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Entretien avec un VC
Author: Benjamin Wattinne
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© Benjamin Wattinne
Description
Chaque semaine, Benjamin Wattinne, CEO & cofondateur de Sowefund, vous partage son entretien avec un VC. Ces professionnels de l’investissement dans les startups voient émerger en avant-première les belles entreprises de demain, mais sont aussi témoins d’échecs de nombreuses d’entre elles.
Son objectif avec ce podcast est de vous permettre de mieux comprendre ce secteur et de vous aider à prendre des décisions d’investissement plus éclairées pour maximiser vos chances de succès.
Son objectif avec ce podcast est de vous permettre de mieux comprendre ce secteur et de vous aider à prendre des décisions d’investissement plus éclairées pour maximiser vos chances de succès.
16 Episodes
Reverse
Freiné par un retard dans l’adoption des innovations et une réglementation exigeante, le secteur de la santé peut décourager certains investisseurs. Selon Anne-Sophie, c’est ce qui en fait LE secteur d’avenir avec de belles pépites à venir.
Ingénieure de formation, Anne-Sophie Saint-Martin commence sa carrière dans la recherche dans une Biotech américaine spécialisée dans les traitements contre le cancer.
Elle est passionnée par la science, mais rapidement, elle réalise que la recherche n’est pas la bonne voie. Les cycles de travail sont trop longs, elle a besoin d’aller vite.
Elle décide de bifurquer et refait une formation rapide en école de commerce.
À sa sortie, elle se souvient de ce fonds d’investissement qui était venu dans sa Biotech.
À l’époque, elle avait adoré voir cette équipe d’investisseurs prendre une décision si rapide pour investir. Elle a envie d’être l’une d’entre eux.
Problème, son profil est trop éloigné de ce qui est attendu dans le monde du venture capital. Alors, elle met cette idée de côté et entre chez Solvay au marketing, avant de rejoindre la BPI où elle passera presque 3 ans.
Puis, en 2016 arrive la rencontre qui fait basculer sa carrière.
François Veron et Patrick Malka, les cofondateurs de Newfund ont la particularité de recruter des personnalités, pas des CV.
C’est le match. Ils lui proposent de rejoindre Newfund.
C’était il y a 8 ans et aujourd’hui, Anne-Sophie est Partner.
Après avoir investi dans divers secteurs durant les premières années, elle a retrouvé ses premiers amours en se concentrant uniquement sur le secteur de la HealthTech désormais.
Je l’ai reçu sur Entretien avec un VC pour comprendre les opportunités dans ce secteur : pourquoi la santé et pourquoi maintenant ?
En 30 minutes, Anne-Sophie m’a presque convaincu d’y mettre toutes mes billes.
En bref :
Le secteur a historiquement peu investi dans les technologies. Aujourd’hui, ce retard permet une adoption plus fluide des nouveautés. C’est un peu comme de passer directement du fax à l’IA.
Il y a un alignement des planètes : avec l’IA, les objets connectés, la 5G… Un vrai boost d’innovation.
Le changement démographique avec le vieillissement de la population demande une certaine efficacité économique. Nous n’avons plus le choix que d’optimiser les parcours de soins.
Avant le Covid, les données de santé étaient la chasse gardée des hôpitaux. Aujourd’hui, elles circulent beaucoup plus facilement et sont donc exploitables pour innover.
Enfin, les talents se tournent vers le secteur de la santé, souhaitant de plus en plus avoir un impact positif sur le monde. Ce qui donne des boites fondées et dirigées par des profils tech talentueux qui s’entourent de scientifiques pour tirer le meilleur des deux mondes.
Anne-Sophie me partage aussi l’écueil à éviter pour diminuer son risque et le sous-secteur à regarder particulièrement selon elle.
Un épisode pépite qui vous permettra de tout comprendre sur ce secteur d’avenir.
Bonne écoute !
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TIMECODE
01:08 - Présentation d’Anne-Sophie
03:03 - Débuts chez Newfund
05:29 - Évolution vers la HealthTech
09:12 - Particularités des investissements dans la HealthTech
14:37 - Thèse d’investissement de Newfund
23:17 - Pourquoi investir dans la santé maintenant ?
32:40 - Fonds dédié au cerveau chez Newfund
35:25 - Exemple concret : Omnidoc
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Pour retrouver Anne-Sophie : https://www.linkedin.com/in/anne-sophie-stmartin/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
Elle voulait changer les choses depuis la sphère publique. Pourtant, c’est en lançant le premier fonds d’investissement à impact français, juste avant la crise de 2008, qu’elle aura le plus d’impact.
Laurence Mehaignerie débute sa carrière au début des années 2000, comme chercheuse associée à l’institut Montaigne, un think tank, où elle co-rédige un rapport sur l’égalité des chances.
À l’époque, c’est nouveau, on ne parle pas de diversité. On parle plutôt de lutte contre les discriminations, ce qui est assez différent.
Ce rapport va introduire cette notion en France et si le secteur public reste plutôt passif, le monde de l’entreprise s’en saisit rapidement.
Elle poursuit son travail en cabinet ministériel, mais le côté court-termiste en politique la déçoit.
Progressivement, une fibre entrepreneuriale apparaît quand elle comprend qu’elle peut travailler sur des sujets qu’elle estime d’utilité publique depuis le privé.
C’est une rencontre avec des fonds américains avec un segment d’investissement à impact (qu’on n’appelait pas encore de cette façon à l’époque) qui va lui ouvrir une nouvelle voie.
Laurence prend conscience du rôle que peut avoir le capital dans les transformations de société.
Elle s’associe avec Pierre-Olivier Barennes pour fonder Citizen Capital en 2008. Ensemble, ils lèvent leur premier 9 millions d’euros, juste avant la chute de Lehman Brothers.
