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Author: FRANCE 24
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Grands titres, éditos, photos et dessins du jour... Nos chroniqueurs passent en revue les Unes de la presse française et étrangère, ainsi que les débats qui l’alimentent. Du lundi au vendredi à 7 h 15 et 9 h 15.
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A la Une de la presse, ce mardi 21 janvier, les réactions à-travers le monde au retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…A la Une de la presse, les réactions à travers le monde au retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Aux Etats-Unis, la presse conservatrice, Wall Street Journal en tête, applaudit son discours d’investiture et juge son message, "bien meilleur qu’en 2017", parce que plus "optimiste". "Les Américains ont besoin de croire à nouveau en la bonté fondamentale de leur pays pour se forger un meilleur avenir", écrit le journal, particulièrement satisfait de "la promesse de Donald Trump de mettre fin aux poursuites judiciaires motivées par des considérations politiques".Pour The Washington Post, qui estime que la mission du président sera de "rassembler le pays et (de) maintenir le dynamisme de l’économie", "la vérité est que l’Amérique n’est pas en déclin", "ce qui ne veut pas dire qu’(elle) ne doit pas être réparée" - et sur ce point, le journal dit attendre "des actes, pas des paroles". Les mots de Donald Trump, dont The Miami Herald note toute l’ambivalence. "Si Donald Trump a un environnement naturel, c’est bien celui de la dissonance cognitive", relève le journal de Floride, qui note que le président a à la fois évoqué sa volonté d’être "un artisan de la paix" et son ambition, entre autres, de reprendre le canal de Panama.Pour The New York Times, cette nouvelle présidence commence par un acte de "mépris": la décision de gracier les émeutiers du Capitole. "Cette grâce collective envoie un message au pays et au monde : que "la violation de la loi, en soutien à M. Trump et à son mouvement sera récompensée". "Ce faisant, il invite de tels crimes à se reproduire", cingle le journal.Donald Trump, qui confirme sa volonté d’imposer des droits de douane de 25% aux produits canadiens et mexicains, dès le 1er février. The Globe and Mail, journal canadien, fait état de la réplique d’Ottawa, qui s’engage à mettre en place "un plan de représailles qui nuira à l’économie américaine", si cette promesse est mise en œuvre. De l’autre côté de la frontière américaine, La Jornada annonce déjà "les guerres commerciales à venir", en prévenant que ce serait "une erreur" d’expliquer la stratégie de D. Trump par des motifs "purement idéologiques", car il s’agirait avant tout d’"un projet impérialiste", perçu comme "la dernière opportunité, peut-être, pour les Etats-Unis, de stopper leur déclin". La Jornada, où le dessin de Rocha ironise sur le décalage entre "les slogans et la réalité", et montrant Trump affublé de sa casquette "Maga" "made in China"...Inquiétude en EuropeLa Chine, elle aussi menacée par Trump d’une hausse drastique des tarifs douaniers, affiche sa prudence et son sang-froid. The Global Times cite le vice-président chinois, Han Zheng – qui a assisté à l’investiture hier soir: "La Chine et les États-Unis sont tous deux de grands pays; les Chinois et les Américains sont tous deux de grands peuples", et "les deux parties travaillent dur, actuellement pour réaliser leurs objectifs et leurs rêves de développement respectifs".Beaucoup de commentaires également au Proche-Orient, où les Etats-Unis jouent un rôle particulièrement crucial. Le Jerusalem Post se demande si "le jour du jugement approche" enfin pour l’ennemi iranien et assure qu’"un nouveau jeu aux proportions gigantesques et décisives pour Téhéran et son programme nucléaire", "commence" avec le retour de Trump à la Maison Blanche. Le Tehran Times soutient, lui qu’une "campagne israélienne tente de persuader l’ignorant président américain de sous-estimer l’Iran, de l’attaquer et de se préparer à de lourdes conséquences".Le journal émirati The National exprime, lui, son espoir que le nouveau président "tirera les leçons des faux-pas américains" dans la région. "La paix au Moyen-Orient serait le meilleur deal que Donald Trump puisse conclure", écrit le journal.Espoir ? Vous avez dit espoir ? Au Burkina-Faso, Le Pays ne se fait guère d’illusions. "L’Afrique quant à elle n’intéresse pas tant le président des Etats-Unis et pourrait être encore ignorée comme elle l’a été durant son premier mandat". Le journal ironise : "C’est vrai que cette fois, Donald Trump n’a pas tenu des propos insultants à l’égard de certains Etats, qu’il avait qualifiés de "pays de merde"".Du côté de la presse européenne, la réaction prédominante est l’inquiétude. Le Parisien/Aujourd’hui en France indique que le Vieux continent s’alarme, lui aussi, d’une possible hausse des droits de douane. Et le Franfurter Allgemeine Zeitung, quotidien allemand, explique que l’UE cherche avant tout à "apaiser" le nouveau président américain, à jouer la carte de la "coopération" plutôt que de la "confrontation". Le quotidien évoque aussi le "silence retentissant" de Bruxelles face aux revendications de Trump sur le Groenland. L’UE, embarrassée par le solo de Giorgia Meloni, selon le journal espagnol El Pais, qui rapporte que la présidente du Conseil italien, non contente d’"affirmer son rôle de leader de l'extrême droite sur le continent", aspire aussi à "devenir l'interlocutrice privilégiée des Vingt-Sept, tant auprès de Trump que d’Elon Musk". L’Europe, dont The Daily Star, tabloïd britannique résume finalement assez bien l’état d’esprit : "So help us God", "Que Dieu nous vienne en aide".Un mot, pour terminer, de l’autre vedette du jour : le chapeau porté par Melania Trump à la cérémonie d’investiture. Le surprenant couvre-chef de la First Lady est l’objet d’un déluge de commentaires et de détournements. On en a retenu quelques-uns, trouvés sur le réseau social X. Le premier le comparant à celui de Hamburglar, le petit voleur de hamburgers, un autre l’associant au logo d’une célèbre marque de pizzas. Mais mon préféré, imagine le champ de vision de Melania Trump, hier soir : les yeux cachés par les bords de son chapeau, l’épouse de Donald Trump n’a sans doute pu voir que les pieds des invités…Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une de la presse, ce lundi 20 janvier, les réactions à la mise en œuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, marqué par les premiers échanges d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens. Une première étape qui intervient à la veille de l’investiture de Donald Trump aux Etats-Unis. Le rapport annuel de l’ONG Oxfam sur les inégalités. Et le Blue Monday. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook… A la Une de la presse, la mise en oeuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas , marqué par l'échange de trois otages israéliennes contre 90 prisonniers palestiniens.La libération des premières otages israéliennes fait la Une du Jerusalem Post, qui fait état aussi du déploiement de renforts de l’armée israélienne en Cisjordanie. "La fin de 471 jours d’enfer" : le journal belge Le Soir "partage la joie " des familles des premières otages à être libérées, après 15 mois "d’épouvantables souffrances", mais exprime aussi son "émotion" face à "l’enthousiasme" des Gazaouis, tout en regrettant que cette "première "étape" de l’accord entre Israël et le Hamas, n’ait pas eu lieu au moins 7 mois plus tôt", lorsqu’il était déjà sur la table". "Enfin!" : soulagement aussi pour Libération, qui s’inquiète, néanmoins, de ce que "rien (ne soit) prévu pour le jour d’après", et des propos du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a prévenu que son gouvernement se gardait le droit "de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis".Au Liban, L’Orient Le Jour annonce que "les bombes se sont finalement tues", offrant "quelques moments de répit" à des Gazaouis "martyrisés depuis plus d’un an". "Mais jusqu’à quand ? Le diable se cache dans les détails et, surtout, dans les non-dits", prévient le journal, qui se demande "pourquoi l’État hébreu a privilégié une approche par étapes plutôt qu’un accord prévoyant simplement la libération de tous les otages en échange d’un retrait de la bande de Gaza". Le Liban, où Al-Akhbar, journal proche du Hezbollah, assure que "la résistance à Israël continue" et en veut pour preuve les images diffusées hier de "combattants" du Hamas, "dotés d'équipements et d'uniformes militaires complets", apparus "au cœur du nord de la bande de Gaza, qui a (pourtant) subi le plus gros de la guerre". Plus défiant encore, le Tehran Times présente la journée d’hier comme celui de la "victoire" du Hamas après 470 jours de guerre.Le début de la mise en œuvre de cette trêve intervient à la veille de l’investiture de Donald Trump. "Trump, saison 2" : pour Les Echos, le milliardaire "revient à Washington conquérant, résolu à mettre au pas la bureaucratie". Le journal suisse Le Temps évoque "un retour en grande pompe", grâce aux donations gigantesques de ses amis milliardaires, dont Elon Musk, qu’on voit prêter serment aux côtés de Donald Trump, dans le dessin de Chappatte. "Retour en force", selon La Croix: le journal chrétien français, met ses lecteurs en garde : "Ne soyons pas dupes : (les) menaces (diverses et variées du président américain) créent volontairement un climat anxiogène. Trump veut déstabiliser pour mieux régner. Dans cette atmosphère instable, il faut garder calme et vigilance".Trump, version Terminator, dans le dessin de Kak pour L’Opinion, ou quand "l’heure de la revanche" a sonné. Le Figaro annonce carrément une "seconde révolution Trump" et même "la fin de l’occident" - ou du moins "la fin annoncée du confortable "club occidental", où l’on défendrait des intérêts communs". "Avec Trump plus qu’aucun autre, le seul destin de l’Europe est dans le non-alignement", estime le journal. La révolution, ou plutôt les "croisades" de Trump, d’après L’Humanité: "Nationaliste, xénophobe et réactionnaire", le 47ème président des Etats-Unis "entend remodeler la société américaine et la géopolitique mondiale", annonce L’Huma.Donald Trump assure qu’il signera "des dizaines de décrets" dans les heures suivant sa prise de fonction. D’après The Washington Post, ces premiers décrets devraient porter sur l’immigration, les forages et les politiques d’inclusion, "en réaction à de nombreuses mesures prises par l’Administration Biden ces 4 dernières années". Pas de grand plan de paix, en revanche, pour l’Ukraine, note The New York Times – qui rappelle que Donald Trump avait promis de "stopper (cette guerre) en 24h", et avant-même son retour à la Maison-Blanche.Autour de lui, le nouveau président a assemblé un entourage gouvernemental "à son image : déterminé, pressé et brutal", selon Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui parle d’une équipe de "bulldozers". Une famille politique, complétée par la famille tout court. Le Monde note que ce "mélange des genres" est très commenté à l’étranger, mais n’a toutefois "rien d’original" "dans un pays où le népotisme n’est pas loin d’être une tradition", l’exemple le plus célèbre restant celui du président Kennedy, choisissant son frère Robert comme procureur général, l’équivalent du ministre de la justice, en 1961. Trump, le patriarche, armé de ses décrets - à voir enfin dans le dessin de Peter Brookes, pour The Times, où on le voit se moquant de Moïse et de ses Tables de la Loi, qui ne comprennent que 10 commandements.Donald Trump, accusé par l’ONG Oxfam de défendre des politiques qui risquent de "faire flamber les inégalités". D’après son rapport annuel, relayé notamment par Libération, un milliardaire a amassé, en 2024, 2 millions de dollars de plus en moyenne par jour, et s’il fait partie des dix plus riches du monde, comme c’est le cas du pdg de LVMH, Bernard Arnault, c’est 100 millions supplémentaires au quotidien. Une accumulation des richesses perçue par Oxfam comme un "danger pour la démocratie". "Une nouvelle oligarchie aristocratique, héritière de milliers de milliards, exerce un pouvoir tentaculaire sur nos systèmes politiques et économiques", dénonce l’ONG, qui voit en Donald Trump "le joyau de la couronne dans cette oligarchie", "un président milliardaire, soutenu et acheté par l'homme le plus riche du monde, Elon Musk, et dirigeant la plus grande économie mondiale".On ne se quitte pas là-dessus. Hasard ou coïncidence, c‘est aujourd’hui le jour le plus déprimant de l’année, le fameux "Blue Monday", décrit notamment dans une chanson de New Order, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. En réalité, il s’agit d’une légende inventée à des fins commerciales, dans une pub pour une agence de voyage, d’après Le Figaro, qui rapporte que le concept a pourtant été l’objet d’une formule mathématique, combinant plusieurs facteurs : "W", pour "weather", la météo, "D-d" pour les "dettes", liées au temps qui nous sépare de "T", c’est-à-dire des vacances de Noël et de "Q", le temps écoulé depuis les bonnes résolutions du Nouvel An. Le tout divisé par "M", la baisse de motivation, lui-même multiplié par "Na", la sensation d’avoir besoin de changement…Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
