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François Truffaut
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François Truffaut

Author: Nicolas Le Thierry d'Ennequin

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Description

13 Episodes
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Truffaut réalisateur : tout le monde l'aime. Truffaut acteur : beaucoup l'ignorent, certains s'en moquent, peu l'aiment. Pourquoi le réalisateur le plus populaire de la Nouvelle Vague a-t-il pris tant de risques en devenant acteur ? Et l'acteur qui est en lui, ne détient-il pas les clés d'une obscure serrure ?
En ferraillant, aux Cahiers du cinéma et de manière encore plus spectaculaire à Arts, contre les représentants de la « qualité française », Truffaut se construit un style de polémiste, attentif à démasquer à travers la chronique des tournages la figure réelle d'un auteur (ou d'un non-auteur). En même temps, il s'inscrit dans une double continuité : celle des écrivains « hussards » d'après-guerre, parents déjà provocateurs de la revue Arts ; celle du romantisme de 1830, qu'il rejoint dans le culte assumé de la subjectivité.
Truffaut-Gruault : cinq films en commun qui viennent tous de source écrites (romans, rapport, journal, nouvelles), nombre d'autre projets développés et non tournés, une écriture à quatre mains pendant plus de vingt ans. Jean Gruault témoigne d'un compagnonnage d'exception, en compagnie d'Arnaud Desplechin (La Vie des morts, Esther Kahn, Jimmy P.). Dialogue animé par Serge Toubiana.
François Porcile, conseiller musical de Truffaut pour quatre films, le compositeur Raymond Alessandrini et Stéphane Lerouge reviennent sur la relation d'exception entre Georges Delerue et le cinéaste (onze films partagés), l'étonnante « collaboration posthume » avec Maurice Jaubert (quatre films d'affilée) et les rendez-vous plus orageux avec Bernard Herrmann ou Antoine Duhamel. Où il sera question de la culture musicale de Truffaut, de ses goûts en équilibre entre music-hall et musique baroque, avec l'idée de répondre à une interrogation précise : quel statut attribue-t-il à la musique dans son écriture cinématographique ?
Cinéphile, francophile et bilingue, Helen Scott fut, dès sa rencontre avec Truffaut en 1960, son contact privilégié, un intermédiaire génial, son amie américaine. Sans elle, pas de livre sur Hitchcock, par exemple. Drôles, vives, intimes, leurs lettres, brèves ou longues, témoignent d'une complicité active, d'un incessant trafic d'informations et d'idées, d'une curiosité sans relâche l'un pour l'autre. Une lecture pour un aperçu d'une correspondance de vingt-cinq années et qui reste à publier dans son intégralité.
Truffaut, lecteur acharné dès l'enfance, a vécu avec une haute conception de la littérature. C'est pour cela qu'il s'est toujours refusé à adapter Proust ou Balzac ; pour cela encore qu'il s'est attaqué à une certaine tendance française de l'adaptation au cinéma ; pour cela enfin qu'il a toujours pris l'écriture romanesque à bras le corps, jusqu'au corps-à-corps. Il a célébré la littérature qu'il aimait en la saignant et pour en tirer une émotion vive.
Trente ans après sa disparition, l'œuvre de François Truffaut continue d'irriguer le cinéma contemporain. De Taïwan à Grenoble, de Manhattan à Paris, de Versailles-Chantiers à Tanger, une tentative pour suivre, dans un « marabout, bout d'ficelle » d'extraits, la façon dont sa mémoire se dissémine, polymorphe et toujours féconde.
En 1993, Serge Bozon, pas encore cinéaste, écrivait : « Nous croyons que le nom de Truffaut résonne pour les jeunes gens qui veulent faire du cinéma, aujourd'hui et en France, comme promesse. » De quelle promesse de cinéma Truffaut était-il le nom et, vingt ans après, sous quelles formes cette promesse a-t-elle été tenue ? Avec Guillaume Brac, Noémie Lvovsky, Axelle Ropert, Bruno Podalydès et Serge Bozon. Table ronde animée par Bernard Benoliel et Serge Toubiana.
Alors que certains réalisateurs issus de la Nouvelle Vague ont développé une relation parfois passionnelle avec la technique (Godard en est l'exemple le plus fameux), qu'en est-il de Truffaut ? Quel a été son rapport à la lumière, à la prise de vues, au montage ?
Avec Denys Clerval (directeur de la photographie), Pierre-William Glenn (directeur de la photographie), Yann Dedet (monteur), Jean-François Stévenin (acteur, cinéaste), Dominique Le Rigoleur (assistante et photographe de plateau), Caroline Champetier (directrice de la photographie).
À la fin des années 1980, Carole Le Berre obtient de la veuve de François Truffaut de pouvoir explorer les archives du cinéaste (aujourd'hui déposées à la Cinémathèque française). Dans cette conférence donnée devant des étudiants dans le cadre de la journée d'études Truffaut et l'archive (5 novembre 2014), elle témoigne de son travail sur ce fonds. Carole Le Berre est l'auteur de François Truffaut au travail (Cahiers du cinéma, 2014).
Dans le cadre de la journée d'études Truffaut et l'archive (5 novembre 2014) destinée auétudiants, Florence Tissot, de la Cinémathèque française, raconte son rôle dans l'élaboration de l'exposition François Truffaut à partir du fonds d'archives détenu par la Cinémathèque.