Cela aurait pu être le pire timing pour lancer un fonds d’investissement à impact. Pourtant, c’est ce qui amène une nouvelle réflexion chez les institutionnels. Laurence sent leurs interlocuteurs très motivés pour explorer des voies d’investissement différentes.
Conscients qu’ils sont observés et que leurs résultats traceront la suite de l’histoire du segment d’investissement à impact, Laurence et Pierre-Olivier attachent beaucoup d’importance à rendre cet argent à leurs clients.
Ils passeront leurs dix premières années à montrer que gagner de l’argent ET avoir un impact positif est possible.
Aujourd’hui, Citizen Capital accompagne des entreprises qui déploient une mission sociale ou environnementale ambitieuse. Ils adressent les besoins fondamentaux qu’ils ont segmentés en 3 axes : vivre, se réaliser et transformer.
Au micro d’Entretien avec un VC, Laurence partage ses conseils pour un investisseur particulier qui voudrait se lancer dans l’investissement à impact.
Dans un monde où de plus en plus d’entreprises revendiquent la dimension impact de leur projet, comment faire le tri ? Comment s’assurer que votre argent participera au développement d’une start-up qui aura un impact positif sur la société ?
Elle finit avec les secteurs qu’elle recommande en ce moment, ceux qu’elle voit émerger en avant-première avec sa position.
Bonne écoute !
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TIMECODE
00:45 - Présentation de Laurence Laurence
07:49 - L’histoire de la création de Citizen Capital et les premiers investisseurs
09:41 - La thèse d'investissement de Citizen Capital
16:51 -
24:51 - Conseils pour les investisseurs particuliers et les pièges à éviter dans l'investissement à impact
26:58 - Les secteurs et tendances suivis actuellement par Citizen Capital
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Pour retrouver Laurence : https://www.linkedin.com/in/laurence-mehaignerie-4959394/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
Après une vie d’entrepreneur, Arnaud Laurent est devenu un VC pas comme les autres : lui, c’est un OVNI. La société de gestion qu’il a créée, développe une approche innovante de "media-led-company".
Arnaud a commencé à entreprendre en parallèle de ses études. Fan de musique, il co-organise des soirées, produit et mixe pendant 8 ans.
Puis, il devient intra-preneur en rejoignant Didier Soucheyre et Florian Duboys qui construisent un leader français de l’infra telecoms (fibre optique, datacenter). De 2010 à 2014, ils développent ensemble un opérateur alternatif qui sera cédé à Zayo group pour 60m€.
Passionné par le monde des start-ups et joueur, Arnaud décide de faire ” all in “ en tant que business angel. Avec deux associés, ils mutualisent leur expérience dans l’entrepreneuriat, et réalisent une dizaine d’investissements.
Leur succès en tant BA tient à 2 points selon Arnaud :
ils investissent leurs fonds propres, la poche qu’ils sont prêts à perdre pour apprendre,
ils le font à temps plein, ce qui leur permet de voir beaucoup de start-ups pour sélectionner les plus prometteuses.
Arnaud aime tellement ce qu’il fait qu’il décide d’en faire son métier à temps plein et créé OVNI Capital en 2022 avec Augustin Sayer. Des entrepreneurs à succès, comme Mathieu Stefani, Julien Coulon ou Danaë Géraud viennent compléter cette association avec un rôle d’operating partner.
Ensemble, ils investissent dans des start-ups qui répondent à deux critères principaux :
des équipes avec une vision très internationale dès le premier jour,
une barrière technologique très forte pour être en capacité de résister à la concurrence internationale.
Au micro d’Entretien avec un VC, Arnaud me partage son expérience singulière et souligne un conseil essentiel pour les investisseurs particuliers : se méfier des tendances.
Selon lui, le venture est une industrie moutonnière. Il y a quelques années, il fallait investir dans le bitcoin et la blockchain, puis les NFT… Lui, essaie plutôt d’être à contre-courant.
Il conseille de prendre du recul sur les tendances et d’investir dans des secteurs que vous connaissez bien. Ceux sur lesquels vous avez passé du temps à vous renseigner. Ceux sur lesquels vous avez des convictions profondes.
Je suis ravi de vous partager ma conversation avec cet entrepreneur-investisseur pleine de bons enseignements. Bonne écoute !
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TIMECODE
01:30 - Présentation d’Arnaud
07:27 - Ses premiers investissements en tant que business angel
10:09 - Création de la société de gestion OVNI Capital
17:06 - La thèse d'investissement d'OVNI Capital
23:07 - Conseils pour les investisseurs particuliers
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Pour retrouver Arnaud : https://www.linkedin.com/in/arnaudovni/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
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Il commence stagiaire chez Serena, l’un des top tiers one VC en France. 8 ans plus tard, il est partner.
Très jeune, Sébastien Le Roy a la conviction que tout notre monde sera impacté par la technologie. Il choisit donc des études d’ingénieur pour comprendre et exister.
Puis, il poursuit avec la majeure entreprendre d’HEC.
Un séjour à San Francisco va tout changer : il rencontre pour la première fois des VC qui lui racontent le métier.
Le plan A était de monter une boîte, mais rapidement, il se prend d’amour pour le job de VC.
À son retour en France, il se lance en recherche d’un fonds à intégrer pour son stage de fin d’études.
Ce sera Serena.
C’était il y a 8 ans. Et depuis, Sébastien a gravi les échelons jusqu’à devenir partner.
Serena est l’un des top tiers one VC. Aujourd’hui, c’est :
750M€ sous gestion,
des investissements en early stage du seed à la série B,
des tickets jusqu’à 15M€.
Serena est aussi le fonds qui a créé le poste d’operating partner en France, amenant le job de VC au-delà du financier.