À la une de la presse ce vendredi : les raisons de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, une visite attendue, et un anniversaire. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…Comment expliquer la conclusion de l'accord de trêve à Gaza ? C'est la question que se pose la presse ce matin. The Jerusalem Post revient sur les atermoiements au sein du cabinet de Benjamin Netanyahou et évoque la colère des ministres d'extrême droite à la conclusion de cet accord.En France, Libération se plonge dans les coulisses de ces négociations. Une coopération inédite entre l'administration sortante de Joe Biden et l'entrante de Donald Trump a permis de faire bouger les lignes, selon le quotidien, mais c'est surtout la perte d'influence de l'extrême droite israélienne qui est au cœur de cette avancée. Al Akhbar, quotidien libanais proche du Hezbollah, revient sur "le théâtre" de la politique israélienne à sa une.L'Orient le Jour de son côté conscare sa une Emmanuel Macron à sa une. En visite au Liban ce vendredi , le président français a accordé un entretien au quotidien libanais. Il se félicite de l'élection du nouveau président Aoun et revient aussi sur l'espoir déçu suscité par sa visite en 2020.Enfin, Libération célèbre un anniversaire : celui des 50 ans de la loi légalisant l'avortement en France. Pour l'occasion, le quotidien a interrogé sept femmes témoins de ce basculement historique pour les droits des femmes.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une du jeudi 16 janvier, les réactions des journaux arabes, iraéliens et de la presse étrangère après l'annonce d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, quinze mois après le déclenchement de la guerre à Gaza. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…Un enfant palestinien, faisant un "V" de la victoire, s’affiche en Une d’Al Akhbar. Pour le Middle East Eye, "Israël a échoué sur tous les fronts après 15 mois de guerre". Pour le Palestine Chronicle, cet accord marque une "défaite totale pour Israël", politique mais aussi et surtout sur le plan militaire. Arab News prend un peu plus de recul avec une couverture plus sobre et se pose la question de l’après : "Cet accord reste fragile" et les prochaines semaines s'annoncent décisives quant à sa bonne application. Même prudence à la Une de L'Orient-Le Jour qui rappelle que ce conflit a fait "plusieurs dizaines de milliers de morts" dans les deux camps. "Est-il Libanais d’espérer?", titre l'éditorial du quotidien francophone.Dans la presse israélienne, la prudence reste de mise. Israel Hayom publie en Une les visages de tous les otages détenus par le Hamas. Environ un tiers doit être libéré ce dimanche 19 janvier, en échange de prisonniers palestiniens. Pour le journal conservateur, Jerusalem Post, cet "accord aurait pu être conclu beaucoup plus tôt", puisqu’il reprend, en partie, les bases du texte qui avait été proposé en mai dernier par l'administration Biden. Dès lors, pourquoi B. Netanyahou a-t-il dit "oui" maintenant ? Peut-être parce que les interlocuteurs ont changé, selon Haaretz. Donald Trump avait "promis l’enfer" si la situation n’était pas résolue avant son retour à la Maison Blanche, prévue le 20 janvier. C’est le message qu’a fait passer son envoyé spécial au Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui, selon plusieurs sources, aurait exercé une pression maximale sur B. Netanyahou. "Les Israéliens doit ravaler leur orgueil et remercier Trump, le bulldozer sans manières", écrit Haaretz. N'oublions pas, rappelle le quotidien progressiste, que la première phase de libération des otages interviendrait la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, tout sauf un hasard.En France, Libération salue la "trêve et l’espoir" de voir enfin le conflit s’arrêter. Plus mesuré, Frankfurter Allgemeine Zeitung s’interroge : "Quelles sont les chances pour que le cessez-le-feu s'installe durablement?" Le New York Times, lui, salue un accord conclu par deux présidents américains qui se détestent par-dessus tout : une collaboration "historique", selon le quotidien américain. Biden et Trump, même combat ? Non, selon The Independent, qui cite des sources américaines saluant le coup de pression de Trump et critiquant vivement "l’inaction de Joe Biden". Le New York Times appelle cela, "l’effet Trump", "un paradoxe diplomatique" où un futur président populaire est, à la fois, craint et admiré par le Premier ministre israélien, bien plus disposé à satisfaire son ami américain que ses propres alliés d'extrême droite au gouvernement. Attention toutefois au "retour de bâton", dit le quotidien américain.
À la Une de la presse, ce mercredi 15 janvier, les réactions au discours de politique générale de François Bayrou, mardi, à l’Assemblée nationale. L’accueil est globalement mitigé. Également au sommaire, la baisse de la natalité en France, la tragédie des mineurs illégaux en Afrique du sud, et l’exploit de Charlie Dalin, l’autre homme du jour, vainqueur du Vendée Globe. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook… À la Une de la presse, les réactions au discours de politique générale de François Bayrou, mardi 14 janvier, à l’assemblée.Après des décennies d’engagement politique, le Premier ministre s’est-il montré à la hauteur de ses ambitions? Ironie du sort, François Bayrou enfin en haut de l’affiche, est obligé de la partager - ou plutôt de partager la Une du Télégramme, avec Charlie Dalin, le vainqueur du Vendée Globe. Verdict du journal breton : "Dalin qui gagne, Bayrou qui rame". Le Télégramme juge, à l’arrivée, que le discours de François Bayrou a manqué de "souffle".À lire aussiRetraites, budget, cahiers de doléances : ce qu'il faut retenir du discours de François BayrouEn tentant de satisfaire "en même temps" la gauche et la droite, le chef du gouvernement a joué les "contortionnistes", d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui relève que François Bayrou n’a pas "braqué" ses partenaires potentiels, mais pas suscité non plus "un grand enthousiasme".Le Figaro salue toutefois son "pari de l’apaisement", "un cocktail heureux d’habileté et de bon sens" - avec des gages donnés aux oppositions, la proportionnelle pour le RN, et "la remise en chantier" de la réforme des retraites pour la gauche.La gauche, et pas seulement, juge le discours de François Bayrou trop flou.L’Opinion, journal libéral, ironise sur sa stratégie de parler "pour ne rien dire", et son discours "très général" - d’où le dessin de Kak montrant Marianne chez l’ophtalmo Bayrou. "C’est flou", dit-elle. "Parfait", répond-t-il."Le verre à moitié bide" : d’après Libération, "la déclaration d’inertie générale" de François Bayrou, pleine d’"imprécision", de "vague", de "flou", et d’ évidences énoncées doctement", "n’a pas convaincu" à gauche.Un "vague conclave" sur les retraites : L’Humanité, quotidien communiste, accuse François Bayrou d’avoir "tissé un rideau de fumée" à l’assemblée, où une motion de censure devrait être examinée dès jeudi.La question de la baisse de la natalité passée sous silence"Un enjeu expédié en une minute et trente-cinq secondes, aucune référence aux conséquences du réchauffement climatique, et de multiples silences sur des secteurs cruciaux de la planification écologique" : pour Le Monde, François Bayrou a surtout délivré le discours de politique générale le plus faible du second mandat d’Emmanuel Macron sur les questions environnementales".Autre sujet passé sous silence, la baisse de la natalité, qui pourrait pourtant finir par menacer le système français de retraites par répartition, où les actifs cotisent pour les retraités.Tout juste un an après qu’Emmanuel Macron a évoqué la nécessité d’un "réarmement démographique", le bilan démographique de l’Insee publié hier indique que le nombre de naissances en France a atteint, en 2024, son niveau le plus bas depuis 1945 - d’où la question de La Croix: comment relancer la natalité ?Le journal chrétien, qui rappelle que la France reste le pays le plus fécond de l’UE, explore plusieurs pistes pour "enrayer ce déclin des naissances", essentiellement dû, selon des économistes, à des "raisons économiques et matérielles", comme le fait que "le travail paye moins qu’avant".Parmi les initiatives évoquées, le fait de pouvoir concilier davantage la vie professionnelle et la vie familiale. Tout un programme. La difficulté de mener les deux de front, explique en tout cas en partie l’augmentation du nombre d’enfants uniques en France, où près de 20 % des femmes, près d’une sur cinq, sont mères d’un seul enfant. Une situation familiale de plus en plus répandue mais sur laquelle la société continue de jeter un "regard négatif", d’après Le Monde.Anaïs, 46 ans, aide à domicile et mère d’une petite fille de 9 ans, raconte les réactions de sa famille face à son choix d’avoir une seule enfant : "On m’a dit qu’elle serait malheureuse, égoïste, enfant roi. Que des trucs hyper-angoissants", dit-elle. Un jour, une tante lui aurait même lancé : "Et si vous mourez, tu as pensé à elle?"".Les corps de 36 mineurs clandestins remontés en Afrique du sudEn Afrique du sud, les corps de 36 mineurs clandestins ont été remontés, depuis deux jours, d’une mine d’or abandonnée et cernée depuis des mois par la police à Stilfontein, à environ 150 kilomètres au sud de Johannesburg.The Mail and Guardian indique que 82 survivants ont également été évacués - des rescapés qui risquent à présent des poursuites à la fois pour exploitation minière et immigration illégales.D’après le quotidien sud-africain, "des dizaines de corps et des centaines d’hommes sont toujours coincés sous terre", où ces derniers tentent de survivre dans des conditions de vie effroyables, selon les témoignages de mineurs évacués, qui ont raconté la famine, la consommation d'eau contaminée, et même des actes de cannibalisme.Pour The Mail and Guardian, l’Afrique du Sud, "pays le plus inégalitaire du monde", où des millions de personnes peinent à surnager dans "un océan de pauvreté et de dénuement", sera fatalement amenée à connaître d’autres "événements dystopiques" de ce type, du moins tant qu’il n’y aura pas "d’interventions publiques claires et efficaces pour s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté et du chômage"."L’ironie de cette tragédie, conclut le journal, est que les prix de l’or ont atteint de nouveaux records en 2024".D’après L’Humanité, des milliers de mineurs illégaux, souvent originaires d’autres pays et appelés "zama zamas" ("ceux qui essaient " en zoulou) travailleraient ainsi dans des puits de mine abandonnés à travers toute l’Afrique du Sud, riche en minerais, beaucoup venant de pays voisins comme le Lesotho ou le Mozambique.Enfin, l’autre homme du jour, c’est bien sûr Charlie Dalin, l’ultra-marin, qui a "pulvérisé" le record du Vendée Globe, à l’honneur de L’Equipe. Le journal suisse Le Temps salue sa "performance sportive exceptionnelle", même si "le goût de l’aventure se perd un peu". "Mais même dans le monde high-tech de la voile, il y a toujours un moteur qui pousse les marins, et ce moteur, c’est l’humain".Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
À la Une de la presse, ce mardi 14 janvier, la déclaration du président américain, Joe Biden, assurant qu’un accord de trêve à Gaza serait "sur le point" d’être conclu. Également au sommaire, l’appel à l’aide d'un otage français en Iran, de nouvelles accusations d’agressions sexuelles concernant l’abbé Pierre, le fondateur décédé d’Emmaüs, et le démantèlement, en France, d’un trafic de chardonnerets élégants. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…À la Une de la presse ce mardi 14 janvier, la déclaration du président américain, Joe Biden, assurant qu’un accord de trêve à Gaza serait "sur le point" d’être conclu.Lueur d’espoir ou nouveau mirage ?"Gaza, la fin du cauchemar", annonce ce matin Al-Akhbar, quotidien libanais proche du Hezbollah.Après 15 mois de guerre, le quotidien britannique The Independent, l’affirme aussi : "Israël et Gaza sont sur le point de parvenir à la paix".The Financial Times, autre journal britannique, indique que ses sources auprès des négociateurs de Doha disent que ces derniers sont "à 98 %" sur le point de conclure un accord.The Times of Israel, qui cite la chaîne saoudienne Al-Hadath, précise que l’État hébreu aurait envoyé au Hamas une liste de "centaines de prisonniers palestiniens" susceptibles d’être échangés contre 33 otages israéliens, le cessez-le-feu à Gaza étant quant à lui potentiellement établi pour une durée de 6 semaines.Haaretz explique cette possible accélération des discussions par le forcing, en fin de semaine dernière, de Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président-élu Donald Trump auprès de Benyamin Netanyahou, qu’il aurait "forcé à accepter" un plan que le Premier ministre israélien "avait rejeté, à plusieurs reprises, au cours des six derniers mois".Le quotidien israélien, qui rapporte que "les ministres d’extrême-droite" du gouvernement Netanyahou et même les députés du Likoud, se sont opposés à ce projet d’accord, demande à ce qu’on ne les laisse pas "saboter la seule chance de sauver les otages" israéliens.Les espoirs d'un cessez-le-feu et d’une libération des otages risquent toutefois de ne pas mettre un terme aux souffrances des habitants de Gaza.The Guardian, le quotidien britannique, rappelle que plus de 46 500 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens contre l’enclave palestinienne, où la quasi-totalité des quelque 2 millions d'habitants tente de survivre dans des conditions "inhumaines", le froid et la faim. Des souffrances endurées au nom de la lutte israélienne contre le Hamas, qui continuerait, malgré tout, à recruter des combattants à Gaza, d’après le Wall Street Journal.Le quotidien américain affirme que le frère cadet de Yahya Sinwar, le "stratège" du Hamas tué par Israël à l’automne dernier, Mohammed Sinwar, "tente de reconstruire" l’organisation islamiste.The Wall Street Journal cite Amir Avivi, un général de brigade israélien à la retraite : "Nous nous trouvons dans une situation où la vitesse à laquelle le Hamas se reconstruit est plus rapide que celle à laquelle l’armée israélienne l’éradique".L'appel à l'aide d’Olivier Grondeau, emprisonné en IranDans la presse, également, l’appel à l’aide d’Olivier Grondeau, emprisonné en Iran depuis octobre 2022. C'était le prisonnier inconnu, le troisième Français détenu par Téhéran.