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De vive(s) voix
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De vive(s) voix

Author: RFI

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Une émission consacrée à la langue française dans le monde et aux cultures orales. Un rendez-vous quotidien du lundi au jeudi, pour rendre plus vivant notre rapport à la langue, et être la vitrine des initiatives en faveur de la francophonie. Une émission consacrée à la langue écrite qui vit, s’adapte, se développe. Mais aussi une émission où la langue parlée, blablatée, tchatchée, déclamée et murmurée aura toute sa place. En compagnie d’historiens, linguistes, traducteurs, artistes… ce nouveau rendez-vous sur RFI sera aussi celui de l’oralité : ce qui est émis, qui est énoncé de vive voix. Théâtre, slam, poésie sonore, contes, traditions orales… Émission présentée par Pascal Paradou, en collaboration avec Cécile Lavolot. Réalisation : Laura Pinto. Et en podcast sur www.rfi.fr. *** Diffusions du lundi au jeudi : à 13h30 TU vers toutes cibles ; 17h30 vers l'Afrique lusophone ; à 21h30 vers l'Afrique haoussa ; du lundi au jeudi à 22h30 vers Malabo/Bata. Le vendredi à 22h30 vers l'Afrique peul & lusophone & Malabo/Bata. Et le dimanche à 14h30 vers l'Afrique peul & lusophone & Malabo/Bata. (Heure de Paris = TU + 1 en grille d'hiver).

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Chaque année, a lieu la Journée internationale des professeurs de français (JIPF). Cette année, cette journée s'articule autour du thème : «Chanter, jouer, enseigner, la francophonie en musique». «Un amour pour une langue, c'est aussi une rencontre». Pour cette septième édition de la journée des profs de français, c'est le chanteur Benjamin Piat qui a été désigné comme parrain. Né le 24 avril 1985 à Angers, il grandit avec les chansons de Bernard Lavilliers, Henri Salvador et Charles Trenet. Il commence très tôt à se passionner de poésie, notamment pour Jacques Prévert. Il se met à composer ses premières chansons.  La musique est un outil merveilleux pour apprendre une langue de manière joyeuse.  Son premier album Boite à musique sort en 2013. L’échappée Belle, son deuxième album, en 2017. Puis sortiront Frenchy et Eldorado.  Son dernier album Bivouac dont les sonorités ont été inspirées grâce à une tournée au Moyen-Orient, est sorti en juin 2024.  Avec également le témoignage de Cynthia Eid, présidente de la FIPF (Fédération Internationale des Professeurs de Français) qui nous explique pourquoi ce thème de la francophonie en musique a été choisi. Elle nous détaille les nombreux défis auxquels doivent faire face les professeurs de français.  Vous pourrez également entendre les témoignages des professeurs de français recueillis par Adrien Delgrange. Quel avenir face à l'Intelligence Artificielle ?  Retrouvez l’enquête lancée par le journal Le français dans le monde, sur l’enseignement de langue et du français en 2050.  Sur le site aussi, le reportage d’Adrien sur les profs et l’Intelligence Artificielle, vous pouvez participer au webinaire sur l’éducation aux médias organisé avec la villa Albertine et le consulat à San Francisco et Los Angeles. Découvrez aussi la saison 2 du podcast En cours.  Programmation musicale : Les enseignants de la francophonie - Benjamin Piat  Faire danser le monde - Benjamin Piat. 
Dans son dernier roman, l'autrice Hala Moughanie revient sur l’explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020. C'était en 2020, il y a un peu plus de 5 ans, une explosion ravageait le port de Beyrouth et une partie de la capitale libanaise. Bilan : 235 morts, 6 500 blessés, 77 000 bâtiments détruits ou endommagés.   À lire aussiLiban: cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, une enquête et une reconstruction inachevées Le roman se passe sur 5 jours : du 4 août, jour de l'explosion, jusqu’au 8 août, date de la première manifestation pendant laquelle les Libanais manifestent leur colère. Les autorités parlaient alors de «négligence». L'autrice se trouvait à quelques kilomètres de la capitale ce jour-là, elle a entendu la déflagration. Ce qui a fait la particularité de ce moment-là, c'est son côté très soudain. Chacun vaquait à ses affaires. Aujourd'hui, il n'y a ni vérité, ni responsable dans cette affaire. «Elle a souhaité écrire ce texte immédiatement après ces évènements, ce qui lui confère selon elle une valeur de témoignage historique».  On ne peut pas être Libanais sans perdre quelque chose en chemin.  Les évènements sont narrés du point de vue d'un épicier, un survivant ; il habitait dans le périmètre qui a été soufflé, mais avait fermé sa boutique plus tôt ce jour-là... Le narrateur est persuadé d'avoir entendu des avions rafales ou F16, les «bestioles» qui donnent le titre au livre, survoler le port. Hala Moughanie avait cœur à ancrer la fiction dans une réalité quasiment intangible. Je cherche l'exactitude dans les faits, mais aussi de l'exactitude du ressenti et de l'émotion. Malgré la gravité du sujet, l'autrice parsème son roman d'ironie, de cynisme et d'humour noir. Utiliser ces formes d'humour m'a permis de mettre de la distance et de dire des choses vraies de manière très brutale que le sérieux ne permettrait pas. Invitée : l'autrice Hala Moughanie est née en 1980 à Beyrouth. De 1990 à 2003, elle vient à Paris et suit des études de littérature à La Sorbonne. En 2003, elle décide de retourner vivre au Liban, où elle enseigne et travaille comme journaliste. Elle se passionne pour le travail de mémoire dans une société post-guerre. Autrice de roman, elle écrit également des pièces de théâtre dont Tais-toi et creuse qui obtient le Prix RFI Théâtre en 2015.  Son dernier roman, Les bestioles a été publié aux éditions Elyzad.    Et comme chaque semaine, la chronique de Lucie Bouteloup décrypte les expressions de la langue française ! Alors, on se tient à carreaux et on écoute bien !  Une chronique enregistrée avec Géraldine Moinard des éditions Le Robert, et toujours avec la complicité des enfants de la classe de CM2 de l'École élémentaire Vulpian à Paris !   Programmation musicale : L'artiste libanaise Yasmine Hamdan avec le titre Hon extrait de l'album I remember, I forget.  