À chaque investissement, un operating partner accompagne la société sur le côté opérationnel. L’enjeu est de s’assurer que la roadmap stratégique est alignée avec la roadmap opérationnelle.
Ces operating partners ont déjà vécu les différentes étapes de croissance. Ils sont capables d’anticiper au maximum chaque petit grain de sable qui pourrait se mettre dans le rouage.
Serena est l’un des fonds les plus seniors du marché, alors Sébastien m’a semblé la bonne personne pour aborder le sujet des sorties au micro d’Entretien avec un VC.
Car comme il le dit lui-même, investir c’est facile, mais le vrai job du VC, c’est de sortir, donc de vendre.
Ensemble, on a fait le tour des différents types de sorties possibles :
l’IPO (entrée en bourse), la sortie rêvée des VC mais qui se fait assez peu dans la réalité,
l’acquisition par un acteur corporate,
l’acquisition par d’autres acteurs de l’investissement / private equity,
la LBO.
Sébastien explique aussi le modèle économique d’un fonds et les performances de Serena.
Bref, ça donne un épisode passionnant.
Bonne écoute !
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TIMECODE
0:30 - Présentation de Sébastien Leroy
1:00 - Parcours de Sébastien, de l'ingénierie à l'investissement en capital-risque
5:55 - Le modèle operating partner de Serena
14:20 - Thèse d'investissement et positionnement de Serena
20:40 - Les différents modèles de sortie d’un investisseur
26:00 - Le business model du VC et les performances de Serena
29:11 - Vision de Sébastien sur les secteurs de l'intelligence artificielle et de la transition climatique
31:00 - L’investissement coup de cœur de Sébastien dans la société Jimmy Energy
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Pour retrouver Sébastien : https://www.linkedin.com/in/sebastienleroy1
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
Il se destinait à une carrière d’ingénieur, il est finalement VC spécialisé dans les SaaS B2B.
Avec une appétence naturelle pour les mathématiques et les sciences, Valère poursuit des études supérieures en école d’ingénieur, spécialisé en électronique et algorithmie.
Ses stages dans des industries de pointe lui font rapidement comprendre que ce n’est pas dans un bureau d’études qu’il s’épanouira.
En parallèle, il fait partie de la junior entreprise de son école pour laquelle il réalise des missions de due diligence technologiques pour des fonds en France et en Allemagne. C’est ainsi qu’il tombe dans le milieu du venture.
Il se rend compte que le métier va bien au-delà de l’aspect technique, alors il creuse et fait une formation complémentaire en finances à l’Essec.
À sa sortie, il intègre Seventure Partners en tant qu’analyste volant entre la France et l’Allemagne.
Après deux ans dans ce fonds, Valérie Gombart l’appelle pour rejoindre le projet qu’elle est en train de lancer avec PH Dentressangle : Hi inov, un fonds qui investit pour le compte d'entrepreneurs (dont la famille Dentressangle), mais également ouvert aux investisseurs institutionnels.
Aujourd’hui, Hi inov c’est :
350M€ sous gestion,
2 bureaux à Paris et Munich,
des investissements qui couvrent la France, l’Allemagne, le Benelux, la Suisse et l’Autriche,
avec des tickets entre 2M et 15M€,
en séries A ou B,
dans des SaaS déjà matures qui souhaitent intensifier leurs efforts de croissance en Europe ou en dehors.
Valère partage son temps entre l’accompagnement des entreprises de son portefeuille et l’exécution des opérations des nouveaux investissements.
Sa spécialisation sectorielle lui confère une expertise particulière sur ce milieu. Alors, au micro d’Entretien avec un VC, j’ai souhaité creuser ce sujet avec lui.
Après quelques années de hype autour du business model SaaS, il semble que la mode soit passée.
Valère nous explique les raisons qui rendent ce secteur attractif selon lui pour un investisseur. Et non, les SaaS ne sont pas morts !
L’arrivée massive de l’IA dans tous les domaines conforte même Valère sur cette position : nous avons besoin de logiciels qui viennent optimiser son fonctionnement et sa raison d’être.
Bonne écoute !
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TIMECODE
01:46 - Le parcours de Valère et son arrivée chezHi inov
05:36 - Hi inov, une société de gestion agréée par l'AMF qui gère 350 millions d'euros
09:49 - Le rôle de Valère chez Hi inov et son évolution au fil des années
11:02 - Les critères d'éligibilité de Hi inov et les pièges à éviter pour les investisseurs
13:13 - La différenciation de Hi inov par rapport aux autres fonds et la création de relations de long terme avec les entrepreneurs
29:26 - L'intégration de l'intelligence artificielle dans les solutions logicielles de Hi inov
32:04 - Les raisons pour lesquelles Hi inov croit encore au modèle SaaS
35:48 - Les modèles de valorisation dans le SaaS et l'évolution du marché
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Pour retrouver Valère : https://www.linkedin.com/in/valererames/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
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Elle a commencé dans le VC en 2008, quand le milieu cherchait des ingénieurs plutôt que des profils business. 10 ans plus tard, c’est pour son profil business qu’on vient la chercher.
Marie-Capucine Lemétais met un premier pied dans le VC pendant un stage en 2008 chez Alven Capital.
À l’époque, il y a très peu de fonds de VC comparé à aujourd’hui et il y a un prisme très tech/ingénieur, donc elle ne trouve pas de place…
Elle se lance dans la vie active dans le conseil, puis dans le marketing pour des banques en ligne jusqu’en 2018.
Pendant toutes ces années, Marie-Capucine a gardé un contact de son passage en VC : Nicolas Celier.
Ce n’est que 15 ans plus tard qu’ils finiront par travailler ensemble, lorsque Nicolas monte Ring Capital.
Il cherche à rassembler des profils d’horizons variés en complément des investisseurs professionnels. Marie-Capucine embarque dans le projet, un an avant que la société de gestion soit créée.
