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Grand reportage
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Author: RFI
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© France Médias Monde
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RFI propose un grand reportage réalisé par les envoyés spéciaux et les correspondants de la rédaction, partout dans le monde. Diffusion du lundi au jeudi vers toutes cibles à 19h40 TU. Et à 03h10 TU du mardi au vendredi. Le samedi et le dimanche à 09h10 TU, Jacques Allix, rédacteur en chef de l'information monde vous présente une version enrichie, sur 50 minutes avec la diffusion de deux Grands Reportages et à l’issue, un entretien avec leurs auteurs.
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Le Maroc a connu en 2025 une nouvelle vague de protestation populaire. Protestation portée par la Gen Z 212. 212 pour l’indicatif téléphonique du Maroc. La mobilisation 2025 s’inscrit après celle du 20 février en 2011, et le mouvement populaire du Rif en 2016-2017. Ces jeunes de 18 à 25 ans très connectés, inspirés par les manifestations au Népal, à Madagascar ou en Indonésie, ont clamé leur refus de la corruption, et exiger une amélioration des services publics, comme la santé et l’éducation. Sans affiliation politique ou syndicale, ils ont fini par exiger la démission du gouvernement, mais sans succès. Aujourd’hui, ils dénoncent la répression qui s’est abattue sur eux. 1 473 jeunes sont toujours en prison, dont 330 mineurs selon les chiffres officiels. GenZ 212 au Maroc : « Ils ont semé la peur en nous », un reportage de François Hume-Ferkatadji.
C’est devenu l’un des plus grands rendez-vous musicaux d’Afrique de l’Est... Le festival Nyege Nyege. Au bord du Nil en Ouganda, il vient de fêter fin novembre 2025 ses dix ans d’existence, une grande fête de la musique électronique et alternative au sens large du terme. Objectif : célébrer et promouvoir les scènes dites «underground», expérimentales du continent africain. Là où liberté de création fait loi. Dix ans de tous les sons et déjà une référence mondiale. Avec de grands DJs comme Skrillex… Et cela sans perdre de vue les valeurs d’origine. «En Ouganda, le Nyege Nyege, le festival électro incontournable du continent africain», un Grand reportage de Lucie Mouillaud.
Le sud du Sahara : il abrite l’un des plus importants potentiels archéologiques d’Afrique. Dans le massif de l’Ennedi tout au nord du Tchad. Le paysage est époustouflant : cathédrales rocheuses, steppes de cailloutis et dunes... Mais au-dessous des cavités, foisonnent des peintures rupestres. Elles racontent l’histoire d’un Sahara Vert et humide, doté d’une belle population animale. C’était il y a entre 5 et 10 000 ans avant notre ère. L’intérêt pour cette époque est ravivé par l’actuel changement climatique et les questions sur la capacité de l’homme à s’adapter. L’ONG African Parks et le gouvernement tchadien tentent de préserver et décrypter ce patrimoine. «Tchad : les derniers secrets du Sahara», un Grand reportage (au son de la truelle) signé Carol Valade, réalisation : Pauline Leduc. Avec la participation de Joris Bolomey et le soutien logistique d’African Parks.
En première partie : la Cisjordanie occupée. L'onde de choc de l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et l'anéantissement de la Bande de Gaza qui a suivi, n'en finit pas de secouer la Cisjordanie, les colons se sentent pousser des ailes... avec notre reporter Lucas Lazo. En seconde partie : le monde automobile sud-africain, il est frappé de plein fouet par les taxes à l'exportation décidées par Donald Trump. Alexis Bédu est allé chez Mercedes à East London. Cisjordanie occupée, les oliviers de la colère L’homme que vous entendez s’appelle Bassem, Palestinien, de Cisjordanie occupée… Mi-octobre 2025, lui et sa famille ont été agressés par des colons israéliens alors qu’ils se rendaient sur leur parcelle de terre, pour récolter leurs olives. Violentes agressions, incendies, tir à l’arme automatique, arrachage d’oliviers, cette année la récolte des olives a été exceptionnellement violente. En toile de fond : l’anéantissement de la Bande de Gaza consécutif à l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023, et les appels en Israël à l’annexion de la Cisjordanie / Judée et Samarie disent notamment les colons. Les oliviers, même s’ils comptent pour une part non négligeable de l’économie de Cisjordanie sont avant tout un symbole, celui de la lutte contre l’occupation israélienne. Un Grand reportage de Lucas Lazo qui s'entretient avec Jacques Allix. East London: en Afrique du Sud, une ville face aux taxes Trump Depuis plusieurs mois, Donald Trump cible directement l’Afrique du Sud. Dans ses discours, le président américain accuse Pretoria de ne pas protéger les fermiers afrikaners blancs, qu’il prétend victimes d’un « génocide ». Un Grand reportage d'Alexis Bédu qui s'entretient avec Jacques Allix.