À la différence de Cécile Kohler et de Jacques Paris, emprisonnés depuis mai 2022, Olivier Grondeau, un touriste français, arrêté alors qu'il se trouvait à Chiraz, dans le sud de l’Iran, avait requis l'anonymat dans l'espoir d'être libéré rapidement.Mais d’après Le Point, son silence "n'a eu aucune incidence sur son sort", puisqu’il a été condamné en février dernier à cinq ans de prison pour "collecte d'informations en vue de remettre au service d'espionnage adverse".Des accusations absurdes, selon Paris, qui considère Olivier Grondeau, comme Cécile Kohler et Jacques Paris, comme des "otages d'État", victimes de la "diplomatie des otages" de la République islamique.Marjane Satrapi veut dénoncer "l’attitude hypocrite" de la France vis-à-vis de l’Iran, en refusant d’être promue chevalier de la légion d’honneur. Le Parisien/Aujourd’hui en France rapporte que l’artiste franco-iranienne, arrivée en France en 1994, et naturalisée en 2006, a décidé de "décliner" cette décoration en raison de ses "principes" et de son "attachement" à sa "patrie de naissance". Dans une vidéo postée les réseaux sociaux, Marjane Satrapi a évoqué une "marque de solidarité avec les Iraniens, surtout avec les femmes et avec la jeunesse iraniennes, mais aussi avec (ses) compatriotes français retenus en otage en Iran". "Quand vous avez un peuple qui se bat pour la démocratie, il faut le soutenir", dit-elle.Nouvelles accusations d’agressions sexuelles concernant l’abbé PierreLe Parisien/Aujourd’hui en France revient aussi, ce matin, sur les nouvelles accusations d’agressions sexuelles concernant l’abbé Pierre, le fondateur décédé d’Emmaüs. Le journal fait état de 9 nouveaux témoignages, présentés dans un rapport d’Emmaüs rendu public hier - des accusations notamment de viol d’un petit garçon et d’abus "de caractère incestueux". Des faits présumés "brossant" le portrait "effrayant" d’un abbé Pierre "prédateur et manipulateur". Dans un entretien accordé au Parisien/Aujourd’hui en France, Tarek Daher, le délégué général d’Emmaüs France annonce qu’une commission indépendante va tenter, à partir du mois prochain, de faire la lumière sur les mécanismes qui ont muselé les victimes pendant sept décennies, et tenter d’explorer la mécanique qui les a réduites au silence.Enfin La Montagne, journal local, fait état d’une condamnation suffisamment rare pour être évoquée. Un trafiquant d’oiseaux basé dans le Puy-de-Dôme, dans le centre de la France, a été condamné, la semaine dernière, à huit mois de prison ferme, à la suite d’une enquête de l’Office français de la biodiversité, après une dénonciation de la Ligue pour la protection des oiseaux. L’oiseau rare qui a été l’objet de ce trafic est le chardonneret élégant, également appelé " carduelis, carduelis", une espèce menacée en France, et réputée pour son chant comme pour la beauté de son plumage. Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
À la Une de la presse ce lundi 13 janvier, la grosse semaine de François Bayrou, qui prononcera son discours de politique générale ce mardi devant une Assemblée nationale toujours sans majorité. La rentrée scolaire repoussée à Mayotte, confrontée à de très fortes pluies après le cyclone Chido. Les incendies ravageurs à Los Angeles. Et des révélations sur la tartiflette. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…À la Une de la presse, la grosse semaine de François Bayrou, qui doit prononcer demain son discours de politique générale devant une Assemblée nationale toujours sans majorité."Bayrou, la semaine de tous les dangers", titre La Dépêche du Midi, rappelant que le Premier ministre va devoir "faire des gestes en direction des socialistes, notamment sur l’épineuse réforme des retraites", "s’il veut échapper à une motion de censure". La Croix annonce "l’heure de vérité" pour François Bayrou, entré en politique dans les années 1980 et qui voit enfin arriver l’heure de "concrétiser sa foi dans le compromis" et "son combat pour l’avènement d’un 'grand centre'". Un compromis dont le patron des socialistes esquisse les contours dans Libération, où Olivier Faure annonce vouloir "arracher des concessions pour les Français". Le premier secrétaire du PS, dit vouloir "la suspension de la réforme des retraites", mais aussi le "maintien de services publics", le "soutien à l’activité économique", une "bifurcation écologique", ou encore davantage de justice fiscale. "La bienveillance des socialistes, s’il parvient à la gagner, suffira-t-elle à sauver le soldat Bayrou ?", s'interroge le journal belge Le Soir, suggérant qu'"obtenir la mansuétude du parti à la rose, qui compte 66 députés, pourrait arithmétiquement suffire".L'annonce de ces concessions faites à la gauche déplait forcément à la droite. Dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l’assemblée, prévient qu’il ne votera pas de budget comprenant des hausses d’impôt et déplore que le gouvernement "négocie une assurance-vie" auprès des socialistes, alors que ce qu’ils demandent est "irresponsable", et que "la France est au bord de la ruine". Pour Les Échos, les discussions entre le gouvernement et le PS "font penser à l'élaboration du Programme commun de 1972", qui avait abouti à l’élection de François Mitterrand en 1981. "Plutôt que de chercher à baisser la dépense publique, la gauche et Bercy veulent augmenter les impôts et faire payer les entreprises et les plus riches, au risque d'un décrochage brutal de notre économie", cingle le quotidien économique. Le Figaro remonte encore plus loin dans le temps, mettant en garde contre "les risques d’un 'Munich' sur les retraites", une référence osée aux accords conclus entre les puissances occidentales et Hitler en 1938.Quelques jours après la mort de son père Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen exprime ses regrets. Le Monde rapporte que la cheffe de file du RN ne se "pardonnera jamais" d'avoir exclu son père du FN en 2015. Celle qui était alors présidente du parti d’extrême droite avait exclu Jean-Marie Le Pen après qu’il ait déclaré que "l’Occupation allemande n’avait pas été particulièrement inhumaine" et promis au chanteur juif Patrick Bruel une "fournée".La presse française revient aussi sur la situation à Mayotte, touchée par la tempête tropicale Dikeledi moins d’un mois après le passage du cyclone Chido. Alors que le gouvernement avait annoncé la semaine dernière vouloir maintenir la rentrée scolaire ce lundi 13 janvier, les vents et les pluies torrentielles de Dikeledi l’ont repoussée d’au moins une semaine. Mais la question est de savoir si les établissements pourront fonctionner. Le Figaro indique que beaucoup d’agents de l’Éducation nationale manquent toujours à l’appel parce qu’ils ne peuvent pas revenir à Mayotte et que selon les estimations officielles, 40 % des établissements de l’île sont désormais "inutilisables". Parmi ceux restés debout, une trentaine hébergeait encore des sinistrés la semaine dernière. L’Humanité accuse l’État d’avoir "abandonné" l’école et cite les équipes du rectorat évoquant de simples "bâches" prévues pour les classes qui n’auraient plus de toit et même des "écoles sous tentes" alors que débute le Kashkazi, la saison des pluies, synonyme de forte activité cyclonique.Tandis que Mayotte est sous des pluies diluviennes, Los Angeles est toujours en proie aux flammes. The LA Times compare les dégâts occasionnés par ces incendies à ceux laissés dans son sillage par l’ouragan Katrina, qui avait dévasté la Louisiane en 2005. Pour le journal californien, les feux de ces derniers jours "comptent parmi les pires catastrophes naturelles de l'histoire américaine" et "laisseront des séquelles pendant de longues années". Confrontés à cette réalité, le gouverneur de Californie, la maire de Los Angeles et les autres élus locaux démocrates se retrouvent également sous le feu des critiques de Donald Trump et de son camp, qui cherchent à les rendre "responsables" de la catastrophe, selon The Washington Post. Le président-élu et ses riches nouveaux amis, qui n’hésitent pas à laisser proliférer voire à alimenter les fausses informations sur la catastrophe – d’où le dessin d’Ella Baron pour The Guardian, montrant Trump, Zuckerberg et Musk opposant leur gros chèque à la réalité et à la vérification des faits, "fact checking" en anglais.Los Angeles, capitale mondiale du cinéma, est confrontée à un scénario semblable à celui que racontait l’écrivain américain Stephen Markley dans son dernier roman, "Le Déluge", dans lequel un mégafeu réduisait la ville en cendres. Interrogé par Libération, cet Angeleno juge que les polémiques sur le manque de moyens "n’ont aucun sens" dans la mesure où "aucune somme d’argent ou aucuns moyens techniques ou humains n’auraient été suffisants pour arrêter" de tels feux, qu’il présente comme "la conséquence de ce que nous, les Occidentaux, et en particulier les Américains, faisons subir à notre planète". À ses yeux, la crise climatique "n’est pas quelque chose d’abstrait, ni qui va se produire dans un avenir lointain : c’est déjà [la] réalité".On ne se quitte pas là-dessus. À la rubrique "polémique", toujours, quoique dans un registre nettement moins dramatique, The Times, le quotidien britannique, fait état de la décision du chef savoyard Marc Veyrat d’interdire son nouveau restaurant au guide Michelin. Il ne pardonne pas à cette bible des gastronomes d’avoir rétrogradé son restaurant alpin de trois à deux étoiles. Marc Veyrat qui s’enorgueillit d’être le père de notre bien-aimée tartiflette, ce robuste plat d’hiver consistant en pommes de terres napées de reblochon, un fromage savoyard exquis et goûtu, d’oignons et de lardons. À lire dans l’enquête aussi détaillée que savoureuse du Monde sur "l’énigme de l’origine" de la tartiflette, qui tient son nom du mot "tartifle" (pomme de terre, en patois savoyard). Où l’on apprend que la tartiflette, un plat souvent présenté à tort comme une spécialité ancestrale est en réalité probablement né dans les années 1975 ou 1980. Le met est devenu un sujet d’études fort sérieuses, notamment d’un ouvrage intitulé "Entre ancrage local, mondialisation culturelle et patrimonialisation. Une géographie de la tartiflette", qui explique que la tartiflette a fait l'objet d’un projet de l’Union européenne visant à inscrire sa recette au Patrimoine mondial de l’Unesco – un exemple parmi d’autres d’"invention de la tradition" comme les pâtes à la carbonara, qui n’ont rien non plus d’un plat ancestral, mais seraient nées d’ingrédients amenés par des soldats américains durant la Seconde Guerre mondiale.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une du vendredi 10 janvier, le Liban a, enfin, un nouveau président, Los Angeles, en proie à l'un des pires incendies de son histoire et le cinquième procès de Nicolas Sarkozy en cinq ans, sur le présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…La satisfaction et le soulagement. Ce sont les sentiments qui dominent dans la presse libanaise après l’élection de Joseph Aoun, hier, par le Parlement libanais. "Le retour de l’Etat" s'affiche en Une de L’Orient-Le Jour, illustré par une photo du fauteuil présidentiel, occupé après deux ans de vacance du pouvoir. "Est-ce qu’on peut enfin se laisser aller à l’optimisme en tant que Libanais?", s’interroge le rédacteur en chef du journal. Annahar salue aussi l’élection du favori, Joseph Aoun, haut gradé militaire, réputé et respecté pour son intégrité. Le journal titre sur la "promesse d’un retour de l’Etat et les défis", nombreux, qui attendent le nouveau président. Mais avant cela, il faudra constituer un gouvernement, rappelle le journal pro-Hezbollah, Al Akhbar. Le quotidien évoque "un président sans coalition" alors que les luttes intestines entre les différentes formations politiques sont l’une des raisons qui ont empêché le Liban d'avoir un président pendant plus de deux ans.A Los Angeles, des incendies historiques ont détruit près de dix mille maisons et tué plusieurs personnes. En Une, Libération a rebaptisé la Cité des anges en "Cité des cendres". Pendant ce temps, Donald Trump en profite pour souffler sur les braises de la discorde. Ce dernier fustige la gestion de l’eau par le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, opposant notoire au président élu, rappelle Le Temps. "C’est totalement sec", écrit le New York Times. Le Figaro détaille les contours de cet accord signé avec l’administration Biden pour que les ressources en eau soient réparties de manière uniforme dans tout l’Etat de Californie. L'objectif étant de préserver la faune et la flore du réchauffement climatique. Réponse de Donald Trump : "Voilà à quoi mène la protection de poissons sans réelle valeur."En France, le procès très attendu du supposé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a débuté cette semaine. Jeudi 9 janvier, l’ancien président a pris la parole pour la première fois et n’a pas déçu selon la presse. Ce dernier a joué une stratégie offensive pour clamer son innocence, titre le journal, La Croix. "Pas un centime libyen n’a financé ma campagne, assure Nicolas Sarkozy. Plus ironique, Libération évoque le "show" de Nicolas Sarkozy, effectué à l’occasion de sa déclaration préliminaire devant le tribunal correctionnel de Paris. "L’ancien président a pu profiter du confort de ne pas répondre à de gênantes questions […] pour crier au complot", écrit le journal. Dans son viseur, les anciennes autorités libyennes du régime Kadhafi et aussi les journalistes de Mediapart, à l’origine des révélations de cette affaire.De son côté, Le Figaro titre sur les "10 ans de calomnie" qui ont visé Nicolas Sarkozy. Ce procès va s’étirer sur quatre mois. L'ancien président encourt jusqu’à 10 ans de prison au maximum.
