secteur face aux crises actuelles (écologiques, géopolitiques, sociales) et de voir quelles voies sont possibles, sans illusions ni langue de bois. Bon épisode à toutes et tous!Retrouvez Décousu sur instagram : @decousupodcast
On dit souvent que le diable est dans les détails. Force est de constater que le luxe est alors le plus satanique des Arts car aucun secteur n'est justement aussi épris du moindre détail. Et ceci concerne tout aussi bien les créations (vêtements, joaillerie, maquillage, horlogerie etc) que tout ce qui les entoure. La période des fêtes est propice à ce constat, car les vitrines se parent de leur plus vibrants atours. Alors qui de mieux placé pour parler de la mise e' scène du decorum essentiel au luxe qu'une artisane d'art qui travaille avec un raffinement infiniment complexe la plus commune (en apparence) des matières : le papier ?.Décousu reçoit pour cet épisode Marianne Guély, artisane exceptionnelle qui travaille la sculpture papier pour les plus grandes maisons de luxe. De la carte de visite, au plan de table privée en passant par les vitrines jusqu'à d'immenses scénographies : ses mains touchent à tous formats. Dans cet échange, Marianne partage les détails de son métier, ses relations avec ses clients, avec son atelier, mais également les réalités techniques et professionnelles d'une cheffe d'entreprise qui a créé son propre studio.Bon épisode à toutes et à tous !Retrouvez Décousu sur instagram : @decousupodcast
La mode c'est avant tout le toucher, la matière, le porter. C'est vrai. Mais n'oublions pas que la mode est aussi le nom d'une industrie : si cette dernière trouve son centre dans le vêtement, elle rayonne et s'étoile infiniment en de multiples secteurs tous complexes et autonomes. Et bien évidemment, la communication et le marketing sont des enjeux cruciaux. A l'ère digitale du XXIème siècle, est-il encore possible de traiter ces questions sans parler de l'influence? Dans n'importe quelle industrie la réponse serait sans doute non, mais si dans l'industrie de la mode il semble évident que ce (pas si) nouveau territoire de diffusion d'images soit primordial, la question n'est en fait pas si vite réglée quand on parle de luxe. Et aujourd'hui, Décousu a le plaisir de recevoir Elisa Godefroi, chef de projet/agent au sein de l'agence parisienne Point d'Orgue, qui connait très bien la question. Cet épisode est l'occasion de plonger en détails dans le business model de l'influence, mais aussi dans ses stratégies, les questions juridiques et créatives, et tout cela sous le spectre du luxe. Une relation d'amour-haine, de répulsion-nécessité passionnante à décortiquer... Bon épisode à toutes et tous ! Retrouvez Décousu sur instagram : @decousupodcast
Nous savons toutes et tous que ce qui fait l'exceptionnalité d'un vêtement de haute qualité, ce sont les artisans et leur exigeance. Mais savez-vous à quel point? Avez-vous déjà regardé en détails un vêtement en passant en revue chacun de ses élements pour vous en rendre compte? Tenez par exemple, vous êtes-vous déjà arrêté sur vos boutons? Ou bien sur les boutons que vous voyez dans les défilés? Les boucles de ceintures? Sans doute pas, et pourtant là aussi, dans cet infime détail, se déploie un monde secret et complexe de savoir-faire unique. Aymeric Le-Deun, artisan boutonnier, vient aujourd'hui tirer le voile sur sa profession..Dans cet épisode, venez plonger dans la vie de son ateleir, dans la réalité de son métier à tous niveaux : nous abordons des questions tout aussi bien créatives qu'administratives. Aymeric dévoile sans fard les tenants et aboutissants de son quotidien, non seulement en tant qu'artisan d'art mais aussi chef d'entreprise car s'il faut cultiver le rêve, il est aussi nécessaire de faire face aux réalités.Bon épisode à toutes et tous !.Retrouvez Décousu sur instagram : @decousupodcast
La mode est l'industrie par excellence du storytelling. À grand renfort de belles images d'ateliers, de jolis récits émouvants et autres documentaires, un imaginaire riche peuple notre inconscient collectif vis-à-vis du luxe. Mais cette image d'Épinal est-elle réelle ? Et bien je prends le partie de dire oui, car précisément l'industrie de la mode française a su garder son réseau humain dense et palpitant, ne cessant jamais de générer de nouveaux récits invraisemblables. Celui que j'apporte aujourd'hui à vos oreilles est justement un dont seule la mode a le secret... . Dominique de Roos, plumassier heritant d'un métier au cœur de sa famille depuis son arrière grand mère, a connu Gabrielle Chanel, Schiaparelli et autre Balenciaga. Depuis 150ans, la Maison Rd qui appartient à sa famille, a fourni les plus grands noms. Et pourtant, suite aux crises des dernières années, Dominique était sur le point de mettre la clé sous la porte quand soudain, au détour d'un restaurant du Passage des Panoramas, il rencontre un jeune Népalais qui va reprendre la flambeau. Sujan, étoile filante tombée de nulle part, se révèle fervent passionné de la plume et de l'histoire de la Maison RD. Une histoire improbable, magique, mythique, que je vous invite à découvrir sans tarder. Bon épisode à toutes et à tous!