La Bibliothèque des mondes croisés a été inaugurée, en octobre 2025, au CCRI John Smith de Ouidah avec, notamment, un fonds dédié à l’histoire de l’esclavage.  C'est ici, à Ouidah, que plusieurs centaines de milliers d’esclaves ont emprunté la porte du non-retour, à quelques kilomètres de la ville.  John Smith, qui a donné son nom au centre, est le nom d’un citoyen américain, petit-fils d’un esclave parti avec la Clotilda, l'un des derniers bateaux de la traite négrière à partir vers les États-Unis, dans les années 1860. Lorsque l'esclavage a été aboli, son aïeul n'a pu retourner au Bénin, faute d'argent pour payer le voyage en bateau. John Smith, devenu maire de Prichard en Alabama, avait déclaré vouloir être enterré à Ouidah.  Y a-t-il encore des choses à découvrir sur la traite négrière ? Oui, selon Dieudonné Gnammankou, certaines thématiques n'ont pas été suffisamment explorées par les historiens comme celle de la réaction des Africains à l'arrivée des premiers navires négriers. Comment ont réagi les royautés et la population ? C'est une période mal connue.  Ouidah est considéré comme le deuxième pôle de la traite négrière sur le continent africain, la première étant l'Afrique Centrale. On estime qu'entre 1 million et 1 million et demi d'esclaves ont été déportés depuis la région de Ouidah. Ces esclaves partaient principalement au Brésil et dans les Antilles françaises (Saint-Domingue en particulier).  Un silence autour de l'esclavage partiellement brisé avec des projets, notamment celui de l'UNESCO initié en 1994, mais aussi grâce à cette bibliothèque dans laquelle on peut trouver de nombreux livres sur le sujet. Il faut que les jeunes connaissent leur histoire, c'est important, explique Rene Akobi alias Loizes. Pendant de nombreuses années, les jeunes ne s'y sont pas intéressés, car les ouvrages proposés étaient vieillots, précise Dieudonné Gnammankou. Aujourd'hui, se pose la question de la réparation, mais aussi des conséquences sur le continent africain d'aujourd'hui.    Invités : - Dieudonné Gnammankou, historien spécialiste de la traite négrière - Rene Akobi alias Loizes, plasticien et dessinateur de bandes dessinées. Il a consacré une - bande dessinée au thème de la traite négrière :  Akobi, Zomai, Marâtre, Mariage à paraître chez Dagan BD.    Programmation musicale : L'artiste Pépé Oléka avec le titre Sebla koko. 
Le groupe Feu ! Chatterton a sorti son quatrième album studio Labyrinthe, le 12 septembre 2025.  Du ciel, tombent des cordes… Faut il y grimper ou s’y pendre… Allons voir ce que la vie nous réserve… N’ayons peur de rien, peut-on entendre dans la chanson Allons voir sur le nouvel album du groupe Feu ! Chatterton.  Feu ! Chatterton est un groupe de rock français originaire de Paris, formé en 2011. Le nom du groupe rend hommage au poète anglais du XVIIIè siècle, Thomas Chatterton, «poète maudit» qui se donna la mort à l'âge de 17 ans.  Cette référence reflète bien leurs inspirations littéraires, mais aussi leur côté mélancolique : profondément mélancolique, mais aussi optimiste, précise Arthur Teboul, l'auteur des textes et chanteur du groupe.  Dans ce nouvel album Labyrinthe, ce sont en effet 13 chansons qui sont présentées comme un éloge du chemin, donc du mouvement «faire des chansons, c'est un artisanat, on se perd dans notre pratique. Si on ne laisse pas une idée germer, on l'étouffe tout de suite dans un monde tyrannisé par l'urgence. C'est une pratique salvatrice».   Invités :  Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu ! Chatterton et Sébastien Wolf, guitariste du groupe. Ils se sont rencontrés au lycée.  Arthur Teboul vient également de publier Que savions-nous faire de nos mains qui rassemble toutes les paroles du groupe aux éditions Seghers. Titres diffusés :  - Le labyrinthe  - Ce qu'on devient   - L’étranger (d’après un poème de Louis Aragon). Et la chronique Ailleurs nous emmène à Dakar, au Sénégal où le conteur Massamba Gueye nous parlera du podcast Mémoires de Tirailleurs, conçu et réalisé par de la Maison de l’Oralité et du Patrimoine «KËR LEYTI» à Dakar, en collaboration avec l’Ambassade de France à Dakar.
Dix ans après les attentats qui ont endeuillé Paris : que reste-t-il de la mémoire collective ? Le Théâtre de la Concorde a imaginé un mois autour de la thématique «faire corps» : pour ne pas céder à la haine et imaginer la vie d’après.  130 morts, plus de 350 blessés et plus encore si l’on compte les blessures invisibles, un traumatisme collectif, c’était il y a dix ans, les attentats de Paris, sur les terrasses du 11è arrondissement, au Carillon, au Petit Cambodge, À la bonne bière, Au comptoir Voltaire ou à la Belle Équipe et dans la salle de concert du Bataclan...  En cette journée de commémoration, comment vivre sans oublier, comment imaginer l’avenir, faire communauté : quels mots prononcer, quels mots penser... Le Théâtre de la Concorde, ancien café des Ambassadeurs, théâtre des Ambassadeurs puis espace Pierre-Cardin, est un lieu culturel situé dans le huitième arrondissement de Paris. Propriété de la Ville de Paris, il ouvre en mars 2024 sous la direction d'Elsa Boublil et propose chaque fois des spectacles (danse, théâtre, musique), rencontre, ateliers, débats et animations autour d'une thématique. Ce mois-ci, ce «théâtre citoyen» a choisi comme thème «faire corps et se souvenir» pour ne pas oublier les attentats qui ont endeuillé Paris en 2015 avec, notamment, la représentation de la pièce «Les consolantes» de Pauline Susini, une pièce créée en 2024 qui rassemble les voix de victimes, de leurs proches, de soignants, d’amis, d’inconnus. Comment le théâtre peut-il aider à traverser ensemble les traumatismes ? Cela pose aussi la question de ce que nous, collectivement, devons faire pour les victimes :  faut-il les consoler ? Invitées : Elsa Boublil, directrice du Théâtre de la Concorde et Pauline Susini, metteuse en scène du spectacle «Les Consolantes» qui donne voix aux victimes du 13 novembre.  Le texte de la pièce «Les Consolantes» est publié aux éditions de l’Avant-Scène Théâtre, et sera jouée la pièce au Grand Parquet à Paris, les 20 et 21 novembre 2025.   Programmation musicale : L'artiste D.J Snake avec le remix du titre «Patience» du duo Amadou et Mariam.