Au sommaire de ce supplément du Grand reportage : un 4ème hiver de guerre en Ukraine, Anissa El Jabri en Russie et la fin de la campagne électorale en République centrafricaine, les scrutins auront lieu le 28 décembre. Quel bilan pour le président Touadéra qui se représente, nous verrons cela en seconde partie d'émission avec François Mazet. Russie : des vies ordinaires face à un 4ème hiver de guerre La question de la fin des combats en Ukraine est dans toutes les têtes ou presque. Entre échanges diplomatiques secrets et fuites dans les médias, déclarations fracassantes et rencontres au sommet. Sauf en Russie pour les simples citoyens que nous sommes allés rencontrer, de Belgorod, ville frontalière de l’Ukraine, à Moscou, en passant par Iaroslav. Un Grand reportage d'Anissa El Jabri qui s'entretient avec Jacques Allix. En Centrafrique, l’heure du bilan pour la présidence Touadéra Les Centrafricains seront appelés aux urnes le 28 décembre. Il s’agira d’un quadruple scrutin historique : présidentiel, législatif, régional et municipal. À la clé, un éventuel troisième mandat pour le chef de l’État Faustin-Archange Touadéra. Arrivé au pouvoir, il y a dix ans, dans la foulée de la guerre civile et de la transition, il a fait modifier la Constitution pour pouvoir se représenter. Cette année, les modalités du scrutin sont aussi contestées malgré la participation de plusieurs opposants. Avec quel bilan sécuritaire et socio-économique chef de l'État se représente-t-il ? A-t-il relevé le pays comme il aime l’affirmer ? Un Grand reportage de François Mazet qui s'entretient avec Jacques Allix.
Les Centrafricains seront appelés aux urnes le 28 décembre. Il s’agira d’un quadruple scrutin historique : présidentiel, législatif, régional et municipal. À la clé, un éventuel troisième mandat pour le chef de l’État Faustin-Archange Touadéra. Arrivé au pouvoir, il y a dix ans, dans la foulée de la guerre civile et de la transition, il a fait modifier la Constitution pour pouvoir se représenter. Cette année, les modalités du scrutin sont aussi contestées malgré la participation de plusieurs opposants. Avec quel bilan sécuritaire et socio-économique chef de l'État se représente-t-il ? A-t-il relevé le pays comme il aime l’affirmer ? «En Centrafrique, l’heure du bilan pour la présidence Touadéra», un Grand reportage de François Mazet.
