Discover Histoire Vivante ‐ RTS Première
Histoire Vivante ‐ RTS Première

Histoire Vivante ‐ RTS Première
Author: RTS - Radio Télévision Suisse
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Description
"Histoire Vivante", une émission quotidienne avec des historiennes, des historiens et des archives pour comprendre comment l'histoire agit dans notre présent. Une émission d'Anaïs Kien. Fichiers disponibles durant 30 jours après diffusion. - Pour un usage privé exclusivement.
1706 Episodes
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Nous sommes le 24 octobre 2019 et l’évènement alimente la presse nationale et étrangère pendant de très long mois. Antonio Tejero Molina, ancien colonel de la Garde civile espagnole, nostalgique du régime franquiste, tente d’assister au déplacement du corps de Franco à tout prix…. Cela fait alors 44 ans que Franco est mort. Entre temps, l’Espagne est devenue une démocratie, avec une loi qui impose l’oubli sur les crimes de la guerre civile mais aussi sur ceux de la dictature. Avec également une constitution, mais toujours l’impossibilité d’effacer son passé remuant. 
Nous retrouvons Sophie Baby, autrice du livre Juger Franco, (Editions La Découverte) et Sébastien Farré, directeur exécutif de la Maison de l’Histoire à Genève et spécialiste de l’Espagne contemporaine. 
Le livre de Sébastien Farré : La Suisse et l’Espagne de Franco. De la Guerre civile à la mort du dictateur (Lausanne, Antipodes, 2006)
Dans les années 1960 et 1970, l’Espagne devient promesse et synonyme de vacances bien méritées. Des traversées de l’Europe en charter ou en voiture pour atteindre les plages et les tapas, les corridas, le flamenco, l’institution de la sieste, la fête comme nulle part ailleurs, en résumé des souvenirs ensoleillés et pourtant la dictature est toujours là. 
Dans cet épisode, il sera question également de l’affaire du baiser forcé qui constitue un point de rupture et qui révèle les profondes divisions qui travaillent toujours la société espagnole à travers la remise en cause de l’expression virile du football espagnol. 
L’historien Sébastien Farré est spécialiste de l’Espagne contemporaine.
Tribune de Sébastien Farré dans le journal Le Temps : https://www.letemps.ch/opinions/debats/anatomie-d-un-pico-le-football-espagnol-hors-jeu
La guerre d’Espagne a focalisé une attention planétaire juste avant la Deuxième guerre mondiale. Quelles sont les relations diplomatiques de la dictature de Franco après 1945 ? Entre condamnation morale et alliance stratégique, l’histoire d’un retour en grâce en temps de Guerre froide. 
Avec l’historienne Sophie Baby, autrice du livre Juger Franco (Editions La Découverte).
Lorsque la Guerre civile prend fin en 1939, les nationalistes, mené par Franco, emportent la victoire. La Deuxième Guerre mondiale commence alors et l’Espagne reste neutre. La dictature s’installe au pouvoir et modèle la société espagnole selon ses valeurs, ses lois et sa version de l’histoire. 
On découvre L’Espagne des premières années de la dictature avec l’historien Sébastien Farré, directeur exécutif de la Maison de l’Histoire à Genève et spécialiste de l’Espagne contemporaine. 
Son livre : La Suisse et l’Espagne de Franco. De la Guerre civile à la mort du dictateur (Lausanne, Antipodes, 2006)
Histoire Vivante explore l’Espagne franquiste, quarante années de dictature et leur héritage dans l’Espagne contemporaine. Une série en partenariat avec le magazine L’Histoire pour son numéro d’avril 2024 consacré aussi à cette question.
Entre 1936 et 1939, une guerre civile fait rage en Espagne. Les Républicains, vainqueurs des élections, affrontent les nationalistes, menés par le général Franco, qui refusent d’accepter cette victoire. La démocratie perd cette bataille et le régime autocratique de Franco prend possession du pays pour quatre décennies. Une longue période au cours de laquelle cette guerre fondatrice est largement utilisée pour légitimer la dictature. A Belchite, Franco exploite le souvenir des destructions de la guerre pour déployer son discours sur le péril démocratique. 
L’historien Stéphane Michonneau, spécialiste des relations entre histoire et mémoire, nous guide dans les ruines et l’histoire de cette ville fantôme. 