« Nous voulûmes d'abord dire que la Congolexicomatisation est un trait d'union entre la culture congolaise et le monde, à travers la francophonie. C'est une coopération, un contact d'invention et de créativité, entre les langues congolaises et le linguisme francophone. [...] Alors, soyez là ! Congolexicomatisez-vous, Agglutinogénisez-vous, savanestiquez-vous ! » En 2013, lorsqu'un journaliste tombe sur Eddy Malou pendant un micro-trottoir sur le roller, la vidéo devient virale et fait le tour du monde francophone. Dans une véritable démonstration oratoire, le Kinois s'exprime dans un français soutenu, à la fois érudit et exubérant, et s'auto-présente comme « le premier savant de toute la République démocratique du Congo », cherchant à « imposer la force vers Lovanium », la première université du Congo. Intellectuel autodidacte, Eddy Malou a été professeur dans des écoles techniques, puis à l'Athénée Royal de la Gombe, où il donne cours notamment au chanteur Jean-Baptiste Mpiana. On peut le voir à partir de 1998 sur la chaîne kinoise Antenne A, où il a été animateur.  Aujourd'hui, l'homme septuagénaire, ne possédant ni téléphone ni internet, est devenu une star des réseaux, suivi par plus de 300 000 personnes à travers le monde. Pendant près de dix ans, il a marché dans les rues de Kinshasa, livrant des cours improvisés aux passants. Avec lui et « la valise de mots » qu'il a dans la tête, le plus simple des échanges devient un exercice rhétorique de haute volée. Eddy Malou nous offre aujourd'hui son premier ouvrage, La Congolexicomatisation, publié par l'association Les Amis d'Eddy Malou. C'est un dictionnaire de plus de 200 mots inventés, remixés, empruntés et détournés, des mots qu'il recharge dans le même geste de sens et de savoir. Une œuvre luxuriante, l'aboutissement d'un travail qui demeurait jusqu'à présent essentiellement filmé.  Valabater (v.tr.) :  « Se promener physiquement et intellectuellement. » Exemple : « Eddy Malou faisant valabater sa cognostacéité au XXIè siècle. » Etymologie : Jeu sonore sur l'expression populaire « va là-bas », transformée en verbe par suffixation.    Rondelade (n.f.) : « Une tournée qui revient à son point de départ. » Exemple : « Votre Savant effectue une rondelade quotidienne, partant de l'UPn, puis transitant à Matonge pour repartir au campus de l'Unikin. La curvilinéarité ! » Etymologie : De « ronde » (danse en cercle) en français, + suffixe « -lade » marquant un retour au point de départ.    ► Suivre Eddy Malou sur Tik Tok. Programmation musicale : Le compositeur électro français Thylacine avec le titre Mafwe.
Dans Musée Duras, Julien Gosselin retraverse l’œuvre protéiforme de Marguerite Duras à travers onze propositions scéniques. Aux côtés de seize interprètes issus de la promotion sortante du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, le directeur de l'Odéon nous fait découvrir l’œuvre complète de Marguerite Duras sur une journée, avec les élèves de la promotion 2025 du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Un spectacle fleuve de dix heures assez hypnotique avec un rythme : celui des mots, celui de la musique, de la techno et des lumières stroboscopiques. Il y a aussi des scènes filmées en vidéo et projetées sur les écrans autour de la scène ; pour chaque texte, le dispositif change. On peut s'immerger dans l'homme Atlantique, la douleur, Hiroshima mon amour ou La Musica deuxième. Ce qui m'intéresse quand je monte un texte, ce n'est pas de rendre hommage à un auteur ou à une autrice, c'est de faire un théâtre d'aujourd'hui : c'est faire un théâtre vivant. Julien Gosselin    Julien Gosselin explore aussi les thèmes de l'amour fou, «aimer à en mourir» un thème très durassien: «Je crois qu'une des choses fondamentales pour le théâtre, c'est qu'au fond, le théâtre n'est pas là pour montrer des sentiments raisonnables. On ne vient pas au théâtre pour voir des choses qui ressemblent de manière identique et molle à la vie. On vient voir des zones d'extrémité dont on pourrait dire qu'elles sont presque interdites». Marguerite Duras, née Marguerite Donnadieu le 4 avril 1914, près de Saigon (Vietnam), est une autrice, dramaturge, scénariste et réalisatrice française. Elle passe son enfance en Indochine française, une expérience qui marquera son œuvre. Après des études de droit, elle s'engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et adopte le nom «Duras». Son mari, Robert Antelme, sera arrêté par la Gestapo et conduit vers les camps de Dachau et Buchenwald d'où il ressortira vivant. Elle s'inspirera de ces années pour écrire La douleur. L'œuvre de Marguerite Duras aborde les questions de la passion, de désir, de la solitude.  Elle obtient le prix Goncourt en 1984 pour l'Amant. En 1959, elle écrit le scénario du film Hiroshima, mon amour, qui sera réalisé par Alain Resnais. Elle est également l'autrice de romans tels que Un barrage contre le Pacifique, Moderato cantabile, son style épuré a considérablement renouvelé la littérature française. Elle milita aussi activement contre la guerre en Algérie et s'engage pour les droits des femmes en signant le manifeste des 343, réclamant l'abrogation de la loi de 1920 interdisant l'avortement et toute contraception.   Elle décède à Paris en 1996.  Invité : Julien Gosselin, metteur en scène français né en 1987. En 2009, il fonde le collectif Si vous pouviez lécher mon cœur avec six comédiens de sa promotion. Il se fait connaître avec l'adaptation du roman de Michel Houellebecq Les particules élémentaires présentée au Festival d'Avignon en 2013. En juin 2025, il est nommé directeur du Théâtre National de l'Odéon pour une durée de cinq ans.   Musée Duras à voir à l'espace Berthier jusqu'au 30 novembre 2025. Programmation musicale : L'artiste montréalaise Laura Lefevre avec le titre Un séjour. 
