En colère

Je suis une féministe en colère. Pire, je suis parfois qualifiée d'"hystérique". Mais, pourquoi je ne le serais pas ? Pourquoi rester sage quand le monde devient de plus en plus dégueulasse ? Ici, je râle fort, j’accuse avec provoc’, vulgarité et une bonne dose d’humour. Aucune retenue, aucun tabou. Dans chaque épisode, je crache mon venin sur le patriarcat : sexisme ordinaire, injustices qui s'empilent, violences des hommes qui se décuplent… Comment en est-on arrivé·e·s là ? Âmes sensibles, s'abstenir ! Le podcast s’appelle "En colère", et c’est exactement ce que je suis.

L'affaire Epstein : quand la justice protège les hommes puissants

(TW) L’affaire Epstein n’est pas seulement l’histoire d’un prédateur sexuel. C’est le miroir d’un système où les hommes les plus puissants se protègent les uns les autres, où la justice se tait face à l’argent et à l’influence, et où des victimes ont dû lutter pendant des décennies pour faire entendre leur voix. Virginia Giuffre, et tant d’autres adolescentes abusées, ont dénoncé des crimes dès les années 1990. Pourtant, Epstein n’a été inquiété que tardivement, grâce à un accord secret conclu en 2008 avec un procureur devenu plus tard ministre de Trump. Pendant ce temps, ses complices – des figures politiques, financières et royales – restaient intouchables.Comment se fait-il qu’aucun des hommes cités par les victimes n’ait été inquiété par la justice ? Pourquoi le FBI insiste-t-il pour dire qu’Epstein “n’a pas de réseau”, alors que les preuves racontent une autre histoire ? L’affaire Epstein n’est pas close. Elle nous force à poser une question vertigineuse : dans une société dominée par les puissants, la justice peut-elle vraiment dire la vérité ?"En colère", un podcast d'Ira Nesta

09-26
16:37

Les mains invisibles : ces femmes au coeur des luttes ouvrières

Des canuttes lyonnaises aux domestiques parisiennes, des blanchisseuses aux ouvrières d’usine, les femmes ont été au cœur des luttes ouvrières tout en restant invisibles dans les récits officiels. Elles ont nourri, élevé des familles entières, tissé, nettoyé, organisé des grèves et tenu des barricades, mais leur rôle a souvent été effacé au profit d’un héroïsme masculin ou d’un féminisme bourgeois. Aujourd’hui encore, ce fil rouge persiste : les aides à domicile, les femmes de ménage, les soignantes, souvent immigrées et précaires, tiennent debout nos sociétés mais restent sous-payées, invisibilisées et peu représentées dans le mouvement féministe dominant. Ce récit retrace deux siècles d’histoire pour comprendre comment s’est construite cette fracture entre féminisme bourgeois et féminisme populaire — et pourquoi elle est toujours au cœur des enjeux sociaux et politiques de 2025."En colère", un podcast d'Ira Nesta

09-19
11:21

Est-ce que les masculinistes vont bien ?

Le masculinisme, c’est quoi ? Un mouvement qui prétend défendre les droits des hommes… mais qui finit souvent par attaquer les femmes. Derrière une image parfois lisse, on trouve une majorité des discours bien plus radicaux : des MRA aux incels, en passant par des figures comme Andrew Tate ou Alex Hitchens. Cet épisode explore les racines de cette idéologie réactionnaire, ses liens avec l’extrême droite et la religion, et ses conséquences bien réelles : harcèlement, radicalisation en ligne, voire attentats. Entre victimisation des hommes blancs, nostalgie du patriarcat et théories fumeuses du “cadenas et de la clé”, on pose la vraie question : est-ce que les masculinistes vont bien ?"En colère", un podcast d'Ira Nesta

09-12
26:26

"Femmes au volant, mort au tournant" : l'histoire derrière ce cliché

Vous avez tous et toutes déjà entendu cette phrase. Mais d’où vient-elle, et pourquoi a-t-elle pris une telle place dans l’imaginaire collectif ? Derrière la rime facile se cache une époque où la voiture symbolisait la puissance masculine, et où chaque femme au volant incarnait une transgression. Pour les rabaisser, on a construit ce proverbe : drôle en apparence, mais redoutablement efficace pour décourager et ridiculiser les conductrices. Pourtant, la réalité dit tout l’inverse : les statistiques montrent que ce sont les hommes qui provoquent la grande majorité des accidents graves. Alors pourquoi ce cliché a-t-il survécu, malgré les faits ? Cet épisode revient sur l’histoire de ce proverbe, ses racines misogynes, et les conséquences bien réelles qu’il a laissées sur des générations de femmes."En colère", un podcast d'Ira Nesta

