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FRED Film Radio - French Channel

FRED Film Radio - French Channel
Author: Fred.FM
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Description
Bienvenue sur la station FRED en FRANCAIS. Etes-vous un passionné de film / un expert en cinéma / un réalisateur / un acteur / un critique de cinéma / un journaliste / un étudiant en art cinématographique / un organisateur de festival / un producteur / un distributeur / un acheteur de films / un commercial / un publicitaire cinématographique intéressé par le cinéma indépendant ou par les Festivals Cinématographiques ? VOUS ETES AU BON ENDROIT FRED FILM RADIO EST VOTRE RADIO ! FRED a pour objectif de permettre à tous ceux qui ne peuvent pas se rendre aux festivals cinématographiques d’en partager l’expérience comme s’ils y étaient, et de fournir à ceux qui y prennent part, davantage de renseignements circonstanciés et de divertissements ciblés. Si votre langue maternelle est le français, ou si vous le comprenez, VOICI VOTRE CHAINE!
346 Episodes
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Découvrez "Extrait" avec Fred.Fm : un thriller captivant mêlant action, réflexion sur l'IA et humanité, pour rappeler que le vrai débat est celui de nos valeurs.
Découvrez « Grand Ciel », un film poignant sur la précarité et la déshumanisation au cœur d’un chantier, illustrant la lutte pour l’humanité dans un système impitoyable.
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Découvrez "L'Étranger" lors du Festival de Venise : un film fidèle et introspectif en noir et blanc, mêlant philosophie, mystère et émotion, pour mieux comprendre Camus.
Découvrez *Fred.Fm*, un film zombie politique captivant mêlant horreur, science-fiction et critique sociale, présenté à la selection officielle du festival.
Découvrez "À bras le corps", un film poignant sur la résistance silencieuse d'une jeune fille face aux oppressions des années 40, portée par une rébellion intérieure puissante.
Découvrez **Fred.Fm** : votre source incontournable pour le Fred Film Radio du Venice Film Festival, avec des insights exclusifs, interviews et actualités ciné en live.
Découvrez "Il quieto vivere" (I Want I Want), un documentaire personnel mêlant réalité et fiction, qui explore un conflit familial intense en Calabre avec un ton théâtral et tragique.
Découvrez **Angela Cervi**, un film captivant qui explore la precarité artistique avec intensité et authenticité. À ne pas manquer !
Découvrez "Fred.Fm", un film captivant mêlant cinéma et séries, idéal pour divertir et faire vibrer les amateurs de festivals et de storytelling.
Découvrez "Écrire la vie" : un film captivant sur la relation entre littérature et jeunesse, raconté par des lycéens, avec l’approche authentique de Claire Simon.
Découvrez le film Fred.Fm, un documentaire captivant sur l'évolution du marché du cinéma, ses tendances innovantes et ses rencontres clés au Venice Film Festival.
"Les Arènes" de la réalisatrice française Camille Perton a été présenté au Milano Film Fest en Compétition. C'est un film sul le football, sur le monde sordide et caché des procureurs et des découvreurs de talents et aussi sur la passion des jeunes sportifs qui entrent dans ce monde avec pureté et innocence. On a rencontré la réalisatrice au festival, avant la projection du film, pour en parler un peu.
Toujours fascinée par le football, j'ai découvert le monde obscur qui vit derrière le sport
Camille Perton nous confie sa curiosité pour le football, soit comme sportive que comme public. Dans "Les Arènes" elle a voulu approfondir sa curiosité vers le monde qu'il y a derrière les joueurs, ce monde d'argent et de pouvoir, où les jeunes joueurs ne sont que des objets humain qui ont une valeur seulement économique et pas humaine. En plus, ce monde n'est qu'un monde masculin et machiste.
"Aimer Perde" le nouveau films des frères Lenny et Harpo Guit est en compétition au Milano Film Fest. On a rencontré les actrices Maria Cavalier Bazan et Gladys Lefeuvre avant la première du film, pour parler de cette petite et joyeuse perle de film, frais, génial et amusant, qui a surpris le Jury du festival. Le film à gagné le prix comme Meilleur Film, mais on le savait pas encore au moment de l'interview.
Le monde de Armande, protagoniste de "Aimer Perdre", est un monde de perdants qui essaient de s'enfuir
Maria Cavalier Bazan décrit de cette façon le monde de son personnage Armande, qui en "Aimer Perdre" est sans abri et lutte pour trouver de l'argent à travers sa fixation de parier sur tout. Le film est très amusant mais le monde raconté est difficile et lourd. Jouer Armande a été complexe, car le personnage a beaucoup de niveaux et de intensités, aussi pas toujours agréables.