Les réseaux sociaux nous vendent aussi de la littérature : sur les médias sociaux, de nombreux influenceurs émergent depuis quelques années pour mettre en avant des nouveautés ou des classiques !   Comment vend-on un livre aujourd'hui ?  Depuis quelques années, de plus en plus de maisons d'édition font appel aux influenceurs littéraires, font appel aux influenceurs littéraires : «Les réseaux sociaux sont un énorme levier de visibilité. Le temps de lecture baisse alors que le temps passé sur les écrans augmente. Il faut donc aller chercher le lecteur là où il est», nous explique Maïa Gros, attachée de presse aux éditions de l'Observatoire.  « Il faut comprendre que les réseaux sociaux, ce n'est pas le marché du contenu, mais le marché de l'attention. Des centaines de milliers de contenus sont postés chaque jour. Il faut donc capter l'attention le plus rapidement possible et créer de l'intérêt ; il faut partir du jeune vers la vidéo alors qu'à l'école, on part de l'œuvre pour aller vers le jeune ». De plus en plus de livres, moins de places dans les médias, moins de lecteurs, la littérature circule énormément sur ces nouveaux canaux d'informations, notamment chez les jeunes. «On n'a pas forcément une très bonne image des influenceurs. J'ai voulu propager des connaissances autour de la littérature sud-américaine ou plus classique, de fil en aiguille les gens se sont intéressés à ce que je disais», raconte Chris Laquieze.   Et ça marche : le livre de l'autrice américaine Freida McFadden La femme de ménage a émergé grâce à TikTok. «Un bouche-à-oreille numérique efficace», selon Maïa Gros. C'est également l'occasion de faire (re)découvrir une littérature méconnue en France ou une littérature classique oubliée ou des auteurs moins connus. «J'aime bien mettre en avant des petits auteurs qui sont moins connus qui produisent des maisons d'édition des œuvres exceptionnellement bien, et dont on parle très peu parce qu'ils sont moins médiatisés», précise Chris Laquieze.  Invités :  Chris Laquieze, auteur et influenceur littéraire. Vous pouvez suivre son compte Instagram ou son compte TikTok. Il sortira en janvier son premier roman La rosa perdida, aux éditions J.-C. Lattès.  Maïa Gros, attachée de presse aux éditions de l'Observatoire, une maison d'édition créée en 2016, qui publie des essais et des romans.    Et le témoignage de Timothée, responsable de la librairie Temps-Livres au Pré-Saint-Gervais. Propos recueillis par Cécile Lavolot.   Et la chronique Ailleurs nous emmène à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, où la 11è fête du Livre a lieu du 2 au 21 novembre (du 8 au 15 dans la capitale, Kinshasa). Et c'est Françoise Balais, directrice déléguée de l'Institut français de Kinshasa qui nous parlera de cet évènement ! On pourra notamment y retrouver en clôture la création de la pièce «Silence» du lauréat du Prix Rfi Théâtre 2025, Israël NZILA. Programmation musicale :  L'artiste Orelsan en duo avec Yamé, avec le titre Encore une fois.  
Dans sa nouvelle création, le metteur en scène Pascal Rambert brosse le portrait d'une famille chic sur plusieurs générations.  Des enterrements, des mariages, des enfants à venir, des règlements de comptes, des amours abimés, Pascal Rambert nous raconte aussi un monde qui vacille. Plus qu'une pièce, Les Conséquences fera partie d'une trilogie dans laquelle l’on retrouvera personnages et comédiens jusqu’en 2029.  La pièce commence par un enterrement, celui de l’aïeule qui avait 106 ans et dont l’urne est sur scène, une introduction qui donne le ton d’une pièce qui est parfois très drôle, mais qui est profondément triste et désenchantée : Une pièce au ton caustique précise le metteur en scène.   Je ne fais pas des pièces à "sujets". Je fais parler des gens.  Je mets des mots sur des énergies, sur des acteurs.  Pascal Rambert   Les conséquences aborde la question du temps qui transforme les êtres, en tant que corps, mondes psychiques, collections de comportements, pour examiner de près les retentissements de nos actes. J'ai besoin de m'adresser à mon temps, j'ai envie de parler aux gens, et que ce qu'ils voient sur le plateau leur parle de ce qu'ils sont en train de penser. La pièce interroge aussi sur les conflits de génération.    Le texte de Les Conséquences est disponible aux éditions les Solitaires Intempestifs. Invité : Pascal Rambert, auteur et metteur en scène français né en 1962. De 2007 à 2016, il a dirigé le T2G (Théâtre de Gennevilliers), il travaille en France et à l'international. Ses pièces les plus connues, Clôture de l'amour et Argument explorent les rapports humains, le langage et la rupture.    Programmation musicale : Le duo Nous étions une armée avec le titre Ne pas regarder en bas.
Pour cette 42è édition des Assises de la Traduction, l'Association Atlas ouvre le débat sur le thème de la censure et de l'autocensure dans la traduction.  Traduire, est-ce trahir ? Comment dire ce qui ne peut s'écrire dans certains contextes ?  Depuis plus de 40 ans, les Assises de la Traduction réunissent à Arles, traducteurs et passionnés de littérature, auteurs et amoureux de langues. Cette année, le thème retenu est «Traduire sous contraintes».  Un thème que connait bien Arezou Dadvar, traductrice. Elle a traduit King-Kong Théorie de Virginie Despentes en persan : «un projet assez difficile depuis le début. Je trouvais ce texte unique. Je me suis lancée dans cette traduction, j'avais proposé cette traduction à cinq éditeurs qui ont tous refusé. Finalement, je me suis autocensurée en traduisant et ai proposé une version modifiée, mais cette version n'a pas passé la censure. Je suis allée voir un éditeur à Paris».  En effet, Tinouche Nazmjou publie depuis Paris des auteurs iraniens ou afghans qui écrivent en langue persane et qui sont censurés dans leurs pays. Les thèmes liés au désir, à la passion et les mots du sexe, ou liés à l'alcool, sont proscrits dans les écrits : «Les écrivains envoient leurs textes au Bureau de la Censure et des gens jugent leurs écrits pour savoir s'ils sont conformes aux lois islamiques du pays. Ce sont donc parfois des pages qui sont arrachées ou des écrits qui sont totalement censurés, mais il y a énormément de moyens de détourner cette censure. On va ruser et trouver un «code» entre le lecteur et le traducteur». Si la censure est un thème majeur de la rencontre de cette année, la contrainte est également inhérente à la difficulté que peut rencontrer un traducteur face à des poèmes ou des auteurs tels que James Joyce qu'on a décrits comme «intraduisibles». Xavier Luffin est, entre autres, traducteur littéraire de l’œuvre de l'écrivain soudanais Abdelaziz Baraka Sakin — dont le romain Le corbeau qui m’aimait a été publié aux éditions Zulma «Un texte difficile à traduire, car il y a de nombreux dialectes qu'il faut réussir à restituer».   Invités :  - Arezou Dadvar, traductrice du français vers le persan et traductologue. Elle travaille sur la sociologie de la traduction littéraire en Iran et notamment sur les thèmes de la liberté expression et de la traduction littéraire - Tinouche Nazmjou, traducteur, éditeur, metteur en scène. Il a créé sa Maison d’édition Naakojaa  (qui veut dire «Utopia» en persan) en 2012 et édite des auteurs persans et des traductions d'ouvrages en persan interdits en Iran. Il est désormais «interdit de plume» en Iran - Xavier Luffin, membre du Conseil de l'ATLAS (Association pour la promotion de la traduction littéraire), professeur de Littérature arabe à l’Université Libre de Bruxelles.    Les 42è Assises de la traduction littéraire : «Traduire sous contraintes» se tiendront à Arles les 7, 8 et 9 novembre 2025.    Et comme chaque semaine, la chronique de Lucie Bouteloup décrypte les expressions de la langue française ! Cette semaine, «on essuie les plâtres !». Une chronique enregistrée avec Géraldine Moinard des éditions Le Robert, et toujours avec la complicité des enfants de la classe de CM2 de l'École élémentaire Vulpian à Paris !   Programmation musicale :  L'artiste Aya Nakamura avec le titre «La femme alpha».  