Son livre : Belchite Ruines-fantômes de la guerre d’Espagne (CNRS Editions)
La cathédrale de Lausanne est aussi une nécropole. Des tombeaux sculptés aux monuments imposants comme celui d'Henriette Canning, jusqu'aux sépultures oubliées, elle garde la mémoire des puissants et des anonymes. Des figures comme Othon de Grandson rappellent que ses pierres racontent autant la vie que la mort.
Avec Mathias Glaus (archéologue), Dave Lüthi (professeur d'histoire de l'art et de l'architecture), Karina Queijo (historienne de l'art) et Kerim Berclaz (chercheur).
Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série
En 1536, l'histoire de la cathédrale bascule: Berne impose la Réforme. Elle devient temple protestant, ses usages changent et l'iconoclasme prend possession du lieu. Pourtant, une Vierge, un vitrail et des trésors préservés rappellent que, malgré destructions et choix pratiques, cette époque marque encore la pierre.
Avec Karina Queijo (historienne de l'art), Kerim Berclaz (chercheur), Dave Lüthi (professeur d'histoire de l'art et de l'architecture).
Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.
La cathédrale de Lausanne n'a pas toujours été paisible. En 1440, elle devient le théâtre de la proclamation de l'antipape Félix V, duc de Savoie. Mais le plus souvent, ce sont les évêques et les chanoines qui s'affrontent, entre querelles et grands travaux comme ceux d'Aymon de Montfalcon. À travers ces luttes, la cathédrale reste au cœur de la vie de la ville, rythmée par ses fêtes, ses processions et son guet, encore présent chaque nuit.
Avec Dave Lüthi (professeur d'histoire de l'art), Karina Queijo (historienne), Kerim Berclaz (chercheur) et Mathias Glaus (archéologue).
Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.
La cathédrale de Lausanne n'a jamais cessé de se transformer. D'abord romane, puis gothique, elle met près d'un siècle à sortir de terre avant d'être consacrée en 1275, en présence du pape et de l'empereur. Elle échappe de peu à la destruction, devient protestante, tombe peu à peu dans l'oubli, puis renaît sous l'impulsion du XIX? siècle. Ce monument inachevé, traverse les âges. 
Avec Karina Queijo (historienne de l'art et archiviste de la cathédrale), Dave Lüthi (historien de l'art et de l'architecture, UNIL), Mathias Glaus (archéologue), et Kerim Berclaz (auteur d'un mémoire de doctorat sur la cathédrale).
Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.
En 2025, on célèbre les 750 ans de la cathédrale de Lausanne. Mais pourquoi un tel anniversaire dans une ville qui compte aussi une mosquée, une synagogue et de nombreuses autres églises ? Parce que ce monument raconte l'histoire de Lausanne, du canton et même de la Suisse, bien avant que le pays n'existe. De son passé savoyard à la domination bernoise, des guerres de religion à l'invention du patrimoine, la cathédrale traverse les siècles. Croyants ou non, elle nous concerne tous.
Pourquoi la cathédrale de Lausanne abrite-t-elle plusieurs représentations de Moïse, toutes avec des cornes ? Née d'une erreur de traduction, cette tradition artistique se perpétue du XIII? au XIX? siècle, du portail médiéval au Moïse "Charlton Heston". Entre sculptures, beffroi et musée du Palais de Rumine, ces figures intrigantes interrogent encore notre regard.
Avec Karina Queijo (historienne de l'art et archiviste de la cathédrale), Kerim Berclaz (docteur en histoire de l'art), Pierre-Olivier Dittmar (historien des images médiévales), Sabine Utz (conservatrice au Musée cantonal d'archéologie), Dave Lüthi (historien de l'art, UNIL).
Nous remercions chaleureusement Laurence Terrier Aliferis, historienne de l'art, pour sa générosité dans la préparation de cette série.
Si l'identité des Yéniches s'est construite autour de leur langue et de leur mode de vie nomade, la musique est un élément fondamental de leur culture. Ces musiciens itinérants ont animé foires et bals à travers la Suisse depuis des siècles. Ils ont enrichi les orchestres traditionnels avec la clarinette ou la contrebasse et ont contribué au développement de la "Ländlermusik", la musique champêtre. Longtemps cachée, l'influence des musiciens yéniches sur la musique folklorique suisse est aujourd'hui reconnue. Mais comment débusquer les nuances entre un musicien yéniche et un autre interprète de "Ländlermusik" ? 