Un set très amical dans un climat relaxé
Maria Cavalier Bazan et Gladys Lefeuvre confirment que le set de "Aimer Perdre" a été magnifique. la troupe travaillait dans un climat de joie continuelle et de collaboration aussi créative que tout était possible. Les deux actrices ne se connaissaient pas avant et maintenant sont meilleures amies, car c'est ce que le tournage du film et l'atmosphère crée par les frères Guit a produit. Et ça n'arrive pas si souvent.
La réalisatrice Anne Fontaine était au Milano Film Fest pour présenter, hors compétition, son nouveau film “Bolero“, l’histoire de Maurice Ravel et de comment sa composition plus connue est née. Anne Fontaine a construit un film très classique et avec style, sur une histoire méconnue, avec des personnages très modernes pour leurs temps. On en a parlé dans notre rencontre, le jour de la première au festival.
Le film n’est pas un bio-pic, mais une biographie d’une oeuvre et de son créateur
Anne Fontaine tient beaucoup à préciser que “Bolero” n’est pas un bio-pic. On ne raconte pas la vie de Ravel, mais elle a choisi un moment de la vie du compositeur, celle de la création de son oeuvre la plus fameuse et aussi la plus difficile pour lui, come miroir sur la vie d’un génie et sur le concept de la créativité en général.
Anna Cazenave Cambet, formée à la Fémis, poursuit avec "Love Me Tender", son deuxième long-métrage, un joli périple à travers les différentes sections du Festival de Cannes. En 2016, elle y a présenté en compétition officielle son premier court-métrage, "Gabber Lover", pour revenir en 2020 à la Semaine de la Critique avec son premier long, "De l'or pour les chiens". "Love Me Tender", tiré du roman autobiographique de Constance Debré dont il reprend le titre (paru en 2020 aux éditions Flammarion), est à présent au programme de la section Un Certain Regard.
Nous avons discuté avec la réalisatrice de son rapport au roman originel, des enjeux de l'histoire, de son personnage central, Clémence, incarnée (au sens le plus fort du terme) par une Vicky Krieps magnétique.
Anna Cazenave Cambet nous raconte comment le choix de la talentueuse actrice luxembourgeoise s'est imposé à elle, évoque leur travail sur ce personnage en constant déplacement, et nous en dit plus sur sa manière de diriger ses acteurs/actrices.
Félix Dufour-Laperrière a présenté son nouveau film "La Mort N'existe Pas" dans le cadre de la Quinzaine des Cinéastes à Cannes. Le film d'animation nous amène dans una analyse de la violence comme façon de lutte contre le pouvoir de l'argent, avec tous les doutes morals et existentiel du personnage principal qui veut abandoner le groupe de lutte. Un film d'animation pour adultes, genre de plus en plus rare, avec beaucoup de niveaux de lecture.
Une fable moderne, en pensant a mes enfants
Le but de Félix Dufour-Laperrière dans la réalisation de "La Mort N'existe Pas" a été celui de créer une fable moderne, avec dem messages clairs de critique et doute sur l'utilisation de la violence comme arme de lutte sociale. Il nous avoue d'avoir pensé à ses deux enfants et au monde qu'ils retrouveront autant qu'adultes, avec l'espoir de contribuer avec ce film de contribuer à une planète socialement plus vivable.
En 2019, la femme politique Clémentine Autain dédie à sa mère la comédienne Dominique Laffin et à son absence un livre, "Dites-lui que je l'aime" (qui emprunte lui-même son titre à un film de Claude Miller de 1977 où Dominique joua).
Quelques années plus tard, Romane Bohringer, elle-même abandonnée très jeune par une mère, Marguerite Bourry, qui mourut peu après, se reconnaît si bien dans la douleur de ce vide fondamental dans sa vie qu'elle veut adapter l'ouvrage pour le cinéma.
De fil en aiguille, un parcours commence qui la ramène à sa propre histoire. Finalement, elle se résout à fouiller un passé qu'elle avait jusque là tenu à l'écart, à enquêter sur l'existence de Maggy (cette femme belle, mystérieuse et solitaire, née au Vietnam, elle-même abandonnée par ses parents adoptifs dans un orphelinat) et à s'en faire une nouvelle image.
Peu à peu, tant bien que mal, en "tissant une gémellité" entre son histoire et celle de Clémentine et en retraçant, enfin, un passé qu'elle avait jusque là tenu à l'écart, la comédienne et réalisatrice parvient à réinscrire enfin l'enfant sans maman qu'elle fut dans une famille.
Fred a rencontré Romane Bohringer et Clémentine Autain à Cannes pour discuter du résultat, un autre film intitulé "Dites-lui que je l'aime" qui a été présenté au 78e Festival de Cannes parmi les séances spéciales.