09-05
12:34

La colonisation : anatomie d'un système qui a effacé les femmes et enfants autochtones

Avec l’arrivée des Européens dans les Amériques, les peuples autochtones ont été dépossédés, massacrés, et leurs cultures attaquées. Les femmes et les enfants ont été au cœur de cette violence : des milliers d’enfants ont été arrachés à leurs familles et envoyés dans des pensionnats pour “être civilisés”, soumis à des humiliations, travaux forcés et violences sexuelles.  Le système colonial s’est construit sur un impératif d’imposition totale : domination patriarcale, hiérarchie sociale sexiste justifiée par le “droit divin”. Les femmes gardiennes de savoirs et de communautés ont perdu leur pouvoir et leur liberté. Ces logiques de contrôle, fondées sur la supériorité supposée des colons, ont laissé des traces profondes qui continuent de toucher les communautés autochtones aujourd’hui."En colère", un podcast d'Ira Nesta

08-29
14:04

Plaire pour exister : aux racines de la validation masculine

Tout commence par un regard, un sourire forcé, une attention polie. Derrière ces gestes anodins se cache un mécanisme vieux de plusieurs millénaires : l’idée que la valeur d’une femme se mesure à l’aune de l’approbation masculine. Des lois mésopotamiennes au pouvoir absolu du pater familias romain, des mariages féodaux aux algorithmes des réseaux sociaux, cette quête d’aval masculin s’est inscrite dans nos codes juridiques, culturels et psychologiques. Héritage patriarcal autant qu’outil de contrôle social, elle façonne encore les comportements, pousse à accepter l’inacceptable et alimente l’anxiété collective. Comprendre ses racines historiques, ses manifestations modernes et ses effets invisibles, c’est déjà commencer à briser cette cage dorée."En colère", un podcast d'Ira Nesta

08-15
16:26

Le lien entre oppression des femmes et exploitation des femelles animales

On insémine les vaches de force. On leur prend leurs petits. On les prive de leur lait. Elles sont exploitées pour leur appareil reproductif, enfermées, tuées. Ce sont des femelles. Et dans le système patriarcal, être femelle — humaine ou animale —, c’est être à disposition.Les femmes aussi sont réduites à leurs corps. Elles subissent des violences sexuelles, des injonctions à enfanter, à nourrir, à se conformer. Le sexisme et le spécisme reposent sur les mêmes logiques de domination : contrôle, hiérarchie, marchandisation des corps.Avec ma sœur Suzanne, végane et féministe antispéciste, on explore le lien entre oppression des femmes et exploitation des femelles animales. Pourquoi le féminisme, pour être complet, ne peut pas ignorer la cause animale ? Un épisode pour comprendre les liens entre féminisme et véganisme, entre sexisme et spécisme, et interroger les violences systémiques faites aux corps des femelles."En colère", un podcast d'Ira Nesta

08-08
20:01

Sexualité et traumas : les paradoxes de la dark romance (Bonus)

Et si la jouissance pouvait réparer ?Dans cet épisode, on plonge dans les paradoxes de la dark romance, ces récits où l’érotisme flirte avec la violence, le consentement avec la confusion, et où certaines trouvent – malgré tout – un espace de libération. Je parle de réappropriation du corps après un trauma, d’acceptation de ses fantasmes, de l’ambiguïté des kinks, et de ce que la fiction permet quand la réalité a blessé. Peut-on guérir par le désir ? Jouir pour se reconstruire ? Et pourquoi ces récits dérangent autant ?"En colère", un podcast d'Ira Nesta

08-04
10:31

Le rôle des p*tes dans un monde viril

La prostituée cristallise toutes les peurs, tous les fantasmes et toutes les contradictions du patriarcat. Elle est le symptôme d’un problème bien plus large : la diabolisation de la sexualité féminine. Pourquoi une femme qui désire, qui jouit, ou qui monnaye son plaisir dérange autant ? Pourquoi la société persiste-t-elle à compartimenter les femmes dans trois figures étanches : la vierge, la mère, la p*te — comme si le féminin ne pouvait exister qu’entre chasteté, maternité ou transgression ?Cet inconfort face au plaisir des femmes révèle un ordre sexuel fondé non sur l’égalité, mais sur le contrôle. Et si la p*te est autant détestée, ce n’est pas parce qu’elle vend du sexe, c’est parce qu’elle incarne ce que la société refuse encore aux autres femmes : la liberté de disposer de leur corps — sans permission."En colère", un podcast d'Ira Nesta

08-01
17:08

Que cache l'obsession autour du port du voile ?