Avec Cyrill Renz, ancien secrétaire général du Conseil international des organisation de festivals de folklore et d'arts traditionnels (CIOFF) et Joseph Mülhauser, musicien et compositeur yéniche.
Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.
Entre 1926 et 1973, la Fondation Pro Juventute enlève près de 600 enfants suisses d'origine yéniche et manouche à leurs familles. Le but de Pro Juventute est de les sédentariser en les plaçant dans des foyers, des familles d'accueil ou comme main-d'œuvre dans des exploitations agricoles. Baptisé "Œuvre des Enfants de la grand-route", ce programme est soutenu par les autorités fédérales, des cantons et des communes. De nombreuses familles cachent leurs origines yéniches ou sont poussées à fuir leur lieu de résidence. C'est le cas de la famille Huser dont les enfants échappent in extremis à Pro Juventute et partent se réfugier au Tessin en 1929. 
Dans son roman "Zigeuner", Isabella Huser raconte l'histoire de son père et de sa famille yéniche contraints à la fuite.
Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.
Reconnue comme minorité nationale par le Conseil fédéral en 1998, les Yéniches ont une histoire commune avec la Suisse depuis des siècles. 30'000 personnes d'origine yéniche résident actuellement en Suisse, mais contrairement aux idées reçues, seuls deux à trois mille d'entre elles pratiquent encore un mode de vie itinérant. Citoyens helvétiques à part entière, leur histoire est marquée par les persécutions et l'exclusion sociale. Une histoire largement méconnue aujourd'hui encore, à commencer par l'origine même des Yéniches ou leur arrivée en Suisse. Ils restent invisibles, souvent dissous parmi les "Gens du voyage" comme les Manouches, les Sintis, les Roms ou encore les Gitans. Des groupes à l'identité pourtant bien distincte.
Avec l'historien Thomas Huonker et Isabella Huser, d'origine yéniche par son père, autrice du roman Zigeuner.
Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.
Le 20 février 2025, le Conseil fédéral reconnaît que la persécution systématique contre les Yéniches menée par Pro Juventute avec la collaboration des autorités et des Eglises représente un crime contre l’humanité. A partir de 1926, sous prétexte de les extirper du mal du vagabondage, Pro Juventute enlève à leurs familles près de 600 enfants d’origine yéniche et manouche. Le programme baptisé « l’œuvre des enfants de la grand-route » prend fin en 1973 après les révélations du magazine alémanique Der Schweizerische Beobachter. . Commence alors un long combat pour les communautés yéniche, manouche/sinté de Suisse. Une des premières revendications : obtenir l'accès aux dossiers rédigés et conservés par Pro Juventute. 
D'origine yéniche par son père, Isabella Huser a pu consulter ces dossiers lorsqu'elle rédigeait son roman Zigeuner, qui retrace l'histoire de sa famille.
Avec également l'historien Thomas Huonker, spécialiste des persécutions subies par les communautés nomades en Suisse.
Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.
Les Yéniches, persécutés au cours de l'histoire et marginalisés dans les discours et les espaces publics, sont pourtant reconnus comme une minorité nationale et leur culture est inscrite dans la liste des traditions vivantes de Suisse. Pourquoi leur place semble-t-elle si difficile à trouver dans notre société ? 
En 1926, la Fondation Pro Juventute crée l'oeuvre d'entraide "Les enfants de la grand-route". Sous prétexte de les protéger du "mal du vagabondage", près de 600 enfants d'origine yéniche et manouche sont enlevés à leurs familles, sédentarisés de force en institutions, en foyers ou en familles d'accueil. Certaines victimes sont même internées en prison et en hôpital psychiatrique, d'autres sont stérilisées contre leur volonté. Pendant cinquante ans, Pro Juventute et le responsable de ce programme, Alfred Siegfried, bénéficient de soutiens politiques et financiers de la part de la Confédération et de certains cantons et communes. Jusqu'aux révélations du magazine alémanique Der Schweizerische Beobachter en 1972. Le programme de Pro Juventute prend fin l'année suivante. 
Avec l'historien Thomas Huonker, spécialiste des persécutions subies par les communautés nomades en Suisse.