Son background de marketeuse opérationnelle lui donne un atout de taille pour (1) aider dans le marketing de Ring Capital et (2) mieux comprendre les enjeux opérationnels des entrepreneurs qu’elle finance.
Ring Capital est un écosystème d’investissement à impact, et une entreprise à mission depuis quelques semaines.
Leur mission : diriger les capitaux vers des solutions aux enjeux sociaux et environnementaux définies par les ODD de l’ONU.
L’équipe investit à travers 4 fonds :
un fonds d’amorçage pour des sociétés qui sont à leurs débuts,
un fonds de séries A pour des sociétés déjà constituées, autour d’1M€ de CA,
un fonds de growth pour des sociétés avec une certaine maturité qui font plus de 10M€ de CA et qui sont rentables,
un fonds philanthropique pour financer des projets où le modèle économique classique ne fonctionne pas.
Lorsqu’on regarde les schémas des besoins d’ici à 2050, on comprend ce positionnement. Il faut à la fois déployer des solutions existantes (fonds de growth) et trouver des nouvelles solutions (fonds d’amorçage et de séries A).
Dans Entretien avec un VC, j’ai questionné Marie-Capucine plus spécifiquement sur le secteur ClimateTech : pourquoi un investisseur devrait s’intéresser à ce secteur ?
Selon elle, la thèse d’investissement dans ce secteur s’appuie sur le besoin d’électrifier notre économie pour :
décarbonner,
retrouver notre souveraineté énergétique et ainsi baisser les coûts de l’énergie.
Ring Capital a par exemple investi dans les secteurs de la flexibilité de la consommation et les solutions de stockages. Ou encore le secteur de l’accès à l’énergie renouvelable avec un prisme consommateur pour redonner du pouvoir d’achat et de l’indépendance énergétique.
On détaille ensemble ces sujets et d’autres, comme le rôle du Chief Impact Officer, dans l’épisode.
Bonne écoute !
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TIMECODE
00:39 - Présentation de Marie Capucine Lemétais et de son parcours
08:20 - Explication du positionnement et de la thèse d'investissement de Ring Capital
23:27 - Distinction entre impact et ESG, et rôle du Chief Impact Officer
30:05 - Focus sur le secteur de la ClimateTech
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Pour retrouver Marie-Capucine : https://www.linkedin.com/in/marie-capucine-lemétais-56404735
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
Créateur de contenu avec 500k followers et VC, il a fait de l’impact la condition essentielle de tous ses projets.
Mamadou Dembele est né à Bamako au Mali, puis a grandi à Bobigny, avant de rejoindre Paris pour ses études à Dauphine.
Il suit alors le parcours classique et fait un premier stage en fusion-acquisition dans le monde du private equity. Mais les secteurs d’investissement ne lui parlent pas trop, car trop éloignés de sa réalité.
C’est lors de son deuxième stage qu’il découvre l’univers des startups et de la tech. Tout de suite, le sujet lui plait.
Son rôle est de présenter les startups aux VC pour les convaincre d’investir. Il se dit qu’il aimerait plutôt être du côté de ceux qui prennent la décision d’investir.
Mais pendant ce second stage, un événement va changer sa trajectoire.
Un jour, une centaine de manifestants de Green Peace bloquent l’accès à son bureau. Ne pouvant entrer, il décide de discuter avec l’une d’entre eux pour comprendre. Cette discussion lui ouvre les yeux et c’est ainsi qu’il décide de poursuivre sa carrière dans l’impact.
À la fin de ses études, il décroche son premier job de VC chez Blisce, le premier fonds B corp européen.
Il y restera 3 ans avant de rejoindre AFI Venture, la branche impact de Ventech.
La thèse :
→ des investissements en pré-seed et seed,
→ avec des tickets entre 200k€ et 500k€,
→ en follower pour être en mesure de faire du volume (un investissement/mois),
→ dans des entreprises qui ont un impact environnemental ou social, selon les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU.
AFI Venture est un fonds article 9, c’est-à-dire qu’il est réglementé au niveau européen par la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). Il est légalement obligé d’investir dans des entreprises à impact.
Le premier critère d’investissement de Mamadou repose donc sur l’impact qu’il mesure selon 3 facteurs :
l’intentionnalité : à quel besoin ça répond ?
la mesurabilité : à quel point cet impact est mesurable ? à quel point peut-on définir des KPI pour mesurer cet impact ?
l’additionalité : à quel point la startup répond à un besoin qui n’est pas couvert ou partiellement couvert par le marché ?
Une fois ceci validé, il porte une attention particulière à l’équipe fondatrice. En early stage, c’est essentiel.
Puis, il regarde le marché. Plus il est grand, plus l’impact pourra être important.
En parallèle de son métier de VC, Mamadou est aussi créateur de contenu avec Impact Story : un média sur les réseaux sociaux où il partage tous les jours une innovation qui a un impact environnemental ou social.
Bonne écoute !
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Pour retrouver Mamadou : https://www.linkedin.com/in/mamadou-dembele-1021b489
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
La plupart des VC sont spécialisés dans un secteur pour une meilleure performance. Audrey Soussan, elle, a fait de la diversité sa thèse d’investissement.
Avec des études de finances de marché à Dauphine, Audrey n’est pas destinée au monde du venture capital.
Ses premiers stages en salle de marché ne lui plaisent pas beaucoup, elle ne voit pas trop le sens de son travail. Puis, la crise de 2008 finit de la convaincre d’élargir ses horizons.
Elle rentre alors à l’ESSEC et se fait rapidement happé par la junior entreprise qui a besoin de profils finances.
On lui confit la mission de construire les BP des entrepreneurs qui vont aller pitcher leur projet devant des VC.
Audrey découvre alors le monde du VC et elle adore.