Depuis plusieurs mois, Donald Trump cible directement l’Afrique du Sud. Dans ses discours, le président américain accuse Pretoria de ne pas protéger les fermiers afrikaners blancs, qu’il prétend victimes d’un « génocide ». De notre envoyé spécial de retour de Johannesburg Les démentis sud-africains n’y changent rien. Washington sanctionne : boycott du G20 organisé à Johannesburg, exclusion de l’Afrique du Sud du prochain sommet États-Unis/Afrique et, surtout, décisions économiques lourdes, notamment des droits de douane de 30% sur les exportations sud-africaines. Pour East London, ville du Cap-Oriental dont l’économie dépend largement de l’usine Mercedes-Benz, la punition américaine est un séisme. Sur le port d’East London, la scène est pourtant immuable : rangées de berlines alignées sous les projecteurs, grues immobiles dans l’air salin, ouvriers qui s’affairent en attendant les navires. Dirk Botes, responsable clientèle, détaille l’organisation du terminal automobile : « Cette zone peut préstocker environ 1 400 voitures. Dans le hangar là-bas, un peu moins de 4 000, et sur l’esplanade ouverte environ 1 500. » Ce soir, un navire doit pourtant accoster avec plusieurs heures de retard, perturbé par le mauvais temps. « Il va charger ces véhicules, décharger ceux qui arrivent d’Europe, puis on recommencera avec le bateau suivant », explique-t-il. Ce ballet, autrefois parfaitement réglé, s’est ralenti au fil des mois. Le port exporte de moins en moins de voitures, essentiellement des Mercedes Classe C dont les ventes déclinent depuis plusieurs années. Sphiwe Mthembu, le directeur du port, ne masque pas son inquiétude : « La situation nous touche directement. Quand un constructeur présent depuis soixante-cinq ans commence soudain à souffrir d’une baisse de volumes, cela nous affecte immédiatement. Nous recevons des conteneurs destinés à l’usine : si l’usine tourne moins bien, le port en subit l’impact. Nous devons absolument garder Mercedes-Benz ici et attirer un deuxième grand constructeur. C’est vital pour l’économie locale. » En ville, la chambre de commerce suit de près la situation. Sa directrice, Lizelle Maurice, femme d’affaires respectée et ardente défenseure de l’économie locale, résume l’impact en quelques mots : « Le marché américain était notre plus gros marché, environ 30% de toutes les commandes. Quand les volumes ont commencé à baisser, les fournisseurs de Mercedes-Benz ont immédiatement réduit leurs effectifs. Et cela, c’était avant même les tarifs de Trump. La pandémie avait déjà mis notre économie à genoux. L’an dernier, l’usine est passée de trois à deux équipes, puis 700 départs volontaires ont été annoncés. Les décisions de Washington n’ont fait qu’aggraver une situation déjà très tendue. » Pour comprendre la centralité de Mercedes-Benz dans la région, Ted Keenan, journaliste du Daily Dispatch, déroule une liste : Auria Africa, Valeo International, AIH, et bien d’autres. Tous ont licencié ces derniers mois. «Certaines estimations parlent de 160 000 personnes potentiellement touchées dans la région si Mercedes s’en allait », glisse-t-il, avant de nuancer : « Je ne crois pas que ce soit réaliste. Ce serait la pire chose qui puisse arriver. Mais, il y a des rumeurs persistantes venues de Chine : Mercedes-Benz serait prêt à partager son usine. Aujourd’hui, beaucoup de constructeurs partagent leurs installations. Ce n’est pas impensable. » Pour les employés, c’est jour de fête. Plusieurs centaines d’entre eux sont rassemblés sur un terrain de rugby pour la traditionnelle célébration de fin d'année. Brochettes, musique, danses. Thabile Bevu, délégué du syndicat Numsa, explique pourtant que cette année a été rude : « La production s’est arrêtée plus tôt que d’habitude, quatre semaines en avance. C’est une combinaison de facteurs. Les taxes américaines ont forcé l’usine à réduire. En juillet, on a aussi été en chômage technique pendant six semaines. Beaucoup d’employés embauchés l’an dernier ont déjà perdu leur travail. Alors, tout le monde se demande : est-ce que je serai le prochain ? Mais Mercedes a toujours réussi à faire face, en travaillant avec nous. » Le lendemain, l’un des ouvriers, Phiwe Qaba, arborant un maillot bleu clair des Orlando Pirates, confirme que la crainte est constante : « On parle toujours du même sujet. Parce que dès que les États-Unis arrêtent de commander, notre vie quotidienne change. » Si lui bénéficie d’accords garantissant un revenu minimum même en cas de chômage technique, il pense aux autres, à ceux qui gravitent autour de l’usine : « La dame qui vend des fruits à l’entrée, le gars qui