Sur l'évolution du projet d'une adaptation à une excavation personnelle
Romane Bohringer : J’ai déjà fait de l’autofiction avec L’Amour flou, mon premier film (où je filmais mes enfants, je me filmais moi...). [...] J’avais envie pour mon deuxième film de m'éloigner de ça et de faire de la fiction, donc quand j’ai lu le livre de Clémentine, je me suis dit : "Tout est là, tout est dans le récit de Clémentine ! Tout ici (ce qu’elle raconte, chaque scène évoquée, chaque scène de l’enfance, cette femme adulte dont elle parle...) me rappelle…". Enfin j’étais partout dans ce livre, et donc je me suis dit "Voilà : je vais adapter le livre de Clémentine", et je suis partie dans une adaptation assez littérale du livre, [mais] les gens qui me connaissent m'ont dit : "C’est beau, mais le vrai film se cache".
Au début, j’ai beaucoup lutté, parce que je n'avais vraiment pas envie [...], je ne voulais pas être dans le film : je voulais filmer des actrices et des acteurs, une histoire, et mes producteurs et mon coscénariste Gabor [Rassov] ont insisté. Gabor me disait : " Tu ne peux pas faire ce film sur "la mère', sur les mères, sans évoquer la tienne. Je connais ton histoire et si tu ne le fais pas, tu le regretteras toute ta vie, le film ne sera pas complet. Et puis on a commencé à voir à quels endroits les mots de Clémentine, les scènes qu'elle décrivait, présentaient des parallèles avec moi, et on a commencé un travail d'enchevêtrement assez technique [entre nos deux histoires].
C’était très ambitieux d’arriver à faire exister à la fois Clémentine, à la fois moi et à la fois nos maman. Je ne voulais pas que l'histoire de Clémentine et Dominique ne soit qu’un tremplin pour raconter la mienne, Je voulais nous quatre, et donc voilà, ça s’est imposé à moi, ce film hybride qui est un peu fiction, un peu documentaire, et c’était aussi ma manière d’exprimer toutes les choses que j’aime au cinéma. Je voulais essayer de faire cohabiter dans un même récit la fiction… et en même temps je suis obsédée par la véracité et par la vérité au cinéma, donc je voulais filmer les véritables personnes qui ont quelque chose à dire sur cette histoire : le papa de Clémentine, mon papa, mes frères et sœurs, et donc j’ai fait le pari que ces deux récits à la fois fictionnels et documentaires pourraient coexister.
Clémentine Autain: "Ce qui est fou, comme je n’ai lu que le dernier scénario, pas celui de l'adaptation littérale, et pour moi c’était évident que c’était ça que Romane allait faire. Je n’ai jamais pensé qu’elle ferait autre chose. J’étais sûre que c’était ça…"
Sur l'influence qu'a pu avoir le désir de réagir à l'absence de la mère dans la construction des femmes accomplies que Clémentine Autain et Romane Bohringer sont devenues
Romane Bohringer: "Je sais qu’immédiatement, très tôt, très petite, tout ce qui ressemblait à un plateau de tournage où j'accompagnais mon père, ou à un plateau de théâtre, ou à des loges, me faisait penser au ventre d’une mère. J’ai aimé ce métier passionnément, et très tôt, parce que j’avais l’impression, quand je rentrais dans un théâtre, quand je rentrais dans une loge, etc, que je rentrais dans un lieu maternant, protecteur. Une équipe de film pour moi, c’était… comme une maman… Donc ce vide, je l’ai sûrement beaucoup comblé en choisissant ce métier, c’est-à-dire que j’avais l’impression, vraiment, que ces espaces de tournage, que ces équipes, étaient comme des familles d’adoption qui me prenaient dans leurs bras. Un texte, un personnage, m’accueillait dans ses bras…"
Clémentine Autain: "Il est très probable que la colère qui m'habitait se retrouve dans mon engagement politique, mais pour d’autres, au nom d’autres. Le lien que je peux faire, c’est que j’ai voulu faire autre chose, pas le même métier, m'inscrire dans un autre univers. Mon père le chanteur Yvan Dautin me dit toujours qu’on fait le même métier, et je lui dis toujours : "Non, je ne joue pas". Et il me dit : "Mais si, c’est aussi un travail de mise en scène, et c’est aussi raconter le monde". Quand on est artiste, on raconte le monde, et quand on fait de la politique aussi : on raconte le monde. J'ai cru échapper à cette filiation mais en réalité, il faut regarder les choses en face, il y a bien une filiation."
Louise Hémon, artiste contemporaine de vidéos, réalisatrice de documentaires et de pièces de théâtre, arrive à Cannes avec son premier long-métrage "L'Engloutie", dans la Quinzine de Réalisateurs. lest film raconte l'histoire d'une jeune institutrice, vers la fin du 19ème siècle, qui arrive dans un petit hameau de montagne. Un film naturaliste dans les choix visuels et un parcours de croissance de la protagoniste qui découvre sa la force humaine de sa nature féminine.