Une série de Pierre Jenny, réalisée par Samuel Morier Genoud.
La géographie du caoutchouc s’étend du Brésil à Londres, de Ceylan au Congo, en passant par l’Inde, la Malaisie et Clermont-Ferrand. En Indochine, un célèbre scientifique suisse, Alexandre Yersin, reconnu pour sa contribution au vaccin contre la peste, investit dans les plantations d’hévéa à la fin du XIXème siècle. Son entreprise connaît un tel succès que Michelin, le géant français du pneu basé à Clermont-Ferrand, lui passe commande, le caoutchouc trouvant alors un usage croissant dans les automobiles et les bicyclettes. Mais d’autres entrepreneurs suisses contribuent et profitent également de ce marché lucratif.  
L’Etat indépendant du Congo, propriété personnelle du roi Léopold II, illustre par ailleurs l’ampleur de cette exploitation, comme l’analyse Fabio Rossinelli, historien spécialiste des relations entre sociétés savantes suisses et empires coloniaux.
L’exploitation du caoutchouc au Congo belge représente une violence qui, si elle n’est peutêtre pas inédite dans l’histoire coloniale, se distingue par sa médiatisation. Les images de ces violences coloniales ont alimenté les protestations et les critiques portant sur le discours dominant jusque-là sur les bienfaits de la colonisation.  
Manuel Charpy, historien des cultures matérielles et visuelles et directeur du laboratoire In Visu, en retrace les enjeux.
Certaines matières sont synonymes de puissance et d’énergie, comme le pétrole ou le charbon, tandis que l’or symbolise la richesse. D’autres, plus ordinaires, restent invisibles au regard. Le caoutchouc appartient à cette catégorie de matières omniprésentes et pourtant invisibles. 
À travers une histoire qui parcourt la planète et ses forêts, 
Manuel Charpy, historien spécialisé dans l’histoire des objets du quotidien, nous explique comment la sève de l’hévéa, source du caoutchouc, est devenue une obsession.
Les relations complexes et ambivalentes entre la Suisse et l’Afrique du Sud durant la période de l’apartheid ont déjà été abordées dans une précédente série d’Histoire Vivante. Cette fois, l’attention se porte sur l’or et sur son rôle dans les échanges entre les deux États.  
Avec Sandra Bott, spécialiste de l’histoire du marché de l’or et professeur d’histoire contemporaine à l’UNIL.
Terres rares, ressources fossiles, sèves attractives ou métaux précieux, certaines matières valent de l’or et transforment les territoires où on les trouve. Comment ces substances sont devenues si précieuses à nos yeux et comment ont-elles transformé l’histoire des territoires où elles gisaient ? Une histoire humaine tout autant qu’industrielle. 
L’or se trouve en Afrique du Sud, au Ghana, au Pérou, en Indonésie, mais également au Canada, en Russie, aux États-Unis et en Chine. On en rencontre même dans les Alpes suisses. Utilisé depuis l’Antiquité, et probablement bien avant, ce métal précieux a toujours fasciné par son éclat et sa rareté. 
Parmi les grandes ruées vers l’or, celle de Californie occupe une place singulière. Ce que l’on sait moins, c’est que l’or californien fut découvert par un aventurier d’origine suisse, John Sutter - ou Sütter avant son américanisation. Plus méconnu encore demeure le rôle de son compatriote Jean-Jacques Vioget. Pourquoi l’histoire a-t-elle retenu le nom du premier plutôt que celui du second ? 
Avec Claudine Chalmers, historienne.



























une nouvelle émission passionnante pour tous les francophones. Merci la Suisse ! Rigueur et qualité sont au rendez-vous.
Quel parti pris! La journaliste qui s'est innocemment muée en militante ne remet jamais en question la rhétorique arabe ( colonie quand on s'installe sur sa propre terre? territoires palestiniens ou Judée, étymologiquement "Terre des Juifs "?, etc... ). Un peu plus de culture historique et d'équilibre dans ses prisés de position auraient rendu cette série plus digne d'intérêt. Encore un peu de travail et de professionnalisme ! Dommage.
Juste excellent . Il y a un réel travaille derrière et un e volonté d'informer le publique.