fait le ménage, celle qui prépare la nourriture… eux rentrent chez eux sans un sou. C’est une catastrophe. » À quelques kilomètres du centre-ville, dans le township historique de Duncan Village, on ressent déjà les secousses de la crise. Khulile Jacobs, éducateur et figure locale, fait visiter le lycée du quartier et raconte l’effet sur les familles : « Beaucoup avaient pris des prêts logement ou auto. Avec les licenciements, tout risque de s’effondrer. Des familles qui avaient quitté le township pour des quartiers plus aisés reviennent déjà. Le mouvement a commencé juste après l’élection américaine de novembre. Les entreprises savaient ce qui allait arriver. » Pour Khulile Jacobs, les raisons des décisions de Donald Trump dépassent largement les questions agricoles ou sécuritaires : « C’est une nouvelle forme de guerre froide. L’Afrique du Sud est un hub d’investissements sur le continent. On a l’impression que Trump essaie de détourner ces investissements vers les États-Unis. » Il ajoute un facteur géopolitique majeur : « Le fait que notre pays ait amené Israël devant la Cour internationale de justice a pesé lourd. Pour Trump, c’est comme si l’Afrique du Sud s’était opposée à un allié stratégique. » Et lorsqu’on lui demande s’il soutient son gouvernement dans cette démarche, la réponse est sans ambiguïté : « À 100 %, même plus. Nous nous tiendrons toujours aux côtés du peuple palestinien. Moralement, nous ne pouvons pas faire autrement. » Malgré tout, certains veulent croire à un possible apaisement. Lizelle Maurice, la directrice de la chambre de commerce, appelle à ne pas couper le dialogue : « Trump doit comprendre que ses décisions touchent des millions de personnes. Il doit revoir sa stratégie vis-à-vis de l’Afrique du Sud. Comme je le dis toujours : garde tes amis près de toi, mais tes ennemis encore plus près. »
La question de la fin des combats en Ukraine est dans toutes les têtes ou presque. Entre échanges diplomatiques secrets et fuites dans les médias, déclarations fracassantes et rencontres au sommet. Sauf en Russie pour les simples citoyens que nous sommes allés rencontrer, de Belgorod, ville frontalière de l’Ukraine, à Moscou, en passant par Iaroslav. «Russie : des vies ordinaires face à un 4ème hiver de guerre», un Grand reportage d'Anissa El Jabri.
L’homme que vous entendez s’appelle Bassem, Palestinien, de Cisjordanie occupée… Mi-octobre 2025, lui et sa famille ont été agressés par des colons israéliens alors qu’ils se rendaient sur leur parcelle de terre, pour récolter leurs olives… Violentes agressions, incendies, tir à l’arme automatique, arrachage d’oliviers, cette année la récolte des olives a été exceptionnellement violente. En toile de fond : l’anéantissement de la Bande de Gaza consécutif à l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023, et les appels en Israël à l’annexion de la Cisjordanie / Judée et Samarie disent notamment les colons. Les oliviers, même s’ils comptent pour une part non négligeable de l’économie de Cisjordanie sont avant tout un symbole, celui de la lutte contre l’occupation israélienne. «Cisjordanie occupée, les oliviers de la colère», un Grand Reportage de Lucas Lazo…Nous voici avec Bassem à Beita…
Nous partons au Mexique, théâtre privilégié pour comprendre un phénomène mondial qui s'étend, la violence des gangs. Haïti est sous leur coupe, en Afrique des districts de Cap ou de Juba vivent la même chose, et même certains quartiers de Marseille en France frisent ce côté zone de non droit. En 2è partie : les Autrichiens émettent régulièrement des doutes quant à leur appartenance à l'Union européenne mais l'immigration, les réglementations, les décisions venues de Bruxelles sèment le trouble. Au Mexique : le violent déchirement du Cartel de Sinaloa Culiacan, dans l'ouest du Mexique, non loin de la côte pacifique. La ville est le théâtre d'un affrontement entre deux factions du cartel de Sinaloa, pilier du trafic de drogue. Pas un jour ne passe sans son lot de crimes. Affrontements entre groupes rivaux, guerre intestine au cartel, frictions avec la police : dans cet enfer, les habitants se retrouvent pris en otages. Un Grand reportage de Gwendolina Duval qui s'entretient avec Jacques Allix. En Autriche, le paradoxe européen L’Autriche célèbre, cette année, les 30 ans de son adhésion à l’Union européenne. La République alpine de 9 millions d’habitants a, en effet, adhéré à l’UE en 1995 et trois décennies plus tard, un constat s’impose : l’Autriche profite largement de son adhésion sur le plan économique. Un Grand reportage d'Isaure Hiace qui s'entretient avec Jacques Allix.
