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François Ier
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François Ier

Author: Bibliothèque nationale de France

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Description

Parce qu'il n'était pas destiné à régner, on fit de François Ier plus que de tout autre roi, l'élu de Dieu ; parce qu'il fut vaincu à Pavie, on fit rétrospectivement de Marignan une victoire mémorable entre toutes ; parce qu'il encouragea la Renaissance, on l'a imaginé recueillant les derniers soupirs de Léonard de Vinci. Mais que sait-on vraiment de François Ier ?
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Musiques pour la Chambre de François Ier. Ce concert recrée le charme de la vie quotidienne à la cour de France au XVIe siècle à travers le répertoire musical de la Chambre du Roi. Par l'ensemble Doulce Mémoire. Direction, Denis Raisin Dadre. Concert du 9 avril 2015
Musiques pour la Chambre de François Ier. Ce concert recrée le charme de la vie quotidienne à la cour de France au XVIe siècle à travers le répertoire musical de la Chambre du Roi. Par l'ensemble Doulce Mémoire. Direction, Denis Raisin Dadre. Concert du 9 avril 2015
Sur trente-deux années de règne, François Ier en a consacré environ dix-sept à la guerre, en Italie et aux frontières du royaume. La mémoire collective a surtout retenu la figure du Roi Chevalier armé par Bayard à l'issue du triomphe de Marignan. Mais "Marignan, 1515" est une victoire qui cache une forêt de défaites, notamment la bataille de Pavie qui, en 1525, valut au roi plus d'un an de captivité en Espagne. François Ier avait d'autres ambitions dans ces combats que la conquête des terres italiennes, dont celle de devenir le chef temporel de la chrétienté. Aucun roi de France n'a été avant lui un aussi sérieux candidat à l'élection impériale de 1519. L'échec de Pavie, le succès de Charles Quint en Italie et son sacre à Bologne, en 1530, le conduisent cependant à renoncer à ses ambitions impériales. Le traité de Madrid et la paix des Dames de 1529 entérinent provisoirement le renoncement du roi à ses droits italiens.
François Ier va renforcer l'autorité royale. Mais la construction des châteaux, l'entretien d'une cour qui pourra regrouper jusqu'à 15 000 personnes et l'effort de guerre coûtent cher. Pour faire face à la situation, le roi augmente les taxes et n'hésite pas à recourir à l'emprunt. Il cherche à faire des économies et améliore l'efficacité de son administration. Parmi les actes royaux, le plus célèbre reste l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui fait du français la langue officielle de l'administration et du droit, en lieu et place du latin. Le même texte impose au clergé d'enregistrer les naissances et de tenir à jour un registre des baptêmes. C'est le point de départ de l'état civil en France qui en fait le premier pays au monde ou s'enregistre la filiation. Malgré les dépenses royales et la charge de l'impôt et si l'inflation commence à détériorer les conditions de vie, la prospérité du royaume se maintient jusqu'à la seconde moitié du siècle.
De ses campagnes d'Italie, le roi de France rapportera le souffle des idées nouvelles qui a pris naissance dans ce pays. Défenseur des arts et de l'humanisme, François Ier laisse un héritage culturel impressionnant. Bâtisseur de châteaux dont la beauté a frappé les esprits, il a rassemblé une collection d'œuvres d'art exceptionnelle, fait travailler les artistes de son temps et fondé la plus belle bibliothèque royale d'Europe du Nord.
Lorsqu'il naît à Cognac le 12 septembre 1494, François d'Angoulême n'est pas destiné à devenir roi. Il n'est en effet que l'héritier d'une branche cadette de la famille de Valois régnant alors sur la France. Louis XII, malgré son remariage avec Anne de Bretagne n'aura pas d'héritier mâle survivant. François est éduqué comme un futur souverain par sa mère Louise de Savoie et de plus en plus reconnu comme probable héritier du trône. Le 1er janvier 1515 la mort de Louis XII entraine l'accession de François de Valois au trône de France.
Accédant au trône sous le nom de François Ier, François d'Angoulême devient le très chrétien roi de France, oint et sacré, censé tenir sa couronne, non pas du pape de Rome, comme l'Empereur, mais directement de Dieu. Peut-être parce qu'il n'est pas l'héritier en ligne directe, l'entourage familial du roi insistera sur les liens mystérieux qui l'unissent à Dieu. Le "F" qui s'inscrit sur les murs de ses palais signifiant soudain aussi bien François que Foi ou que France.