Le prestigieux prix Goncourt a été attribué à l'auteur, Laurent Mauvignier pour son roman «La maison vide», publié aux éditions de Minuit.  Que sait-on de sa famille ? De génération en génération, Laurent Mauvignier détricote le fil de son histoire familiale depuis son trisaïeul, Firmin Proust.  Mais où est donc passée la médaille de Jules, l'arrière-grand-père ? C'est ainsi que commence le nouveau roman de Laurent Mauvignier, une saga familiale sur plusieurs générations.  Il y a des histoires inventées qui contiennent plus de vérité que des histoires vécues qui sont complètement «toc» en fait. Parfois, le roman, en inventant, peut toucher plus de vérités.   Pour la première fois, l'auteur «se met en scène». Il écrit, il cherche et compose à la recherche de son passé.  Il part de l'histoire de son arrière-arrière-grand-père puis déploie l'histoire de son arrière-grand-mère pour comprendre les raisons du décès de sa grand-mère officiellement «morte des suites d'alcoolisme» puis comprendre le suicide de son père lorsque l'auteur avait seize ans.  Laurent Mauvignier a toujours considéré l'écriture comme une «évidence» pour lui.  Quand vous écrivez, toute votre vie est consumée par l'écriture. Il y a des moments, il faut se battre pour se sentir vivant parmi les autres.  Son écriture se caractérise par la longueur de ses phrases, des phrases un peu «proustiennes».  Quand je suis sur une phrase, chaque point est une torture. Il n'y a pas de point qui ne soit pas final, j'ai l'impression de tuer mes propres phrases. Je suis admiratif des gens qui savent faire des phrases très courtes.  Invité : Laurent Mauvignier est un auteur français né à Tours en 1967. Il est issu d'une famille ouvrière de cinq enfants. Il intègre l'École des Beaux-Arts à 17 ans, dont il sort diplômé en 1991 en Arts plastiques. En 1999, il publie son premier roman, Loin d'eux, aux Éditions de Minuit, «une suite ininterrompue de monologues intérieurs». Il publiera par la suite des romans tels que Dans la foule (inspiré du drame de Heysel) Des hommes, qui raconte le traumatisme de la guerre d'Algérie et Histoires de la nuit, un thriller social qui sera adapté pour le cinéma prochainement.  Il vient de publier son nouveau roman La Maison vide, mais aussi Quelque chose d'absent qui me tourmente – Entretiens avec Pascaline David (« Double », 2025) aux éditions de Minuit.  Programmation musicale : l'artiste Coline Rio avec le titre Grand-mère.
Pour plusieurs jours, De Vive(s) Voix est délocalisée à Ouidah, au Bénin, à l'occasion de la troisième édition du festival Sin'ART.  «Être comédien au Bénin, c'est être fou, être déterminé, et être prêt à être rejeté. C'est ça être comédien au Bénin !», nous dit Gildas Agossoukpe.  Faut-il être fou pour faire du théâtre au Bénin ? La question mérite d’être posée alors qu'a lieu le Festival SIN'ART à Ouidah ! Quel est le statut des comédiens et des comédiennes ? Comment le métier est-il perçu ? Les pouvoirs publics aident-ils la création ?    Invités : - Didier Sèdoha Nassègandé, metteur en scène et directeur artistique du Tout Grand Théâtre Djogbé. Il a, par ailleurs, une formation de philosophe et de juriste. pour le Sin'art, il crée Trans-Maitre(s), une pièce écrite par l'auteur togolais Elemawusi Agbedjidji, qui revient sur la question de la colonisation par la langue et sur les sévices imposés à ceux qui ne parlaient pas le français. Dans cette pièce, Dzitri un jeune élève d'une classe de cinquième qui utilise sa langue vernaculaire en classe alors qu'elle est proscrite dans l'enseignement au profit du français ! Il sera puni avec le «signal», un collier d'objets répugnants que devaient porter les élèves qui parlaient une autre langue que le français : une véritable humiliation, symbole de la colonisation et du mépris envers les langues locales. Je me positionne comme quelqu'un qui raconte une histoire, non pas pour juger les parties prenantes. Je raconte une histoire pour interpeller la conscience, la mémoire collective sur la question de la responsabilité de l'acte. Une situation qui a existé dans toute l'Afrique de l'Ouest, mais aussi en France. C'est également une pièce qui rappelle le massacre de Thiaroye où des dizaines de tirailleurs sénégalais ont été massacrés par l’armée française. Des histoires, des mémoires pas toujours connues par la jeune génération.    - Raoul Arsène Awo-Oke, écrivain, metteur en scène et réalisateur. Il vit à Parakou, dans le nord du pays. Ses textes et mises en scène sont très influencés par la culture traditionnelle. Il a créé La douleur de la faute, sur un texte d'un jeune auteur béninois, Yannick Tchango qui alerte sur le phénomène du cyberharcèlement, les violences qui en découlent et qui s'engage pour les droits des femmes : «Être artiste ici, c'est être résilient. Tout artiste est un engagé, un militant et quand on vit dans un pays comme le nôtre, avec crise des financements sur la culture, on doit multiplier l'énergie de nos résiliences».   Une émission enregistrée à Ouidah au Centre Culturel de Rencontres Internationales John Smith, communément appelé CCRI, un espace patrimonial situé dans l'ancien tribunal colonial. C'est aujourd'hui un centre pluridisciplinaire, une ruche, centré autour de l'art et de la création. Un lieu d'expression artistique qui accueille notamment des résidences théâtrales, mais aussi de la musique, de la danse et des arts plastiques. Depuis que Janvier Nougloï en assure la direction, le CCRI a évolué, a été entièrement réorganisé et redécoré, dans la visée d'être pluriel et accessible afin que les habitants de la ville se le réapproprient. Programmation musicale : L'artiste Richard Flash avec le titre Gbedododa.