L'offensive de la Russie sur l'Ukraine inquiète toute l'Europe et au-delà. Les pays de la partie orientale de l'Union européenne montent en puissance et prennent une posture de plus en plus défensive. Le Danemark, par exemple, renforce son armée et pour ce faire, les femmes vont être à leur tour tirées au sort pour effectuer un service militaire. En 2ème partie : Reportage au Timor Leste, la partie la plus à l'est du Timor, envahie il y a tout juste 50 ans par le géant indonésien. Les femmes soldates au Danemark sur le front de l’égalité Le Danemark s’apprête à franchir un cap historique : les femmes seront bientôt comme les hommes, tirées au sort pour effectuer leur service militaire. Aux armes, citoyennes ! Une réforme dopée par le nouveau contexte géopolitique, c'est-à-dire la menace russe et la volonté d’assurer «la pleine égalité entre les sexes» dans la défense du pays. Mais derrière ce principe affiché d’égalité, les jeunes conscrites affrontent un défi bien réel : se faire une place dans un milieu majoritairement masculin. Un Grand reportage d'Ottilia Ferey qui s'entretient avec Jacques Allix. Timor Leste : L’intégration régionale comme espoir de salut Le Timor Leste n’est indépendant que depuis 2002. C’est un État insulaire entre Australie et Indonésie. L'Indonésie, de sinistre mémoire, puisqu’il y a tout juste 50 ans, les Indonésiens envahissaient le territoire. Allaient suivre massacres et oppression. 27 années noires, après 4 siècles d’occupation portugaise. Mais le Timor Leste veut aller de l'avant. Fin octobre 2025, c’est enfin l’adhésion à l’ASEAN, la grande Alliance économique et politique d’Asie du Sud-Est : un espoir de stabilité économique. Un Grand reportage de Juliette Chaignon qui s'entretient avec Jacques Allix.
Le Timor Leste n’est indépendant que depuis 2002. C’est un État insulaire entre Australie et Indonésie. L'Indonésie, de sinistre mémoire, puisqu’il y a tout juste 50 ans, les Indonésiens envahissaient le territoire. Allaient suivre massacres et oppression. 27 années noires, après 4 siècles d’occupation portugaise. Mais le Timor Leste veut aller de l'avant. Fin octobre 2025, c’est enfin l’adhésion à l’ASEAN, la grande Alliance économique et politique d’Asie du Sud-Est : un espoir de stabilité économique. «Timor Leste : l’intégration régionale comme espoir de salut», un Grand reportage de Juliette Chaignon.
L’Autriche célèbre, cette année, les 30 ans de son adhésion à l’Union européenne. La République alpine de 9 millions d’habitants a, en effet, adhéré à l’UE en 1995 et trois décennies plus tard, un constat s’impose : l’Autriche profite largement de son adhésion sur le plan économique. De notre correspondante à Vienne, Gabriel Felbermayr, directeur de l’Institut de recherche économique Wifo, voit trois avantages essentiels de cette adhésion pour l'Autriche : « Il y a d’abord, évidemment, le marché intérieur [européen]. Si l'Autriche ne dépendait que de son propre marché, les entreprises ne pourraient pas se spécialiser autant. Cela est beaucoup plus vrai pour les petits pays comme l'Autriche que pour les grands comme la France. Il y a aussi l’espace Schengen et enfin, la politique monétaire européenne. Elle est très importante pour un pays comme l’Autriche, qui s'était auparavant aligné sur le mark allemand, mais qui n'avait pas son mot à dire. » Gabriel Felbermayr a mené une étude pour Wifo dans laquelle il quantifie ces avantages et donc ce que le pays perdrait s’il y avait un « Öxit », le terme qui désigne une sortie de l’Autriche de l’UE. Et les résultats sont sans appel : « On arrive, selon nos calculs, à un effet positif de l’adhésion de l’Autriche à l’UE qui se situe entre 7 et 8% du PIB. C'est beaucoup. Et comme l'Autriche est un pays riche, 7% représentent environ 4 000 euros par habitant. En Autriche, on critique souvent le fait que ces 4 000 euros ne sont pas gratuits, qu'il faut payer une contribution. Mais cette contribution est relativement faible. L'Autriche verse environ trois milliards d'euros à l'UE et en récupère deux milliards, soit une contribution nette d'un milliard. Nous avons 9 millions d'habitants, ce qui signifie que la contribution nette par habitant est d'environ 110 euros. On paie donc 110 euros et on en récupère 4 000, ce qui est un assez bon investissement ! » Une forte insatisfaction Pourtant, année après année, les enquêtes Eurobaromètre, études d’opinion réalisées à l’échelle de l’Union européenne, montrent l’insatisfaction des Autrichiens vis-à-vis