A la Une de la presse du jeudi 9 janvier, les menaces expansionnistes, réelles ou non, de Donald Trump, le Liban en quête d'un nouveau président, la peur des Juifs de France, dix ans après l'attentat contre l'hypercacher de Vincennes, et le départ annoncé de Didier Deschamps à la tête des Bleus. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…Donald Trump ne fait plus rire. Lors de sa conférence de presse à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, le président élu a jeté le doute sur ses volontés expansionnistes, en dépit du droit international. Le canal de Panama, le Canada et le Groenland ont été mentionnés. "Jusqu’où iront-ils?", s'interroge Le Parisien, affichant en Une, Donald Trump et son allié, Elon Musk. Territoire autonome du Danemark, européen donc, le Groenland suscite la convoitise de Donald Trump pour ses importances ressources en métaux rares. De quoi provoquer la "stupeur" à Copenhague, rappelle Le Monde. C’est "un coup de poignard dans le dos d’un allié", titre le quotidien, Berlingske. Pour le Jyllands-Posten, Donald Trump n’est qu’un "pyromane prêt à tout pour arriver à ses fins". ¨Pour le correspondant de Politiken à Washington, c’est surtout "un coup de pression de Trump" pour obtenir quelque chose de bien précis. "Avec lui, les règles de la diplomatie traditionnelle n’existent plus, quitte à fâcher un allié." Résumé clair net et précis du New York Times : C’est reparti pour un tour!"Après deux ans de vacance du pouvoir, le Liban va-t-il enfin avoir un nouveau président ? "Tous les voyants sont au vert!", affirme L’Orient-Le Jour. Le quotidien francophone affiche en Une la photo du grand favori, Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée libanaise. A 60 ans, il est une personnalité respectée pour avoir réussi à maintenir la cohésion de l’armée libanaise, en dépit des fragmentations politiques. Aoun sera-t-il vraiment le 14e président?, questionne An Nahar. En plus de 2 ans, le Parlement libanais, qui élit le président, n’a jamais réussi à s’accorder sur un nom. 86 voix sont nécessaires sur 128 pour l’emporter au 1er tour. Seul le contexte a changé. Le Hezbollah, affaibli par le conflit avec Israël, a perdu en influence au sein de l'Assemblée. Pour le quotidien, Al Akhbar, pro-Hezbollah, l’émergence de Joseph Aoun est le fruit d’une "volonté de puissances étrangères" en citant, entres autres, Washington et l’Arabie saoudite.Le 9 janvier 2015, l’Hypercacher de Vincennes était la cible d’une attaque terroriste mortelle, deux jours après l’attentat contre Charlie Hebdo. Une attaque que la France et la communauté juive en particulier n’ont pas oublié. 10 ans après, Libération revient sur cette solitude ressentie par les juifs de France. Il y a le traumatisme lié à l’attaque du 9 janvier et aussi la peur ressentie après la hausse des actes antisémites. Libération consacre un long dossier sur ces longues années d’horreur et de sentiment d’abandon des juifs de France, notamment après l’attaque du 7 octobre 2023.L'annonce a surpris le monde du football: Didier Deschamps quittera son poste à l’issue du mondial 2026 et son successeur est déjà désigné ou presque. Zinedine Zidane, en Une de L'Equipe, n'a jamais caché son désir de succéder à Didier Deschamps. Le patron de la FFF, Philippe Diallo, tempère et cite La Fontaine dans Le Figaro: "tout à vient à point à qui sait attendre".
À la Une de la presse, ce mercredi 8 janvier, les réactions à la mort, mardi, de Jean-Marie Le Pen, le fondateur du Front national. Également au sommaire, les tensions de plus en plus vives entre Paris et Alger, et une photo choc. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…À la Une de la presse, les réactions à la mort, mardi 7 janvier, de Jean-Marie Le Pen, le fondateur du Front national.Plus d’un demi-siècle de vie politique, pas tout à fait un "détail". "C’était Le Pen…": Le Parisien/Aujourd’hui en France évoque "ses adversaires" François Mitterrand et Jacques Chirac - avec lesquels Jean-Marie Le Pen partageait "le goût de l’histoire" pour le premier, et "celui de la castagne", pour le second.Jean-Marie Le Pen, "le showman du populisme", avait "construit sa notoriété sur ses excès verbaux, ses calembours antisémites et ses déclarations racistes"."La politique, le scandale et l’Histoire", avec un grand "H" : Le Figaro parle du "Menhir", de son "ombre", et de son "intuition précoce (que) l’immigration deviendrait l’inquiétude première des Français", faisant "s’agréger autour de lui des millions d’électeurs"."Aujourd’hui, alors que le parti qu’il a fondé, en compagnie de nostalgiques de Vichy, est désormais aux portes du pouvoir, certains ne manqueront pas de dire que Jean-Marie Le Pen a eu raison avant tout le monde", relève La Croix, pour qui "cette large adhésion n’empêche (pas) de constater qu’une dimension manque au projet politique porté par le père de Marine Le Pen et par son parti : la fraternité".La presse de gauche n’a jamais cessé d’exhumer le passé de Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du FN photographié avec ses chiens en 1987 - le célèbre cliché en noir et blanc signé Helmut Newton fait la Une, ce matin, de Libération, qui rappelle également les amitiés vichystes de JM Le Pen, avec ce titre: "Maréchal, le voilà", en référence à la chanson à la gloire du maréchal Pétain."La haine était son métier": L’Humanité détourne, lui, le titre du roman de Robert Merle, "La mort est mon métier", biographie romancée de Rudolf Höß, le commandant du camp d'Auschwitz-Birkenau. À la Une, le poignard de Jean-Marie Le Pen, oublié le 3 mars 1957 dans la casbah d’Alger, où les soldats français avaient torturé l’indépendantiste Ahmed Moulay avant de l’exécuter. À l’époque, JM Le Pen, député poujadiste, opérait au sein du 1er régiment de parachutistes de la Légion étrangère. "Raciste, antisémite, anticommuniste : Jean-Marie Le Pen a consacré sa vie à une réhabilitation d’une extrême-droite disqualifiée par son passé collaborationniste. Ses idées pestilentielles lui survivent"."L’homme qui a permis à l’extrême-droite de sortir de sa marginalité" : pour le journal suisse Le Temps, Jean-Marie Le Pen "est et devra rester un inadmissible extrémiste dans les mémoires. Point". Le quotidien se demande "dans quelle mesure la disparition de ce patriarche renié" sera "accueillie avec soulagement par sa fille politique, Marine Le Pen, et par le RN".En Belgique, Le Soir dit que la disparition de Jean-Marie Le Pen ne (lui) inspire "ni larmes, ni hommage, ni éloge", tant "son legs à la vie politique française est un héritage détestable" - un héritage qu’il faut selon lui continuer à "combattre, toujours", alors que "les responsables du RN continuent de voir en Jean-Marie Le Pen un précurseur" dont "ils restent les héritiers", "quoi qu’ils en disent".Pour le journal espagnol El Pais, le fondateur du FN a "inspiré" l’extrême-droite européenne et "anticipé la dérive autoritaire, populiste et xénophobe qui traverse aujourd'hui la démocratie mondiale".Au Burkina Faso, Le Pays annonce que "le raciste s’en est allé". "Si les Français retiennent du père de Marine Le Pen, l’image d’un "tribun trublion", l’Afrique se souvient des "saillies les plus ignobles" de cet homme qui "n’avait jamais caché son aversion envers les Noirs, accusés d’être à l’origine de tous les malheurs de la France", écrit le journal, qui n’a pas oublié la "trouvaille" de Jean-Marie Le Pen en 2014 pour réduire la démographie en Afrique : en appeler à "Monseigneur (le virus) Ebola", pour "régler ça en trois mois".À la Une également, ce matin, les tensions de plus en plus vives entre la France et l’Algérie. Interpellations en France de plusieurs influenceurs algériens pour voir appelé à la violence contre des opposants au régime, déclaration d’Emmanuel Macron sur le fait que l’Algérie "se déshonore(rait)", en ne libérant pas l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal : rien ne va plus entre Paris et Alger, où El Moudjahid juge l’attitude du président "inacceptable". "Voyons un peu son palmarès", ironise le journal : "En l’espace de deux ans, les soldats français ont été chassés comme des malfrats du Tchad, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Centrafrique, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Y a-t-il plus déshonorant ?".El Khabar est plus virulent encore : "La France se noie dans la boue de la pensée néo-colonisaliste", cingle le quotidien arabophone, dont la Une montre l’émir Abd el-Kader, et d’autres grandes figures de la résistance algérienne, toisant Emmanuel Macron, Larbi Ben M’hidi, Moustafa Ben Boulaïd, le colonel Amirouche et le militant communiste Maurice Audin.La presse algérienne ne loupe pas une miette de la "colère" exprimée par plusieurs présidents africains, après les propos d’Emmanuel Macron sur l’ingratitude de certains dirigeants du continent. Le président français apparaît perdu dans le labyrinthe africain dans un dessin de Hic, pour El Watan.Dans la presse également, une photo choc, publiée par El Pais. Cette photo, prise lundi6 janvier à proximité de Lanzarote, dans l’archipel des Canaries, montre un nouveau-né tout juste sorti du ventre de sa mère, une migrante africaine, que l’on voit entourée d'une douzaine d'hommes en vêtements d’hiver, à bord d’une patera. Le bateau pneumatique transportait 60 personnes au total, dont 14 femmes et 4 mineurs.Tous ont été secourus par l’équipage du navire de sauvetage Talia, dont l’un des membres est l’auteur de cette photo. La mère et l’enfant ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital de Lanzarote. D’après El Pais, tous deux se portent bien, et sont en bonne santé. La route migratoire atlantique entre l’Afrique et les Canaries est l'une des plus meurtrières au monde. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, près d’un millier de personnes y ont perdu la vie en 2024.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une de la presse, ce mardi 7 janvier, le dixième anniversaire de l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo, qui avait fait douze morts, dont huit membres de l’équipe du journal. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…A la Une de la presse, le dixième anniversaire de l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo, qui avait fait douze morts, dont huit membres de l’équipe du journal.Dix ans après, Charlie Hebdo est toujours là, défie toujours ceux qui cherchent à le faire taire et se réjouit de ce qu’un sondage indique que 76% des Français considèrent aujourd’hui la liberté d’expression et la caricature comme un droit fondamental, contre 58% en 2012.Charlie Hebdo voit dans l’attentat de 2015 "un moment de vérité" qui a mis à l’épreuve "la solidité" de ses idées, "malgré les souffrances et la difficulté de devoir reconstruire une rédaction toujours ciblée par des menaces et dénigrée par les critiques". "Parce qu’une idée, écrit Charlie, c’est du réel, du vécu, pas seulement des belles paroles qu’on déclame ou qu’on gribouille dans un édito".Parce que "l’esprit Charlie", "débute à l’âge où on prend conscience qu’on fait partie du monde et qu’on a envie de le faire savoir", la rédaction a proposé à des lycéens de l’Est de France de réaliser un numéro entièrement écrit et dessiné par eux-mêmes. Tiré à 22 000 exemplaires, ce "Charlie des lycéens" a été présenté hier, dans le cadre d’une exposition - mais sans la présence de ses jeunes auteurs. Une absence que des élus locaux ont déplorée, d’après L’Union. "L’esprit Charlie, c’est compliqué ces dernières années", a réagi l’Ardennais Guillaume Maréchal. La Marnaise Véronique Marchet regrette, quant à elle, que "malgré tout ce que l’on cherche à inculquer à la jeunesse", celle-ci n’ait pas été représentée. Selon elle, "la peur qu’on nous a distillée il y a dix ans, elle est toujours là", et "continue de gagner". Les noms des 14 établissements ayant participé à ce projet ont été retirés de ce numéro spécial "à la demande du rectorat".Si la peur gagne peut-être du terrain, les soutiens de 2015 sont toujours là. "Liberté, liberté Charlie", titre Libération, qui avait accueilli la rédaction de Charlie Hebdo au lendemain de l’attentat. "Les terroristes n’ont pas gagné. Non. Mais le "oui mais" a gagné les esprits et gangrène la liberté d’expression. L’autocensure a progressé dans beaucoup de têtes. Ils ont distillé un poison lent qui s’attaque à la laïcité. Ils ont donné l’idée à certains, y compris à gauche, que ce combat pour laisser la religion à sa place, n’était pas un combat cardinal", regrette le journal, où le dessin en Une est signé Coco, rescapée de Charlie Hebdo.Dans les colonnes du journal, l’écrivain Philippe Lançon, lui aussi rescapé, grièvement blessé dans l’attaque, et auteur d’un livre bouleversant, "Le lambeau", explique que "l’attentat a perturbé (sa) perception du temps", "qu’il y a un temps dans lequel (il vit)" et "un temps qui s’est arrêté le 7-Janvier", cette