Elle décide de continuer à côtoyer les entrepreneurs pour les aider à réaliser leurs ambitions.
Après un stage chez DN Capital, un fonds anglo-saxon, elle décroche son premier job d’analyste chez Ventech.
14 ans plus tard, elle est désormais Partner.
Ventech, ce sont deux équipes indépendantes d’une quinzaine de personnes, basées en Europe et en Asie, qui collaborent étroitement pour apporter des perspectives croisées et une expertise locale, afin de mieux accompagner les entrepreneurs dans leurs projets. (Insided, 365 Talents, Reveal (Crossbeam), Singulart…).
La thèse est volontairement généraliste, car Ventech et Audrey sont convaincues que la diversité est un levier de performance. En commençant par la diversité géographique : on retrouve 3 nationalités parmi les 7 associés et des bureaux à Paris, Berlin, Munich, Helsinki, Stockholm et en Chine.
Si Audrey s’est d’abord engagée pour la diversité femmes-hommes, elle élargit ses causes aujourd’hui, convaincue que la performance vient avant tout de la diversité au sens large (hommes-femmes, background, école, nationalité…).
Elle n’a par exemple jamais investi dans une entreprise avec un solo entrepreneur, la complémentarité de l’équipe étant l’un des critères essentiels selon elle.
Enfin, la diversité dans son portefeuille d’investisseur est ce qui permet une stratégie gagnante dans ce milieu pour Audrey.
Nous en parlons longuement dans cet épisode d’Entretien avec un VC.
Bonne écoute !
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Pour retrouver Audrey : https://www.linkedin.com/in/audrey-soussan-0309b818/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
Mohamed commence sa carrière en banque de financement et d’investissement, mais assez vite, il souhaite concilier ses convictions et son savoir-faire. D’un côté, il veut un job qui a du sens, de l’autre, il aime analyser, calculer et créer des relations.
Comme souvent, c’est une rencontre qui va le mettre dans la bonne direction.
En 2008, il croise le chemin de Laurence Mehaignerie et Pierre-Olivier Barennes, les fondateurs de Citizen Capital, l’un des premiers fonds à impact. À l’époque, on parle de “recherche d’une performance à la fois économique et extra-financière.”
Il est convaincu que l’entrepreneuriat peut être un excellent levier pour adresser les enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux.
Il restera 10 ans, verra de beaux succès comme OpenClassroom et participera à structurer le marché VC sur le pilotage de la performance extra-financière.
En 2018, il rejoint Maïf Avenir pour structurer leur process d’investissement. L’ambition de ce fonds corporate est d’accompagner l’évolution des usages. À l’époque, l’économie collaborative est en plein essor.
Puis, les objectifs évoluent et le dispositif MAIF Avenir n'est plus le meilleur pour exécuter la mission. Mohamed prend son indépendance et créé Ternel.
Ternel gère aujourd’hui 150M€ et finance les innovations technologiques au service de 3 piliers :
régénération des écosystèmes et de la planète,
empowerment des individus, notamment du bien-être individuel,
inclusion et diversité.
Les tickets oscillent entre 500k€ et 5M€ du seed à la série A avec la capacité de suivre sur les tours de table successifs.
Dans cet épisode, on discute de :
sa méthode pour repérer les compétences nécessaires pour mener à bien un projet dans l’équipe fondatrice,
la mesure de l’impact,
l’évolution du lien entre le Venture Capital et le Private Equity.
Bonne écoute !
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Pour retrouver Mohamed : https://www.linkedin.com/in/mohamed-abdesslam-51b4984/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
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Elle travaille dans l’investissement à impact depuis 18 ans. Voici comment Judith-Laure Mamou-Mani mesure l’impact des sociétés dans lesquelles elle investit :
Judith-Laure a toujours voulu donner du sens à son job.
Pendant ses études, elle pense à l’humanitaire, mais une rencontre avec le fondateur de France Active va la mettre sur le chemin de la finance à impact.
Elle réalise qu’elle pourrait avoir une influence plus importante en accompagnant des entrepreneurs à monter leur boite. À l’époque, on ne parle pas de venture à impact, ce n’est que plus tard qu’elle mettra cette étiquette sur son métier.
Pendant 18 ans, elle a plusieurs expériences chez divers acteurs de la finance à impact : analyste de l’investissement socialement responsable chez Natixis, Invest Manager chez France Active puis Fund Manager chez Maif Impact.
Depuis l’automne dernier, elle œuvre pour l’impact au niveau européen en tant que directrice d’investissement senior du fonds Mirova Impact Private Equity.
En charge de la stratégie sur l’impact sociétal, Judith-Laure a levé un nouveau fonds plutôt late VC - Early growth. Elle s’intéresse aux sociétés en accélération, proche des 10M€ de CA pour des séries B, avec des tickets entre 5M et 10M€.
Mirova Impact Private Equity accompagne la transformation de la société sur 4 piliers :
l’éducation et la formation,
la santé, le bien-être et la prévention,
la consommation responsable,
la diversité et l’inclusion.
Avec une telle expérience dans l’impact, Judith-Laure était la personne parfaite pour parler mesure de l’impact au micro d’Entretien avec un VC.
Dans cet épisode, elle détaille le process très rigoureux de Mirova pour évaluer l’impact des sociétés dans lesquelles ils investissent.
Cela commence dès le premier rendez-vous avec les fondateurs : toutes les questions traditionnelles sont imbriquées avec l’impact. Une équipe analyse spécifiquement l’impact et peut stopper un deal qui a l’air intéressant économiquement si les critères d’impact ne sont pas suffisants.
Puis, concrètement, un BP trajectoire à impact est construit en commun avec les fondateurs. Il sera challengé tous les trimestres par un comité d’experts de 5 personnes + les LP. Et à l’exit, cette trajectoire est auditée par un évaluateur externe et détermine 50 % du carried.