Pour plusieurs jours, De Vive(s) Voix est délocalisée à Ouidah au Bénin. À l'occasion du festival Sin'ART, un échange avec Hakim Bah, auteur et metteur en scène de À bout de sueur et Bardol Migan, qui crée La Noyée de Laëtitia Ajanohun. Deux pièces qui racontent, chacune à sa façon, les allers-retours entre l'Europe et l’Afrique.  Focus sur deux pièces qui sont à l'affiche du Sin'ART, festival de théâtre béninois exclusivement consacré aux auteurs et autrices contemporaines.  À bout de sueur, un texte écrit et mis en scène par Hakim Bah, raconte l'exil. Elle est inspirée d'une tragédie, la mort de deux adolescents retrouvés morts de froid dans le train d’atterrissage d’un avion, le 2 août 1999. On suit dans la pièce le parcours de Binta, Bachir, et leurs enfants, qui tentent tour à tour le départ vers la France. L'écriture d'Hakim Bah est très rare et reconnaissable : les phrases se brisent, tâtonnent et jouent sur la répétition.  Bardol Migan a choisi quant à lui de créer, donc mettre en scène pour la première fois, La Noyée, un texte de l’autrice belge Laëtitia Ajanohun. Il raconte les accidents d'une histoire d'amour, entre le Burkina Faso et la Belgique, qui repose sur une illusion. À lire aussiThéâtre : « À bout de sueurs », d’Hakim Bah et Diane Chavelet au Lucernaire   Invités : ► Hakim Bah vit entre la Guinée et la France. Dramaturge, poète et nouvelliste, il a créé avec Billia Bah le festival L’univers des mots à Conakry et en assure aujourd'hui la direction artistique. En 2016, il a reçu le prix RFI Théâtre pour Convulsions.  ► Bardol Migan est comédien et metteur en scène. Il dirige la compagnie Baobab Théâtre du Bénin. Le festival le SIN'ART a débuté mercredi 29 octobre 2025 au Bénin et se déroule jusqu'au 1ᵉʳ novembre. Les représentations ont lieu à Ouidah, mais également à Grand Popo, à Togbin ou à Cotonou.  Une émission enregistrée à Ouidah au Centre Culturel de Rencontre Internationale John Smith, communément appelé CCRI, ancien tribunal colonial. C'est aujourd'hui un centre pluridisciplinaire, une ruche, centré autour de l'art et de la création. Un lieu d'expression artistique qui accueille notamment des résidences théâtrales, mais aussi de la musique, de la danse et des arts plastiques. Depuis que Janvier Nougloï en assure la direction, le CCRI a évolué, a été entièrement réorganisé et redécoré, dans la visée d'être pluriel et accessible afin que les habitants de la ville se le réapproprient. Programmation musicale : Tgang le Technicien ft. Lil Jay Bingerack - Dans la vie. 
Pour plusieurs jours, De Vive(s) Voix est délocalisée à Ouidah au Bénin. Aujourd'hui, focus sur un évènement culturel majeur, le festival de théâtre Sin'ART, en partenariat avec le CCR International John Smith. Coup d'envoi ce soir à Ouidah, mais des représentations auront également lieu à Grand Popo, à Togbin ou à Cotonou.  Une émission enregistrée à Ouidah dans un lieu unique, le Centre Culturel de Rencontre Internationale John Smith, communément appelé CCRI, ancien tribunal colonial. C'est aujourd'hui un centre pluridisciplinaire, une ruche, centré autour de l'art et de la création. Un lieu d'expression artistique qui accueille notamment des résidences théâtrales, mais aussi de la musique, de la danse et des arts plastiques. Depuis que Janvier Nougloï en assure la direction, le CCRI a évolué, a été entièrement réorganisé et redécoré, dans la visée d'être pluriel et accessible afin que les habitants de la ville se le réapproprient. Parmi les nombreuses activités organisées par le CCRI de Ouidah, il y a le festival Sin'ART, exclusivement consacré aux auteurs et autrices contemporaines. Il vise à accompagner, former et mettre en avant des auteurs, autrices, comédiens et comédiennes en valorisant la jeunesse du continent. Cette troisième édition du Sin'ART proposera onze spectacles en cinq jours dans différentes villes. Ce soir, la création de Mes poupées noires, noires, un texte d'une autrice béninoise, Cécile Avougnlankou, également professeure de littérature. La mise en scène est signée Laurent Hatat, qui dirige la compagnie de spectacle vivant Anima Motrix (en codirection avec Emma Gustafsson). Pour ce spectacle, il est assisté de Hezou Kadjaziou. Bertrand Bossard est également parmi nous, il porte le projet d'ouvrir une école professionnelle de cirque à Ouidah, qui devrait ouvrir ses portes en 2027. En attendant, des cours de loisirs ont déjà démarré.     Invités : Janvier Nougloï, directeur du CCRI (Centre Culturel de Rencontre International) de Ouidah. Laurent Hatat, metteur en scène. Hezou Kadjaziou, assistant à la mise en scène sur Mes poupées noires, noires Bertrand Bossard, directeur de l'École nationale des arts du cirque de Rosny-sous-Bois. ► Le festival le SIN'ART débute ce jeudi 29 octobre avec la création de Mes poupées noires, noires, un texte de Cécile Avougnlankou, mise en scène Laurent Hatat. Programmation musicale : Dangbé Musik - Aquadi.
Tout le monde me trouvait sublime, phénoménale. Je n'en revenais pas. J'étais enfin consacrée. Mais pour compenser cette joie, aberrante, il me fallait expier. Rester un corps souffrant. Ça a commencé au niveau des pieds, ils enflaient dans les chaussures.  Dans « Avale », on suit deux parcours, celui de Lame, une jeune comédienne montante qui découvre aux portes du succès qu'elle est atteinte d'une mystérieuse maladie de peau, et Tom, un jeune homme désœuvré et tourmenté, obnubilé par la jeune actrice jusqu'à développer pour elle une obsession dévorante, angoissante et malsaine. Chacun, dans l'écriture, a sa langue propre.  Écrit à la façon d'un polar ou d'un thriller, par moment gore, inspiré et nourri du parcours et de l'expérience personnelle de Séphora Pondi sans être pour autant de l'auto-fiction, le roman explore les thématiques du harcèlement, de la vie d'actrice et de tout ce qu'elle implique dans sa corporéité la plus brute, ainsi que la question du désir sous toutes ses déclinaisons.  Invitée : Séphora Pondi, actrice franco-camerounaise. Elle grandit en banlieue parisienne dans un environnement modeste, où elle découvre très tôt le goût de la lecture et de la scène. Après une formation théâtrale à l’École départementale de théâtre de l’Essonne, elle rejoint le programme « Premier Acte » de Stanislas Nordey au théâtre de la Colline, avant d'intégrer l’École régionale d’acteurs de Cannes et Marseille (ERACM). En septembre 2021, elle devient pensionnaire de la Comédie-Française. Artiste polyvalente, elle travaille actuellement au scénario d'un long-métrage et prépare sa première mise en scène, l'adaptation de Bestioles de Lachlan Philpott. « Avale », publié en 2025 aux éditions Grasset, est son premier roman.  Programmation musicale : La colère - Dernière fois ► Séphora Pondi est à l'affiche d’Hécube, pas Hécube de Tiago Rodrigues au théâtre 13E Art dans le XIIIe Arrondissement de Paris du 21 mars au 2 mai 2026. 