date qui est "comme une sorte de secret, avec ce paradoxe que ce secret est connu d’à peu près tout le monde". Autre grand soutien de Charlie Hebdo, le quotidien communiste L’Humanité, rend hommage, lui, à ses morts, Cabu, Tignous, Charb, Wolinski, Elsa Cayat, Bernard Maris : "Ils étaient Charlie".Hommage, aussi, ce matin, de nombreux quotidiens français. Pas de mots, mais seulement un dessin de Dedieu montrant un lecteur juché sur une pile de journaux, se hissant pour voir le monde, à la Une de La Dépêche du Midi. "Je suis toujours Charlie", malgré les attaques, dit aussi le dessin de Deligne du côté du Télégramme. "Toujours Charlie?" : ce n’est plus une affirmation, mais une question, pour La Provence, qui se demande ce qu’est devenu le slogan, dix ans après. "Que reste-t-il de l’esprit Charlie?", s’interroge aussi L’Union. "Peut-on rire de tout, dix ans après Charlie?". "Oui, mais", répondent en chœur les représentants des trois grandes religions monothéistes et des réseaux sociaux, dans le dessin d’Alex pour le Courrier Picard.D’après L’Opinion, "l’esprit Charlie" animerait "beaucoup moins la nouvelle génération" - d’où le dessin de Kak montrant une jeune femme face à un miroir, portant un t-shirt "Je suis Charlie", mais dont le reflet dit "oui mais". Le journal précise que le sondage cité par Charlie Hebdo "montre un clivage entre générations". A la question "peut-on dire et caricaturer n’importe quoi au nom de la liberté d’expression?", "un Français de plus de 35 ans sur cinq répond par la négative", "mais cette proportion grimpe à 71% chez les 25-34 ans", et le quotidien se demande si "le danger ne serait pas de s’habituer à ce fossé générationnel". La Croix, journal chrétien, qui rend également hommage à Charlie, avec un autre dessin de Deligne, a interrogé la jeune génération - qui apparaît effectivement, selon lui, "plus critique" vis-à-vis de l’humour satirique de Charlie Hebdo, "notamment quand il touche au religieux", mais "ne tire pas pour autant un trait sur la satire d’actualité"."Aujourd’hui, beaucoup ne voudraient plus qu’on dessine, ni qu’on rigole", écrit Le Soir. "Ils ont oublié qu’être Charlie, ce n’est pas faire semblant : il n’y a rien de pire qu’un dessin de presse qui ne dérange personne. La caricature peut outrager les yeux, les mœurs, les convictions, mais ce n’est pas un délit". "Etre Charlie, poursuit le journal belge, c’est cultiver la contradiction, s’opposer aux lois liberticides, refuser les fatwas, user de l’humour contre les dogmes, contre les autoritarismes, contre les cons". "Je suis Charlie, plus que jamais", assure Le Temps. Le journal suisse considère que "se moquer de Dieu ou du roi est un droit fondamental, comme le sarcasme ou l’humour vache ", mais le dessin de Chappatte ironise sur les changements depuis 2015, lorsque les manifestants proclamaient que "la liberté d’expression, c’est sacré" - ce à quoi ceux d’aujourd’hui répondent "tant qu’elle ne dérange personne". The Economist, magazine britannique, voit la satire de presse "assiégée" et observe que le soutien à l’esprit provocateur "Je suis Charlie", qui a émergé après les attentats, "est aujourd’hui fragilisé". Le reflet, selon lui, "d’une d’intolérance croissante envers ceux qui offensent", "l'autocensure, plutôt que la loi venant désormais tempérer la satire".Unherd, site d’information et d’opinion britannique, relève qu’une partie de la presse française de gauche a pris ses distances, ces dernières années, avec Charlie Hebdo. Une attitude expliquée par de "multiples raisons" : "la lâcheté, la peur légitime des attentats et, plus cyniquement, le désir de courtiser le vote musulman".Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une de la presse, ce lundi 6 janvier, l’ouverture, à Paris, du procès du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de 2007 de l’ancien président Nicolas Sarkozy. La promesse de Donald Trump de gracier les 1 500 condamnés pour l’attaque du Capitole. La démission de la dessinatrice de presse Ann Taelnes, du Washington Post. Les ingérences tous azimuts d’Elon Musk dans les affaires intérieures européennes. Et des profs en prison. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…A la Une de la presse, l’ouverture, ce lundi, à Paris, du procès du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy.Déjà condamné définitivement le mois dernier pour "corruption et trafic d’influence" dans l’affaire dite "Paul Bismuth", l’ancien président comparaît cette fois pour "association de malfaiteurs et recel de détournement de fonds publics libyens", notamment - des faits présumés révélés en 2011 par Mediapart, qui évoque "le procès historique d’une affaire d’Etat", après plus d’"une décennie d’enquête judiciaire". Un délai très long, que le site d’info explique, entre autres, par le "manque de moyens, la faible coopération internationale", des documents "restés classifiés", et des "tentatives de déstabilisation"."Procès d’Etat", écrit aussi Libération, qui a également contribué à révéler cette affaire dans laquelle il voit la mise au jour de "tout un système politico-financier très français", dont témoigne, selon lui, la "galerie de coaccusés", où figurent "trois anciens ministres, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth; deux intermédiaires sulfureux: Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri, un cadre-dirigeant d’Airbus, Edouard Ullmo et bien d’autres encore".Aux Etats-Unis, les quelque 1 500 condamnés pour l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021 comptent sur une grâce de Donald Trump. Quatre ans plus tard, le jour-même où le Congrès doit certifier la victoire de Donald Trump face à Kamala Harris, Joe Biden, locataire de la Maison-Blanche pour quelques jours encore, appelle ses compatriotes à "ne pas oublier" ce qui s’est passé, à ne pas laisser "réécrire" l’histoire, dans une tribune publiée par The Washington Post. "On nous dit que nous n'avons pas vu ce que nous avons tous vu de nos propres yeux. On rejette les inquiétudes suscitées par cette journée en les qualifiant d'obsession partisane. On (la présente) comme une manifestation qui a tout simplement dégénéré", écrit Joe Biden, en visant ici, sans jamais le nommer, Donald Trump. La perspective d’une grâce accordée aux émeutiers du Capitole, inquiète la presse outre-Atlantique, y compris dans le camp conservateur, où The Wall Street Journal rappelle le pedigree édifiant de certains assaillants, dont un ex-dealer, ou encore des individus déjà condamnés auparavant pour des agressions violentes. S’agissant de celles qui ont été commises le 6 janvier, le journal estime que "pardonner de tels crimes serait en contradiction avec le soutien (affiché par D. Trump) à la loi et à l’ordre", et "enverrait un message terrible sur sa vision de l’acceptabilité de la violence politique exercée en son nom".La promesse de Donald Trump de gracier les émeutiers du Capitole est également critiquée à l’étranger. Dans le journal belge Le Soir, le dessinateur Kroll ironise sur leur retour au Capitole par la grande porte. "Tous au Capitole, et cette fois-ci, on tue tout le monde", menace un manifestant. Ce à quoi Donald Trump répond que ce n’est pas la peine, puisque cette fois-ci, ils ont "gagné".Le Soir, qui revient également sur la démission, samedi, de la dessinatrice de presse Ann Taelnes, du Washington Post, où elle travaillait depuis 2008. Celle-ci justifie sa décision par le rejet, par le grand quotidien américain, dont la devise dit que "la démocratie meurt dans l’obscurité", d’une caricature montrant le propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos, le patron d’Amazon se prosternant et tendant un sac plein d’argent à Donald Trump - allusion au don d’un million de dollars offert le mois dernier par sa société au fonds d’organisation d’investiture du président-élu. Sur ce dessin, Jeff Bezos apparaît aux côtés du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, du patron de l’entreprise d’intelligence artificielle OpenAI, Sam Altman et du propriétaire du Los Angeles Times, Patrick Soon-Shiong. On y voit aussi Mickey Mouse, pour la Walt Disney Company, propriétaire d’ABC News - qui a payé quant à elle 15 millions de dollars pour mettre fin à une procédure en diffamation intentée par Donald Trump.Il n’apparaît pas sur ce dessin, mais a aussi largement contribué financièrement à cette campagne: on parle bien sûr d’Elon Musk, le patron de Tesla. Très proche de Donald Trump, le milliardaire multiplie, depuis son élection, les ingérences dans les affaires intérieures de plusieurs pays – notamment européens, et en particulier au Royaume-Uni, où il a finalement décidé de lâcher en rase campagne le leader d’extrême-droite Nigel Farage, le patron de Reform UK, au motif que celui-ci ne "ferait pas l’affaire". Une explication citée à la Une du Daily Mail. Elon Musk a également attaqué à plusieurs reprises, ces derniers jours, le chef du gouvernement travailliste Keir Starmer, dont The Times relève le soin qu’il met à éviter toute "confrontation" directe avec le propriétaire du réseau social X par crainte qu’une éventuelle "escalade dans la dispute puisse avoir des répercussions lorsque Trump entrera à la Maison-Blanche".Ces ingérences tous azimuts inquiètent les dirigeants de l’UE. D’après El Pais, "les insultes (de Musk) envers le gouvernement britannique tout comme son soutien au parti d’extrême-droite AfD en Allemagne" provoque la "nervosité" dans certaines capitales européennes, à quelques semaines des élections générales outre-Rhin. Le journal espagnol évoque une ingérence qui n’est "ni clandestine ni illégale", mais "sans vergogne et ouvertement revendiquée". Des interférences qui s’ajoutent à celles de la Russie, avec lesquelles elles ont des "points communs", comme le fait que "les acteurs russes exploitent les modèles économiques des entreprises technologiques américaines pour rechercher et atteindre" leur cible. Les ingérences de Musk ne déplaisent pas, toutefois, à tout le monde - en tout cas pas à Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, qui le trouve "brillant" et aurait profité de sa visite éclair chez Donald Trump, ce week-end, à Mar-a-Lago pour faire avancer la conclusion d’un contrat d'un milliard et demi d'euros avec la société SpaceX d' Elon Musk pour fournir des télécommunications sécurisées à l'Italie. Une info du journal La Repubblica.On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil à La Croix, qui a suivi deux enseignantes intervenant en prison. Deux profs aux côtés de ceux qu’elles appellent les "fracassés de la vie" et dont la mission est essentielle pour aider les détenus à se réinsérer. Malik, par exemple, a décroché deux CAP en boulangerie et en maintenance et dit que ces cours en prison, "c’est la main de la République qui (lui) été tendue". Le grand écrivain français Victor Hugo disait, lui, qu’ouvrir une école, c’est "fermer une prison".Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une de la presse, ce jeudi 26 décembre, les nouveaux ministres très à droite du nouveau gouvernement Bayrou, confronté à la reconstruction de Mayotte. L’angoisse des familles d’otages et le désespoir des habitants de Gaza, alors que les discussions entre le Hamas et Israël, qui s’accusent mutuellement de bloquer les négociations, piétinent. Et les bienfaits de l’attention portée à la nature en hiver. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…A la Une de la presse, les négociations entre le Hamas et Israël, qui s’accusent mutuellement de faire obstacle à la trêve à Gaza, et à la libération des otages. Alors que les discussions piétinent, les familles des otages s’alarment de ce que le moindre retard dans les pourparlers puisse "coûter des vies" et demandent à ce qu’un accord soit conclu le plus rapidement possible, d’après The Times of Israël.Pendant ce temps, l’Etat hébreu poursuit ses bombardements à Gaza, où les habitants continuent à enterrer leurs proches dans des fosses communes, faute de moyens. Al Araby Al Jadeed, panarabe de Londres, fait état de 120 fosses communes, au total, sur l’ensemble de l’enclave palestinienne.Gaza, où chaque jour qui passe compte son lot de victimes. Walaa Jumaa al-Afranji et Ahmed Saeed Salama, un couple de jeunes artistes, ont été tués hier, le jour de Noël dans un bombardement israélien contre le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza. Des frappes qui ont fait également au moins 11 autres victimes, selon le site panarabe Middle East Eye.Fuyant ces frappes, des centaines de milliers de Palestiniens tentent de survivre sous des tentes, où ils subissent la faim et le froid de l’hiver qui s’installe. The Guardian fait état du décès, la nuit de Noël, de la petite Sila, âgée de seulement trois semaines - le troisième bébé à mourir de froid dans les tentes de Gaza ces derniers jours, selon des médecins. Le quotidien britannique indique que les associations ne parviennent toujours pas à acheminer l’aide humanitaire suffisante pour les Gazaouis, qu’il s’agisse de nourriture ou de couvertures, de vêtements chauds ou de bois de chauffage. Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements et l'invasion terrestre de l’enclave par Israël ont tué plus de 45 000 Palestiniens, dont plus de la moitié étaient des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.En France, le nouveau gouvernement Bayrou prend ses marques, avec Bruno Retailleau toujours à l’Intérieur et son prédécesseur Gérald Darmanin désormais à la Justice. Cette nouvelle affiche fait la Une de Libération, qui compare Bruno Retailleau et Gérald Darmanin aux policiers de "Deux flics à Miami", la série américaine des années 80 - un duo qui risque de tourner au duel, selon Libé, en raison de leurs ambitions respectives – présidentielles notamment. Le journal ironise sur cette "paire fouettarde" installée par François Bayrou qui assume(rait) par ce double choix "une part un peu dissimulée de son profil de centriste : le souci très droitier de l’ordre".Libération relève que le Premier ministre "a bien tenté de faire diversion en insistant sur l’importance d’avoir placé Elisabeth Borne, venue de la gauche et l’Education nationale en tête de l’ordre protocolaire de ses ministres d’Etat". Mais le journal note que l’ancienne Première ministre "a reconnu ne pas être une spécialiste des questions d’éducation", alors que Bruno Retailleau comme Gérald Darmanin "ont, à l’inverse, construit leur identité politique sur le nécessaire retour à l’ordre". Le journal s’inquiète du risque de "surenchère droitière" entre les deux ministres, et son corollaire : "Préférer les peines de prison aux joies de l’école".Lui aussi a été Premier ministre et ministre de l’Intérieur : Manuel Valls est le nouveau ministre des Outre-mer. Dans son pays natal, l'Espagne, son retour en grâce surprend El Pais, qui s’étonne de voir Manuel Valls "refaire surface" après avoir été "mis à l’écart de la politique" par ses "échecs" en France et en Espagne. "Comme un chat, Manuel Valls semble avoir sept vies" : le journal évoque "la longue liste de problèmes en suspens" qui attend le nouveau ministres des Outre-mer "dans les territoires les plus reculés de France", à commencer par "la reconstruction de Mayotte", dévastée par le cyclone Chido.Mayotte, où des élus locaux dénoncent "l’écart" entre les annonces de l’État et le manque d’aide sur place. L’Humanité évoque le sentiment d’abandon et la colère des Mahorais, qui manquent toujours de nourriture, d’eau et d’électricité, dix jours après le passage du cyclone. L’envoyé spécial du journal, qui s’est notamment rendu dans le bidonville de Kawéni, en périphérie de Mamoudzou, rapporte que les pillages sont quotidiens, surtout dans les écoles, comme au collège de Kaweni 1, où il n’y a plus aucune table, ni aucune chaise, alors que les 1 500 élèves doivent reprendre les cours le 13 janvier, théoriquement.Dans La Croix, des enseignants racontent ne pas savoir ce que sont devenus la plupart de leurs élèves. Certains ont tenté de les contacter par message ou en se rendant dans leur quartier, mais n’en ont retrouvé qu’une petite partie, et "l’ampleur de la catastrophe, disent-ils, leur fait redouter le pire". Dans les décombres laissés par le cyclone Chido, d’autres habitants réclament, eux, l'expulsion des sans-papiers, dont la plupart viennent des Comores voisines. The New York Times fait notamment état des propos de la responsable d'une organisation de défense des droits des habitants de Mayotte, Safina Soula, qui avait " fermement soutenu ", l’année dernière, l’opération "Wambushu" lancée par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérald Darmanin, pour détruire les bidonvilles et expulser les immigrés sans papiers, et qui a qualifié le cyclone Chido de "Wuambushu divin".On ne se quitte pas là-dessus. Si cette riante actualité, les nuits à rallonge et le froid glacial dans l’hémisphère nord vous donnent le blues, je vous recommande de jeter un cil au Guardian, qui annonce que des chercheurs canadiens cherchent à vérifier actuellement les effets d’une astuce toute simple pour se remonter le moral lorsque les jours sont courts et que le froid s’est installé. De quoi s’agit-il me demanderez-vous ? De vérifier si le simple fait de prêter un peu plus d’attention à la nature, y compris en milieu urbain – l’arbre givré à côté de l’immeuble, les empreintes d’animaux sur le trottoir enneigé, ou les glaçons suspendus aux toits, procure un regain d’énergie, un peu plus de bien-être - la possibilité, comme l’écrivait Albert Camus, de "découvrir en (soi), au milieu de l'hiver, un invincible été".Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une de la presse, ce mardi 24 décembre, les réactions des quotidiens français et étrangers à la nomination du gouvernement de François Bayrou. Un nouvel exécutif accueilli sans enthousiasme. Et les vœux de la presse pour Noël. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…A la Une de la presse, les réactions à la nomination du gouvernement Bayrou, le quatrième de l’année. Un nouveau gouvernement au pied du sapin. Le Figaro évoque un gouvernement de la "dernière chance", "pour faire adopter un budget début 2025 et éviter une nouvelle censure". Le nouveau Premier ministre a choisi des "poids lourds" venus de la gauche et de la droite. Mais leur "stature" permettra-t-elle à François Bayrou de garder son poste ? Le Parisien/Aujourd’hui en France estime que les "personnalités d’expérience" choisies pour ce gouvernement "ont les reins suffisamment solides pour affronter l’hostilité et même la violence" à l’Assemblée, mais qu’il n’est pas "certain" que ce soit "un gage de durabilité". Parmi ces "poids lourds", l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, et les ex-Premiers ministres Manuel Valls et Elisabeth Borne: Le journal local La Dépêche du Midi se demande lui aussi si cela sera "suffisant pour éviter la censure".Des "ex" de retour, des sortants reconduits... Les oppositions dénoncent un manque de nouveauté et d’ouverture. Un gouvernement sous le sapin ou sentant le sapin ? L’Opinion parle d’un gouvernement au "passé recomposé", qui ne plaît pas beaucoup à la Marianne de Kak, dépitée par ce cadeau "Vinted", de seconde main. Un gouvernement de "revenants" : Libération critique un exécutif "penchant nettement à droite, et sous surveillance du RN" - un "pari des vieux de la vieille", qui ne garantit pas à ce gouvernement d’éviter "une censure rapide", selon Libé. Un gouvernement "zombie", un exécutif "toujours minoritaire et soumis au bon vouloir du RN", estime Mediapart. L’Humanité prédit déjà un "échec assuré" : "Rescapés du gouvernement Barnier, recyclés de la Macronie, Bayrou reprend l’équation politique qui a conduit à la censure", cingle le journal.A l’unisson de la presse française, le quotidien suisse Le Temps évoque un gouvernement constitué d’hommes et de femmes "d’expérience", mais où "la gauche est quasi absente". "Bayrou sous la menace du même sort que Barnier", juge également le journal belge Le Soir, qui relève que l’annonce, hier, de ce nouveau gouvernement, est intervenue alors que le pays tout entier observait une journée de deuil national en hommage aux victimes de Mayotte - une "rupture" avec la tradition.Aux Etats-Unis, The Washington Post relève le paradoxe de ce gouvernement, "chargé de maîtriser les finances du pays et de le sortir de sa crise politique mais (dont) plusieurs responsables-clés (sont restés) à leur poste". "Rien de très nouveau dans ce nouveau gouvernement", selon la version européenne de Politico. Le site américain voit dans la "fragilité" du gouvernement Bayrou une source "d'énormes problèmes" à venir pour Emmanuel Macron, "en poste jusqu'en 2027 mais de plus en plus impopulaire et à la tête d'un pays qui commence à paraître ingouvernable", ce qui inquiète l'Union européenne. Impopularité à l’Elysée, et impopularité à Matignon: le journal italien La Repubblica voit mal comment François Bayrou, "qui n’a même pas eu l’ombre d’une lune de miel avec les Français", notamment à cause de ses multiples gaffes, va pouvoir "survivre" politiquement. "Certains l'appellent déjà "Bayrousina", et l'allusion à la bataille de la Bérézina qui fut fatale à Napoléon et à son armée n'est certainement pas un compliment", ironise le journal.On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous laisser filer sans vous souhaiter un très joyeux Noël avec Le Télégramme, qui a sorti ses plus belles décos pour l’occasion. La presse locale française met à l’honneur les traditions du réveillon et ses inconditionnels, comme Marie-Christine Peffer, collectionneuse depuis un quart de siècle de figurines et d’automates de Noël, qu’elle partage volontiers avec ses voisins et les lecteurs du Parisien. Il y en a pour tous les goûts. Dans un registre plus novateur, le Huffington Post revient sur l’initiative d’une ONG suédoise qui milite pour des fêtes sans alcool - notamment parce que les enfants pâtissent souvent de la consommation d’alcool des adultes autour d’eux. "L’initiative “Vit jul” (Noël blanc en suédois), défend le droit de tous les enfants de vivre un Noël sûr et sécurisant", expliquent ses organisateurs. Une initiative qui permet, en plus, de prendre un peu d’avance sur le "Dry january", le mois de janvier sans alcool, et autres bonnes résolutions de début d’année, dont The Guardian rappelle qu’elles peuvent être prises, de toute façon, à n’importe quel moment de l’année - dès le mois de décembre, en février ou en juillet. Bref, pas de pression, l’important étant, tôt ou tard, de changer… Ou pas.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une de la presse, ce lundi 23 décembre, l’attente de la formation du gouvernement de François Bayrou. La journée de deuil national en France, en hommage aux victimes du cyclone Chido, à Mayotte. Les déclarations d’ouverture tous azimuts du nouvel homme fort de la Syrie. Les Massaïs de Tanzanie dans le viseur du gouvernement. Et quelques conseils pour des réveillons en toute sécurité. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…À la Une de la presse, la journée de deuil national en France, en hommage aux victimes du cyclone Chido, à Mayotte. "Une première pour un événement climatique sous la Vème République" : Le Figaro rappelle qu’avant 1958, la France n’avait connu qu’un seul deuil national, après les inondations dans le Midi de 1930, qui avaient fait des centaines de morts. Alors que le nombre de victimes à Mayotte reste inconnu, La Croix évoque un département "dévasté pour longtemps", où les conditions de vie minimales "ne sont toujours pas assurées", une semaine après le cyclone. Une situation que La Croix explique en partie par les coupes budgétaires qui ont "considérablement dépouillé" les armées françaises depuis vingt ans, avec une réduction d’environ 20% de leurs forces dans les territoires d’Outre-mer, rien qu’entre 2000 et 2015.Une journée de deuil national, mais toujours pas de gouvernement d’"union nationale". D’après Le Figaro, le futur exécutif de François Bayrou "devrait ressembler à l’alliance macronistes-LR de Michel Barnier", son prédécesseur. Autrement dit, un gouvernement très loin de la grande coalition "pluraliste" voulue par le président du Modem. Le Premier ministre souhaitait aussi nommer son gouvernement hier. Encore loupé. Selon Le Parisien/Aujourd’hui en France, les tractations s’enlisent et bloqueraient toujours "sur quelques profils"; mais le journal dit espérer un "verdict" pour aujourd’hui. "La nouvelle équipe se fait toujours attendre" et Libération ironise sur ces étranges "vacants de Noël".Au Proche-Orient, le nouvel homme fort de la Syrie lui, ne chôme pas, et poursuit les gestes d’ouverture. Hier, Ahmad al-Chareh a reçu le leader druze libanais, Walid Joumblatt. L’Orient Le Jour parle d’un déplacement "historique", le premier d’un chef politique libanais depuis la chute de Bachar el-Assad, dont le régime est accusé d’avoir assassiné le père de Walid Joumblatt, en 1977. Le journal fait état de la promesse d’Ahmad al-Chareh de ne plus exercer d’"influence négative" au Liban et de tourner la page des "années de tutelle assadienne", marquée par une longue liste d’assassinats, de Kamal Joumblatt à Rafic Hariri.Les bouleversements en Syrie, qui éclipsent toujours la poursuite de la guerre à Gaza. Le quotidien israélien Haaretz, qui a publié la semaine dernière une enquête accablante sur les exactions de soldats israéliens dans l’enclave palestinienne, s’alarme de ce que beaucoup de ses compatriotes ne parviennent pas à "concilier" le fait que le Hamas ait commis "le massacre brutal du 7-Octobre" et "l’affirmation qu’Israël opère dans la bande de Gaza contre toute morale humaine". "Nier les témoignages sur ce qui se passe là-bas n'aide pas Israël sur la scène internationale et contribue à légitimer les crimes