Les indicateurs clés sont déterminés pour chaque société grâce au centre de recherche de Mirova, associé à des consultants/chercheurs. Ils évaluent la meilleure façon de mesurer l’impact du produit de la société sur le bien-être des personnes ciblées.
Enfin, ils mènent un contre-factuel, c’est-à-dire une évaluation de ce qu’il se serait passé pour la société et la cible du produit si l’investissement n’avait pas été réalisé.
La rigueur de la mesure de l’impact est très forte chez Mirova, une belle source d’inspiration pour le secteur.
Bonne écoute !
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Pour retrouver Judith-Laure : https://www.linkedin.com/in/judithlauremamoumani/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
C’était notre premier directeur d’investissement chez Sowefund.
Aujourd’hui, il est VC chez New Alpha (+ 93M€ déployés). Voici sa grille d’analyse pour évaluer le potentiel d’une startup :
Il commence par des études d’économie puis enchaîne les stages dans la banque.
Mais très vite, il se rend compte que cet univers ne le passionne pas.
Alors, quand son stage au CIC ne se transforme pas en CDI, c’est un mal pour un bien.
Nous sommes en 2014, ce sont les débuts de la french tech et l’émergence des premières belles boîtes fintechs.
@Thomas décide de garder la casquette finance, mais il troque l’univers très hiérarchique et rigide du système bancaire pour celui des startups.
C’est comme ça qu’il atterrit chez Sowefund en 2015.
Il arrive au moment où tout est à construire.
C’était notre premier analyste. Puis notre premier directeur d’investissement.
Il supervisait toute la politique d’investissement des boîtes proposées à la communauté.
6 ans plus tard, en 2021, il évolue vers le métier du Venture Capital.
Il rejoint New Alpha, un spécialiste de la fintech, afin d’acquérir une expertise poussée sur ce secteur.
En 2015, New Alpha avait lancé le 1er fonds de VC français dédié aux fintechs. Leur thèse : investir dans les fintechs en France et en Europe sur les phases d’early stage : seed et série A (tickets entre 1 et 2M€).
New Alpha c’est +93 millions d’€ déployés à travers 2 millésimes, 25 investissements (Lydia, Garantme, SESAMm ou Obat) et 30% du portefeuille investi à l’étranger.
Aujourd’hui, alors que le marché a gagné en maturité, New Alpha adapte sa stratégie pour son troisième millésime en combinant son expertise en fintech avec les défis de la transition environnementale, sociétale et technologique.
Alors quand j’ai invité Thomas sur le podcast, je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander :
Comment évaluer le potentiel de croissance d’une startup et sa viabilité à long terme ?
Voici sa réponse en 3 points :
1. La bonne équipe pour mener à bien le projet.
Le premier prérequis indispensable est d’avoir la bonne équipe.
”Plus l’investissement est en phase early stage, plus c’est important” m’explique Thomas.
2. L’entrepreneur doit être capable de séduire tous ses interlocuteurs.
”Un fondateur va peut-être devoir séduire un autre co-fondateur, puis les premiers employés, les premiers clients, investisseurs, partenaires… Il faut impérativement quelqu’un qui sait parler, motiver et embarquer les gens dans une aventure. Sans ça, la startup a peu de chances de durer.”
3. Potentiel de marché & viabilité : analyser la taille de marché actuelle et future, confronter le produit/la solution par rapport aux réglementations des différents pays, comprendre le marché et le positionnement prix (hypothèse d’augmentation des prix ou non).
Thomas m’a partagé ses meilleurs conseils pour chacun de ces 3 points.
Je retiens aussi une phrase répétée plusieurs fois par Thomas lors de l’épisode : “il n’y a pas de recette magique”. Seule l’expérience permet d’aiguiser ses jugements au fur et à mesure des années.
Tout en sachant que chaque dossier comporte son lot d’opportunités et son lot de risques.
Tout dépend où l’on met le curseur.
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Pour retrouver Thomas : https://www.linkedin.com/in/thomas-fuster-99329638/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
Depuis 2017, Litzie Maarek chasse les pépites de l’éducation de demain. Voici sa grille d’analyse pour repérer les meilleures opportunités d’investissement :
À sa sortie de l’École Centrale Paris, Litzie commence sa carrière dans l’industrie et la supply chain. Rapidement, elle comprend que ce n’est pas pour elle.
Elle se dirige alors vers la banque où elle découvre le monde du LBO et du private equity.
Puis, elle rejoint le Fonds Stratégique d’Investissement où elle travaille sur des opérations de private equity. À cette époque, il y a peu de fonds de VC, le secteur commence à se structurer, et Litzie se spécialise sur le secteur de la tech et du digital.
Puis, elle rejoint Mailys Ferrere dans son projet de monter le fonds Large Venture à la BPI, alors pionnier dans le financement late stage en France. Mais Litzie ne tient pas en place, après quelques années, elle cherche son next move.
C’est une nouvelle rencontre avec Marie-Christine Levet qui provoque le déclic.
Marie-Christine souhaite lancer un fonds EdTech. Pionnière du digital, elle a un parcours très entrepreneurial, il lui manque un profil financier.
En 48 heures, Litzie embarque dans l’aventure et fonde Educapital avec Marie-Christine. Avec un père entrepreneur dans l’éducation et une mère auteure de livre sur les sciences cognitives et la neurotransmission, le sujet est une évidence pour elle.
On est alors en 2017, personne ne connait l’EdTech. Les deux associées ont des inspirations de fonds américains sur la thématique, mais en Europe, tout reste à faire.
Le covid arrive comme un tremplin. Le monde découvre le digital learning, les méthodes de travail et la gestion des talents sont bouleversées.