Vous notez vos pensées dans un carnet ou dans un journal intime ? Sans peut-être le savoir, vous pratiquez déjà l’écriture personnelle. Retour avec Régine Detambel sur cette activité discrète, presque confidentielle, à laquelle se consacrent des millions de personnes en France. Invitée : Régine Detambel est l'autrice de nombreux romans et essais, mais aussi bibliothérapeute, c’est-à-dire qu’elle s’intéresse à la manière dont la lecture et l’écriture peuvent contribuer au soin de soi, au mieux-être et à la compréhension de l’expérience humaine. Dans son nouvel essai Écrire juste pour soi, Les mots prennent soin de nous, paru chez Actes Sud, Régine Detambel mêle réflexions théoriques et entretiens avec celles et ceux qu'elle accompagne dans leur pratique. Une «médecine de velours», dit-elle, capable d’aider chacun à tourner la page et comprendre ce qu’il vit, interrogeant dans le même geste notre rapport à l'écriture et à la lecture.  Et la chronique Ailleurs nous emmène à Dakar à l'occasion de la Semaine mondiale de la Francophonie Scientifique, présentée par Slim Khalbous.  Programmation musicale :  Pierre Lapointe & Voyou - Fallait pas nous inviter.
Bouchra Khalili est à l’honneur du festival d’Automne avec des œuvres vidéos installées dans trois théâtres pour retrouver la mémoire du Mouvement des travailleurs arabes.  Avec ses trois projets Astérismes (Fig. 1 à 3), l'artiste Bouchra Khalili refait surgir la mémoire des histoires effacées, des traces fragiles de mémoires.  Trois installations qui correspondent à trois périodes de travail puisque la première date de 2017 et la dernière de 2025 et qui sont réunies sous ce titre de «Astérisme» qui est un terme d’astronomie pour designer une figure dessinée par les étoiles : une constellation... C’est donc un ensemble.  On découvre notamment, dans l'une de ces expositions, le Mouvement des Travailleurs arabes qui avait constitué deux troupes de théâtre avec un slogan, «de la rue à la scène et de la scène à la rue». «Ce qui m'a interpellée, c'est que des ouvriers qui travaillaient dans des usines aient pensé au théâtre». Une histoire très peu connue. Elle a retrouvé pour faire ce travail certains acteurs de l'époque qu'elle a filmés. «Ces expositions opèrent comme une forme de résurrection», nous raconte l'artiste Bouchra Khalili. «Ce qui m'intéresse, c'est ce qui n'a pas été archivé, des mémoires dont il ne reste uniquement que quelques fragments».    Et quand il n’y a pas d’archives, elle imagine des fictions pour dire ce qui a eu lieu comme dans l'exposition Astérismes (Fig. 3) : L’Écrivain public avec, par exemple, avec Mririda n’Aït Attik, poétesse amazighe, active dans la première moitié du XXè siècle dans le Haut-Atlas qui «maitrisait la poésie sans l’écrit» et dont on a que des traductions.  L'artiste réactive également un élément de la culture marocaine : le conte avec un jeune conteur de Marrakech qui salue l’histoire de Djelali Kamal, immigré et gréviste de la faim et candidat à la présidence de la République en 1974.  Invitée : Bouchra Khalili est une artiste visuelle franco-marocaine née en 1975 à Casablanca. Elle est diplômée en Études cinématographiques et médiatiques de la Sorbonne Nouvelle et en arts visuels de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Multidisciplinaire, elle utilise le textile, la photographie, la sérigraphie et la vidéo pour concevoir ses œuvres.  À voir dans le cadre du Festival d'automne :  - Astérismes (Fig. 1) : The Tempest Society - T2G Théâtre de Gennevilliers, Centre Dramatique  -Astérismes (Fig. 2) : The Circle and The Public Storyteller - Odéon Théâtre de l’Europe – Berthier Paris 17 2 – 26 octobre - Astérismes (Fig. 3) : L’Écrivain public Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt 22 – 29 octobre.   Programmation musicale :  Les Artistes Amadou et Mariam avec le titre L'amour à la folie. 
Dans cette narration, l'autrice Laura Vazquez reprend et détourne les motifs du roman d'apprentissage.  «Les heures étaient longues dans mon enfance, mais je ne me suis pas tuée». Elle raconte l'odyssée d'une jeune fille avec en toile de fond une critique de l'éducation, du salariat, du matérialisme et de la norme générale : «des asticots dans les cerveaux».  La narratrice est une jeune fille, qui voit et sent la souffrance autour d'elle : «Quand j'écris, au départ, une voix arrive, et parfois, il y a plusieurs voix. Pour «les forces», il n'y en a eu qu'une qui a tenu le texte pendant un bon moment. Cette voix, c'est celle de cette fille.»  De l'enfance à l'écriture, en passant par un bar lesbien étrange, une maison abandonnée et un immeuble rempli de sectes, Laura Vazquez nous entraîne dans une odyssée parsemée de miroirs homériques. Le monde est décrit de façon réaliste, parfois cynique, mais l'autrice parvient aussi à nous transporter dans une sorte de troisième dimension, un monde onirique, un univers transréaliste nous décrit l'autrice.  Invitée : Laura Vazquez, poète et romancière, née en 1986. Elle enseigne l'écriture à Marseille. En 2023, elle reçoit le prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre qui a été traduite dans une dizaine de langues dont le chinois, anglais, espagnol.  «Les forces», publié aux éditions du Sous-sol, est son deuxième roman.    Et comme chaque semaine, la chronique de Lucie Bouteloup décrypte les expressions de la langue française ! Et si vous ne voulez pas vous «faire appeler Arthur», soyez attentif !  Une chronique en partenariat avec Benjamin Rouxel, des éditions Le Robert, et toujours avec la complicité des enfants de la classe de CM2 de l'École élémentaire Vulpian à Paris !   Programmation musicale :  L'artiste Camille Frillex, dite Frix avec le titre Auto psycho.   