de l’Europe. Dans la plus récente, publiée en septembre 2025, seuls 60% d’entre eux se disent convaincus que leur pays bénéficie de son adhésion à l’UE contre une moyenne de 73% dans l’ensemble de l’Union européenne. Et seuls 38% des Autrichiens ont une opinion positive de l’UE. L’Autriche est ainsi l’un des pays les plus insatisfaits des 27. Un thème cristallise ce mécontentement et est, selon cette étude, la priorité pour les Autrichiens : l’immigration. On le constate à Nickelsdorf, village de moins de 2 000 habitants, situé à la frontière avec la Hongrie, dans la région autrichienne du Burgenland. En 2015, lors de ce qu’on a appelé « la crise des réfugiés », ce village a été l’un des principaux points de passage. En quelques semaines, 300 000 réfugiés, principalement originaires de Syrie, d’Afghanistan et d’Irak, sont arrivés dans ce village, depuis la Hongrie - jusqu’à 20 000 par jour au plus fort de la vague. Des tentes ont été installées, des moyens de transport déployés, car ces réfugiés voulaient gagner l’ouest de l’Europe, notamment l’Allemagne. Le maire social-démocrate de la commune depuis près de 30 ans, Gerhard Zapfl, reconnaît qu’ils se sont sentis seuls à l’époque pour faire face à cette situation d’urgence, déplorant le manque de stratégie coordonnée des 27 États européens : « En 2015, l'Union européenne n'avait pas de réponse à ce problème et, jusqu'à présent, je constate qu’elle n’en a toujours pas. » Cette crise a, selon lui, laissé des traces durables à Nickelsdorf, mais aussi dans toute l’Autriche. « La conséquence de cette vague de réfugiés est que le scepticisme à l'égard des étrangers n’a cessé d’augmenter. Et cette situation peut être instrumentalisée. C'est le cas en Autriche avec le parti d’extrême droite FPÖ, qui ramène tous les sujets qui touchent le pays à l’immigration », affirme-t-il, ajoutant que ce scepticisme concerne aussi l’Union européenne. « L'UE échoue totalement sur cette question et cela déçoit un très grand nombre de personnes. » Intéresser les jeunes à l’UE Le FPÖ est actuellement dans l’opposition, mais il est le premier parti dans les sondages, crédité d’environ 35% des intentions de vote. Kevin dit se reconnaître dans ce parti. Ce jeune homme vit à Sattledt en Haute-Autriche, commune de moins de 3 000 habitants « où tout le monde se connaît » et où il a ouvert un café, il y a deux ans. « L'idée d'une union entre les pays européens, du point de vue d’une communauté économique, d’un projet de paix, est quelque chose de très positif », reconnaît-il. Mais s’il se dit aujourd’hui très critique de l’Union européenne, c’est avant tout, insiste-t-il, en raison de la politique migratoire de l’UE : « Nous ne parviendrons pas à maîtriser la situation si nous n'avons pas de protection aux frontières. [...] C’est typique de l’UE : nous discutons et négocions éternellement au lieu de prendre rapidement des mesures. » C’est pour comprendre cette insatisfaction des Autrichiens vis-à-vis de l’UE et la combattre que Rüya Buga parcourt l’Autriche depuis deux ans. Cette jeune bénévole de l’association ÖGfE anime des ateliers sur l’Union européenne dans les écoles, partout dans le pays. « J'entends souvent la réponse suivante de la part des élèves : "Ça ne m'intéresse pas." Mais alors, je leur réponds : "Tu es jeune, n'est-ce pas ? Tu aimerais peut-être déménager un jour, avoir un bon travail, pouvoir t'offrir certaines choses ? Tout ça, ce sont des sujets politiques qui influencent ta vie. Alors, cela doit t'intéresser d'une manière ou d'une autre." » Le but des ateliers qu’elle anime est de mieux faire connaître le travail de l’UE et ses effets concrets dans notre vie de tous les jours. Faire naître « une prise de conscience » car, conclut-elle, « nous vivons tous dans l’Union européenne et devons contribuer à la façonner. Parce que nous sommes la masse et ici, il s’agit de notre avenir. »
Le Danemark s’apprête à franchir un cap historique : les femmes seront bientôt comme les hommes, tirées au sort pour effectuer leur service militaire. Aux armes, citoyennes ! Une réforme dopée par le nouveau contexte géopolitique, c'est-à-dire la menace russe et la volonté d’assurer «la pleine égalité entre les sexes» dans la défense du pays. Mais derrière ce principe affiché d’égalité, les jeunes conscrites affrontent un défi bien réel : se faire une place dans un milieu majoritairement masculin. «Les femmes soldates au Danemark sur le front de l’égalité», un Grand reportage d’Ottilia Ferey.