Aujourd’hui, Educapital, c’est :
200M € sous gestion
une équipe d’une dizaine de personnes,
qui investit dans l’EdTech et le Future of Work,
des tickets entre 3M € et 7M € en séries A et B, jusqu’à 10M € en follow up,
et parfois des tickets entre 1M € et 2M € en seed.
J’ai demandé à Litzie sa grille d’analyse pour sélectionner une startup.
Premièrement, Educapital a une spécialisation sectorielle. Elle ne regarde donc que les entreprises dans ces secteurs, ce qui permet d’avoir une excellente connaissance du marché.
Ensuite, Litzie parle de l’équipe. Le modèle économique, les metrics, le pricing… sont par nature en évolution, surtout quand on investit en early stage. Ce qui compte donc, c’est l’équipe : son potentiel, son ambition, ses qualités et son alignement avec les valeurs d’Educapital.
Puis, elle regarde la taille du marché adressé, il faut bien sûr qu’il soit très grand. Les performances de chaque société d’un portefeuille sont bien sûr variables, et le Venture Capitalist doit savoir accepter les sous performance. Mais pour chaque investissement, il doit y avoir un scenario possible d’énorme succès.
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Pour retrouver Litzie : https://www.linkedin.com/in/litzie-maarek-6222339a/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
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En 2020, Thomas Bajas était chef de cabinet du Ministre du numérique. Aujourd’hui, il est VC chez Founders Future. Voici sa grille d’analyse pour dénicher les meilleures pépites :
À ses débuts dans la vie active, Thomas sort d’un stage en salle des marchés dans une grande banque qui ne lui a pas vraiment plu.
Nous sommes en 2016, ce sont les débuts d’En Marche.
Thomas est curieux et disponible, il rejoint le mouvement d’abord en tant que bénévole, puis en CDI.
C’est là qu’il rencontre Cédric O qui deviendra ministre du numérique. Il saisit l’opportunité de devenir chef de cabinet.
Il n’a pas d’ambition politique, mais il se dit que c’est l’occasion de voir le fonctionnement du gouvernement et des pouvoirs publics de l’intérieur. Il sait qu’il reviendra dans le privé.
C’est sa rencontre avec Marc Menasé lors d’un évènement au ministère qui va tout changer. Le fit entre eux est immédiat.
Convaincu que le mélange entre des profils VC expérimentés et des profils d’autres univers est une vraie force, Thomas rejoint Founders Future.
Son expérience en cabinet ministériel lui a apporté une compréhension des enjeux du monde importante dans l’analyse des dossiers d’investissement.
C’est précieux de comprendre les rouages de l’administration, le fonctionnement des soutiens, des financements, du lobbying et de la loi.
C’est pour ça que je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander ses critères d’analyses d’une startup.
Malgré la complexité de la question, Thomas retient 3 critères dans l’ordre :
1- L’équipe : les compétences, le réseau, les succès et échecs, la diversité, ce que chacun apporte au projet.
Il aime particulièrement regarder la ligne de crête entre la confiance et l’humilité.
Les entrepreneurs doivent avoir confiance dans leur projet, être plein de conviction, avoir envie de déplacer des montagnes. ET être humble avec l’envie d’écouter les autres, de prendre du feedback.
Un équilibre difficile à trouver !
2- Le produit : le pain adressé, l’apport par rapport aux concurrents, le timing dans le marché et l’industrie, les frictions à la mise en place chez les clients, le pricing…
3- Le business model : la taille du marché, la stratégie de distribution, le mix marketing, la traction à date…
Finalement, Thomas est passionné par son métier avant tout parce que l’investissement est un sujet d’humains. C’est le critère principal qu’il retient.
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Pour retrouver Thomas : https://www.linkedin.com/in/thomas-bajas/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
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Elle effectue son 1ᵉʳ stage dans la mairie d’une ville dévastée par le tsunami de 2011 au Japon. C'est le déclic. Aujourd'hui, elle partage 4 secrets pour investir dans l'impact :
Lors de son stage, Mari Kameyama est aux côtés des équipes qui cherchent à reconstruire la ville dans le respect des normes écologiques. L’enjeu est aussi de recréer un tissu socioéconomique pour donner envie aux jeunes de revenir.
C’est la première fois qu’elle est témoin de l’entrepreneuriat à impact et c’est un premier déclic.
Elle continue ses stages dans le secteur de l’impact chez Groupe SOS, où elle s’occupe du programme d’incubation d'entreprises sociales à l'étranger. Cette mission lui permet de comprendre les enjeux d'une entreprise à impact. Du côté accompagnateur, elle observe les challenges auxquels fait face l’entrepreneur qui monte ce genre de projet.
Mari termine ses études pour un second stage à la direction des finances du groupe, mission qui complète son expérience dans le secteur avec le volet financement.
La boucle est bouclée. Son souhait de travailler dans l’impact est définitivement confirmé.
En 2018, elle rejoint Investir&+, une structure d’investissement à impact financée uniquement par des entrepreneurs.
À la croisée du fonds d’investissement et de l’association de Business Angels, c’est un réseau de 80 entrepreneurs investisseurs qui apportent des ressources financières, mais également humaines aux entreprises à impact du portefeuille d'Investir&+. Les entrepreneurs s’engagent dans l'accompagnement, tels des sparring partners.
Investir&+ accompagne les entreprises aussi longtemps que c’est nécessaire et utile, parfois cela peut prendre 10 ou 15 ans d’évangéliser ou de créer un marché. L’équipe cherche à respecter le temps de développement des boites et à les accompagner vers des changements systémiques.
J’ai demandé à Mari sa méthode pour analyser un BP, particulièrement dans le monde de l’impact.