Il est toujours loisible de fantasmer un parcours une fois qu'il est achevé, et surtout dans la mode. On connaît bien évidemment la sempiternelle référence à Jean Paul Gaultier ou à Alexandre Mcqueen, deux génies de la mode qui ont su s'imposer par la force de leurs talents et caractère. Mais qu'en est il de la réalité d'un parcours en train de se faire, au prise avec l'industrie de la mode telle qu'elle est aujourd'hui, quand on vient d'un milieu pas franchement destiné au luxe et à l'art ? Mossi Traoré vient nous l'apprendre en partageant avec Décousu son histoire, passée et à venir..Créateur au culot sans faille, alliant humilité et impatience, Mossi ne s'arrête jamais. Amoureux de l'œuvre de Yoji Yamamoto et Madame Grès, non seulement il a créé une esthétique qui lui est propre avec sa marque éponyme MOSSI, mais il l'utilise aussi pour transmettre son amour du Beau au sein de l'école qu'il a lui même fondé : Les Ateliers Alix. Originaire des quartiers, il a connu tous les freins possibles mais n'a rien lâché, persuadé de son devoir envers lui-même, et pour ce besoin de Beauté qui l'anime. Mais ce chemin est loin d'être parfait, et Mossi aborde aussi les doutes, les erreurs et errements d'un créatif fougueux face à un business sérieux et une industrie rationnelle. Enfin bref, écouter Mossi c'est écouter l'histoire d'un destin en train de se faire, par et pour lui même. Bon épisode à toutes et à tous! Rejoignez l'instagram @decousupodcast pour partager vos avis et commentaires !
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi parle-t-on d'histoire du costume et non de la mode ? Car lorsque l'on cherche à se renseigner sur ce monde fascinant d'un point de vue diachronique, on finit souvent par analyser les coupes, les tissus, les tendances ou les lois somptuaires, sans vraiment aborder l'histoire de la mode comme industrie. Mais il y a là un territoire peu exploré quand on parle de mode récente, alors qu'un vivier d'informations se cache derrière cette industrie, bien au delà du vêtement en lui-même. L'histoire de la mode c'est aussi et surtout celle de celles et ceux qui la font et l'ont fait, des stratégies commerciales et financières, des dessous des étiquettes et des vendeurs qui façonnent l'expérience client. Cette vision n'a jamais été aussi bien cristallisée que dans la revue Griffé, un passeport vers le cœur de la mode, signé Salomé Dudemaine et Julien Sanders, deux amoureux d'histoire, de mode, de vêtements, et surtout d'humanité. Aujourd'hui pour Décousu, et à l'occasion de la sortie leur troisième numéro dédié à Kenzo, ils reviennent sur la genèse de Griffé, mais aussi sur les enjeux d'un travail réalisé à partir d'une matière vivante, trop riche pour la laisser disparaître au profit des mythes marketing dont la mode à la secret. Qui était là au commencement ? À quoi ressemble l'ambryon d'un empire de mode ? Qui étaient les mains et les sourires présents dans les ateliers les soirs de travail acharnés, lorsque qu'un nom aujourd'hui fameux était inconnu ? Tout ceci, et plus encore, est sauvé de l'oubli grâce à Griffé. Bon épisode à toutes et à tous!Retrouvez Décousu sur instagram pour tester au courant ! @decousupodcast
Pour celles et ceux qui sont curieux des rouages intérieurs à l'œuvre dans le marché de la mode, le nom de Jean Jacques Picart vous est déjà bien connu. Pour les autres, disons simplement qu'il est rare qu'une personnalité importante du secteur n'aie pas croisé sur son chemin l'ancien attaché de presse qu'est Jean Jacques Picart. Difficilement définissable, mais capable de tout définir, et avant tout le monde : M. Picart est un génie du coup d'avance, de la saisie de l' ère du temps, un talent qui a notamment découvert le créateur Manfred Thierry Mugler, ou encore Christian Lacroix. Mais cela est encore trop peu dire : après avoir quitté le milieu des relations presse, Jean Jacques Picart est devenu conseiller indépendant. Se faisant ainsi maillon essentiel de toutes chaînes réflexives à l'œuvre en sous main, son instinct et ses recettes sont de vrais trésors. Et aujourd'hui, pour Décousu, il revient sur son parcours et sa carrière, mais surtout il ouvre la réflexion sur ses intuitions quant aux années à venir. La mode est effectivement en plein bouleversement, et cette période galvanisante augure des changements encore opaques. Aussi, cet épisode est d'une richesse rare, qui délivre un réel travail prospectif appelant vos commentaires. N'hésitez pas à partager vos ressentis sur l'instagram de Décousu : @decousupodcast. Bon épisode à toutes et à tous !