Dans «Peu Importe», Robin Ormond, adapte la pièce du dramaturge allemand Marius von Mayenburg, dans laquelle les fragilités d'un couple «comme les autres» sont analysées...  «Peu importe» : le titre interroge. Qu'est-ce qui est sans importance ? Et d'ailleurs : est-ce vraiment sans importance ? Que se passe-t-il lorsque toute tentative d’affection et d’intimité s’enferme dans un cycle infini de conflits et de ressentiment ? Une femme, Simone, ingénieure dans l'industrie automobile, revient d'une semaine de voyage avec un cadeau pour son mari, Erik, éditeur et traducteur en télétravail. Mais, «voilà», cet évènement banal va révéler les inégalités du couple et mettre le feu aux poudres, dans ce foyer... Mais tout va se retourner. Plusieurs fois. C'est l'histoire de deux personnes qui essaient de se dire à quel point ils s'aiment sans parvenir à le formuler. Ils n'ont pas le temps de leur propre histoire d'amour, nous dit Assane Timbo qui joue le rôle d'Erik.  Ce texte fait partie d'un corpus de textes écrits pendant le confinement et dans lesquels le dramaturge Marius von Mayenburg s’emploie à interroger jusqu’à l’absurde tout ce qui semble pouvoir cimenter un couple : l’égalité, l’écoute, le dialogue. En nous donnant cette vision de la famille un peu tordue, Marius von Mayenburg, nous replace aussi face à ce qu'on prétend être une nouvelle norme, précise Robin Ormond, traducteur et metteur en scène de la pièce Peu Importe.    Invités : Assane Timbo, comédien, metteur en scène, traducteur. Il joue le rôle d'Erik dans la pièce. Formé au Conservatoire et aux Cours Florent, il a joué sous la direction de nombreux metteurs.ses en scène tels que Anne-Laure Liégeois, Célie Pauthe, Stéphane Braunschweig, Simon Stone, Jean Boillot, François Rancillac, Jean-Michel Ribes, Johanny Bert, mais aussi dans ses propres travaux de mise en scène. Au sein de sa compagnie, La Surface de Réparation, il met en scène un théâtre du corps, à travers Molière, Claudel, Pinter, Dagerman, Akakpo et deux textes originaux. Il a aussi tourné pour le cinéma… Artiste du mouvement et de la parole, il est professeur d’art dramatique aux Cours Florent, et a enseigné à l’ESJ Paris. Il a cotraduit «Générations» de Debbie Tucker Green pour la Maison Antoine Vitez.  Robin Ormond, traducteur et metteur en scène de la pièce de Marius von Mayenburg Peu importe. Né en 1993, il a grandi à Strasbourg où il a étudié le jeu auprès de la troupe du Théâtre National de Strasbourg. Il a ensuite étudié à Sciences Po Paris. Parallèlement à ses études, il monte ses premières productions, dont «Tourista» de Marius von Mayenburg au Théâtre de la Manufacture à Nancy - Lorraine (2013). Il est enseignant à Sciences Po Paris et a été metteur en scène-dramaturge à l’académie de la Comédie-Française pour la saison 2022-2023. Au cours de la saison 2024-2025, il a effectué des mises en scène à la Scala Provence et Paris, au Burgtheater de Vienne, au Nationaltheater de Weimaret à la Comédie-Française.    À propos du dramaturge : Marius von Mayenburg est un dramaturge et metteur en scène allemand né en 1972 à Berlin. Il est également traducteur et dramaturge pour la Schaubühne.  Auteur des pièces Le moche ou Visage de feu des pièces dans lesquelles il s'empare de sujets de société.  «Peu importe» à voir à la Scala jusqu'au 4 janvier 2026. Le texte «Peu importe» à retrouver aux éditions de l'Arche.   Programmation musicale :  Les artistes Malik Djoudi avec Alka Balbir qui reprennent le titre «L'été indien» de Joe Dassin. 
Dans son ouvrage «Écrire le français», Gabriella Parussa retrace l'histoire de l'écrit de la langue française, et son évolution.  Comment le français est-il devenu une langue écrite ?  Le français fut tout d'abord une langue orale, une langue parlée, une langue de la communication, alors que la langue écrite, celle de la culture, de la justice, de l'administration, était le latin.   Le français a beaucoup évolué, tant au niveau de la phonétique qu'au niveau de la syntaxe et la morphologie.  Les premiers textes (rarissimes) écrits en français remontent à la deuxième partie du IXè siècle. C'est l'alphabet latin qui est utilisé pour «transférer» cette langue de l'oral à l'écrit, mais Il faut faire des ajustements, car l'alphabet latin n'est pas parfait et ne permet pas de restituer tous les sons… Il y a alors vingt-trois lettres dans l'alphabet latin.  Le passage à l'écrit s'est fait avec la volonté de conserver la mémoire. Les premiers «livres» s'écrivaient grâce à des copistes ; cela pouvait prendre des mois.  L'écriture : comme une «peinture de la voix»  En 842, les petits-fils de Charlemagne signent une alliance militaire : les serments de Strasbourg, Nithard écrit alors en ce qu'on appelle «le proto français» : un mélange entre le latin tardif et le français. C'est l'un des premiers textes conservés avec des traces de français écrit. «C'est une étape importante, on écrit dans les deux langues vernaculaires de l'époque».  Ils écrivent cette nouvelle langue en «écoutant». «On dira que l'écriture doit être comme une peinture de la voix, doit correspondre à ce que l'on dit, ce qu'on prononce».  Le français est alors très mouvant : on ne parle pas et on n'écrit pas de la même manière selon qu'on habite Arras ou Lyon. Mais les choses vont se fixer avec l'invention de l'imprimerie puis des premières grammaires écrites. Les variations vont alors s'estomper peu à peu. Les imprimeurs vont alors jouer un rôle très important dans la standardisation pour que le livre qu'ils diffusent soit lu et compris et plus grand nombre. Les graphies régionales vont alors peu à peu disparaître.    À lire :  Bernard Cerquiglini, auteur de L'invention de Nithard aux éditions de Minuit.  Invitée :  Gabriella Parussa, spécialiste de l’histoire de la langue française, est professeure de linguistique et philologie à la Faculté des Lettres – Sorbonne Université. Ses travaux portent sur le code écrit et son histoire des origines à nos jours. Son ouvrage «Écrire le français, toute une histoire» est publié aux éditions Actes Sud.  Dans la chronique Ailleurs, nous parlerons du Festival Beyrouth Livres qui aura lieu dans la capitale libanaise, du 22 au 26 octobre 2025. Et c'est Sarra Ghorbal, attachée pour le livre et le débat d'idées et co-commissaire générale du festival Beyrouth livres qui nous parle de l'évènement.  Programmation musicale : Le collectif musical Lamomali avec le titre Totem.
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