C’est la question à un million, mais Mari a joué le jeu. Elle retient 4 points essentiels :
1- La présence d’un indicateur clé de performance (KPI) impact dans le BP. C’est une évidence pour une entreprise à impact, pourtant, c'est souvent oublié par les fondateurs. Notamment, car ce KPI n’est pas toujours financier, cela peut être le nombre de personnes qui vont bénéficier de la solution.
2- Un BP fait de A à Z par les entrepreneurs eux-mêmes et non par l’expert-comptable ou autre prestataire.
3- Un BP réaliste qui part des hypothèses de taille de marché, de taille de besoin, qui regarde les taux de conversion passés. Généralement, ça ne donne pas des BP à 100M€ à horizon 3 ans.
4- Un bon taux d’usage, financier ou pas en fonction du modèle. Il permet de comprendre rapidement si le produit répond à un vrai besoin, au bon prix et s’il va s’installer dans le temps.
En tant qu’investisseur à impact, Mari est vigilante à ne pas pousser à l’hyper-croissance. Elle prône une croissance pérenne, saine et durable. Car dans la vraie vie, la majorité des boites ne font pas 300 % de croissance tous les ans.
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Pour retrouver Mari : https://www.linkedin.com/in/mari-kameyama-722425b0/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
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Thomas Terdjman chasse les futurs category leaders. Un exercice qui demande d’avoir raison quand beaucoup de gens ont tort. Voici ses conseils pour limiter le risque dans une classe d’actif si risqué :
À 19 ans, Thomas part à Londres pour étudier le management. Puis, il décroche son premier emploi chez Atos, avec un poste de consultant en innovation. Ce job lui apprend beaucoup, mais ne le passionne pas.
C’est alors que l’opportunité de rejoindre Tekton Ventures se présente. C’était il y a 9 ans et l’histoire continue aujourd’hui.
Tekton Ventures est un fonds américain basé à San Francisco, créé par le fondateur de Partech, Vincent Worms dans les années 80 avec ses fonds propres.
La deuxième opération du fonds est un succès exceptionnel, ce qui enclenche la suite. Aujourd’hui, Tekton investit dans le monde entier à la recherche des “futurs category leaders”.
Trouver les champions de demain nécessite d’être patient, c’est la particularité de Tekton avec son modèle qui se rapproche d’un single family office. Selon Thomas, faire une vraie grosse boite prend du temps (10-15 ans), ce qui n’est parfois pas en adéquation avec le modèle traditionnel d’un fonds d’investissement qui doit sortir au bout de 6-7 ans.
L’investissement en Venture Capital est par définition très risqué, alors j’ai demandé à Thomas ses conseils pour limiter ce risque.
Il approche la question avec 3 filtres :
1- la diversification : géographique, sectorielle.
2- le stade d’investissement : avec un marché qui s’est effondré ces 2 dernières années, il peut être plus intéressant aujourd’hui d’aller vers des boites plus matures avec de la traction (série A) que sur des seeds aux grosses valorisations.
3- le talent des entrepreneurs : c’est 50 à 60 % de son filtre, il faut trouver les meilleurs entrepreneurs. Avec l’expérience, Thomas sent les gens qui sortent du lot.
Et en complément, sans tomber dans le bullshit, le fondateur doit aussi être un “good storyteller” pour convaincre les investisseurs et emmener ses équipes et ses clients avec lui.
Finalement, comme dans mes précédents échanges avec Camille et Thomas, je constate une nouvelle fois que l’investissement en startup est un sujet d’humains avant tout.
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Pour retrouver Thomas : https://www.linkedin.com/in/thomas-terdjman-30128017/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
Pour devenir actionnaires des entreprises de demain aux côtés des professionnels de l’investissement avec Sowefund : https://sowefund.com/
Elle est convaincue qu’une grosse partie du développement économique se fait en région, ce qui l’a amené à devenir associée VC d’un fonds d’investissement à Bordeaux.
Camille Le Roux-Larsabal pose un premier pied dans le monde du financement des startups avec un stage chez BPI France. Rapidement, c’est le coup de cœur, elle adore être spectatrice d’innovation dont on rêve pour notre quotidien.
Néanmoins, ce poste est à Pairs et Camille souhaite retrouver sa terre natale : Bordeaux.
Elle saisit une première opportunité en rejoignant Aquiti Gestion, où elle restera 8 ans.
Et depuis bientôt deux ans, c’est en tant que VC associée chez Épopée Gestion qu’elle œuvre pour le développement des startups sur la façade atlantique.
Aujourd’hui, Épopée Gestion, c’est :
2 fonds de VC,
35 collaborateurs,
650M€ sous gestion,
un ADN territorial et entrepreneurial
des investissements entre 500k€ et 2M€, jusqu’à 4M€ en réinvestissements,
dans les secteurs digital impact et Deeptech principalement.
Camille a un atout supplémentaire dans sa manche : ingénieur de formation, elle a un avantage lorsqu’elle parle à des entrepreneurs tech, de pair à pair.
Avec 10 ans d’expérience dans le monde du venture, Camille a vu passer beaucoup de dossiers. Je lui ai demandé de détailler sa méthode pour repérer une idée innovante.
La question est complexe, mais Camille fait la distinction entre une idée innovante, qui, toute seule, ne donnera pas grand-chose. Et une idée innovante avec l’équipe qui tient la route sur un marché mature.
Les idées innovantes ne suffisent pas à faire émerger une startup, l’exécution et le time-to-market font toute la différence. 🤌
Son conseil pour analyser le marché, juger l’innovation et prendre votre décision d’investissement : se renseigner auprès d’experts du sujet qui vous apporteront la compréhension nécessaire (les fameux “reference call”).
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Pour retrouver Camille : https://www.linkedin.com/in/camille-le-roux-larsabal-4509b960/
Pour retrouver Benjamin : https://www.linkedin.com/in/bwattinne/
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