et les injustices qui ternissent le caractère moral et humain du pays tout entier", dénonce le journal.Dans le nord de la Cisjordanie occupée, des opérations des forces spéciales palestiniennes, cette fois, ont fait au moins quatre morts, depuis le début du mois. Selon l’Autorité palestinienne citée par Le Monde, ces "opérations" contre le bataillon Jénine, qui rassemble différentes factions armées visaient des "hors-la-loi", accusés d’emprunter "la voie de l’Etat islamique". Le journal indique que l’unité d’élite 101 des forces de sécurité palestiniennes, formée par les armées américaine et canadienne, aurait coordonné ces opérations "en amont avec des Américains", selon le site d’info israélien Walla. L’analyste Tahani Mustafa explique qu'"avant l’arrivée de Trump au pouvoir, le président (palestinien) Mahmoud Abbas veut s’attirer les bonnes grâces du futur président pour conserver les financements des Etats-Unis, et prouver, par une démonstration de force, qu’il pourrait participer à la gestion de Gaza après la guerre".Un mot, pour terminer, du grand reportage du Wall Street Journal sur les Massaïs de Tanzanie. Le quotidien américain rapporte que le gouvernement tanzanien a commencé à expulser une partie des quelques 110 000 Masaïs de la zone de conservation de Ngorongoro, adjacente au parc national du Serengeti, au motif que ces éleveurs de bovins semi-nomades constituent une menace pour la savane et les points d’eau - un écosystème essentiel pour les traditionnels safaris, mais aussi, désormais, pour plusieurs projets de crédit carbone, qui attirent chaque année plus d'un milliard de dollars d'investissements étrangers en Tanzanie. Les Massaïs accusent le gouvernement de favoriser les revenus liés au tourisme, aux investisseurs et aux groupes de protection de la nature étrangers au détriment de leurs moyens de subsistance et de leur mode de vie. Selon des experts et militants des droits des autochtones, les Massaïs sont le dernier peuple en date à être pris dans l’impasse entre "le tourisme, la protection de la biodiversité et les objectifs climatiques mondiaux".Dans la série "ces dangers qui nous menacent", quoique dans un registre nettement moins dramatique, Le Parisien/Aujourd’hui en France met en garde contre les incidents liés aux traditions de Noël. Attention au risque d’incendie avec les guirlandes du sapin, surtout quand il est bien sec, aux petits objets cadeaux avalés par les enfants, et bien sûr… à l’ouverture des huîtres et aux bouchons de champagne, dont la pression est environ trois fois supérieure à celle d’un pneu de voiture, selon une étude du British Medical Journal. Petit conseil de la Revue de presse : pour des réveillons en toute sécurité, choisissez la sobriété – c’est bon pour la planète, et bon pour votre santé!Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la une de la presse de ce vendredi : le courage d'une femme, salué dans le monde entier, et une centrale enfin connectée. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…Gisèle Pélicot est devenue un symbole mondial de la lutte contre les violences faites aux femmes. La presse française salue le courage de la septuagénaire, après le verdict du procès des viols de Mazan. Les 51 accusés ont été reconnus coupables. Le Parisien en fait sa une. Libération évoque le "courage" de Gisèle Pélicot et reprend ses mots à la sortie de la salle d'audience. À lire aussiProcès des viols de Mazan : après le verdict, Gisèle Pelicot dit respecter la décision de la courLe procès des viols de Mazan a une résonance mondiale : The Guardian et The Daily Mail rendent hommage à la détermination de Gisèle Pélicot. Der Tagesspiegel titre sobrement : "Le courage face à la honte".Reste désormais une question : quelles leçons tirer de ce verdict ? Le Soir, en Belgique, appelle la classe politique française à adopter des lois pour prendre en compte les violences faites aux femmes.À lire aussiVerdict des viols de Mazan : les féministes se sentent "humiliées", la défense satisfaiteEnfin, toujours en France, Aujourd'hui en France évoque la mise en service de l'EPR de Flamanville, après plus de 10 ans de retards. Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7 h 20 et 9 h 20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la une de la presse ce jeudi : le courage d'une femme avant un verdict attendu et historique, un ancien président définitivement condamné, et un meurtrier confondu par Google. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…"Merci Madame". C'est par ce titre sobre et une photo en noir et blanc que l'Humanité rend hommage à Gisèle Pélicot. Cette femme droguée et violée pendant des années par des dizaines d'inconnus recrutés par son mari fait la Une d'une grande partie de la presse. Libération revient sur ce procès hors normes, dont le verdict est attendu ce jeudi. "Un verdict pour l'histoire", selon le quotidien. La Croix y voit aussi le procès d'une génération et une prise de conscience d'une impunité face aux viols. Résonnance mondiale pour ce procès, Der Tagesspiegel évoque "une affaire qui a changé la France".À lire aussiProcès des viols de Mazan : des peines de quatre à 20 ans de prison requises contre les 51 accusésLe Figaro, de son côté, évoque la condamnation définitive de Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des écoutes. Trois ans de prison, dont un ferme, pour l'ex-président reconnu coupable de corruption et de trafic d'influence. Le Soir y voit la preuve que personne n'est au-dessus des lois. Même son de cloche pour Libération. Le quotidien rappelle également que Nicolas Sarkozy va saisir la Cour européenne des droits de l'homme.Enfin, El Pais nous livre une histoire rocambolesque. Celle d'un meurtrier identifié grâce à Google Maps. Une photo de l'application montre un homme charger un colis suspect dans le coffre de son véhicule. Il s'agissait d'un homme tué et démembré. La police a pu confondre le meurtrier grâce à des messages et à cette photo.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7 h 20 et 9 h 20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
À la Une de la presse, mercredi : les réactions à l’explosion qui a tué le général Kirillov et son assistant, mardi à Moscou. Un attentat revendiqué par les services ukrainiens, alors que les troupes russes poursuivent leur avancée sur le terrain ; les débuts laborieux de François Bayrou à Matignon ; une rubrique justice bien remplie ; et une étude sur la vie pas si rêvée des princesses Disney. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…À la Une de la presse, mercredi 18 décembre : les réactions à l’explosion qui a tué le général Kirillov et son assistant, mardi à Moscou. Un attentat revendiqué par les services ukrainiens.The Financial Times annonce la mort du "général en charge des armes chimiques du Kremlin", en précisant que Kirillov est "le plus haut gradé militaire russe assassiné depuis le début de l’invasion de l’Ukraine", qui l’accuse d’avoir commis des "crimes de guerre". Des accusations balayées par le Kremlin. The Guardian, autre quotidien britannique, estime lui que cet "assassinat ciblé n'est pas un acte injustifié mais une conséquence de l'offensive russe en cours et du droit de l'Ukraine à se défendre en vertu du droit international". Un assassinat qui ne changera pas, toutefois, le cours de la guerre, d’après le Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Les attaques en Russie attribuées à l’Ukraine ont été considérées comme un moyen de déstabiliser l’élite russe et peut-être de la retourner contre Poutine". "Mais rien de tout cela n’est arrivé jusqu’à présent" : "Les officiers tués ont été remplacés et toute trace d’opposition a été réprimée par le Kremlin", constate le quotidien allemand.Cette analyse semble confirmée par la réalité sur le terrain. Le Figaro, qui s’est rendu dans les régions de Zaporijjia et Donetsk, affirme que la Russie a "de plus en plus recours" aux gaz nocifs "pour contraindre les Ukrainiens à évacuer leurs tranchées". D’après le journal, "la moitié des gaz employés restent non identifiés" mais "plusieurs cas d’utilisation d’ammoniaque et de chloropicrine ont été relevés". La Croix, fait état, lui, de l’augmentation "sans précédent", depuis un an, du nombre d’exécutions de soldats ukrainiens, faits prisonniers par l’armée russe, des faits confirmés par l’ONU dont "les raisons demeurent méconnues", mais au sujet desquels l’Ukraine dit soupçonner une "tolérance criminelle, voire une politique délibérée de Moscou".À noter aussi ce mercredi matin, sur le dossier ukrainien, l’entretien de Volodymyr Zelensky avec les lecteurs du journal Le Parisien, où le président ukrainien évoque l’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison-Blanche. "Peu importe le nombre de présidents ou de Premiers ministres qui voudraient décréter la fin de la guerre, nous ne cèderons pas, et nous n’abandonnerons pas notre indépendance", assure-t-il.La presse française, qui revient largement, ce matin, sur les débuts difficiles de François Bayrou à Matignon. "Mayotte, gouvernement, Bayrou déjà sous pression" : d’après Le Figaro, le nouveau Premier ministre devrait présenter son équipe "dans les jours qui viennent". Des tractations qui s’éternisent, mais aussi plusieurs "faux pas" qui auraient "agacé" Emmanuel Macron, dixit L’Opinion, où le dessin de Kak montre les deux hommes se regardant en chiens de faïence dans un ascenseur, une sonnerie prévenant que la charge maximum autorisée est d’un seul "méga-ego". "Bayrou : le cumul des couacs" : "Les débuts du Béarnais à Matignon ne respirent pas l’état de grâce", euphémise Libération.Dans la presse, également, la mobilisation de plus de 300 personnalités demandant à la justice française de ne pas extrader un militant antifasciste albanais vers la Hongrie. Dans une pétition publiée par Mediapart, les signataires demandent à ce que Rexhino Abazaj ne soit pas expulsé vers la Hongrie de Viktor Orban, en raison des "violations systémiques de l'État de droit" dans ce pays. Ce militant a été arrêté le mois dernier à Paris, en vertu d’un mandat d'arrêt européen émis par la Hongrie, qui l’accuse de violences lors d’une manifestation anti-fasciste à Budapest en 2023 – mandat d’arrêt examiné ce mercredi par la cour d’appel de Paris.La justice française devant laquelle la FIDH a déposé, mardi, une plainte contre un soldat franco-israélien accusé de "crimes de guerre et de crimes contre l’humanité" à Gaza. D’après Le Monde, Yoel O. est soupçonné d’être l’auteur d’une vidéo montrant des détenus palestiniens, dont au moins un présentait des signes de tortures, notamment des lacérations dans le dos.Plainte déposée aussi mardi par cinq familles palestiniennes aux États-Unis contre le Département d’État concernant l’aide militaire américaine à Israël. Le site d’info Middle East Eye précise que ces familles fondent leurs poursuites sur la loi Leahy, une loi interdisant d’armer les forces de sécurité étrangères accusées de violation des droits de l’Homme.Les tribunaux américains, qui vont se prononcer aussi sur la plainte déposée mardi par Donald Trump contre le Des Moines Register pour avoir publié un sondage prédisant la victoire de Kamala Harris dans l’État d’Iowa. Motif invoqué : "Pratique commerciale trompeuse" commise en vue d’une "interférence électorale éhontée". Trois jours après avoir obtenu 15 millions de dollars de la chaîne de télé ABC, propriété du groupe Disney, qui a préféré mettre fin aux poursuites pour diffamation engagées par l’ex-président, Donald Trump confirme sa volonté de mettre ses menaces à exécution. "Le président-élu a déclaré qu'il utiliserait son pouvoir pour punir ceux qui, selon lui, lui ont fait du tort. Ces objectifs commencent à prendre de l'ampleur", alerte The New York Times.On ne se quitte pas là-dessus. On a évoqué le groupe Disney – et qui dit Disney dit princesses Disney, bien sûr. Le quotidien gratuit 20 Minutes rapporte que, selon une (très) sérieuse étude du British Medical Journal, plusieurs de ces princesses seraient "confrontées à de graves problèmes de santé si elles évoluaient dans la vraie vie". Blanche-Neige, par exemple, très isolée avant de rencontrer les sept nains, au risque de souffrir de dépression ; ou encore la Belle au bois dormant, endormie pendant des années et des années, susceptible de développer un diabète, une obésité, voire des escarres. Les auteurs de cette étude suggèrent aux princesses de pratiquer la méditation de pleine conscience ou de consulter un thérapeute avant d’envisager de rencontrer le prince charmant, de vivre heureuses et d’avoir des tas d’enfants.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7 h 20 et 9 h 20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