Pourquoi un simple tissu suscite-t-il autant de débats ? Depuis des siècles, dans presque toutes les religions, femmes et hommes ont adopté des formes de voile : tichel, soutane, turban, ghoonghat, habit de nonne. Mais en France, le voile islamique cristallise à lui seul toutes les peurs : celles de l’altérité, du corps féminin, de la foi visible. Derrière le débat sur le voile, ce n’est pas la religion qu’on interroge, mais le droit des femmes à exister librement. Quand une femme se couvre, on la juge. Quand elle ne se couvre pas, aussi. Trop maquillée, pas assez. Trop courte, trop longue. Trop libre, trop soumise.Et toujours, le même point commun : c’est encore le corps des femmes qui fait polémique. Cette obsession, profondément ancrée, à vouloir contrôler leur image, leur place, leur voix.Et si le problème était notre incapacité à laisser les femmes décider par elles-mêmes ?"En colère", un podcast d'Ira Nesta 

07-25
13:43

Le silence favorise l'oppresseur. Parlons.

Pourquoi la parole dérange plus que le crime ?Le silence n’est pas neutre. Il protège les agresseurs, les racistes, les homophobes, les dominants en tout genre. Il étouffe les victimes, isole, ronge, et devient un outil de contrôle. Dans cette société, dénoncer une violence est souvent perçu comme plus grave que la violence elle-même. Mieux vaut se taire pour "préserver la paix", éviter le scandale, ne pas déranger. La justice suit rarement. La parole coûte cher. Et les oppresseurs, eux, le savent : ils instrumentalisent la peur, la honte et la menace pour museler celles et ceux qui osent parler.Cette loi du silence ne sort pas de nulle part. Elle est historique, sociale, intériorisée. De l’échafaud d’Olympe de Gouges à #MeToo, des violences sexuelles à la lutte antiraciste, ce sont toujours les mêmes voix qu’on veut faire taire.Mais ce n’est pas la parole qui salit. C’est ce qu’elle révèle. Et c’est précisément pour ça qu’elle dérange."En colère", un podcast d'Ira Nesta

07-18
13:30

Pourquoi t'as une santé mentale de merde ?

Dépression, burn-out, crises d’angoisse, anxiété sociale, syndrome de l’imposteur, charge mentale, vide existentiel... Il paraît qu’on est toute une génération à galérer. À ne pas comprendre pourquoi notre cerveau bug à l’idée d’aller bosser. Mais d'où vient cette crise autour de la santé mentale ? Remontons un peu. Dans la Grèce Antique, on pensait que l’utérus des femmes se baladait dans leur corps et les rendait hystériques. Sympa. Pendant des siècles, la moindre émotion féminine a été pathologisée. Les femmes sont élevées pour ressentir et subir mais sont alors jugées trop sensibles, trop fragiles, trop folles. Et pendant ce temps-là, les hommes, eux, apprennent à contenir les émotions et dominer quitte à rester stoïques ou dangereux.Résultat : le patriarcat a créé un cercle vicieux dans lequel la souffrance n'est jamais bien entendue et traitée."En colère", un podcast d'Ira Nesta 

07-11
15:31

Jeux vidéo : un terrain fertile pour le sexisme ?

Pourquoi le jeu vidéo est-il encore un univers miné pour les femmes ?Des studios de développement aux parties en ligne, en passant par Twitch et les forums, le monde du gaming reste profondément sexiste. Harcèlement, invisibilisation, hypersexualisation, entre-soi masculin… Le jeu vidéo a beau être un loisir universel, il continue d’exclure, de violenter, de rabaisser les femmes.Dans cet épisode, on démonte le mythe du “progrès naturel” et on retrace l’histoire d’un système qui, depuis ses débuts, a érigé la masculinité toxique en norme. Pourquoi les personnages féminins sont souvent sexualisés ? Pourquoi les femmes sont sous-représentées dans les studios ? Et pourquoi tant de joueuses sont encore obligées de se justifier, se cacher ou se taire pour pouvoir jouer ?"En colère", un podcast d'Ira Nesta

07-04
15:00

Comment le porno façonne le genre et les fantasmes ?

Qu’est-ce que le porno dit de notre société ?Des magazines aux cartes postales érotiques, en passant par les VHS, les deepfakes et désormais les films à la demande, le porno n’a pas toujours été ce qu’il est. Mais il a toujours dit quelque chose. Sur le pouvoir. Sur le genre. Sur les corps.Dans cet épisode, je retrace l’histoire de la pornographie pour comprendre comment elle a façonné, au fil des siècles, les rapports entre les femmes et les hommes. Qui filme, qui regarde, qui jouit — et qui paie. On y parle d’images, de fantasmes, de normes, mais aussi de violences : celles qu’on joue, celles qu’on cache, celles qu’on banalise.Et dans un monde où les garçons apprennent à faire l’amour sur Pornhub, où les femmes intériorisent la honte de leur plaisir, où les corps féminins deviennent des décors interchangeables — il faut bien se demander ce qu’on fabrique, et pour qui."En colère", un podcast d'Ira Nesta

06-27
16:32

Que pouvons-nous faire pour empêcher la guerre ?