Tourner dans un village en haute montagne, avec beaucoup d'acteurs non-professionnels: un choix risqué
Louise Hémon a choisi de tourner "L'Engloutie" dans un vrai village dans les Alpes Franco-Italiuennes, très en haut, avec beaucoup de neige, dans une zone qu'elle connaissait bien: une choix finalement plus difficile à gérer dans la pratique, mais qui a donné au film un réalisme quasi documentaire et un force visuelle importante. Le contraste entre l'extérieur très blanc et lumineux de la neige et l'intérieur des maison très sombre ont aidé dans la narration du parcours intérieur de la protagoniste.
Alice Douard, formée à la Fémis et déjà auteure de plusieurs courts-métrages dont "L'Attente", récompensé par le César 2024 du meilleur court-métrage de fiction, nous parle de son premier long, "Des preuves d'amour", qui a fait sa première mondiale sur la Croisette parmi les séances spéciales de la 64e Semaine de la Critique.
La réalisatrice, également scénariste et coproductrice du film à travers sa société Les Films de June (cofondée avec Marie Boitard), évoque pour nous la matière dans laquelle elle a puisé pour composer ce film autour d'un couple de femmes mariées qui attendent un enfant que l'une porte (Nadia) et l'autre adoptera (Céline), le mouvement qu'elle a voulu lui donner, le passage d'une démarche administrative à une quête différente, l'amour et les manières dont il s'exprime, la maternité, l'importance d'esquiver tout manichéisme ou effet spectaculaire...
Douard nous confie aussi le désir qu'elle avait de travailler avec la magnétique actrice suisse Ella Rumpf et explique pourquoi elle a choisi en contrepoint, pour le rôle de sa compagne Nadia, l'énergique et radieuse Québécoise Monia Chokri et pour jouer sa mère, une pianiste de renommée internationale, l'unique Noémie Lvovsky.
Sur la prémisse de "Des preuves d'amour"
"Le personnage, pour pouvoir adopter son enfant, va devoir recueillir les témoignages de quinze personnes, et ces quinze personnes doivent être variées (amis, parents, membres du corps médical, par exemple), et cette succession de rencontres qui permet la récolte de témoignages est une façon de poser différents regards sur sa situation et par addition, plus il y a de gens, plus il y a d’avis sur cette situation, et potentiellement de situations comiques, ou gênantes, ou tendres, etc."
Sur l'idée que Céline effectue ici une trajectoire
"J’ai construit le film comme un portrait, d’abord, mais aussi comme un parcours. C’est un trajet. J’ai dit à Ella "Tu es un personnage qui ne s’asseoit pas ; tu es en mouvement", parce que ça avance, que la grossesse avance quoi qu’il arrive, et j’ai dit à mon équipe qu’il fallait que le film soit comme un train en marche, qu’il fallait qu’on ait l’impression du mouvement et de la vitesse, car dans le non-événement, dans l’attente, en fait, il y a plein de micro-événements qui font que Céline fait un trajet et qu'elle est prête à accueillir son enfant quand il arrive."
Sur l'alchimie entre les comédiennes qui jouent le couple central
"Il y a eu une vraie rencontre humaine entre Monia et Ella. On s’est beaucoup vues toutes les trois et elles se sont aussi vues toutes les deux avant. C’est ma chance, parce que du coup, elles ont créé cette intimité un peu sans moi. Ensuite, la consigne, ça a été le mot 'admiration" : je leur ai dit que pour moi la mécanique de l’amour, ça passe par l’admiration. Et c’est le cas aussi entre la mère [jouée par Lvovsky] et sa fille [Céline]. Les mouvements d’amour sont des mouvements de regard entre les gens. Il est question de regard tout le temps, et donc on a cherché ensemble avant tout comment elles se regardaient."
Sur les réactions des autres, pas toujours délicates mais jamais caricaturales
"J'aime bien, quand j’écris un scénario, me dire que je vais toujours malmener un peu mes personnages, mais que je vais aussi toujours les sauver, donc j’avais envie que les gens qui sont désobligeants le soient plus par maladresse qu'autre chose et qu’on ne se dise pas "il y a des cons et elles, elles ont raison". En fait tout le monde est un peu naze dans cette situation et l'intérêt de film, c’est que les personnages dialoguent – j’ai l’impression qu'à notre époque, on ne dialogue pas, et c’est pourtant un peu la clef d’un pas les uns vers les autres. L’idée était de sortir du manichéisme et d'essayer de proposer une réconciliation entre les gens a priori pour, et ceux qui sont a priori contre."
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