A la Une de la presse, ce mardi 17 décembre, Gaza, dont "il ne reste plus grand-chose". La lutte pour la survie des rescapés de Mayotte, trois jours après le passage du cyclone Chido. L’espoir des Syriens d’obtenir le soutien de la communauté internationale, alors que de multiples dangers menacent leur pays, notamment le risque d’une résurgence de l'organisation Etat islamique. La Serbie accusée d’espionner les téléphones de militants et de journalistes. Et les limites du chantage au Père Noël... Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…A la Une de la presse française, la lutte pour la survie des rescapés de Mayotte, trois jours après le passage du cyclone Chido. Des habitants qui manquent déjà, ou vont très vite manquer de tout, d’eau potable, de nourriture, d’électricité : La Croix alerte sur "l’urgence" à Mayotte, où l’Etat a mobilisé l’armée. Le Parisien/Aujourd’hui en France évoque une "course contre la mort" et les craintes d’un drame sanitaire dans le département le plus pauvre de France.Mayotte désormais "en miettes", d’après Libération, qui revient sur le décompte "très difficile" des victimes dans cet archipel qui compte officiellement 320 000 habitants, auxquels il faut ajouter quelques 100 000 à 200 000 clandestins vivant dans des bidonvilles sans être répertoriés nulle part. Des migrants illégaux, mais pas seulement, qui s’entassaient notamment à Kawéni, en périphérie de Mamoudzou, où seules 5 000 personnes auraient rejoint des abris avant le passage du cyclone sur les quelque 20 000 estimées. C’est là que s’est rendu Le Monde, qui raconte l’immense détresse d’habitants, dont la vie était déjà très précaire avant le passage du cyclone. Faridi Hassan, un Comorien sans-papiers tente de reconstruire son "banga", sa cahute, avec de vieilles tôles ramassées dans la rue, mais deux jours après la catastrophe, il n’avait déjà plus rien. "J’avais 50 euros, mais j’ai acheté des clous et à manger, maintenant je suis à sec. On attend de l’aide", s’angoisse-t-il.Eux aussi attendent de l’aide. Dans un pays où tout est à reconstruire, les Syriens espèrent le soutien de la communauté internationale. Le nouvel homme fort du pays, Ahmed Al-Charaa, a notamment rencontré l’envoyé spécial de l’ONU, qui dit vouloir fournir toute l’assistance nécessaire au peuple syrien. D’après le journal libanais L’Orient Le Jour, plusieurs personnalités ayant aussi rencontré le chef de HTC dressent "un portrait plutôt flatteur, pour le moment, de celui qui pourrait devenir le prochain président syrien". "C’est un homme qui semble réaliste", estime l’un de ces interlocuteurs. Tous, en tout cas, décrivent un homme "qui suit de près les évolutions internationales et régionales", et qui mettrait "un accent particulier sur le maintien de l’unité de la Syrie". "Il est bien conscient des dangers qui existent et des forces qui tentent de diviser la Syrie ou de l’affaiblir", assure une source proche du nouveau leader.Parmi ces dangers, un possible renouveau de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie. D’après Le Monde, c’est une inquiétude dont ont fait part les services de renseignement français dans une note de synthèse transmise notamment au Quai d’Orsay. Selon ce document, "aucun risque de "projection" de commandos islamistes sur le sol européen" ne serait mentionné "dans l’immédiat", mais ses auteurs estiment que les bouleversements en cours pourraient "permettre à l’EI de reconstituer ses troupes et ses moyens, ainsi qu’à des groupes djihadistes concurrents de s’affirmer".Les bouleversements en Syrie relèguent au second plan la guerre à Gaza. Alors que les négociations entre Israël et le Hamas semblent avancer, l’armée israélienne continue de frapper durement le territoire palestinien. Le journal saoudien Arab News cite le chiffre de 45 000 morts, avancé par le ministère de la Santé de Gaza. Gaza, dont "il ne reste plus grand-chose", selon Libération, qui rapporte que ses habitants "s’apprêtent à braver le froid sans abri adéquat", alors que "les pluies parfois torrentielles mettent toute habitation de fortune en danger". Le journal mentionne les nombreuses vidéos amateurs "tournées au milieu de l’horreur", et diffusées sur les réseaux sociaux, "où il y a presque toujours des mineurs". D’après l’ONU, dix enfants perdent au moins une de leurs jambes chaque jour à Gaza.Un mot, pour terminer, de ces révélations d’Amnesty International sur l’utilisation, par la Serbie, de logiciels espions pour pénétrer illégalement dans les téléphones de militants et de journalistes. Dans un rapport publié hier et relayé par nos confrères de France Info, l’ONG affirme que des militants d'opposition et des journalistes d'investigation ont vu leur portable infecté par un logiciel inconnu, NoviSpy, alors qu'ils rencontraient les services de sécurité ou se trouvaient en détention. D’après Amnesty International, pour installer ce logiciel, les autorités serbes ont d'abord recours à d'autres logiciels conçus par l’entreprise israélienne Cellebrite, permettant de "déverrouiller un téléphone", de "l'infecter avec un logiciel espion" et d'en extraire "des données disponibles". Dans un entretien au journal Novas, le journaliste d'investigation Slaviša Milanov raconte que son appareil a été infecté lors d'une garde à vue, effectuée "sous prétexte d'un test d’alcoolémie pour déceler une éventuelle conduite en état d’ébriété". A sa sortie du commissariat, il avait constaté que son téléphone, remis éteint à l’accueil, "semblait avoir été trafiqué", et que "ses données téléphoniques étaient désactivées".On ne se quitte pas là-dessus. Je suis sûre que vous ne faites pas partie de ceshorribles parents qui font du chantage au Père Noël pour se faire obéir de leurs enfants. Et vous faites bien, parce que selon un sondage réalisé aux Etats-Unis, cite par le Huffington Post, il semblerait que la technique, aussi tentante soit-elle, soit rarement couronnée d’effets, voire s’avère préjudiciable. Plutôt que d’utiliser ce système de punition et de récompense, les spécialistes recommandent d’opter plutôt pour le "renforcement positif", "plus susceptible de façonner le comportement à long terme". Bref, laissez le père Noël en dehors de tout ça. D’autant qu’il reste toujours la possibilité d’appeler à la rescousse… le père Fouettard.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
À la Une de la presse, ce lundi, le passage dévastateur, samedi, du cyclone Chido à Mayotte, où des secours acheminés par pont aérien ont commencé à arriver, dimanche. Le bilan risque d'être très lourd. Également dans l'actualité, l’argent du clan Assad, la décision du gouvernement israélien de fermer son ambassade à Dublin et un exploit très haut perché. Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…À la Une de la presse ce lundi 16 décembre, le passage, samedi, du cyclone Chido à Mayotte, où des secours acheminés par pont aérien ont commencé à arriver, hier.Le passage du cyclone a causé probablement "plusieurs centaines, peut-être un millier, voire plusieurs milliers de morts" et des rescapés confrontés à "une vision de fin du monde", notamment à Mamoudzou, la plus grande ville de l’archipel.Libération évoque un événement météorologique "exceptionnel, certes", mais aussi l’"énorme responsabilité de l’homme" par "sa contribution au dérèglement climatique", qui crée "un gros réservoir d’énergie disponible (dans les océans) pour les cyclones". L’homme a aussi "laissé sombrer le département (de Mayotte) dans la misère alors que toutes les sonnettes d’alarmes étaient tirées depuis des mois et même des années".L’Humanité dénonce des "défaillances de l’État à tous les étages" dans ce département le plus pauvre de France.L’inquiétude des minorités ethniques et religieuses en SyrieÀ la une également ce matin, l’inquiétude des minorités ethniques et religieuses en Syrie, où les chrétiens ont célébré hier leur première messe depuis la chute de Bachar al-Assad. Le journal saoudien Arab News fait état d’un "retour à la normale" dans la ville portuaire de Lattaquié, où des chrétiens ont assisté à une messe et exprimé leur espoir que les nouveaux dirigeants, majoritairement musulmans sunnites, respecteront leur religion.La Croix, quotidien chrétien français, évoque "un saut dans l’inconnu" pour cette minorité, qui se sent "tiraillée" entre l’espoir et le souvenir des "exactions commises ces dernières années par les groupes jihadistes". Leur peur est partagée par deux autres minorités ethnico-religieuses, les Druzes, dont les représentants de six villages situés près des hauteurs du Golan occupé et annexé par Israël, dans le sud-ouest de la Syrie auraient annoncé préférer vivre sous domination israélienne plutôt que celle des islamistes, selon L’Orient-Le Jour.Les alaouites, la communauté dont est issu le clan Assad, sont également inquiets et redoutent la "fitna", les violences entre communautés. Interrogés par nos confrères de France Info, certains disent avoir "honte" d’être alaouites, tandis que d’autres déclarent que tout ce qu’ils demandent, "c’est qu’on ne (leur) fasse pas payer le prix des méfaits d’Assad".À la recherche des actifs de Bachar al-AssadBachar al-Assad aurait trouvé refuge en Russie, où il aurait fait transférer des centaines de millions de dollars entre 2018 et 2019. C’est ce que révèle The Financial Times, qui a découvert des documents prouvant que son régime a envoyé, par avion, près de deux tonnes de billets de banque en coupures de 100 dollars et 500 euros à Moscou, d'où ils ont été transférés dans des banques russes sanctionnées, entre 2018 et 2019. Le montant total atteindrait 250 millions de dollars, ventilés sur 21 vols. cela correspond au montant de la dette contractée auprès du Kremlin pour son soutien militaire, selon The Financial Times, qui révèle aussi que plusieurs proches du dictateur syrien, ayant fait main basse sur l’économie et prospéré dans le trafic de drogue, ont par ailleurs secrètement acheté, dans le même temps, plusieurs actifs en Russie, notamment immobiliers.S’agissant du trafic de la drogue, The Times, autre quotidien britannique, annonce la découverte la semaine dernière à Douma, dans la banlieue de Damas de soixante tonnes de pilules de Captagon, un stimulant de type amphétamine, dans une usine défendue par la "garde prétorienne" du général Maher al-Assad, le frère de Bachar al-Assad. La découverte a été faite par des rebelles syriens.D’après le journal, la drogue était cachée dans de faux fruits, et prête à être exportée en contrebande en Jordanie et en Arabie saoudite. Le trafic est évalué à 5 milliards de dollars par an.The Wall Street Journal annonce le lancement d’une "chasse mondiale" pour retrouver les milliards de dollars cachés par la famille Assad "pendant plus d’un demi-siècle de règne despotique". Le quotidien américain évoque "des biens immobiliers de luxe en Russie", mais aussi "des hôtels de charme viennois ou encore un jet privé à Dubaï" - des actifs que des avocats spécialisés dans les droits de l'homme disent vouloir retrouver, "dans l'espoir de les récupérer pour le peuple syrien".Israël annonce la fermeture de son ambassade à DublinEnfin, Israël a annoncé dimanche 16 décembre la fermeture de son ambassade à Dublin. Yediot Aharonot, quotidien israélien, explique cette décision par la "détérioration", depuis plus d’un an, des liens avec l’Irlande, présentée comme un pays "hostile" à Israël en raison de sa décision de reconnaître l’État palestinien, de stopper les investissements dans des entreprises israéliennes, et de son refus supposé de reconnaître les crimes du Hamas.Haaretz, journal de gauche israélien, estime que l'Irlande "semble avoir été choisie pour servir d'exemple", alors que d’autres États, comme l'Espagne et la Norvège ont également reconnu la Palestine en mai dernier. "La décision du ministre des Affaires étrangères Gideon Saar de fermer l'ambassade d'Israël à Dublin a eu pour effet de faire les gros titres des journaux. C'était peut-être son intention depuis le début", critique le journal, en mentionnant ses difficultés actuelles "pour conserver sa place sur la scène politique" israélienne.De son coté, l’Irlande a répondu qu'elle ne fermera pas son ambassade à Tel-Aviv, et The Irish Independent exprime son regret de voir "la diplomatie rompue". "La position de l'Irlande sur les actions d'Israël à Gaza n'est pas motivée par la malveillance", plaide le journal. "Parfois, les meilleurs amis sont ceux qui n'ont pas peur de dire des vérités dérangeantes".Le Figaro revient sur l’incroyable exploit accompli le mois dernier par le funambule français Julien Roux. Cet ancien snowboarder a battu un record en marchant sur une sangle de 20 m de long et 2,5 cm de large accrochée entre deux montgolfières à 4 832 m au-dessus du niveau de la mer, 26 m au-dessus du toit de l’Europe, le mont Blanc. Après un peu moins de 4 minutes sur le fil, puis un atterrissage en parachute, le jeune homme s’est dit prêt à relever de nouveaux défis. Toujours plus haut.Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
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