La guerre ne surgit pas seule. Elle se prépare, s’encourage, s’autorise.Dans Les Trois Guinées, Virginia Woolf montre comment la guerre reflète une violence masculine enracinée dans l’éducation, le pouvoir, la nation.Les hommes apprennent à être soldats, conquérants, chefs. Les femmes, elles, à se taire, à servir, à obéir.Dans cet épisode, je décortique les trois propositions de Woolf pour résister à la guerre : donner aux femmes l’accès à l’éducation, au travail, puis les laisser s’émanciper grâce à un revenu propre.Mais que vaut cette pensée face à la brutalité du réel ?Quel est le destin d’un monde qui apprend aux hommes la domination, et aux femmes la docilité ?“En colère”, un podcast d’Ira Nesta 

06-20
09:10

Le masculin l'emporte-t-il sur le féminin ?

En 1767, Nicolas Beauzée décrète que le masculin l’emporte sur le féminin parce qu’il est « plus noble ». Le but ? Supprimer le plus de mots et de formes féminines de la langue française. Plus qu’une simple règle de langage, cette phrase a entraîné une vague d’invisibilisation des femmes. Sans les mots pour nous définir, nous n’existons plus. Des professions entières sont devenues entièrement masculines et inaccessibles, les petits garçons ont commencé à grandir en apprenant qu’ils dominaient l’autre moitié de la population, et les petites filles en apprenant qu’elles étaient dominées par nature. Des histoires de femmes pionnières en sciences, informatique, psychologie, sport, astronomie, journalisme, politique, ont été supprimées des livres d’Histoire. Comment une simple phrase d’un homme médiocre, a-t-elle totalement modifié la société française ? “En colère”, un podcast d’Ira Nesta 

06-13
13:07

Survivre après un viol : le piège de la culpabilité (TW)

"C'est de ma faute, je n'ai pas dit non". Une phrase qui tourne souvent dans ma tête et dans celle d'autres victimes d'agressions sexuelles et de viols. Mais pourquoi les victimes sont toujours celles qui se sentent coupables, sales, honteuses et pas les agresseurs ? Dans cet épisode à coeur ouvert, je raconte sans tabou cette ambivalence qui pousse les personnes comme moi à juger les mécanismes qu'elles mettent pourtant en place pour... survivre. Sachez que vous n'êtes pas seul.e.s. "En colère" , un podcast d'Ira Nesta

06-06
19:24

L'histoire d'une révolte politique mondiale : le féminisme

Les féministes sont des rebelles, elles ne demandent pas la permission, elles exigent des droits. Elles ne cherchent pas à plaire, mais à renverser. Elles représentent un engagement politique radical. Avoir le droit de voter, de disposer de leurs corps, d’être libre, oulalala, c’est… terrifiant non ? Le féminisme n’est pas réellement une invitation à brûler les slips ou à haïr tous les hommes — mais ça a toujours été une menace pour l’ordre établi. Si on fait grincer des dents, c’est précisément parce qu’on touche là où ça fait mal : dans les privilèges. Et on ne compte pas s’arrêter. “En colère”, un podcast d’Ira Nesta 

05-30
15:42

Le comble pour une femme, c’est d’être hétéro.

Parfois je me dis que tout serait plus simple si on était toutes lesbiennes. Qu’on parle de sexe ou d’amour, est-ce qu’une femme misandre peut entretenir une relation avec un homme ? Que faire quand le désir du cœur et le désir du cul, diffèrent drastiquement avec nos idéaux et nos combats moraux ? Entre contradictions, pulsions et convictions féministes, bienvenue dans une énième crise existentielle. “En colère”, un podcast d’Ira Nesta

05-23
10:47

Notre héritage de la chasse aux femmes. Enfin...aux sorcières (oups)

Les femmes ont été massacrées pendant près de 300 ans (entre 1430 et 1730 environ). “Ce sont des sorcières” disait-on. La vérité était : ce sont des femmes. Alors, pourquoi parlons-nous de chasse aux sorcières et pas de chasse aux femmes ? Quels sorts leur réservait-on? Et surtout, comment la société d’aujourd’hui a-t-elle été modulée par 300 ans de torture ? Si vous pensez que des siècles de persécutions n’ont pas radicalement transformé nos manières de penser, vous vous plantez votre GROS DOIGT DANS L’OEIL. Beurk…“En colère”, un podcast d’Ira Nesta

05-16
12:11

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