Il est un monde bien opaque qui n'en laisse pourtant pas de fasciner : la mode, évidemment. Ça ne vous surprendra pas en tant qu'auditeurs de Décousu, mais nous allons aujourd'hui encore, et pour notre plus grand plaisir, mettre les pieds dans le plat de ce monde apparemment si clôt. Car en dehors des grandes maisons, grosses machines commerciales aux rouages bien huilés, il y a une miriade fascinante de petites marques émergentes, qui luttent pour se maintenir. Et quelle est alors leur réalité ? Plus de secret entre nous : venez découvrir grâce à Arthur Robert, créateur de la maison Ouest Paris, les enjeux et complexité d'un tel pari. Grâce à Arthur, vous allez entendre comment se crée la genèse d'une marque de mode, quels sont les doutes qui assaillent les fondateurs mais aussi pourquoi ils s'accrochent, et enfin comment parvenir à maintenir de saisons en saisons, une maison jeune, cool, émergente, face aux géants de l'industrie. Bon épisode à toutes et à tous ! Retrouvez Décousu sur instagram @decousupodcast
Vous le savez, le travail des artisans est central dans l'approche de Décousu. Plusieurs sont déjà venus nous parler de leur métier, de leur parcours et des réalités du secteur qui sont parfois assez ardues. Mais s'il est un milieu qui évolut sans cesse tout en conservant son amour pour le passé et ses traditions, c'est bien la mode. Alors je vous emmène aujourd'hui à la découverte d'un nouveau type de travail artisanal grâce à la voix du mystérieux car discret Romi, dont vous avez déjà vu les créations sans le savoir. Que ce soit la robe armure venue d'un autre monde pour Balenciaga, les corsets uniques de la collection Renaissance de Balmain ou encore les plis chromés qui semblent impossibles chez Loewe : tout ceci est devenu réalité grâce à la main de Romi. En travaillant non pas tout seul, mais avec des ateliers, des équipes, des hommes et des femmes qui œuvrent à inventer chaque jour de nouvelles formes de la beauté : Romi fait partie des acteurs de l'innovation dont la mode est si friande. Il parle au micro de Décousu avec une totale honnêteté, abordant l'arrière d'un décor aussi fascinant que lointain. Bon épisode à toutes et à tous ! Rejoignez le podcast sur instagram : @decousupodcast
Il y a plusieurs façons d'aborder le terme "mode" : d'abord comme système, générateur de tendances ; mais il y a aussi l'acception individuelle, celle qui renvoie à des pièces rares, des êtres radicalement uniques, un usage du vestiaire personnel et créatif. C'est bien évidemment cette deuxième notion qui se cristallise en la personne de Djemila Khelfa, icônique figure libre de la scène artistique nocturne des années 70s et 80s. Pour Décousu, Djemila revient en détails sur ses années de liberté radicale et surtout d'émulation créative. La mode d'alors était feu rageur, la grandeur créative comme phare. Pas de nostalgie stérile dans ce podcast, mais un formidable œil sur un passé que beaucoup fantasment, pour tracer les voies d'un futur. Car la mode d'aujourd'hui se concentre sans doute trop sur la première définition : systémique, apôtre de la "Trend", et Djemila nous rappelle qu'une autre voie est possible. Bon épisode ! Retrouvez Décousu sur instagram : @decousupodcast
Le mot même de "mode" renvoie à la notion d'obsolescence cyclique, de production infinie, de renouveau éternel. Mais chaque jour la conscience de la crise écologique est plus aiguë, et avec elle celle des limites que doit s'imposer la course à la croissance. Qui peut encore faire l'impasse sur l'impact environnemental et social d'une industrie aussi massive que la mode ? Et pourtant, n'est ce pas la condamner d'emblée que de vouloir la réformer, car son essence même semble être le "toujours plus, toujours neuf"? La mode peut-elle réellement s'adapter, changer ? Ou bien la crise écologique est elle irréductiblement incompatible avec cette industrie ?.Pour répondre à ces questions complexes, nuancées et cruciales, Décousu reçoit Catherine Dauriac, présidente de l'ONG Fashion Révolution France . Ayant commencé sa carrière dans la mode dans les années 80, Catherine a vu l'évolution du secteur, ses prises de conscience mais aussi ses crises. Elle revient avec nous en détail sur son analyse du milieu, ses dilemmes et ses vérités, parfois fatalistes, souvent terriblement inspirantes. . J'espère que cet épisode saura vous inspirer, vous donner foi en l'avenir malgré les impasses. Bon épisode à toutes et à tous, et merci par avance pour vos partages et commentaires !
La mode est le medium par excellence du mouvement : la vie, le corps, sont ses supports premiers. Et pourtant, loin de n'être qu'un ornement éphémère, le vêtement encapsule en lui-même une histoire sociale, politique, économique, artisanale, intime aussi, qui va bien au delà du seul mouvement. Savoir saisir cette profondeur et la rendre accessible à tout un chacun est un travail patrimoniale d'envergure, que réalisent les musées dédiées à la mode. Alors qui mieux qu'Alexandre Samson, en charge du département haute couture depuis 1947 du musée de la mode de Paris, pour nous parler de son métier ? Aujourd'hui il revient pour Décousu sur son parcours, sa formation, et ses missions pour faire rayonner la mode sur notre territoire comme à l'étranger. Bon épisode à toutes et à tous !Retrouvez le podcast sur instagram @decousupodcast