Culiacan, dans l'ouest du Mexique, non loin de la côte pacifique. La ville est le théâtre d'un affrontement entre deux factions du cartel de Sinaloa, pilier du trafic de drogue. Pas un jour ne passe sans son lot de crimes. Affrontements entre groupes rivaux, guerre intestine au cartel, frictions avec la police : dans cet enfer, les habitants se retrouvent pris en otages. «Au Mexique : le violent déchirement du Cartel de Sinaloa», un Grand reportage de Gwendolina Duval.
Nous commençons par une plongée au coeur de la Cisjordanie, la Cisjordanie occupée et menacée d'annexion pure et simple par Israël alors que vient d'être célébrée la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien des Nations unies. Nicolas Rocca a passé 2 jours sur place. En seconde partie d'émission, nous partirons pour l'Afrique du Sud, dans l'un de ces secteurs de non droit sous la coupe des gangs. Valentin Hugues a ainsi séjourné dans la banlieue du Cap. À Hébron, la colonisation rue par rue Dans 2 jours, sera célébrée comme chaque année la Journée Internationale de Solidarité avec le Peuple Palestinien, instaurée par l'ONU. Les Nations unies qui approuvaient, il y a 78 ans, le plan de partage de la Palestine. La résolution 181. 78 ans… et quel partage ? Après plus de deux ans de guerre à Gaza, et une intensification sans précédent par Israël de la colonisation de la Cisjordanie occupée, ce plan n’a plus aucune réalité sur le terrain. Menace d'annexion, légalisation dans le droit israélien de colonies tout à fait illégales, selon le droit international, attaques lancées par les colons, hausse sans précédent de construction, d’avant-postes, destruction de villages palestiniens : Israël avance sur tous les fronts. Ce projet politique, qui achève tout espoir d’une solution à deux Etats, s’exprime avec toute sa violence, dans la plus grande métropole de Cisjordanie : Hébron. Nous y avons passé deux jours entre colons israéliens et habitants palestiniens. Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Jacques Allix. Dans la banlieue du Cap, une vie au milieu des gangs Afrique du Sud. Banlieue du Cap. Dans l'extrême Sud. La violence des gangs y a fait près de 500 morts en 6 mois. Un bilan glaçant qui illustre une violence de plus en plus débridée. À l'instar des situations de chaos dans des quartiers du Soudan du Sud, des villes mexicaines ou de Haïti. Les gangs y font la loi. En Afrique du Sud, le président Ramaphosa dit vouloir «s'attaquer» à ces zones de guerre. Mais les trop rares policiers bien armés sont souvent dépassés le soir, moment de tous les dangers. Notre correspondant a passé trois jours dans ces zones dangereuses, pour comprendre les guerres de territoires, les affrontements meurtriers, et la peur des habitants. Un Grand reportage de Valentin Hugues qui s'entretient avec Jacques Allix.
Franck Alexandre nous entraine avec l'armée française en manœuvre en Roumanie, sur la frontière est de cette Europe où l'Ukraine est sous la menace de Moscou. Un exercice grandeur nature de l'Otan avec la France aux commandes, il vient de se refermer, il a duré un mois. En seconde partie d'émission, la France avec les familles monoparentales, le papa ou la maman, dans la grande majorité des cas, élève son enfant ou ses enfants seule, et les difficultés s'accumulent. Un reportage de Lou Ecalle. Dacian Fall: grandes manœuvres de l'Otan dans les Carpates Face aux menaces russes, l’Otan s’organise. Notamment sur le front Est européen. En Roumanie, un exercice d’ampleur et très réaliste, Dacian Fall, s’est déroulé sur un mois et s’est achevé à la mi-novembre 2025. L’occasion pour l’Alliance Atlantique de montrer les muscles en durcissant sa posture stratégique. Et pour la France de franchir une étape majeure en termes de déploiement de troupes : l’armée française démontrant ainsi sa capacite de changer d’échelle : basculer rapidement avec ses alliés d’un bataillon à une brigade (environ 5 000 hommes). Un Grand reportage de Franck Alexandre qui s'entretient avec Jacques Allix. Mamans séparées : élever ses enfants malgré tout En France, le taux de pauvreté a atteint son plus haut niveau depuis quasiment trente ans. Parmi les populations les plus touchées, se trouvent les familles monoparentales. Il y en a de plus en plus, une famille sur 4. À leur tête, le parent est dans l'immense majorité des cas une maman. Elles élèvent un ou plusieurs enfants, travaillent ou survivent grâce aux aides, habitent en banlieue, en campagne ou en ville. Ces mamans solos, qui se sentent souvent livrées à elles-mêmes, luttent désormais pour plus de droits, plus d’assistance et davantage de dignité… Les aides étant insuffisantes à échelle nationale, des communes prennent le problème à bras-le-corps pour aider ces mères aux multiples besoins. Un Grand reportage de Lou Ecalle qui s'entretient avec Jacques Allix.
Le 29 novembre est célébrée comme chaque année la Journée Internationale de Solidarité avec le Peuple Palestinien, instaurée par l'ONU. Les Nations unies qui approuvaient, il y a 78 ans, le plan de partage de la Palestine. La résolution 181. 78 ans… et quel partage ? Après plus de deux ans de guerre à Gaza, et une intensification sans précédent par Israël de la colonisation de la Cisjordanie occupée, ce plan n’a plus aucune réalité sur le terrain. Menace d'annexion, légalisation dans le droit israélien de colonies tout à fait illégales, selon le droit international, attaques lancées par les colons, hausse sans précédent de construction, d’avant-postes, destruction de villages palestiniens : Israël avance sur tous les fronts. Ce projet politique, qui achève tout espoir d’une solution à deux Etats, s’exprime avec toute sa violence, dans la plus grande métropole de Cisjordanie : Hébron. Nous y avons passé deux jours entre colons israéliens et habitants palestiniens. «À Hébron, la colonisation rue par rue», un Grand reportage de Nicolas Rocca.
En France, le taux de pauvreté a atteint son plus haut niveau depuis quasiment trente ans. Parmi les populations les plus touchées, se trouvent les familles monoparentales. Il y en a de plus en plus, une famille sur 4. À leur tête, le parent est dans l'immense majorité des cas une maman. Elles élèvent un ou plusieurs enfants, travaillent ou survivent grâce aux aides, habitent en banlieue, en campagne ou en ville. Ces mamans solos, qui se sentent souvent livrées à elles-mêmes, luttent désormais pour plus de droits, plus d’assistance et davantage de dignité… Les aides étant insuffisantes à échelle nationale, des communes prennent le problème à bras-le-corps pour aider ces mères aux multiples besoins. «Mamans séparées : élever ses enfants malgré tout», un Grand reportage de Lou Ecalle.
Afrique du Sud. Banlieue du Cap. Dans l'extrême Sud. La violence des gangs y a fait près de 500 morts en 6 mois. Un bilan glaçant qui illustre une violence de plus en plus débridée. À l'instar des situations de chaos dans des quartiers du Soudan du Sud, des villes mexicaines ou de Haïti. Les gangs y font la loi. En Afrique du Sud, le président Ramaphosa dit vouloir «s'attaquer» à ces zones de guerre. Mais les trop rares policiers bien armés sont souvent dépassés le soir, moment de tous les dangers. Notre correspondant a passé trois jours dans ces zones dangereuses, pour comprendre les guerres de territoires, les affrontements meurtriers, et la peur des habitants. «Dans la banlieue du Cap, une vie au milieu des gangs», un Grand reportage de Valentin Hugues.



